Bâtiment communal : comment réduire de 30 % sa consommation énergétique ? Cas concret à la maison des académies de Rixensart

Bâtiment communal : comment réduire de 30 % sa consommation énergétique ? Cas concret à la maison des académies de Rixensart

Webinaire Energie+ du 25 avril 2024

Intervenants :

Rémy Tasse Director of the environmental service. Energy advisor – Commune de Rixensart

Vidéo :

rénovation énergétique

Les dossiers thématiques : bilan environnemental des parois dans le cadre de la stratégie de rénovation énergétique

Explorant l’impact environnemental des parois dans la rénovation énergétique, ce dossier thématique aborde la dimension de durabilité en construction.

Ce dossier a été réalisé notamment grâce à l’outil TOTEM, qui évalue les choix de matériaux et techniques dans le contexte de l’économie circulaire. Par une série d’analyses de parois (toitures plates, façades maçonnées, murs creux, dalles sur sol, …), nous mettons en lumières les choix les plus adéquats en fonction de la situation, pour une gestion plus éco-responsable du bâti existant.

TOTEM – les notions clés en 5 minutes

Lien entre performance énergétique et performance environnementale

Analyse du cycle de vie

Indicateurs d’impacts environnementaux

Score agrégé de performance environnementale

Données génériques et / ou spécifiques

Du matériau au bâtiment

Gestion du carbone biogénique

Impacts environnementaux : focus sur les murs extérieurs

Impacts environnementaux : focus sur les toitures

Impacts environnementaux : focus sur les fenêtres

Communauté d’énergie : Quel est le cadre mis en place et quels sont les outils à disposition ?

Communauté d’énergie : Quel est le cadre mis en place et quels sont les outils à disposition ?

Webinaire Energie+ – du jeudi 14 décembre 2023

Intervenants :

Philippe Judong – Renewable Energy Communities Projects – TWEED

Cliquez sur ce lien afin d’accéder à la présentation (PDF) de Philippe Judong

Basile CaprasseEco-passeur – Ville de Hannut

Cliquez sur ce lien afin d’accéder à la présentation (PDF) de Basile Caprasse

 Vidéo du Webinaire (appuyez sur « Regarder sur You Tube » afin d’accéder à la vidéo) 


Avec le soutien de :

En partenariat avec l’organisme :

Confort [Calculs]

Enveloppe du bâtiment [Calculs]

Retour d’expérience d’une démarche Slowheat mise en place dans une école

Retour d’expérience d’une démarche Slowheat mise en place dans une école

Webinaire Energie+ du mardi 30 mai 2023

Comment mettre en place une communauté d’énergie en Wallonie ?

Comment mettre en place une communauté d’énergie en Wallonie ?

Webinaire Energie+ du jeudi 8 décembre 2022 

Les différents systèmes de ventilation expliqué aux responsables énergie

Via le témoignage de Tanguy Boucquey, responsable du bureau d’études Bâtiment Energie à Ottignies LLN, les 3 systèmes de ventilation expliqués aux responsables énergie.

POE occupant : la quête du confort dans les bureaux !

POE occupant : la quête du confort dans les bureaux !

Introduction du webinaire : Energie+ – les nouvelles fonctionnalités d’Energie+ à la loupe !

Webinaire Energie+ – du vendredi 18 septembre 2020

INFORMATION :

Le premier Webinaire Energie+ consacré aux responsables énergies a eu lieu le 18 septembre 2020 de 10h à 11h40.

Nous avions décidé de sélectionner 2 modules pour ce premier Webinaire :

1. Energie+ : les nouvelles fonctionnalités d’Energie+ à la loupe !
2. POE occupant : la quête du confort dans les bureaux !

La première partie fut consacrée à la présentation de l’équipe « Architecture et Climat » :

10:00 – 10:20
Présentation de la cellule Architecture et Climat et du site Energie+ par Sergio Altomonte et Geoffrey Van Moeseke.

10:20 – 11:00
Premier module – Energie+ : les nouvelles fonctionnalités d’Energie+ à la loupe ! Présentation de l’outil « responsable énergie » par Denis De Grave.

11 :00 – 11:40
Second module – POE occupant : La quête du confort dans les bureaux ! Présenté par Sergio Altomonte.

Présentation PDF du premier Webinaire – Responsable Energie

Rénovation énergétique d’une école primaire – les points clés

École : rénovation énergétique d’une école primaire – les points clés à prendre en compte !

Introduction du webinaire : monitoring et analyse des données – quelles informations tirer suite au monitoring d’un bâtiment ?

Webinaire Energie+ – du jeudi 8 octobre 2020 de 10h à 11h30

Ces modules ont été présentés par Science Infuse et l’ICEDD.

 

Ecole : comment garantir le confort et la qualité de l’air ?

Comment garantir le confort et la qualité de l’air dans les établissements scolaires ?

Webinaire Energie+ – mercredi 8 septembre 2021 de 8h45 à 10h00

> Intervenants :

Shady Attia
Prof. in Sustainable Architecture & Building Technology & Head of Sustainable Building Design Lab (SBD)

Tanguy Boucquey

Responsable du Bureau d’études Bâtiments/Energie à la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve

 

Comment entamer une démarche de sensibilisation à l’énergie dans les écoles ?

Une démarche expliquée dans cette vidéo via une exemple concret : l’accompagnement de l’asbl « La Besace » dans le cadre du défi Génération Zéro Watt.

Les dossiers thématiques : Post Occupancy Evaluation

L’ambitieuse Stratégie Rénovation dont s’est dotée la Wallonie, combinée aux exigences Q-ZEN, vont inévitablement nous diriger vers une multiplication des bâtiments à haute performance énergétique (HPE).

Or, actuellement, les retours d’expériences (constats faits par le facilitateur URE tertiaire en Wallonie et à Bruxelles) nous indiquent que ces bâtiments :

  • Sont encore difficiles à concevoir : les architectes et ingénieurs portent beaucoup d’attention sur les parois, moins sur les installations techniques
  • Présentent souvent des inconforts en été, mais aussi parfois en hiver
  • Ces inconforts semblent souvent liés à un manque de transmission d’informations entre les concepteurs, les entrepreneurs et les occupants, ces derniers n’ayant donc pas en main les outils pour gérer des bâtiments dont les paramètres de gestion ne sont que rarement ajustés/optimisés après livraison du bâtiment.

On risque donc clairement que ces premiers exemples de bâtiments HPE existants contaminent les esprits des concepteurs et pire, des propriétaires, promoteurs, occupants et donc discréditent le bâtiment HPE et la politique énergétique actuelle et future. Il est donc essentiel de rassurer le secteur sur le (bon) fonctionnement des bâtiments HPE. Pour cela, il faut tirer les enseignements des bâtiments HPE existants. Une analyse simplifiée de bâtiments HPE a été réalisée par le facilitateur et mérite d’être approfondie notamment en tenant davantage compte de l’avis des occupants.

La « post occupancy evaluation » (POE) est le processus permettant d’obtenir des retours des occupants relativement à la performance d’un bâtiment en cours d’utilisation. Le but de cette méthode est d’assurer que le nouveau bâtiment fonctionne comme le propriétaire l’a initialement prévu et que le gestionnaire ainsi que personnel sont en mesure d’exploiter le bâtiment et d’en assurer l’entretien. À l’échelle d’un projet, elle permet d’affiner les paramètres de gestion et d’identifier les failles de conception. Utilisée à plus large échelle, elle permet de tirer des enseignements généraux sur :

  • L’adéquation de technologies avec des profils d’occupants ;
  • La pertinence de modes de gestion des techniques ;
  • L’efficience de modes de transfert d’information des concepteurs vers les utilisateurs.

Découvrez les différents aspects de la POE, la méthode, ses avantages et inconvénients, ainsi que quelques cas concrets réalisés sur le terrain :  

Etudes de cas

Valeurs de référence pour la POE

Valeurs de référence pour la POE

Basé sur ANSHI/ASHRAE standard 55

CEN, UNI EN 16798-1

CEN, EN ISO 7730

Qualité de l’air

Sujet Critère de validation par Enquête Valeur à mesurer Cible
« Pureté » de l’air · <10% insatisfaits

· <5% pensent subir des maux de tête récurrents liés à la mauvaise qualité de l’air

· <10% pensent avoir la gorge irritée de façon récurrente à cause de l’air intérieur…

· >95% des occupants disposent d’une fenêtre ouvrante à moins de 8m capable de renouveler l’air qu’il respire

· Aucun occupant ne relève d’émanations constantes issues des matériaux de construction

· Aucun occupant ne relève d’émanations ayant une odeur « chimique » ou de gaz …

CO [ppm] <9ppm
CO2 [ppm] <800 à 1000ppm*
Formaldéhydes [ppb] < 1,7 µg/m³ [Wallonie]**

< 8ppb [Flandre]

<16ppb [ASHRAE]

<27ppb [WELL]

<80ppb [OMS]

Ozone [ppb] <51ppb [WELL]
Plomb <5 µg/m³**
NO2 <40 µg/m³**
PM 2.5 <20 µg/m³**
PM 10 <40 µg/m³**
Radon 200 Bq/m³**
Amiante 0,001

fibres/ml**

*<800ppm pour les locaux de travail [Réglementation sur le bien-être au travail]

<1000ppm exigé par la réglementation PEB pour les autres locaux.

** Correspond au seuil de vigilance dans les écoles wallonnes.

HUMIDITÉ (basé sur ANSHI/ASHRAE standard 55 & CEN, UNI EN 16798-1, CEN, EN ISO 7730)

Sujet Critère de validation par Enquête Valeur à mesurer Cible
Humidité dans l’air · <10% insatisfaits Humidité relative [%] 25% à 65%
Humidité des parois · Aucun occupant n’a vu ou connaissance de moisissures, tâches humidité.

· Aucun occupant ne voit « régulièrement » de la condensation sur les parois

Température des parois [°C] T°paroi – 2°C > T° de rosée la plus basse mesurée.
Température de rosée [°C]

Température (basé sur ANSHI/ASHRAE standard 55 & CEN, UNI EN 16798-1, CEN, EN ISO 7730)

Sujet Critère de validation par Enquête Valeur à mesurer Cible
Température été <10% insatisfaits Max (variation  T°) en 15m Entre 0 et 1,1°C
Max (variation  T°) en 1h Entre 0 et 2,2°C
Max (variation  T°) en 2h Entre 0 et 2,8°C
Max (variation  T°) en 4h Entre 0 et 3,3°C
Vitesse de l’air <0,24 m.s-1
T° opérative Entre 23 et 26°C
Habillement (Clo) des insatisfaits < 120% du Clo le plus bas possible pour l’activité concernée
Température hiver <10% insatisfaits Max (variation  T°) en 15m Entre 0 et 1,1°C
Max (variation  T°) en 1h Entre 0 et 2,2°C
Max (variation  T°) en 2h Entre 0 et 2,8°C
Max (variation  T°) en 4h Entre 0 et 3,3°C
Vitesse de l’air
T° opérative Entre
Habillement (Clo) des insatisfaits > 80% du Clo le plus haut possible pour l’activité concernée
Les limitations du chauffage couplé à la ventilation hygiénique

Les limitations du chauffage couplé à la ventilation hygiénique

Les POE test réalisées par l’équipe E+ ont montré de façon récurrente des limitations importantes d’un tel système.

Tout d’abord, rappelons-nous que dans un tel système la puissance de chauffage va dépendre du débit de la ventilation et de la température de l’air : plus d’air plus chaud= plus de puissance de chaleur.

Mais attention, dans un bureau type le débit pulsé et nécessaire pour renouveler l’air n’est que de 60m3/h d’air neuf.

Sachant que le delta de T° est limité à 15° en général, car au-delà l’air chaud qui traine dans les conduites génère des odeurs et de l’inconfort…

Avec ce couple « type » et théorique de débit et de Température on peut fournir théoriquement jusqu’à 10-15W/m²  (ce sont les ordres de grandeur qu’on retrouve par ailleurs en général dans d’autres ressources, pour ces mêmes raisons).

Ce type de puissances sera suffisant pour maintenir la température d’un bâtiment très performant, mais trop limite pour effectuer une relance après une pause, surtout dans un bâtiment avec une forte inertie.

Pour aider à la relance, il faudra par exemple envisager un recyclage d’air : aujourd’hui cette possibilité est très rarement mise en œuvre. La POE peut permettre, en voici l’exemple, de relever ce genre de nécessité.

Ensuite l’air est pulsé à 35°C dans tous les locaux d’une zone généralement large. L’équilibrage d’un tel réseau est complexe, car le renouvellement de l’air neuf en dépend également.

« Si je suis seul dans le paysager, j’ai besoin de plus de puissance de chauffage et en même temps de moins de renouvellement d’air, comment faire? »

 

POE : avantages et inconvénients d’une méthode standardisée

POE : avantages et inconvénients d’une méthode standardisée

POE : avantages et inconvénients d’une méthode standardisée


Avantages

Les avantages sont nombreux !

Premièrement, si la méthode est standardisée, la même pour tous, l’évaluateur gagne du temps pour préparer sa POE.

Ensuite, il peut considérablement accélérer son flux de travail, car la structure de ses données est toujours la même, ses rapports ont la même structure…

Finalement, les besoins de formation pour les évaluateurs sont réduits, car le degré de liberté, d’initiative et d’indépendance de ces derniers est réduit.

Ce qui nous amène à la première conclusion : standardiser permet de disposer d’une méthode plus rapide, sans ambiguïtés et donc moins couteuse à mettre en Œuvre.

Le second atout d’une telle approche uniformisée est de pouvoir étudier les phénomènes à une échelle plus large dans le temps et dans l’espace. Un rapport de l’année passée pourra être superposé sur le nouveau et la comparaison sera rapide et évidente ! De la même manière, mes résultats pourront-être comparés à ceux d’autres bâtiments similaires en Wallonie, en Belgique, en Europe….

C’est par exemple ce que propose la méthode du CIBSE :

Dans cet extrait de rapport nous observons combien il est facile et intéressant de pouvoir comparer la position de son bâtiment [triangle vert] par rapport la moyenne des bâtiments nationaux [triangle noir].

Dans cette même logique, il sera intéressant de comparer son bâtiment avec des bâtiments comparables :

  • Avec des systèmes techniques comparables
  • Avec des ambitions et exigences de départ similaires (HPE, Breeam, Qzen…)
  • Avec des dimensions proches…
  • Etc. …

Inconvénients et limites de la standardisation

Alors, si c’est si bien la standardisation pourquoi ne pas l’adopter à 100% dès aujourd’hui ?

Il y a plusieurs raisons qui doivent nous pousser à faire un pas en arrière et conserver un regard critique sur cette approche.

1/ Tous les bâtiments sont différents, les enjeux seront fondamentalement différents en fonction du niveau d’isolation, de la présence de telle ou telle technique, de la disposition des espaces… Si la méthode, les choses mesurées et les enquêtes sont les mêmes pour tous, on imagine rapidement que des questions n’auront aucun sens : vous n’avez pas de ventilation mécanique et la méthode vous demande si elle fait du bruit… Ce type de questions inutiles rendra les questionnaires et les méthodes extrêmement lourds et longs à remplir.

2/ Dans des bâtiments identiques, en fonction des occupants, de leurs modes de vie et de leurs activités, de l’usure et du vécu des bâtiments, les enjeux et les problématiques pourraient être complètement différentes. Il n’y a donc pas, a priori, de raison d’aborder les mêmes sujets de la même façon.

3/ La méthode développée aura beau être la plus complète, elle ne pourra jamais embrasser la diversité de nos architectures, de nos solutions techniques et de nos activités qui s’y déroulent…

Finalement, les seuls éléments communs à tous nos bâtiments qui importent dans tous les cas de figure et toutes les utilisations du bâti sont ceux relatifs au ressenti des ambiances par les occupants. La satisfaction vis-à-vis de la lumière naturelle, de la température, de la qualité de l’air, des courants d’air, des odeurs, de l’acoustique…sont des notions qui vont au-delà des techniques et des architectures, elles en sont le résultat.

Ces notions peuvent-être regroupées sous l’acronyme IEQ (indoor environmental quality) ou qualité environnementale intérieure qui caractérise globalement les conditions et l’ambiance à l’intérieur du bâtiment.

