Mettre en place un stockage d’énergie frigorifique [Climatisation – concevoir]

Mettre en place un stockage d'énergie frigorifique


Choix entre les différentes technologies

L’objectif est de fabriquer et de stocker l’énergie frigorifique avant son utilisation, par exemple la nuit.

Deux types de technologie existent sur le marché :

  • soit des réservoirs d’eau très froide, sortes d’énormes ballons « tampon », qui sont des réservoirs à « chaleur sensible« .
    Le bac constitue une réserve d’eau à 5°C, un tampon mis en série dans l’installation. On pourra en disposer facilement au moment de la pointe. Mais la capacité de stockage est faible… L’objectif est seulement de délester le groupe frigorifique durant quelques minutes sur le quart-d’heure critique.
  • soit des réservoirs de glace, sous forme de barres de glace ou sous forme de nodules, qui sont des réservoirs à « chaleur latente« .

    L’installation (et sa régulation) est plus coûteuse mais nettement plus efficace ! Il est possible de stocker 80 fois plus d’énergie dans un litre d’eau qui gèle que dans un litre d’eau que l’on refroidit d’1 degré ! Le projet est alors véritablement de diminuer l’équipement frigorifique (au lieu de deux machines de 300 kW, c’est une machine de 300 kW et un stockage de glace qui est installé) et de réaliser un écrêtage de la puissance électrique durant plusieurs heures.


Avantages et inconvénients

Avantages

  • Le kWh frigorifique produit la nuit et/ou en dehors des heures de pointe revient nettement moins cher.
  • Si la réserve est utilisée au moment de la pointe ¼ horaire du bâtiment, les compresseurs peuvent être délestés, ce qui permet de réelles économies financières sur le coût de la pointe.
  • Nouvelles installations : diminution de la puissance frigorifique installée, par étalement de la charge dans le temps, et donc diminution de l’investissement initial en machines frigorifiques et équipements annexes.
  • Installations existantes : augmentation de la charge frigorifique sans augmentation de la puissance électrique installée (c’est intéressant pour des bâtiments en rénovation dont on souhaite augmenter l’équipement bureautique, sans devoir augmenter la puissance du transformateur).
  • Diminution de l’encombrement des tours de refroidissement en toiture.
  • Augmentation de la durée de fonctionnement des compresseurs (à la limite, fonctionnement 24h/24), ce qui améliore leur rendement moyen.
  • Possibilité d’un secours partiel (quelques heures seulement…) en cas de panne de la machine frigorifique ou d’interruption de la fourniture d’énergie électrique, seules les pompes étant alimentées par le groupe de secours. C’est une sécurité parfois recherchée pour les salles informatiques.
  • Pour les grands bâtiments, le réservoir d’eau obligatoire pour la protection incendie peut parfois être utilisé comme bâche d’eau glacée.

Inconvénients

  • Aucun gain sur le bilan énergétique thermique ! Même plutôt quelques pertes de frigories durant le stockage … C’est essentiellement une opération tarifaire, financière et non énergétique.
  • Lorsque la machine frigorifique « fait de la glace », la température à l’évaporation descend. Elle travaille avec un moins bon rendement que lors du régime normal de préparation de l’eau glacée ! Ceci est partiellement contrebalancé par le fait que la température de condensation va également pouvoir diminuer, suite aux températures plus fraîches de la nuit.
  • La puissance de la machine frigorifique descend à 60 % … 70 % de sa valeur nominale lorsqu’elle prépare de l’eau glacée.

Par exemple, voici l’évolution pour une machine particulière : la puissance lors de la charge de nuit est donc réduite à 324 kW / 458 kW = 71 % de la valeur nominale.

  • L’installation est plus complexe et nécessitera une régulation pour la gestion des cycles charge-décharge.
  • Le stockage thermique est volumineux et sera donc généralement limité à une part de la consommation journalière.

La démarche à suivre

Le choix de la mise en place d’un stockage de froid nécessite d’analyser correctement le profil de consommation du circuit froid.

Fixer les objectifs du stockage

De multiples combinaisons entre capacité de stockage, puissance de déstockage et puissance frigorifique sont possibles.

Il est donc utile de préciser les objectifs visés par le stockage : diminution de la pointe quart-horaire ? diminution de la puissance frigorifique installée ? réduction de l’encombrement des condenseurs/tours de refroidissement en toiture ? réserve stratégique de froid en cas de rupture de la machine frigorifique ?…

On distingue de multiples stratégies d’utilisation.

Par exemple :
Un stockage total de la charge frigorifique durant la nuit :

Un stockage partiel pour limiter la pointe frigorifique :

Un stockage partiel avec une utilisation spécifique à la gestion de la pointe quart horaire :

Seul un bilan financier global (coût d’investissement initial et coût d’exploitation associé) de chaque configuration peut permettre de sélectionner la combinaison optimale.

Vérifier l’encombrement

Les réservoirs de stockage sont parfois adoptés parce qu’ils permettent une diminution de l’encombrement des tours de refroidissement en toiture.

Par contre, ils nécessitent de la place à l’intérieur du bâtiment… Dans certains cas, le stockage est enterré dans le sol, devant le bâtiment ou sous celui-ci.

On tiendra compte également du poids supplémentaire sur la structure du bâtiment, ainsi que des pressions d’eau atteintes suivant la configuration du réseau.

Établir le profil des charges

Au contraire des systèmes de refroidissement classiques où il suffit de connaître la puissance de refroidissement maximale pour pouvoir faire son choix, l’accumulation de glace exige un profil de charge.

Il s’agit d’une présentation graphique (ou sous forme de tableau) de la charge de froid demandée en fonction du temps, et ce pour la journée de l’année où la charge de refroidissement est la plus importante (journée de référence, celle servant de base à la conception).

Le profil de charges est, en général, sous forme d’une courbe en cloche, dont la surface représente de 60 à 80 % de la surface du rectangle dans lequel la courbe s’inscrit. Ce pourcentage est appelé « facteur de simultanéité ». Plus ce facteur est bas, plus le rendement de l’installation sera défavorable.

Si la puissance maximale atteinte varie en fonction de la saison, la forme du diagramme reste relativement stable.

Etablir un scénario de charge et de décharge

Qui fait quoi et à quel moment ?

Voici 2 exemples :

  • L’objectif est de réduire la pointe électrique : le délesteur de charge arrête la machine frigorifique au moment critique et le réservoir prend le relais.
  • L’objectif est de garantir du froid en cas de panne du secteur : pour la sécurité du refroidissement du local informatique, un réservoir restera en permanence en glace, en stand-by pour le cas où… Dans ce cas, le groupe électrogène de secours doit seulement alimenter la pompe qui va envoyer l’eau glacée sur la glace.

Le dimensionnement des équipements et leur régulation sont fonction des objectifs recherchés…


La sélection du groupe frigorifique

Une machine frigorifique capable de préparer de la glace se distingue de celle destinée uniquement à la préparation de l’eau glacée :

  • La préparation de la glace requiert une température à l’évaporateur de plusieurs degrés sous zéro (de – 4° à – 10°C, en fonction du type de stockage choisi), alors que l’eau glacée se prépare généralement avec une température d’évaporation réglée sur + 2°C.
  • Si le stockage de l’énergie frigorifique est partiel, la même machine produira la glace la nuit et l’eau glacée le jour. Elle doit donc pouvoir s’adapter aux deux températures d’évaporation différentes.
  • La machine frigorifique travaillant de nuit, la machine doit être prévue pour pouvoir travailler avec une température de condensation réduite et profiter ainsi d’un coefficient de performance (« COPfroid » ou « efficacité frigorifique ») amélioré (les machines standards fonctionnent avec des températures de condensation élevées en permanence). En général, ceci suppose la présence d’un détendeur électronique, capable de s’adapter aux fluctuations de température de condensation.
  • Le système choisi requiert parfois la mise en place d’un fluide secondaire, type eau glycolée.

Même s’il est possible d’utiliser les machines standards, il sera toujours utile de procéder à une analyse spécifique pour ce type d’application. Notamment pour sélectionner le type de fluide frigorigène adapté à la fluctuation de température souhaitée, tant à l’évaporateur qu’au condenseur.

On sera particulièrement attentif à l’isolation des équipements : une isolation étanche à la vapeur pour éviter la condensation et la formation de glace. Cette isolation doit être scellée avant les essais.


La répartition des charges frigorifiques

La charge frigorifique doit être répartie entre la machine frigorifique et le stockage.

À titre d’exemple, considérons le profil de charge suivant :

Les besoins effectifs journaliers sont de 750 kWh. Une puissance maximale de 100 kW n’est requise que durant 2 heures sur un total de 10 heures d’exploitation.

On distingue deux principes de sélection des équipements :

Accumulation complète (Full Storage)

Dans le cas de ce système, on stocke dans la glace toute la quantité de froid nécessaire pour une journée complète. La machine frigorifique est arrêtée en journée et seule la glace en cours de fonte assure le refroidissement.

Il en résulte un système d’accumulation de glace très imposant, mais les coûts d’exploitation sont faibles (toute l’énergie est produite au tarif de nuit).

La puissance de la machine frigorifique est déterminée par le rapport entre l’énergie totale à accumuler (ici 750 kWh) et la durée de la période de production en Heures Creuses (ici 14 heures).

750 kWh / 14 h = 54 kW

Ce système est rarement appliqué, à cause du coût d’investissement et de l’espace disponible très élevés.

Accumulation partielle (Partial Storage)

Dans ce système, la même machine frigorifique réalise :

  • la préparation de glace durant la nuit,
  • le refroidissement partiel de l’eau glacée durant la journée, en étant alors secondée par la fonte de la glace.

La machine frigorifique fonctionnera donc 24 heures sur 24 lors de la journée de référence. Elle est alors dimensionnée en fonction de la charge de froid totale sur les 24 heures (ici 750 kWh en 24 heures) plutôt que sur la base de la charge de pointe (ici 100 kW).

En appelant :

  • Pc = puissance compresseur en direct
  • Pr = puissance réduite du compresseur la nuit = f x PC
  • f  = 3 % par °C d’abaissement de la température à l’évaporateur (valeur typique), soit une perte de puissance de 30 à 35 % en fonctionnement de nuit par rapport au fonctionnement de jour
  • En = énergie frigorifique journalière
  • Td = Temps de fonctionnement de la machine en direct
  • Ts = Temps de fonctionnement de la machine en phase de stockage de glace

La machine sera dimensionnée par :

en = Td x PC + Ts x Pr

d’où :

  • en = Td x PC + Ts x f x PC
  • PC = en / (Td + Ts x f )

Exemple de sélection

Pour expliquer la méthode de sélection, nous avons choisi de recourir à un exemple d’une installation selon le principe de fonte interne.

* A supposer

  • une charge de pointe de 1 000 kW
  • un régime de température de 12°C / 7°C
  • un refroidissement nécessaire entre 8 heures du matin et 18 heures (soit 10 heures)
  • une charge de refroidissement totale 8 000 kWh

* Il est demandé

La sélection d’un système d’accumulation de glace pour une machine frigorifique aussi petite que possible.

* Solution

La plus petite machine frigorifique est celle qui tourne 24 heures sur 24.

Pour faire de la glace, la machine frigorifique produira du glycol à une température négative (ex : – 5°C). Mais, pendant la journée, la machine frigorifique fonctionnera à des températures positives dans la mesure où elle devra seulement pré-refroidir le glycol à 12°. Sa puissance étant limitée, la glace assurera le post-refroidissement.

Les caractéristiques de fonctionnement de la machine frigorifique ne sont donc pas identiques pour la production de glace et pendant la journée. La nuit, lors de la fabrication de la glace, la machine présente une puissance de l’ordre de 65 à 70 % de la puissance nominale. Cette valeur de 70 % n’est qu’indicative et devra donc être vérifiée a posteriori avec les fournisseurs de la machine frigorifique en fonction des températures d’évaporation et de condensation réelles.

Dans notre exemple, nous avons un temps de fabrication de glace de 14 heures et un temps de fonte de 10 heures. La machine frigorifique fonctionnera donc 10 heures à 100 % de capacité et 14 heures à 70 % de capacité. La quantité totale de froid à fournir est de 8 000 kWh. Dès lors, si nous comparons le froid produit au froid nécessaire, nous obtenons :

(10 h x 100 % de cap.) + (14 h x 70 % de cap.) = 8 000 kWh

cap. x (10 + 14 x 0,7) = 8 000 kWh

cap. = 404 kW

La machine frigorifique fournira donc 404 kW pendant la fonte et 70 % de cette valeur pendant la fabrication de glace, soit 283 kW.

La puissance de stockage de glace nécessaire est alors égale au temps de fabrication multiplié par la puissance de production de froid pendant la fabrication, soit :

14 heures x 283 kW = 3 960 kWh.

On trouve la même puissance de stockage en soustrayant de la charge totale de froid de 8 000 kWh la puissance de froid fournie par la machine frigorifique pendant la fonte :

8 000 kWh – (10 h x 404 kW) = 3 960 kWh.

*Conclusions

Il faut un appareil d’accumulation de glace d’une puissance de stockage minimale de 3 960 kWh.

Si le réservoir présente une capacité de 50 kWh/m³, il faudra prévoir un stockage de :

3 960 / 50 = 80 m³

Attention à la température de restitution de la glace !

La méthode de sélection ci-dessus est une première approche simplifiée !

Ainsi, il faut également vérifier si l’appareil d’accumulation de glace peut garantir la puissance de fonte souhaitée à la température demandée (ce n’est pas tout d’avoir les kWh, encore faut-il qu’ils soient restitués à une température suffisamment basse !).

Pour des applications exploitant le principe de la fonte externe, cela ne pose généralement pas de problème dans la mesure où un réservoir peut être complètement fondu en 2 heures à une température d’eau de 1 à 2°C. Dans le cas de la fonte interne, en revanche, il est conseillé d’examiner cet aspect avec le fabricant, étant donné que la puissance de fonte est nettement inférieure et dépend en outre dans une large mesure de la quantité de glace restante. Généralement, on admet dans le cas de la fonte interne que la puissance de fonte restante est d’autant plus faible que la quantité de glace restante est petite. Mais cette situation est améliorée si une pompe à air pulse des bulles d’air au fond du réservoir. L’agitation est favorable à l’homogénéité des températures, notamment par bris de la glace en fin de fonte interne.

Dans notre exemple, la puissance de fonte la plus importante à fournir est de :

1 000 kW – 404 kW = 596 kW
(puissance de pointe – capacité de la machine frigorifique).

Comparé à la puissance de stockage de l’appareil d’accumulation de glace (3 960 kWh), il s’agit d’un temps de fonte « équivalent » de 6,2 heures. Avec les systèmes de fonte interne couramment utilisés, on peut alors s’attendre à des températures de fonte autour de 5°C. Cela convient donc pour la température demandée de l’ordre de 6°C.

Le fournisseur dispose de logiciels de dimensionnement plus élaborés qui vérifieront si la température lors de la décharge reste compatible avec la demande.

 Études de cas 

Un exemple d’analyse de l’évolution de la température, issue d’un logiciel de ce type, est donné dans les études de cas.

Le dimensionnement du réservoir de stockage

Capacité d’un stockage eau

La chaleur sensible de l’eau est de 1,163 kWh/m³.K.
La capacité de stockage dépend dès lors du régime de fonctionnement :

  • en régime 5°/12°C, un m³ d’eau stocké à 5° dispose d’un delta T° = 7°C, soit une réserve de 8,14 kWh/m³.
  • en régime 5°/15°C, un m³ d’eau stocké à 5° dispose d’un delta T° = 10°C, soit une réserve de 11,63 kWh/m³.

Pour stocker 1 000 kWh, il faudra 123 m³ sous un delta T° = 7°C, et 86 m³ sous un delta T° = 10°C.

Capacité d’un stockage glace

La chaleur latente de cristallisation de l’eau est de 93 kWh/m³ (en eau), soit de 84,5 kWh/m³ (en glace). en quelle sorte, on pourrait parler d’une capacité de stockage équivalente, en chaleur sensible, à un delta T° de l’ordre de 80°C ! Et cette propriété peut encore être renforcée par l’addition d’un sel eutectique dans l’eau.

Mais en pratique, l’entièreté d’un m³ de stockage ne se transforme pas en glace, ne fût-ce que pour pouvoir encore laisser passer le fluide caloporteur.

Aux valeurs de stockage en chaleur latente, on peut ajouter la chaleur sensible, en eau et en glace, fonction des niveaux de température atteints.

Les valeurs moyennes suivantes peuvent être prises :

Capacité de stockage

Volume pour 1 000 kWh

Bac à eau chal. latente 40 kWh/m³ 25 m³
chal. sensible et latente 50 kWh/m³ 20 m³
Bac à glace chal. Latente 48 kWh/m³ 21 m³
chal. Sensible et latente 58 kWh/m³ 17 m³
Nodules chal. Latente 40 à 50 kWh/m³ 25 à 20 m³
chal. Sensible et latente 50 à 60 kWh/m³ 20 à 17 m³

On constate que, en moyenne, un m³ de stockage en « glace » emmagasine 4 à 6 fois plus de froid qu’une bâche de stockage en « eau glacée ».

Ces valeurs permettent de dimensionner grossièrement le système. Les fabricants disposent d’outils de simulation permettant d’affiner ce calcul.

Études de cas

Un exemple de dimensionnement pour une installation de 500 kW frigorifique est donné dans les études de cas.

Les schémas d’installation

Stockage d’eau glacée

Les schémas d’installation diffèrent en fonction de la place relative du ballon par rapport au chiller.

 Techniques

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Stockage de glace

Les schémas de principe sont basés sur trois types de configuration :

  • Stockage en série avec la charge, la machine frigorifique étant en aval des bacs de stockage.
  • Stockage en série avec la charge, la machine frigorifique étant en amont des bacs de stockage.
  • Stockage en parallèle avec la charge.

Voici différents schémas possibles extraits de l’ouvrage « Production de chaud et de froid » de Bouteloup chez Pyc Éditions :
Stockage de glace dans des réservoirs à faisceaux tubulaires

  Techniques 

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Stockage de glace en parallèle avec réservoir à nodules

   Techniques 

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Études de cas

Un exemple de schéma d’une installation existantes est donné dans les études de cas.

Régulation du système stockage-chiller

La régulation du système « stockage – machine frigorifique » est fonction de divers paramètres :

  • l’importance relative du stockage par rapport aux besoins journaliers,
  • la configuration du système (série amont, série aval, parallèle),
  • les objectifs stratégiques (puissance frigorifique minimale, gestion de la pointe ¼ horaire, conservation d’une réserve de froid permanente pour la salle ordinateur en cas de défaillance du groupe frigorifique,…),

Si le stockage est total, la gestion est simple : le stockage assure les besoins journaliers totaux. Une simple vanne trois voies motorisée ajuste l’offre à la demande. Dans certains cas, il est même possible de profiter des Heures Creuses du week-end pour précharger le stockage au maximum.

Si le stockage est partiel, on distingue deux possibilités :

  • Chiller prioritaire : la machine frigorifique assure la charge permanente de base, tout en disposant de l’appoint du stockage pour vaincre les pointes. Ce système permet de charger le compresseur de façon constante, ce qui est l’idéal pour son rendement.
  • Stockage prioritaire : la charge de base est couverte par la décharge du stockage. La machine frigorifique est prévue pour couvrir les pointes de la journée. Ce système, qui suppose une capacité de stockage plus importante, valorise davantage les kWh frigorifiques produits la nuit, mais pénalise la machine frigorifique dans son fonctionnement direct.

Quelques schémas d’installation pratiques sont proposés dans la publication « Production de chaud et de froid » de Bouteloup chez Pyc Éditions.

Exemples de scénarios possibles avec une GTC :

> « Stockage total » : pour les mois de novembre, décembre, janvier et février, le stockage a été dimensionné pour fournir seul les besoins de froid. L’installation fonctionnant en tarif horo-saisonnier, il est très important de limiter au maximum les pointes de puissance. La machine frigorifique sera donc délestée.
> « Priorité stockage » : en mi-saison, la priorité est donnée à la décharge du stockage, avec appoint de la machine frigorifique en fin de journée et durant les pointes.
> « Priorité chiller » : en été, c’est la machine frigorifique qui assure la base et le stockage est utilisé pour couvrir les pointes grâce à la rapidité de l’apport frigorifique qu’il permet. Lorsque vient la fin de la journée, le système bascule en mode « déstockage uniquement » afin de vider l’excédent. La décision de basculer est prise par la GTC en fonction de divers paramètres. Suivant les cas on prendra en compte : l’épaisseur de glace restante, la température extérieure, l’ensoleillement, l’heure dans la journée, l’historique des deux derniers jours, l’historique de l’année précédente,… Un tel modèle, mis au point progressivement, permet des économies importantes à terme. Toute la difficulté consistant à conserver une réserve de froid suffisante pour une pointe éventuelle !
> « Charge nocturne » : cette charge peut être démarrée « au plus tard », afin d’être juste suffisante en début de journée. Un historique peut permettre d’optimaliser le moment de la relance en fonction des besoins.
> Le fin du fin : si l’on prévoit quelques besoins de relance de chauffage dans le bâtiment en début de journée, une récupération de chaleur sur le condenseur de la machine frigorifique est possible; la préparation du froid de l’après-midi génère le petit coup de chaleur du matin, le stockage faisant office de réservoir tampon entre ces deux besoins !

Évaluation de la rentabilité

La rentabilité d’un stockage de glace s’établit par le rapport entre le surcoût au niveau de l’installation frigorifique et l’économie financière réalisée.

Le surcoût est estimé entre 20 et 30 % de l’installation frigorifique initiale. Cette estimation comprend :

  • Les bacs à glace : on peut compter 30 €/kWh de stockage pour une petite installation de 2 000 kWh, 25 €/kWh pour une installation de 5 000 kWh, 20 €/kWh pour une belle installation de 10 000 kWh.
  • Les équipements annexes : pompes, échangeurs,…
  • La déduction du prix de la machine frigorifique que l’on a pu économiser.

Ce qui est difficile à chiffrer et qui constitue un frein majeur du développement du stockage de nuit, c’est le volume nécessaire dans le bâtiment pour entreposer les bacs !…

L’économie financière est essentiellement résultante de l’écrêtage de la pointe quart-horaire. L’économie réalisée sur le coût moindre du kWh de nuit par rapport au kWh de jour est proportionnellement plus faible.

En effet, prenons le tarif « binôme A – Éclairage » :

Le prix du kWh de jour est de 6,25 c€/kWh (HTVA) contre 4,33 c€/kWh la nuit. En passant d’une production de jour vers une production de nuit, l’économie est donc de 31 %. Mais le fait de produire de la glace engendre un abaissement de la température d’évaporation, et le compresseur n’apprécie pas !

Ainsi, un compresseur qui voit la température d’évaporation passer de + 2°C à – 5°C voit son rendement baisser de 20 % environ. Si, parce qu’un échangeur intermédiaire supplémentaire est placé, la température d’évaporation passe à – 10°C, le rendement chute de 30 %… ! En y ajoutant quelques pertes inévitables par les parois des bacs, et les consommations des pompes,… tout le bénéfice est mangé !

Il n’empêche que les installations à – 5°C sont possibles et que l’on peut sélectionner des machines frigorifiques capables de valoriser la faible température nocturne (et donc la faible température de condensation).

Mais c’est sur le coût de la pointe de puissance que le gros de l’économie doit être trouvé (8 €/kW de pointe, chaque mois) ! Le temps de retour du projet pour une installation électrique de 500 kW et plus descend sous les 3 ans, d’après les fournisseurs.

Chaque scénario doit être étudié sérieusement. Ainsi, un bâtiment avec une prédominance de consommation électrique en été aura avantage à choisir le tarif horo-saisonnier. Dans ce cas, le délestage du groupe frigorifique durant les 4 mois d’hiver sera très rentable : 14 €/kW HTVA. Mais c’est également le moment où la demande de froid est la plus faible… L’équipement peut-il s’amortir sur ces mois d’hiver ?


La réception du matériel

Lors de la réception du matériel, il sera bon de vérifier :

Au niveau du circuit hydraulique :

  • la concentration en glycol à plusieurs endroits du circuit,
  • l’isolation des circuits et des vannes,
  • la stabilité hydraulique (équilibrage) dans tous les modes de fonctionnement du réseau, avant même d’enclencher le groupe frigorifique,
  • les débits et les pertes de charge dans diverses configurations (pour vérifier notamment si on a tenu compte de la viscosité du glycol lors de la sélection des pompes),
  • les points repris dans la régulation et la stratégie de commande choisie,
  • la protection du circuit secondaire éventuel (boucle d’eau glacée vers les ventilos, par exemple) contre tout risque de gel.

Au niveau du stockage :

  • le niveau d’eau dans le réservoir,
  • le débit et les températures lors de la charge et de la décharge.

Au niveau de la machine frigorifique :

  • la charge effective du stockage dans les conditions prévues et les températures d’évaporation spécifiées, et ceci dans le temps prévu.

Plusieurs essais sous des régimes différents seront nécessaires. On tiendra compte du fait que lors de la première mise en charge, la température initiale du bac est plus élevée que celle en régime (généralement autour des 5°C). Le premier temps de charge sera donc plus long.


La maintenance

La maintenance d’un stockage de glace est faible. On suivra les recommandations du fabricant, dont la vérification régulière de la concentration en eau glycolée.

La présence de vannes d’isolement doit permettre de démanteler facilement le réservoir de stockage sans interrompre le restant du circuit.

Si l’isolation doit être remplacée, on sera attentif à sécher au préalable soigneusement la zone traitée et à rétablir l’étanchéité au passage de la vapeur d’eau afin d’éviter la corrosion ultérieure des installations.

Courbe des températures cumulées et visualisation des performances d’un récupérateur

Pour illustrer l’importance des gains énergétiques, il est utile de pouvoir visualiser l’évolution des températures tout au long de l’année. C’est l’intégration de cette évolution des températures qui donne la courbe des fréquences cumulées degrés-heures (D°h), image des besoins en chauffage du bâtiment.

Les degrés-heures représentent la somme cumulée des écarts entre la température extérieure et une température de référence, à chaque heure de la saison de chauffe.

Par exemple pour Uccle et une température de 20°C, c’est l’aire entre l’isotherme 20°C et la courbe de fréquence cumulée des températures extérieures soit 89 248 degrés-heures (Dh).

Courbes représentant la fréquence d’occurrence des températures extérieures, comparée à la température de consigne intérieure.

Le graphe ci-après représente le fonctionnement d’un récupérateur dont le rendement est de 70 %, placé sur de l’air pulsé à 22°C.

Courbe de températures cumulées
illustrant l’énergie économisée par la présence d’un récupérateur
(T° sortie récupérateur = T° ext + ε x (T° int – T° ext), par exemple : 19° = 12° + 0,7 x (22° – 12°)).

Distribution de vapeur

Distribution de vapeur

La distribution de vapeur qu’elle soit centrale ou locale doit être bien pensée de manière à assurer les débits de vapeur à n’importe quel moment du cycle de stérilisation.


Les conduites

Photo stérilisation - conduites.

Le réseau de distribution est digne de celui d’une centrale électrique; les conduites vont dans tous les sens. Elles sont en acier inoxydable ou en cuivre.

Ce réseau véhicule de la vapeur à haute température (134 °C) et sous haute pression (3 bar). La mise en œuvre doit donc être très soignée. Thermiquement parlant, ces tuyauteries constituent autant de radiateurs; en d’autres termes, il faut les isoler correctement afin de réduire :

  • le risque de brûlure,
  • les déperditions au travers des parois vers l’ambiance,
  • la production de condensas qui, s’ils ne sont pas récupérés, constituent une perte énergétique non négligeable.

Un soin particulier doit aussi être pris pour la récupération des condensas: il est nécessaire de penser tout le réseau de distribution en pente douce:

  • soit vers le générateur,
  • soit vers les points de purges sachant qu’ils faut prévoir un système de récupération de condensas derrière.

Les vannes

Les vannes sont de construction robuste car elles travaillent dans des conditions difficiles. La commande des vannes côté vapeur s’effectue, en général, de manière pneumatique.
Il est nécessaire de les isoler aussi de manière à réduire les risques de brûlure par contact et les déperditions thermiques.

Photo stérilisation - vannes.

Consommation d’électricité en réfrigération

Consommation d'électricité en réfrigération


Armoire frigorifique

Consommation des chambres froides et armoires frigorifiques par mètre courant pour les magasins [kWh/(mc.a)]

Type

-18°C

-22°C

-18°C
avec fermeture la nuit

Zone îlot surgelés
Zone surgelés adossée
Cloison surgelés
Comptoir viande horizontal
Comptoir viande vertical
Comptoir légumes horizontal
Comptoir légumes vertical
Frigo avec portes vitrées
Boîte frigo avec couvercle
Frigo roulant (lait/yaourt)
Comptoir pâtisserie
Frigo portable traiteur

3 050
4 800
2 550
950
4 100
700
2 000
5 700
1 000
4 200
650
1 200

3 300
5 200
2 750
1 150
4 850
850
2 600




2 600
4 100
2 150
650
2 900
500
1 450




Remarque : utilisation par RV 60 % ; alimentation de nuit 14 heures/jour.

Source : Novem /TMO 1993.

Consommation moyenne des armoires frigorifiques [kWh/a]

Capacité totale
(litres)

Compartiment froid

Sans

*

**

***

60
125
250
350 (1)

250
350
275
365
400
330


290
365
660
340
465
365
(1) avec zone « cave ».
Source : Novem /Veen/energiewijzer.

Consommation moyenne des combinés frigo/congélateur [kWh/a]

Capacité nette
(litres)

Avec un thermostat

Avec deux thermostats

200
300
400

490
575
475

565
560

Source : Novem /veen/energiewijzer 1993.

Consommation moyenne des surgélateurs [kWh/a]

Capacité nette
(litres)

Surgélateur vertical
kWh/a

Bahut
kWh/a

50
100
200
300
450

380
400
445
645
1 200

365
420
385
406
585

Source : Novem /Veen/Énergiewijzer 1993.


Distributeur de boissons

Consommation électrique des distributeurs de boissons (kWh/an)

Boissons froides
Boissons chaudes pour un département de bureaux (1. kW)
Boissons chaudes pour une cantine scolaire (3 kW)

400

800

1 500

Source : Novem.
Remarques.

  • Un distributeur de boissons froides reste allumé 24h/24.
  • Un distributeur de boissons chaudes fonctionne à la demande.
  • Pour les distributeurs de boissons chaudes, le taux d’utilisation est de 5 % pendant les périodes de présence des utilisateurs et les pertes en mode stand-by sont de l’ordre de 5 % de la puissance installée.

Mesures d’économie pour distributeurs de boissons

Mesure

Économie maximale
%

Interruption en dehors du temps d’utilisation
Remplissage avec de l’eau chaude

70

10

Remarque : ces mesures ne peuvent être mises en application qu’après accord du fabricant.


Refroidisseur des pompes à bière

Consommation électrique des refroidisseurs à bière

Type

Consommation de base
kWh/a

Consommation par fût
kWh/fût

Monobloc
Split Unit*

150
200

0,6
0,8

* compresseur et évaporateur séparés.

Remarque : caisson froid isolé 40 x 40 x 74 cm, temps d’utilisation 8 760 h/a.

Source : Gamko/Novem  – 1993.


Perte des tuyauteries frigorifiques

Consommation électrique du compresseur en fonction de la non-isolation du système frigorifique (kWh/mct de tuyauterie).

Diamètre
T(°C)

25 mm

50 mm

100 mm

15
10
5
0
-5
-10
-15
-20

    4
11
25
48
81
127
186
259

  71
95
129
179
247
337
449
585

  334
409
503
623
778
969
1 200
1 473

Bases de calcul :

  • 8 760 h/a.
  • Rendement de Carnot du système de froid : 60 %.
  • Température de condensation : 40°C.
  • Température d’évaporation 10 K inférieure à la température de liquéfaction.
  • Pas de formation de glace (fortement compensée par les travaux d’isolation).
  • Y compris évacuation de la chaleur de la vapeur condensée sur les tuyauteries.
  • Température ambiante : 20°C.
  • Teneur en humidité absolue de l’air intérieur = extérieur.

Dégivrage

Dégivrage


Origine du givre et conséquences sur l’installation frigorifique

L’air ambiant autour de l’évaporateur contient de l’eau. Cette eau givre au contact des surfaces froides de l’évaporateur lorsque la température dans la batterie est inférieure à 0°.

Du côté de la chambre froide ou du meuble frigorifique

Le givre diminue le transfert thermique entre l’air et la surface extérieure de la batterie.
Le givre sur les tubes à ailettes de l’évaporateur gêne la circulation de l’air soufflé par le ventilateur. Le débit d’air diminue puisque la résistance à l’écoulement de l’air au travers de la batterie givrée s’accroît. L’apport de froid vers la chambre se fait moins bien. La température de la chambre froide monte quelque peu.

Du côté du circuit frigorifique

Les résultats de ces effets sont :

  • Suite à la résistance thermique qui se crée entre la batterie et l’air (c’est une « couche isolante » entre l’échangeur et la chambre froide), le réfrigérant ne s’évapore pas entièrement dans l’évaporateur.
  • La quantité de vapeur produite diminue, mais le compresseur continue d’aspirer puisque la température de consigne n’est pas atteinte. La pression à l’entrée du compresseur (BP) diminue. Si la pression diminue, la température d’évaporation diminue également. À court terme, cela augmente le froid donné à la chambre (l’écart de température « chambre-évaporateur » augmente), mais cela augmente l’effet de givrage.
  • Le détendeur va réagir : il constate que la surchauffe des gaz est trop faible, il imagine que c’est parce que la charge frigorifique dans la chambre a diminué et il diminue le débit de fluide. La quantité de vapeur produite diminue encore, la Basse Pression diminue également et le givrage s’accentue.
  • Au point que la conduite d’aspiration vers le compresseur peut complètement givrer. Quelques gouttes liquides de réfrigérant peuvent alors se retrouver à l’entrée du compresseur, avec le risque de créer des « coups de liquide » au compresseur.

Globalement, le compresseur de la machine frigorifique travaille avec une mauvaise efficacité énergétique : la couche de glace sur l’évaporateur peut être comparée à une couverture posée sur un radiateur (pour obtenir la même chaleur, il faudra augmenter la température de l’eau et diminuer le rendement en chaudière).


Les étapes du dégivrage

Voici la séquence de dégivrage la plus utilisée :

1. Arrêt du fluide frigorigène dans la batterie à dégivrer

On coupe l’alimentation électrique de la vanne magnétique qui se trouve sur le circuit juste avant l’évaporateur. La vanne se ferme. La Basse Pression au compresseur descend et le compresseur s’arrête dès que le niveau réglé sur le pressostat Basse Pression est atteint.

Quand il n’y a pas de vanne magnétique, le compresseur est directement arrêté électriquement (contacteur). Mais dans ce cas, une migration de réfrigérant peut se produire et encore continuer à s’évaporer, ce qui peut poser problème.

2. Arrêt de la ventilation de l’évaporateur

En arrêtant la ventilation, on évite une diffusion dans la chambre froide de la chaleur dégagée par l’évaporateur en cours de dégivrage.

Des fabricants d’évaporateurs ont même imaginé des manchons souples en fibre polyester (encore appelés « shut up »), placés à la sortie du ventilateur de l’évaporateur et d’environ 50 cm de long. Lorsque la ventilation est à l’arrêt, ce manchon retombe et se rabat sur la surface de pulsion du ventilateur. Une barrière physique autour de la chaleur produite dans l’évaporateur est créée.

3. Réchauffage de la batterie jusqu’à une température supérieure à 0°C pour faire fondre la glace

Le positionnement d’une sonde de fin de dégivrage est nécessaire dans la batterie pour permettre le contrôle de la température à 0° et permettre à la production de froid de reprendre. En pratique, la position idéale de la sonde n’est pas facile à déterminer, car le givre n’est pas toujours uniforme sur l’évaporateur.

4. Remise en circulation du fluide frigorigène

Après disparition du givre et égouttage soigné de la batterie pour éliminer l’eau de fusion, le fluide frigorigène est remis en circulation pour refroidir la batterie.

Pour s’assurer du parfait égouttage, une temporisation est prévue entre la fin du dégivrage et l’ouverture de la vanne magnétique permettant à la production frigorifique de reprendre.

5. Remise en fonctionnement de la ventilation

C’est seulement après l’ouverture de la vanne magnétique et après une deuxième temporisation (permettant à la batterie d’atteindre une température moyenne inférieure ou égale à celle de l’enceinte) que les ventilateurs de l’évaporateur sont remis en fonctionnement (technique encore appelée « snap freeze »).

À défaut, la remise en route prématurée des ventilateurs peut envoyer de la chaleur dans la chambre froide et/ou des gouttelettes d’eau encore présentes.

6. Reprise du cycle normal de refroidissement


Les différentes techniques de réchauffage de la batterie

Le réchauffage de la batterie pour assurer la fusion du givre peut se faire de diverses façons.

  • Par résistance chauffante
    Des résistances chauffantes sont imbriquées dans les tubes en cuivre qui composent la batterie de l’évaporateur. Leur position et leur puissance sont étudiées par le fabricant de manière à répartir uniformément la chaleur produite à l’ensemble de la batterie.
  • Par introduction de vapeurs refoulées par le compresseur
    Cette technique, encore appelée dégivrage par « vapeurs chaudes » ou par « gaz chauds », consiste à inverser le cycle et à faire fonctionner l’évaporateur, le temps du dégivrage, en condenseur.
  • Par aspersion d’eau sur la surface externe, givrée, de la batterie

  • Par circulation d’air de la chambre
    De l’air provenant soit de l’intérieur de la chambre même, soit de l’extérieur, est envoyé sur l’échangeur. Dans le premier cas, le dégivrage est très lent. Dans le second, il faut isoler l’évaporateur de la chambre, ce qui n’est pas pratique.
    L’inertie des produits stockés suffit à maintenir l’ambiance dans une fourchette de température acceptable.

Régulation du dégivrage

La régulation par horloge

C’est la méthode la plus simple : les opérations de début et de fin de dégivrage sont commandées par de simples horloges à contacts.