Ainsi, la standardisation trouve ses limites dans toutes les questions et mesures de la méthode qui visent à comprendre comment les spécificités du bâtiment (son orientation, ses techniques, son occupation…) influent sur cette qualité de l’environnement intérieure.


Conclusions

Comme dans bien des cas, il n’y a pas une seule et unique approche qui puisse être érigée en modèle. De cette analyse il ressort que :

  • D’une part le cœur de la méthode, celle qui s’intéresse à l’IEQ, pourrait et gagnerait à être standardisée(enquête, méthode de mesure…)
  • Mais ensuite, une intervention sensible de l’évaluateur semble nécessaire pour s’imprégner des spécificités du cas, via la visite, le brainstorming et son expertise afin de proposer une méthode sur mesure. Méthode qui permettra de faire le lien entre le bâtiment, son architecture, ses techniques, sa consommation et la satisfaction ou non de ses occupants : tant sur l’IEQ que sur d’autres aspects spécifiques, au cas par cas : l’esthétique, l’environnement du bâtiment, l’accessibilité, les efforts faits pour limiter l’impact environnemental, la gestion des déchets, l’ambiance entre les personnes….

D’un point de vue des apprentissages pour le client, mais aussi pour le secteur en général cette façon de faire nous parait être la plus complète.

Réaliser une enquête dans la cadre d’une POE

L’enquête est à ce jour la méthode la plus utilisée pour recueillir un feedback rapide, subjectif et à moindre coût sur la satisfaction des occupants et la qualité des ambiances intérieures.


Il n’existe à ce jour pas de document type à l’échelle régionale ou fédérale. Seules certaines organisations et groupes de recherche, principalement anglo-saxons, ont mis en place des protocoles d’enquêtes avec des focus variés.

Si la réalisation d’un protocole unique relève de l’utopie tant la variété de bâtiment est immense, la définition d’un tronc commun, standardisé par famille de bâtiments (logements, écoles, hôpitaux…) semble quant à elle beaucoup plus réaliste. Un tel tronc commun standardisé permet également d’étudier des tendances à des échelles plus larges : par type de bâtiment, par territoire…


Les modèles existants

À l’international, certains se sont lancés dans la réalisation de méthode POE et par la force des choses ils ont mis sur le marché des modèles d’enquêtes (et parfois de méthode de POE plus large).

Chaque entreprise/labo aura son focus et son public type. Les enquêtes sont plus ou moins orientées vers une série d’aspects. À l’heure actuelle, la plupart des méthodes visent l’évaluation des bâtiments de bureau.

Citons par exemple :

Le Center For the Built Environment [CBE] de Berckley https://cbe.berkeley.edu/resources/occupant-survey/get-started/

Dans leur méthode ils passent à la loupe les sujets suivants :

  • Satisfaction générale vis-à-vis du bâtiment
  • Satisfaction avec son espace de travail
  • Qualité de l’acoustique
  • Qualité de l’air
  • Propreté en entretien général
  • Éclairage
  • Confort thermique

Le questionnaire BUS, plus complet, https://busmethodology.org.uk/ qui passe également en revue les sujets suivants :

  • Ventilation
  • Contrôle des occupants
  • Design
  • Image du bâtiment
  • Transport jusqu’au bâtiment
  • Productivité

La liste varie donc d’un prestataire de service à l’autre et le choix doit s’effectuer en fonction de chaque cas.


Le modèle utilisé pour les cas d’étude énergie +

Dans le cadre de sa mission pour la Région wallonne, l’équipe E+ a élaboré un modèle d’enquête type pour les bureaux. Cette enquête a été éprouvée et améliorée de façon itérative auprès de 5 sociétés de la Région wallonne afin de trouver le meilleur compromis entre rapidité de complétion et richesse des informations recueillies.

Energie+ vous propose ce modèle d’enquête au téléchargement !

Modèle d’enquête pour les bureaux

Ce modèle est le plus généraliste possible, utilisez-le à bon escient et n’hésitez pas le compléter en fonction des enjeux spécifiques du projet ! Par ailleurs, l’équipe E+ est toujours à l’écoute des retours sur l’utilisation de ses outils via son adresse email !

Comment bien réussir une POE ?


La POE peut être ressentie comme intrusive ou une forme de contrôle, voire de test de la part de sa hiérarchie. Pour que la démarche soit réussie, il est primordial que la neutralité et l’absence de pression soit de mise. Il est également essentiel que la démarche soit introduite, présentée et suggérée plutôt qu’imposé au sein de l’établissement.

La POE aura dès lors de bonnes chances d’être un processus riche et enthousiasmant pour tous si :

  1.  Avant la réalisation de la POE :
    1.  chacun a été informé du sens de la démarche
    2.  chacun a pu s’exprimer sur les thématiques qu’il veut intégrer dans l’évaluation.
  2.  Pendant la réalisation de la POE :
    1.  Chacun peut s’exprimer,
    2.  Les enquêtes sont rendues anonymes pour celles et ceux qui le souhaitent
    3.  Aucune prise de mesure intrusive non souhaitée n’est réalisée (respect de la vie privée…)
  3.  Après la POE :
    1.  Les données brutes sont converties en infographies circonstanciées, claires et lisibles.
    2.  Des actions sont listées et prises en réaction aux résultats de la POE.
    3.  Une date ultérieure de réévaluation est définie.
    4.  Un rapport final comprenant les infographies, les actions prises et la date de réévaluation est diffusé à chacun le plus rapidement possible.

Pour qu’une démarche de POE soit la plus efficiente possible, celle-ci devrait :

  • Être reconduite à intervalles réguliers: en effet, tous les problèmes ne peuvent être identifiés ou expliqués du premier coup. Il faudra mettre en place de nouvelles actions puis relancer une campagne d’évaluation plus tard pour savoir si les actions vont dans le bon sens. De plus, l’activité pratiquée dans le bâtiment et les occupants changent avec les temps, c’est pourquoi l’opération gagne à être répétée régulièrement. Dans l’idéal, le feedback devrait s’effectuer en continu et être compilé régulièrement à la suite des campagnes de POE.
  • Être le plus détaillé et « sur-mesure » possible: des informations brutes riches et précises permettent une interprétation plus fine des résultats. Un équilibre est bien entendu à trouver pour limiter le niveau d’intrusion, respecter la vie privée et ne pas induire une charge de travail trop importante pour la réalisation de la POE. Il faudra donc veiller à calibrer le niveau de détail en fonction de l’intérêt et de l’implication qu’il implique.
    • Une bonne pratique consiste à commencer par une première campagne un peu plus généraliste qui permettra de cerner les grands enjeux. Les campagnes suivantes pourront alors s’attarder sur les détails, mais uniquement sur les sujets qui posent des soucis.
  • Être sans équivoques et pratique à réaliser pour les occupants : des enquêtes difficiles à remplir, des questions floues avec des doubles/triples négations, des questions identiques, mais simplement reformulées dans un même questionnaire sont autant d’éléments qui suscitent le désintérêt et parfois la méfiance envers la démarche. Là aussi il faudra faire court, clair et convivial.
  • Permettre une visualisation des résultats rapide et parlante pour les propriétaires et les occupants afin de maintenir la dynamique en marche.
  • Faire partie intégrante de la gestion générale du bâtiment. Plus la démarche fait l’objet de mesures quotidiennes et s’intègre aux pratiques habituelles déjà en place plus la POE pourra être un outil disponible et réactif pour l’ensemble des parties prenantes.

Comment recueillir l’information ?

Il existe beaucoup de moyens différents pour évaluer le bon fonctionnement de son édifice.

Chaque technique aura des avantages et des inconvénients et sera plus ou moins adapté à un type d’information que l’on souhaitera recueillir. Il faudra alors évaluer au cas par cas la ou les- méthodes les plus adaptées. Dans la plupart des cas il faudra combiner plusieurs méthodes.

De façon générale on tendra à brasser large au début pour très rapidement se concentrer sur les thématiques essentielles. Rien ne sert de rentrer dans les détails lorsque tout va bien. De la même manière, on cherchera à recueillir l’avis de tous sur tout dans un premier temps puis on se concentrera sur les zones, les individus et les problèmes qui méritent d’être investigués plus en profondeur.

Pour que la POE soit efficace, il faut que l’ensemble des occupants adhèrent avec la démarche et soient proactifs. Il faut donc à tout prix éviter de les bombarder avec des questionnaires et des interviews interminables sur des sujets peu intéressants.

On tentera donc d’être rapide, to-the-point et d’éviter les répétitions.

Les différentes façons d’obtenir de l’information sont présentées dans un ordre chronologique, méthodique, comme des étapes successives, mais rien n’empêche de sauter des étapes, de les intervertir ou de n’en réaliser que l’une ou l’autre.

 

POE – Recueillir des informations : La visite

La façon la plus rapide et qui ne demande aucun effort de la part des occupants est la visite. La visite se fait idéalement en présence d’une responsable ou gestionnaire des aspects techniques du bâtiment, mais aussi de la personne en charge des occupants (RH…). En faisant le tour du bâtiment, la personne en charge de l’évaluation peut déjà de façon informelle préparer et expliquer la démarche en cours aux occupants curieux, mais également et surtout prendre connaissance du lieu et d’un grand nombre de données bien utiles pour se faire une idée des problèmes potentiels et ajuster une éventuelle future enquête, interview… :

  • La localisation et l’orientation du bâtiment,
  • La disposition des espaces,
  • Les installations techniques présentes, leur état, leur répartition,
  • Récupérer au vol des commentaires d’occupants en circulant dans le bâtiment, Ressentir ou relever rapidement les ambiances en se munissant d’un thermomètre, luxmètre,  anémomètre…

La visite permet également de s’entretenir avec les personnes en charge de la gestion technique et humaine pour relever l’historique du bâtiment, ses défauts connus et tout simplement laisser l’opportunité aux responsables de s’exprimer et pointer les points qui lui semblent importants pour la suite.

À ce stade, les seules personnes impliquées sont l’évaluateur et les personnes en charge des techniques et du personnel (RH…). En plus des précieuses données obtenues, cette visite permettra à l’évaluateur de mieux mettre en contexte les futures informations qu’il recevra.

POE – informer TOUS les occupants concernés par la démarche : la brochure

Pour diverses raisons (télétravail, temps-partiel, absence, réunion…), la visite ne permet pas de prévenir/sensibiliser/toucher, même informellement, l’ensemble des occupants du bâtiment.

Or, pour mobiliser le maximum de personne pour les prochaines étapes, il est plus qu’utile de réaliser une courte brochure explicative de l’intérêt pour tout un chacun.

À cet égard, undocument type a été réalisé. Celui-ci pourra servir de base à l’élaboration de votre document informatif ! C’est cadeau. 😉

Cette brochure, permettra aussi d’alimenter les discussions autour de la machine à café dans les jours suivants : parler du bâtiment, ses atouts et défauts et, qui sait, déjà permettre aux occupants de découvrir au fil de leurs échanges des choses qu’ils ne savaient pas sur le fonctionnement du bâtiment ou encore des choses plus anodines au premier regard « Mais au fond, qui mets systématiquement les vannes thermostatiques sur 2 le matin ? ».

La brochure est aussi l’occasion de mettre des mots et un contexte autour de la démarche. Ceci devrait éveiller la curiosité de certains qui pourraient être tentés de d’ores et déjà se renseigner et préparer leur feedback.

Via la brochure, les occupants obtiennent également un lien de contact direct vers le prestataire externe à la société (téléphone ou Email) ce qui est de nature à rassurer et favoriser l’adhésion des occupants. En effet, si la démarche est positive, externe et neutre, l’employé de bureau, parfois moins à l’aise avec sa hiérarchie, pourra s’exprimer plus librement, éventuellement anonymement. Il y verra une vraie opportunité d’être acteur de l’amélioration de son cadre de travail.

Rappelons toutefois qu’au moment d’écrire ses lignes, ce marché est presque inexistant et que cette démarche peut tout à fait se dérouler en interne à condition que le processus puisse avoir lieu sereinement, sans générer de tensions, ce qui serait un échec. Les chances d’échec sont toutefois très faibles, car tout le monde sort gagnant d’une POE : un employé épanoui, bien au bureau et en bonne santé dans un bâtiment qui consomme moins est un employé productif dans un bâtiment aux charges réduites !

POE – Recueillir des informations : Le brainstorming

Le brainstorming est rapide et dynamique. Il permet de monter une petite délégation d’occupants que désire s’impliquer dans le processus évaluatif. Leur intégration permet ensuite de faciliter l’adhésion au processus pour les autres occupants. Le brainstorming est principalement utile avant et après l’enquête.

Avant, il permet à un nombre limité d’occupants volontaires, gestionnaires et responsables de s’exprimer librement et suggérer des questions supplémentaires et pertinentes à poser lors de l’enquête générale que l’évaluateur leur aura préalablement présentée. L’évaluateur profite également de cette première rencontre physique avec les occupants pour réexpliquer le sens et le but de la démarche ainsi que répondre aux éventuelles questions.

Le Brainstorming est également un outil génial d’analyse participative. Après l’enquête, l’évaluateur peut présenter les résultats bruts au groupe (éventuellement complétée par des interviews). En dévoilant les résultats, il permet de confronter les expériences et les expertises diverses d’un nombre limité de volontaires afin de comprendre les raisons et les causes de certains résultats de l’enquête. Cet outil permet ensuite de fixer collégialement de nouveaux objectifs à atteindre pour le futur en réaction au bilan de la POE.

POE – Recueillir des informations : L’enquête

L’enquête est la méthode la plus systématiquement utilisée pour obtenir le feedback des occupants dans le cadre de la POE. L’enquête permet d’interroger un public large avec une panoplie de questions très variées pour un coût relativement réduit. Ce type de méthode permet en outre de comparer facilement les réponses des répondants entre eux dans le cas de questions fermées tout en laissant le champ libre aux commentaires là où une explication complémentaire est souhaitable.

Pour réaliser ce type d’enquêtes, vous trouverez plus d’informations sur la page dédiée !

POE – Recueillir des informations : le relevé, la mesure ponctuelle

Le relevé consiste à mesurer à un moment précis, à un ou plusieurs endroits, plusieurs grandeurs qui suite à la visite, aux premiers échanges ou à l’enquête semblent pertinentes. (Qualité de l’air, humidité, qualité de l’éclairage…)

La mesure instantanée permet de récolter une information objective très rapidement, pour un coût réduit tout en étant beaucoup moins intrusive qu’un monitoring sur le long court.

Relever ou mesurer les données objectives du bâtiment à un instant « T » permet:

  • De limiter la durée, l’intrusion et les sollicitations auprès des occupants.
  • De mettre en regard le ressenti des occupants avec une mesure
  • De détecter des anomalies ou des irrégularités importantes
  • De cibler les éléments à monitorer plus en profondeur
  • De conforter ou confronter l’occupant par rapport à son ressenti

Mais ne permets pas de comprendre l’enchaînement de certains phénomènes, ou d’avoir une vision générale sur les 4 saisons. La mesure ne vaut en effet que pour un certain instant, à un certain endroit, dans certaines conditions précises ; éventuellement biaisée par la présence de l’évaluateur (le gestionnaire qui remonte en vitesse le thermostat, l’employé que retire fissa le t-shirt qu’il avait coincé dans la ventilation ou encore le chauffage électrique d’appoint qu’il branche en cachette… (Véridique !).

POE – Recueillir des informations : Le monitoring

Contrairement au relevé ponctuel, le monitoring consiste à enregistrer un ou plusieurs types de mesures, dans un ou plusieurs endroits, à intervalles réguliers durant une période plus ou moins longue. Plus la durée est longue, plus l’intérêt et l’apprentissage que l’on pourra tirer des mesures seront importants.

Avec des mesures sur une semaine, on peut déjà se faire une idée :

  • De l’inertie du bâtiment
  • De la capacité de relance des systèmes après un weekend au ralenti

Avec des mesures sur un mois à trois moins on pourra en plus :

  • Mieux comprendre l’évolution des ambiances au fil de la journée pour différentes conditions météo (ensoleillées, pluvieuses, venteuses, plus chaudes, plus froides)
  • Détecter ce qu’il se passe les jours fériés

Et pour les monitorings d’un an ou plus, nous pourrons finalement :

  • Découvrir ce qu’il se passe lors d’évènements plus exceptionnels (canicule, vague de froid, tempête…)
  • Découvrir la vie du bâtiment selon les saisons
  • Observer l’adéquation ou non du fonctionnement du bâtiment durant les périodes de moindre occupation (grandes vacances…)

Remarquer des tendances générales du bâtiment : la qualité de l’air se dégrade avec le temps (filtres ?), le bâtiment ne se met plus en régime réduit le weekend depuis une certaine date (réglage ?), les radiateurs peinent de plus en plus à atteindre la température souhaitée (entretien ? Panne ?)

Cette source riche d’information est plus complexe à mettre en place, demande une certaine préparation et un temps d’installation plus important.

Les instruments sont parfois visibles et enregistrent en « continu » les paramètres, ce qui peut parfois être ressenti comme intrusif par les occupants, et peut également biaiser leurs comportements. Ne se comporte-t-on pas différemment devant une caméra ? Et bien… Il en va de même face à un thermomètre qui enregistre nos petits excès !

Le principal défaut de cette méthode est donc son coût élevé et son caractère parfois intrusif. Il n’en demeure pas moins que cette méthode est extrêmement efficace.

Relever ou mesurer les données objectives du bâtiment en continu pendant une période plus ou moins longue permet:

  • De ne pas passer à côté d’un évènement spécifique
  • De mettre en regard le ressenti des occupants à chaque instant avec des mesures
  • De détecter plus finement des anomalies ou des irrégularités
  • D’identifier des moments critiques pendant l’année (canicule…), les tendances générales et les enchaînements. Ce qui aide beaucoup dans le diagnostic.
  • De fournir plus d’information sur la cause éventuelle d’un problème de confort, de surconsommation…
  • De permettre dans certains cas à l’occupant qui ressentirait une gêne ou un inconfort de (demander à) consulter ce que disent les instruments afin de l’aider à construire sa propre compréhension du bâtiment et de ses sensations. Cette compréhension sera utile pour poursuivre la démarche d’amélioration du bâtiment lors de prochains brainstormings, interviews, enquêtes…

 

POE – Recueillir des informations : L’interview

L’interview d’occupants et autres acteurs de la vie du bâtiment est également un excellent outil pour aider l’évaluateur à mettre en contexte les résultats obtenus.

Elle permet principalement de donner la parole à certaines personnes sur des sujets précis après la réalisation de l’enquête afin de nuancer et de mieux comprendre ce qui se cache derrière certains résultats peu détaillés. Bien que les champs libres de l’enquête permettent déjà de mettre les réponses en perspective, l’enquête – en raison de son format – n’est pas toujours le support le plus propice pour apporter des éléments de contexte et de la nuance.

En fonction des résultats de l’enquête et des présuppositions de l’interviewer sur les réponses à chercher, l’interview peut-être plus ou moins dirigée. Soit le fil des questions est rigoureusement préparé et on s’y tient, soit l’interviewer dispose d’une liste de question sans ordre précis pour nourrir le débat ; il se contente alors de rebondir en fonction des réponses reçues. Cette dernière façon de faire permet à l’interlocuteur de se sentir libre dans son expression tandis que l’interview plus rigoureuse permet à l’évaluateur d’obtenir une réponse claire et structurée à ses questions.

De façon moins dogmatique, dans la plupart des cas, une interview en deux phase : d’abord cadrée puis libre permet d’offrir le meilleur des deux mondes. Mais il vaut mieux respecter cet ordre sous peine de ne pas arriver à recadrer l’interview.

De cette façon, l’évaluateur se concentre d’abord sur ses questions préparées et permet à l’interlocuteur d’être guider, de trouver ses marques dans la discussion, se mettre à l’aise. Quand l’évaluateur à l’esprit libéré de ses questions et que l’interlocuteur a pris ses repères, l’interview peut alors, et seulement à ce moment-là, sortir de son cadre et évoluer naturellement, plus informellement en fonction des préoccupations de l’occupant sur lesquels l’évaluateur ne manquera pas de réagir.

Dans tous les cas, une interview :

  • Permet d’obtenir une information précise, circonstanciée et complète.
  • Prends énormément de temps : entre la préparation, l’interview, la retranscription, la synthèse…
  • Est sujette à plus d’émotion, implication et donc des éventuelles minimisations ou exagérations.
  • Ne permet pas un feedback représentatif : Tout le monde n’est pas égal face à ce type d’échange, certains prendront plus de place que d’autre ou pourraient se montrer plus persuasifs que d’autres.

 

POE – Recueillir des informations subjectives en continu : Le journal de bord de l’occupant

De la même façon que pour les relevés des sondes : le ressenti des occupants peut se recueillir : soit à un moment précis en faisant éventuellement appel aux souvenirs pour parler de ressentis passés (dans le cas d’une enquête ou d’une interview), soit en continu, tout au long de l’année.

Pour se faire, le support peut varier : en ligne via un document ou une application ou sur papier dans un agenda ou un cahier dédié. Éventuellement, si des réunions d’équipe régulière intègrent la démarche, le rapportage pourrait être oral avant d’être retranscrit dans un PV.

La dynamique peut quant à elle être de deux natures : soit l’occupant le fait de son côté lorsqu’il a des choses à noter [« Jeudi 28/01/2020 à 14h32 : il fait vraiment chaud dans les couloirs, pourtant dehors il gèle »] et en fin de trimestre ou d’année, au passage de l’évaluateur ou d’un groupe d’occupants qui assure le relais vers l’évaluateur, ces notes sont partagées. Soit ce rapportage fait partie de la dynamique de groupe et est systématiquement mis à l’ordre du jour des réunions d’équipe régulières avant de finir dans des PVs.

Le choix de la manière dépendra fortement d’un établissement à l’autre, en fonction de la philosophie et des dynamiques internes. La méthode individuelle demande plus de travail, mais permet de conserver des informations plus brutes et personnelles des sensations. À l’inverse, la méthode de groupe demande moins de travail, mais le regard des autres peut tronquer notre façon de restituer ou non notre (in)satisfaction. L’influence de la manière avec laquelle le rédacteur du PV va résumer, paraphraser et agréger ces informations n’est également pas à négliger.

Il reste que cette méthode propose un coût réduit et permet d’obtenir des informations très précises tout au long de l’année. Le revers de la médaille est évidemment la forte sollicitation demandée aux occupants et/ou au rédacteur des PVs. Cette forte sollicitation devra être souhaitée par les occupants au risque de perdre l’adhésion et la motivation pour le processus entier.

Pour conserver une bonne dynamique, il faudra, et c’est primordial que les occupants qui partagent régulièrement leur ressenti aient des feedbacks réguliers.

Pour résumer : demander aux occupants de noter à intervalles réguliers ou à chaque « évènement » son ressenti sur divers aspects permet à moindre coût de récupérer une information précieuse. Cela permet:

  • De ne pas passer à côté d’un évènement spécifique
  • D’éviter d’être biaisé par ses souvenirs, mais de s’en tenir à la somme des ressentis du moment.
  • D’impliquer les occupants, mais attention à la surcharge.
  • La mise en regard de ces informations avec un monitoring des ambiances et des installations est la méthode la plus complète et précise pour évaluer le bon fonctionnement de l’occupation d’un bâtiment … Mais aussi la plus difficile à mettre en place.

POE : deux approches possibles

Quand on parle de POE peu importe ce quel l’on souhaite évaluer, deux grands types d’approches sont possibles et combinables.


Basée sur des relevés instantanés et des souvenirs tous récoltés sur le moment même

En prenant un « instantané » de la situation, on rate beaucoup d’information sur ce qui précède… Dans cette méthode on demandera tout de même de rapporter sa satisfaction sur les jours et les mois précédents. Mais le souvenir d’une sensation peut-être biaisé (adouci ou au contraire exagéré) et les liens entre les mesures dans le bâtiment et le souvenir d’une sensation sont plus durs à établir. Cette approche est la plus répandue, car elle permet une réduction des coûts, mais également une moindre sollicitation des occupants.


Basée sur un suivi des évènements en continu

Plutôt que de relever toute l’information sur un seul jour, ici le monitoring des mesures objectives du bâtiment est continu (toutes les heures, tous les jours…) on dispose ainsi d’un historique complet des ambiances du bâtiment pour le sujet qui nous intéresse (exemple de monitoring : le bâtiment OXIRA). De la même façon, les utilisateurs peuvent régulièrement faire part de leur ressenti via un carnet de bord, les réunions hebdomadaires ou autres système mis en place.

Les informations sont plus robustes, bien datées et superposables.

Cette approche permet un travail d’analyse précis et détaillé. Les coûts sont néanmoins plus élevés. La sollicitation des occupants est également plus importante.

De façon hybride, rien n’empêche de comparer des données récoltées en continu via des capteurs avec une enquête annuelle de satisfaction, mais dans ce cas il faudra faire preuve de prudence et de contextualisation dans l’interprétation des résultats.

Par exemple : Si les occupants se souviennent d’un éblouissement à de multiples reprises. Il faudra pouvoir retrouver ces moments dans les mesures effectuées en continu pour retrouver la météo, l’heure… et pouvoir extrapoler ou non cette information et en déduire plus de choses.


Que fait-on de ces informations ?

La confrontation de ces indications factuelles va ensuite servir de base pour :

    1. identifier les problématiques que rencontre le bâtiment,
    2. investiguer ensuite plus en détail cette problématique en confrontant le relevé des données objectives et le ressenti subjectif des occupants ; en cas de doute, comparer ces données aux valeurs de référence,
    3. diagnostiquer l’origine du problème afin de le solutionner,
    4. programmer des actions pour améliorer le fonctionnement,
    5. communiquer les résultats de l’évaluation et les actions futures,
    6. éduquer et conscientiser tous les acteurs pour améliorer la vie dans le bâtiment et réduire son impact environnemental.

La récolte de ces informations permet donc de repérer les maladies de jeunesses, les mauvaises utilisations, les mauvais réglages, les dysfonctionnements et/ou des erreurs de conception, mais permet également au gestionnaire du bâtiment de réagir en conséquence (réparations, prévention, rappels, réglage des systèmes…)

Ces informations vont donc alimenter un outil d’évaluation qui vise à améliorer la performance et le confort d’utilisation des bâtiments tout au long de leurs utilisations.

Il n’existe à ce jour aucune méthode standardisée et unique pour mener à bien ce processus tant les bâtiments et les besoins des occupants sont différents d’un cas à l’autre.

Nous tâcherons tout de même – via nos études de cas et le contenu de cette thématique de vous donner toutes les cartes en main pour entamer les démarches dans ce sens.

POE – La récolte d’information : 3 catégories d’informations à récolter et à confronter

De façon générique, une POE visera toujours à recueillir des informations de 3 grandes familles afin de pouvoir étudier leurs interactions. Ces 3 types d’informations sont les suivantes :

  • Les feedbacks subjectifs des utilisateurs : Satisfaction, confort, attentes, idées, commentaires, vécu, bien-être, Importance accordée à certains aspects…
  • Les données objectives du bâtiment : relevé des consommations, historique des températures, niveau sonore des installations, dimensions des fenêtres…
  • Les intentions, labels et attentes théoriques du projet à la conception : études / attentes / simulations des performances en matière de consommation, de confort, d’acoustique, de qualité de l’air et autres attentes générales sur le confort d’occupation…

La POE se compose donc d’une accumulation d’échanges et de données de natures diverses sur le bâtiment et ses occupants qui sont de nature à permettre une compréhension du fonctionnement réel du bâtiment en usage, de la satisfaction de ses utilisateurs, et du lien entre ces deux aspects.

Si nous souhaitons spécifiquement étudier la surchauffe dans un local : nous allons par exemple récolter :

  • Des données subjectives : les occupants ont trop chaud : à quelle intensité, quand et à quelle fréquence ? Comment utilisent-ils les stores et la ventilation ? comprennent-ils son fonctionnement ? Que font-ils et pourquoi quand cela arrive ? Peuvent-ils ouvrir les fenêtres ?
  • Des données objectives : Quelle température fait-il ? Quelles sont les installations présentes ? Quelles sont les dimensions et l’orientation des fenêtres ? Quand, comment et pourquoi les stores sont-ils fermés ? Quelle météo fait-il ces jours-là ? Quel est le facteur g du vitrage ?
  • Les intentions de l’équipe de conception : comment tout cela était-il censé fonctionner ? Que disaient les simulations ? Quelles étaient les puissances prévues et sur base de quelles données ?

Avec ces 3 catégories de données, un évaluateur aguerri pourra comprendre beaucoup de choses sur le problème rencontré, l’expliquer aux occupants et trouver des pistes pertinentes pour solutionner le problème.


Quelles évaluations dois-je réaliser ?

Qu’elles concernent la surchauffe, l’acoustique ou encore l’éblouissement, les indications qui seront recueillies lors d’une POE sont variables d’un cas à l’autre en fonction du but recherché et du type d’activité pratiquée dans le bâtiment.

Généralement, ce sont surtout et prioritairement les informations concernant la satisfaction des occupants et leurs interactions avec les installations techniques qui sont collectées, car elles permettent d’isoler le ou les problèmes ; puis, en fonction des priorités nous pouvons récolter les informations concernant l’IEQ, la consommation d’énergie, les espaces et finalement les installations techniques. L’ensemble de la chaîne allant de l’énergie jusqu’au confort de l’occupant en passant par la conception des installations et des espaces peut être inspectée et évaluée dans le cadre d’une POE.

Il n’existe à ce jour aucune démarche standardisée qui définirait en détail les enquêtes et mesures à réaliser, cependant, l’analyse de l’état de l’art réalisée par Li P, Froese TM et Brager G ((Li P, Froese TM, Brager G, Post-occupancy evaluation: State-of-theart analysis and state-of-the-practice review, Building and Environment (2018), doi: 10.1016/j.buildenv.2018.02.024.)) nous aide à lister et classer les données généralement recueillies en fonction du but poursuivi.

Les thématiques sont classées en deux grandes familles : les objectifs directs et les objectifs indirects. Les objectifs directs bénéficient au client « directement » tandis que les objectifs indirects participent plutôt à une amélioration des connaissances générales du secteur ce qui profite plus indirectement aux participants.

Chaque donnée recueillie comme indicateur sera intéressante en soi, mais devrait également être mise en relation avec les autres, par exemple : quelle corrélation peut-on observer entre une baisse de température et la satisfaction des occupants ; et par rapport à la productivité ?

Dans le tableau ci-dessous sont repris, par thématique, les différents objectifs que l’on peut se fixer dans le cadre d’une démarche de POE. En fonction des situations, on choisira les objectifs adéquats. Cette liste vise à donner une idée la plus large possible de ce qui peut être évalué par ce processus, mais n’a pas vocation à être exhaustive.

Les objectifs directs :

Thématiques Objectif
LES ESPACES Évaluer spécifiquement les espaces à caractères innovants :

· espaces expérimentaux.

· espaces non-conventionnels.

· espaces résultants de contraintes locales.

Évaluer la conformité des espaces aux spécificités de certains groupes d’occupants:

· PMR

· Mal voyant

· Mal entendant

· Sourd et muet

· Handicapé mental

· Bébé

· Enfant

· Senior

Évaluer le processus de conception du projet
LES OCCUPANTS Évaluer le confort thermique
Évaluer le confort lumineux
Évaluer la qualité de l’air ressentie
Évaluer la qualité de l’acoustique
Évaluer la satisfaction générale
Évaluer le bien-être
Évaluer et enquêter sur la santé des utilisateurs du bâtiment
Enquêter sur les facteurs qui génèrent de l’insatisfaction
Comprendre les expériences spatiales et l’opinion de chaque occupant sur les espaces du bâtiment
Évaluer la productivité
Comprendre le comportement des occupants
Évaluer l’opinion des occupants sur les critères de notation pour les bâtiments « verts » ou labélisés (WELL/BREEAM…)
Évaluer la sociabilité des occupants
Évaluer la facilité et la qualité des interactions des occupants avec les installations et les équipements techniques :

· Informatique

· Régulation de la chaleur

· Régulation de la ventilation

· Régulation du refroidissement

· Régulation de l’Éclairage

· Utilisation des équipements sanitaires

· Utilisation des équipements de la cafeteria

· Équipement incendie (sorties de secours, dévidoirs, extincteurs…)

· Équipement d’infirmerie (DAE, trousse de soins…)

· Contrôle d’accès, sécurité anti-intrusion

· Gestion des déchets

· Ascenseurs

LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE Comprendre sa consommation d’énergie
Évaluer l’impact d’une nouvelle mesure :

· Rénovation énergétique

· Autre Rénovation (extension, démolition…)

· Implémentation d’une stratégie énergétique dans le but de réduire la consommation ou améliorer le confort.