La régulation électronique intelligente

La programmation des opérations de dégivrage est plus délicate qu’il n’y paraît. La commande optimale de ces opérations exige que l’initiation du dégivrage soit commandée par la présence effective de givre déposée sur la batterie, et que la fin du dégivrage soit commandée par la vérification que tout le givre a disparu de sa surface. Encore faut-il disposer des capteurs adéquats.

Voici les principes de fonctionnement rencontrés chez deux fabricants.

Première technique

Initialement, une programmation horaire traditionnelle des dégivrages est organisée.

Le régulateur analyse la courbe de montée en température : s’il n’aperçoit pas de plancher horizontal lui indiquant une phase de fusion de la glace (pendant laquelle la température reste constante), il en déduit qu’il n’y avait pas de givre et ralentira la cadence des dégivrages ! En pratique, il enregistre le temps total de montée en température : si ce temps est très court, il sait qu’il n’y a pas eu de période de fusion. La programmation initiale reste, mais en fonction d’une statistique établie sur la mesure du temps des 10 derniers dégivrages, il décide de sauter ou non le dégivrage suivant. Le nombre de dégivrages diminue sensiblement.

La durée d’une période de dégivrage dépend :

  • de l’échauffement et du refroidissement de l’évaporateur (fixe),
  • de l’échauffement et de la fusion du givre (variable).

Seconde technique

Ce second système associe, en fait, une régulation de dégivrage proprement-dite à un choix d’une technique de dégivrage (dégivrage par résistance chauffante ou par circulation d’air de la chambre).

Au niveau de la régulation du dégivrage proprement-dite, une sonde sert à mesurer la température ambiante de la chambre (reprise d’air à l’évaporateur), l’autre est placée dans les ailettes de l’évaporateur. Cette dernière peut déduire des températures enregistrées la présence de glace, selon une technique qui ne nous a pas été détaillée.
Chez ce fabricant, le critère d’arrêt du dégivrage classique est une température d’évaporateur de 10 °C. Cela semble élevé mais c’est, semble-t-il, une sécurité par rapport à l’absence totale de glace.

Quant au choix de la technique de dégivrage, le système part d’un raisonnement fort intéressant :

En « temps normal », il ne faut pas faire fondre cette glace par une source de chaleur extérieure, mais bien par l’air de la chambre. Toute l’énergie latente contenue dans la glace sera restituée à l’ambiance. Le compresseur s’arrête et le ventilateur continue à pulser l’air ambiant sur la batterie.

  • Si la chambre est positive (stockage de fruit et légumes, de viandes, .), l’air à + 4 ou + 5 °C fera fondre la glace et restituera le froid vers l’ambiance. À noter que l’humidité est également restituée, entraînant une teneur en eau plus forte dans la chambre, ce qui est favorable à la conservation des victuailles.
  • S’il s’agit d’un congélateur à – 20 °C, la glace présente sur l’échangeur est une glace à – 25.- 27 °C, glace fort poudreuse qui ne « colle » pas fortement à l’évaporateur. Il semble que l’air de la chambre à – 20 °C va alors provoquer la sublimation de la glace (passage de l’état solide à l’état vapeur).

Par contre, si une entrée importante de marchandises est organisée, un dégivrage classique par résistance chauffante aura probablement lieu : il n’est pas possible d’attendre la fusion de la glace par l’air ambiant, le compresseur fonctionnant à pleine charge.

Quel que soit le système de régulation intelligente, la souplesse de ces appareils par rapport aux thermostats mécaniques permet d’affiner les réglages et de proposer des fonctions complémentaires :

  • alarmes,
  • possibilité de faire fonctionner le congélateur avec une consigne abaissée de 5°C la nuit (pour bénéficier du courant de nuit),
  • possibilité de délester durant la pointe 1/4 horaire,

Climatiseur individuel

Climatiseur individuel


Principe de fonctionnement

Un climatiseur de local est une machine frigorifique prévue pour extraire la chaleur des locaux et la rejeter à l’extérieur.

Schéma principe climatiseur de local

Le fonctionnement d’un climatiseur est basé sur le changement de phase d’un fluide frigorigène :

  • dans l’évaporateur, le fluide capte la chaleur dans l’air du local et s’évapore;
  • dans le condenseur, le fluide redevient liquide car il est refroidi par l’air extérieur.

Le compresseur a pour rôle de comprimer le gaz, opération accompagnée d’une forte élévation de température qui permettra au fluide frigorifique de céder sa chaleur à l’air extérieur.

Le détenteur relâche la pression, opération accompagnée d’une forte diminution de température nécessaire à l’échange de chaleur avec l’air ambiant.


Typologie des climatiseurs de locaux

On distingue plusieurs types de climatiseurs :

Le climatiseur mobile

C’est un appareil à faible puissance frigorifique (max 2,5 kW), principalement destiné à un usage local. Il impose de laisser un ouvrant entrouvert, ce qui diminue l’étanchéité du local à l’air et aux bruits extérieurs !

Ce système est de moins en moins utilisé. Son emploi se limite souvent aux situations provisoires.

Photo climatiseur mobile.Schéma principe climatiseur mobile.

S’il est monobloc, l’air de refroidissement du condenseur peut être pris soit dans la pièce (perte de puissance jusqu’à 30 % par rapport à la puissance frigorifique annoncée), soit à l’extérieur (cas le plus favorable). Il est rejeté systématiquement à l’extérieur par une gaine flexible;

Photo climatiseur mobile séparé.Schéma principe climatiseur mobile séparé.

S’il est séparé, pour des raisons de mobilité de l’unité extérieure, le compresseur est situé dans l’unité intérieure. La distance entre les deux unités est généralement limitée à 2 m.

Le « Window Unit » ou climatiseur de fenêtre

Le climatiseur de « fenêtre » (« window »), est un climatiseur monobloc installé dans un percement effectué dans une paroi extérieure (mur ou baie).

Schéma principe climatiseur de fenêtre - 01.Schéma principe climatiseur de fenêtre - 02.

Généralement, un seul moteur entraîne simultanément le compresseur et les deux ventilateurs. Si bien que tous les bruits de fonctionnement sont fournis en prime dans le local ! Seuls les amateurs de polars américains (où il y a toujours un window qui vrombit à l’arrière de l’inspecteur, celui-ci basculant sur sa chaise, les deux pieds sur son bureau…) peuvent apprécier ce type de confort … !

Le « split system »

« Split System » signifie « climatiseur à éléments séparés », à savoir que l’unité de condensation est séparée de l’unité d’évaporation.

Avec un split, l’évaporateur est souvent situé dans le local à traiter, tandis que condenseur et compresseur sont situés à l’extérieur (en terrasse, au sol,…), ce qui permet de diminuer le bruit !

Schéma Le "split system" - 01. Schéma Le "split system" - 02. Schéma Le "split system" - 03. Schéma Le "split system" - 04. Schéma Le "split system" - 05. Schéma Le "split system" - 06.

Dans chacun des cas, les unités sont reliées par liaison frigorifique (fluide frigorigène) et cable électrique, dont les longueurs peut être adaptées au cas traité, ce qui autorise une grande souplesse d’installation.

Schéma principe "split system".

Remarque.

pour des raisons esthétiques ou de sécurité, il est également possible de ne pas disposer le condenseur à l’extérieur mais en cave. Ceci n’est uniquement possible que si on garantit une ventilation de la cave (pulsion-extraction) d’un débit au moins égal au débit d’air nécessaire pour le bon fonctionnement du condenseur. Éventuellement, une ventilation mécanique peut être asservie à un thermostat d’ambiance dans la cave pour garantir le débit nécessaire.

Le « multi-split system »

Les unités de condensation et d’évaporation sont séparées et reliées par des liaisons frigorifiques et électriques dont la longueur peut être adaptée au cas traité, ce qui autorise une grande souplesse d’installation.

Schéma multi-split system.

Les unités d’évaporation peuvent être posées diversement, y compris dans un local annexe avec des gaines de soufflage dans 1 ou 2 locaux.

Cas particulier : le Roof-Top

Schéma Roof-Top.

L’unité de condensation et d’évaporation sont intégrées dans le même appareil posé en toiture et relié par une gaine à un diffuseur d’air séparé.

Vue d’un roof-top posé sur une toiture.


Détails technologiques

L’unité d’évaporation

Un ventilateur centrifuge fait circuler l’air intérieur au travers d’un filtre, puis de l’évaporateur, avant de le rejeter au travers de grilles de diffusion dont l’inclinaison est réglable.

Divers emplacements sont possibles pour l’insertion de l’évaporateur :

Schéma insertion de l'évaporateur.

En voici quelques exemples :

En allège.

Au plafond.

En cassette insérée dans un faux plafond.

Remarque.

La vapeur d’eau contenue dans l’air ambiant risque de se condenser au contact de l’évaporateur très froid, aussi doit-on prévoir une conduite d’évacuation des condensats vers l’égout. Si l’écoulement naturel par gravité n’est pas possible, il faudra insérer une petite pompe de relevage des condensats.

L’unité de condensation

Le fluide frigorigène (à l’état vapeur) est comprimé par le motocompresseur hermétique, puis refroidit dans le condenseur, avant d’être détendu et de repartir vers le local.

Photo unité de condensation.

Les liaisons frigorifiques et électriques

Pour simplifier la tâche sur chantier (et rendre l’installation accessible à des non-frigoristes), les conduites de raccordement en cuivre sont préchargées en fluide frigorigène et équipées de raccords rapides. Lors du montage, les opercules sont automatiquement perforés.

Leur longueur ne dépasse pas 10 à 15 m généralement pour limiter les pertes de charge. La tuyauterie ramenant le fluide détendu vers l’évaporateur sera soigneusement isolée car l’échauffement du fluide dans le conduit,… c’est autant de puissance frigorifique perdue pour l’évaporateur. Et même si elle reste suffisante, c’est une perte qui diminue le rendement de la machine : son coefficient de performance.

Voici les connexions d’un multisplit : 3 évaporateurs sont reliés à un condenseur commun.

Le retour d’huile

L’huile est naturellement entraînée par le fluide frigorigène liquide vers l’évaporateur. Par contre, il est nécessaire d’organiser volontairement le retour de l’huile vers le compresseur lorsque le fluide est à l’état vapeur :

  • Soit le compresseur est situé plus bas que l’évaporateur, et la gravité fera le travail sur base d’une pente descendante de 1 cm par mètre.
  • Soit le compresseur est situé plus haut que l’évaporateur, et un siphon devra être prévu; on provoque alors volontairement un bouchon d’huile afin que la vapeur, en forçant le passage, entraîne l’huile avec elle. Comme ce système ne fonctionne que sur quelques mètres, un tel siphon devra être prévu au minimum tous les 5 mètres de dénivellation.

À défaut, c’est la lubrification du compresseur qui risque d’être insuffisante, et sa longévité aussi…


En option : la fonction « chauffage »

Si une fonction « chauffage » est recherchée, trois systèmes sont possibles.

Solution 1 : incorporer une résistance électrique d’appoint, en fonctionnement direct

Cette solution est coûteuse à l’exploitation, vu le prix du kWh de jour.

Solution 2 : incorporer une batterie d’eau chaude alimentée par le réseau de chauffage du bâtiment

Cette solution est peu utilisée car coûteuse à l’investissement. Un thermostat d’ambiance commande l’apport de chaleur, soit via une vanne trois voies modulant la température de l’eau, soit directement sur le ventilateur.

Solution 3 : sélectionner une machine frigorifique « réversible » capable de fonctionner en pompe à chaleur

Dans une machine frigorifique, le cycle peut être inversé grâce à l’utilisation d’une vanne à quatre voies à la sortie du compresseur : l’évaporateur devient condenseur et le condenseur devient évaporateur. C’est un climatiseur dit « réversible ».

On parle d’un fonctionnement en « pompe à chaleur » puisque c’est la chaleur de l’air extérieur qui est utilisée pour chauffer l’air du local.

Le surcoût de l’appareil est faible (de 15 à 25 %) et le prix de revient du kWh fourni est 2 à 3 fois plus faible que dans le cas du chauffage direct, … Hélas, la puissance de l’appoint de chaleur est le plus faible au moment où on en a le plus besoin, c.-à-d. par période de gel… Et à ce moment, le coefficient de performance frigorifique est assez dégradé.


En option : la fonction « ventilation »

Certains appareils disposent d’une prise d’air neuf permettant d’adjoindre une fonction ventilation au matériel.

A ne pas confondre avec le brassage d’air en recyclage total proposé par tous les appareils : dans ce cas, le ventilateur fonctionne seul et l’air du local passe simplement par le filtre sommaire qui retient les plus grosses particules en suspension. Il est, par exemple, impossible d’améliorer la qualité de l’air d’un local « fumeur » avec ce principe. Seule, une réelle dilution par de l’air neuf apportera l’amélioration recherchée.


La régulation du climatiseur

La régulation de la température ambiante

La température ambiante du local conditionné est régulée au moyen d’un thermostat d’ambiance agissant sur le fonctionnement du compresseur. Le ventilateur de soufflage fonctionne en même temps que le compresseur, ou fonctionne en continu. Ce deuxième mode de fonctionnement est plus favorable au confort car il entretient un brassage continu de l’air et prévient toute stagnation inconfortable d’air chaud ou froid.

photo télécommande.

Au simple contrôle de la température ambiante doivent s’ajouter des fonctions de programmation de l’occupation, avec arrêt et reprise (éventuellement anticipées) de manière intelligente.

La régulation du compresseur

Un climatiseur, dimensionné pour vaincre les apports thermiques maximum (solaires, par exemple), fonctionne très souvent à charge partielle. Le contrôle traditionnel par mode MARCHE/ARRET du climatiseur entraîne des fluctuations inconfortables de la température du local et des mauvaises conditions de rendement du compresseur.

Schéma régulation - 01.

Les climatiseurs équipés de compresseurs à vitesse variable peuvent adapter leur puissance frigorifique à la charge thermique du local. Ce mode de régulation est appelé « INVERTER ». Il permet une variation de vitesse du compresseur sans pertes importantes de rendement. Le démarrage du compresseur se fait alors à basse vitesse, ce qui réduit la pointe de courant au démarrage.

La technologie INVERTER présentait autrefois quelques inconvénients tels les parasites qu’elle induit dans le réseau électrique. Dans un très proche avenir, ces inconvénients devraient disparaître (utilisation de moteurs à courant continu pour les plus petites puissances, marquage « CE », …) et permettre au système « INVERTER » de couvrir le marché.

Schéma régulation - 02.

Lorsqu’une unité extérieure alimente plusieurs unités intérieures (système multi split), l’ambiance de chaque local doit pouvoir être régulée séparément (y compris la coupure en cas d’inoccupation). Dans ce cas, une régulation en vitesse variable du compresseur permettra d’adapter la puissance de production de froid en fonction des besoins totaux réels.

Suite à ce nouveau mode de régulation, la technique traditionnelle du compresseur alternatif (piston et vilebrequin), d’une fiabilité légendaire, est progressivement remplacée par :
>  le compresseur rotatif :

  • rendement similaire,
  • niveau sonore moindre,
  • fonctionnement à vitesse variable.

>  le compresseur scroll :

  • rendement plus élevé,
  • niveau sonore encore plus faible,
  • fonctionnement à vitesse variable.

La régulation du condenseur

Certains locaux à charges internes importantes (par exemple, les salles informatiques) doivent être climatisés en été, mais aussi en mi-saison ou encore en hiver. Dans ce cas, lorsque la température de l’air extérieur diminue, la capacité de refroidissement du condenseur augmente.

Paradoxalement, cette situation perturbe le fonctionnement correct de l’évaporateur et entraîne une perte de puissance de ce dernier dernier (voir détails dans la régulation de la machine frigorifique). Le confort dans le local n’est alors plus assuré. À l’extrême, le pressostat basse pression de sécurité de l’appareil peut commander l’arrêt de l’installation.

Pour remédier à ce problème, il faut que la puissance du condenseur soit régulée en fonction de la température extérieure. Si la température de l’air diminue, le débit d’air doit aussi diminuer afin de conserver un échange constant.

Idéalement, on choisira un ventilateur de condenseur à vitesse variable. Ainsi, un climatiseur devant fonctionner pour des températures extérieures inférieures à 17°C doit être équipé d’un ventilateur de condenseur à vitesse variable. La diminution de vitesse du ventilateur est alors commandée par un pressostat ou un thermostat placé sur le condenseur. La puissance d’échange de celui-ci est ainsi maintenue constante quelle que soit la saison.

À défaut, la vitesse sera modulée par paliers. Au minimum, le fonctionnement du ventilateur sera commandé en tout ou rien.

Choix et emplacement du thermostat d’ambiance

Au simple contrôle de la température ambiante doit s’ajouter, pour assurer un fonctionnement économique, des fonctions de programmation de l’occupation, avec arrêt et reprise éventuellement anticipés de manière intelligente.

De plus, idéalement, le climatiseur devrait pouvoir profiter d’une régulation de température de consigne compensée en fonction de la température extérieure. Ce lien, qui est automatisé dans les installations complètes de conditionnement d’air, doit être réalisé manuellement pour les climatiseurs.

Ainsi, un écart de 6°C maximum sera créé, afin de ne pas provoquer de « choc thermique » inconfortable lors de l’accès au bâtiment.

Il revient donc à l’occupant consciencieux de modifier manuellement la consigne de température en fonction de la température extérieure. Pour des raisons d’économies d’énergie et de confort, on ne peut maintenir une consigne de température à 22°C, par exemple, si la température extérieure est de 32°C. Dans ce cas la consigne doit être ajustée à 26°C au minimum.

Le ventilateur de soufflage est soit commandé en même temps que le compresseur, soit fonctionne en continu. Ce deuxième mode de fonctionnement est plus favorable au confort, car il entretient un brassage continu de l’air et prévient toute stagnation inconfortable d’air chaud ou froid. Mais il suppose que les aspects acoustiques soient soigneusement étudiés.

L’emplacement du thermostat joue un rôle important sur la consommation et sur le confort. Il doit être placé à un endroit représentatif de la température moyenne du local, c’est-à-dire éloigné des sources chaudes ou froides (lampe, fenêtre en été, zone ensoleillée, dans la zone de soufflage de l’appareil, …). Le placer dans le local sera donc préférable que de le placer dans la bouche de reprise. Par exemple, si la commande se trouve sur l’appareil au plafond, l’occupant ne prendra pas la peine d’ajuster la consigne de température !

Dans le cas contraire, il devra être étalonné.

Exemple.

Le thermostat est placé à l’extrémité d’un bureau, dans la zone d’influence du climatiseur, mais éloigné de la zone d’occupation habituelle. Lorsque celui-ci mesure 28°C, une température de 24°C règne à l’endroit où les personnes se trouvent.

Les occupants, croyant agir alors correctement, risquent d’abaisser le thermostat jusqu’à 24°C, entraînant une chute de la température ambiante inconfortable et des surconsommations inutiles.

La commande du thermostat doit donc être étalonnée pour être représentative de l’ambiance réelle.

Zones à proscrire pour l’implantation de la sonde de régulation

  1. Influence d’une source chaude.
  2. Influence de l’air extérieur.
  3. Influence de l’ensoleillement.
  4. h < 1 m.
  5. h > 2 m.
  6. Influence de l’air soufflé.

L’emplacement de la commande du thermostat et sa facilité de manipulation jouera un rôle sur la gestion efficace de l’ambiance par l’occupant. Par exemple, si la commande se trouve sur l’appareil au plafond, l’occupant ne prendra pas la peine d’ajuster la consigne de température…

 

Modèles d’isolation – plancher lourd sans aire de foulée

Modèles d'isolation - plancher lourd sans aire de foulée

L’isolation du plancher lourd de combles non circulables peut se faire par divers systèmes :


Matelas souple ou semi-rigide sur le plancher

L’isolant utilisé, en générale de la laine minérale, peut être souple (en rouleaux) ou semi-rigide (en panneaux). Les rouleaux peuvent éventuellement être revêtus d’un papier kraft et/ou d’un pare-vapeur.

Le pare-vapeur éventuel est déroulé soigneusement sur le plancher lourd.

L’isolant est ensuite déposé de façon continue, les panneaux ou rouleaux étant parfaitement jointifs. Si l’isolant est muni d’un pare-vapeur, celui-ci doit se trouver en dessous de l’isolant.

L’isolant sera correctement fixé sur les parties verticales ou inclinées.

Matelas isolant souple ou semi-rigide au-dessus d’un plancher lourd non circulable.

  1. Isolant.
  2. Pare-vapeur éventuel.
  3. Support lourd.
  4. Finition du plafond.

Panneaux rigides sur le plancher

L’isolant utilisé peut être de la mousse synthétique ou du verre cellulaire.

La face supérieure du plancher lourd doit être bien plane. Il faut donc, au besoin, l’égaliser à l’aide d’une fine chape ou de sable.

Le pare-vapeur éventuel est déroulé soigneusement sur le plancher lourd avant la pose de l’isolant.

L’isolant est ensuite déposé de façon continue.

Les panneaux en mousse synthétique sont munis de rainures et languettes, ils doivent être correctement emboîtés.

Les panneaux en verre cellulaire sont posés jointifs.
L’isolant doit être correctement fixé sur les parties inclinées ou verticales éventuelles.

Isolant rigide au-dessus d’un plancher lourd non circulable.

  1. Isolant.
  2. Emboîtement.
  3. Pare-vapeur éventuel.
  4. Egalisation éventuelle.
  5. Support lourd.
  6. Finition du plafond.

Flocons ou granulés d’isolant sur le plancher

Le matériau isolant utilisé est constitué de granulés de perlite ou de polystyrène expansé, ou de flocons de laine minérale posés en vrac sur le plancher lourd.

On sera attentif à ce que l’épaisseur soit régulière.

Lorsqu’un pare-vapeur est nécessaire, celui-ci est placé sur le plancher avant pose de l’isolant.

Isolant posé en vrac au-dessus d’un plancher lourd non circulable.

  1. Isolant en vrac.
  2. Pare-vapeur éventuel.
  3. Support lourd.
  4. Finition du plafond.

Isolant sous le plancher : une solution à éviter !

L’isolant est fixé sous le plancher lourd.

La fixation est difficile et dépend du type d’isolant.

Un pare-vapeur efficace indispensable (sauf en cas d’utilisation du verre cellulaire) est soigneusement placé sous l’isolant. Les joints seront particulièrement soignés. Il ne peut pas être déchiré.

La finition du plafond est ensuite réalisée en prenant toutes les précautions nécessaires pour éviter de blesser le pare-vapeur.

Aucune installation technique ne pourra être aménagée dans le plafond.

Le plancher lui-même ne pourra être percé.

Un espace technique pourrait éventuellement être aménagé entre le pare-vapeur et le plafond.

Toute cette mise en œuvre nécessite un soin parfait difficile à réaliser sur chantier.

Isolation en dessous du plancher lourd non circulable.

  1. Plancher lourd.
  2. Isolant.
  3. Pare-vapeur.
  4. Finition du plafond.

Évaluer l’utilisation des ordinateurs


Les profils d’utilisation

Le tableau suivant reprend pour un immeuble de bureaux, le mode d’utilisation des ordinateurs en fonction du type de travail (enquête réalisée auprès de 3 500 personnes) :

Utilisation régulière % Utilisation intermittente % Non utilisateur %
Direction 45 45 10
Dactylo 100 0 0
Employés 52 33 15
Dessinateurs 40 47 13
Comptables 78 7 15
Informaticiens 85 15 0

Un comportement irrationnel d’un point de vue énergétique consiste souvent à maintenir les équipements sous tension alors qu’ils ne sont pas utilisés.

Une attitude extrême, malheureusement souvent rencontrée, est la mise sous tension de son ordinateur le matin dès l’arrivée (pour relever le courrier électronique, taper une lettre, …). L’ordinateur est alors oublié pour la plus grande partie de la journée, mais reste en fonctionnement : « … si on l’éteint, cela prend du temps pour le relancer et il est possible qu’il serve encore durant la journée … »

Ces attitudes vont donc énormément conditionner les consommations énergétiques des équipements informatiques.

On se réfère aux modes d’utilisation décrit par ouverture d'une nouvelle fenêtre ! Energy Star. On retrouve une estimation du temps d’utilisation d’un ordinateur :

  • À domicile en se basant sur une activité liée à la navigation internet et au courrier électronique et ce pendant 300 jours en moyenne par an.
    Dans un bureau de taille moyenne en se basant sur la gestion du courrier électronique, la recherche occasionnelle d’information sur internet, le travail avec un traitement de texte et tous les outils de bureautique actuels pendant 240 jours (en tenant compte des WE et des congés).
  • Dans un bureau avec grande activité (des heures supplémentaires, ça existe encore ?)
  • Jamais éteint la nuit (profil courant dans un bureau moyen) mais avec le mode « attente » activé.
  • Toujours actif, ce qui correspond au fonctionnement des serveurs ou des ordinateurs dont la gestion de l’alimentation est désactivée.

Dans le tableau suivant, on retrouve tous les profils d’utilisation :

Type d’utilisation de l’ordinateur Heures de fonctionnement
(
ouverture d'une nouvelle fenêtre !  source Energy Star)
Mode actif Mode attente Mode arrêt

À domicile

2 9 13

Bureau de taille moyenne

4 5 15

Bureau à grande activité

8 2 14

Jamais éteint

4 20 0

Toujours actif

24 0 0

Sous forme graphique, cela donne :


Gestion de l’alimentation électrique de l’ordinateur et de l’écran

On distingue trois façons de gérer l’alimentation électrique :

  • Gestion désactivée : l’utilisateur travaille en mode « toujours actif ».
  • Fonction normale : l’utilisateur configure sa machine pour un mode « attente » effectif après 30 minutes (par défaut sur les machines récentes).
  • Fonction économie d’énergie : ce mode de fonctionnement est similaire à celui d’un portable mais peut être appliqué à un ordinateur classique avec un mode « attente » effectif après 10-15 minutes.

En combinant ordinateur, écran, mode d’utilisation et type de gestion de l’alimentation électrique, on peut déterminer la consommation énergétique annuelle.

Exemple.

Cas 1

On prend un PC multimédia équipé d’un écran CRT de 17″ (tube cathodique classique) installé dans un bureau de taille moyenne et dont la fonction de gestion de l’alimentation électrique passe par les trois états suivants :

  • Gestion désactivée,
  • fonction normale,
  • fonction économie d’énergie.

L’encodage des données dans le calculateur Energy Star donne :

 

Gestion de l’alimentation électrique

 

Consommation d’énergie annuelle [kWh/an] ( ouverture d'une nouvelle fenêtre ! source Energy Star)
Mode actif Mode attente Mode arrêt Total

Désactivé.

86,4 388,8 91,8 567

Fonction normale.

86,4 64,8 91,8 243

Fonction économie d’énergie.

64,8 68,4 91,8 225

Sous forme graphique :

Cas 2

Tout en gardant le PC multimédia, on remplace l’écran CRT 17″ (à tube cathodique) par un écran de même taille mais de type plat LCD 17″ (à cristaux liquides).

Les résultats sont consignés dans les tableaux et graphiques ci-dessous :

Gestion de l’alimentation électrique  

Consommation d’énergie annuelle [kWh/an]
(ouverture d'une nouvelle fenêtre ! source Energy Star)

 

 

Mode actif Mode attente Mode arrêt Total

Désactivé.

69,6 313,2 79,5 462,3

Fonction normale.

69,6 54 79,5 203,1

Fonction économie d’énergie.

52,2 52 79,5 188,7

Cas 3

L’ensemble de l’installation est remplacé par un portable haut de gamme équipé d’un écran LCD de 17″.

De nouveau, les résultats sont consignés dans les tableaux et graphiques ci-dessous :

 

Gestion de l’alimentation électrique

 

Consommation d’énergie annuelle [kWh/an]
(
ouverture d'une nouvelle fenêtre ! source Energy Star)
Mode actif Mode attente Mode arrêt Total

Désactivé.

16,8 75,6 42,8 135,2

Fonction normale.

16,8 32,4 42,8 92

Fonction économie d’énergie.

12,6 34,2 42,8 89,6

Au vu de l’exemple pris ci-dessus, on peut en conclure que :

  • L’activation de la fonction « normale », et plus encore la fonction « économie d’énergie », permet de réduire de manière draconienne les consommations dans les espaces de temps où l’utilisateur ne travaille pas sur son ordinateur. Les nouvelles machines, en général, sont configurées par défaut avec la fonction « normale » qui, au bout de 30 minutes d’inactivité de l’ordinateur, le place en mode « attente » (coupure de l’alimentation de l’écran, du disque dur, …).
  • Visiblement, les écrans classiques CRT (à tube cathodique) sont très gourmands en énergie par rapport aux écrans LCD (à cristaux liquides), soit + 19 %.
  • Enfin, la venue du portable, vient encore plus bousculer les configurations classiques des ordinateurs. Les consommations sont bien plus faibles.

On divise par 4 les consommations !


Gestion sécurisée de l’alimentation électrique

Il ne faut pas oublier que l’emploi d’un onduleur (alimentation ininterrompue), pour palier aux micro coupures parfois présentes sur le réseau électrique, génère des consommations sachant que la puissance dissipée est, suivant le modèle et ses caractéristiques, de l’ordre de 8 à 25 W.

Exemple.

Un onduleur (UPS) alimentant un PC multimédia et un écran LCD 17″ (à cristaux liquides) fonctionnant toute l’année (8 760 heures) consommera de l’ordre de 87 [kWh/an].

 

Gestion de l’alimentation électrique

 

Consommation d’énergie annuelle [kWh/an]
(
ouverture d'une nouvelle fenêtre ! source Energy Star)
Mode actif Mode attente Mode arrêt Total

 

Avec onduleur.

 

86,4 151,8 91,8 330

 

Sans onduleur.

 

86,6 64,8 91,8 243


La climatisation

Pour être complet dans l’évaluation des consommations d’énergie, il faut inclure dans le bilan final les consommations qui proviennent de la climatisation (si présente) parfois nécessaire pour réduire les apports internes dus en partie à la bureautique.

Exemple.

On prend un climatiseur avec un COP (coefficient de performance de la machine) de 3 fonctionnant pendant 3 mois.

Le calcul tient compte de :

puissance électrique des équipements / COP x (nombre de mois de climatisation / 12).

 

Gestion de l’alimentation électrique

 

Consommation d’énergie annuelle [kWh/an]
(
ouverture d'une nouvelle fenêtre ! source Energy Star)
Mode actif Mode attente Mode arrêt Climatisation Total

 

Avec climatisation

 

86,4 64,8 91,8 20,2 263,2

 

Sans climatisation

 

86,6 64,8 91,8 0 243

Ambiances froides

Améliorer le confort thermique des ambiances froides

Ambiances froides

Fermer les ouvertures des meubles ouverts

Cela paraît tellement évident !

Le seul « hic » c’est que pratiquement une grosse majorité des commerçants et fabricants ont une démarche inverse, à savoir plus les ouvertures sont grandes, plus les produits sont accessibles aux consommateurs (question de marketing de vente dit-on !). Le confort naturellement s’en ressent vu que les échanges thermiques s’effectuent dans les deux sens :

  • par induction et convection, le rideau d’air échangé « rejette » une partie du froid créé à l’intérieur du meuble. Ce qui signifie que la température de l’air à proximité des meubles ouverts descend jusqu’à des valeurs de l’ordre de 16°C à 1,5 m du sol et bien moins à hauteur du sol si le rideau d’air est perturbé et se déforme au point que la bouche de reprise ne puisse assurer son rôle de récupération du flux du rideau d’air;

 

  • par rayonnement des parois froides intérieures au meuble et le corps humain.

Les meubles verticaux ouverts

Ce sont principalement ces meubles qui sont responsables de tous les problèmes que rencontrent les commerces alimentaires. Problèmes :

  • d’apports thermiques externes (l’ambiance du magasin interagit avec le meuble principalement par son ouverture. Le bilan énergétique pour maintenir les températures adéquates des denrées devient catastrophique tant au niveau environnemental que financier;

 

  • de confort vu l’importance des surfaces d’échange mises en jeu tant au niveau de l’induction que du rayonnement.

La surface d’exposition du meuble représente bien la surface d’échange :

  • du rideau d’air par induction;

 

  • vue par les clients au niveau du rayonnement.

Chauffer les allées froides

Après ce qui vient d’être dit plus haut, difficile à croire que la seule issue possible à l’inconfort des « allées froides » est leur chauffage.

Pourtant, on observe dans les commerces de grandes surfaces que les techniciens tentent de trouver des solutions pour réduire l’inconfort en chauffant l’air ambiant surtout en période chaude, ce qui est un paradoxe !

Si vous êtes convaincu que vous allez  perdre votre clientèle en fermant les ouvertures des meubles ouverts, alors tenter de placer un chauffage qui puisse vous garantir un confort relatif tout en limitant les dégâts énergétiques.

L’idée de beaucoup de spécialistes qui « planchent » sur le sujet est de tenter de récupérer la chaleur rejetée par les condenseurs des machines frigorifiques plutôt que de la répandre à l’extérieur.

Concevoir

Pour en savoir plus sur la récupération de chaleur.

Dans les démarches, on retrouve principalement la mise en place de chauffage :

  • de l’air de haut en bas vers les allées froides par des aérothermes ou par des bouches de pulsion de centrale de traitement d’air. Sans entrer dans les détails, ce type de chauffage apporte un confort relatif tout en augmentant :
    • les apports externes par le mélange de l’air chaud avec le rideau d’air des meubles;
    • les consommations des ventilateurs soufflant l’air vers le bas, surtout dans les espaces de vente de grande hauteur;
    • les consommations des machines frigorifiques puisque, dans le cas où on récupère la chaleur fournie par le condenseur, la température de condensation doit être de l’ordre de 50-70°C; ce qui dégrade la performance (COPfroid) du compresseur;

  • de l’air de bas en haut, ou du pied des meubles vers les allées froides comme le montre le schéma ci-dessous. Ce type de chauffage « devrait donner » intuitivement un meilleur résultat énergétique sachant que naturellement l’air chaud monte. Il est juste nécessaire de le mettre en mouvement sans trop de consommation du ventilateur et que la température peut être plus faible et donc contribuer à réduire les températures de condensation en cas de récupération de la chaleur du condenseur;

  • du sol par la récupération de la chaleur des condenseurs des machines frigorifiques. Ce système « pourrait avoir » des avantages :
    • en terme de confort, le chauffage au sol devrait apporter un plus par radiation;
    • en terme énergétique, puisque la température de condensation serait de l’ordre de 30 à 45°C et donc favorable au maintien de consommation électrique acceptable au niveau du compresseur.

Attention que l’on a très peu de recul par rapport au confort et à l’énergie mise en jeu au niveau de ces systèmes. Une valeur de puissance spécifique de plancher chauffant que l’on rencontre régulièrement est de l’ordre de 100 [W/m²]; ce qui reste relativement faible par rapport à d’autres systèmes de chauffage.

Si vous avez expérimenté ce genre de système, Énergie+ vous serait mille fois reconnaissant de nous faire part de votre expérience.


Cas particulier des ateliers

Dans les ateliers de boucherie, traiteur, …, les durées de travail peuvent être importantes. Il est dès lors nécessaire de pallier au manque de confort qui règne dans ces zones (des températures de maximum 12°C sont exigées pour garantir le maintien de la chaine de froid) par l’adaptation :

  • de l’habillement du personnel;
  • des vitesses d’air des systèmes de climatisation basse température.

Adaptation de l’habillement du personnel et des temps de pose

La récupération d’un certain confort de travail dans ce type d’ambiance passe naturellement par la mise à disposition de vêtements de travail adéquats afin d’éviter les premiers symptômes de refroidissement du corps.

L’indice d’isolation vestimentaire IREQ (Required Clothing Insulation Index) permet de choisir des vêtements adaptés au froid en assurant au corps un bon équilibre thermique. Il est admis que cet indice doit être satisfait lorsque la température est inférieure à 10°C. Un IREQ couramment rencontré est 2,6.

Aussi, l’évaluation de la « température cutanée du dos de la main » permet d’établir un seuil en dessous duquel la dextérité des mains se réduit; c’est le cas en dessous de 24°C. Dès cet instant, il est nécessaire d’adapter son temps de travail exposé et de choisir un type de gant adapté à la tâche.

Évaluer

Pour en savoir plus sur la récupération de chaleur.

Adaptation de la vitesse d’air des systèmes de climatisation à basse température

On admet couramment que la vitesse de déplacement de l’air ne puisse dépasser 0,2 m/s pour ne pas rendre le travail en milieu froid plus pénible encore.
L’utilisation des gaines textiles ou « manchons textiles » est un moyen intéressant d’allier basse température d’air avec vitesse d’air faible.

Manchon textile (source Prodeus).

(+)

  • L’homogénéité de la diffusion sur tout le réseau de gaines textiles apporte un confort thermique indéniable et permet d’éviter :
    • les courants d’air (vitesse de déplacement de l’air faible < 0,2 m/s);
    • les poches d’air froid ou d’air chaud caractéristique des installations offrant un piètre mélange de l’air diffusé avec l’air ambiant de par une mauvaise circulation d’air;
    • les risques de zones mortes existants sur les systèmes classiques.
  • la facilité d’installation dans une zone existante;
  • la facilité d’entretien (hygiène accrue);

(-)

  • leur coût d’achat plus élevé;

Le degré de confort et de l’uniformité est essentiellement fonction :

  • de la vitesse de diffusion ou le débit surfacique [m³/m² de tissu / heure];
  • et le T (différence de température entre la température ambiante et la température de soufflage).

Plus le T est élevé, plus il faudra assurer un débit surfacique faible.

À titre d’exemple, pour un  T de 4 °C, une vitesse de diffusion maximale de 0,1 m/s donnera des résultats satisfaisants.

De plus, lorsque la hauteur du local augmente, le T augmente aussi. Il faudra donc être vigilant sur le dimensionnement des gaines textiles, afin d’obtenir un débit surfacique aussi bas que possible.

Le site XPAIR ouverture d'une nouvelle fenêtre ! (http://www.xpair.com) explique plus en détail ce type de système de diffusion d’air à basse vitesse.