Benchmarking
QUALITÉ DE L’ENVIRONNEMENT INTÉRIEUR [IEQ] Mesurer les conditions thermiques
Mesurer l’humidité
Mesurer les niveaux et caractéristiques d’éclairement :

· Évaluer les risques d’éblouissement

· Mesurer la quantité d’éclairage naturel sur différents plans

· Mesurer la quantité de l’éclairage artificiel sur différents plans

· Mesurer la qualité de l’éclairage artificiel (IRC…)

Mesurer la qualité de l’air :

· CO2

· CO

· PM 2,5

· COV

Mesurer l’acoustique :

· Entre locaux

· Dans les locaux

· Écho

· Bruit de fond

· Entre les locaux et l’environnement extérieur

QUALITÉ DES INSTALLATIONS Évaluer la convivialité des installations techniques
Évaluer la sécurité des installations :

· Sécurité incendie

· Sécurité Intrusion

· Cybersécurité

Évaluer la capacité des installations à détecter des problèmes et en informer le service de gestion et/ou de maintenance.

Les Objectifs indirects

Thématiques Objectif
IDENTIFIER LES PROBLÈMES Trouver des défauts de conception :

· Mauvais dimensionnement

· Mauvais/absence de raccordement

· Mise en œuvre incomplète

Trouver des défauts de mise en route :

· Calibration

· Réglage

· Mise en œuvre

Trouver des pannes :

· Pannes d’usure normale

· Dysfonctionnement lié à une mauvaise utilisation

Contrôler la présence de risques de surchauffes
AMÉLIORER LES FUTURS PROJETS Fournir des recommandations détaillées et adaptées pour les futurs projets et travaux de rénovation du client
Générer des recommandations générales aux différents acteurs du secteur pour leurs futurs projets.
AMÉLIORER LES MÉTHODES DE POE Développer de nouvelles méthodes de réalisation de POE.
Développer de nouveaux outils pour la réalisation de POE :

· Softwares

· Questionnaires

· Enquêtes

· Applications

Benchmarking
DÉFINIR LES BASES POUR DE NOUVEAUX STANDARDS OU DE NOUVELLES EXIGENCES ET VÉRIFIER LES ACTUELS Définir de nouvelles recommandations/standards pour l’IEQ dans différents champs

· Éclairage

· Le chauffage

· La ventilation

· Le refroidissement

· …

Tester la pertinence et la plus-value des standards environnementaux existants (BREEAM, WELL, PASSIF, QZEN…)
ÉVALUER DES TECHNOLOGIES Évaluer la performance des certaines technologies spécifiques, par exemple :

· Récupérateur de chaleur

· Ventilation naturelle

· Façade intégrée

· Panneaux solaires

· …

VALIDER DES MODÈLES Utiliser les données réelles pour améliorer et valider les modèles de :

· confort thermique

· prédiction de probabilité d’éblouissement

· Modèle énergétique divers

· Patterns d’occupation

· …

La POE [Post Occupancy Evaluation], qu’est-ce donc ?


La POE, c’est quoi ?

La POE [Post-Occupancy Evaluation] d’un bâtiment que l’on pourrait traduire par « évaluation après un cycle d’occupation » est l’acte qui consiste à :

  1. recueillir des informations sur le bâtiment et le vécu de ses occupants après une période d’utilisation d’au moins un an et d’au moins un cycle d’occupation ;
  2. puis d’utiliser ces informations pour améliorer le fonctionnement, l’efficacité et la vie dans le bâtiment au bénéfice des :

a. utilisateur  (confort, bien-être, fluidité d’interaction),
b. gestionnaire  (feedback, entretien, diagnostique),
c. propriétaire  (coûts, consommation, durabilité),

On parle alors d’objectifs « directs » car ils bénéficient de façon évidente et rapide au client.

Mais la POE peut aussi permettre d’améliorer INDIRECTEMENT le fonctionnement, l’efficacité et la vie dans le bâtiment en développant les connaissances et la pratique du secteur dans sa globalité en impliquant dans la démarche :

a. les concepteurs du projet  (feedback, amélioration de la pratique…),
b. des chercheurs du secteur  (données réelles de terrain, création de savoir, amélioration de modèles prédictifs…).

On parle alors d’objectifs « indirects » car ils participent plutôt à une amélioration de fond. Par exemple des connaissances générales du secteur: ce qui profite indirectement aux utilisateurs du bâtiment.


Le contexte d’émergence de la POE

« Buildings don’t use energy, people do ! » Vous avez probablement déjà entendu cette phrase et si ce n’est pas le cas, c’est chose faite !

En effet, une fois construits, les bâtiments que nous occupons consomment principalement de l’énergie pour assurer les activités, le bien-être et le confort de ses occupants.  Ce sont donc bien ces derniers qui commandent la consommation d’énergie en fonction de leurs besoins. Le bâtiment y répond ensuite de façon plus ou moins efficace et conforme à la volonté des occupants.

Les bâtiments sont conçus, agencés et équipés pour répondre aux mieux aux besoins et activités propres à chaque groupe d’occupants tout en consommant le moins d’énergie possible et générant le moins de risques pour ces derniers.

Les bâtiments sont donc construits, rénovés ou choisis (en cas de location) par un groupe d’occupant pour être en adéquation la plus parfaite possible avec leurs activités et leurs attentes. Sauf que cela est bien théorique…

D’une, les contraintes comme le manque de temps, des limites budgétaires, matérielles, humaines, urbanistiques ou légales… mais aussi : l’impossibilité pour l’équipe de conception d’avoir une connaissance totale et complète des besoins et des activités ne permettent jamais d’atteindre une adéquation parfaite.

De deux, les attentes, les comportements, les activités et les occupants ne sont pas figés mais évoluent dans le temps. Les équipements eux s’usent, sont remplacés par des nouveaux modèles au fil du temps…

L’harmonie idéale entre les occupants et leurs besoins d’un côté et le bâtiment et ses techniques de l’autre est en constant glissement vers plus ou moins de (dés)équilibre.

« S’il y a plusieurs siècles un monastère accueillait une vie très réglée, figée dans le temps et a permis l’émergence d’un type architectural relativement figé et complètement adapté à sa fonction ; de nos jours le monde est en constante mutation et l’harmonie entre les occupants en perpétuelle recherche de nouveauté, de changement et des bâtiments toujours plus technologique peine parfois à s’établir. »

S’ajoutent à cela, les exigences du secteur de la construction (thermique, incendie, accessibilité, acoustique, RGPT…) qui contraignent nos bâtiments à d’autres impératifs que la satisfaction pure et simple ; et c’est une bonne chose de façon générale. Il demeure toutefois que cela a rendu nos bâtiments parfois plus complexes avec pour conséquence une perte de naturel et de facilité pour interagir avec le bâtiment afin d’adapter l’ambiance générale à ses besoins.

Cette complexité n’est pas en soi une mauvaise chose, elle permet parfois plus de flexibilité, une finesse de réglage mais elle peut aussi devenir une « machine à gaz » difficile à régler correctement si elle n’a pas été conçue par et pour les occupants.

Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant de constater qu’en l’absence d’évaluation, de médiation et d’ajustement réguliers et parfois mutuels entre les occupants et le bâtiment, une fracture peut se créer et générer de l’insatisfaction des occupants et/ou une surconsommation compensatrice.

C’est pourquoi une nouvelle branche du secteur de la construction, jusqu’il y a peu limité au monde de la recherche, commence ces dernières années à bourgeonner dans le monde réel, public et privé : La POE, Post Occupancy Evaluation que l’on traduira par « évaluation après un cycle d’occupation ».

Via cette démarche, on s’assure peu après la construction ou l’emménagement puis à intervalles réguliers que les occupants arrivent à interagir facilement avec le bâtiment pour générer des ambiances satisfaisantes pour tous, de façon efficace et sans générer de surconsommations.


Pourquoi devrais-je réaliser une POE dans mon bâtiment ?

Evaluer un bâtiment après un cycle d’occupation permet de se rendre compte de la qualité fonctionnelle réelle d’un édifice.

Architectes et Ingénieurs auront beau multiplier les réunions avec le client, retourner les plans dans tous les sens, enchainer les simulations et prendre toutes les précautions pour assurer un séjour agréable, pratique, « user-friendly » et économe en énergie dans leur projets, ils ne pourront jamais tout savoir et tout anticiper. Les outils de conception évoluent en permanence et pour autant, les insatisfactions, imprévus et légers dysfonctionnements sont toujours présents. Il faut dès lors accepter qu’on ne puisse pas tout régler dès la conception, même avec la meilleure volonté du monde.

En effet, la chaine météorologique, énergétique, technique et surtout humaine qui génère nos ambiances intérieures pour nous satisfaire, ou pas, est complexe, dynamique et évolutive.

Bien que tout soit conçu et préréglé pour que tout fonctionne au mieux, une période de rodage, un « warm-up » reste nécessaire pour parfaire le fonctionnement et l’utilisation du bâtiment après la livraison de celui-ci. En contrôlant régulièrement son bon fonctionnement et en l’améliorant continuellement, nous nous assurons qu’il puisse répondre au mieux à nos besoins du moment. Ce suivi est d’autant plus important quand ces besoins évoluent ou que le bâtiment fait l’objet de modifications.

Ceci est d’autant plus crucial qu’un bâtiment représente un coût financier et environnemental important dans lequel nous passons plus de 90% de notre temps. Il importe donc de s’assurer que la débauche de matériaux, d’énergie et d’argent que représente un bâtiment soit réellement vecteur de satisfaction, de confort, de productivité et de bien-être pendant toute sa durée de vie.


Quand devrais-je avoir recours à la POE ?

La POE est un outil auquel nous pouvons avoir recours à plusieurs moments de la vie d’un bâtiment et de ses occupants. La réalisation d’une POE est tout particulièrement indiquée:

  • Suite à un premier cycle d’occupation (que ce soit dans un bâtiment neuf on  non)
  • Avant et après des travaux de rénovation*,
  • Après un remaniement de l’espace et/ou des activités*,
  • A intervalles réguliers (tous les 1 à 5 ans par exemple) en fonction du type de projet et de sa dynamique d’évolution.

*Dans ce cas, la réalisation d’une POE avant et après le changement est spécialement indiquée afin de pouvoir mesurer l’impact de ces transformations indépendamment mais également pour profiter du changement et des travaux pour améliorer la situation générale.

Il faudra dans tous les cas respecter une certaine période d’occupation avant de se lancer dans la réalisation d’une POE. Il ne s’agit donc en aucun cas de se hâter après deux semaines d’occupation pour tirer des conclusions au sujet de la satisfaction des occupants ou la consommation énergétique du bâtiment.

Dans le cadre de la POE, il est souhaitable qu’un « cycle » complet d’occupation soit effectué afin d’évaluer le bâtiment avec un recul suffisant et une vision équilibrée.

Ce que nous entendons par cycle peut varier d’un cas à l’autre.

Généralement il s’agira d’une année ; ceci permet de traverser les 4 saisons, des jours fériés, des jours de semaine, des weekends, l’un ou l’autre évènement ponctuel (fête annuelle, Noël, une vague de froid, une vague de chaleur…).

Dans d’autres cas, ce cycle pourrait-être différent : une chambre d’hôpital ou d’hôtel pourrait faire l’objet d’une POE avec des cycles plus cours (admission, occupation, check-out…) mais répétés à différents moments de l’année ; Il ne faut pas attendre le 40ième client insatisfait pour entreprendre une évaluation. La réalisation d’une POE après une année reste néanmoins pertinente dans ce cas pour évaluer la qualité d’occupation au fil des saisons.

Inversement, certains bâtiments pourraient également vivre selon des cycles plus longs qu’un an comme certains édifices publics vivant aux rythmes des mandats politiques ou les bâtiments sportifs rythmés par des compétitions qui ont parfois lieu tous les 2 ou 4 ans et pourraient être utilisés différemment chaque année en fonction de l’approche de la compétition. Néanmoins ces cas seront rares et il y aura généralement peu d’intérêt à attendre plus d’une année avant de réaliser l’évaluation.

Notons tout de même que si cette période est nécessaire pour mener à bien la POE, il ne faut en aucun cas attendre un an pour prendre note et réagir aux dysfonctionnements et inconforts qui seraient soulevés indépendamment de la POE.

Webinaire – responsable énergie

Webinaire Energie+ – du jeudi 25 avril 2024 de 14h à 15h

 Thème :

Bâtiment communal : comment réduire de 30 % sa consommation énergétique ? Cas concret à la maison des académies de Rixensart

Intervenants :

Rémy Tasse Director of the environmental service. Energy advisor – Commune de Rixensart

Webinaire du 25 avril 2024 :

Avec le soutien de :

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Webinaire Energie+ – du jeudi 14 décembre 2023

 Thème :

Communauté d’énergie : Quel est le cadre mis en place et quels sont les outils à disposition ?

Intervenants :

Philippe Judong – Renewable Energy Communities Projects – TWEED

Cliquez sur ce lien afin d’accéder à la présentation (PDF) de Philippe Judong

Basile CaprasseEco-passeur – Ville de Hannut

Cliquez sur ce lien afin d’accéder à la présentation (PDF) de Basile Caprasse

 Vidéo du Webinaire (appuyez sur « Regarder sur You Tube » afin d’accéder à la vidéo) 

Avec le soutien de :

En partenariat avec l’organisme :

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Webinaire Energie+ – du mardi 30 mai 2023

Vidéo du Webinaire 

Thème et lien vers le webinaire (page Youtube) :

Retour d’expérience d’une démarche SlowHeat mise en place dans une école.

> Intervenants :

Geoffroy Van Moeseke

Ingénieur architecte et docteur en science de l’ingénieur, chargé de recherches à l’Université catholique de Louvain.

Lien vers la page : Slowheat à l’école des Bruyères

Slowheat à l’école des Bruyères

Webinaire Energie+ – jeudi 8 décembre 2022 de 10h00 à 10h45

> Thème :

Comment mettre en place une communauté d’énergie en Wallonie ?

> Intervenants :

Aurélie Dubois

Référente SmartRegion – Direction Energie et Solutions Durables – IDETA

Vidéo du Webinaire : 

Lien vers le Webinaire : 

https://webinar.energieplus-lesite.be/

 

Avec le soutien de :

 

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Les dossiers thématiques : SmartBuilding

Les dossiers thématiques : SmartBuilding


Introduction

Le bâtiment demeure l’un des plus importants postes de consommation d’énergie en Belgique et plus généralement en Europe. Aujourd’hui plus de 80% des coûts d’exploitation du bâtiment sont liés aux personnes qui les occupent et environ 30% des coûts opérationnels d’un bâtiment sont consacrés à l’énergie. La maîtrise de l’efficacité énergétique des bâtiments permettant de réduire substantiellement la consommation énergétique et les émissions de CO2 est donc un facteur indispensable au développement du bâtiment et plus généralement de la ville de demain.

Dans ce contexte, les bâtiments tertiaires possèdent indéniablement le plus grand potentiel d’économie d’énergie de tous les secteurs d’activités. Les nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) offrent notamment de nouvelles perspectives par une amélioration du contrôle et de la gestion de l’énergie. La possibilité d’accéder directement à des données interconnectées au sein d’un même bâtiment permet d’intervenir rapidement sur les installations et équipements afin de corriger un dysfonctionnement ou une surconsommation détectée. Dans un futur très proche, le développement d’une maintenance prédictive permettra par ailleurs, grâce à l’analyse des données, de prévoir ces dysfonctionnements et d’agir en amont, avant que l’équipement ne tombe en panne, réduisant ainsi les coûts de maintenance et la consommation énergétique globale des bâtiments. Ces principes ont pour ambition de transformer le bâtiment, tant dans sa conception que dans la façon d’y vivre ou d’en gérer la consommation. Cet écosystème ouvert s’articule aujourd’hui autour du concept de « SmartBuilding ».