Connaître les détails techniques du mur creux

Connaître les détails techniques du mur creux


3 Principes de base

Remarque : il n’est pas possible de donner une liste exhaustive de tous les détails techniques corrects que l’on peut rencontrer dans les murs creux. Aussi, nous avons préféré expliquer les différentes fonctions à assurer au niveau thermique et montrer la façon d’y arriver dans quelques cas précis de manière à avoir « les outils » pour pouvoir évaluer l’efficacité de tout autre détail de conception.

Afin d’assurer confort et efficacité énergétique, le mur creux doit assurer 3 fonctions de base :

l’étanchéité à l’eau,
l’isolation,
l’étanchéité à l’air.

Ces fonctions doivent être assurées de manière continue. Pour ce faire, elles doivent l’être :

  • aussi bien au niveau des parties courantes des murs,
  • qu’au niveau des différents points particuliers c.-à-d. au niveau des différentes jonctions (avec un châssis, avec la fondation, avec un plancher, avec une terrasse, avec la toiture, etc.) (= « détails techniques« ).

L’étanchéité à l’eau

(contre les infiltrations d’eau de pluie, l’humidité ascensionnelle, les eaux de nettoyages, ….)

> Parties courantes : le principe même du mur creux permet d’assurer une bonne étanchéité à l’eau de pluie.
> Chaque interruption de la coulisse doit être drainée par une membrane d’étanchéité placée en escalier vers l’extérieur et des joints verticaux laissés ouverts de manière à rejeter l’eau qui a pénétré dans la coulisse.
> A chaque ouverture dans le mur (fenêtres, …), il faut veiller à ce que l’eau soit rejetée vers l’extérieur et ne puisse pénétrer à l’intérieur.
> Les matériaux doivent être protégés de l’humidité ascensionnelle, des eaux de nettoyage ou de toute autre source d’eau.

 L’isolation

> Dans les parties courantes du mur creux, l’isolation doit être continue dans la coulisse.

Une discontinuité dans l’isolation des parties courantes engendre des pertes de chaleur supplémentaires de deux types :

  • des pertes par convection  par circulation d’air autour des panneaux (principalement pour les murs à remplissage partiel de la coulisse). Un espace de 5 mm suffit pour provoquer une rotation spontanée de l’air.

Schéma isolation continue dans la coulisse.

> Au droit de chaque nœud constructif, il doit y avoir continuité de la coupure thermique. Cela suppose :

Schéma isolation et nœud constructif.

  1. soit la continuité de l’isolation (cas idéal),
  2. soit l’interposition d’un élément isolant ,
  3. soit l’équivalence de la résistance thermique par un allongement du « chemin » à faible résistance thermique.

 L’étanchéité à l’air

> Outre qu’elle diminue les déperditions thermiques, l’étanchéité à l’air est très importante car elle conditionne le bon fonctionnement de l’étanchéité à l’eau du mur creux.

Elle permet une mise en équilibre des pressions de part et d’autre de la maçonnerie de parement. En l’absence d’une barrière à l’air efficace, l’eau qui aurait traversé la maçonnerie de parement au droit d’une petite discontinuité pourrait être projetée au point d’atteindre la paroi intérieure lorsque celle-ci est exposée à des pluies accompagnées de vent.

     

Pas d’étanchéité à l’air côté intérieur.   Étanchéité à l’air côté intérieur.

Elle est assurée :

> Dans les parties courantes du mur creux, par un enduit appliqué sur le mur intérieur.
> Aux jonctions entre mur et châssis, par les joints d’étanchéité (fond de joint + mastic).

Partie courante et angle d’un mur

Schéma mur creux et étanchéité à l'eau.

L’étanchéité à l’eau

Le principe même du mur creux est d’offrir une barrière efficace à l’eau de pluie.

En effet, la lame d’air entre la maçonnerie de parement et le mur porteur intérieur constitue une interruption dans les matériaux qui permettent l’acheminement de l’eau. Elle empêche donc l’eau qui aurait pu passer au travers de la maçonnerie de parement, de continuer son chemin vers l’intérieur du bâtiment.
De plus, elle permet de récolter l’eau qui a réussi à traverser le mur de parement pour la renvoyer vers l’extérieur.

Pour que ce principe de barrière capillaire fonctionne bien, il faut cependant :

  • Que le mur intérieur soit étanche à l’air.
  • Que la coulisse (3) ait une épaisseur totale de 6 cm au moins de manière à former une véritable rupture capillaire.
    Remarquons qu’une coulisse remplie complètement d’un isolant non capillaire et hydrophobe reste une coupure capillaire.
    Dans le cas d’un mur creux isolé à remplissage partiel, la lame d’air restante doit être d’au moins 3 cm.
  • Que la coulisse soit drainée au bas du mur.
  • Que la maçonnerie de parement (1) soit, de préférence, réalisée au moyen de matériaux capillaires.
    En effet, une maçonnerie capillaire peut absorber l’eau qui a pénétré par les inévitables microfissures du parement et par les joints ainsi que l’eau qui ruisselle sur ses faces externe et interne. Ainsi des matériaux de parement capillaires engendrent des pénétrations d’eau dans la coulisse beaucoup moins rapides et abondantes que des matériaux peu capillaires.
  • Que, dans le cas d’un mur creux isolé avec remplissage intégral de la coulisse, l’isolant (4b) soit non capillaire et hydrophobe (c.-à-d. qu’il ne peut ni s’humidifier dans la masse, ni transférer l’eau qui aurait traversé la maçonnerie de parement.
  • Que les crochets (5a et 5b) soient inclinés vers l’extérieur (remplissage intégral d’isolant) ou munis de casse-gouttes (remplissage partiel d’isolant).

Précautions supplémentaires lors de l’exécution

Il ne peut pas y avoir de déchets de mortier dans la coulisse.

Les joints doivent être bien fermés, le mortier de bonne qualité.

Les joints entre les panneaux isolants doivent être fermés de manière à éviter le passage d’eau entre ceux-ci.

Dans le cas d’un remplissage partiel de la coulisse, les panneaux doivent être bien maintenus contre le mur intérieur par les rondelles de manière à empêcher tout contact entre le mur de parement et le mur intérieur càd de manière à garder efficiente la coupure capillaire que forme la coulisse.

L’isolation

  • Les panneaux isolants (4a et 4b) choisis doivent être rigides ou semi-rigides pour ne pas s’affaisser dans la coulisse.
  • Dans le cas d’un remplissage partiel de la coulisse, les rondelles doivent bloquer l’isolant contre le mur intérieur.

Précautions supplémentaires lors de l’exécution

  • Les panneaux isolants doivent être protégés et manipulés avec précaution sur chantier. Il faut éviter les écrasements, la boue, les déchirures, … afin de préserver leur structure qui est à l’origine de leur pouvoir isolant.

Schéma mur creux et isolation.

    • La surface du mur porteur doit être propre et plane de manière à assurer le contact entre mur porteur et isolant (1).
    • Les panneaux doivent être posés de manière jointive. Les joints sont, de préférence alternés. En surface on utilise des bandes adhésives pour recouvrir les joints et/ou des panneaux à emboîtement (2a). Les angles peuvent être recouverts à l’aide de bandes adhésives (2b).
    • Les crochets, qui servent, entre autres, au maintien de l’isolant contre le mur intérieur, dans le cas d’un remplissage partiel de la coulisse, doivent être en nombre suffisant : 5 par m² en surface (3a), 5 par mètre courant aux angles (3b) et 3 par mètre courant autour de la baie. Ils doivent être bien ancrés.
  • Pendant l’exécution du mur, la coulisse doit être protégé (utilisation de membranes et de voliges temporaires) contre la pluie.

L’étanchéité à l’air

L’étanchéité à l’air est assurée par un enduit (7) (plafonnage, le plus souvent) sur la face interne du mur intérieur. Celui-ci réduit fortement les infiltrations d’air dans le bâtiment.
S’il n’est pas possible d’appliquer l’enduit sur la face vue de la paroi intérieure (maçonnerie intérieure apparente), on applique un enduit de ciment du côté coulisse de ce même mur.

L’enduit est moins indispensable lorsque le creux du mur est pourvu de panneaux isolants peu perméables à l’air (tels que mousse de polyuréthane, polystyrène expansé, etc.) avec jonctions bien jointives.

Précautions supplémentaires lors de l’exécution

Les joints des maçonneries intérieures et extérieures doivent être bien fermés.


Pieds de façade

Cas d’un plancher sur terre-plein

Schéma isolation et plancher sur terre-plein.

  1. Mur de structure.
  2. Bloc isolant.
  3. Isolation sur dalle.
  4. Joints verticaux ouverts.
  5. Membrane d’étanchéité.
  6. Membrane d’étanchéité.
  7. Feuille d’étanchéité.
  8. Feuille d’étanchéité.
  9. Feuille d’étanchéité.
  10. Interruption de l’enduit.
  11. Enduit.

L’étanchéité à l’eau

  • La coulisse est interrompue au-dessus de la fondation. Il faut donc la drainer à ce niveau pour renvoyer l’eau infiltrée à l’extérieur. Ce drainage est réalisé au moyen d’une membrane d’étanchéité (5) posée « en escalier » et des joints verticaux ouverts (4) (1 joint ouvert par mètre) dans la rangée de briques de parement juste au-dessus de la membrane.
    Remarque : ces joints ne servent donc pas à uniquement à ventiler la coulisse mais aussi à la drainer.
  • La membrane (6) et la feuille d’étanchéité (7) protègent le pied du mur et la dalle sur sol contre l’humidité ascensionnelle.
  • Les feuilles d’étanchéité (8) et (9) protègent l’isolant contre les eaux de nettoyage et contre l’humidité de construction de la dalle de sol.Remarque : l’utilisation d’un soubassement est tombée en désuétude ces dernières années. Or, en plus de sa fonction architecturale, ce soubassement protégeait la maçonnerie des éclaboussures.

L’isolation

  • L’isolant sur la dalle (3) freine le transfert de chaleur par conduction vers le sol.
  • La continuité entre l’isolation du mur (1) et celle du sol est assurée par un bloc plus isolant (2) que le reste du mur (bloc de béton cellulaire ou d’argile expansée).Remarque : dans certains cas, pour des raisons de stabilité, par exemple, un bloc isolant ne peut être utilisé. Il faut alors trouver un autre moyen de neutraliser le pont thermique : on place un isolant sur le trajet de la chaleur.

       

Sans correction du pont thermique et avec correction du pont thermique.

L’étanchéité à l’air

Interruption (10) de l’enduit (11) au-dessus de la membrane d’étanchéité (5) afin que l’humidité éventuelle ne contourne celle-ci.

Précautions supplémentaires lors de l’exécution

  • Ne pas encrasser le fond de coulisse (remplissage partiel).

Risque de transfert d’eau vers le mur intérieur.

  • Aux angles du mur, réaliser des jonctions étanches de la membrane d’étanchéité.

Pliage des membranes à l’angle du mur.

Remarque : il existe des profilés d’étanchéité qui assure un raccord étanche entre les membranes aux angles intérieurs et extérieurs.

  • Dans les parties courantes, assurer une jonction étanche entre les membranes (recouvrement (30 cm) ou collage); empêcher la perforation ou le déchirement des membranes.

Cas d’une fondation profonde ou d’un sol extérieur pavé

Sol extérieur pavé ou fondation profonde.

  1. Membrane d’étanchéité.
  2. Joints verticaux ouverts.
  3. Membrane d’étanchéité.

L’étanchéité à l’eau

L’eau qui pénètre dans le mur et arrive dans la coulisse est renvoyée vers l’extérieur un peu au-dessus du niveau du sol extérieur via une membrane (1) et des joints ouverts (2). Les quelques briques de parement qui se trouvent sous terre doivent être emballées sur 3 côtés par une membrane (3) de manière à empêcher l’eau d’arriver jusqu’à la coulisse.

Pour le reste, tout est identique au cas du plancher sur terre-plein.

Précautions supplémentaires lors de l’exécution

Il faut veiller à la continuité de l’isolant de part et d’autre de la membrane d’étanchéité.

Cas d’un plancher sur vide sanitaire

Schéma isolation et plancher sur vide sanitaire.

  1. Membrane d’étanchéité
  2. Joints verticaux ouverts
  3. Membrane d’étanchéité
  4. Bloc isolant
  5. Isolant sous dalle

L’isolation

  • L’isolant sous la dalle (5) freine le transfert de chaleur par convection vers le sol.
  • La continuité entre l’isolation du mur et celle du plancher est assurée par un bloc plus isolant (4) que le reste du mur (bloc de béton cellulaire, de verre cellulaire ou d’argile expansée).

L’étanchéité à l’eau

  • La coulisse est interrompue au-dessus de la fondation. Une membrane d’étanchéité (1) posée « en escalier » et des joints verticaux ouverts (2) dans la rangée de briques de parement juste au-dessus de la membrane renvoient l’eau infiltrée à l’extérieur.
  • La membrane (3) protège le pied du mur contre l’humidité ascensionnelle.Remarque : même si l’isolant sous la dalle n’est pas étanche à l’eau, il n’a pas besoin d’être protégé.
  • contre l’humidité ascensionnelle car il n’est pas en contact avec le sol,
  • contre les eaux de nettoyage car la dalle du plancher le protège,
  • et contre l’humidité de construction car l’isolant est posé par dessous après séchage de la dalle.

Pour le reste, tout est identique au cas du plancher sur terre-plein.


Jonction avec un plancher

Schéma isolation et jonction avec un plancher.         Schéma isolation et jonction avec un plancher.

L’isolant du mur doit être continu au niveau du plancher. Le hourdi doit être placé au ras du mur intérieur.

Ainsi, les différentes fonctions de l’enveloppe sont assurées de la même manière que pour les parties courantes du mur.


Seuil de fenêtre

Schéma isolation et seuil de fenêtre.

  1. Seuil
  2. Châssis
  3. joint d’étanchéité
  4. Membrane d’étanchéité
  5. Isolant
  6. enduit
  7. Tablette
  8. Pattes de fixation

> L’étanchéité à l’eau

  • Le seuil (1) renvoie toutes les eaux qui ruissellent sur le châssis ou infiltrées dans la chambre de décompression vers l’extérieur « loin » de la maçonnerie de parement.
    Le châssis (2) doit donc être posé sur le seuil avec la sortie du conduit de drainage arrivant sur la face supérieure inclinée du seuil.

    Pour bien assurer ces fonctions, le seuil doit :
    • déborder à l’intérieur de la coulisse de 3 cm minimum (5 cm dans un cas avec volet),
    • avoir une pente minimale de 5 % sur sa face supérieure,
    • être muni d’un casse-goute permettant de maintenir les eaux à distance du parement extérieur,
    • être encastré dans la maçonnerie de manière à assurer l’étanchéité de sa jonction avec la maçonnerie (et pour des questions de stabilité),
    • être d’un seul tenant ou avec joints rendus étanches au mastic dans le cas de deux pierres consécutives.
  • Un joint d’étanchéité (3) (fond de joint + mastic) entre le seuil et le châssis empêche les infiltrations à ce niveau.
  • La coulisse est interrompue par le seuil. L’eau qui aurait pénétré par celui-ci ou entre ce dernier et le châssis est renvoyée vers l’extérieur par une membrane d’étanchéité (4) placée sous le seuil et sous la tablette intérieure « en escalier descendant vers l’extérieur ».
    Pour éliminer l’eau qui aurait pénétré dans les battées verticales, il est conseillé de prévoir une membrane d’étanchéité dans le bas de cette dernière (sous le seuil), ainsi que des exutoires de part et d’autre du seuil.

> L’isolation

L’isolant est accolé contre le dormant du châssis ainsi il y a continuité dans l’isolation. Cette disposition s’adapte particulièrement bien lorsque le châssis est placé dans le prolongement de la coulisse isolée, en battée contre la brique de parement.
Le seuil de fenêtre ne peut être en contact avec les blocs intérieurs, l’isolant (5) doit contourner celui-ci et continuer jusqu’au châssis.

> L’étanchéité à l’air

  • Un joint d’étanchéité (7) doit être prévu entre l’enduit et le châssis.

> La stabilité

Les pattes de fixation (8) reprennent les charges propres ou transmises par les menuiseries et les transmettent au mur porteur. À cette fin, de manière à avoir un bon ancrage des pattes de fixation, il faut remplir le creux des blocs de la rangée supérieure de l’allège et des pieds droits de baie avec du mortier ou du béton.
On considère en général que les supports inférieurs reprennent les charges verticales.

Remarque : en principe, des cales de support sont placées sous les montants verticaux des châssis, mais dans le cas d’un seuil en pierre, il faut éviter de trop charger celui-ci en flexion et il vaut dès lors mieux prévoir des pattes de fixation qui reprennent toute la charge.

Précautions supplémentaires lors de l’exécution

  • La membrane d’étanchéité doit être d’un seul tenant; à défaut, les joints doivent être collés ou soudés.
  • Eviter la perforation et le déchirement des membranes.
  • Les pattes de fixation doivent être bien ancrées.

Cas d’un appui métallique

> L’étanchéité à l’eau

Schéma isolation et appui métallique.

  1. Châssis
  2. Tablette.
  3. Joints d’étanchéité.
  4. Seuil métallique.
  • L’appui métallique est imperméable à l’eau, la membrane d’étanchéité sous l’appui est donc inutile.
  • Un joint d’étanchéité entre l’appui et la maçonnerie empêche les infiltrations au droit de cette jonction.

> Pour les autres fonctions, tout reste identique au cas du seuil de fenêtre en pierre bleue.


Ébrasement de baie

Schéma isolation et ébrasement de baie, étanchéité à l'eau.

> L’étanchéité à l’eau

  • Un préformé en mousse à cellule fermée (1) évite le contact du châssis avec la maçonnerie humide. Ce préformé sert également de fond de joint.
  • La pénétration de l’eau dans la coulisse par la jonction entre le châssis et le gros œuvre est empêchée par la battée et par le joint en mastic (2).
    En principe, la battée est de 7 cm pour les châssis bois, PVC et polyuréthane; 4 cm pour les châssis métalliques.
    Remarque : le joint d’étanchéité doit être suffisamment large pour pouvoir reprendre les mouvements entre le châssis et le gros-œuvre (minimum 5 à 8 mm pour un cas standard).

Schéma isolation et ébrasement de baie, étanchéité à l'eau.

> L’isolation

L’isolant arrive jusqu’au ras de la baie. Après la pose du châssis, on injecte un isolant expansé à cellules fermées (3) entre celui-ci et le gros œuvre Ainsi il y a une continuité parfaite dans l’isolation.

Remarque : Dans le cas d’une coulisse très large partiellement remplie, il faut remplir la coulisse intégralement sur 15 à 20 cm (sur tout le pourtour de la baie) afin de permettre, après pose du châssis, l’injection de l’isolant de raccordement.

Schéma isolation et ébrasement de baie et isolation.

> L’étanchéité à l’air

Un joint d’étanchéité à l’air doit être prévu entre l’enduit et le châssis.

> La stabilité

  • Les pattes de fixation (9) reprennent les charges propres ou transmises par les menuiseries et les transmettent au mur porteur. À cette fin, de manière à avoir un bon ancrage des pattes de fixation, il faut remplir le creux des blocs de la rangée supérieure de l’allège et des pieds droits de baie avec du mortier ou du béton.
    On considère en général que les supports latéraux reprennent les charges horizontales (vents, sollicitations dues aux manœuvres, …).

Linteau de baie

Schéma isolation et linteau de baie.

  1. Membrane d’étanchéité
  2. Joints verticaux ouverts
  3. Isolant
  4. Joint d’étanchéité

> L’étanchéité à l’eau

  • La coulisse est interrompue au-dessus du châssis, celui-ci constitue un barrage à l’eau qui s’écoule dans la coulisse. Une membrane d’étanchéité (1) posée « en escalier descendant vers l’extérieur » et des joints verticaux ouverts (2) dans la rangée de briques de parement juste au-dessus de la membrane renvoient l’eau infiltrée à l’extérieur.
    Afin d’éviter la formation de poche d’eau et la perforation de la membrane, l’isolant doit être coupé en biseau (3) de manière à servir de support à la membrane.
    Remarque : une autre solution consiste à placer une membrane juste au-dessus du châssis. Cette solution est parfois choisie lorsque lors du placement des menuiseries, on se rend compte qu’une membrane n’a pas été prévue dans le gros œuvre.

Schéma isolation et linteau de baie, étanchéité à l'eau.

  • Un joint d’étanchéité (4) (fond de joint + mastic) entre la maçonnerie de parement et le châssis empêche les infiltrations à ce niveau.
    Remarque : le joint d’étanchéité doit être suffisamment large pour pouvoir reprendre les mouvements entre le châssis et le gros œuvre (minimum 5 à 8 mm pour un cas standard).

Schéma isolation et linteau de baie, étanchéité à l'eau.

Précautions supplémentaires lors de l’exécution

  • La membrane d’étanchéité doit être d’un seul tenant; à défaut, les joints doivent être collés ou soudés.
  • Les extrémités de la membrane doivent, de préférence, être relevées.
    À défaut, l’eau qui a pénétré dans la coulisse par le mur de parement au-dessus de la baie, peut être drainée latéralement et être évacuée par les joints laissés ouverts en pied de façade.

  • On doit veiller à ce qu’il n’y ait pas de déchets de mortier dans le fond de la coulisse au-dessus de la membrane.
  • Éviter la perforation et le déchirement des membranes.

> L’isolation – l’étanchéité à l’air

Ces deux fonctions sont assurées de la même façon que pour l’ébrasement de baie.

Précautions supplémentaires lors de l’exécution

Il faut veiller à la continuité de l’isolant de part et d’autre de la membrane d’étanchéité.

– – – – – – – – – – – –

Remarque : cette feuille s’inspire des 3 documents suivants :

  • la NIT 188 : « La pose des menuiseries extérieures » du CSTC.
  • « L’isolation thermique des murs creux – Guide pratique du maçon et du menuisier » / FFC.
  • « L’isolation thermique des murs creux – Outil didactique / FFC.

Condensation de surface

Condensation de surface

L’air intérieur ayant une température, une humidité relative et une pression donnée, peut arriver en contact avec une surface de température plus faible. Au contact, l’air se refroidit et la température qu’il atteint dans le voisinage de la surface peut se retrouver en dessous du point de rosée. Il apparaît alors de la condensation dite de surface (la pression de vapeur dans l’air atteint la pression de saturation).

Exemple de représentation sur le diagramme de l’air humide.

La figure ci-dessous montre l’évolution de l’état de cet air sur le diagramme de l’air humide : pour un air à 20 °C, 50 % d’HR et 1013 hPa, la condensation apparaît lorsque la température est réduite à 10 °C ou moins (à pression constante).

Dans les bâtiments, la condensation de surface apparaît d’abord sur les vitres, les châssis métalliques sans coupure thermique, les conduites d’eau froide, et sur les parties froides de l’enveloppe. Cette condensation  lorsqu’elle est localisée en un endroit précis dénonce la présence d’un pont thermique. Celle-ci peut de plus entrainer l’apparition de moisissures.

Pour empêcher la condensation de surface, il faut :

  1. Avoir une qualité suffisante de l’isolation de l’enveloppe de façon à ce que la température de la face intérieure de celle-ci ne descende pas en dessous de 17.5 °C.
  2. Diminuer par ventilation complémentaire l’humidité relative de l’air intérieur.
  3. Chauffer la face intérieure des parois froides.

Si ces mesures ne sont pas applicables ou insuffisantes, la seule façon de limiter les dégâts est de traiter la surface des parois pour empêcher la pénétration de l’eau de condensation par capillarité dans les parois, et de pouvoir recueillir et évacuer l’eau condensée.

Lampes au sodium basse pression

Lampes au sodium basse pression


Comment fonctionne une lampe au sodium basse pression ?

La lampe au sodium basse pression fait partie des lampes à décharge. Son principe de fonctionnement est donc identique.

L’ensemble amorceur, ballast conventionnel et condensateur peut être remplacé par un ballast électronique.

Particularités

Cette lampe est constituée d’un tube à décharge en forme de « U » logé dans une ampoule extérieure.

Le tube à décharge contient un mélange de vapeur de sodium et de gaz tels que le néon et l’argon.

La lumière est émise, en majeure partie sous forme de rayonnements visibles, sa face interne n’est donc pas recouverte d’une couche de poudre fluorescente.


Caractéristiques générales

La lampe au sodium basse pression émet une lumière monochromatique jaune-orangée au maximum de la sensibilité de l’œil.

Cette lumière monochromatique lui confère la plus haute efficacité lumineuse de toutes les lampes communes (hors LED).

Mais c’est également cette caractéristique qui lui donne un très mauvais indice de rendu des couleurs (IRC).

Après une coupure du réseau, elle redémarre immédiatement.

Elle est principalement utilisée pour l’éclairage des autoroutes car l’efficacité lumineuse est très élevée et que le rendu des couleurs n’y est pas primordial.

Données

Pour connaitre les caractéristiques des lampes au sodium basse pression.

Données

Pour consulter un récapitulatif des caractéristiques des différents types de lampe.

Registres et clapets

Registres et clapets

Clapets de réglage des débits.


Registres de réglage

Ces registres servent

  • Au réglage de débit d’air, par création d’une perte de charge variable, qui n’est pas directement proportionnelle à l’angle de pivotement des volets : la variation du débit dépend essentiellement de la pente de la courbe débit-pression du ventilateur ; si cette pente est fortement descendante, le débit diminuera lorsque le registre sera près de la fermeture (avec un risque de bruits importants).
  • À l’isolement entre un conduit d’air et un ou plusieurs autres. Par exemple, pour remplacer une alimentation en air recyclé par une alimentation en air neuf ou pour isoler un échangeur de température. Une étanchéité rigoureuse n’est généralement pas demandée.

En général de section rectangulaire, ils comportent plusieurs lames ou volets pivotant autour d’axes parallèles, depuis une position « ouvert » où ils présentent leur tranche à l’écoulement de l’air, jusqu’à une position « fermée » où leurs bords se rejoignent : comme chaque volet a un effet directionnel, on les actionnent de manière à ce que leur sens de pivotement soit contraire d’un volet à l’autre. On évite ainsi que la déviation du flux d’air aval ne perturbe trop l’écoulement loin à l’aval du registre.

Dans le cas de sections circulaires, on utilise parfois (pour une facilité d’approvisionnement et de fabrication) des registres de section carrée, dont les coins débordent. Un registre de section ronde à un seul volet rond créerait une dissymétrie perturbant trop l’écoulement aval. Les registres à deux volets semi-circulaires sont préférables.

   

Volets de réglage.

Il est difficile de réaliser des registres très étanches. Néanmoins, il est possible de réduire les fuites en position fermée à quelques pour-cent du débit normal avec des bords de volet se recouvrant et munis de joints souples. Le jeu entre volets et parois doit être réduit au minimum tout en restant compatible avec un pivotement facile des volets.

Dans les régions froides, des résistances électriques peuvent être incorporées aux bords des volets placés à l’extérieur.


Clapets d’obturation

Il s’agit des dispositifs permettant la fermeture quasi parfaite d’un conduit. Ils peuvent être actionnés mécaniquement et même automatiquement dès que la vitesse de l’air diminue ou tend à s’inverser. Ils ne comportent généralement qu’un seul volet dont la section est supérieure à celle du conduit. Ils reposent par leur pourtour sur un siège souvent garni d’un joint souple laissant libre une section égale à celle du conduit.

  

Clapet anti-retour et clapet de fermeture.

De tels clapets se rencontrent souvent au refoulement de ventilateurs, fonctionnant en parallèle, afin d’éviter un retour en arrière à travers un ventilateur arrêté. Sans ce dispositif le ventilateur risque d’avoir des temps de démarrage plus long provoquant un échauffement important du rotor du moteur électrique. De tels clapets s’imposent également quand un conduit doit être isolé pour des questions d’entretien ou de sécurité (désenfumage en cas d’incendie).

On utilise également des clapets plus légers dits « anti-retour » comprenant souvent plusieurs lames comme les registres, ces lames retombant sous leur propre poids quand la circulation d’air s’arrête ou s’inverse.


Diaphragmes de réglage

L’utilisation de diaphragmes fixes ou réglables est parfois nécessaire pour modifier la perte de charge d’un circuit pour équilibrer les débits réels par rapport aux prévisions.

Diaphragme de réglage des débits.

Les diaphragmes sont des sources de bruit et créent des zones d’accumulation de poussières. Ils sont réalisés sous des formes différentes

  • Lame plane pénétrant dans le conduit entre deux brides d’assemblage, fixée au montage ou coulissante dans des rainures pour obtenir un réglage. Sa position peut être bloquée par pose d’une goupille.
  • Lame fixée contre un côté intérieur du conduit et pouvant pivoter par déformation sous la poussée d’une tige articulée ressortant de la paroi. La lame est solidarisée à la paroi après obtention d’un réglage correct.
  • Grille, grillage ou tôle perforée qui répartissent mieux la perte de charge et ont l’avantage de ne perturber l’écoulement aval que sur une courte distance et d’homogénéiser le flux d’air.

Clapets coupe-feu

Lorsqu’un conduit de ventilation traverse une paroi présentant une exigence de résistance au feu, il est obligatoire de prévoir des équipements qui pallient à la faiblesse ainsi crée et permettent de bloquer la distribution des fumées. On recours pour cela à différents équipements selon la section du conduit:

  • si la section du conduit est > 130 cm² : 1 clapet coupe-feu est placé au droit de la paroi de la trémie. Grâce à un fusible thermique, il se fermera soit quand la température de l’air dépasse une certaine température (typiquement 80°C). Pour éviter une propagation des fumées à des températures moindres, certains sont équipés également d’une détection de fumée.

Photo clapets coupe-feu.

  • si la section du conduit est < 130 cm² : Des grilles foisonnantes ou intumescentes sont placées au droit de la paroi entourant la trémie. Elles gonfleront sous l’effet de la chaleur et bloqueront le passage du feu (usage unique !).

Choisir parmi le différents systèmes de refroidissement

Choisir un système de refroidissement

Tout au plus pouvons-nous ici évoquer avec prudence les quelques critères principaux et ébaucher des solutions classiques, mais nullement « passe-partout ».


Critères de choix technico-économiques

Une concertation dès l’Avant-Projet

Il serait prétentieux de prétendre énoncer en quelques lignes tous les critères constituants la démarche conceptuelle qui conduit au choix d’un système de climatisation d’un immeuble.

La solution résulte en effet de la concertation étroite entre le Maître de l’Ouvrage, l’Architecte, l’Ingénieur de bureau d’études et tous les partenaires qui forment l’équipe de projet. Cette concertation se situe lors de l’Avant-Projet de l’étude du bâtiment et résulte du meilleur compromis entre critères parfois contradictoires :
  • évaluation des besoins : apports (-> froid), déperditions (-> chaud), occupation (->débit d’air hygiénique),…
  • mobilité aux variations de programme (usage du bâtiment, un ou plusieurs locataires, …)
  • confort au sens large (climatique, acoustique, visuel,…),
  • coût d’investissement et d’exploitation,
  • optimalisation de l’usage des surfaces,
  • esthétique externe et interne (le bâtiment doit être beau à voir et à vivre !),
  • etc…
À noter qu’au plus tôt se constitue cette équipe de projet, au plus l’ensemble des contraintes sera pris en considération à temps.

Tout au plus pouvons-nous ici évoquer avec prudence les quelques critères principaux et ébaucher des solutions classiques, mais nullement « passe-partout » :


Le coût d’investissement

Considérons une base relative de 100 % comme valeur moyen d’une installation de climatisation. Une simple installation de chauffage est alors à 30 %. L’échelle des prix en fonction du type d’équipement et du niveau de régulation qui lui est associé peut être évalué comme suit :

Installations  « détente directe »

Investissement
par rapport à la référence

Window 60 – 75 %
Split system 80 – 160 %
Débit réfrigérant variable (2 tubes) 160 – 200 %
Débit réfrigérant variable (3 tubes) 240 – 300 %
Armoire de climatisation 60 – 6 000 %%
Roof-top 30 – 100 %

Installations « tout air »

Investissement
par rapport à la référence

Tout air-débit constant 120 – 170 %
Tout air-débit variable 120 – 180 %

Installations « sur boucle d’eau »

Investissement
par rapport à la référence

Ventilo-2 tubes 85 – 110 %
Ventilo-2 tubes/2 fils 90 – 125 %
Ventilo- 4 tubes 100 – 150 %
Pompe à chaleur sur boucle d’eau 80 – 170 %
Plafonds froids 110 – 160 %

Le coût des plafonds froids (plutôt élevé en regard à l’énergie frigorifique produite) est pénalisé notamment par la régulation qui doit permettre d’éviter tout risque de condensation. Mais, comme tout produit récent, son prix est progressivement en baisse sensible…


Le coût d’exploitation énergétique

Le coût d’exploitation est directement fonction des charges à vaincre : un immeuble fort vitré consommera beaucoup plus que son équivalent équipé de protections solaires extérieures, par exemple … C’est donc d’abord le bâtiment qui crée la consommation !

On peut cependant établir une échelle entre les systèmes suivant leur performance énergétique :

Installations  « détente directe »

Coût énergie

Window élevé
Split system moyen
Débit réfrigérant variable faible
Armoire de climatisation moyen
(Roof-top) (faible)

Installations « tout air »

Coût énergie

Tout air-débit constant élevé
Tout air-débit variable moyen

Installations « sur boucle d’eau »

Coût énergie

Ventilo-2 tubes moyen
Ventilo-2 tubes/2 fils moyen à élevé
Ventilo- 4 tubes moyen
Pompe à chaleur sur boucle faible à élevé
Plafonds froids faible

Quelques règles à suivre pour concevoir une installation à faible consommation énergétique :

  • Éviter de détruire l’énergie : en aucun cas, on ne doit concevoir une installation dont la régulation fonctionnerait par mélange entre fluides chauds et froids. Les installations « tout air » à doubles conduits sont particulièrement sensibles à ce phénomène.
  • Récupérer la chaleur extraite lorsque le bâtiment requiert du chaud et du froid simultanément : un grand local informatique refroidi en hiver, des plateaux très étendus et fort équipés dont il faut en permanence refroidir la partie centrale, … On aura intérêt à concevoir une installation qui peut récupérer la chaleur extraite de ces locaux pour la restituer dans les locaux en demande de chaleur (bureaux en périphérie). Les installations à débit de réfrigérant variable et les pompes à chaleur sur boucle d’eau sont performantes à ce niveau. Dans les installations plus classiques (ventilos), une récupération de chaleur au condenseur des groupes frigorifiques est également possible et moins contraignante.
  • Préchauffer l’air neuf en récupérant la chaleur soit sur l’eau en sortie des faux plafonds, soit sur le condenseur de la machine frigorifique.
  • Limiter les résistances chauffantes électriques qui peuvent entraîner des dépenses importantes vu le coût du kWh électrique par rapport au kWh thermique. On sera attentif à ne sélectionner une installation de ventilos 2 tubes/2 fils que dans un bâtiment très isolé (besoins de chaleur très limités suite aux apports gratuits). De plus une gestion des équipements devra superviser l’ensemble.
    Un petit outil de simulation
    permet de quantifier l’impact du choix du vecteur énergétique de chauffage.
  • Préférer un refroidissement à haute température : l’efficacité frigorifique d’une installation à eau glacée sera améliorée si le fluide est produit et circule à relativement « haute » température. De là, l’avantage du refroidissement par plafonds froids dont la boucle d’eau « glacée » fonctionne au régime 15°-17°. Cette température élevée permet également, durant une bonne partie de l’année, un refroidissement gratuit de l’eau glacée dans un aéroréfrigérant ou dans une tour de refroidissement en toiture, en by-passant ainsi la machine frigorifique (« free-chilling« ).  La présence d’une source d’eau froide naturelle peut également être mise à profit (forage, rivière, lac, …)
  • Préférer un refroidissement par rayonnement : pour les plafonds froids également, le confort apporté par le rayonnement froid au-dessus des occupants permet une augmentation de 2°C de la consigne de température ambiante (température max = 26°C ou 27°C, au lieu des 24 ou 25°C habituels pour des ventilos, par exemple). Il s’en suit une réduction de la puissance frigorifique nécessaire.
  • Transporter l’énergie par l’eau et pas par l’air : le transport de l’eau par pompes représente moins de 2 % de l’énergie transportée. Le transport de l’air par ventilateur représente de 10 à 20 % de l’énergie véhiculée ! Les systèmes « tout air » subissent donc un sérieux handicap. Le système à débit d’air variable (VAV) limite les dégâts à ce niveau.
  • Valoriser l’air frais extérieur gratuit : dans le cas d’une installation « tout air », une partie importante de l’énergie frigorifique peut être fournie par l’air extérieur (free cooling en hiver et mi-saison). Il semble y avoir conflit entre cet argument et le précédent ! En réalité, on choisira une installation « tout air » lorsque le bilan énergétique prévoit du refroidissement régulièrement en hiver et en mi-saison.
  • Enfin, ne pas raboter le budget régulation : la qualité de la régulation est déterminante ! on pense tout particulièrement au ventilo-convecteur qui est le pire ou le meilleur des équipements, … selon la régulation qui lui est associée !

Le coût de maintenance

Les prix donnés à titre indicatif ci-dessous (Source : « GIE – Climatisation et Développement » en France) correspondent à un contrat annuel de maintenance sur devis (les prix les plus bas correspondent aux surfaces traitées les plus grandes). Ces valeurs sont assez anciennes (années 2000), mais les variations entre les différentes installations peuvent être supposées toujours pertinentes. À ces prix s’ajoute celui du renouvellement périodique des équipements défectueux, lié à leur durée de vie. Ainsi, les installations en « détente directe » sont généralement plus fragiles, ce qui implique un remplacement plus fréquent des composants.