Contenu

Théories

Techniques

Stockage d’énergie

Flexibilité électique

Réglementations

Les dossiers thématiques : Le QZEN

Les dossiers thématiques : Le QZEN


Connaitre les tenants et aboutissants de la nouvelle exigence QZEN, anticiper en communiquant autour de cette exigence afin d’aiguiller les acteurs du secteur de manière appropriée, tels sont les objectifs de cette page thématique consacrée au QZEN.

Dans cette optique, nous nous sommes concentrés sur la compréhension du QZEN : C’est quoi le QZEN ? Évolution ou révolution ? QZEN= renouvelable ?

Ensuite, l’accent a été mis sur la conception énergétique des bâtiments « Quasi Zéro Énergie » : Quelle approche de conception pour le QZEN ?

Finalement, nous avons poursuivi la mise à jour du contenu sur les énergies renouvelables, le stockage énergétique dans le bâtiment et les réseaux intelligents.


Qu’est-ce que le QZEN ?


Quelle approche de conception pour le QZEN ?


Vous pourriez également être intéressé par les thématiques suivantes

Les énergies renouvelables

Le photovoltaïque

L’éolien

 

Le stockage et les réseaux

Cogénération [Calculs]

Le module sur la cogénération à été réalisé par l’ICEDD, Institut de Conseil et d’Etudes en Développement Durable asbl – © ICEDD – icedd@icedd.be

Consommations [Calculs]

Froid alimentaire [Calculs]

Froid alimentaire [Calculs]

Les bilans énergétiques

  • Le bilan frigorifique d’une chambre froide
    Description de la méthode de calcul et d’inventaire des quantités de chaleur à extraire de l’intérieur d’une chambre froide, pour maintenir constante la température à cœur des produits. Méthode de calcul.

Les aspects techniques

  • L’ouverture des portes et le dégivrage des chambres froides (xls) 
    Le tableau vise à faire prendre conscience de l’énergie nécessaire, soit à la condensation de la vapeur introduite dans une chambre froide positive, soit au givrage de cette vapeur. Il permet également de calculer le volume de givre piégé par l’évaporateur d’une chambre froide négative, ainsi que l’énergie nécessaire pour les dégivrages, d’une manière globale pour une période de temps pendant laquelle la chambre froide est utilisée chaque jour.
  • Le gel sous le sol d’une chambre froide (xls)
    Ce tableur permet d’estimer la puissance chauffante à installer sous le sol d’une chambre froide pour éviter le gel en cas de température intérieure négative, et l’influence de l’isolation sur ce calcul.
  • L’isolation des conduites de vapeur (xls)
    Ce tableur permet de calculer les pertes d’énergie d’une conduite parcourue par de la vapeur d’eau, comparer 2 solutions d’isolations (par exemple, la rentabilité d’une épaisseur d’isolation complémentaire), calculer la rentabilité d’une isolation (en partant d’une situation 1 sans isolant).

Stérilisation [Calculs]

Stérilisation [Calculs]

  • L’isolation des conduites de vapeur (xls)  Fichier à dézipper.
    Ce tableur permet de calculer les pertes d’énergie d’une conduite parcourue par de la vapeur d’eau, comparer 2 solutions d’isolations (par exemple, la rentabilité d’une épaisseur d’isolation complémentaire), calculer la rentabilité d’une isolation (en partant d’une situation 1 sans isolant).

Cuisine collective [Calculs]

Cuisine collective [Calculs]

Electricité [Calculs]

Electricité [Calculs]

Installations électriques de base

  • La simulation de la consommation électrique d’un bâtiment (xls) Fichier à dézipper.
    Ce tableur estime la consommation électrique annuelle, la pointe quart horaire et la facture électrique annuelle en tarif horo-saisonnier d’un bâtiment existant ou neuf. Il ne s’applique actuellement qu’aux immeubles de bureaux et éventuellement à des écoles.
  • Le dimensionnement des câbles d’alimentation d’un bâtiment (xls) Fichier à dézipper.
    Ce tableur a pour but d’évaluer l’intérêt énergétique et économique de démultiplier les câbles d’alimentation électrique entre le transformateur et le tableau basse tension. Ayant choisi la dimension du câble suivant les méthodes de dimensionnement traditionnelles, vous pouvez comparer la solution du câble unique avec deux autres combinaisons de câbles multiples (de même section).

Énergies renouvelables

Eclairage [Calculs]

Eclairage [Calculs]

Les outils de vérification du dimensionnement

Les calculs de rentabilité

Les outils de maintenance

Eau chaude sanitaire [Calculs]

Eau chaude sanitaire [Calculs]

Les calculs liés à l’utilisation

Les interventions techniques

 Les installations solaires thermiques

  • Le logiciel de préfaisabilité : Quick-scan (xls) Fichier à dézipper.
    Cet outil, développé par la Wallonie et la Région de Bruxelles-Capitale, permet de prédimensionner un grand système solaire thermique. Son mode d’emploi est disponible en ligne.

Ventilation [Calculs]

Ventilation [Calculs]


Air intérieur – réduction des risques liés au Coronavirus

  • Outil d’aide à la réduction des risques liés au Coronovirus (xls)
    Cet outil est lié au rapport ‘Schools for Health’ sur les stratégies de réduction des risques liés au COVID19 dans les écoles et ne devrait pas être utilisé sans. Il est développé pour soutenir les efforts visant à compléter la ventilation par de l’air extérieur avec des techniques éprouvées de purification d’air par filtration. La traduction de cet outil est faite par prof Geoffrey van Moeseke, UCLouvain, en mars 2021. Sa publication dans Energie+ est faite avec l’accord des auteurs.

Paramètres de calcul et dimensionnement

  • L’équilibrage d’une installation aéraulique-type (xls)
    Ce tableur offre une modélisation d’une installation aéraulique type destinée à illustrer la théorie de l’équilibrage aéraulique. Il doit être utilisé en parallèle à la lecture de la page « Améliorer le réseau de distribution d’air » qui décrit son mode d’emploi. L’objectif   En agissant sur les ouvertures de vannes, il faut obtenir les débits souhaités en adaptant les débits réels supposément constatés dans une installation existante. Une version résolue est disponible pour vérification.
  • Le calcul acoustique d’une installation type
    Cette page présente un exemple de calcul acoustique d’une installation de ventilation mécanique. Le calcul détaillé des puissances sonores et des atténuations créées par chaque composant d’une installation dépasse cependant la portée de cet outil. Celui-ci se contente de reprendre ici les résultats d’un calcul développé dans le document très complet « Protection acoustique dans les installations du bâtiment » – Office fédéral des questions conjoncturelles, 3000 Berne, 1989.

Calcul des consommations liées à la ventilation hygiénique

  • L’évaluation des consommations liées à la ventilation (xls)
    Un tableur permettant de réaliser le bilan énergétique global d’une installation de ventilation, en intégrant la consommation des ventilateurs et le préchauffage de l’air neuf. Ce tableur inclut des données climatiques pour Uccle et St-Hubert. Il est possible de tester l’impact de certaines améliorations : diminuer le temps de fonctionnement journalier, améliorer le rendement du ventilateur, diminuer de façon fixe le débit d’air neuf, gérer le taux d’air neuf au moyen de sondes CO2, couper la ventilation local par local en fonction d’une détection de présence.

Calcul des économies liées à la ventilation intensive (free cooling) :

  • Estimer l’intérêt du free cooling mécanique diurne (fichier xls)
    Ce programme permet de comparer, pour une même charge thermique à évacuer, la consommation électrique des ventilateurs nécessaires au free cooling diurne mécanique et la consommation électrique d’un ventilo-convecteur (production frigorifique, ventilateur du ventilo, pompe de circulation d’eau froide).

Cas particulier – les écoles :

Humidification et déshumidification [Calculs]

Humidification et déshumidification [Calculs]

Données physiques

Équipements de gestion de l’humidité

Climatisation [Calculs]

Climatisation [Calculs]

Chauffage [Calculs]

Chauffage [Calculs]

Outils dédiés aux équipements de production de chaleur

  • Vérifier le dimensionnement d’une chaudière (fichier xls)  
    Ce tableur vous permet d’estimer la puissance nécessaire d’une chaudière connaissant le volume chauffé et la surface déperditive (= surface des parois entourant le volume chauffé (façades, toit, sol)) et en estimant le degré d’isolation du bâtiment. Cet outil n’est utilisable qu’à titre indicatif et ne peut pas servir de dimensionnement de la chaudière. Afin d’aller plus loin dans votre démarche, vous trouverez ci-dessous un outil permettant une évaluation approchée du niveau K, complétée de quelques informations relatives aux systèmes de ventilation et à l’étanchéité à l’air, pour faire un premier bilan énergétique : Niveau d’isolation thermique global et premier bilan énergétique (fichier xls)
  • Dimensionner une chaudière (xls) Fichier à dézipper.
    Ce tableur vous permet de dimensionner une chaudière selon les normes de dimensionnement. Le nombre de variables nécessaires pour l’utilisation de cet outil est plus élevé que pour l’outil de vérification de dimensionnement ci-dessus.
  • Analyser une attestation de chaudière (xls)  Fichier à dézipper. 
    Ce tableur, créé par le facilitateur URE wallon, permet la vérification et l’analyse de l’attestation de la chaudière. En particulier, il permet d’obtenir les valeurs de références pour les paramètres clés d’une attestation de chauffage.

  • Comparer les combustibles (xls)
    Ce tableur, créé par le facilitateur URE wallon, permet de comparer le coût des différents combustibles, en uniformisant les unités pour permettre une comparaison à contenu énergétique équivalent.

Outils dédiés aux équipements de distribution de chaleur

  • Exemple de dimensionnement d’un vase d’expansion à pression variable
    Une page décrivant la méthode de dimensionnement des vases d’expansion fermé à pression variable. Pour les vases d’expansion à pression constante que l’on peut retrouver dans les très grosses installations, nous renvoyons le lecteur intéressé au rapport technique du CSTC (n°1 – 1992) ou au document « Méthode de calcul pour vases d’expansion dans des installations de chauffage et de refroidissement central » du SAPC de la régie des bâtiments.

Outils dédiés aux émetteurs de chaleur

Outils dédiés aux équipements de régulation

Bilan carbone et environnemental [Calculs]

Bilan thermique [Calculs]

Outils généraux

Outils dédiés à des applications particulières

  • Confrontation d’alternatives au niveau d’un local (xls)
    Bilan comparatif établissant l’impact de l’orientation, l’inertie, le niveau de gains internes, le type de vitrage, la surface vitrée et la présence de store sur les besoins nets d’énergie et les puissances requises pour un local de bureau type.
  • Etablir le bilan carbone dans une école (lien externe)
    Cet outil et le document qui l’accompagne, a pour objectif de vous guider pas à pas dans la réalisation du bilan carbone de votre établissement scolaire à l’aide du calculateur fourni par COREN asbl. Le document joint décrit en détail l’utilisation de l’outil et vous présente des pistes pédagogiques et des propositions d’actions environnementales afin de donner tout son sens à la réalisation du bilan carbone. L’outil a pu être réalisé dans le cadre des missions d’intérêt public confiées par la Wallonie à COREN asbl et grâce au soutien de l’Agence Wallonne de l’Air et du Climat.

    Vous avez également la possibilité de bénéficier d’un accompagnement direct de COREN asbl pour réaliser ce bilan ou pour mener un projet environnemental de plus grande envergure. Pour cela, contactez-nous via info@coren.be ou au 02/640.53.23.

Un problème d’inconfort thermique ou lumineux ? N’hésitez pas à tester notre nouvel outil de diagnostic afin de trouver la solution à votre problématique.

Enveloppe du bâtiment [Calculs]

Enveloppe du bâtiment [Calculs]

  • Le coefficient de transmission thermique d’une parois (fichier xls)
    Calculer le coefficient de transmission thermique « U » d’une paroi, en W/m²K, selon la méthode de calcul de l’annexe VII de la méthode PER (PEB wallonne), basée principalement sur la norme NBN EN ISO 6946:2008. Ce fichier est également disponible en version dynamique avec une base de donnée séparée. La version dynamique de l’outil intègre une mise à jour plus fréquente des données (exemple le lambda λ des différents matériaux). Pour les utiliser, les outils Excel doivent être téléchargés dans le même fichier sur votre PC ou MAC.  

Outils indicatifs pour une prise de décision rapide

Répartition d’une consommation entre plusieurs entités

Répartition d'une consommation entre plusieurs entités


La situation de départ

Il arrive parfois que la même chaudière desserve des bâtiments occupés par des unités très différentes. Par exemple, une crèche et un centre sportif indépendants sont intégrés dans les bâtiments d’une école.

Comme il est toujours bon que chaque consommateur se sente responsable, il est utile de ventiler les consommations le plus fidèlement possible. Et puis cela évite les conflits…!

Quatre solutions

  • Si les circuits de distribution des radiateurs ne correspondent pas du tout au découpage des locaux par locataires, la solution la plus simple consiste à faire une répartition au prorata des m² chauffés. C’est simple, mais c’est forfaitaire… La motivation à « faire attention à ses consommations » n’est pas encouragée…
  • Si les bâtiments présentent des caractéristiques très différentes (un nouveau et un ancien bâtiment par exemple), il est possible de corriger quelque peu la méthode précédente. Partant du fait que  les déperditions se font par les parois, l’idée est de pondérer la consommation totale par un facteur proportionnel à la qualité thermique des parois (coefficient U) et à leur surface (S).Supposons deux entités. On totalisera pour chacune les produits U*S de toutes leurs parois extérieures. La consommation de la première entité sera de :

    Cons. 1 = Cons. totale x (U*S)1 / (U*S)total

    De même :

    Cons. 2 = Cons. totale x (U*S)2 / (U*S)total

    Si le résultat est plus conforme aux consommations réelles des bâtiments, il ne tiendra toujours pas compte du fait que les occupants sont peut-être très économes dans l’entité 1 et gaspilleurs dans l’entité 2 !

  • Il est plus précis de placer des compteurs individuels sur les radiateurs (appelé calorimètres) : ceux-ci sont basés sur l’évaporation de l’eau contenue dans un petit capillaire. Plus le radiateur chauffe fort et longtemps, plus l’eau s’évapore. Le placement et le relevé annuel sont réalisés par une société spécialisée. Une répartition de la facture proportionnellement à la chaleur délivrée par chaque radiateur est alors possible.

Relevé de l’index d’un calorimètre.

Compteur de chaleur à installer entre les conduites aller et retour d’un circuit de chauffage.

  • Enfin, si chaque entité possède son circuit de chauffage (ou de refroidissement) propre, il est possible de placer un compteur d’énergie thermique entre le départ et le retour de chaque circuit. Cet appareil mesure le débit d’eau et la différence de température entre le départ et le retour. Le régulateur intègre ces valeurs et affiche l’énergie thermique en kWh ou en MJ. Cette solution est certainement la plus fiable, mais demande parfois la modification des circuits hydrauliques. Si grâce à cela la régulation du bâtiment peut être améliorée, cela en vaut la peine !

Tableau de bord, consommation d’électricité

Tableau de bord, consommation d'électricité


Un suivi annuel via un relevé sur Excel

Pour faciliter l’analyse, il est préférable de retranscrire l’évolution des consommations électriques sous forme de graphes plutôt que sous forme de tableaux de chiffres.

De plus, en tarification Haute Tension, il est intéressant de suivre non seulement le montant total des factures mensuelles, mais également des autres paramètres de la facture électrique sur lesquels il y a moyen d’agir :

La répartition financière des postes consommateurs, entre puissance (kW) et énergie (kWh).

La répartition des consommations de jour et de nuit (si compteur bihoraire) ou en Heures Creuses (nuit + week-end) et en Heures Pleines (jour en semaine), si régime Haute Tension. Le double relevé en kWh et en Euro est utile.

L’évolution de la pointe de puissance quart-horaire (pour les institutions soumises au régime Haute Tension).

L’évolution du « facteur de puissance » ou « cos phi »(pour les institutions soumises au régime Haute Tension).

Calculs

Pour accéder à un exemple de logiciel sur Excel pour suivre la comptabilité énergétique annuelle de bâtiments.

Il comprend une fiche par année + un récapitulatif sur 10 ans.

Toutes les cases bleues sont à remplir, toutes les cases jaunes + rouges sont calculées automatiquement.

Un fichier exemple « test » avec quelques valeurs « bidons » sont jointes afin de visualiser le type de résultat.

Calculs

Pour accéder à un fichier exemple afin de visualiser le type de résultat.

Études de cas

Si vous souhaitez parcourir la mise en place d’une comptabilité énergétique au Collège du Sacré Cœur.

Tout dernièrement, sur l’impulsion de la Région wallonne, les Facilitateurs URE de Wallonie ont crée un modèle de cadastre énergétique mis a disposition en ligne pour les communes et institutions désireuses de suivre et gérer leur consommations.

Calculs

Pour accéder au modèle de cadastre énergétique édité par les Facilitateurs.


Un tableur pour accompagner un projet de sensibilisation dans un bâtiment tertiaire  !

Des projets de sensibilisation voient le jour actuellement avec un retour partiel vers les occupants des économies générées.

Ainsi, avec les économies d’énergie, le collège Saint Louis de Liège a décidé d’engager un peintre, chômeur de longue durée, pour rafraîchir couloirs et classes. Les élèves sont aujourd’hui conscients que son emploi est lié à leur motivation, jour après jour… Pour plus d’infos sur ce projet.

Autre projet : une commune bruxelloise a décidé de motiver ses écoles en redistribuant pour partie les économies d’électricité, de chauffage et d’eau réalisées : 1/3 pour l’école (avec totale liberté d’affectation), 1/3 pour l’école (avec affectation dans des outils économiseurs du type ferme-porte automatique, vannes thermostatiques, …) et 1/3 pour la commune.

Un fichier Excel spécifique a été établi pour le suivi des consommations, avec un diagramme comparant chaque mois la consommation à celle de l’année précédente.

Un diagramme similaire est établi pour les consommations électriques.

Si vous souhaitez accéder au fichier Excel établi dans ce cadre (xls compressé).

Si vous souhaitez visionner une application de ce logiciel pour un bâtiment particulier (xls compressé).

Si vous souhaitez parcourir le mode d’emploi de ce logiciel.  (PDF)

Si vous recherchez des informations complémentaires à propos de ce logiciel, n’hésitez pas à contacter J. Claessens de la cellule Architecture et Climat (jacques.claessens@uclouvain.be).


Informer les services techniques et responsables des bâtiments

Qui connaît la consommation du bâtiment dans lequel il travaille ? Comment s’étonner alors qu’il soit si peu motivé à éteindre la lumière…?

Pire : quel est le technicien d’entretien qui connaît l’évolution de la consommation de son bâtiment ses dernières années ? C’est un outil de base pour le motiver à agir. C’est une photographie de la qualité de son travail !

Il est donc très utile que le service comptable diffuse ces informations, sous forme d’un bilan général des consommations annuelles. Idéalement, il pourrait informer le service technique dès qu’il perçoit une dérive de consommation.


Aller plus loin ?

Audit

Pour comprendre et analyser les paramètres de la facture électrique.

Audit

Pour définir le(s) bâtiment(s) prioritaire(s).

Audit

Pour comparer le bâtiment aux autres bâtiments du secteur.

Audit

Pour repérer les mesures les plus rentables.

Auditer rapidement sur base de la comptabilité énergétique

Facture gaz ou fuel

 

Repérer le problème

 

 

Projet à étudier

 

 

Rentabilité

 

 

Consommation annuelle de chauffage par m² de plancher brut ?

Repères (bureaux) :

– si construction < 1975, consom. de 100 à 180 kWh/an/m².

– si construction > 1975, consom. de 40 à 150 kWh/an/m²  (bureaux).
(1 m³ de gaz = 1 litre de fuel = 10 kWh)

Affiner l’évaluation via les ratios dans Énergie+.

 

 

Se situer par rapport au secteur.

Définir la priorité d’amélioration entre chauffage et électricité.

Établir les priorités d’audit et d’intervention entre les bâtiments d’un même parc.

 

 

 

 

 

S’il n’y a pas d’ECS produite par l’installation de chauffage, les consommations de chauffage sont-elles nulles en été ?

Comment sont gérés la mise en route et l’arrêt des installations en été ?

 

 

Placer un régulateur qui interrompt la chaudière et les circulateurs si la température extérieure dépasse 15°C.

 

 

+ +

S’amortit aussi en mi-saison car la T°ext est > à 15°C durant 400 h  de la saison de chauffe.

 


Facture électrique

Repérer le problème

Projet à étudier

Rentabilité

Consommation annuelle d’électricité du bâtiment par m² de plancher brut ?

Repères :

– si non climatisé, consommation 30 à 100 kWh/an/m²  (bureaux publics) et de 60 à 120 kWh/an/m² (bureaux privés).

– si climatisé, consommation 100 à 160 kWh/an/m² (bureaux).

Affiner l’évaluation via les ratios dans Énergie+.     

Se situer par rapport au secteur.

Définir la priorité d’amélioration entre chauffage et électricité.

Établir les priorités d’audit et d’intervention entre les bâtiments d’un même parc.

 

Si tarif Basse Tension, présence d’un compteur bi-horaire ?

 

 

Installer un compteur bi-horaire dans pratiquement tous les bâtiments tertiaires.

+ + +

La consommation de nuit = …15…20… % de la cons. tot.

Le pourcentage des consommations consommées en heures creuses (nuit + WE) correspond-il à une logique de fonctionnement du bâtiment ? Analyser l’origine des consommations de nuit et de WE, placer des horloges sur les circuits à arrêter la nuit.

+ + +

Le kWh électrique est 2 à 3 x plus cher que le kWh chauffage.


Facture électrique haute tension

Repérer le problème

Projet à étudier

Rentabilité

Facteur de puissance ou cos « phi » > 0,9 ?

Pénalité pour « Puissance Réactive » ?

Placement de condensateurs de compensation.

+ + +

Rentable en 1 an.

Pointe de puissance 1/4 horaire anormale ?

Repères :

– si pointe supérieure à 20 W/m², c’est anormal pour un bâtiment de type bureaux non climatisé.

– si le ratio « consommation en Heures Pleines (kWh) /
pointe 1/4 horaire (kW) »
est compris entre 80 et 200 heures, une gestion de la pointe peut être rentable.

Analyser s’il existe des équipements à délester.

Empêcher ces équipements de fonctionner durant la pointe par une horloge ou en plaçant un délesteur de charges électriques.

Étudier la possibilité d’une réorganisation du travail qui empêcherait la simultanéité de certaines tâches (ex : arrêt du lave-vaisselle lors du fonctionnement des friteuses).

+ +

Surtout rentable si charges thermiques que l’on peut interrompre (ballon électrique d’ECS, groupe frigorifique, chauffes-plats des cuisines collectives, …) en parallèle avec des charges que l’on ne peut couper (friteuses, lave-vaisselle, …).

« Tarif » adéquat ?

La consommation électrique est-elle élevée en été ?

Il n’existe plus de tarifs « officiels » mais il est possible de négocier un prix plus intéressant si la consommation est élevée en été.

Demander un diagramme de charge au distributeur électrique.

+ + +

Coût nul, simple changement de tarif.

Rentabilité encore plus forte si délestage de charges en hiver.


Suivi des consommations

Repérer le problème

Projet à étudier

Rentabilité

Assure-t-on un suivi des consommations électriques, de combustible et d’eau (chaude) sanitaire ? Les consommations de combustibles sont-elles rectifiées en fonction des conditions météo ? Mettre en place une comptabilité énergétique.
À défaut d’un compteur sur l’eau chaude, le suivi des consommations d’eau reste très utile.

+ +

… si on utilise les résultats !

Dispose-t-on de compteurs spécifiques pour analyser les consommations ?

Les factures sont-elles associées à un compteur spécifique

Placer un compteur :

  • sur l’eau chaude sanitaire,
  • sur le compresseur de la machine frigorifique,
  • sur un départ vers un bâtiment annexe,
  • sur un groupe de ventilation

et améliorer les stratégies d’intervention et de gestion des factures.

+ +

… si on utilise les résultats !

Les services techniques, les décideurs et les utilisateurs sont-ils mis au courant si la consommation est anormale par rapport à l’année précédente ? Organisation interne à mettre en place pour réagir rapidement lorsqu’une dérive apparaît.

+ + +

Pour comprendre la cause du problème, il faut l’analyser rapidement après son apparition.

Les utilisateurs sont-ils motivés à économiser l’électricité, les combustibles, l’eau sanitaire, … ? Envisager une « rétribution » de l’effort consentit : reconnaissance morale et écologique,  ristourne financière, avantage matériel, …

+ + +

Solution « tout le monde gagnant », dynamique interne, …

Y a-t-il production et/ou consommation d’électricité verte ou d’énergie renouvelable ? Penser à installer des systèmes producteurs d’énergie renouvelable

Suivi des installations

Repérer le problème

Projet à étudier

Rentabilité

Y a-t-il une personne dans le bâtiment (interne à l’établissement ou société de maintenance) qui a en charge la conduite des installations et à qui on peut signaler un problème ? Nommer un responsable de la conduite.

+ +

… à terme.

Cette personne connaît-elle le fonctionnement de l’installation et de sa régulation, peut-elle assurer une gestion optimale au niveau énergétique ? Assurer sa formation de Responsable Énergie.

Assurer sa formation technique.

+ +

… à terme.

Dans le cas d’installations conduites par une société de maintenance, y a-t-il un contrôle de la bonne qualité de cette conduite en matière d’efficacité énergétique ? Réaliser un audit de la maintenance par un bureau spécialisé.

Utiliser le cahier des charges à la maintenance énergétique de l’IBGE

+ +

… à terme.

Si la maintenance est confiée à une entreprise extérieure, celle-ci a-t-elle un label de qualité ? Choisir une entreprise de maintenance disposant d’un label de qualité ISO 9002 ou un label d’environnement ISO 14000
Accède-t-on facilement aux schémas de l’installation et à la logique de régulation ? Mettre à disposition

– les schémas techniques « as built »

– les fiches techniques « as built » des équipements.

– la logique de régulation et les paramètres de réglage « as built ».

Créer un carnet de gestion qui reprend les entretiens, remplacements d’éléments, pannes, etc…

Indiquer les références des circuits sur les équipements (vannes, sondes, éléments de régulation, …).

Reconstituer l’ensemble de ces documents si ceux-ci sont absents.

+ +

… à terme.

Existe-t-il un journal de bord de gestion des installations qui reprend l’ensemble des actions entreprises : entretien, installation, remplacement de pièces, régulation, etc. Mettre en place un suivi de la gestion des installations consignée

+ +

… à terme.

Découvrez cet exemple de comptabilité énergétique au Collège du Sacré Cœur de Charleroi.

Classement énergétique de plusieurs bâtiments : cadastre énergétique

Classement énergétique de plusieurs bâtiments : cadastre énergétique


Bâtiment prioritaire ou mesure prioritaire ?

Après avoir relevé et normalisé les consommations de chauffage des différents bâtiments du parc, il est classique de sélectionner celui qui sera prioritaire en terme d’amélioration. C’est l’objet de la méthode du cadastre énergétique ci-dessous. Elle sélectionnera le bâtiment à auditer ou à faire auditer par un spécialiste.

Mais il est peut-être utile de prendre en considération les alternatives ci-dessous:

Alternative 1 : plutôt que de se focaliser sur un seul bâtiment, il est possible de décider d’actions transversales prioritaires, c.-à-d. de mesures très rentables qui seront appliquées à tous les bâtiments en parallèle. Par exemple, appliquer toutes les mesures « + + + + » du classement des mesures les plus rentables.

Évaluer

Pour repérer les mesures les plus rentables.

Alternative 2 : à défaut de pouvoir réaliser un audit du bâtiment, ou en plus de cette démarche, il est possible d’intégrer dans le cahier des charges de la société de maintenance les mesures qui sont les plus rentables et de son ressort.

Gérer

Pour repérer les améliorations de la maintenance des installations.

Le cadastre énergétique

Le cadastre énergétique permet de classer différents immeubles d’un patrimoine en fonction de leur qualité énergétique et donc de l’urgence d’entreprendre des interventions URE.

Tout dernièrement, sur l’impulsion de la Région wallonne, les Facilitateurs URE de Wallonie ont crée un modèle de cadastre énergétique mis a disposition en ligne pour les communes et institutions désireuses de suivre et gérer leur consommations.

Calculs

Pour accéder au cadastre énergetique Facilitateurs URE.

Méthode simplifiée

Si le calcul ne doit pas faire l’objet d’une réglementation, une méthode simplifiée est accessible :

  1. On divisera la consommation de chaque bâtiment par sa surface chauffée, exprimée en m². Le ratio en kWh/m² le plus élevé sera l’indice du bâtiment le plus « mauvais » sur le plan énergétique. Au passage, on pourra alors déjà se comparer aux consommations du secteur.
  2. Il se peut que le plus mauvais bâtiment… soit très petit, et que donc le potentiel d’économie d’énergie soit faible. Il sera alors plus opportun d’attaquer d’abord un bâtiment d’un peu meilleure qualité, mais dont la consommation importante amortira beaucoup mieux les investissements (un appareil de régulation représente le même investissement dans un petit bâtiment que dans un grand). Dans ce but, on multiplie le ratio trouvé précédemment par la consommation du bâtiment. On fait donc (consommation /surface chauffée) x consommation, exprimé en [kWh²/m²]. Le plus grand nombre trouvé est sans signification, mais c’est celui dont le potentiel d’économie d’énergie est le plus grand.

Ancienne méthode portant sur l’indice énergétique E et ECaPi

Cette méthode n’est plus appliquée, mais reste interessante dans son approche.  Elle est plus rigoureuse que la méthode simplifiée et tente d’approcher au plus près la performance énergétique exacte d’un bâtiment.

Dans cette méthode, deux critères vont mettre en évidence les immeubles les plus déficients :

  • l’indice énergétique E,
  • l’indice énergétique pondéré ECaPi.

L’indice énergétique E

L’indice E est un critère estimatif de la qualité énergétique d’un immeuble.

Un indice E élevé est donc le reflet, soit d’une enveloppe thermique mal isolée et peu étanche, soit d’une installation de chauffage défectueuse, soit encore de la présence simultanée des deux phénomènes.
Il devrait donc être donné par un ratio du type :

E = kglm / ηexpl.

où,

  • ηexpl. = rendement saisonnier de l’installation (en décimales).

Plus l’enveloppe est une passoire, plus kglm est élevé. Plus l’installation de chauffage est défectueuse, plus ηexpl. diminue. Dans les deux cas, E augmente.

Hélas, un tel calcul semble complexe puisque ces valeurs sont inconnues et difficiles à mesurer…

Astuce ! on peut retrouver ce même ratio en partant de données beaucoup mieux maîtrisées. En effet, l’indice E peut aussi être calculé par la formule suivante :

   Consommation x PCI
E =  
Se x ΔT°m x durée saison

dont les différents coefficients sont connus :

Consommation =

Consommation annuelle en unités physiques de combustible (m³ de gaz, litre de fuel,…). Idéalement, on prendra la moyenne sur trois années consécutives des consommations normalisées (c’est-à-dire ramenées à un climat type moyen).

PCI  =

Pouvoir Calorifique Inférieur du combustible, exprimé en Wh par unité de combustible.

Se  =

Surface extérieure de l’enveloppe du bâtiment (attention, c’est bien la surface totale des façades extérieures, du  plancher et de la toiture et non la surface au sol du bâtiment).

Δm  =

T°IntMoy – T°ExtMoy = écart entre la température moyenne intérieure du bâtiment, et la température extérieure moyenne du lieu.

Durée saison  =

Durée de la saison de chauffe = du 15 septembre au 15 mai = 242 jours x 24 h/j =± 5 800 h.

À noter que le produit : Δx durée saison, peut encore se calculer par la méthode des « degrés-jours corrigés », pour arriver au même résultat.

A quelle valeur de E s’attendre ?

Pour le coefficient kglm, k global moyen d’une enveloppe (y compris la ventilation du bâtiment), on peut s’attendre aux valeurs suivantes :

  • valeur souhaitable : kmoy < 1,2 W/m²K
  • valeur relativement élevée : 1,2 < kmoy < 1,7 W/m²K
  • valeur élevée : kmoy > 1,7 W/m²K

Pour le rendement d’exploitation saisonnier :

  • valeur actuelle pour un bâtiment performant : ηexpl > 0,8
  • valeur moyenne : 0,7 < ηexpl < 0,8
  • valeur basse : ηexpl < 0,6

Dès lors, E varie de 1,5 à 4 :

1,5

pour un bâtiment dont système et enveloppe ne posent pas de problème énergétique,

4

pour un bâtiment où diverses actions doivent être entreprises, tant sur le système que sur l’enveloppe.