Installations « détente directe »

€/m2
Window très faible
Split system 3 – 7,5
Débit réfrigérant variable
Armoire de climatisation 2,25 – 9,25 (si gamme informatique)
(Roof-top) (1,5 – 3,25)

Installations « tout air »

€/m2

Tout air-débit constant 1,5 – 5
Tout air-débit variable 2 – 6,25

Installations « sur boucle d’eau »

€/m2

Ventilo-2 tubes 3 – 5
Ventilo-2 tubes/2 fils 3 – 5
Ventilo- 4 tubes 3 – 5
Pompe à chaleur sur boucle 3,75 – 6,25
Plafonds froids  

 


Le confort thermique

Installations  « détente directe »

Confort thermique
Window faible
Split system faible
Débit réfrigérant variable bon
Armoire de climatisation moyen
(Roof-top) (moyen)

Installations « tout air »

Confort thermique
Tout air-débit constant bon
Tout air-débit variable bon

Installations « sur boucle d’eau »

Confort thermique
Ventilo-2 tubes moyen
Ventilo-2 tubes/2 fils moyen
Ventilo- 4 tubes bon
Pompe à chaleur sur boucle moyen
Plafonds froids excellent
Remarque  : Le confort thermique des plafonds froids est meilleur que celui des systèmes traditionnels (ventilo-convecteurs par exemple)

  1. parce que l’apport de froid par rayonnement est plus stable (inerte) et mieux réparti spatialement que l’apport de froid par convection forcée,
  2. parce qu’il permet la sensation agréable d’avoir « la tête au frais »,
  3. parce que le confort est renforcé par l’absence de courant d’air froid, puisque le débit d’air est limité aux besoins hygiéniques,
  4. parce ces mouvements d’air limités entraînent peu de déplacement de poussières dans les locaux.


La puissance frigorifique

Le dimensionnement des installations de climatisation est généralement fonction de la puissance frigorifique maximale nécessaire en été.

À ce niveau, les plafonds froids sont relativement limités puisque la puissance de refroidissement n’atteint que de l’ordre de 80 W/m² de plafond actif. Ce système ne permet pas de refroidir seul une salle informatique, par exemple.

A puissance frigorifique égale, un système « tout air » entraîne des débits d’air véhiculés très importants et donc des gainages coûteux et encombrants !


Le confort acoustique

Pour atteindre les niveaux requis par les normes, il va de soi que les plafonds froids sont avantagés. Mais on peut également sélectionner des installations plus classiques de qualité (basse vitesse des ventilateurs, amortisseurs de bruit,…).

Ainsi, une installation « tout air » classique à laquelle on adjoint des bouches de diffusion par déplacement devient excellente sur le plan acoustique.

Installations  « détente directe »

Confort acoustique
Window faible
Split system bon
Débit réfrigérant variable bon
Armoire de climatisation moyen
(Roof-top) (bon)

Installations « tout air »

Confort acoustique
Tout air-débit constant bon
Tout air-débit variable bon

Installations « sur boucle d’eau »

Confort acoustique
Ventilo-2 tubes bon
Ventilo-2 tubes/2 fils bon
Ventilo- 4 tubes bon
Pompe à chaleur sur boucle faible
Plafonds froids excellent

La centralisation


Si la surface des locaux à climatiser est limitée (rénovation de quelques locaux,par exemple), un système à « détente directe » (voire plusieurs équipements décentralisés) sera suffisant et nettement moins coûteux.

Si une installation centralisée bénéficie de l’effet de taille en terme de prix d’investissement, il n’y a que peu d’effet majeur à l’exploitation (efficacité frigorifique meilleure pour les grosses puissances, mais pertes en ligne et pertes en régulation plus élevées…).


Le fluide caloporteur

L’effet refroidissant

Il peut être apporté aux locaux par de l’air, de l’eau, ou par le fluide réfrigérant lui-même.

L’air ayant une faible chaleur spécifique, un système « tout air » entraîne un encombrement très important (gaines volumineuses), et donc une perte d’espace utile pour l’aménagement des locaux. En rénovation, cette technique est souvent exclue (si on ne veux pas « tout casser » !). Si les locaux sont de toute façon demandeur d’air hygiénique en grande quantité (présence de nombreux occupants), le problème est vu différemment : il est alors logique d’associer les fonctions « ventilation » et « rafraîchissement »…

L’eau glacée est le choix le plus fréquent. La boucle d’eau pouvant se placer aussi bien en allège qu’en faux plafond.

L’idée de faire circuler le fluide réfrigérant directement dans les locaux est nouvelle. C’est certainement la formule la plus souple. Elle s’adapte bien aux locaux à très faible inertie (parois légère, tapis de sol, faux plafond) pour lesquels on peut parfois en mi-saison chauffer au matin, … mais refroidir sous le soleil de midi !

L’effet calorifique

Il peut être apporté par de l’air, de l’eau, par le fluide réfrigérant ou par l’électricité.

Le transport par air entraîne les mêmes conclusions en chaud qu’en froid.

Le chauffage par boucle d’eau peut se justifier par la présence d’autres besoins dans le bâtiment (eau chaude sanitaire, par exemple) : l’installation de production d’eau chaude sera commune.

Lorsque le fluide « réfrigérant » est utilisé pour chauffer : l’échangeur dans le local devient le condenseur de la machine frigorifique. C’est la solution la plus économique à l’exploitation si la chaleur est extraite de locaux refroidis. Si la chaleur est extraite de l’air extérieur (fonctionnement en pompe à chaleur), la performance diminue fortement avec la baisse des températures extérieures. Le chauffage est alors obtenu avec un prix de revient supérieur aux installations à combustible classique. Ce choix ne peut se justifier qu’au regard de la consommation globale (hiver + été) de l’installation.

Enfin, le chauffage par résistance chauffante ne doit être sélectionné que lorsque les besoins thermiques sont très limités. Le prix de revient du kWh électrique de jour est en effet 3 fois plus élevé environ que celui du kWh thermique (pointe de puissance comprise).


Le recyclage de l’air

Dans le cas d’une installation « tout air », l’apport de froid dans les locaux entraîne un débit d’air nettement plus élevé que celui nécessaire pour les besoins hygiéniques (4 … 6 fois, environ). Dès lors, plus des 3/4 du débit total est recyclé. Seul 1/4 du débit total est de l’air neuf hygiénique.

Bien que les débits hygiéniques soient largement respectés, le mélange avec de l’air recyclé est loin de faire l’unanimité. On parle de « Sick Building Syndrom ». En réalité, il est difficile de faire la part des choses entre les plaintes liées au mauvais entretien des installations et celles liées au recyclage proprement dit.

De là, la préférence donnée aux installations dans lesquelles apport d’air neuf et apports thermiques sont dissociés : le réseau d’air pulse le débit nécessaire au renouvellement hygiénique (cet air est ensuite expulsé sans recyclage).

Calculs

Dans les outils de calcul – rubrique « Climatisation » – vous trouverez un outil permettant de calculer les caractéristiques d’un mélange d’air


L’encombrement

Les installations de climatisation « tout air » sont fort encombrantes, local volumineux à prévoir pour la centrale de préparation d’air (chauffer, refroidir, humidifier l’air,..).

Gaines de volumes importants à placer. L’augmentation de l’épaisseur des faux plafonds qui en résulte peut entraîner un étage de moins sur un bâtiment de 10 étages !

Petit calcul approximatif pour avoir un repère …

Une personne requiert 30 m³/h d’air hygiénique. Sur base d’une vitesse de 5 m/s dans les conduits, cet apport d’air requiert 30 [m³/h] / 3 600 [s/h] / 5 [m/s] = 16 [cm²], soit un conduit de 4 cm sur 4 cm. Et ceci rien que pour une personne !
Si l’air est en même temps « porteur » de la charge thermique (air chaud en hiver et air froid en été), les débits d’air traités sont en moyenne multipliés par 6. La section des conduits aussi. On arrive alors à un ratio de 100 cm² par personne, soit 10 cm sur 10 !
À titre d’exemple : l’hôpital St Luc de Woluwé traite et distribue 300 000 m³ d’air par heure ! ! !

Photo technique des plafonds froids.

La technique des plafonds froids demande par contre une épaisseur de faux plafonds moins élevée.

Quant aux ventilo-convecteurs en allège, si les tuyauteries de raccordement sont discrètes, les convecteurs eux-mêmes peuvent occuper, au sol, de la place recherchée.


Le tableau de synthèse


Reprenons les différents critères :

Installations  « détente directe »

Investis.

Coût énergie

Confort acoustique Confort thermique
Window 60 – 75 % élevé faible faible
Split system 80 – 160 % moyen bon faible
Débit réfrigérant variable 160 – 200 % faible bon bon
Armoire de climatisation 240 – 300 % moyen moyen moyen
Roof-top 60 – 6 000 % faible (bon) (moyen)

Installations « tout air »

Investis.

Coût énergie

Confort acoustique confort thermique
Tout air-débit constant 120 – 170 % élevé bon bon
Tout air-débit variable 120 – 180 % moyen bon bon

Installations « sur boucle d’eau »

Investis.

Coût énergie

Confort acoustique confort thermique
Ventilo-2 tubes 85 – 110 % moyen bon moyen
Ventilo-2 ubes/2 fils 90 – 125 % moyen à élevé bon moyen
Ventilo- 4 tubes 100 – 150 % moyen bon bon
Pompe à chaleur sur boucle 80 – 170 % variable faible moyen
Plafonds froids 85 – 110 % faible excellent excellent

Stratégie de choix

Un système technique, notamment de refroidissement, ne devrait pas se choisir uniquement sur base de critères technologiques et économiques, même s’ils sont essentiels. Le choix doit intégrer toute la complexité du bâtiment, son programme, ses besoins énergétiques de chaud et de froid, son site, son occupation,…

Pour s’y retrouver, il est nécessaire de se donner une stratégie. Un exemple de stratégie de choix peut être d’identifier des groupes de critères jugés prioritaires sur base desquels faire une première sélection peut s’effectuer. Par exemple, dans une approche orientée vers la performance énergétique, on mettra en avant les critères liés :

  • Aux propriétés thermiques et constructives du projet : Quelle est l’inertie du bâtiment ? Quelles sont les puissances demandées et les besoins d’énergie en chaud et en froid, en fonction des charges internes et solaires, des performances de l’enveloppe ? Quels sont les débits d’air hygiéniques ? Quelle est la modularité envisagée (possibilité de modifier fréquemment les cloisons) ?
  • Aux ressources énergétiques disponibles sur le site : Dans notre climat, un bâtiment peut être rafraîchi la plus grande partie de l’été en ventilant naturellement le bâtiment par de l’air extérieur. Si le site est trop bruyant ou pollué, une ventilation mécanique adaptée utilisée en mode free cooling sera également efficace. L’air extérieur peut en outre être rafraichi par des aménagements paysagers (parcs, bassins) ou technologiques (humidification). Si l’air extérieur reste malgré tout chaud la journée, la température nocturne tombe suffisamment pour permettre de décharger la chaleur accumulée à l’intérieur. Si l’air extérieur n’est pas valorisable sur le site du projet, peut-être une ressource hydrique l’est-elle (sans aller jusqu’à solliciter la nappe phréatique, un étang par exemple constitue une masse d’eau fraiche impressionnante) ? La capacité thermique du sol peut également être sollicitée, si sa composition permet des forages à un coût raisonnable.
  • Au profil de l’occupant : Selon qu’il souhaite ou non avoir un rôle actif dans la conduite du bâtiment, les choix techniques ne seront pas les mêmes. Est-il disposé à ouvrir ses fenêtres en été ? Les choix dépendront également des profils d’occupation : sont-ils stables ou variables ? Enfin, les attentes de confort sont un critère majeur : les occupants exigent-ils une température constante réglable selon leurs envies, ou sont-ils prêts à accepter une évolution raisonnable, mais moins maîtrisée des conditions intérieures ?

Une fois que l’on s’est donné une liste de critères principaux, il faut faire l’inventaire des choix possibles, et s’orienter vers celui qui offre la meilleure performance énergétique. Cette première sélection doit ensuite être discutée sur base des autres critères : impact financier, contraintes d’entretien, risque de nuisance acoustique, etc.


Organigramme de sélection

L’organigramme ci-dessous propose un guide de sélection d’un système de refroidissement. Il s’appuie sur une stratégie de sélection partant des profils d’occupants, des caractéristiques du bâtiment et des ressources du site et va jusqu’à la sélection d’une technologie.

Concevoir

Pour en savoir plus sur les choix techniques détaillés et les principes d’économie d’énergie accessible pour chaque technologie, cliquer ici !

Cet organigramme s’applique surtout aux constructions neuves, mais peut globalement être repris pour des projets de rénovation également. Il s’agit d’un guide générique, qui peut ne pas s’appliquer à un cas particulier. Restez donc prudents et critiques dans son utilisation. Tous les embranchements sont référencés par une lettre (de A à Q). Un mot d’explication est donné sur chacun de ces choix en dessous de l’organigramme.

>> Les textes en italique dans le schéma sont cliquables et mènent vers des informations complémentaires.

Organigramme de sélection - 1 partie.

La ventilation intensive naturelle d’été La ventilation intensive naturelle d’été La ventilation intensive mécanique d’été

Organigramme de sélection - 2 partie.

Le système tout air, à débit variable (VAV) Le climatiseur de local Le refroidissement adiabatique La machine frigorifique à ab/adsorption La machine frigorifique à compression La dalle active Le free-chilling Les plafonds froids La géothermie et le géocooling La dalle active La géothermie et le géocooling La dalle active Le free-chilling Les plafonds froids La machine frigorifique à ab/adsorption Le système tout air, à débit variable (VAV) Le système tout air, à débit constant, mono-gaine Le système tout air, à débit variable (VAV) Le système tout air, à débit constant, mono-gaine Les plafonds froids La machine frigorifique à compression Les poutres froides Les ventilo-convecteurs

Quelques commentaires sur cet organigramme :

  • A à D : La première partie sert à identifier le profil de l’occupant : actif ou passif.
    • Si le profil est passif (c’est-à-dire lorsque que l’occupant ne peut intervenir sur son environnement par l’ouverture d’une fenêtre, la fermeture d’un store,…)., toutes les stratégies intégrant la notion de confort adaptatif sont caduques.
    • Si l’occupant est actif, on peut envisager d’aller vers une limitation acceptée de la puissance de refroidissement disponible. C’est le sens de la question « D. Température glissante ? »
      • Répondre oui signifie que l’on tolère une dérive limitée des températures intérieures en été, telle que définie par la norme NBN EN 15251. L’installation de refroidissement sera alors vue comme une aide limitée en cas de vague de chaleur exceptionnelle (on parle de top cooling) ou de besoins localisés (systèmes split).
      • Répondre non signifie que, malgré le comportement actif possible des occupants, on souhaite avoir la garantie du maintien de consignes strictes de température. On s’oriente alors vers un système de refroidissement capable de répondre instantanément aux besoins. Pour en savoir plus sur les profils d’occupants, voir la page « confort thermique ».
  • E à G : La question E se place dans le cadre d’une fluctuation contrôlée des températures. Une stratégie de free cooling est dans ce cadre indispensable, au moins en journée,  faute de quoi les charges internes et solaires ne peuvent être dissipées et le confort ne pourra être maintenu. Mais ce free cooling (diurne et/ou nocturne) est-il suffisant ? Une simulation dynamique du comportement du bâtiment peut être intéressante pour répondre à cette question. Différentes réponses sont envisageables :
    • 1/Oui, auquel cas il n’est pas nécessaire d’installer de système de refroidissement. Félicitation, votre consommation d’énergie thermique en été sera nulle ;
    • 2/Oui, sauf dans certains locaux, par exemple ceux avec des serveurs informatiques, ou une salle de réunion particulièrement exposée au soleil, ou les quelques locaux sous toiture,… Dans ce cas, une installation de refroidissement à détente directe, de type armoire de climatisation ou système split parait un bon choix. Éventuellement, la chaleur extraite de ces locaux pourrait être utile à d’autres ? Alors on s’orientera vers un système à débit de réfrigérant variable (VRV) ;
    • 3/ Oui, sauf en plein été. Dans ce cas, un appoint mécanique de type top cooling est pertinent, pour franchir confortablement les jours chauds sans investir dans un système de distribution spécifique au refroidissement ;.
    • 4/ Non, le free cooling est tout à fait incapable d’assurer le confort du bâtiment, malgré la bonne volonté et la coopération des occupants.
  • H à I : Un appoint d’été dans un bâtiment qui ne dispose pas d’autre système de refroidissement qu’un free cooling se base souvent sur le réseau de ventilation : l’air neuf hygiénique est refroidi en centrale avant d’être diffusé dans l’ensemble du bâtiment. Le débit d’air correspond au débit nominal du réseau de ventilation hygiénique, c’est-à-dire de débit nécessaire pour assurer la qualité de l’air des locaux en supposant une occupation de référence. Éventuellement, ce débit peut être augmenté légèrement si le groupe de pulsion le permet, mais avec précaution : les pertes de charge seront alors très élevées et la consommation électrique d’un ventilateur également (pour éviter cela, on peut surdimensionner le réseau de ventilation par rapport au débit hygiénique). Dans ces cas, le refroidissement de l’air peut éventuellement se faire au départ d’une source naturelle. Typiquement, si l’air extrait des locaux n’est pas trop humide, un refroidissement adiabatique peut être envisagé. Une climatisation solaire peut aussi être envisagée, si le besoin de froid est effectivement lié aux gains solaires, et non aux gains internes des locaux. Enfin, une machine frigorifique traditionnelle à compression sera choisie.
  • J : Cette question fait le constat d’une incompatibilité entre une stratégie ouverte à une remise en cause du confort et à la valorisation du comportement des occupants et les résultats attendus, déduits par exemple d’une simulation dynamique. Avant de conclure que, dans ce cas, le free cooling est une impasse et de basculer sur un système de refroidissement plus traditionnel, il peut être utile de creuser un peu les résultats de la simulation. Pourquoi le free cooling est-il à ce point insuffisant que même un appoint limité de type top cooling (climatisation uniquement à certains moments extrêmes (canicule par exemple) ne suffit pas ? C’est peut être justifié par le site : trop de bruit ou de pollution pour ventiler efficacement, ou par l’architecture : pas assez de protection solaire, ou pas de possibilité pour l’air de traverser le bâtiment en assurant un balayage efficace, ou pas assez d’inertie thermique, ou une trop grande dispersion des charges internes. Une fois la cause identifiée (il s’agira souvent d’un faisceau de causes partielles), les modifications à apporter au projet peuvent être envisagées. Peut-être sont-elles acceptables par le maître d’ouvrage et l’architecte ? Le rôle de l’ingénieur sera ici déterminant. À lui d’être créatif d’imaginer des propositions compatibles avec les souhaits des autres intervenants.
  • K à L : le slab cooling, ou activation de la dalle, est présenté comme première alternative au free cooling. Il présente en effet certaines similarités : valoriser l’inertie du bâtiment au travers d’un déphasage entre période de refroidissement effectif (la nuit) et période d’accumulation de chaleur (journée). Ce déphasage permet de valoriser une source de fraicheur fluctuante ou limitée, en particulier l’air extérieur (free chilling) ou un forage géothermique de puissance limitée (geocooling).
  • M : ici, on bascule du côté des émetteurs à puissance contrôlée, qui implique de disposer à tout moment d’une capacité de dissipation de la chaleur. Le choix des systèmes dépendra d’abord de la disponibilité ou non d’une ressource géothermique. Des essais de sol, ou l’examen de données géologiques permettent d’identifier le potentiel de valorisation thermique du sous-sol. La chaleur du bâtiment peut y être dissipée directement, au moyen d’un simple échangeur (géocooling), ou indirectement, au travers d’une machine frigorifique. Dans les deux cas, il est fortement recommandé de pouvoir travailler dans le bâtiment avec des émetteurs à « haute température », de type plafonds froids. En l’absence de ressource géothermique, on cherchera à valoriser l’air extérieur au travers d’une installation d’une dalle active (slab cooling). Cependant, un appoint « traditionnel », par exemple sur le réseau de ventilation sera nécessaire pour compléter la puissance et assurer une capacité de modulation locale et dans le temps de la dissipation de la chaleur. Enfin, si le besoin de refroidissement est directement lié à la course solaire, une climatisation solaire peut éventuellement être envisagée.
  • N à P : en l’absence d’une ressource naturelle, ou lorsque son exploitation est impossible, on se tournera vers une production traditionnelle de froid (machine frigorifique à compression). La question du système de refroidissement est alors limitée au choix du réseau de distribution. Si la puissance demandée dépasse largement celle que peut véhiculer le réseau de ventilation hygiénique, on optera pour une distribution par boucle d’eau. Eau froide si des émetteurs à haute température peuvent être choisis, eau glacée sinon. Si le réseau de ventilation peut, moyennant un surdimensionnement limité, assurer le refroidissement, on se dirigera vers des systèmes de conditionnement d’air VAV ou CAV selon le niveau de variabilité des besoins, et vers toutes les solutions intermédiaires possibles en termes de gestion des débits.

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Pour plus d’informations sur la valorisation de la fraicheur de l’environnement, cliquer ici !

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Pour plus d’informations sur le choix d’un système de refroidissement tout air  (débit d’air constant, VAV), cliquer ici !

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Pour plus d’informations sur le choix d’un système convectif sur boucle d’eau froide : (ventilo-convecteurs ou poutres froides), cliquer ici !

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Pour plus d’informations sur le choix d’un système rayonnant sur boucle d’eau froide (plafond froid, dalle active, cliquer ici !

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Pour plus d’informations sur le choix d’un système à détente directe (climatiseurs et systèmes à Débit de Réfrigérant Variable), cliquer ici !

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Pour plus d’informations sur le choix d’un système de ventilation intensive (free cooling), cliquer ici !

Osmoseur inverse

Osmoseur inverse


Principes fondamentaux de l’osmose et de l’osmose inverse

L’osmose

Au même titre qu’un caillou ne peut évoluer que d’une altitude plus élevée vers une altitude plus basse (différence de potentiel), un système chimique évoluera naturellement d’une enthalpie libre (rôle du potentiel) plus élevée vers une plus faible (premier principe de la thermodynamique). L’enthalpie libre d’un système chimique constitué d’un solvant (l’eau de ville à traiter) et de solutés (sel minéraux, matières organiques, …) est fonction de la concentration de chacun de ses constituants: le potentiel d’une solution saline est plus élevé que celui d’une solution moins saline.

Eau « pure ».

Eau + soluté.

Migration de l’eau.

 

Équilibre osmotique.

Si les deux solutions sont mises en contact par l’intermédiaire d’une membrane semi-perméable, les solutés (les sels) de la solution la plus concentrée ne pouvant la traverser, c’est le solvant (l’eau) de la solution la moins concentrée qui la traversera afin de réduire l’enthalpie libre et ce jusqu’à ce que le système soit en équilibre. Cet équilibre est atteint quand la différence de hauteur entre les deux solutions correspond à la pression osmotique (correspondance des deux concentrations de part et d’autre de la membrane).

La valeur de la pression osmotique est principalement fonction des solutés présents dans la solution (potentiel chimique) et de leur concentration.

L’osmose inverse

Schéma principe osmoseur inverse.

Si on fournit de l’énergie au système, le phénomène de l’osmose est réversible. En exerçant une pression inverse à la pression osmotique sur la solution la plus concentrée, l’eau uniquement retraversera la membrane en sens inverse: c’est l’osmose inverse.

Si seule l’eau d’une solution chargée en sel et en matières organiques traverse la membrane semi-perméable, on obtient un système de filtration ultra efficace.

En imaginant une eau de ville à épurer pour la stérilisation, envoyée contre une membrane semi-perméable au travers d’une pompe de mise en pression supérieure à la pression osmotique, à la sortie de l’osmoseur inverse, l’eau est débarrassée de ses impuretés. Cependant, à force d’épurer l’eau, la concentration en solutés en amont de la membrane augmente et risque d’empêcher l’eau de passer au travers. Pour cette raison, il est nécessaire de créer une fuite contrôlée vers l’égout de manière à réduire la concentration des solutés.

Généralement, on emploie les termes suivants :

  • l’alimentation est la solution à épurer;
  • le perméat est la solution qui traverse la membrane;
  • le concentrat est le rejet.

Technologie de l’osmoseur inverse

Avant toute chose, il est utile de préciser que dans le but de préserver l’osmoseur inverse et de « dégrossir » le travail, on trouve en amont un adoucisseur permettant de réduire la concentration en ions calcium et magnésium de l’eau.

Photo osmoseur inverse.

Sans rentrer dans les détails l’osmoseur inverse se compose principalement :

En amont des membranes

  • d’un filtre d’entrée;
  • d’un pressostat de sécurité;
  • d’un manomètre pour le réglage de la pression;
  • d’un pompe de mise en pression des membranes;
  • de membranes travaillant en alternance:
  • d’un contrôle des débits de perméat et de concentrat
  • d’un contrôle des pressions

En aval des membranes

  • d’un contrôle du débit de concentrat;
  • d’un conductimètre (mesure la qualité de l’eau en µSiemens);

Les membranes

Photo membrane.

Schéma membrane.

Pour la petite histoire, l’abbé nollet avait déjà observé à la fin du 17ème siècle qu’une membrane constituée d’une vessie de porc laissait passer un flux d’eau douce pour diluer une solution saline séparée de celle-ci par la membrane; probablement la première observation du phénomène d’osmose.

Depuis, la technique a quand même évolué et la venue des matières synthétiques sur le marché a permis de réaliser des membranes semi-perméables de manière industrielle.

On distingue plusieurs types de membranes :

  • Isotropes, où les propriétés structurelles sont constantes sur toute l’épaisseur de la cartouche.
  • Anisotropes, où les propriétés structurelles varient sur l’épaisseur de la cartouche.
  • Liquides.

En fonction de la nature des matériaux constituant les couches des membranes, on parle de :

  • Membranes organiques fabriquées à partir de polymères organiques tels que l’acétate de cellulose, de polyamides, …
  • Membranes minérales constituées de matériaux tels que les matières céramiques, le métal fritté et le verre. Ces matériaux résistent bien aux hautes températures et aux agressions chimiques.
  • Membranes composites caractérisées par la structure asymétrique d’une peau très fine et constituées de plusieurs couches différenciées par leur nature physico-chimique (organique, organo-minérale ou minérale).
  • Membranes échangeuses d’ions.

Suivant la géométrie des supports (modules) de ces membranes, on trouve sur le marché :

  • Les modules tubulaires qui utilisent une technologie simple, facile d’utilisation et de nettoyage mais de compacité réduite où la consommation d’énergie est important pour un faible débit de perméat.
  • Les modules composés d’un ensemble important de fibres creuses (grand débit de perméat).
  • Les modules plans où les membranes sont empilées à la manière d’un « mille-feuilles » séparées par des cadres intermédiaires qui assurent la circulation des fluides. On retrouve souvent dans les installations d’osmose inverse des modules spiralés.

La conductivité de l’eau

La conductivité électrique d’une eau correspond à la conductance d’une colonne d’eau comprise entre deux électrodes métalliques de 1 cm² de surface et séparées l’une de l’autre de 1 cm. L’unité de conductivité est le micro-siemens par centimètre (µS/cm). La conductivité traduit la minéralisation totale de l’eau. Sa valeur varie en fonction de la température. Elle est donnée à 20°C. Sa mesure permet de déceler immédiatement une variation de la composition de l’eau, par exemple :

  • Baisse de conductivité de l’eau d’un réseau de chauffage due à l’entartrage.- Réglage de la purge d’une chaudière ou d’un circuit de refroidissement pour limiter la concentration des sels dissous.
  • Contrôle de la production d’une chaîne de déminéralisation. Approximativement, la valeur en µS/cm correspond à la salinité en mg/l. On utilise également la résistivité, inverse de la conductivité, mesurée en ohms.cm : Résistivité (ohms.cm) = 1 000 000 / conductivité (en µS/cm)

Niveau guide de la conductivité à 20°C d’une eau destinée à la consommation humaine : 400 µS/cm

  • < 15 : qualité de l’eau de stérilisation;
  • 50 à 400 : qualité excellente;
  • 400 à 750 : bonne qualité;
  • 750 à 1500 : qualité médiocre mais eau utilisable;
  • > 1500 : minéralisation excessive.

Intermittence des cycles de stérilisation

Intermittence des cycles de stérilisation


Image de l’économie : la température intérieure

La consommation d’un stérilisateur est proportionnelle à la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur des équipements sous pression de vapeur. Plus cette différence diminue, moins on consommera.

Graphiquement, on peut représenter la consommation de vapeur comme suit :

Images des déperditions sans intermittence et avec intermittence.

On voit donc que plus la température intérieure chute et plus le temps pendant lequel cette température est basse est important, plus l’économie d’énergie réalisée grâce à l’intermittence est importante.


Paramètres influençant l’économie par intermittence

Si l’installation est coupée pendant les intercycles, quelles seront les économies engendrées ? La figure ci-dessous résume les différents paramètres qui influencent le bilan thermique.

L’économie est fonction du degré d’isolation

Plus l’enveloppe extérieure est isolée moins le transfert de chaleur de la vapeur vers l’ambiance de la zone technique sera aisé. La température de la vapeur aura tendance à rester stable et les économies seront faibles.

L’économie est fonction de l’inertie du système

Imaginons un système très inerte : la température intérieure chutera peu durant la coupure d’intercycle car beaucoup de chaleur s’est accumulée dans l’acier inoxydable. Les économies seront faibles.

L’économie est fonction de la durée de coupure

Une coupure de nuit est beaucoup plus efficace qu’une coupure d’intercycle.

L’économie est fonction du sur-dimensionnement du générateur

Si l’installation est très puissante (générateur et double enveloppe de faible volume), la relance en fin d’intercycle pourra se faire en dernière minute et donc la température intérieure pourra descendre plus bas durant la coupure.


Température interne des équipements

Maintien d’une consigne de température au générateur

Le gain énergétique provient de la diminution des déperditions d’intercycle. Et donc, plus la température intérieure du système de stérilisation descendra, plus l’économie augmentera. Néanmoins, il ne faut pas descendre sous une température de 100°C (sauf pendant la nuit) afin de maintenir le système sous pression (aux alentours de 1 bar) et, par conséquent, de réduire l’alternance de régimes stables et transitoires qui nuit à la pérennité de l’installation (fatigue et stress du métal, risque de fuite aux connexions).

Coupure du générateur

Au début d’un intercycle, lorsque le générateur est coupé, la vapeur sous pression dans la double enveloppe (3 bar – 134 °C) se refroidit au contact des parois et des condensats se forment. La quantité de vapeur résiduelle diminuant dans un volume quasi constant, un vide s’installe. Des casse-vide sont donc nécessaires pour éviter de noyer les équipements par l’aspiration de l’eau du générateur. Cela se matérialise par l’entrée d’air ambiant (à 30 °C) qui contribue à refroidir d’avantage l’intérieur des équipements permettant de réduire les déperditions pendant l’intercycle.


Diffusivité et Effusivité des matériaux

En régime variable (dynamique), le comportement des matériaux accumulant et restituant la chaleur dépend, entre autres, de deux caractéristiques physiques liées à une combinaison de leur :

  • masse volumique ρ[kg/m³];
  • conductivité thermique λ [W/m.K];
  • chaleur massique c [kJ/kg.K]

Diffusivité thermique

La vitesse avec laquelle la température d’un matériau évolue est liée par la relation suivante :

a = λ / (ρ x c) [m²/s]

Plus sa valeur est grande, plus elle s’échauffe et se refroidit vite.

Effusivité thermique

La quantité de chaleur qu’il faut fournir au matériau pour élever sa température est liée par la relation suivante :

Eff = (λ x ρ x c)1/2 [J/m².K.s1/2]

Plus sa valeur est grande, plus il faudra de l’énergie pour parvenir à le réchauffer.

Quelques matériaux

Le tableau suivant donne quelques valeurs de diffusivité et d’effusivité pour différents matériaux :
Matériau ρ [kg/m³] a [10-7m²/s] Eff [J/m².K.s1/2]
Acier 7 800 148 11 700
laine minérale 30 13 36
Polystyrène extrudé
25 9 35
Le cas de l’acier est intéressant dans le sens où il possède à la fois une grande diffusivité a et une grande effusivité Eff :
  • À la réchauffe, il est capable de s’échauffer rapidement au contact de la vapeur (la température de la double enveloppe est vite à + 134 °C) et, par la même occasion, d’emmagasiner de l’énergie en condensant beaucoup de vapeur (la vapeur cède sa chaleur latente); il faut donc une quantité d’énergie importante pour réchauffer la double enveloppe mais cela se fait rapidement.
  • À l’inverse, lors de la coupure d’intercycle ou du soir, l’acier de la double enveloppe se comporterait, s’il n’y avait pas d’isolant extérieur, comme un gros réservoir d’énergie cédant sa chaleur rapidement à l’ambiance. La seule présence d’isolant ne fait que retarder le refroidissement de la double enveloppe.

Période de refroidissement et de réchauffe

Refroidissement

À l’instant t0 de fin de cycle, le couple vapeur-acier échange sa chaleur avec l’ambiance à travers l’isolant. Pour valoriser l’intermittence, c’est à ce moment que l’on décide de couper la source de chaleur du générateur. Il est difficile de dire quel sera le temps qu’il faudra au couple pour que sa température interne passe de 134 à 100 °C. La modélisation de ce temps devrait tenir compte :

  • de la variation d’enthalpie de la vapeur au court du temps;
  • de la chaleur massique de l’acier;
  • de l’importance de l’énergie interne de la vapeur (en fonction de sa masse) par rapport à celle stockée dans l’acier;

Dans l’exemple qui suit, on tente de simplifier le modèle :

Soit quelques données :

  • mdouble enveloppe  = 200 [kg];
  • Tde0 = 134 [°C];
  • cacier = 500 [J/kg.K]
  • h »vapeur à 3 bar 134°C  = 2 727 [kJ/kg];
  • déperditionsde = 2 100 [W] (ces déperditions tiennent compte de l’isolant autour de l’acier);
  • volume de la double enveloppe estimé à Vde = 0,047 [m³];
  • volume massique de la vapeur à 134[°C] v »134°C = 0,6 [m³/kg];
  • L’ambiance de la zone technique est à une température de l’ordre de Tamb0 = 28 [°C] et reste constante.

On considère que, suite à la coupure de la source de chaleur à l’instant t0, les déperditions vers l’ambiance de la zone technique entrainent le refroidissement de la masse de la double enveloppe et de la vapeur.

Comme représenté dans le graphe (s,T) suivant, la vapeur se refroidit à volume constant. Si on considère que l’on doit maintenir 100 [°C] dans la double enveloppe (réduire les contraintes thermiques et mécaniques), la vapeur est partiellement condensée après un certain temps et garde une enthalpie de l’ordre de 1 500 [kJ/kg]. Ce que nous ignorons, c’est après combien de temps elle sera dans cet état.

Si on compare l’enthalpie de la masse de vapeur présente dans la double enveloppe et l’énergie emmagasinée dans l’acier, on se rend compte que le problème se simplifie car l’acier a emmagasiné beaucoup plus d’énergie que la vapeur (dû à sa faible masse) :

L’énergie stockée dans l’acier est de l’ordre de :

Eacier =  cacier  x mdouble enveloppe  x  (Tde0 – Tamb0)  

500 [J/kg.K] x 200 [kg] x ( 134 [°C] – 28 [°C])

Eacier = 10 600 [kJ]

L’énergie de la vapeur est de l’ordre de :

Evapeur =  h »vapeur à 3 bar 134°C  x Vde / v »134°C

=

2 727 [kJ/kg] x 0,047 [m³] / 0,6 [m³/kg]

Evapeur = 213 [kJ]

Le rapport des énergies internes de la vapeur et de l’acier à l’instant t0 est de l’ordre de 50; ce qui signifie que l’état de refroidissement de la vapeur est dicté par la masse d’acier qui échange sa chaleur avec l’ambiance à travers l’isolant.

Ce refroidissement suit une loi exponentielle décroissante :

T(t) = Tamb + Δ T x e-t/τ

avec :

τ = mdouble enveloppe x  cacier /  (kS / Δ T)

(avec kS / Δ T =  déperditions de/ Δ T)

τ = 200 [kg] x 500 [J/kg.K] /  (2 100 [W] / 106 [°C])

τ = 5 048 [s]

ou τ = 84  [min]

La courbe suivante montre la décroissance de la température pendant la durée de l’intercycle :

Réchauffe

Il est intéressant de savoir quand il faut effectuer la relance avant un nouveau cycle. Cet intervalle de temps peut être évalué :

Soit les mêmes données :

  • Tde0 = 134 [°C];
  • mdouble enveloppe  = 200 [kg];
  • cacier = 500 [J/kg.K]
  • h »vapeur à 3 bar 134°C  = 2 727 [kJ/kg];
  • déperditionsde = 2 100 [W];
  • Puissance du générateur = 40 [kW];
  • volume de la double enveloppe estimé à Vde = 0,047 [m³];
  • volume massique de la vapeur à 134[°C] v »134°C = 0,6 [m³/kg];
  • L’ambiance de la zone technique est à une température de l’ordre de Tamb0 = 28 [°C] et reste constante.

La réchauffe en fin d’intercycle nécessite de fournir de l’énergie :

  • à la vapeur pour qu’elle atteigne à nouveau les 3 [bar] de pression.

Δh1 =  (h »vapeur à 3 bar 134°C – hvap_refroidie)  x Vde / v »134°C

(2 727 [kJ/kg] – 1 500 [kJ/kg]) x 0,047 [m³] / 0,6 [m³/kg]

Δh1 =  96 [kJ] 

  • à l’acier pour ramener sa température à 134 [°C] et assurer sa fonction de réchauffe de la chambre de stérilisation.

ΔE =  E acier à 134 °C  – Eacier à 100 °C = 10 600 [kJ] – 7 200 [kJ]

ΔE =  3 400  [kJ]

  • pour compenser les déperditions, soit 2 100 [W].

L’énergie doit être fournie par le générateur de 40 [kW] (valeur courante de puissance).