L’indice énergétique pondéré ECaPi

Faut-il forcément investir dans un immeuble ayant un indice E élevé (donc très mauvais) ?

Si la consommation du bâtiment est faible, non. Un immeuble présentant un indice E plus moyen mais une consommation importante sera sans doute prioritaire !

Aussi, un deuxième classement est possible, basé sur le produit de l’indice E pondéré par la consommation annuelle. C’est l’indice ECaPi. Un indice ECaPi élevé est le reflet d’un potentiel d’économie d’énergie important.

ECaPi = E x Consommation x PCI

où la consommation est exprimée en unité de combustible.

À titre d’exemple : économiser 50 % d’énergie dans un immeuble consommant 10 000 l de fuel par an est plus difficile que d’économiser 15 % dans un immeuble consommant 50 000 l de fuel par an ! Et en plus, le gain financier est plus important dans le deuxième cas.

Il s’agit donc d’un critère quantitatif d’aide à la décision.


Un exemple

Soit deux bâtiments de bureaux, situés dans le Brabant, que l’on souhaite classer :

Cons. 125 067 litres 40 020 litres
Se 14 376 m² 3 200 m²
T°Int Moy  20°C – 3°C – 3°C = 14°C 20°C – 3°C – 3°C = 14°C
E 125 067 l x 9 950 Wh

14 376 m² x (14°C – 6,5°C) x 5 800 h= 2,0
40 020 l x 9 950 Wh

3 200 m² x (14°C – 6,5°C) x 5 800 h= 2,9
ECaPi 2,0 x 125 067 x 9 960 = 2,5 10 (exposant 9) 2,9 x 40 020 x 9 960 = 2,2 10 (exposant 9)

Conclusion : le premier bâtiment est thermiquement meilleur que le deuxième, mais le potentiel d’énergie récupérable y est plus important.

Études de cas

Pour parcourir l’exemple du cadastre énergétique des bâtiments du CBTJ, cliquez ici !

Plus de détails sur l’écart de température T°Int Moy-T°Ext Moy

La température intérieure moyenne équivalente T°Int Moy

Int Moy =

  • La température intérieure équivalente du bâtiment sur la saison de chauffe.
  • La température moyenne des locaux en journée  réduction pour les coupures de nuit et de week-end  réduction pour les apports gratuits.

La réduction pour les coupures (nuits, W.E., congés scolaires) est donnée approximativement dans le tableau suivant :

Hôpitaux, homes, maisons de soins

0°C

Immeuble d’habitation avec réduction nocturne

2°C

Bâtiments administratifs, bureaux

3°C

Écoles avec cours du soir

4,5°C

Écoles sans cours du soir et de faible inertie thermique

6°C
(Remarque : nous devrions écrire 2 K (2 Kelvins) pour respecter les conventions d’écriture en matière d’écart de température, mais nous tenons surtout à conserver nos lecteurs !)

La réduction pour les apports « gratuits » (équipements internes, personnes, soleil, …) est estimée en moyenne entre 2 et 3°C dans les anciens bâtiments. Elle peut être nettement plus élevée dans les bâtiments récents, bien isolés.

Cette réduction doit donc être adaptée en fonction des caractéristiques physiques du bâtiment : elle doit être augmentée si l’inertie thermique et l’isolation sont fortes et les apports internes sont grands (ordinateurs, éclairage, occupation, …), et diminuée si le bâtiment est peu vitré, par exemple.

Application

Prenons des bureaux maintenus à 20°C durant la journée, la température intérieure moyenne choisie pour les calculs sera de :

20°C – 3°C  – 3°C = 14°C

Attention ! Cette température intérieure équivalente est fictive. En réalité, elle est bien de 17°C mais 3°C sont « fournis » par les apports « gratuits » et ne sont donc pas comptabilisés dans la facture de chauffage (à noter que les apports des appareils électriques sont payés… mais sur une autre facture). Les 14°C constituent donc une température équivalente fictive pour dimensionner la chaleur « consommée ».

La température extérieure moyenne équivalente T°Ext Moy

Ext Moy est la température extérieure moyenne équivalente durant la saison de chauffe. Voici sa valeur entre le 15 septembre et le 15 mai pour quelques endroits de notre région :

Uccle 6,5°C
Hastière 5,5°C
Libramont 3,5°C
Mons 6°C
Saint-Vith 2,7°C

Cette température est obtenue via la valeur des degrés-jours 15/15 du lieu, divisée par la durée standardisée de la saison de chauffe (242 jours, du 15 septembre au 15 mai).

Exemple.

Pour Uccle :

  • Degrés-jours 15/15 = 2 074 D°J,
  • 2 074 / 242 jours = 8,5°C -> l’écart moyen de la température extérieure est donc de 8,5°C par rapport à 15 °C,
  • La température extérieure moyenne est donnée par : (15°C – 8,5°C) = 6,5°C.

Plus de détails sur la méthode de calcul

Comment est-on passé de :

E = kglm / ηexpl.

Vers

   Consommation x PCI
E =     
se x ΔTx durée saison

Il faut repartir de l’évaluation de la consommation d’un bâtiment.
Décomposons :

Consommation en Wh =

Consommation en unités physiques (litres, m³,…) x PCI du combustible

Qu’est-ce que la consommation en unités physiques ?

Consommation en unités physiques =

Puissance moyenne de chauffe x durée saison de chauffe / Rendement saisonnier installation

Or la puissance moyenne de chauffe est donnée par :

Puissance moyenne de chauffe =

Puissance moyenne des pertes par les parois + Puissance moyenne des pertes par ventilation

où :

  • Puissance moyenne des pertes par les parois =

ks x Se x (T°Int Moy – T°Ext Moy )

  • Puissance moyenne des pertes par ventilation =

0,34 xβ x Volume du bâtiment x (T°Int Moy – T°Ext Moy )

où :

  • β est lui-même le taux de renouvellement d’air horaire du bâtiment et 0,34 correspond à la capacité volumique de l’air (0,34 Wh/m³.K).

Si l’on appelle « ΔTm » l’écart moyen entre intérieur et extérieur et « kglm » le coefficient global moyen de déperdition du bâtiment :

kglm = (KSe + 0,34 x β x V)/ Se

On peut alors avoir l’expression de la consommation sous la forme :

Consommation x PCI = kglm x Se x ΔTm x durée saison / ηexpl

En regroupant les termes plus faciles à déterminer du même côté de l’équation, on isole le ratio des deux termes difficiles à connaître et caractéristiques de la mauvaise performance du bâtiment :

Consommation x PCI / Se x ΔTm x durée saison = kglm / ηexpl = E

Ce qu’il fallait démontrer !


Une variante sur base des Degrés-Jours Pondérés

Il est possible de remplacer le produit Δx durée de la saison de chauffe par la valeur des degrés-jours pondérés x 24 h. C’est la méthode officielle préconisée par l’Université de Mons-Hainaut.

Exemple :

Prenons un immeuble de bureaux maintenu à 20°C durant la journée, la température intérieure moyenne choisie pour les calculs est de

20°C – 3°C  – 3°C = 14°C 

Imaginons qu’il soit situé à Mons, la température extérieure moyenne sera de 6°C.

Le produit « ΔT°x durée de la saison de chauffe » sera de :

(14° – 6°) x 5 800 h = 46 400 D°h

Soit encore (en divisant par 24 h) :

1 933 D°J x 24 h

Dans le cadre du programme de subventions UREBA, l’Université de Mons-Hainaut propose une série de degrés-jours pondérés en fonction du lieu et du type d’activité.

C’est pour cela que l’indice E exprimé ci-dessus :

     Consommation x PCI
E =    
     Se x ΔT°x durée saison

Peut-être encore donné sous la forme :

     Consommation x PCI
E =     
     Se x Degrés-Jours pondérés x 24

Ou encore, si le PCI est exprimé en Joules :

     Consommation x PCI
E =    
     Se x Degrés-Jours pondérés x 24 x 3 600

Découvrez ces exemples de cadastre énergétique des bâtiments : le Centre belge du Tourisme des Jeunes (actuellement Kaleo), les bâtiments de la Ville de Chimay et les bâtiments de la Ville de Mons.

Guide à la gestion énergétique des bâtiments

Guide à la gestion énergétique des bâtiments

Attention, cet article a été publié en 2007 et mis à jour en 2010. Il se peut que certaines données soient obsolètes.

Les améliorations énergétiques de l’Exploitation sont reprises dans les différents chapitres Améliorer de la partie « les Techniques » d’Énergie+.

Toutefois, à l’initiative de l’IBGE (Institut Bruxellois de la Gestion de l’Environnement  ouverture d'une nouvelle fenêtre ! https://environnement.brussels/), voici 1 outil complémentaire sous forme de fiches pratiques à imprimer et utiliser par le technicien sur le terrain :

Plus récemment (2010), un cahier des charges d’exploitation énergétique des installations HVAC a été édité :
Exploitation énergétique des installations (PDF)

Check-list d’un cahier des charges [isolation de la toiture inclinée]

Voici un résumé des points essentiels qui garantissent une toiture inclinée bien isolée.

EXIGENCES

Pour en savoir plus
Si les combles font partie du volume protégé, on isole le versant de toiture.

Si les combles ne font pas partie du volume protégé, on isole le plancher des combles.

Techniques

Techniques

1. L’isolation dans le versant de toiture
On choisit, de préférence, un modèle d’isolation par l’extérieur (Toiture « Sarking » ou Panneaux auto-portants). Dans ce cas, cependant, l’isolation doit être réalisée par des professionnels et il faut vérifier que la charpente peut porter ce type d’isolation.

Concevoir

Si l’on souhaite faire réaliser les travaux d’isolation par des non-professionnels ou/et que la charpente est encore en bon état mais qu’elle ne peut porter une isolation par l’extérieur, on choisit une isolation entre les chevrons ou fermettes.

Concevoir

Dans le cas d’une isolation entre chevrons ou fermettes, celle-ci doit être non ventilée : l’isolant est directement appliqué contre la sous-toiture.

Concevoir

Dans le cas d’une isolation entre chevrons ou fermettes, on place une sous-toiture. Celle-ci doit être étanche à l’eau, perméable à la vapeur et capillaire. Elle est, de préférence, rigide.

Concevoir

La sous-toiture doit être posée de manière continue.

La sous-toiture doit aboutir à l’extérieur du bâtiment, dans la gouttière ou la corniche par exemple.
Il faut veiller à n’avoir aucune contre-pente.

A chaque interruption de la sous-toiture (cheminée, lanterneau, lucarne, …), il faut assurer la déviation des eaux infiltrées.

Des contre-lattes doivent être placées sur la sous-toiture, sous les lattes.

Concevoir

L’épaisseur de l’isolant doit au moins permettre d’atteindre un coefficient de transmission thermique « U » respectant la réglementation.

Concevoir

On doit choisir un matériau isolant compatible avec les éléments de la toiture en contact avec lui. Par exemple, la mousse de polystyrène ne peut être choisie lorsque le bois de charpente est protégé par des produits à base huileuse, par certains bitumes, par des solvants et des huiles de goudron.

Concevoir

On ne choisit pas de mousse de polystyrène ou de polyuréthane si l’on doit atteindre de bonnes performances de sécurité au niveau incendie. En effet, ces matériaux sont inflammables et résistent mal à la chaleur.

Si ces matériaux sont choisis, on évite d’y encastrer des spots ou alors, ils doivent être protégés en interposant des boucliers thermiques efficaces.

Concevoir

L’isolant doit être posé de manière continue.

 

 

Concevoir

Techniques

Techniques

Techniques

Techniques

L’isolant doit bénéficier d’un agrément technique certifiant ses qualités et sa compatibilité avec l’usage qui en est fait.

Concevoir

Lorsqu’on place une bonne sous-toiture, un pare-vapeur n’est pas indispensable dans les bâtiments de classes de climat intérieur I, II ou III.

Lorsqu’on utilise un isolant non étanche à l’air (laines minérales) ou des isolants étanches à l’air, sans être certain de la qualité des joints, un pare-vapeur peut être indispensable dans le cas d’une classe de climat intérieur IV.

Concevoir

Si un pare-vapeur est nécessaire, celui-ci doit être posé de manière continue.

Concevoir

Si l’on superpose deux couches d’isolant, il ne peut y avoir de pare-vapeur entre les deux couches.

Concevoir

Une finition intérieure étanche à l’air est absolument indispensable s’il n’y a pas de pare-vapeur.

Concevoir

Concevoir

Si des câbles ou des spots doivent être placés dans le plafond, il faut prévoir un espace entre l’isolant (ou le pare-vapeur) et la finition intérieure.

Concevoir

Techniques

Les ouvrages de raccord doivent assurer la continuité des fonctions des différents composants de la toiture dans sa partie courante; à savoir, les fonctions de :

  • la couverture,
  • de la sous-toiture,
  • de l’isolant,
  • du pare-vapeur éventuel et de la finition intérieure.

Concevoir

Concevoir

Concevoir

Concevoir

2. L’isolation du plancher des combles
Dans le cas d’un plancher léger, tous les modèles sont valables.
Cependant, si des appareils relativement importants doivent être encastrés dans le plafond, il faut choisir un modèle où l’isolant est placé au-dessus des gîtes. Si une aire de foulée est prévue, celle-ci doit trouver un support suffisamment résistant : avec une isolation entre gîtes, ce support est constitué des gîtes, avec une isolation au-dessus des gîtes, il faut soit prévoir des panneaux isolants rigides pouvant supporter l’aire de foulée, soit des lambourdes avec isolant souple ou semi-rigide entre elles. Enfin, l’isolation au-dessus du gîtage n’est appropriée que si la hauteur sous-toiture est suffisante.

Concevoir

Dans le cas d’un plancher lourd, on choisit un modèle où l’isolant est posé au-dessus du plancher. Si une aire de foulée est prévue, celle-ci doit trouver un support suffisamment résistant : il faut soit prévoir des panneaux isolants rigides pouvant supporter l’aire de foulée, soit des lambourdes avec isolant souple ou semi-rigide entre elles.

Concevoir

L’épaisseur de l’isolant doit au moins permettre d’atteindre un coefficient de transmission thermique « U » respectant la réglementation.

Concevoir

On ne choisit pas de mousse de polystyrène ou de polyuréthane si l’on doit atteindre de bonnes performances de sécurité au niveau incendie. En effet, ces matériaux sont inflammables et résistent mal à la chaleur.

Si ces matériaux sont choisis, on évite d’y encastrer des spots ou alors, ils doivent être protégés en interposant des boucliers thermiques efficaces.

Concevoir

L’isolant doit bénéficier d’un agrément technique certifiant ses qualités et sa compatibilité avec l’usage qui en est fait.

Concevoir

L’isolant doit être placé de manière continue.

Concevoir

Un pare-vapeur n’est pas indispensable dans le cas d’un plancher lourd dans les bâtiments de classes de climat intérieur I, II ou III. Il peut être nécessaire dans ces mêmes bâtiments dans le cas d’un plancher léger.
Il peut l’être également dans le cas d’une classe de climat intérieur IV.

Concevoir

Si le pare-vapeur est nécessaire, celui-ci doit être posé de manière continue.

Concevoir

Si l’on superpose deux couches d’isolant, il ne peut y avoir de pare-vapeur entre les deux couches.

Concevoir

Avec un plancher léger, s’il n’y a pas de pare-vapeur continu, un plafonnage ou des plaques de carton-plâtre correctement rejointoyées sous le plancher doit assurer l’étanchéité à l’air.

Concevoir

Concevoir

Les ouvrages de raccord au plancher doivent assurer la continuité des fonctions des différents composants du plancher isolé du comble perdu dans sa partie courante; à savoir, les fonctions :

  • de l’isolant,
  • du pare-vapeur éventuel,
  • et de la finition intérieure.

Concevoir

Concevoir

Auditer son bâtiment – Mode d’emploi

 

Remarque : les audits en ligne et les versions Excel correspondantes datent de 2003. Elles sont toujours valables dans le principe de questionnement et dans les propositions d’amélioration énoncées. Toutefois il est possible que certaines valeurs ne soient plus d’actualité.