On en déduit que le temps de remontée en température dépend surtout du réchauffement de la double enveloppe :

T(t) = Tint + Δ T x (1-e-t/τ)

avec  :

  • Tint = 100 [°C];
  • Δ T =  34 [°C];
  • kS / Δ T =  (Pgénérateur – déperditionsde) /Δ T)

    kS / Δ T = (40 000 – 2 100) [W] / 34 [°C]) = 1 115 [W/K];

  • τ = mdouble enveloppe x  cacier /  (kS / Δ T) τ

    τ = 200 [kg] x 500 [J/kg.K] / 1 115 [W/K] = 90 [s]

La courbe suivante montre la croissance de la température à la fin de l’intercycle :

On voit que la réchauffe est très rapide et qu’il n’est pas nécessaire de trop anticiper avant le démarrage du second cycle.

Il serait intéressant, dans la pratique, de mesurer ces temps afin de se rendre compte de l’intérêt de couper le générateur de vapeur ou de maintenir la température d’intercycle légèrement au-dessus de 100 °C.

Moteur synchrone

Moteur synchrone


 

Généralité

Le moteur synchrone est aussi un moteur utilisé pour la motorisation des ascenseurs. Ces dernières années ont vu ce type de moteur revenir en force parallèlement au développement des variateurs de vitesse.


Principe de fonctionnement

Le moteur synchrone se compose, comme le moteur asynchrone, d’un stator et d’un rotor séparés par un entrefer. La seule différence se situe au niveau de la conception du rotor. La figure ci-dessous montre un rotor à pôles saillants constitués d’aimants permanents ou d’électro-aimants alimentés en courant continu.

Schéma principe de fonctionnement.

Après le démarrage, le moteur tourne en synchronisme avec le champ tournant. A vide les axes des pôles du champ tournant et du rotor sont confondus. En charge, les axes sont légèrement décalés. La vitesse du moteur synchrone est constante quelle que soit la charge. On notera aussi que :

  • La charge (le système d’ascenseur) ne doit pas dépasser l’effort de démarrage entre le rotor et le champ tournant.
  • Le couple moteur est proportionnel à la tension à ses bornes.

Caractéristiques

Les avantages et inconvénients du moteur synchrone sont repris ci-dessous :

(+)

  • il peut travailler avec un facteur de puissance proche de 1 (cos φ~ 1). Il contribue donc à redresser le cos φglobal de l’installation électrique.
  • la vitesse du moteur est constante quelle que soit la charge (intéressant dans le cas des ascenseurs).
  • Il peut supporter des chutes de tension important sans décrocher.

(-)

  • S’il n’est pas associé à un variateur de vitesse, il a des difficultés à démarrer.
  • il peut décrocher en cas de forte charge (pas intéressant au niveau des ascenseurs nécessitant un couple important).


Le stator

Le stator d’un moteur triphasé (le plus courant en moyenne et grosse puissance), comme son nom l’indique, est la partie statique du moteur synchrone. Il s’apparente fort au stator des moteurs asynchrone. Il se compose principalement :

  • de la carcasse,
  • des palier,
  • des flasques de palier,
  • du ventilateur refroidissant le moteur,
  • le capot protégeant le ventilateur.

   

Stator.

L’intérieur du stator comprend essentiellement :

  • un noyau en fer feuilleté de manière à canaliser le flux magnétique,
  • les enroulements (ou bobinage en cuivre) des trois phases logés dans les encoches du noyau.

Dans un moteur triphasé les enroulements sont au nombre minimum de trois décalés l’un de l’autre de 120° comme le montre le schéma ci-dessous.

Variation de la vitesse en fonction du nombre de paires de pôles.

Lorsque les enroulements du stator sont parcourus par un courant triphasé, ceux-ci produisent un champs magnétique tournant à la vitesse de synchronisme. La vitesse de synchronisme est fonction de la fréquence du réseau d’alimentation (50 Hz en Europe) et du nombre de paire de pôles. Vu que la fréquence est fixe, la vitesse du moteur peut varier en fonction du nombre de paires de pôles.

Paires de pôles 1 2 3 4 6
Nombre de pôles 2 4 6 8 12
n0 [tr/min] 3 000 1 500 1 000 750 500


Le rotor

Le rotor est la partie mobile du moteur synchrone. Couplé mécaniquement à un treuil d’ascenseur par exemple, il va créer un couple moteur capable de fournir un travail de montée et de descente de la cabine d’ascenseur. Il se compose essentiellement d’une succession de pôles Nord et Sud intercalés sous forme d’aimants permanents ou de bobines d’exitation parcourues par un courant continu. On distingue donc deux types de moteurs :

  • à aimants permanents,
  • à rotor bobinés.

Rotor à aimant permanent

Ce sont des moteurs qui peuvent accepter des courants de surcharge importants pour démarrer rapidement. Associés à des variateurs de vitesse électronique, ils trouvent leur place dans certaines applications de motorisation d’ascenseurs lorsque l’on cherche une certaine compacité et une accélération rapide (immeuble de grande hauteur par exemple).

Rotor bobiné

Ce type de machines est réversible car elles peuvent fonctionner en régime moteur comme en régime alternateur. Pour les moyennes et grosses puissances, les moteurs synchrones à rotor bobiné, associé avec un variateur de vitesse, sont des machines performantes.

Comme le montre la figure ci-dessous, le rotor est composé d’un empilement de disques ferro-magnétiques. Comme dans le stator du moteur, des enroulements sont logés dans des encoches pratiquées sur le rotor et reliés électriquement aux bagues de bout d’arbre. L’alimentation en courant continu s’effectue via l’ensemble bagues-balais.

Photo rotor bobiné.


Pilotage de la vitesse de rotation

Le pilotage de la vitesse de rotation du moteur synchrone est essentiel pour beaucoup d’applications.

La relation suivante permet de cerner quels sont les paramètres qui peuvent influencer la vitesse de rotation.
On a :

n0 =  n

Avec,

  • n0 = vitesse du champ tournant [tr/min].
  • n = la vitesse de rotation de l’arbre du moteur [tr/min].

Ou :

n =   f / p

Avec,

  • f = fréquence du réseau [Hz].
  • p = le nombre de paires de pôles du stator.

On peut donc piloter la vitesse de rotation en intervenant sur :

  • le nombre de paires de pôles (moteur à nombre de pôles variable),
  • la fréquence du réseau.

Régulation de fréquence

À l’heure actuelle, le pilotage de la vitesse des moteurs synchrones se fait électroniquement grâce à des variateurs de vitesse. Pour cette raison, on ne parlera ici que du contrôle de la fréquence qui de loin la plus courante. Vu la nécessite pour un moteur synchrone d’être démarré avec un système auxiliaire (le rotor ne peut pas « accrocher » un champ tournant statorique trop rapide de 3 000 [tr/min]), le variateur de fréquence associé au moteur synchrone permet de le démarrer avec une fréquence statorique faible voire nulle.

Sans perte de puissance, on peut piloter la vitesse de rotation du moteur en faisant varier la fréquence et la tension car la vitesse de rotation du champ tournant au niveau du stator change.

A remarquer que le couple d’un moteur synchrone ne change pas en fonction de la vitesse puisqu’il n’y a pas de glissement.

Variation de la vitesse à couple constant (moteur synchrone).

Le pilotage du moteur synchrone par un variateur de fréquence montre des intérêts certains; à savoir principalement :

  • La limitation du courant de démarrage (de l’ordre de 1,5 fois le courant nominal),
  • Un couple constant quelle que soit la vitesse du moteur.

 

Mesurer l’humidité de l’air

Mesurer l'humidité de l'air


Mesure de l’humidité d’une ambiance

Les psychromètres ne sont plus utilisés que pour les mesures instantanées. Pour les mesures continues, on utilise des hygromètres.

Les hygrostats utilisés en climatisation sont des régulateurs tout ou rien, utilisant des hygromètres électroniques à cellule hygroscopique (mesure de l’humidité absolue) ou à cellule capacitive (mesure de l’humidité relative). Le différentiel enclenchement – déclenchement est de l’ordre de 3 à 5 % d’humidité relative.

Les sondes délivrent généralement un signal analogique standard (0 – 10 V ou 4 – 20 mA). Elles sont alimentées par une tension continue de l’ordre de 24 V.

Certains modèles ont leur élément sensible disposé au bout d’une canne. Ils sont utilisés dans les locaux spécifiques : salles blanches, locaux de stockage, par exemple. L’étalonnage de l’élément sensible est facilité et le placement d’un filtre spécifique est possible, en présence de poussières, par exemple.

Pour effectuer une mesure correcte, il faut que l’air soit en contact réel avec le capteur : il faut donc garantir un libre écoulement vers l’organe de mesure. Toutes les précautions de placement applicables aux sondes de température sont valables ici (température et humidité sont parfois dans le même boîtier). Elles ne devront pas être situées à proximité des climatiseurs, par exemple.

De la précision de la mesure d’humidité dépend la qualité de la régulation et le montant de la facture énergétique, puisque l’influence du taux d’humidité sur la consommation de l’installation est non négligeable ! À ce titre, on privilégiera les sondes à mesure continue par rapport aux sondes à dépassement de seuil (basées sur l’allongement d’un fil synthétique), dont l’hystérésis peut être important (près de 15 %).


Mesure de l’humidité dans les conduits

On utilise généralement des hygromètres électroniques à cellule capacitive. Ces sondes délivrent généralement un signal analogique standard (0 – 10 V ou 4 – 20 mA). Elles sont alimentées par une tension continue de l’ordre de 24 V.

Quelques recommandations pour une mesure de qualité :

  • Une distance minimale entre l’humidificateur et la sonde, d’une part pour s’assurer que toutes les gouttelettes sont bien évaporées (les gouttelettes ne sont pas prises en considération dans la mesure !), mais d’autre part parce que ces gouttelettes mènent à la destruction de la sonde, tout particulièrement celles au chlorure de lithium. On se renseignera auprès du constructeur.
Exemple.

vitesse de l’air = 3,5 m/s

augmentation d’humidité Δx = 4,5 geau/kg air sec.

Distance minimale = 6,4 m

  • Une distance minimale entre les batteries chaudes ou froides et la sonde : même si, faute de place, il n’est pas toujours facile de respecter la distance théorique, il y a lieu d’éloigner les sondes des batteries pour éviter l’effet de stratification (l’air humide a tendance à s’élever). Distance théorique minimale = 5 à 10 D, où D est le diamètre équivalent de la gaine. De plus, on placera les sondes à mi-hauteur du conduit aéraulique, et au centre de l’écoulement.
  • Une protection de l’élément sensible, soit par une grille si air propre, soit par un filtre en métal fritté si air avec poussières.
  • Une ouverture dans la gaine, à proximité de la sonde, pour pouvoir faire périodiquement une mesure de contrôle avec un appareil indépendant de l’indication de la sonde de régulation.
  • Une mesure dans la gaine de reprise située, si possible, en aval du ventilateur d’extraction si un risque de stratification de l’humidité est présent.
  • Un câble de raccordement électrique de la sonde suffisamment long pour permettre un entretien aisé.


Maintenance des sondes

Principales mesures d’entretien

  • Dépoussiérage de l’élément sensible au pinceau doux, si l’air est chargé en poussières.
  • Remplacement des filtres en métal fritté.
  • Pas de nettoyage des sondes à capacité par un solvant organique, du type chloré par exemple.
  • Régénération des sondes à chlorure de lithium, par l’utilisateur.
  • Étalonnage des éléments sensibles tous les ans (ou tous les deux ans si la sensibilité à la variation de la consigne est faible). Un tel étalonnage peut être fait facilement grâce à l’existence de cartouches contenant des solutions salines. L’humidité relative au-dessus de la solution est pratiquement indépendante de la température.
Exemple.

Solution de chlorure de sodium (76 % HR), ou de carbonate de potassium (44 % HR).

Il est donc facile de recalibrer l’appareil (consulter le fournisseur pour connaître les solutions salines adéquates, certaines étant agressives pour les éléments sensibles).

Une autre possibilité d’étalonnage consiste à comparer la mesure à celle d’un autre appareil plus précis (de la l’intérêt de prévoir une petite ouverture dans la gaine, à proximité de la sonde).


Hygromètre et psychromètre

Hygromètre à cheveu

La longueur d’un cheveu varie sous l’effet de la vapeur d’eau, tout particulièrement le cheveu des femmes !

L’appareil enregistre la variation de longueur d’un faisceau de cheveux suite à la variation de l’humidité.

La précision est de l’ordre de 5 %, si l’appareil est régulièrement étalonné. Autrement, la lecture n’est pas fiable;

Le temps de réponse est de l’ordre de 20 minutes.
Le cheveu peut être remplacé par un fil de soie ou de coton, voire par une fibre synthétique.

La plage normale de mesure s’étale entre 30 et 90 % et entre – 10 °C et + 50 °C de température sèche.

Il existe également des appareils électroniques qui convertissent la variation de longueur en signal de tension (mesure de résistance électrique ou magnéto-inductive).

Hygromètre à cellule hygroscopique

Le plus connu est l’hygromètre à cellule hygroscopique au chlorure de lithium. Le chlorure de lithium est une solution saline (LiCl). Ses propriétés hygroscopiques lui font absorber constamment de la vapeur d’eau contenue dans l’air.

L’appareil comprend deux électrodes entourant une couche de fibre de verre imbibée de LiCl Le tout est monté sur un capteur de température.

Lorsque les électrodes sont sous tension, le courant circulant au travers du tissu imbibé de LiCl produit de la chaleur qui évapore une partie de l’eau. Par évaporation, la résistance électrique du tissu augmente (la conductivité du tissu diminue), la puissance calorifique diminue, donc aussi la température sur la sonde intérieure. Une température d’équilibre s’établit finalement sur la sonde.

Cette température est utilisée pour mesurer la pression partielle de vapeur d’eau de l’air et de là le niveau d’humidité absolue de l’air.

Cette technique réclame un entretien important, la solution de chlorure de lithium devant être régénérée régulièrement.

Hygromètre à variation de capacité

Les hygromètres électroniques à cellule capacitive sont basés sur la modification de la valeur d’un condensateur en fonction de l’humidité. Plus précisément, c’est le diélectrique du condensateur qui est sensible à l’humidité relative de l’air ambiant.

La variation de la capacité (et donc de son impédance) entraîne une variation d’un signal de tension.

L’appareil est fiable et ne demande un étalonnage que tous les 2 ans. La précision est de 3 %. Le temps de réponse est court (de l’ordre de la dizaine de secondes). Et la plage de mesure est large. Que demander de plus ? !

Si, ils ont un petit défaut : être sensible aux polluants chimiques ! On sera dès lors attentif à ne pas les nettoyer avec des solvants organiques (chlore,…).

Leur durée de vie est estimée à une dizaine d’années.

Psychromètre

Le fonctionnement du psychromètre mécanique est basé sur la lecture de deux températures : la température sèche ordinaire et la température dite « bulbe humide « .

Pour connaître cette dernière, on enrobe la base du thermomètre d’ouate humide. On force l’air à passer au travers de cette ouate (par un ventilateur ou par déplacement rapide dans l’air au moyen d’une fronde). L’air qui passe au travers de l’ouate s’humidifie L’évaporation de l’eau refroidit l’air. Plus il se refroidit, plus il était sec au départ !

En comparant les deux mesures, on peut déduire le taux d’humidité de l’ambiance. Par exemple, supposons que le thermomètre sec mesure une température ambiante de 20 °C, tandis que la température lue au bulbe humide soit de 16°C. En prenant l’intersection entre l’isenthalpe passant par le point 16 °C – 100 % HR, et la droite des points à 20°C, on trouve une humidité relative de 67 %.

Autrement dit, l’air ambiant à 20 °C et 67 % HR, lorsqu’il est humidifié se refroidit jusque 16 °C 100 % HR, ce que lit le thermomètre « bulbe humide ».

La précision sur cette mesure est de 0,3 °C sur la température bulbe humide et de 2 % sur l’humidité relative qui s’en déduit.

Un entretien périodique est nécessaire, mais la fiabilité est bonne.

La plage normale de mesure s’étale entre – 10 °C et + 60 °C de température sèche.

Dans le psychromètre électronique, la mesure des températures est réalisée sur base des valeurs données par des thermistances à Coefficient de Température Négatif (CTN).

Eté 2008 : Brieuc.
22-08-2008 : 1er passage de mise en page [liens internes, tdm, en bref !, rapide passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie
02-09-2008 : WinMerge ok – Sylvie

Oxydation des accessoires de toiture

Oxydation des accessoires de toiture

Les causes principales qui accélèrent l’oxydation des accessoires de toiture métalliques sont


La production d’acide par les membranes bitumineuses

Sous l’action des rayonnements UV, les bitumes produisent de l’acide. Cet acide peut être fortement concentré lorsque la quantité d’eau présente sur la toiture est faible (rosée matinale en zone rurale avec faible écoulement). Lorsque cet acide atteint les accessoires ou évacuations en métal, il provoque une corrosion rapide de ceux-ci.

Le contact entre le bitume et le métal ne pose pas de problème, c’est l’acide généré sur la surface bitumineuse qui en coulant sur le métal provoque sa corrosion.

Les causes de ce phénomène ne sont pas encore connues avec certitude, mais le processus semble être inversement proportionnel à la qualité de la protection UV de l’étanchéité.

Il convient donc pour éviter les dégâts de protéger efficacement la membrane d’étanchéité bitumineuse contre les rayonnements UV. Si la membrane n’est pas protégée parce que ce n’est pas nécessaire (membranes APP), il faut utiliser des accessoires avals en matières synthétiques ou, lorsqu’ils sont métalliques, protéger ceux-ci par à l’aide d’un enduit adapté entretenu régulièrement.


Les couples galvaniques

La combinaison de différents métaux peut engendrer un risque de corrosion du métal le moins noble du couple galvanique et ce, d’autant plus que les métaux du couple sont éloignés sur l’échelle des potentiels galvaniques.

Il convient donc d’éviter de mettre en contact direct deux métaux de potentiels galvaniques très différents ou d’utiliser un métal moins noble en aval d’un métal dont le potentiel galvanique est plus élevé.

En pratique on évitera de mettre en contact, le cuivre avec le zinc, l’acier, l’acier galvanisé ou l’aluminium, ou de le placer en amont de ceux-ci.

Le contact direct peut être évité en plaçant entre les deux métaux une couche de désolidarisation durable.


Les dépôts de matières organiques

La décomposition des matières organiques produit de l’acide.
Lorsque des dépôts de feuilles, branchages, algues ou mousses maintiennent une humidité acide permanente contre le métal des accessoires, celui-ci se corrode.

Un nettoyage régulier de la toiture, surtout s’il y a des arbres à proximité, s’avère utile.

Les zones de stagnation doivent être évitées à proximité des accessoires métalliques.


La pollution

En zone industrielle on constate une corrosion plus rapide des accessoires métalliques.
Elle est due aux fumées acides.

La corrosion est plus importante à proximité des cheminées.


Echelle des potentiels galvaniques de certains métaux utilisés dans le bâtiment

Métaux plus nobles Acier inoxydable
Brasure à l’argent
Cuivre
Plomb
Brasure plomb-étain
Fonte
Acier / Fer
Aluminium
Métaux moins nobles Zinc

Eclairage direct

Eclairage direct

La lumière est projetée directement du luminaire vers la surface de travail.

Avantages

La lumière n’est pas réfléchie avant d’atteindre la tâche à éclairer. Le rendement est donc meilleur que celui d’un système comprenant une partie indirecte.

Inconvénients

Il existe un risque d’éblouissement et de contraste entre des zones sombres (par exemple le plafond) et des zones lumineuses. Dans le but de réduire l’éblouissement direct, on placera, par exemple, des  ventelles de défilement.

Lampes aux halogénures métalliques

Lampes aux halogénures métalliques


Comment fonctionne une lampe aux halogénures métalliques ?

La lampe aux iodures métalliques fait partie des lampes à décharge. Son principe de fonctionnement est donc identique.

Pour certaines lampes, l’ensemble amorceur, ballast conventionnel et condensateur peut être remplacé par un ballast électronique.

Particularités

L’ampoule contient de la vapeur de mercure haute pression dans laquelle on a ajouté des halogénures métalliques. Suivant le fabricant, les iodures métalliques sont différents (dysprosium, scandium, sodium, tallium, indium, etc.). La température de couleur dépend des iodures métalliques présents.

Schéma principe lampe aux halogénures métalliques.

La lumière est émise, en majeure partie sous forme de rayonnements visibles, mais une petite partie est émise sous forme de rayonnements ultraviolets invisibles. Dans les lampes ellipsoïdes, on tente de récupérer ces rayons en tapissant la paroi intérieure de l’ampoule d’une poudre qui absorbe les U.V. et les transforme en rayons visibles de couleur chaude, de manière à obtenir une couleur globale moins froide. Cette poudre rend l’ampoule opaline.

Remarque.
Certaines lampes particulières ont un starter incorporé. Elles s’utilisent alors bien sûr sans amorceur.


Caractéristiques générales

Technologies quartz et céramique

Les premières générations de lampe à halogénure métallique ont fait appel à un brûleur quartz. Cette technologie est tout doucement remplacée par la céramique qui :

  • supporte mieux les plus hautes températures permettant une miniaturisation des lampes ;
  • est moins sensible à la corrosion des halogénures métalliques ;
  • est moins poreux aux éléments de remplissage ;
  • améliore l’efficacité lumineuse et le rendu de couleur.

Comment les reconnaître ?

Lampe ovoïde de puissance élevée (250 - 400 W). Lampe ovoïde de puissance élevée (250 – 400 W) équipée :

  • d’un tube à décharge au quartz,
  • d’un culot standard.
Lampe tubulaire de puissance élevée (250 - 2 000 W). Lampe tubulaire de puissance élevée (250 – 2 000 W) transparente équipée :

  • d’un tube à décharge au quartz,
  • d’un culot standard.
Lampe compacte (70 - 150 W). Lampe compacte (70 – 150 W) équipée d’un brûleur céramique.
Lampe compact (35 -150 W). Lampe compact (35 -150 W) équipée d’un brûleur céramique.
Lampe (35 - 70 W). Lampe (35 – 70 W) équipée d’un brûleur céramique à culot standard.

Avantage et inconvénient

  • Elles ont un flux lumineux élevé et un bon rendement.
  • Pour certaines applications (dans les bureaux par exemple), il faut une protection contre les U.V. Cette protection peut se faire soit au niveau de la lampe, soit au niveau du luminaire.
  • Il existe des lampes aux iodures métalliques qui peuvent être utilisées en remplacement direct des lampes au sodium haute pression. Il suffit de changer l’ampoule, il ne faut aucune modification de ballast, d’armature ou de câblage.
  • Suivant le type d’halogénures présent dans la lampe, les caractéristiques électriques sont différentes, ce qui ne rend pas ces lampes toutes interchangeables.
  • Les lampes aux halogénures métalliques ne sont pas stables dans le temps. Dans le brûleur (ou tube à arc), il y a des poudres stabilisantes, mais le brûleur classique est en quartz et ces poudres s’échappent, ce qui explique que la couleur de ces lampes peut devenir bleue ou rose après un certain temps.
  • Certains fabricants ont remplacé le brûleur en quartz des lampes aux halogénures métalliques par un brûleur en céramique du même type que celui des lampes sodium haute pression. La couleur de la lampe est alors stable dans le temps, de plus son efficacité lumineuse ainsi que son IRC sont légèrement améliorés.
    Cependant, ces lampes n’existent pas encore dans la gamme des grandes puissances (> 150 W).
  • Elles ont une position de fonctionnement bien déterminée.
  • À l’allumage, le flux lumineux nominal n’est atteint qu’après plusieurs minutes et après extinction, le réamorçage ne peut se faire qu’après une dizaine de minutes. Utilisées avec un ballast électronique à allumage à chaud pour lampes aux iodures métalliques, le réamorçage est immédiat en cas d’extinction. Mais ces ballasts n’existent que pour de faibles puissances.
  • De même, certains modèles particuliers permettent un réamorçage immédiat. Ces lampes couvrent toute la gamme de puissance. Néanmoins, elles doivent être utilisées avec des accessoires adéquats : l’amorceur doit procurer une tension très élevée pour permettre cet allumage instantané.
  • Ces lampes peuvent exploser,  il faut donc les utiliser avec une glace de protection sauf pour les modèles spéciaux qui possèdent un revêtement extérieur en téflon qui les protège contre l’éclatement et qui permet de les utiliser dans des luminaires ouverts.

Données

Pour connaitre les caractéristiques des lampes aux halogénures métalliques.

Données

Pour consulter un récapitulatif des caractéristiques des différents types de lampe.
Distribution d'air

Améliorer le réseau de distribution d’air

Distribution d'air

Suppression des fuites

L’étanchéité des réseaux de ventilation existants est réputée comme étant très mauvaise. Il est cependant très difficile de procéder à l’étanchéification (bandes adhésives, mastic, …) de tout un réseau, même si celui-ci est apparent. Tout au plus peut-on remédier aux plus grosses fuites.

   

La solution est le remplacement complet des conduits de distribution rectangulaire par des conduits circulaires à double joint aux raccords.

Étanchéité des conduits de ventilation dans le bâtiment PROBE du CSTC  :

1.

Situation initiale (conduits rectangulaires).

2 à 5.

Étanchéifications successives par bandes adhésives.

6.

Remplacement des conduits rectangulaires par des conduits circulaires à double joints aux raccords.


Équilibrage de l’installation

Tout enfant trouve plaisir à boucher de son doigt un jet d’une fontaine : la pression monte dans le réseau et tous les autres jets sont augmentés !

Il en est de même pour Josiane, la secrétaire, qui prétextant « un horrible courant d’air », a scotché sa grille de ventilation, doublant ainsi le débit chez sa voisine !

Équilibrer une installation, c’est assurer dans chaque local le débit d’air nécessaire. Ni plus, ni moins. Par souci de confort et d’économie d’énergie.

Cette opération est normalement effectuée par l’installateur avant la réception des travaux, pour ajuster les débits aux valeurs prévues par le bureau d’études. Mais une mise au point ultérieure par le gestionnaire est parfois nécessaire en fonction de l’occupation effective du bâtiment.

L’équilibrage est réalisé dans les conditions normales de fonctionnement, soit

  • Avec portes intérieures fermées, sauf si l’usage courant les destine à rester ouvertes,
  • avec portes et fenêtres extérieures fermées,
  • avec l’extraction en fonctionnement dans le cas d’un système double flux.

Il est grandement favorisé par l’existence d’organes de réglage des débits aux bouches et en tête des branches. À défaut, des diaphragmes de réglage peuvent être insérés dans les conduits, mais leur utilisation est moins souple.

Deux principes dirigent le travail :

  1. Tous les débits d’une distribution restent proportionnels entre eux lorsque le débit en tête varie. Autrement dit, si une bouche est réglée pour diffuser un débit double de sa voisine, ce rapport restera quel que soit le débit qui les alimentera.Ce principe va entraîner le réglage proportionnel de toutes les bouches d’une branche, puis toutes les branches entre elles, sans se soucier du débit effectif. En fin de travail seulement, le débit total souhaité sera réglé au ventilateur… et donc automatiquement à toutes les bouches.
  2. Après équilibrage de l’ensemble, la consommation d’électricité est la plus faible :
    • Si au moins un organe de réglage de bouche est totalement ouvert (c’est la bouche la plus défavorisée),
    • si au moins un organe de réglage de branche est totalement ouvert (c’est la branche la plus défavorisée),
    • et si le registre du ventilateur est ouvert totalement (à partir du moment où le ventilateur a été correctement dimensionné).

Un exemple vaut mieux qu’un long discours :

Calculs

Un programme de simulation de l’équilibrage d’un réseau aéraulique vous permet de tester la méthode, en vous amusant !

Objectif ? En agissant sur les ouvertures de vannes, il faut obtenir les débits souhaités en adaptant les débits réels.

Suggestion :
Imprimer préalablement le mode d’emploi ci-dessous pour l’avoir à côté de soi lors de l’utilisation du programme.

Mode d’emploi de l’équilibrage

  1. Commencer par ouvrir tous les organes d’équilibrage du réseau (bouches, têtes des branches, registre du ventilateur). Sur le terrain, il faudra maintenir le registre du ventilateur à une position proche de la fermeture pour ne pas dépasser la limite de charge du ventilateur (à contrôler par la mesure du courant absorbé par le moteur). Dans les réseaux à débit variable, placer les points de consigne des régulateurs de débit à leur valeur maximale.
  2. Réaliser un premier ajustement des débits (régler approximativement le ventilateur pour que son débit soit légèrement supérieur (10 %) à sa valeur nominale, approcher l’équilibrage en tête des branches par un premier réglage grossier). Cette opération permet d’arriver plus facilement au bon résultat sur le terrain. Elle ne doit pas être faite sur le programme de simulation.
  3. Attaquer une branche (de préférence la branche la plus défavorisée) : repérer la bouche la plus défavorisée (voir remarque ci-dessous), mesurer son débit, laisser son réglage ouvert à 100 %, puis régler le débit de toutes les autres bouches de la branche à un débit proportionnel à celui de la bouche la plus défavorisée. Tous les débits obtenus seront incorrects en valeur, mais corrects dans les proportions entre eux.
  4. Procéder de même pour chaque branche.
  5. Régler les registres des têtes de branches de la même manière : les proportions entre branches doivent être correctes, en vous référant à la demande de la branche la plus défavorisée pour laquelle le registre reste ouvert.
  6. Enfin régler le débit du ventilateur à la valeur totale souhaitée. Normalement, si le ventilateur a été correctement dimensionné ou s’il dispose d’un régulateur de débit, le registre du ventilateur devrait rester ouvert à 100 %. Freiner après le ventilateur, c’est appuyer en même temps sur l’accélérateur et le frein d’une voiture…
Exemple pratique.

Dans le programme de simulation, prenons les 2 dernières bouches de la 3ème branche : elles demandent toutes deux 800 m³/h de débit. Or, sans toucher aux autres organes de réglages, l’une donne 416 m³/h et l’autre 219 m³/h. Fermons l’avant-dernière bouche jusqu’à 82,2 % d’ouverture. Cette fois, les 2 dernières bouches donnent 285 m³/h. Ce n’est donc pas le débit demandé, mais le rapport des débits entre eux est correct : l’avant-dernière bouche donne 100 % de la dernière, l’objectif du réglage est atteint. Après avoir réalisé le même travail avec toutes les autres bouches, il suffira d’adapter le débit total pour que tous les débits soient corrects.

Remarques.

  • Toucher au débit d’une bouche, c’est modifier le débit de toutes les bouches ! Le réglage est donc plus facile à faire sur ordinateur que sur le terrain : l’ordinateur calcule en permanence le rapport entre tous les débits. Sur le terrain, il faut travailler à deux, l’un restant à la dernière bouche durant tout le réglage de la branche et communiquant à son collègue l’évolution du débit…

 

  • Le programme de simulation permet de visualiser de façon didactique les étapes d’un équilibrage de réseau. Il n’est pas destiné à prédire le réglage d’un réseau déterminé… On ne peut donc y intégrer les données particulières de son propre bâtiment.

 

  • Ce type de travail est bien adapté aux réseaux pour lesquels la perte de charge des bouches est importante par rapport à la perte de charge des conduits. C’est souvent le cas pour les installations de conditionnement d’air, ce sera sans doute plus difficile dans le cas des réseaux de ventilation.

 

  • A la fin d’un équilibrage, il est utile de consigner par écrit les valeurs réglées : débits des bouches, pressions en amont des registres, tension, intensité et vitesse du ventilateur, température du réseau lors de l’opération,…

 

  • Il existe des bouches auto-régulatrices : dans une plage de pression donnée, le débit est maintenu relativement constant, ce qui facilite fortement l’opération, voire la rend inutile…

 

  • On entend par « bouche la plus défavorisée », celle qui est soumise à la plus faible pression différentielle pour des débits réglés à leur valeur nominale : c’est souvent la bouche la plus éloignée, parce que le trajet le plus long entraîne les pertes de charges les plus élevées. Mais cela peut être parfois l’avant-dernière bouche qui aurait un débit plus élevé et donc également des pertes de charges plus importantes.

Calculs

Si vous faites partie de ceux qui vont toujours voir les réponses à la fin sans chercher, il est possible de visionner le résultat de l’équilibrage… déjà tout fait par un autre ! Il faut admettre que vous avez déjà lu jusqu’ ici…

Entraînements pour ventilateurs

Ventilateur entraîné par courroies.


Entraînement direct

Dans ce cas, la roue est directement calée sur l’arbre du moteur. Avec de petits ventilateurs, on peut également caler la roue sur le rotor d’un moteur à rotor extérieur.

Ventilateur à entraînement direct.

Les avantages de l’entraînement direct proviennent de son coût d’investissement moindre, de son meilleur rendement (pertes de 2 à 5 % contre 2 à 10 % pour l’entraînement par courroies), de son encombrement réduit et de son faible coût d’entretien.

Son principal inconvénient provient sans aucun doute de l’impossibilité, sans disposer d’un variateur de vitesse, d’ajuster a posteriori la vitesse du ventilateur pour régler au plus juste le point de fonctionnement nominal, à quoi s’ajoute dans le cas des gros ventilateurs une plus importante sollicitation des paliers. Par ailleurs, ce type d’entraînement ne convient pas dans le cas de températures d’aspiration élevées.


Entraînement par accouplement élastique et coupleurs centrifuges ou hydrauliques

Les accouplements sont des liaisons d’arbres permanentes, tournant à la même vitesse.

C’est un type d’entraînement qui est principalement utilisé dans le cas de roues de grandes dimensions et dont la masse à mettre en mouvement est importante. Les paliers du ventilateur et du moteur sont alors indépendants.

Dans un accouplement élastique, un élément élastique est interposé entre les deux moitiés de l’accouplement. Dans les coupleurs centrifuges, la transmission du couple se fait grâce à la force centrifuge qui presse des éléments mobiles entraînés par l’arbre du moteur contre la partie du coupleur solidaire du ventilateur. Dans les coupleurs hydrauliques, c’est le déplacement d’un fluide qui assure la transmission du mouvement.

L’avantage des accouplements élastiques provient de l’amortissement des faibles mouvements d’arbre dans une direction longitudinale par suite de variations de température ou de pression d’aspiration. Celle-ci provient, particulièrement dans le cas de ventilateurs à simple ouïe d’aspiration, de ce que les fluctuations de pression amont modifient également la poussée axiale. Un autre avantage provient de l’équilibrage des vibrations produites par le couple moteur.

Les coupleurs permettent, eux, de faciliter le démarrage en réduisant la période de surcharge du réseau par un courant de démarrage élevé.

Comme pour l’entraînement direct, l’inconvénient de ces types d’entraînement tient au fait qu’on ne peut faire varier a posteriori la vitesse de rotation du ventilateur pour ajuster le point de fonctionnement nominal. On ne peut donc pas faire de correction du point de fonctionnement en agissant sur la vitesse de rotation.

Entraînement par coupleur élastique. et  par courroies et coupleur centrifuge.

Remarquons qu’un entraînement par courroies peut être raccordé au moteur via un accouplement du type centrifuge.


Entraînement par courroies

nventilateur = nmoteur x (Dmoteur / Dventilateur)

ou,

  • nventilateur  et Dventilateur = vitesse et diamètre de la poulie du ventilateur (fond de gorge).
  • nmoteur  et Dmoteur = vitesse et diamètre de la poulie du moteur (fond de gorge).

La vitesse du moteur est connue en lisant sa plaque signalétique.

Les courroies les plus courantes sont les courroies trapézoïdales étroites.

Son grand avantage réside dans le fait que l’on n’est pas lié aux vitesses de synchronisme, ce qui donne plus de latitude quant au choix du ventilateur. On peut par exemple choisir un moteur tournant plus vite donc moins coûteux. Il est en outre toujours possible d’effectuer ultérieurement des corrections du point de fonctionnement par échange des poulies. En prenant quelques mesures complémentaires appropriées, ce mode d’entraînement convient aussi très bien dans le cas de températures d’aspiration élevées.

Ses inconvénients viennent de son rendement pas très élevé ainsi que de l’usure des courroies, ce qui entraîne des frais d’entretien supplémentaires.

La tension de la courroie joue un rôle important sur son bon fonctionnement :

  • Une trop faible tension a pour conséquence un glissement élevé, donc un échauffement de la courroie et une usure prématurée.
  • Une trop forte tension entraîne la surcharge des paliers.

Bien réglée, un transmission par courroies a un rendement de l’ordre de 97 %. Ce rendement peut chuter à 80 % pour des poulies très petites.

Des entraînements par courroies trapézoïdales munis de poulies trop petites ou inutilement de courroies doubles et dont la tension est mal réglée entraînent des pertes de 10 à 20 %.

Un autre inconvénient est l’augmentation des frais d’entretien et de surveillance.

Lorsque l’on met deux courroies (ou plus) en parallèle, là où une seule suffirait, cela peut provoquer des vibrations, des bruits et une usure irrégulière. La durée de vie des courroies est réduite, ainsi que le rendement de transmission.


Entraînement direct par moteur à rotor extérieur

Le moteur à rotor extérieur est sans aucun doute d’une solution très bon marché et ne nécessitant que peu de maintenance pour entraîner de petits ventilateurs dont le gain de pression est faible. La vitesse de rotation de tels moteurs est réglable par variation de tension d’où la possibilité d’adapter en souplesse le fonctionnement du ventilateur aux exigences de l’installation.

Comme avantage complémentaire, on peut citer son encombrement réduit.

Au titre des inconvénients, on peut mentionner les faibles températures d’aspiration admissibles, qui se situent en général à 40 ou 50°C au maximum. Par ailleurs, le rendement global du ventilateur est relativement faible avec ce type d’entraînement.


Rendements

Mode d’entraînement

Pertes
Moteur à entraînement direct (roue de ventilateur directement calée sur l’arbre du moteur) 2 à 5 %
Entraînement par accouplement 3 à 8 %
Transmission par courroies Pmot < 7,5 kW : 10 %
7,5 kW < Pmot < 11 kW : 8 %
11 kW < Pmot < 22 kW : 6 %
22 kW < Pmot < 30 kW : 5 %
30 kW < Pmot < 55 kW : 4 %
55 kW < Pmot < 75 kW : 3 %
75 kW < Pmot < 100 kW : 2,5 %

Objectifs de la conservation par le froid

Objectifs de la conservation par le froid

La liste des températures à garantir

La liste des températures à garantir est donnée ci-dessous à titre indicatif. Elle nous a été fournie par un fabricant.

Températures à garantir

Chambre froide fruits et légumes

4 à 6 °C

Chambre froide viande

2 à 4 °C

Chambre froide poisson

2 à 4 °C

Chambre froide pâtisserie

2 à 4 °C

Chambre froide de jour

2 à 4 °C

Congélateur

– 20 à – 30 °C

Local de stockage des déchets

10 °C

Cave à vin conditionnée

10 à 12 °C/HR 75 %

Local de tranchage

10 °C

Un document contenant une liste beaucoup plus complète et intitulé : HACCP pour PME et artisans – Auteurs Catherine Quittet et Helen Nelis – Réalise par L’Unite de Technologie des IAA a la Faculte universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux, Le Laboratorium voor Levensmiddelentechnologie de la KU Leuven en collaboration avec l’Inspection generale des denrees alimentaires, l’Institut d’expertise veterinaire, le service d’Inspection du Ministere de l’Agriculture Finance par le SSTC. peut être obtenu auprès de l’Unité de Technologie des IAA de la Faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux au 081/62 23 03.

Statistiques de consommation dans les buanderies

Statistiques de consommation dans les buanderies


Machines à laver

Consommation électrique des lessiveuses automatiques avec remplissage à l’eau froide pour 500 utilisations/an (kWh/a)

Capacité du tambour
litres

Programme
60°C
Programme
95°C

  47
100
140
220
300

  600
1 600
2 550
4 000
5 000
1 150
3 000
4 500
6 800
9 000

Source : Miele.

Consommation électrique des lessiveuses automatiques avec remplissage à l’eau chaude pour 500 utilisations/an (kWh/a)

Capacité du tambour
litres

Programme
60°C
Programme
95°C

  47
100
140
220
300

  500
1 550
2 450
2 700
4 100
  950
2 400
3 900
5 700
7 500

Source : Miele/NOVEM 1993.


Séchoirs

Consommation électrique des séchoirs pour 500 utilisations/an (kWh/a)

Capacité du tambour
litres

Consommation électrique Consommation de gaz (1)

200
350
550
750

2 550
4 550
7 400
9 850
160
280
540
585

(1) Consommation électrique pour mise en marche mécanique.
Source : Miele/NOVEM 1993.

Choisir le pare-vapeur / Cas d’un comble perdu

Schéma pare-vapeur dans un comble perdu.

  1. Couverture.
  2. Lattes.
  3. Contre-lattes.
  4. Sous-toiture.
  5. Chevron.
  6. Panne.
  7. Plancher.
  8. Isolant.
  9. Pare-vapeur.

Pourquoi faut-il un pare-vapeur ?

Schéma principe du pare-vapeur.

À l’intérieur des locaux occupés, il y a toujours production de vapeur (par les occupants, par les plantes, par le nettoyage, etc.). La pression partielle de vapeur à l’intérieure des locaux occupés est donc toujours supérieure à celle présente à l’extérieur. Ainsi la vapeur d’eau va migrer au travers de la toiture en passant par le plancher isolé.

Vu que la résistance à la diffusion de vapeur de certains isolants (laines minérales, par exemple) est très faible, la pression de vapeur du côté inférieur de l’aire de foulée ou de la sous-toiture (s’il n’y a pas d’aire de foulée), ou de la couverture (s’il n’y a pas de sous-toiture) est quasi identique à la pression de vapeur à l’intérieure des locaux occupés; elle est donc relativement élevée. Or, après avoir traversé l’isolant, cette vapeur d’eau va rencontrer une paroi froide et il y a donc, suivant les cas, un grand risque de condensation interne dans l’isolant ou de condensation superficielle sur la face inférieure de l’aire de foulée, de la sous-toiture ou de la couverture.

Le pare-vapeur, placé sous l’isolant, va, grâce à sa grande résistance à la diffusion de vapeur, diminuer la pression de vapeur du côté froid de l’isolant, ainsi l’air en contact avec la paroi froide que constitue le plancher, la sous-toiture ou la couverture est déjà fortement déchargé de sa charge de vapeur et il n’y a plus de risque de condensation.

Faut-il toujours un pare-vapeur ?

Non, (voir quel pare-vapeur choisir ? ci-dessous).

Mais, le risque de condensation interne par transport de vapeur contenue dans l’air qui pourrait traverser la paroi est bien plus important que le risque de condensation interne par diffusion de vapeur. Il faut donc, en priorité, stopper le passage d’air au moyen d’un matériau résistant au passage de l’air et bien fermer les joints. Ce rôle est souvent rempli par la finition intérieure. Dans certaines configurations (fonction du type de plancher, de couverture, de sous-toiture, de classe de climat intérieur), cet écran d’étanchéité à l’air suffit à éviter toute condensation interne.

Schéma condensation interne par diffusion de vapeur.

Schéma condensation interne par diffusion de vapeur.

La vapeur qui passe par un joint non rebouché entre 2 plaques de plâtre enrobé est … 100 … 1 000 fois plus importante que la vapeur qui traverse la plaque elle-même.

Mais attention, si cette étanchéité peut être assurée, par la dalle en béton, elle ne l’est pas forcément par le plancher léger. Dans ce dernier cas, il est toujours intéressant de prévoir un écran étanche à l’air.
Si le passage de canalisation est nécessaire, celles-ci passeront dans un vide technique aménagé entre l’écran étanche à l’air et la finition inférieure.


Quel pare-vapeur choisir?

Classe du pare-vapeur

Le choix du pare-vapeur se fait en fonction :

  • du type de plancher
  • du type de sous-toiture,
  • du matériau de couverture,
  • du climat intérieur des locaux.
Sous-toiture : Classe de climat intérieur Tuiles en terre cuite, ardoises synthétiques, tôles ondulées. Ardoises naturelles, tuiles en béton ou en métal Bardeaux bitumés sur voliges
A B C A B C A B C
Aucune I
II, III E1 E1 E1
Capillaire I
II, III E1 E1 E2 E2
Non capillaire en bandes I
II, III E1 E1 E1 E1
Non capillaire continue I
II, III E2 E2 E2 E2
IV A examiner au cas par cas.

(-) :

un écran d’étanchéité à l’air suffit.

Plancher type A  : plancher lourd étanche à l’air, avec isolant sur le plancher.

Plancher type B : plancher léger étanche à l’air; l’isolant n’est pas recouvert d’un revêtement de sol.

Plancher type C : plancher léger étanche à l’air; l’isolant est recouvert d’un revêtement de sol.

Source : NIT 186 du CSCT.

Forme

Le pare-vapeur peut être :

  • incorporé à la finition dans le cas d’un plancher léger,
  • fixé aux laines minérales,
  • indépendant.

Conseils de mise en œuvre

> Le pare-vapeur doit être placé sur toute la surface du plancher.

> Il faut bien fermer les joints entre les plaques, les panneaux ou les membranes (selon le cas).

  • Dans le cas de plaques de finition avec pare-vapeur intégré, la fermeture des joints est assurée par :
    1. l’injection d’un silicone,
    2. la pose d’un enduit de finition.

Schéma sur plaques de finition avec pare-vapeur intégré.

  1. Injection de silicone
  2. Pare-vapeur
  3. Plaque plâtre
  4. Enduit de finition
  • Dans le cas d’une laine minérale munie d’un pare-vapeur, la pose de celui-ci se fait en même temps que celle de l’isolant.
  • Dans le cas d’un pare-vapeur posé indépendamment sous le gîtage d’un plancher léger, celui-ci est agrafé sur la partie inférieure des gîtes. Entre deux lés, on prévoit un recouvrement de 50 mm minimum rendu étanche à l’air et la vapeur au moyen d’un ruban adhésif simple ou double face ou d’une latte de serrage.

Schéma sur un pare-vapeur posé indépendamment sous un plancher léger.

Bande adhésive.

  1. Agrafe
  2. Pare-vapeur
  3. Bande adhésive

Schéma sur latte de serrage.

Latte de serrage.

  1. Plancher
  2. Isolant
  3. Pare-vapeur
  4. Latte de serrage
  5. Finition intérieure.
  • Dans le cas d’un pare-vapeur posé indépendamment entre le plancher (lourd ou léger) et l’isolant, celui-ci est posé avec recouvrement rendu étanche à l’air et la vapeur au moyen d’un ruban adhésif.

Avec un pare-vapeur en bitume, les joints sont collés ou soudés.

> Il faut bien fermer les raccords avec la maçonnerie :

  • soit en comprimant le pare-vapeur entre un joint souple et une latte, le tout cloué ou vissé,
  • soit au moyen d’un ruban adhésif double face adhérant parfaitement à la maçonnerie.

Schéma sur raccords avec la maçonnerie et pose d'un pare-vapeur.

Joint souple + latte fixée.

  1. Pare-vapeur
  2. Joint souple
  3. Latte

> Il faut veiller à ne pas perforer le pare-vapeur :

  • Dans le cas d’un plancher léger dont le pare-vapeur est placé sous la structure, les canalisations (eau, électricité, …) ne peuvent être encastrées au-dessus du pare-vapeur. Si elles sont nécessaires, elles sont logées dans un vide technique obtenu, par exemple, par la pose d’un lattage entre le pare-vapeur et la finition. La création de ce vide permet, en plus, le cas échéant, de rectifier la planéité de la finition du plafond. Celui-ci est couramment réalisé à l’aide de matériaux plans assez rigides : planches rainurées languettées (bois, MDF, PVC…), panneaux bois, plaques de plâtre (rejointoyées ou enduites).

Schéma plancher léger et pare-vapeur.

  1. Plancher en bois
  2. Isolant semi-rigide
  3. Pare-vapeur
  4. Latte / Vide technique
  5. Couche de finition
  • Le pare-vapeur doit rester continu derrière les éléments encastrés dans la finition (spots, boitiers, …).
  • Pour les spots, la chaleur produite peut dégrader les matières sensibles tels que les mousses synthétiques, les feuilles de polyéthylène (PE), … et provoquer des incendies. Dans le cas d’un plancher léger (pare-vapeur sous le structure), il faut donc soit choisir des matériaux pouvant résister à ces températures, soit les protéger en en interposant un écran adéquat.

Si l’on superpose deux couches d’isolant, il ne peut y avoir de pare-vapeur entre les deux couches.

Photo pare-vapeur.

Deux couches d’isolant sans pare-vapeur entre les couches.

Choisir un silencieux [ventilation]

Choisir un silencieux


Choix du silencieux

Le choix d’un silencieux est commandé par le niveau de bruit à atteindre dans les locaux (par exemple NR 35). Il dépend des caractéristiques des locaux, de tout le réseau de distribution, du ventilateur, … . Le choix est donc difficilement maîtrisable par le responsable du bâtiment. La sélection d’un silencieux s’effectue généralement par le fabricant lui-même. La sélection qu’il opère est d’abord guidée par l’atténuation acoustique souhaitée. Celle-ci permet de définir grâce à des abaques l’épaisseur des baffles, leur écartement et leur longueur.

Il faut ensuite veiller à optimiser la vitesse de l’air dans le silencieux :

  • Premièrement, pour limiter au maximum les pertes de charge dans le silencieux. Il faut trouver un juste compromis entre les pertes de charge, l’encombrement et l’investissement. En effet, plus les sections du silencieux sont importantes, plus la vitesse de passage de l’air est faible, mais plus encombrant et plus cher est le silencieux.
  • Ensuite, pour que l’écoulement de l’air dans le silencieux ne génère lui-même trop de bruit (ce serait un comble si le silencieux générait plus de bruit qu’il n’en atténue !). La valeur maximum du bruit régénéré que l’on tolère permet de définir la vitesse maximum de l’air dans le silencieux. On en déduit sa section frontale minimum en fonction du débit à véhiculer et son nombre de baffles.
Règle de bonne pratique.

On dimensionnera le silencieux de telle sorte que la vitesse de l’air soit limitée à 10 m/s lors du passage entre les baffles acoustiques du silencieux. Si la section d’ouverture du silencieux est de …30 %… à …50 %…, cela induit que la vitesse faciale à l’entrée du silencieux devrait être de …3 m/s… à …5 m/s… environ. Ceci conduit généralement à une perte de charge proche de 50 .. 80 Pa.

Pour limiter les pertes de charge du silencieux, on peut être attentif à :

  • À choisir les ventilateurs les moins bruyants, ce qui va de pair avec la recherche du rendement maximum.
  • Ne pas surestimer les besoins réels d’atténuation.
  • Choisir des silencieux circulaires, générant moins de pertes de charge. Ceci n’est pas toujours possible lorsque les débits deviennent importants, les silencieux circulaires n’apportant pas une atténuation suffisante.
  • Choisir des silencieux actifs, générant peu de pertes de charge, puisqu’ils n’utilisent pas de matériaux absorbants.

Emplacement du silencieux

La meilleure position d’un silencieux varie d’une installation à l’autre. On respectera les prescriptions suivantes

  • Le silencieux doit être le plus près possible du ventilateur, principalement si le gainage passe au-dessus d’un local critique juste en aval du ventilateur.
  • Si le gainage à la sortie du ventilateur traverse un local sans exigence acoustique (local technique, ..), il est préférable de placer le silencieux dans la cloison séparant ce local des locaux avec exigences acoustiques, pour éviter la transmission de bruit par by-pass du silencieux.

Mauvaise position du silencieux : le bruit du ventilateur by-passe le silencieux et bonne position du silencieux.

  • Si un clapet coupe-feu doit être installé dans le mur du local technique, le silencieux ne peut être placé dans la cloison et la portion de conduit entre le silencieux et le mur doit être garni d’un matériau absorbant.
  • Les silencieux doivent souvent encadrer la source sonore (généralement le ventilateur), tant du côté réseau que du côté prise d’air extérieur, pour limiter la transmission du bruit vers le voisinage.
  • Si le niveau de bruit demandé dans les locaux est très bas (NR 25 .. NR 30), il est souvent nécessaire de placer un deuxième silencieux en fin de réseau, de manière à atténuer les bruits générés par le réseau.

Comportement thermique d’un local climatisé

Date : page réalisée sous l’hégémonie Dreamweaver

Auteur : les anciens

Mars 2009 : Thibaud

Notes :

  • antidote appliqué. Thibaud
  • Winmerge : ok – Sylvie
  • Mise en page [liens internes, tdm, en bref !, passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie

 Pour comprendre l’évolution des températures dans un local climatisé, il est utile de se créer mentalement un modèle de fonctionnement thermique.

Simulation d’un local « aveugle »

Partons d’un exemple simple : un local sans fenêtre, chauffé en journée par des apports internes et refroidi par une ventilation d’air à 16°C.

Hypothèses

  • Le local fait 3,5 x 4 x 2,8  de hauteur, soit un volume de 39 m3.
  • Les apports sont fixés à 600 Watts de 8h00 à 18h00.
  • Une ventilation permanente (jour et nuit) apporte 150 m3 d’air à 16°C, soit un renouvellement horaire de 3,8 (ce qui est plutôt élevé pour un apport de ventilation mais faible pour un apport frigorifique de climatisation). Cela représente un refroidissement de 400 Watts si l’ambiance est à 24°C, ou de 200 Watts si l’ambiance est à 20°C.

Deux types de parois sont étudiées, afin de visualiser l’impact de l’inertie des parois sur la température intérieure.

Variante 1 : local de forte inertie

On considère un sol en béton, des murs en maçonnerie recouverts de plafonnage, un faux plafond en matériau isolant.

La température opérative est la moyenne entre la température de l’air et celle de la surface des parois. Elle correspond à la température ressentie par les occupants. De plus, on peut en déduire l’allure de la température de surface des parois. Ainsi, puisque la température opérative est 0,6°C plus froide que l’air lors de la montée en température, on en déduit que la température de surface des parois est 1,2°C plus froide.

Il est intéressant de visualiser l’allure de la T° de l’air : en période de refroidissement, elle tend à descendre vers les 16°C donnés par l’air neuf, mais cette descente est freinée par les parois qui sont chaudes et qui transfèrent de la chaleur vers l’ambiance. L’air « cale » à 1,2°C de la température moyenne des parois.
Une fois 8h00 du matin, l’équilibre s’inverse : les apports dépassent le refroidissement. Sans inertie, l’air monte brusquement en température jusqu’à ce que ce même écart de 1,2°C apparaisse entre air et paroi, la paroi refroidissant cette fois l’ambiance.
À noter qu’en supprimant le faux plafond et en laissant l’air en contact direct avec le béton, la température maximale atteinte par l’air serait de 23°C, contre 23,5°C ici.

Variante 2 : local de faible inertie

Dans le même volume, on considère cette fois un sol en béton recouvert par 0,5 cm de tapis, des parois légères de 8 cm d’isolant recouvertes de 1,5 cm plafonnage, un faux plafond en matériau isolant.

Les parois ne présentent presque plus de masse thermique. L’air est cette fois « plus libre » de monter ou descendre en fonction des variations de charge et entraîne avec lui les fines parois. La température maximale monte à 25°C, contre 23,5°C dans le cas précédent.

Quel modèle thermique équivalent ?

Pour représenter cette évolution des températures, on peut imaginer le modèle suivant très simplifié :

Les apports sont communiqués à l’air du local; celui-ci échange par convection vers la surface des parois; le cœur de la paroi voit sa température lentement évoluer.
Remarque : en pratique, une part des apports internes est donnée par rayonnement direct vers les parois.
On en déduit une évolution des températures suivantes :

       

Cela correspond assez bien à la réalité lorsque l’apport frigorifique est donné par l’air. Par contre, une climatisation par plafonds froids entraînerait un transfert direct du froid par rayonnement vers les parois et donc une meilleure stabilisation de la température de l’air.

Le cas d’un apport solaire supplémentaire

Les locaux climatisés sont souvent soumis à des apports internes importants par les vitrages. Dans ce cas, le soleil ne chauffe pas l’air, il chauffe d’abord les parois (essentiellement le sol) qui restituent ensuite cette chaleur vers l’air par convection et vers les autres parois par rayonnement.

L’impact de l’inertie des parois est dans ce cas encore amplifié : si la paroi « touchée » par le soleil est absorbante (couleur foncée) et de forte inertie (béton), elle va accumuler la chaleur sans monter en température, et donc limiter le transfert de chaleur par convection vers l’air.
La présence de tapis au sol des bureaux génère donc plus facilement une montée en température de l’air des bureaux ensoleillés… Le mouvement convectif est encouragé par la vitre dont la température monte à … 30°C … par absorption partielle du rayonnement solaire.

Conclusions

  • Les charges sont apportées au local, partiellement par rayonnement, partiellement par convection.
  • Dans tous les cas, l’inertie des parois permet une stabilisation de la température de l’air.
  • Un apport frigorifique par rayonnement (plafonds froids) permet une stabilisation de la température de l’air similaire à celle obtenue par une inertie plus forte.
  • A la limite, un refroidissement du plancher par une circulation d’eau froide dans le plancher permettrait une captation directe des apports solaires… mais le risque d’inconfort aux pieds des occupants est présent…

Évaluer l’efficacité énergétique de la gestion de l’eclairage

Évaluer l'efficacité énergétique de la gestion de l'eclairage


Gaspillages courants

Constats

Un éclairage enclenché dans un local inoccupé ou encore en présence d’un éclairement naturel abondant est un gaspillage évident. Quelque soit l’usage du bâtiment, les exemples sont fréquents :

Dans les bureaux, des études, menées en Suisse et en Allemagne, ont montré que :

Photo bureau avec fenêtres éclairées.

  • Les luminaires sont enclenchés durant 60 % des heures de travail.
  • La majorité des utilisateurs enclenche les luminaires en arrivant au travail. C’est le service de nettoyage qui les éteint en fin de journée.
  • Lorsque des luminaires sont regroupés en deux zones à commande distincte (zone fenêtre et zone fond du local), le taux d’utilisation de tous les luminaires reste pratiquement identique. Ceci signifie que les utilisateurs prennent très peu attention aux apports d’éclairage naturel.

Dans les écoles, des constats similaires sont courants :

  • L’éclairage reste allumé lorsque la classe est inoccupée : récréation, temps de midi, …
  • Dans la classe, l’éclairage reste allumé même lorsque l’éclairage naturel est abondant. Par exemple, pour satisfaire les rangées les plus éloignées des fenêtres, toute la classe doit être éclairée car la commande de l’éclairage est unique.
  • Dans une classe à aménagement variable, on ne peut pas commander l’éclairage en fonction de la zone d’occupation.
  • Le tableau ne possède pas d’éclairage indépendant de l’éclairage général. Un éclairage spécifique au tableau est non seulement important pour le confort des élèves mais peut entraîner une économie d’énergie. L’expérience montre en effet que, pour compenser un niveau insuffisant de l’éclairage naturel du tableau, l’éclairage général de la classe est utilisée… Pire : en cas de reflets sur le tableau non résolus par un éclairage spécifique, on ferme les tentures du local et on allume l’éclairage artificiel … en présence d’un éclairage naturel suffisant !
  • Dans les couloirs, l’éclairage artificiel est allumé le matin et le reste … alors qu’il n’y a plus personne ou que l’éclairage naturel suffit.

Explications

Plusieurs raisons peuvent expliquer ces attitudes :

  • L’indifférence face au problème de l’énergie.
  • L’utilisation de luminaires basse luminance ne crée plus de points lumineux dans le champ de vision, il faut lever la tête pour s’apercevoir qu’une lampe est allumée.
  • Le contraste élevé entre le niveau d’éclairement naturel (2 000 à 4 000 lux) et le niveau d’éclairement artificiel (300 à 500 lux) : lorsque l’éclairage naturel prend la relève de l’éclairage artificiel, il l’occulte par son intensité beaucoup plus élevée.
  • Un système de gestion inefficace (centralisation sans zonage différencié).

Gérer

Organiser une campagne de sensibilisation.

Une installation efficace

     

S’il apparaît que certains locaux sont éclairés complètement

  • alors que l’éclairage naturel est suffisant (bureaux, couloirs vitrés, …),
  • alors qu’ils sont inoccupés (sanitaires, salles de réunion, couloirs, cage d’escalier…),
  • alors qu’une partie seulement du local est utilisée (bureaux paysagers, …),
  • alors que l’activité secondaire qui s’y déroule pourrait demander un éclairement moindre (nettoyage, gardiennage, …),

Il faut se demander si les occupants disposent de commandes permettant

  • D’enclencher l’éclairage par poste de travail, par local individuel ou par zone de même tâche.

  • D’enclencher partiellement l’éclairage en fonction de la distance aux fenêtres (et de la profondeur du local) ou de la zone d’activité.

  • d’éteindre automatiquement l’éclairage dans les locaux utilisés pour une courte durée : circulations (couloirs, halls, escaliers), dépôts, sanitaires, salles de réunion, etc., …
  • d’éteindre automatiquement l’éclairage en dehors des heures de travail.
  • dans certains cas (commerce par exemple),  de couper une partie de l’éclairage (l’éclairage d’accentuation, un luminaire sur deux, …) quand l’activité change (vente -> nettoyage).

Améliorer

Améliorer le système de commande.

Et en éclairage extérieur ?

L’éclairage extérieur ne peut fonctionner lorsque l’éclairage naturel est suffisant. La période d’allumage varie donc avec la saison. Cela vaut la peine d’examiner comment est gérée l’installation à rénover.

Éclairage fluo allumé en permanence sous un passage couvert.

L’éclairage reste-t-il allumé durant la journée ?

  • Si l’allumage est manuel, l’adaptation à cet horaire variable risque d’être liée à un horaire de travail fixe (on allume en partant le soir et éteint le matin en arrivant).
  • Une cellule crépusculaire peut commander l’allumage et l’extinction. Il faut cependant vérifier que son comportement soit correct. Un encrassement avancé peut l’empêcher de détecter correctement la venue du jour.
  • Une simple horloge peut limiter les horaires de fonctionnement.
  • Dans certains cas (lieux de passage par exemple), un détecteur de présence peut être utile.
  • Le raccordement au réseau d’éclairage public permet un fonctionnement automatique à horaire variable grâce aux signaux d’allumage/extinction diffusés par le distributeur électrique.

Amenées d’air naturelles

Amenées d'air naturelles


Amenées d’air naturelles : définition

Une amenée d’air naturelle est définie dans la norme NBN D 50-001 relative à la ventilation des locaux d’hébergement comme :

Une « ouverture d’alimentation réglable » ou « OAR »

C’est-à-dire une ouverture prévue dans une paroi extérieure, dans ou autour d’une fenêtre ou d’une porte extérieure dont la surface peut être modifiée manuellement ou automatiquement en continu ou au minimum en trois positions entre la position fermée et la position entièrement ouverte.

De plus, suivant la NBN D 50-001, une ouverture « de fuite » peut subsister en position fermée, pour permettre un certain renouvellement d’air même en cas de fermeture de toutes les alimentations d’air. En pratique, cette ouverture minimum équivaut à maximum 3 % de l’ouverture maximum.

La norme précise en outre qu’une ouverture d’alimentation réglable ne peut en aucun cas augmenter le risque d’effraction.

En pratique, une OAR est une grille ou un vasistas.


Les grilles de ventilation

Photo grilles de ventilation.  Photo grilles de ventilation.

Grille intégrée entre le vitrage et la menuiserie et grille verticale intégrée dans la menuiserie.

Photo grilles de ventilation.   Photo grilles de ventilation.

Grilles réglables à insérer dans la maçonnerie et grille intégrée au dessus du châssis, contre la battée.

Les grilles de ventilation peuvent, en pratique, faire l’objet de nombreuses applications. On peut notamment les distinguer selon leur emplacement dans les façades extérieures

  • dans la menuiserie même,
  • entre le vitrage et le profilé de menuiserie,
  • entre les profilés de menuiserie,
  • entre la menuiserie et la maçonnerie,
  • dans la maçonnerie

Leur débit nominal varie entre 30 et 180 m³/h par m courant (sous 2 Pa), les dimensions (principalement en épaisseur) étant d’autant plus importantes que le débit est grand. Le réglage manuel du débit d’air se fait soit par une glissière, un cylindre rotatif ou encore un clapet. La manipulation de la grille est possible grâce à une manette, une cordelette, une tringle ou encore une glissière pour les grilles disposées à des hauteurs difficilement accessibles.

Il existe également sur le marché :

Des grilles à coulisses

Les grilles à coulisse ne présentant pas de chicane sur le trajet de l’air. Ces grilles, de moins en moins utilisées, ne freinent pas le flux d’air, ce qui peut provoquer un léger courant d’air à proximité de la grille.

Illustration grilles à coulisses.

Grille à coulisse.

Des grilles à profilés minces

Les grilles pouvant s’adapter à toutes les épaisseurs usuelles de vitrage. Des grilles avec profilés plus minces s’adaptent également aux fenêtres coulissantes.

Illustration grilles à profilés minces.

Grille autoréglable pour châssis coulissant.

Des grilles autoréglables

Les grilles dites « autoréglables » qui ont pour but de maintenir un débit constant quelle que soit la pression du vent. Ces grilles comprennent une bavette souple réduisant automatiquement la section d’ouverture quand la pression augmente. Elles permettent ainsi d’obtenir un débit d’air relativement constant dans une plage de pression différentielle de 10 à 200 Pa. Non seulement elles assurent une alimentation en air plus ou moins constante (malgré tout nettement supérieure au débit de dimensionnement, puisqu’elles ne réagissent qu’à partir de 10 Pa alors que la pression de dimensionnement est de 2 Pa) mais elles évitent également que les utilisateurs ne bouchent complètement les grilles pour éviter les courants d’air inévitables par vent fort.

Schéma principe grilles autoréglables.  Illustration grilles autoréglables.

Exemple de grilles autoréglables.

Des grilles hygroréglables

Les grilles dites « hygroréglables » qui adaptent leur ouverture en fonction du degré d’humidité ambiante du local. Elles sont constituées d’un élément sensible à l’humidité relative (tresse de nylon) qui commande l’ouverture par sa dilatation. Leur bon fonctionnement est conditionné par l’absence d’influence de l’ambiance extérieure sur l’élément hygrosensible. Celui-ci doit être parcouru par de l’air intérieur et sa température doit être la plus proche possible de cet air.

Schéma principe grilles hygroréglables.

Grille hygroréglable.

Des grilles à coupure thermique

Les grilles à coupure thermique (absence de contact ou matériau isolant) entre les matériaux en contact avec l’extérieur et les matériaux en contact avec l’intérieur. Ces grilles évitent qu’en position fermée des condensations n’apparaissent sur la face intérieure.

Schéma principe grilles à coupure thermique. 

Des grilles isophoniques

Les grilles possédant aussi des systèmes d’insonorisation évitant la transmission trop importante des bruits extérieurs. Ces grilles possèdent des chicanes obligeant l’air à passer entre des surfaces garnies de matériaux absorbants.

Illustration systèmes d'insonorisation.Illustration systèmes d'insonorisation.

Exemple de grilles isophoniques.

Des grilles motorisées

Avec ouverture motorisée ou des grilles assistées par un ventilateur interne et pouvant être raccordées à un régulateur (thermostats, hygrostat) commandant la mise en route en fonction des besoins en ventilation intensive.

Photo grilles motorisées.     

Exemple de grille motorisée avec commande par potentiomètre ou thermostat – hygrostat.

Des grilles pour ventilation intensive

Les grilles d’aération traditionnelles suffisent pour assurer la ventilation hygiénique. Pour augmenter les débits d’air et pratiquer une ventilation intensive (rafraîchissement nocturne, évacuation d’un polluant occasionnel,…), il existe des grilles nettement plus grandes qui placée devant un ouvrant de fenêtre permettent des débits d’air important tout en protégeant le bâtiment contre l’intrusion, le passage des insectes, la pluie. Ces grilles se placent facilement de l’intérieur dans les ouvrants existants. Elles peuvent par exemple être installées en été et retirées en hiver. Une fois en place, la grille ne perturbe nullement l’ouverture de la fenêtre.

Photo grilles pour ventilation intensive.

Grille de ventilation nocturne intensive.


Les vasistas

Les vasistas sont de petites fenêtres ouvrantes qui (dans la tradition belge) s’ouvrent généralement vers l’intérieur et s’articulent par le bas. Ce type de fenêtre se rencontre fréquemment dans les toilettes mais peut également être utilisé dans d’autres pièces. Aux Pays-Bas, les vasistas s’articulent par le haut et s’ouvrent vers l’extérieur. Ils servent souvent d’amenées d’air pour la ventilation de base.

Photo vasistas.   Schéma vasistas..

Vasistas s’ouvrant vers l’extérieur ou vers l’intérieur.

Notons que se développent actuellement des systèmes plus sophistiqués permettant de régler assez précisément la position d’ouverture de ces fenêtres, soit manuellement, soit automatiquement.


Les portes et fenêtres

Les portes et les fenêtres ont depuis toujours été utilisées pour ventiler les bâtiments. Dans le cadre de la norme sur la ventilation, elles ne conviennent pas, car les débits amenés sont beaucoup trop élevés pour la ventilation de base. Leurs surfaces ouvertes génèrent des débits qui dépassent le débit maximum autorisé. En outre, les possibilités de réglage sont trop limitées. Dans l’esprit de la norme, les fenêtres et portes ouvertes ne peuvent donc servir que comme dispositifs de « ventilation périodique intensive ». Notons toutefois une exception pour les petits vasistas réglables.


Les conduits ouverts

Les conduits de ventilation ouverts (ouvertures non obturables dans les murs ou les sols) ne conviennent pas non plus, étant donné qu’ils engendrent de trop grands débits (plus du maximum autorisé de deux fois le débit nominal) et ne sont pas réglables. Les conduits ouverts peuvent dès lors être utilisés, dans le cadre de la norme, comme dispositifs pour les locaux ou espaces spéciaux : garages, les caves, les débarras, les chaufferies, les greniers, etc.

Évaluer l’efficacité énergétique d’une installation de chauffage centralisée

Évaluer l'efficacité énergétique d'une installation de chauffage centralisée


Où part le combustible ? Notion de rendement

L’efficacité énergétique d’une installation de chauffage se traduit par la notion de rendement global d’installation.

Ce rendement représente le pourcentage d’énergie consommée qui est réellement utile au confort des occupants, le complément de consommation servant à compenser les pertes au niveau de la production, de la distribution, de l’émission et de la régulation :

Pertes liées à une installation de chauffage centralisée : cliquez avec le curseur sur les intitulés pour visualiser les différentes pertes.


Ordres de grandeur

Type d’installation

Rendements en %
global = ηproduction x ηdistribution x ηémission x ηrégulation)

ηproduction

ηdistribution

ηémission

ηrégulation

ηglobal

Très ancienne chaudière surdimensionnée ou très peu performante, longue boucle de distribution (années 60-70) 75 .. 80 % 80 .. 85 % 90 .. 95 % 85 .. 90 % 46 .. 58 %
Ancienne chaudière bien dimensionnée, courte boucle de distribution 80 .. 85 % 90 .. 95 % 95 % 90 % 62 .. 69 %
Chaudière haut rendement, courte boucle de distribution, radiateurs isolés au dos, régulation par sonde extérieure, vannes thermostatiques, … (années 90 et début 2000) 90 .. 93 % 95 % 95 .. 98 % 95 % 77 .. 82 %
Chaudière mazout à condensation actuelle, bien dimensionnée et qui condense 97 .. 98 % 95 % 95 .. 98 % 95 % 83 .. 87 %
Chaudière gaz à condensation actuelle, bien dimensionnée et qui condense 101 .. 103 % 95 % 95 .. 98 % 95 % 87 .. 91 %

Dans une ancienne installation présentant un rendement global de 50 % (situation extrême), il faut 2 kWh en chaufferie (ou 0,2 litre de fuel, puisque 1 litre de fuel produit 10 kWh) pour 1 kWh utile au confort des occupants.

Dans une installation moderne présentant un rendement global de 90 %, il ne faut plus que 1,1 kWh (ou 0,11 litre de fuel) pour fournir le même kWh.

Ce qui fait pencher le rendement vers 90 %

  • une nouvelle chaudière qui condense et un nouveau brûleur avec un rendement de combustion voisin de 100 %,
  • des conduites bien isolées,
  • un découpage du réseau de tuyauterie conforme aux zones thermiquement homogènes (par façade, par occupation, ..),
  • la coupure de l’installation en période d’inoccupation,
  • une régulation locale tenant compte des apports de chaleur gratuits,

Ce qui fait pencher le rendement vers 60 %

  • une chaudière de plus de 25 .. 30 ans, avec un rendement de combustion voisin de 80 %,
  • une ancienne chaudière gaz atmosphérique,
  • des conduites en cave non isolées,
  • des radiateurs logés en alcôve dans un renfoncement du mur extérieur
  • un circuit hydraulique unique pour tout le bâtiment,

Évaluer chacune des pertes

Concrètement, il n’est pas possible de chiffrer le rendement global réel d’une installation de chauffage, certains composants, comme le rendement d’émission ou de régulation ne pouvant être évalués que qualitativement.

Il est cependant possible pour chacune des 4 sources de perte (production, distribution, émission, régulation) d’estimer un potentiel d’amélioration et d’en évaluer l’impact sur la consommation globale.

Évaluer

Évaluer l’efficacité énergétique de la production.

Évaluer

Évaluer l’efficacité énergétique de la distribution.

Évaluer

Évaluer l’efficacité énergétique de l’émission.

Évaluer

Évaluer l’efficacité énergétique de la régulation.

Pertes liées à une installation de chauffage centralisée : cliquez avec le curseur sur les intitulés pour visualiser les différentes pertes.

Les ressources

Les ressources – chauffage

menu-chauffage

Pertes liées à une installation de chauffage centralisée : cliquez avec le curseur sur les intitulés pour visualiser les différentes pertes.

Dimensionner l’ascenseur

Dimensionner l'ascenseur


Indicateurs de performance

Les indicateurs de performances sont principalement :

  • le temps d’attente moyen maximum probable (= « l’intervalle ») en secondes,
  • le temps nominal d’une course en secondes,
  • le débit relatif du trafic, exprimé par le pourcentage du nombre d’occupants maximum du bâtiment déplacé en 5 minutes.

Intervalle et temps nominal d’une course

Dans une étude de dimensionnement, un constructeur définit ses critères de performance. Ils sont traduits sous forme d’un tableau de satisfaction comme représenté ci-dessous :

Niveau de qualité Intervalle [s] Temps nominal d’une course [s] Moyenne
Entrant uniquement Double sens
Excellent 20-25 25-32 15-20
Bon 25-32 32-40 20-25
Satisfaisant 32-40 40-50 25-32

Débit relatif du trafic

Le débit relatif du trafic est fonction :

  • du type de bâtiment,
  • du type d’occupation des niveaux (fixe, à temps partiel, occasionnel, …),
  • de la présence de un ou plusieurs services différents avec des horaires différents.
Débit relatif du trafic (relative handling capacity)
[% du total de la population en 5 min.]
Type de bâtiments Services occupant le bâtiment Type d’occupation Niveau de qualité
Bon Excellent
Bureau Un seul service Fixe 16-20 20-25
Flexible 13-16 16-20
Plusieurs services Fixe 13-16 16-20
Flexible 12-15 15-18
Hébergement 12-16 16-18
Hôpital 13-16 16-20

Dimensionnement

1. Dimensionnement général de l’installation

Un préalable consiste à déterminer le type d’ascenseur que le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre voudraient placer dans l’immeuble, connaissant les données constructives (nombre d’étages, type d’occupation, confort à atteindre, …).

Ce choix fixé, les fabricants ou les bureaux d’étude sont à même de déterminer, en fonction d’hypothèses prises sur la configuration de l’ascenseur (vitesse, accélération, …) et de données constructives du bâtiment, le nombre d’ascenseurs nécessaires pour atteindre les performances recommandées. Ces calculs sont basés sur des données statistiques d’utilisation d’ascenseurs.