[1]   LES OBJECTIFS

L’audit proposé est extrêmement simplifié, accessible à un gestionnaire technique non spécialisé en évaluation énergétique. Son originalité est de pointer du doigt les gaspillages énergétiques et d’énoncer les améliorations possibles.
Qualitatif et visuel, il ne demande aucun relevé fastidieux (pas de relevé de surfaces, par exemple). Mais il ne faut dès lors pas en attendre l’évaluation chiffrée d’un problème…
Deux entrées possibles :

  • L’entrée « normale » agrémentée d’images et de schémas, complétée par des boutons pour approfondir l’évaluation et/ou détailler la mise en œuvre de l’amélioration.
  • L’entrée « pro » réalisée sur fichiers Excel, sans images ni boutons, qui délivre une fiche des améliorations triées par priorité. Ici les coefficients de pondération peuvent être modifiés par l’auditeur.

Dans le premier cas, l’auditeur fait confiance aux coefficients moyens proposés. Dans le deuxième, l’auditeur peut les modifier. Par exemple, s’il se rend compte qu’il est dans une situation très favorable, il augmentera les coefficients de rentabilité et d’impact énergétique utilisés (accès dans la feuille calcul du fichier Excel).

Remarque

Tous les pourcentages d’économie proposés se rapportent au poste concerné et non à l’ensemble de la consommation du bâtiment. Par exemple, si 50 % est proposé pour le placement d’un récupérateur de chaleur sur l’air extrait du bâtiment, cela signifie 50 % du poste « chauffage de l’air neuf ».
Cela ne dit pas ce que représente ce poste dans l’ensemble de la consommation du bâtiment. Pour cela on peut consulter les infos :

[2]   LE QUESTIONNAIRE

Le questionnaire permet de repérer des gaspillages énergétiques.
Pour chaque question, 4 réponses sont proposées :

oui

La qualité énergétique est jugée correcte.

non

Il y a gaspillage énergétique. Pour en apprécier l’importance, 3 niveaux d’occurrence sont proposés :

  1. marginal (pour une partie minime de l’installation, ou très ponctuellement).
  2. fréquent (pour une partie de l’installation, ou pour une partie de sa durée d’utilisation).
  3. généralisé (pour toute l’installation et pendant toute sa période de fonctionnement).

Ex : soit un parc de 6 photocopieuses. A la question : « Les photocopieuses sont-elles coupées la nuit ? »
« 1 » signifie qu’ une ou deux machines restent allumées la nuit et « 3 » souligne le fait que toutes les photocopieuses restent allumées. Cette estimation donnera du relief à l’audit.

?

A cocher si l’information n’est pas connue.

sans objet

A cocher si la question ne concerne pas le bâtiment ou l’installation.

Le bouton permet d’accéder à des informations complémentaires pour répondre à la question et analyser la situation.

[3]   LE BILAN

Deux valeurs variant chacune de 1 à 3 sont attribuées aux améliorations proposées :
1° – L’impact : l’amélioration entraîne une économie d’énergie relative* faible (1), moyenne (2) ou importante (3).

*Économie relative par rapport au poste. Par exemple, on attribue un fort impact (3) à une mesure qui permet une économie de 80 % sur la consommation des photocopieurs, ainsi qu’à une autre mesure qui économise 80 % sur la consommation des fax. Mais selon la quantité de chacun de ces équipements présente dans le bâtiment, l’impact en valeur absolue (le nombre de kWh) sera différent !

2° – La rentabilité : l’investissement est peu (1), moyennement (2) ou très rentable (3).
Ces 2 valeurs aident à choisir les améliorations à étudier en priorité selon qu’on attache de l’importance à, respectivement,

  • diminuer la production de CO2 du bâtiment et la facture énergétique (impact),
  • ou à récupérer rapidement son investissement (rentabilité).

Une troisième valeur, intitulée « priorité« , est alors déduite : c’est le produit de ces 2 valeurs et de l’occurrence introduite dans le questionnaire. Elle varie donc de 27 (vraiment prioritaire) à 1 (tout à fait accessoire).
De l’ensemble peut être extrait un véritable plan d’actions : cliquez le bouton pour accéder au détail de mise en œuvre de chaque mesure !

 Ce sont bien entendu des valeurs forfaitaires qu’il vous appartient d’évaluer de façon spécifique pour le bâtiment audité (dans Excel, les coefficients sont modifiables). Les améliorations proposées doivent être étudiées en détail et comparées avant d’être appliquées. Cet audit automatisé ne saurait constituer une ligne de conduite à suivre les yeux fermés !

[4]   L’ENREGISTREMENT

Par l’entrée « normale« , il est possible d’enregistrer le résultat de l’audit sur votre disque dur. Cependant, à partir de cette copie locale, les hyperliens vers « Énergie + » ne fonctionneront plus.

Par l’entrée « pro« , vous pouvez enregistrer la feuille Excel et la faire fonctionner sur votre disque dur. Vous pouvez y modifier les coefficients d’impact et de rentabilité, ainsi que la formulation des améliorations proposées et des remarques les accompagnant (accès dans la feuille « liste améliorations » du fichier Excel).

Remarque.

Il arrive que le programme excel désactive les macros lorsque le niveau de sécurité choisi est élevé (affichage d’un message à l’ouverture du fichier). Dans ce cas, l’audit ne fonctionnera pas.
Pour remédier à cette situation, vous pouvez modifier le niveau de sécurité : choisissez « Option » dans le menu « Outil ». Sélectionnez ensuite l’onglet « Sécurité ». Cliquez sur le bouton « Sécurité des macros… » situé en bas à droite de la fenêtre, et choisissez le niveau de sécurité moyen ou faible.

Découvrez cet exemple d’audit éclairage dans une école.

Auditer rapidement une installation de chauffage

Production de chaleur

Repérer le problème

 Projet à étudier

 Rentabilité

Le rendement de combustion est-il supérieur :

– à 88 % s’il s’agit d’une ancienne chaudière ?

– à 91 % s’il s’agit d’une nouvelle chaudière ?

– à 98 % s’il s’agit d’une chaudière à condensation ?

Si non, analyse de l’attestation d’entretien :

1. le pourcentage de CO2 des fumées est-il inférieur à 12% en fuel ou 10% en gaz ?

2. existe-t-il un régulateur de tirage sur la cheminée et est-il correctement réglé ? (Une dépression dans la cheminée > 20 Pa est un indice de tirage trop important).

3. la chaudière est-elle « propre » (pas encrassée) ? (température fumée < 200°C, entretien régulier)

4. la chaudière est-elle exempte de traces d’inétanchéité à l’air ? (fumées noires, rouille le long de la jaquette, vision de la flamme à travers la jaquette)

5. la puissance du brûleur est-elle inférieure à celle de la chaudière ?
(Calculer les puissances à partir de l’attestation d’entretien. Indice d’un brûleur trop puissant : la flamme tape trop fort au fond.
Remarque : la question ne se pose pas pour les chaudières atmosphériques).

6. la ventilation de la chaufferie est-elle suffisante ?

7. la chaudière et le brûleur ont-ils moins de 25 ans ?

La performance doit être améliorée.

Si le rendement reste inférieur à 88% après avoir effectué les améliorations possibles (régler le brûleur, colmater et nettoyer la chaudière, réguler le tirage, diminuer la puissance du brûleur), remplacer le brûleur et/ou la chaudière.

+ + +

Remplacer la chaudière et le brûleur : gain jusqu’à 15 % de la consommation totale.

Remplacer le brûleur : gain de 3 à 10 %.

Placer un régulateur de tirage : de 1 à 3 %.

Diminuer la puissance du brûleur existant (mettre un gicleur de plus petit calibre) : de 1 à 2  %.

La chaudière est-elle une ancienne chaudière gaz atmosphérique ? Remplacer la chaudière par une chaudière munie d’un brûleur à air pulsé ou d’un ventilateur d’extraction sur les fumées.

+ + +

Investissement rentabilisé en 5 ans si maintien de la chaudière en température.

L’isolant de la chaudière est-il détérioré, voire absent ?

Le corps de la chaudière est-il bien isolé ? entièrement et supérieur à 3 cm ?

La jaquette est-elle froide au contact de la main ? inférieure à 35 °C ?

Réisoler la jaquette.

Remplacer la chaudière.

+ +

Remplacer la chaudière et le brûleur : jusqu’à 15 % de la consommation totale.

Le brûleur est-il à deux allures et ces allures sont-elles bien régulées en cascade ? (ex : consigne d’aquastat de 1ère allure > consigne d’aquastat de 2ème  allure + 10°C) Modifier la régulation de l’enclenchement des étages du brûleur.

+ + +

Gain : 2..3 % de rendement.

L’aspiration d’air du brûleur est-elle fermée à l’arrêt ? Corriger le raccordement électrique du brûleur.

Débloquer le clapet pour qu’il se ferme.

Remplacer le brûleur.

+ + +

Gain : 2 .. 3 % de rendement.

Chaudière surdimensionnée ?

La puissance du brûleur est-elle inférieur à celle de la chaudière ?

Le brûleur est-il trop puissant ? la flamme tape au fond du foyer ?

Rapport consommation [kWh] / puissance [kW]   < 1000  h (bâtiment bien isolé) … 1 500 h (bâtiment ancien) ?

Les cycles de fonctionnement du brûleur sont-ils longs ? (sup à 4 min. en hiver) ?

Diminuer la puissance du brûleur (modifier le gicleur en restant dans les limites admises).

Diminuer la puissance chaudière lors du remplacement de la chaudière et/ou du brûleur.

+ + +

Investissement plus faible lors du remplacement.

Si chaudière à condensation, la température de l’eau de retour est-elle < 50°C ? Améliorer le réseau hydraulique pour valoriser la chaudière à condensation.

Diminuer la vitesse de circulation, éviter les soupapes différentielles, placer des circulateurs à vitesse variable.

Adapter la régulation de la production d’eau chaude sanitaire combinée.

+ +

… 6…% de la consommation de chauffage.

Si l’installation est composée de plusieurs chaudières :

– Sont-elles régulées en cascade ?

– Sont-elles équipées de vannes d’isolement motorisées ? ou d’un circulateur propre avec un clapet anti-retour ?

– le maintien en température de toutes les chaudières est-il évité ?

Réguler les chaudières en cascade

+ +

 

S’il existe des besoins de chaleur et d’électricité continus et simultanés, sont-ils valorisés par une installation  de cogénération ? Évaluer la faisabilité d’un projet de cogénération

+ +


Distribution de chaleur

 Repérer le problème

 Projet à étudier

 Rentabilité

Les conduites et les vannes traversant les locaux non chauffés en permanence (chaufferie, gaines techniques, faux-plafonds, …) sont-elles isolées ? Isoler les conduites (ainsi que les vannes) dans les locaux non chauffés en permanence (gaines techniques, faux-plafonds, …).

+ + +

TR = moins d’un an

Gain = 90 % des pertes de la conduite.

La vitesse des circulateurs est-elle trop élevée ?

Par grand froid (T° < 0°C), la différence de température entre le départ et le retour des circuits est-elle > 15°C?

La somme des puissances électriques des circulateurs est-elle inférieure à 2 millièmes de la puissance des chaudières ?

Réduire de vitesse les circulateurs à plusieurs vitesses.

+ + +

gain : … 40…%  de la consommation électrique des circulateurs.

Si l’installation est équipée :

  • de radiateurs avec vannes thermostatiques,
  • de ventilo-convecteurs avec vannes 2 voies,
  • ou d’autres unités terminales à débit variable,

la pompe de circulation est-elle à vitesse variable ?

En cas de remplacement de circulateur, placer des circulateurs à vitesse variable.

+

gain : 40 … 50 %  de la consommation du circulateur.

Les locaux en bout de circuit de chauffage sont-ils aussi bien chauffés que les autres ?

Des locaux défavorisés (difficiles à chauffer) ou présentant de problèmes d’inconfort indiquent un problème d’équilibrage du réseau.

Equiper le départ des circuits de vannes d’équilibrage et les radiateurs/ventilo-convecteurs de tés de réglage, puis équilibrer l’installation.

+ +

Amélioration du confort, l’économie dépend de la surchauffe existante pour satisfaire les occupants des locaux mal chauffés (1°C de trop…7 à 8 % de surconsommation).

Le circuit hydraulique est-il découpé par zones de besoins homogènes ? ou faut-il chauffer tout un bâtiment ou toute une zone pour quelques locaux occupés ?

(Circuits séparés en fonction de l’orientation et de l’usage des locaux : horaires d’utilisation, température de consigne, etc.. et régulation distincte par circuit).

Adapter le découpage du réseau aux besoins des locaux et placer une régulation par zone.

+

Dépend de l’ampleur des zones chauffées inutilement.

Certaines parties du réseau sont-elles corrodées ?

L’appoint d’eau est-il inférieur à 1 litre par kW installé par an ?

Évaluer l’état mécanique du réseau de distribution

+

 


Émission de chaleur

 Repérer le problème

 Projet à étudier

 Rentabilité

Les allèges sont-elles isolées ?

Les allèges sont-elles vitrées ?

Coller un isolant avec couverture réfléchissante au dos du radiateur

+ + +

TR = de 1 à 3 ans

La surface inférieure des planchers chauffant est-elle isolée ? Placer un isolant sous les planchers chauffant

+ + +

TR = de 1 à 3 ans

Les radiateurs sont dégagés et libres d’obstacles ?

Les occupants évitent-ils d’encombrer les équipements ?

Libérer les radiateurs des entraves au bon passage et à la bonne diffusion de la chaleur

+ + 

Effet immédiat!

La température de surface du radiateur est-elle homogène ? est-il chaud en bas et froid en haut ? Purger l’air présent

+ + 

La température de surface du radiateur est-elle homogène ? est-il froid en bas et chaud en haut ? Augmenter le débit d’alimentation

+ + 


Régulation

 Repérer le problème

 Projet à étudier

 Rentabilité

La régulation du chauffage a-t-elle un programme de jour et un programme de nuit ? Arrêter l’installation de chauffage la nuit et le week-end, avec un contrôle de température par thermostat d’ambiance.

+ + +

Gain  de 5 à 30 %, suivant la situation de départ.

Le nombre de jours programmables des horloges correspond-il au mode d’occupation des locaux ?

(Peut-on faire une programmation différente un jour de semaine et le week-end, peut-on programmer à l’avance les journées de congé, …?).

Remplacer l’horloge afin de pouvoir programmer le fonctionnement de l’installation conformément à l’utilisation du bâtiment.

+ + +

Gain de 5 à 15 %.

Les horaires appliqués correspondent-ils réellement à l’occupation ? Adapter les horaires de la régulation aux horaires d’occupation réels du bâtiment

+ + +

Les circulateurs sont-ils arrêtés lorsqu’il n’y a pas de besoins de chauffage ?

(En été, en coupure de nuit,etc., lorsque les vannes mélangeuses sont fermées).

Arrêter les circulateurs lorsqu’il n’y a pas de besoin de chauffage.

+ +

Gain de 50 % de la consommation des circulateurs.

La température ambiante de consigne en chauffage est-elle respectée dans les différents locaux ? Corriger le réglage des courbes de chauffe.

+ + +

1°C de trop…7 à 8 % de surconsommation.

Les radiateurs des locaux ensoleillés ou à forte occupation sont-ils équipés de vannes thermostatiques ? Placer des vannes thermostatiques dans les locaux où il y a surchauffe.

+ +

1°C de trop…7 à 8 % de surconsommation.

De l’eau est-elle régulièrement ajoutée au réseau ?

Le vase d’expansion sonne-t-il « plein » (et non « creux »)  ?

(Signe d’une fuite de l’installation et, à terme, d’un risque de corrosion).

Remédier à la cause de l’insuffisance d’eau, trouver l’origine de la fuite. Évite l’ajout d’eau trop fréquent dans la chaudière, entraînant une corrosion de l’installation et une surconsommation due à l’entartrage.

Audit complet avec classement des mesures à prendre ?

L’audit d’un bâtiment existant

Pour le Responsable Énergie ouverture d'une nouvelle fenêtre !

Évaluer (bâtiments non climatisés)

Évaluer (bâtiments climatisés)

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Caculs (bâtiments non climatisés)

Calculs (bâtiments climatisés)