D’autres paramètres de bonne pratique permettent de simplifier le dimensionnement ou de mieux cibler le choix des équipements. Le tableau ci-dessous reprend ces ordres de grandeur :

Paramètres Types d’immeuble
Résidentiel Tertiaire Tour
Nombre de courses annuel < 200 000 < 400 000 < 800 000
Nombre de cycles/h max. 180 240 240

Pour donner les bases d’un dimensionnement, comme opéré par un constructeur, prenons un exemple simple :

Données

Soit un ascenseur d’immeuble de bureaux, occupé par un seul service dont les employés travaillent, pour la plupart, avec un horaire flexible.

Les données constructives de l’immeuble sont les suivantes :

Données constructives du bâtiment
Paramètres Unités Valeurs
Destinations privilégiées
niveau 0
Nombre d’étages occupés
8
Nombre total d’étages
9
Population estimée
nbre de personnes
320
Hauteur totale de course
m
28
Hauteur moyenne d’un étage
m
3,5

Pour lancer la première itération, le constructeur propose les données suivantes au niveau de l’ascenseur :

Information concernant les ascenseurs
Paramètres Unités Valeurs
Vitesse évaluée m/s
1,6
Accélération
m/s²
0,8
Charge évaluée de la cabine
nbre de personnes
8
Nombre estimé d’ascenseurs
3
Largeur d’ouverture
mm
800
Temps de fermeture de porte
s
2,5
Temps d’ouverture de porte
s
1,7
Temps de transfert
s
2,4

Simulation

Les résultats de la simulation sont les suivants :

Résultats du calcul
Paramètres Unités Valeurs Appréciation
Type de trafic
Entrant
Facteur de charge de la cabine (CLF : Car Load Factor)
%
80
Temps de course aller/retour (RTT : Round Trip Time)
s
90,6
Débit de population (HC : Handling Capacity)
nombre de personne / 5 min
63,6
Débit relatif de population (RHC : Relative Handling Capacity)
% population / 5 min
19,9
Excellent
Intervalle
s
30,2
Bon
Temps de course nominal
s
17,5
Excellent
Estimation de la performance
Excellent

Ces résultats sont comparés aux recommandations de performance; le but étant d’atteindre une performance acceptable tant au niveau du temps nominal et de l’intervalle de course que du débit relatif de trafic.

Le résultat de la simulation estime donc la performance excellente (en analysant les critères de performance ci-dessus) pour autant que le bâtiment soit équipé de 3 ascenseurs avec les caractéristiques énumérées ci-dessus.

Si les résultats des calculs estimaient la performance médiocre, il eut été nécessaire de relancer une itération avec un nombre d’ascenseurs supérieur par exemple, tout en sachant que le maître d’ouvrage cherche toujours, à juste titre, à limiter l’investissement. Il va de soi aussi que l’amélioration de la performance ne doit pas se faire au détriment du confort des utilisateurs et de la performance énergétique comme, par exemple, augmenter la vitesse et l’accélération de la cabine.

La simulation peut aussi donner des résultats auxiliaires tels que :

Nombres de courses et d’arrêt probables
Facteur de remplissage de cabine [%] Course aller / retour ou le Round Trip Time [s] Intervalle [s] Débit [per./5 min] Débit relatif [% pers/5 min] Nombre probable d’arrêts en montée Nombre probable d’arrêts en descente Course probable [m]
10 43,4 14,5 16,6 5,2 1,34 1 17,42
20 50 16,7 28,8 9,0 1,76 1 19,16
30 57,3 19,1 37,7 11,8 2,24 1 20,82
40 64,7 21,6 44,5 13,9 2,74 1 22,28
50 71,9 24 50 15,6 3,24 1 23,48
60 78,7 26,2 54,9 17,2 3,71 1 24,41
70 84,9 28,3 59,3 18,5 4,15 1 25,1
80 90,6 30,2 63,6 19,9 4,56 1 25,63

Interprétation des résultats

D’autres résultats peuvent encore être sortis de la simulation tels que :

  • le nombre de courses probables en montée et en descente vers différents étages,
  • le nombre d’arrêts moyen. Par exemple :
    • pour les bureaux : 7 à 8,
    • pour le résidentiel : 5,
  • les temps de course vers les différents étages,

Ces informations sont très précieuses pour les constructeurs et les installateurs mais, cependant, sortent du cadre du dimensionnement vu du côté du maître d’ouvrage.

Le graphique suivant donne une idée des zones de performance des intervalles et des débits relatifs en fonction du facteur de remplissage de la cabine :

Graphique de performance : trafic entrant.

Le graphique suivant montre la performance des temps de course en fonction de la vitesse nominale.

Graphique de temps de course nominale.

Cet exemple simplifié montre que le dimensionnement d’ascenseurs constitue un défi de taille. La difficulté ne réside pas nécessairement dans le dimensionnement par rapport aux données constructives de l’immeuble mais dans l’évaluation de l’occupation probable du bâtiment. Pour passer l’écueil :

  • Il faut préparer correctement l’esquisse par l’étude approfondie du programme d’occupation des étages.
  • Il est nécessaire de tenir compte du nombre de destinations probables (Rez-de-Chaussée, parking souterrain, cafétéria, …) et de leur emplacement.

2. Dimensionnement de la motorisation

Quel que soit le type de motorisation, il faut partir du dimensionnement des différents équipements. À partir de la connaissance des caractéristiques de la charge (couple, vitesse et puissance mécanique nécessaire), le réducteur éventuel, le moteur électrique et le système de démarrage et de régulation de la vitesse peuvent être dimensionnés.

Couple et puissance mécanique nécessaires en fonction du type de charge

Le couple de démarrage de la motorisation doit être suffisant pour mettre en mouvement la charge de l’ascenseur.

On considère que les caractéristiques de la motorisation sont une corrélation entre :

  • le couple,
  • la vitesse,
  • la puissance mécanique.

Suivant le type de motorisation, les profils des courbes du couple et de la puissance mécanique en fonction de la vitesse de rotation sont spécifiques.

Typiquement, pour le couple :

  • Les motorisations à traction ont un profil de couple constant, quelle que soit la vitesse de rotation.
  • Les motorisations hydrauliques, quant à elle, ont un profil de couple quadratique (C = f(n²)).

Quant à la puissance mécanique :

  • Les motorisations à traction ont un profil de puissance proportionnel à la vitesse de rotation de la roue.
  • Les motorisations hydrauliques, quant à elles, ont un profil de puissance proportionnel au cube de la vitesse de rotation de la roue.

Courbes caractéristiques pour une motorisation à traction.

Courbes caractéristiques pour une motorisation hydraulique.

Exemple de calcul du couple et de la puissance nécessaires à la sortie d’une motorisation à traction.

De manière simplifiée, le couple est calculé comme suit :

C = m  x a x r

où :

  • C : le couple en [Nm].
  • m = m1 – m2 : la charge de l’ascenseur en [kg].
  • m1 : masse de la cabine.
  • m2 : masse du contre-poids (m2 = 1,5 m1).
  • a = v / t : l’accélération de la cabine en [m/s²].
  • v : la vitesse de déplacement de la cabine et du contre-poids.
  • t : le temps d’accélération.
  • r : le bras de levier ou le rayon de la roue d’entraînement en [m].

À noter qu’il faudrait aussi tenir compte des différentes inerties de la motorisation, du poids du câble, …, mais cela sort du cadre de ce chapitre.

Quant à la puissance mécanique à l’arbre, elle est approchée comme suit :

P = C x ω

où :

  • P : la puissance en [W].
  • C : le couple en [Nm].
  • ω = 2 x π x n /60 : la vitesse angulaire en [rad/s].
  • n : la vitesse de rotation de la roue.

Dans le cas des ascenseurs à traction, le couple résistant reste pratiquement constant en fonction de la vitesse, tandis que la puissance nécessaire à l’arbre est, quant à elle, proportionnelle à cette même vitesse; c’est ce que l’on demande souvent au variateur de vitesse comme mode de fonctionnement.

Dimensionnement du moteur électrique

Par exemple, le dimensionnement d’un moteur asynchrone se résume, en simplifiant, à déterminer le couple nécessaire à déplacer la charge à vitesse nominale ; c’est le couple nominal. On en déduit une puissance nominale mécanique qui va déterminer le choix du moteur. Il faut aussi tenir compte qu’un couple additionnel doit être disponible (sur toute la plage de vitesse) entre le couple de démarrage et celui de la vitesse nominale ; c’est ce surcouple qui assure l’accélération.

Lorsque le couple de démarrage de la charge est supérieur à celui du moteur, il ne démarre pas. Dans le cas des ascenseurs à traction, le couple de démarrage de la charge peut être important (réducteur à vis sans fin par exemple).

3. Dimensionnement du démarreur

Couple du moteur électrique

À l’heure actuelle, concevoir un nouveau projet d’ascenseur sans prévoir leur commmande et leur régulation de vitesse par un variateur électronique de fréquence, ruine tout espoir de gestion énergétique efficace et d’optimisation du confort des utilisateurs.

Jusqu’il y a peu, le dimensionnement du variateur de vitesse par rapport au moteur électrique était très délicat. En effet, dans le cas des ascenseurs dont la charge varie continuellement presque à chaque démarrage, les fonctions telles que les compensations de démarrage (adaptation de la tension) et de glissement (charge variable) était peu maîtrisées. Aujourd’hui, ces fonctions de compensations sont automatiquement adaptées en temps réel en mesurant les paramètres de fréquence, de tension et de courant alimentant le moteur.

Couple du moteur

Le dimensionnement du variateur tient compte du couple à délivrer au moteur afin que celui-ci puisse répondre aux exigences de la charge utile en optimisant l’appel de puissance.

Dans le cas d’un moteur courant de type asynchrone ou synchrone, le couple est fonction du fluentreferx dans l’entrefer et du courant induit :

C [Nm] = Φ (Weber] x I[A]

où :

  • C est le couple à l’arbre du moteur [Nm].
  • Φ est le flux dans l’entrefer.
  • I est le courant dans l’induit.

Fonctionnement du variateur de fréquence

Pour optimiser le couple du moteur, le variateur en fréquence et tension maintien le rapport U/f constant en adaptant la tension U proportionnellement à la fréquence f délivrée au moteur (Φ~ U/f).

Courbes caractéristiques d’une régulation U/f constant.

Pour les démarrages lourds (motorisation à réducteur à vis sans fin par exemple), le démarrage s’effectue initialement en tension U0.

Couple de démarrage du variateur de vitesse

Comme on l’a vu précédemment, la caractéristique de charge de l’ascenseur est différente suivant le type d’ascenseur :

  • Pour l’ascenseur à traction, le couple reste constant quelle que soit la vitesse.
  • Pour l’ascenseur hydraulique, le couple varie de manière quadratique (le couple est fonction de la vitesse au carré).

Le couple de démarrage du variateur de vitesse doit être adapté en fonction de la caractéristique de charge :

  • Pour une motorisation hydraulique, la plage de variation du couple des pompes, en fonctionnement normal, se situe entre 30 et 80 % du couple nominal. Un dimensionnement énergétiquement intéressant du variateur de fréquence serait de considérer que le couple nominal pourrait être calé à 80 % sachant que les variateurs sont capables de fournir brièvement un surcouple de 160 %.
  • Pour une motorisation à traction, le couple à 100 % du variateur doit être proche du couple nominal de la charge. Un surcouple de démarrage à 160 % est nécessaire pour les charges importantes (motorisation avec réducteur à vis sans fin par exemple).

Puissance du variateur de vitesse

Une fois la caractéristique de charge du variateur de vitesse déterminée, le dimensionnement de la puissance du variateur de vitesse peut s’effectuer selon 4 méthodes :

  • La détermination du courant absorbé par le moteur à charge nominale correspond à celui du courant que peut fournir le variateur.
  • La détermination de la puissance apparente « S » du moteur à charge nominale correspond à celle du variateur :
Smoteur = Svariateur = U x I x racine de 3 /1000
  • La détermination de la puissance mécanique du moteur à charge nominale permet de connaître la puissance apparente du variateur :
Svariateur = Puissance mécanique / rendement cos phi
  • Suivant la puissance normalisée du moteur asynchrone par exemple, on peut déterminer celle du variateur.

4. Dimensionnement de l’installation électrique

Du choix de la motorisation et de son dimensionnement, il en découle celui de l’installation électrique de puissance. C’est à ce stade qu’un choix erroné :

  • Entraîne, en cas de surdimensionnement de l’installation, des investissements plus conséquents et une réservation de puissance surévaluée auprès du distributeur d’électricité.
  • Risque de provoquer des perturbations sur le réseau électrique telles que les chutes de tension en ligne, soit en cas de sous-dimensionnement de l’installation électrique interne au bâtiment, soit en cas de sous-évaluation de la réserve de puissance souscrite au distributeur d’électricité.

Le tableau suivant montre que le calibre de la protection moteur d’une motorisation sans réducteur, et commandé par variateur de fréquence, permet de dimensionner l’installation électrique presque comme un circuit classique triphasé de faible puissance.

Type de motorisation
Paramètres Hydraulique Traction classique Gearless
Vitesse de déplacement de la cabine [m/s] 0,63 1 1
Charge de l’ascenseur [kg] 630 630 630
Puissance du moteur électrique [kW] 11 5,5 3,3
Calibre de la protection moteur [A] 50 35 16

5. Rôle du maître d’ouvrage dans tout cela ?

Le rôle du maître d’ouvrage dans le dmensionnement proprement dit est limité. Toutefois, il doit garder en mémoire les ordres de grandeurs de dimensionnement repris ci-dessus. Il doit aussi demander à l’installateur de lui fournir le détail des résultats des simulations avec les explications adéquates simplifiées qui justifient le choix de la motorisation, de l’installation électrique, …


Considérations énergétiques de dimensionnement

Comme on l’a vu précédemment, le nombre d’ascenseurs dans un bâtiment, leur charge utile et leur vitesse sont sélectionnés sur la base de calculs de trafic.

La charge utile et la vitesse sont les principaux facteurs qui déterminent :

  • la puissance nécessaire à la motorisation pour permettre à la cabine d’effectuer ses déplacements verticaux,
  • la consommation d’énergie par course,
  • le courant de démarrage, et par conséquent l’appel de puissance influencant la pointe quart-horaire,

1. Vitesse de la cabine

Dans les bâtiments tertaires, la capacité de transport d’un ascenseur n’est pas du tout proportionnelle à sa vitesse (pertes de temps lors du chargement, fermeture des portes, accélération, freinage, ouverture des portes, déchargement).

Exemple.

Au lieu de la vitesse très largement répandue de 1,0 m/s pour des maisons d’habitation avec 3 à 5 arrêts, on peut opter pour une vitesse de 0,63 m/s. La capacité de transport n’est ainsi que faiblement réduite, les temps d’attente et la durée de la course ne sont majorés que de quelques secondes. La puissance du moteur et le courant de démarrage sont par contre diminués d’environ 35 %.

Dans les immeubles tertiaires, l’occupation plus importante encore réduit l’importance de la vitesse de déplacement par rapport au temps d’immobilisation de la cabine.

Au niveau du dimensionnement, il est intéressant de considérer cette réduction de vitesse en l’introduisant dans le simulateur afin de voir les différences de performances; demandez-le aux constructeurs. Si les différences de performances ne sont pas probantes, pourquoi ne pas prévoir d’emblée un fonctionnement des ascenseurs à vitesse réduite; cela permettrait de dimensionner toute l’installation électrique et la motorisation au plus juste.

2. Motorisation

Photo moteur ascenseur - 01.Photo moteur ascenseur - 02.

La consommation d’énergie et les courants de démarrage sont déterminés par le système d’entraînement. L’importance des chutes de tension au démarrage dépend non seulement du système d’entraînement mais aussi des caractéristiques du réseau amont.

Un plus faible appel de puissance au démarrage et pendant une course à vitesse constante se traduit par :

  • des taxes de raccordement plus avantageuses (réserve de puissance moindre, compteur moins puissant, …),
  • une installation électrique plus économique (câbles de plus faible section, fusibles, etc.),
  • de plus faibles chutes de tension (scintillement),
  • des pertes dans le réseau d’alimentation moins importantes (les pertes augmentent avec le carré de l’ampérage),
  • un besoin plus faible de puissance de groupe électrogène (si présent ou à dimensionner).

L’utilisation de motorisation avec variateur de vitesse permet des courants de démarrage maîtrisés. Les sollicitations mécaniques du moteur sont par ailleurs fortement atténuées, facteur important dans le contexte de la longévité et de la fiabilité des systèmes de motorisation. Une grande longévité se traduit également par des économies d’énergie (grise) et des économies sur les coûts.

3. Nombre de démarrage

Le nombre de démarrages par heure ou par jour permet de déterminer la consommation moyenne ainsi que la chute de tension admissible au démarrage sur le réseau d’alimentation. Sur la base de ces données, on peut ensuite déterminer le dimensionnement correspondant des installations électriques nécessaires. Il est également possible d’en déduire le coût de la consommation d’énergie et le montant de la réserve de puissance à consentir. Il est ainsi possible de comparer la rentabilité des systèmes d’entraînement.

4. Système de commande et de gestion, et auxiliaires

Le système de commande

Le système de commande de l’ascenseur engendre une consommation permanente de courant (ventilation des armoires de commande et de la motorisation, commandes électromécaniques, …) mais permet également de réduire la consommation d’énergie pour l’exploitation de l’ascenseur. Un système de commande et de gestion par ordinateur ou automatique risque de consommer plus; mais cette consommation n’a rien à voir avec le nombre d’appels de cabine réduit pour une même fréquentation de l’immeuble.

Il est intéressant pour le maître d’ouvrage ou le responsable énergie de connaître les consommations des auxiliaires; ne pas hésiter à le demander (dans le cahier des charges par exemple).

L’éclairage

Photo éclairage ascenseur.

Un éclairage automatique de la cabine en lieu et place d’un éclairage permanent et le juste dimensionnement du luminaire en fonction du niveau d’éclairement recommandé par la norme (50 lux), autorise des économies relativement importantes sur la consommation d’énergie.

Concevoir

Pour en savoir plus sur le choix de l’éclairage.
Salle d'opération

Bases normatives pour les salles propres et environnements maîtrisés et apparentés

Bases normatives pour les salles propres et environnements maîtrisés et apparentés


Base normative

1. Maîtrise de la biocontamination

Normes Titre
ISO 14698-1 Maîtrise de la biocontamination
ISO 14698-2 Évaluation et interprétation des données
ISO 14698-3 Méthode de mesurage de l’efficacité des process

2. Maîtrise particulaire

Normes Titre
ISO 14644 Classification de la propreté de l’air
ISO 14644-1 Exigences d’essai
ISO 14644-2 Méthode de mesurage de l’efficacité des process
ISO 14644-3 Métrologie et méthode d’essai (à venir)
ISO 14644-4 Conception, construction et fonctionnement
ISO 14644-5 Exploitation des installations (à venir)
ISO 14644-6 Termes et définitions (à venir)
ISO 14644-7 Isotechnie
ISO 14644-8 Maîtrise de la contamination moléculaire

Classification particulaire

1. Classification ISO 14644

Numéro de classification

ISO

Concentrations maximales admissibles (particules/m³ d’air) en particules de taille > à celles données ci-dessous
0.1µm 0.2µm 0.3µm 0.5µm 1µm 5µm
Classe ISO 1
10
2
Classe ISO 2
100
24
10
4
Classe ISO 3
1 000
237
10
35
8
Classe ISO 4
10 000
2 370
1 020
352
83
Classe ISO 5
100 000
23 700
10 200
3 520
832
29
Classe ISO 6
1 000 000
237 000
102 000
35 200
8 320
293
Classe ISO 7
352 000
83 200
2 930
Classe ISO 8
3 520 000
832 000
29 300
Classe ISO 9
35 200 000
8 320 000
293 000

2. Classification selon la norme FS 209E

Nom de classe

Nombre maximal de particules en suspension admissible par unité de volume d’air ambiant (pied cube)

en fonction de leur taille en μm

SI ANGLAISE
0.1µm/pied³
0.2µm/pied³
0.3µm/pied³
0.5 µm/pied³
0.5 µm/pied³
M 1.5
1
35
7.5
3
1
M 2.3
10
350
75
30
10
M 3.5
100
750
300
100
M 4.5
1 000
1 000
7
M 5.5
10 000
10 000
70
M 6.5
100 000
100 000
700

3. Equivalence entre les différentes normes internationales de classification des salles propres

Nbre de part

≥ 5μm/m³
(environ)

US Fed. Std 209 E
SI
1991

US Fed. Std 209 E
ANGLAIS
1991

EN ISO
14644-1

1996

France
AFNOR
NF X 44 101
1981

BPF / GMP

Europe
Indust. Pharm.
1989

Nbre de part

≥ 0,1μm/m³
(environ)

ISO 1 10
1 35
4 ISO 2 100
10 M 1 350
35 M 1.5 1 ISO 3 1 000
100 M 2 3 500
353 M 2.5 10 ISO 4 10 000
1 000 M 3 35 000
3 530 M 3.5 100 ISO 5 A et B 100 000
10 000 M 4 350 000
35 300 M 4.5 1 000 ISO 6 1 000 000
100 000 M 5
353 000 M 5.5 10 000 ISO 7 C
1 000 000 M 6
3 530 000 M 6.5 100 000 ISO 8 D
10 000 000 M 7
35 530 000 ISO 9

Comparaison générale entre les différentes normes

PAYS  

ALLEMAGNE

SUISSE

ANGLETERRE

Intitulé de la norme DIN 1946/4 (1988) SWKI (1987) DHSS (1986)
 

Salle d’opération classique  

Débit d’air soufflé 2 400 m³/h 2 000 / 3 000 m³/h 2 340 m³/h
Débit d’air neuf 1 200 m³/h 80 m³/h.pers 2 340 m³/h
Type de flux Turbulent
Niveau maximal  d’aérobiocontamination < 200 UFC /m³

Salle d’opération à haut risque  

Débit d’air soufflé 3 600 m³/h 10 000 m³/h 10 725 m³/h
Débit d’air neuf 1 200 m³/h 80 m³/h.pers 1 260 m³/h
Type de flux Laminaire Laminaire
Niveau maximal  d’aérobiocontamination < 10 UFC /m³

PAYS  

ALLEMAGNE

SUISSE

ANGLETERRE

Intitulé de la norme DIN 1946/4 (1988) SWKI (1987) DHSS (1986)
 

Salle d’opération classique  

Débit d’air soufflé 2 400 m³/h 2 000 / 3 000 m³/h 2 340 m³/h
Débit d’air neuf 1 200 m³/h 80 m³/h.pers 2 340 m³/h
Type de flux Turbulent
Niveau maximal  d’aérobiocontamination < 200 UFC /m³
 

Salle d’opération à haut risque  

Débit d’air soufflé 3 600 m³/h 10 000 m³/h 10 725 m³/h
Débit d’air neuf 1 200 m³/h 80 m³/h.pers 1 260 m³/h
Type de flux Laminaire Laminaire
Niveau maximal  d’aérobiocontamination < 10 UFC /m³

Toiture combinée

Toiture combinée


La toiture combinée consiste en un mélange des techniques « toiture chaude » et « toiture inversée« .

L’isolation est mise en place en deux couches.

La première couche d’isolant est recouverte par la membrane d’étanchéité.

La deuxième couche d’isolant est placée sur la membrane d’étanchéité. La technique de la toiture combinée protège ainsi la membrane d’étanchéité contre les chocs thermiques et le rayonnement ultraviolet, et de ce fait, ralentit son vieillissement.

Un écran pare-vapeur est parfois interposé entre le support et l’isolant inférieur.Celui-ci n’est pas nécessaire lorsque la résistance thermique de la couche supérieure est deux fois plus importante que la résistance thermique de la couche inférieure.
Le lestage est nécessaire.

  1. Lestage
  2. Natte de protection
  3. Isolant 1
  4. Membrane d’étanchéité
  5. Isolant 2
  6. Pare vapeur
  7. Support

Toiture froide

Toiture froide


Généralités

La toiture froide désigne la toiture plate dont l’isolant est placé en dessous du support de l’étanchéité avec une lame d’air ventilée interposée.

Jadis régulièrement mis en œuvre, ce système est actuellement complètement dépassé et est à proscrire.

  1. Lestage (éventuel)
  2. Membrane d’étanchéité
  3. Support
  4. Lame d’air ventilée
  5. Isolant
  6. Pare vapeur étanche à l’air
  7. Plafond

En effet, l’isolation d’une toiture plate par ce système provoque presque inévitablement de la condensation interne.

La vapeur d’eau qui migre de l’intérieur vers l’extérieur se condense sur le support d’étanchéité, dans l’isolant ou dans l’espace aéré et retombe sur l’isolant. La ventilation réelle de la lame d’air est souvent plus faible que celle nécessaire.

Le support d’étanchéité est parfois beaucoup plus froid que l’air extérieur de ventilation dont la vapeur se condense sur la face inférieure de l’étanchéité (surrefroidissement).

Lorsque le plafond n’est pas étanche à l’air, l’air intérieur chaud est aspiré dans l’espace ventilé et s’y condense d’autant plus que les courants d’air sont importants.

Cette condensation peut entraîner  l’altération de l’isolant et la suppression de son efficacité, la pourriture des planchers, le gel des matériaux, le décollement ou le ramollissement des matériaux agglomérés, le développement de moisissures, etc. 


Variantes

De même que l’on évitera de réaliser des toitures froides, on s’abstiendra en règle générale de placer l’isolant à la face inférieure du plancher de toiture, dans un faux plafond, ou entre le plancher et le béton de pente.

Isolation par l’intérieur

  1. Lestage (éventuel)
  2. Membrane d’étanchéité
  3. Support
  4. Isolant
  5. Pare vapeur (éventuel)

Isolation dans le faux plafond

  1. Lestage (éventuel)
  2. Membrane d’étanchéité
  3. Support
  4. Vide du plafond
  5. Isolant
  6. Pare-vapeur
  7. Plafond

Isolation sous béton de pente

  1. Lestage (éventuel)
  2. Membrane d’étanchéité
  3. Béton de pente
  4. Isolant
  5. Pare vapeur
  6. Support

Choisir les luminaires – critères généraux

Choisir les luminaires - critères généraux


En fonction de la distribution lumineuse souhaitée

Lorsque l’on choisira un luminaire, il faudra bien faire attention à sa courbe photométrique. Elle indique la distribution des luminosités d’un luminaire dans le sens transversal et dans le sens longitudinal (définition des plans de coupe).

distribution lumineuse

Par exemple dans le cas des allées de supermarchés illuminées par un jeu de luminaires équipés de tube fluorescent (pas d’éclairage d’accentuation), on choisira des luminaires éclairant plus fortement les rayonnages (300 lux à assurer) que le sol (150 lux à assurer). Dans beaucoup de commerces, tels que les magasins d’habillement, on essaiera de fournir un éclairage vertical important.

La hauteur du local peut aussi influencer le choix du luminaire où l’optique permet une distribution extensive, symétrique, asymétrique, intensive en modifiant le niveau d’éclairement, l’uniformité, …

Hauteur Type de luminaire
2,5 – 3 m Luminaires à distribution extensive avec tubes fluorescents disposés individuellement ou en rangées en fonction du niveau d’éclairement à atteindre. Des luminaires asymétriques peuvent être disposés le long des fenêtres éventuelles.

3 – 4 m Les luminaires sont semblables à la situation précédente: disposés en rangées sur le plafond ou suspendus, parallèlement aux fenêtres principales et à l’axe habituel du regard des occupants.

4 – 7 m

Toit plat avec ou sans lucarne ou toit en dent de scie

Ici aussi, le choix le plus économique est l’utilisation de luminaires avec lampes fluorescentes, disposés en rangées parallèles aux ondulations du toit. Si la hauteur sous plafond est inférieure à 5 m, on choisira une distribution extensive. Au-delà de 5 m, la distribution intensive est la plus adéquate.

7 m et plus La meilleure solution sont des luminaires à distribution symétriques équipés de lampes à décharge haute pression de puissance importante (250 .. 1 000 W). Tout en garantissant l’uniformité correcte, on a tout intérêt à avoir la puissance la plus élevée par luminaire, ce qui permet de diminuer le nombre de luminaires et par la même occasion les frais de maintenance et d’installation.

Lorsque des surfaces inclinées doivent disposer d’un éclairement important, il sera nécessaire d’installer des luminaires supplémentaires équipés de lampes fluorescentes. Si la surface des pièces travaillées ou des équipements utilisés est sensible aux réflexions, seuls des luminaires intensifs avec tubes fluorescents et ventelles peuvent convenir (cfr. cas précédent).
et du coût de remplacement des lampes.

En fonction de l’éblouissement

En fonction de la tâche exécutée, la sensibilité des occupants à l’éblouissement et aux réflexions sera plus ou moins grande.

Les normes introduisent le paramètre du taux d’éblouissement unifié (UGR) qui caractérise le niveau d’éblouissement ou la luminance apparente d’un ensemble de luminaires par rapport à la luminance de fond perçue dans le champ visuel d’un ou de plusieurs observateurs. Cette valeur, recommandée par la norme suivant le type de local ou de tâche, est comprise entre 10 (peu d’éblouissement) et 30 (fort éblouissant) et ne doit pas être dépassée. L’UGR sera calculé par l’auteur du projet (dialux dispose aussi d’une fonction calculant l’URG en un point ou un plan donné) et influencera le choix d’un type de luminaire, sa position et son orientation dans le local considéré et pour la tâche considérée. Une valeur d’UGR de 19 est monnaie courante !

De manière générale des luminaires pourvus de grilles de défilement ou de ventelles permettront de diminuer les risques d’éblouissement en cachant la lampe de la vue directe directe (à condition que l’angle de regard soit respecté).

photo sous éblouissement.  photo sans éblouissement.

Avant … et … Après.

En présence d’écrans de visualisation (ordinateurs, écrans de contrôle, écrans de commande de machines-outils…), il est conseillé d’opter pour des optiques présentant une luminance réduite (luminaires dits basse luminance).

Photo optiques avec luminance réduite.

Ce type de luminaire est également le bienvenu pour les travaux de précision. Pour ceux-ci, les postes de travail peuvent être équipés de luminaires ponctuels basse luminance permettant un éclairement important et localisé.

Dans la salle de sports

Dans toutes les gammes de luminaires pour salles de sports, il existe des luminaires avec grilles de défilement.

luminaires avec grilles de défilement

Cependant, l’éblouissement que l’on cherche à éviter dans les salles de sport est l’éblouissement par la vue directe de la lampe lorsqu’on regarde vers le haut. Les grilles de défilement n’empêcheront pas un tel éblouissement. Seul le choix des lampes et l’emplacement des luminaires permettront de l’éviter. La grille de défilement limitera l’éblouissement d’inconfort, mais celui-ci n’est pas très important dans une salle de sport.

De plus, la grille de défilement diminue le rendement des luminaires.


En fonction du rendement lumineux

Rendement d'un luminaire.

Tout en respectant les autres critères de choix, on choisira toujours les luminaires ayant le meilleur rendement lumineux. Celui-ci doit donc systématiquement être demandé au fournisseur ou vérifié dans les catalogues.

Remarque : le rendement des luminaires LED est souvent 100 % car le rendement de la source lumineuse n’est plus mesuré séparément du luminaire. Le rendement est alors exprimé en lumen/watt. L’allure de la courbe photométrique est un paramètre très important !

   

ηbas = 62 %
Ηhaut = 27 %
Ηtot = 89 %
UGR < 19
CIE flux code 70 99 100 70 89

Coûts totaux d’une installation en fonction du rendement des luminaires

Cas réel : local de 9,5 x 5,5 m, éclairement recommandé = 500 lux, luminaires 2 x 36 W, durée de fonctionnement 6h/jour, 250 jours/an

Rendement

Nb de luminaires

P installée

Prix d’un luminaire

Investissement

Facture électrique (0,17 €/kWh)

0,5 9 648 W 87,5 € 787,5 € 169 €/an
0,7 6 432 W 117,5 € 705 € 112 €/an
Gains grâce au haut rendement 82,5 € 57 €/an
Gain total sur 20 ans (durée de vie des luminaires) 1 140 €

Pour un même niveau d’éclairement, il faudra un nombre plus important de luminaires à mauvais rendement. Il est dès lors possible que l’on soit pénalisé par une surconsommation et par un surinvestissement.

Les luminaires bas de gamme peuvent en outre présenter d’autres défauts : mauvais contrôle de l’éblouissement, qualité mécanique des composants, …

D’une manière qualitative, voici les éléments qui favorisent un rendement élevé :

Des optiques réfléchissantes

Les réglettes nues sont souvent attractives par leur prix. Leur choix constitue cependant une erreur. Le flux lumineux n’étant pas du tout contrôlé, elles présentent des pertes importantes et des risques d’éblouissement trop importants pour les tâches demandant une attention soutenue.

Photo luminaire sans optique réfléchissante.

Rendement inférieur : 58 %.

Photo luminaire avec optique réfléchissante.

Rendement : 83 %.

De même, les réflecteurs peints présentent un moins bon rendement et un plus mauvais contrôle de l’éblouissement que les réflecteurs miroités. De plus, ils jaunissent avec le temps.

Photo réflecteurs peints.

Cloche émaillée
Rendement : 69 %.

Photo réflecteur alu.

Cloche alu
Rendement : 80 %.

Des matériaux translucides de qualité

Photo matériaux translucides.

Rendement : 83 %.

Des réflecteurs peu « enveloppants »

Toutes les surfaces de réflexion, définissant les caractéristiques photométriques du luminaire, sont autant de sources d’absorption de la lumière émise par les lampes. Moins ces surfaces sont importantes, plus le rendement du luminaire est élevé. Par exemple, les petits luminaires et les optiques paraboliques enveloppent de façon importante la lampe.

Photo réflecteur "enveloppant"

Rendement inférieur : 81 %.

Photo réflecteur peu "enveloppant"

Rendement inférieur : 79 %.

De l’écartement entre les sources

Dans les luminaires pourvus de plusieurs lampes, il y a un risque d’absorption du flux lumineux par les lampes entre elles (elles ne sont pas réfléchissantes). Il faut donc limiter le nombre de lampes par luminaire et favoriser un écartement important entre celles-ci.

Rendement : 87 %.

Rendement : 79 %.

Rendement < 60%.

De la présence de grilles de défilement ou ventelles

Tout dispositif destiné à cacher la lampe à la vue directe pour diminuer les risques d’éblouissement aura une influence néfaste sur le rendement. Puisqu’il fait obstacle à la lumière.

Photo luminaire sans grilles de défilement.

Rendement : 93 %.

Photo luminaire avec grilles de défilement.

Rendement : 75 %.

Rendements minimum recommandés

Luminaires directs à ventelles planes 70 %
Luminaires directs basse luminance 65 %
Luminaires directs très basse luminance 55 %
Luminaires mixtes 75 %
Luminaires indirects 65 %
Luminaire à optique asymétrique 60 %

Attention cependant qu’avec des luminaires équipés de lampes T5 et de ventelles paraboliques,  on peut obtenir des rendements très élevés et par la même occasion réduire de manière significative le risque d’éblouissement.

Photo luminaire avec ventelles paraboliques.
ηbas = 85 %


En fonction de l’assemblage, du montage et de la maintenance

Photo montage d'un luminaire.

Tous les luminaires doivent être construits de manière à pouvoir supporter des contraintes normales de montage et d’utilisation. Les luminaires montés en saillie ne peuvent pas se tordre lorsqu’ils sont montés sur des plafonds irréguliers. Les luminaires suspendus ne peuvent présenter de flèche entre supports, ni de distorsion de ceux-ci.

Photo montage d'un luminaire.

La construction du luminaire doit rendre la maintenance aisée : facilité de démontage des éléments, sans endommagement possible. Par exemple, l’optique peut être montée sur charnière pour faciliter son ouverture.

De plus, les instructions de maintenance et d’utilisation (choix de la lampe appropriée, par exemple) doivent être précises.

Quand les plenums (espaces au-dessus des faux plafonds) ne sont pas accessibles, il faut prendre certaines précautions afin de pouvoir accéder aux boîtes de branchement électrique des circuits au travers des luminaires.


En fonction de la structure du plafond

On peut rencontrer des luminaires :

Phot luminaire encastrés dans les faux plafonds.

Encastrés dans les faux plafonds.

Photo luminaire posés sur les faux plafonds.

En saillies, posés sur le plafond.

Photo luminaire suspendus.

Suspendus.

Encastrés

Lorsqu’on dispose d’un faux plafond, on peut y encastrer les luminaires. Dans le cas d’un faux plafond démontable, les dimensions des luminaires devront s’adapter au module du faux plafond.

En cas d’incendie, la déformation des faux plafonds risque de provoquer la chute des luminaires. Ainsi, dans les circulations servant de chemin d’évacuation, il est recommandé de fixer les luminaires directement à la dalle, au moyen de tiges, de câbles ou de chaînette.

En saillie

Lorsque le plafond est en béton, ou lorsqu’on dispose d’un faux plafond fixe qu’on ne souhaite pas rénover, on placera des luminaires en saillie.

Suspendus

Les luminaires suspendus s’installent principalement dans les locaux où la hauteur sous plafond est importante (hsp > 3,5 m). Dans ce cas, on peut favoriser des luminaires présentant une composante indirecte ne dépassant pas 50 % du flux total émis par le luminaire. Cela permet d’éviter la présence d’une zone fort sombre au dessus des luminaires.

Photo luminaire suspendus.

Les luminaires suspendus seront également utilisés lorsque l’on désire apporter un éclairage localisé des postes de travail.

Ils sont également suspendus lorsque le plafond est incliné, de manière à avoir tous les luminaires à la même hauteur.


En fonction de la qualité électrique

Picto label de qualité.

Les ballasts ne peuvent produire trop de signaux en haute fréquence sur le réseau électrique. Ceux-ci peuvent perturber les autres appareils électriques.

Pour éviter cet inconvénient, les luminaires complets et/ou les ballasts doivent posséder un label de qualité.

Picto protection électrique de classe I.

Dans la plupart des applications, les luminaires doivent être raccordés à la terre (protection électrique de classe I).

Picto luminaires de classe II.

Dans les sanitaires (projections d’eau) où un contact direct avec le luminaire est possible, il est recommandé d’utiliser des luminaires de classe II.


En fonction des protections nécessaires

Types de local

Résistance aux chocs

Protection contre les poussières et l’humidité

Protection électrique

Précisions

Bureaux

Classes

0,5J IP20

Classe I

Luminaires ouverts, non protégés contre les infiltrations d’eau.

Couloirs et escalier

> 6J

Luminaires ouverts, non protégés contre les infiltrations d’eau et  résistants aux chocs.

Locaux techniques, réserves, archives

IP44

Luminaires fermés, protégés contre les poussières et les projections d’eau.

Sanitaires

6J

Classe II

Luminaires fermés, protégés contre les poussières et les projections d’eau et résistants aux chocs.

Cas particulier des salles de sport

Photo luminaire salle de sport.

Les luminaires utilisés dans les salles où l’on pratique des jeux de balles doivent résister à l’impact des balles.

Ils doivent de préférence porter le label ci-dessous.

Picto luminaire salle de sport.

Les luminaires qui portent ce label ont été soumis au test du ballon selon la norme DIN. Ce test contrôle la sécurité électrique après une série d’impacts de ballons dosés.

Pour les jeux de ballons, le « bac » doit être pourvu d’une glace ou d’une grille de protection dont la maille ne laisse pas pénétrer la plus petite balle utilisée dans la salle.

Cas des hôpitaux

Les salles à ambiance contrôlée

Dans certains locaux à risque, est-il impératif d’avoir un degré IP élevé contre la pénétration des poussières ou des « mouches » dans le luminaire. De plus, le degré IP doit-il se limiter uniquement au luminaire et pas à l’ensemble luminaires faux-plafond ? Dit d’une autre manière, faut-il ou non encastrer les luminaires dans les zones à ambiance contrôlée avec joint étanche ?

Dans les faux plafonds, on trouve souvent des germes tels que les aspergillus, responsables d’infections pulmonaires graves pour des patients « immuno déprimés » (dont la barrière immunitaire a été abaissée). Les luminaires représentent un risque de passage de la poussière du faux plafond vers le local. De plus, la poussière venant « du bas », de l’ambiance du local, se dépose aussi sur les surfaces horizontales des luminaires.

Mais les luminaires apparents offrent une surface supérieure importante où la poussière peut se déposer. De plus, en terme de nettoyage ou de désinfection (ce qui est souvent le cas dans les salles à ambiance contrôlée), le luminaire apparent présente une plus grande surface à traiter que le luminaire encastré.

Pour ces raisons, dans les locaux à risque, on placera des luminaires avec une certaine herméticité : le degré IP sera au moins égal à 5 X.

Les chambres d’hospitalisation

Dans les chambres d’hospitalisation, le luminaire placé au dessus de la tête du patient doit combiner plusieurs éclairages :

  • L’éclairage général. Il est en général orienté vers le haut (indirect) de manière à ne pas éblouir le patient ;
  • L’éclairage de lecture en direct au niveau de la tête du patient;
  • L’éclairage de soins qui peut combiner l’éclairage général et l’éclairage de lecture ;
  • L’éclairage de veille dans certains cas de pathologie (surveillance en soins intensif par exemple) ou comme éclairage de nuit.

Les critères de choix d’un tel type de luminaire sont très précis. De plus, on combine souvent l’éclairage avec d’autres techniques :

  • La distribution de gaz médicaux ;
  • L’appel infirmière ;
  •  …

Cas des ambiances « explosives »

Des Picto luminaire ambiances "explosives".luminaires doivent être utilisés dans ce type d’ambiance.


En fonction de la puissance des sources lumineuses

Un luminaire est conçu pour des sources lumineuses d’une certaine puissance et il est impératif de se limiter à cette puissance. En effet, la dissipation thermique doit être suffisante afin d’assurer une durée de vie normale de la source et les performances du luminaire.

De plus, tout en respectant l‘uniformité d’éclairement, on a intérêt à choisir les luminaires comprenant la puissance installée la plus importante. Ceci réduira le nombre de luminaires et de ballasts et donc l’investissement.

Cependant, lorsqu’on a un faux plafond démontable et modulaire, la puissance unitaire des luminaires pour tubes fluorescents dépend du module des faux plafonds. Exemple : si le faux plafond a un module 60 cm x 120 cm, on ne pourra choisir des luminaires de x fois 58 W (ou d’autres sources de longueur 1,5 m).

Photo luminaire faux plafond.

De même, parmi les lampes T8, les tubes de 18 W (75 lm/w) ont une efficacité lumineuse inférieure aux tubes de 36 W (86 lm/W) ou 58 W (89 lm/W).  Cette même constatation est à formuler dans les sources T5 : la lampe T5 14 W est moins efficace que les T5 28 W ou 35 W.

Exemple : D’un point de vue énergétique, il est plus intéressant d’utiliser des luminaires de 2 x 36 W que de 4 x 18 W. D’autant plus qu’ils ont des prix semblables.

Les luminaires 4 x 18 W seront utilisés dans des faux plafonds de structure carrée.


En fonction de la climatisation

Luminaire avec extraction intégrée vers un plenum.

Luminaire pour tubes T5 avec extraction sur les bords.

Dans les bureaux climatisés, intégrer l’extraction d’air dans les luminaires permet d’évacuer jusqu’à 60 % de la puissance thermique produite (partie convective) par les lampes et les auxiliaires. Il en résulte évidemment une diminution des frais de climatisation.

Ce mode d’extraction permet, en outre, de faire l’économie de bouches séparées souvent plus coûteuses.

Si les luminaires sont équipés de tubes fluorescents de type T5, une extraction d’air au travers des lampes entraînera une chute du flux lumineux car la température de l’air autour de la lampe ne sera plus optimale. Cette extraction devra donc se faire par des canaux à l’extérieur ou sur la face latérale des armatures. Le potentiel d’évacuation de chaleur est alors nettement moindre.

Extraction d’air au travers des luminaires pour lampes T5.


En fonction du prix

Le choix d’un luminaire se fera également en fonction du prix de revient de l’installation. A critère de confort égal, celui-ci dépend :

  • du prix du luminaire et de son placement,
  • du prix des lampes,
  • de la consommation sur sa durée de vie,
  • du coût de remplacement des lampes.

Calculs

Pour comparer plus précisément le prix de revient de plusieurs installations, en connaissant :

  • le prix d’un luminaire (placement compris),
  • le prix des lampes,
  • le rendement du luminaire,

cliquez ici !

Economie réalisée grâce à l’intermittence du chauffage

Economie réalisée grâce à l'intermittence du chauffage


Image de l’économie : la température intérieure

La consommation d’une installation de chauffage est proportionnelle à la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur. Plus cette différence diminue, moins on consommera.

Graphiquement, on peut représenter la consommation de chauffage comme suit :

Schéma consommation de chauffage - 01.

Schéma consommation de chauffage - 02.

Image de la consommation de chauffage sans intermittence et avec intermittence.

On voit donc que plus la température intérieure chute et plus le temps pendant lequel cette température est basse est important, plus l’économie d’énergie réalisée grâce à l’intermittence est importante.


Paramètres influençant l’économie

Si l’installation est coupée la nuit et le week-end, quelles seront les économies engendrées ? La figure ci-dessous résume les différents paramètres qui influencent le bilan thermique.

Schéma paramètres influençant l'économie.

L’économie est fonction du degré d’isolation

Plus le bâtiment est isolé, moins la chaleur emmagasinée s’échappera et plus la température intérieure restera stable lors de la coupure du chauffage. L’économie réalisée sera faible.

Au contraire, lorsque le chauffage est coupé dans un bâtiment peu isolé (des façades très vitrées, par exemple, avec des infiltrations d’air importantes)), la température intérieure chute rapidement. C’est dans ce genre de bâtiment « passoire » que le placement d’un régulateur-programmateur sera le plus rentable.

L’économie est fonction de l’inertie de bâtiment

Imaginons un local très lourd, très inerte (anciennes constructions massives) : la température intérieure chutera peu durant la coupure de nuit, car beaucoup de chaleur s’est accumulée dans les murs. Les économies seront faibles… . Par exemple, il ne sert à rien de placer un optimiseur dans un château fort.

Par contre, si le bâtiment est du type préfabriqué, fait de poutrelles et de cloisons légères : dès que le chauffage s’arrêtera, la température chutera. Dans ce cas, la consommation est pratiquement proportionnelle à l’horaire de chauffe. C’est l’exemple de la voiture qui monte rapidement en température dès l’apparition du soleil et qui se refroidit très vite aussi dès que l’on coupe le chauffage.

L’économie est fonction de la durée de coupure

Une coupure d’un week-end est beaucoup plus efficace qu’une coupure nocturne. La coupure sur le temps de midi est sans intérêt.

Économie d’énergie suite à un abaissement nocturne pour différents types de bâtiments en fonction de la durée de l’arrêt de chauffage. Le pourcentage d’économie se rapporte à un chauffage permanent.

  1. Bâtiments de construction légère
  2. Bâtiments de construction lourde

Par exemple, une interruption du chauffage de 12 heures génère 11 % d’économie dans un bâtiment de construction légère (faible inertie thermique). On gagne encore 5% si on coupe 2 heures de plus.


Source : Staefa Control.

L’économie est fonction du sur-dimensionnement de l’installation de chauffage

Si l’installation est très puissante (chaudière et radiateurs surdimensionnés), la relance du matin pourra se faire en dernière minute. Et donc la température intérieure de nuit pourra être plus faible.

Si l’installation est dimensionnée au plus juste, par les plus grands froids, il sera impossible de couper l’installation la nuit, sous peine de ne pouvoir assurer le confort au matin. Aucune économie ne sera possible.

L’économie est fonction du type d’installation de chauffage

Si le chauffage est assuré par un système à air chaud (chauffage très peu inerte), la mise en régime et l’arrêt du chauffage sont immédiats. Si l’installation est réalisée par un système de chauffage par le sol (chauffage très inerte), les temps de réponse seront forts longs et l’intermittence n’est guère envisageable …

Exemple

Exemple.

(Source : « Guide pour la pratique de l’Intermittence du chauffage dans le tertiaire à occupation discontinue », ADEME, 1989)

Trois bâtiments, respectivement de 500 (1 niveau), 2 000 (2 niveaux) et 4 000 m² (4 niveaux) sont chauffés 10 h par jour et 5 jours par semaine.

Le niveau de surpuissance de l’installation de chauffage est assez élevé puisqu’il atteint 2 fois les déperditions (calculées avec un taux de ventilation réduit).

Trois niveaux d’isolation ont été repris :

  • Peu isolé : simples vitrages, murs non isolés.
  • Très isolé : doubles vitrages, murs avec 8 cm d’isolant.
  • Bien isolé : niveau intermédiaire entre les 2 précédents.

Trois modes de coupure sont proposés :

Économie par rapport au fonctionnement continu

Mode de ralenti

Isolation

500 m²

2 000 m²

4 000 m²

Abaissement de température d’ eau

peu isolé 12,5 % 11,4 % 10,8 %
bien isolé 11,7 % 10,9 % 10,3 %
très isolé 10,2 % 9,5 % 8,3 %

Coupure (horloge)

faible inertie
(150 kg/m²)
peu isolé 37,7 % 31,9 % 29,5 %
bien isolé 33,8 % 29,6 % 26,6 %
très isolé 26,5 % 22,6 % 17,0 %
forte inertie
(400 kg/m²)
peu isolé 37,5 % 28,0 % 25,0 %
bien isolé 30,6 % 25,2 % 22,0 %
très isolé 21,9 % 18,2 % 13,7 %
 

Optimiseur

faible inertie
(150 kg/m²)
peu isolé 38,5 % 33,4 % 31,2 %
bien isolé 35,0 % 31,4 % 28,7 %
très isolé 28,6 % 25,1 % 20,1 %
forte inertie
(400 kg/m²)
peu isolé 38,2 % 31,2 % 28,6 %
bien isolé 33,4 % 28,7 % 25,8 %
très isolé 25,6 % 22,2 % 17,6 %

Température de consigne

Le gain énergétique provient de la diminution des déperditions nocturnes. Et donc, plus la température intérieure descendra, plus l’économie augmentera. Il ne faut pas descendre sous une température de 12°C, parce que :

  • Cette température correspond au point de rosée de l’ambiance et que des problèmes de condensation pourraient se poser.
  • Malgré la relance du lundi matin, la température des murs serait trop froide et engendrerait de l’inconfort pour les occupants.
  • Maintenir 12°C dans le local témoin (où se trouve la sonde de régulation), c’est maintenir l’ensemble du bâtiment hors gel.

Une consigne de 16°C durant la nuit (voire moins) et 14°C durant les week-ends et les périodes scolaires est donc recommandée.

Il faut en outre savoir que cette température de consigne ne sera que rarement atteinte (uniquement en plein hiver), ce du fait de l’inertie thermique du bâtiment qui ralentit la chute de température.

Concevoir le mur-rideau

Concevoir le mur-rideau


Assurer l’étanchéité

Un problème complexe

Le mur-rideau étant conçu par juxtaposition d’éléments, il y a discontinuité à chaque joint entre chacun d’eux. Ces discontinuités sont potentiellement des points faibles du point de vue de l’étanchéité. Il est donc indispensable de les concevoir et de les réaliser soigneusement de façon à garantir la performance de l’enveloppe. Ce n’est pas une tâche simple car le ruissellement de l’eau additionné aux pressions du vent est un phénomène complexe : il n’est, par exemple, pas exclu de voir l’eau remonter de bas en haut sur une façade en raison de courants d’air ascendants.

On rencontre ainsi différents problèmes sur le terrain :

  • assemblage mal étanché dès la réalisation,
  • déformation sous l’effet du vent des différents éléments de châssis entrainant l’ouverture des joints et la pénétration de l’eau,
  • étanchéité difficilement assurée au droit des extrémités des montants médians des châssis coulissants,
  • discontinuité des joints d’étanchéité aux angles et raccords,
  • absence de contact entre le joint d’étanchéité du mur rideau et le gros-œuvre, cela avec ou sans effet du vent,
  • trous d’évacuation d’eau insuffisants ou obturés et orifices de ventilation non protégés,
  • quincaillerie mal conçue ou mal ajustée,
  • désordre dans les acrotères et les allèges,
  • passage d’air au droit des habillages et des étanchéités,
  • passage d’air par les capots de fermetures,
  • passage d’air par les profils d’ossatures,

Une telle liste a seulement pour objectif de comprendre l’importance de la qualité des joints et de la conception et donc du budget qu’il faut pouvoir y consacrer.

Il ne pourrait être proposé ici une analyse précise de chaque système, mais bien un fil conducteur pour vérifier la performance d’un produit proposé par un fournisseur.

Une réponse de l’architecte en plusieurs étapes

Le comportement de l’eau sur une enveloppe est dû à divers effets dynamiques :

a. Le ruissellement gravitaire :
l’eau s’écoule du haut vers le bas. Des recouvrements ou des débords convenablement disposés permettent de rejeter l’eau au-delà du joint.

Schéma ruissellement gravitaire.

b. La tension surfacique :
ces forces de tension permettent à un film d’eau « d’adhérer » à des parois même en sous-face horizontale et de pénétrer à l’intérieur du joint. Pour y remédier, il faut prévoir des ruptures de la sous-face, creux ou reliefs formant une « goutte d’eau ».

Schéma tension surfacique.

c. La capillarité :
des interstices de faible dimension permettent à l’eau de cheminer sur de longs trajets par une action similaire à une aspiration. Des élargissements du joint doivent être prévus pour rompre le cheminement de l’eau.

Schéma capillarité.

d. L’énergie cinétique :
due à la chute des gouttes d’eau et au vent, celle-ci permet à l’eau de heurter l’enveloppe avec une quantité de mouvement suffisante pour, par exemple, pénétrer horizontalement dans un joint. Cette eau doit pouvoir être recueillie et rejetée à l’extérieur de l’enveloppe, c’est le rôle du drainage.

Schéma énergie cinétique.

e. La pression différentielle :
la différence de pression entre l’extérieur et l’intérieur du bâtiment peut créer un phénomène d’aspiration de l’eau présente dans le joint. Pour l’empêcher, il faut prévoir des chambres de décompression ventilées qui mettent les cavités internes de la façade à la pression extérieure.

Schéma pression différentielle.

Globalement, pour garantir l’étanchéité d’une enveloppe soumise au ruissellement des eaux, aux effets du vent et aux pressions s’exerçant sur l’enveloppe, deux conceptions de principe sont possibles :

  • L’enveloppe totalement étanche, dont les joints excluent la totalité de l’eau c’est le cas des châssis ou des façades rideaux à ossature métalliques.
  • L’enveloppe pare-pluie, qui laisse une partie de l’eau pénétrer à l’intérieur de la façade pour ensuite l’évacuer par un vide ventilé et drainé. C’est le cas général des bardages métalliques.

Ce choix sera influencé par la manière de gérer le transfert de vapeur dans la paroi (voir ci-dessous).

L’importance de la qualité des joints

Selon le type de technologie du mur-rideau, il existe des joints :

  • entre les différents éléments de la grille,
  • entre la grille et les éléments de remplissage (panneaux ou châssis) que l’on y fixe ensuite,
  • entre les différents éléments constituant les châssis de remplissage,
  • enfin, entre le mur-rideau et le gros-œuvre (pièces d’appui et périphérie).

Ils doivent être conçus de manière à pouvoir :

  • rattraper les tolérances dimensionnelles de l’assemblage,
  • compenser ou absorber les dilatations, déformations et vibrations,
  • garder de bonnes caractéristiques au fil du temps.

Pour une enveloppe de qualité, on vérifiera que ce sont bien les fixations qui reprendront les diverses tensions, en protégeant les joints d’étanchéité.

Schéma sur fixations et tensions.

La meilleure manière de concevoir un joint est d’abord de le rendre aussi imperméable aux intempéries que possible, et ensuite de se dire que néanmoins il fuira. Il faut donc de prendre les précautions nécessaires pour empêcher l’humidité de traverser l’enveloppe ou de rester dans le mur, soit par un système interne, soit par une aération.

Choix du type de joint

On distingue :

Les éléments d’étanchéité plastiques (= mastics)

Constitués d’huile et de charges diverses, la composition des mastics et silicones est propre à chaque fabricant. En fonction de leur aptitude à la déformation, de leur cohésion et de leur dureté superficielle, ils sont classés en 6 classes.

Le choix de la classe fait intervenir de nombreux critères comme :

  • la force du vent,
  • l’environnement,
  • les vibrations,
  • l’exposition du joint,
  • le type et la matière du châssis,
  • les dimensions et la nature des vitrages.

Pour soustraire le mastic le plus possible aux tensions, on dispose par exemple de place en place des cales dont l’emploi est courant en miroiterie. La pression et la dépression résultant de l’action du vent sur les panneaux ne sont transmises aux raidisseurs que par cet intermédiaire l’élément d’étanchéité n’est alors soumis qu’à une pression limitée.

Schéma mastic soumis aux tensions.

  1. Joint avec la structure.
  2. Vitrage.
  3. Joint d’étanchéité.
  4. Structure de collage.
  5. Espaceur.
  6. Fond de joint.
  7. Plans d’adhérence.

Pour l’entretien futur, c’est à celui qui met les joints en œuvre qu’il appartient de signaler au client le type de mastic utilisé et de lui communiquer le mode d’entretien prescrit par le fabricant de mastic.

Les éléments d’étanchéité élastiques (= boudins)

Caoutchoucs naturels ou artificiels, produits de synthèse, feutres ou ressorts métalliques, ils peuvent être insérés, sous forme de bandes, entre les panneaux de remplissage et la feuillure ou la parclose. Toutefois, les bandes simplement insérées n’adhèrent pas dans leur logement et elles risquent d’en sortir sous l’effet des mouvements de la façade. Il faut soit les coller à la feuillure et à la parclose, soit les introduire dans une rainure en queue d’aronde. Une autre solution consiste à les fixer sur la bordure des panneaux de remplissage. Dans le même esprit, on peut aussi disposer autour des vitrages des bandes élastiques en forme de U par exemple.

Les éléments élastiques d’étanchéité ne sont qu’exceptionnellement employés seuls pour assurer le calfeutrement des joints. En principe, on combine bandes élastiques (comme fond de joint) et mastic de finition.

Les étanchéités réalisées seulement à l’aide de profilés en néoprène

Cas particulier d’obturation élastique sans mastic. Ils se présentent sous forme de bandes ou de profilés extrudés. Leur profil permet leur fixation au châssis par emboîtement dans une ou plusieurs rainures. Ils sont coupés d’onglets aux angles et soudés, puis montés sur les profilés métalliques.
L’étanchéité est assurée par la pression de contact existant entre le profil et la ou les surfaces du vitrage d’une part et les faces verticales de la feuillure, d’autre part.
Les profilés d’obturation existent sous plusieurs formes, selon la forme des profilés de châssis et l’épaisseur des panneaux ou vitrages. La méthode est empruntée à l’industrie automobile, où les glaces pare-brise sont posées de façon analogue dans la carrosserie.
L’utilisation de ce type de profilé d’étanchéité est généralement associée à la mise en œuvre de feuillures drainées.

On a prévu l’évacuation vers l’extérieur de l’eau
qui pénètre par accident dans la feuillure.


Gérer le transfert de vapeur d’eau

Un transfert de vapeur d’eau dans la paroi

Limiter l’entrée d’eau de pluie externe se complique par le fait de devoir gérer la sortie de la vapeur d’eau interne.

En effet, en hiver, une importante quantité de vapeur d’eau se trouve dans un bâtiment, surtout s’il est peu ventilé. La vapeur générée par les occupants reste captive à l’intérieur du bâtiment. Dehors au contraire, la température est basse et l’air plutôt sec (en humidité absolue).

L’eau sous forme gazeuse (vapeur d’eau) va tendre à passer d’une région de pression de vapeur d’eau élevée (intérieur du bâtiment) à une région de pression moins élevée (extérieur du bâtiment). Ce phénomène est comparable à l’écoulement de la chaleur. Elle traverse tous les matériaux à une vitesse qui est fonction tant de la résistance du matériau au passage de la vapeur d’eau (coefficient « μ« ) que de la différence de pression de la vapeur d’eau de part et d’autre du matériau.

La migration de la vapeur d’eau à travers la paroi n’est pas en soi un problème tant qu’il n’y a pas condensation. Mais si elle condense dans l’isolant, celui-ci, humidifié perdra en grande partie sa résistance thermique. De plus, l’humidité permanente peut être source de moisissures.

En traversant la paroi de l’intérieur vers l’extérieur, si la pression de vapeur d’eau chute avant la température, le risque de condensation est faible. Si au contraire la température chute avant la pression de vapeur d’eau, le risque de condensation est élevé.

Pour supprimer les risques de condensation,

  • soit on bloque la migration de vapeur à l’aide d’un écran pare-vapeur qui sera installé du côté intérieur de l’isolant (ou une paroi intérieure en verre ou en aluminium par exemple),
  • soit on favorise la ventilation au-delà du panneau isolant pour éliminer la vapeur d’eau (disposition d’évents vers l’extérieur sur la face extérieure du panneau de façade).

En matière de gestion du passage de la vapeur d’eau au travers de l’élément constitutif du mur-rideau, on rencontre, dès lors, 3 modes de résolution :

  • L’élément étanche, qui comporte des parois extérieures et intérieures étanches, un cadre intégré, imperméable à la vapeur d’eau et solidarisé de façon continue par une âme isolante.
  • L’élément perméant, qui comporte une paroi extérieure perméable à la vapeur d’eau et une paroi intérieure moins perméable ou étanche à la vapeur.
  • L’élément ventilé ou respirant, qui comporte derrière sa paroi extérieure une lame d’air, en communication avec l’ambiance extérieure. La paroi intérieure peut-être perméable ou étanche. Les deux parois sont solidarisées à l’isolant par l’intermédiaire d’un cadre intégré à l’élément .

En allant de l’intérieur vers l’extérieur, on peut donc trouver :

  • un éventuel doublage intérieur en acier ou en tout autre matériau,
  • un film pare-vapeur, dont le rôle est d’empêcher la migration de la vapeur d’eau au travers de la paroi,
  • un isolant thermique,
  • un vide d’air éventuel, selon les systèmes,
  • la paroi extérieure.
Un exemple

  1. Garnitures d’étanchéité à l’air.
  2. Déflecteur d’eau de pluie.
  3. Ouverture pour l’équilibre des pressions.
  4. Air.
  5. Étanchéité à la vapeur.
  6. Coupure thermique.

Gestion des infiltrations d’eau de pluie

Un pare-pluie métallique étanche a été choisi du côté extérieur. Un élément de liaison entre cet élément et le vitrage a été placé pour rigidifier la paroi (tenue contre les pressions du vent).

Les joints qui assurent la liaison doivent repousser la pluie. Mais il est possible que cette liaison ne soit pas parfaite ou s’abîme dans le temps. Une ouverture est alors prévue sous l’élément. L’espace d’air aura le même niveau de pression que celui exercé sur la surface du revêtement, ce qui neutralise la force qui fait passer l’eau à travers les ouvertures éventuelles de la façade : c’est la chambre de décompression.

Un deuxième joint est par ailleurs placé du côté intérieur afin de réaliser l’étanchéité à l’air.

Gestion du passage de vapeur d’eau

La présence d’une paroi étanche du côté extérieur (froide, donc) risque d’entraîner la condensation de la vapeur d’eau venant de l’ambiance intérieure. Premier réflexe : bloquer le flux de vapeur par la mise en place d’une nouvelle paroi intérieure métallique.

Mais des fuites peuvent se produire. Une lame d’air est conservée entre l’isolant et la paroi extérieure, lame d’air mise en contact avec la chambre de décompression. L’humidité éventuelle pourra s’échapper.


Isoler en hiver et protéger en été

Pour étudier le comportement thermique du mur rideau, on peut le décomposer en 3 parties : la partie vitrée, la partie opaque et les fixations.

Choix des vitrages

Pour le choix de la partie vitrée du mur-rideau, tant de l’importance de sa surface (pourcentage de vitrage de la façade) que des caractéristiques du vitrage à choisir, on rencontre les mêmes critères de choix  que pour une façade traditionnelle.

On sera autant attentif à limiter les pertes thermiques en hiver par des vitrages isolants, qu’à limiter les apports solaires excessifs en été par une protection solaire efficace.

Photo pare-soleil.

Une orientation Nord et Sud des façades en mur-rideau sont à privilégier, notamment parce que la présence de protections solaires architecturales permet de bien maîtriser les apports solaires de la façade Sud.

Photo persiennes.

Les persiennes sont également possibles, mais leur présence du côté interne du vitrage limite leur efficacité (la majorité de la chaleur solaire entrée dans le bâtiment ne sera pas réfléchie vers l’extérieur).

Par contre, sauf comme serre, un tel espace ne paraît pas thermiquement correct. Trop froid en hiver et étouffant en été, il peut juste être exploité comme espace tampon, fort coûteux.

Nous avons tous déjà laissé notre voiture en plein soleil pour nous en rendre compte…

Concevoir

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Isolation des parties opaques

La structure classique de la partie isolée thermiquement comporte les trois constituants ci-après :

  • un parement extérieur, qui constitue une protection contre les agents atmosphériques,
  • une âme, qui est l’isolant thermique,
  • un parement intérieur, résistant aux efforts mécaniques.

Les matériaux isolants (panneaux ou matelas) doivent supporter leur propre charge en position verticale sans compression ni tassement. Le matériau idéal pour l’âme isolante d’un panneau de façade doit avoir les qualités suivantes :

  1. faible conducteur de chaleur,
  2. incombustible,
  3. résistant à la corrosion,
  4. non-absorbeur de l’humidité,
  5. léger,
  6. résistant au fléchissement et au tassement.

Les matériaux suivants sont généralement utilisés :

  • les matériaux alvéolaires (plastiques alvéolaires, mousse de verre insensible à humidité),
  • les fibres minérales (laine de roche),
  • les isolants naturels (minéraux expansés et agglomérés),
  • les granulats légers (matériaux composites).

Les matériaux isolants les plus rigides seront fixés à l’enveloppe métallique soit par des adhésifs, soit par des agrafes métalliques. Les moins rigides seront comprimés en forme de panneau solide (bourrage).

Quand un espace d’air est souhaité dans l’élément, le matériau isolant doit être choisi pour sa rigidité, tout fléchissement pouvant boucher cet espace.

L’ isolation thermique indépendante du mur-rideau :

Le mur-rideau comporte dans ce cas un parement extérieur qui résiste aux agents atmosphériques. L’isolation thermique est assurée indépendamment par un contre-mur directement attaché à la structure du bâtiment. Ceci résulte des règles imposées pour la protection contre le feu, qui prescrivent en général des murs d’allège incombustibles, mais ce n’est pas l’idéal en matière de mur-rideau.
Tous les matériaux incombustibles ou ignifuges conviennent à la confection des contre-murs (parpaing de plâtre, terre cuite, béton léger ou lourd).

Le risque de pont thermique au droit des fixations

Une qualité de l’isolation d’une enveloppe réside dans sa continuité. Or, aux points de rencontre des poutrelles, traverses métalliques et boulons, ou aux bordures des éléments du mur-rideau, il existe un risque majeur de ponts thermiques, c’est-à-dire de communication directe entre l’extérieur et l’intérieur du bâtiment.

Les murs-rideaux montés sur grille seront tout particulièrement sensibles aux ponts thermiques.

Ceci se traduira par :

  • de la condensation (et même du givre),
  • un pouvoir d’isolation du mur diminué,
  • des températures maxima de résistance au feu plus basses (en cas d’incendie, aux points de contact continus le métal subira un échauffement supérieur à la température limite de résistance),
  • des traces noires sur les surfaces intérieures qui marquent les ponts thermiques entre le bâti du panneau et les pièces de fixation (les parties froides, plus humides, de la surface accumulent plus de poussière, que les autres).

Tous les ponts thermiques entre parements métalliques extérieurs et intérieurs devront disparaître par suppression totale de contact entre eux, aussi bien sur la bordure de l’élément du mur-rideau qu’à la jonction des divers profilés intérieurs. Cette rupture de contact se fait par dédoublement des pièces métalliques et interposition entre elles d’un matériau isolant comme le liège, le néoprène, des matériaux de garniture en polyvinyle, des matériaux plastiques isolant en PVC et, plus récemment, en polyuréthane injecté sur place.

En voici le principe :

schéma isolation profilé métallique 01.schéma isolation profilé métallique 02.
schéma isolation profilé métallique 03. schéma isolation profilé métallique 04.

Et les exemples de réalisation dans les profilés :

Photo isolation profilé métallique 01.Photo isolation profilé métallique 02.Photo isolation profilé métallique 03.

Si le système de chauffage élimine généralement la condensation au droit et au-dessus de l’allège, le problème est plus difficile lorsqu’il s’agit d’éviter la condensation de la partie inaccessible du mur, devant les dalles de plancher. Il peut y avoir dépôt d’humidité en ces endroits lorsque l’air ambiant y accède et il est très difficile de l’en empêcher. L’humidité peut se condenser sur l’attache, et, si elle n’est pas évacuée, elle risque de s’écouler par gravité sur la face intérieure du mur en laissant des traces. Il semble que l’on parvient à réduire ces désordres en recouvrant la face interne des raidisseurs d’un isolant : mousse de polystyrène, par exemple.


Protéger contre la propagation du feu

Cinq règles de base pour le mur-rideau

Les cinq règles suivantes, correspondant à la notion de paroi « pare-flamme », sont à prendre en compte au niveau de la façade :

  1. Les attaches en acier, ou de résistance équivalente, liaisonnant la façade au gros-œuvre doivent être en quantité suffisante.
  2. Le parement intérieur des allèges doit être en acier ou en matériau de résistance au feu équivalente. La continuité de cette protection doit être assurée sur les parties arrières des meneaux de section importante. Dans certains cas, la grille de base en aluminium doit être renforcée par une ossature de stabilité, également en acier.
  3. La jonction orthogonale façade-nez de plancher doit être réalisée par des matériaux interdisant toute propagation verticale d’un niveau à l’autre sur les faces arrière des façades et présenter une rigidité suffisante aux dilatations et aux déformations sous de fortes températures afin d’éviter le passage des flammes, fumées et gaz.
  4. Tout effet de cheminée doit être rendu impossible au niveau des meneaux verticaux, par cloisonnement horizontal répétitif.
  5. Le choix des matériaux de synthèse utilisés doit être en conformité avec les règlements en vigueur, notamment sur la toxicité de leur dégagement de chlore et d’azote.

Résistance au feu

Les façades situées dans le volume de protection, doivent être « pare-flammes » de degré deux heures au moins.
Les matériaux constitutifs des parements extérieurs des façades, y compris les volets, etc., doivent être de catégorie A0, à l’exception des stores qui peuvent être de la catégorie A1 et des menuiseries qui peuvent être des catégories A1 ou A2 ou, quand il s’agit de menuiserie en bois, catégorie A3.

A0 : ininflammable,
A1 : faible propagation du feu,
A2 : propagation moyenne du feu,
A3 : forte propagation du feu,
A4 : ne satisfait pas aux exigences.

Une attention toute particulière doit être apportée aux abouts de dalle et à l’isolation contre le feu en nez de plancher. Par cet endroit de liaison entre la façade et l’ossature, on doit éviter que le feu ne se propage d’un étage à l’autre.

On rencontre 3 principes d’organisation de la résistance au feu :

Mur-rideau résistant au feu.

 Panneaux réfractaires sur les abouts de dalle.

 Allèges et linteaux résistants au feu.

Un vitrage résistant au feu

La résistance au feu du verre : si le matériau « verre » est en lui-même incombustible, il risque facilement d’éclater sous la chaleur et n’assure alors plus aucune protection.

Pour rendre un vitrage anti-feu, un gel intumescent est placé entre les deux feuilles de verre, gel qui se solidifie en cas d’incendie et permet de tenir ensemble les éléments de verre.

Quel que soit le sens du feu, le composant verrier à intercalaire intumescent doit toujours être positionné côté intérieur du bâtiment

Présence de contre-murs intérieurs

Dans la plupart des cas, les contre-murs en maçonnerie doivent leur existence à la réglementation contre les risques d’incendie, et particulièrement à la définition de « réfractaire ». Même lorsque les panneaux sont rendus réfractaires au prix de certaines dépenses, il reste encore le problème des éléments métalliques apparents à l’intérieur du local, lorsque la température dépasse 130°C. Les éléments concernés sont surtout les raidisseurs. Lorsqu’ils sont en acier, ils peuvent résister aux températures des essais prescrits, mais ils fondent quand ils sont en aluminium. Un panneau d’allège « réfractaire » est alors sans effet puisque son support ne tient plus.

Autres techniques de protection

Il existe d’autres systèmes de protection contre le feu :

  • la protection rapportée autour de l’acier par un matériau projeté ou en plaque (produits projetés (flocages), produits en plaques, peintures intumescentes),
  • la protection par écran horizontal (plafonds suspendus) ou écran vertical (panneau de cloison),
  • le refroidissement par eau des profils creux.

   


Limiter la transmission du bruit

L’objectif consiste généralement à ne pas dépasser un niveau de pression acoustique intérieur de 35 dB.

Cette exigence requiert un isolement acoustique du mur rideau par rapport aux bruits extérieurs, mais aussi un isolement acoustique des bruits intérieurs (passage du bruit d’un étage à l’autre le long de la façade).

Isolement aux bruits extérieurs

Pour assurer l’isolement phonique d’une façade, il faut principalement :

  • garantir l’isolement phonique des parties vitrées ;
  • veiller aux joints de raccordement des divers éléments, pour éviter la présence de « ponts » et de « fissures » acoustiques.

On pense tout particulièrement à la qualité acoustique des coffres à rideaux et à volets, ainsi qu’au raccordement soigné entre les menuiseries, les châssis et les panneaux préfabriqués. Les éléments industriels apportent probablement une meilleure garantie que ceux montés sur chantier.

Les bâtiments de grande hauteur ne possèdent pas de fenêtres ouvrantes car la pression du vent en hauteur est trop importante. Tout au plus y prévoit-on quelques ouvertures de déménagement. La performance de leur façade est donc meilleure car avec des fenêtres fixes, on a la garantie que le bruit ne passe pas par les interstices des joints des ouvrants (source de bruit n°1).

Si les parois pleines ou opaques sont en principe assez isolantes, les matériaux nouveaux mis en œuvre dans les façades légères ne répondent pas d’une façon favorable à la loi des masses (frein acoustique proportionnel au poids de la paroi pour certaines fréquences).
Les panneaux non ventilés recueillent la préférence des acousticiens, à l’encontre des panneaux ventilés, du fait de la présence de larges fentes destinées à ventiler l’isolant fibreux. Il existe toutefois maintenant des fentes comportant des pièges à son pour parer ce problème.

Pour les parois vitrées, on utilise un vitrage acoustique. Il s’agit généralement d’un double vitrage (voire un triple vitrage) avec des épaisseurs de couches différentes, d’un vitrage avec du gel entre les deux verres (mais perte de transparence), ou alors de vitrage feuilleté.

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Pour les balcons et auvents, il y a intérêt à garnir d’un matelas de fibre minérale ou d’un autre matériau isolant (piège à son) les parties inférieures des balcons surplombant les baies vitrées. Ce traitement vise à absorber les ondes sonores du sol qui pénètrent au travers des fenêtres après réflexion sur ces surfaces.

Isolement aux bruits intérieurs :

Schéma isolement aux bruits intérieurs.

Les bruits intérieurs se transmettent directement par le verre de la façade (transmission par mise en vibration du mur-rideau).
Il faut donc une bonne jonction en about de dalle :

  1. raccords aux planchers,
  2. raccords aux murs de refend,
  3. raccords aux poteaux.

Quelques exemples :

Raccord aux dalles effectué au moyen de profilés élastiques en Néoprène.

Mur-rideau raccordé au nez de plancher par le plâtre du plafond..

Raccord aux dalles effectué au moyen de laine minérale.


Gérer les mouvements du bâtiment

Le joint de dilatation est un dispositif constructif qui permet d’assurer la libre déformation d’une section de bâtiment par rapport à une autre.

Quand les déformations apparaissent principalement sous les effets des variations de température, le joint n’est réalisé qu’au niveau de la superstructure. Mais des déformations peuvent également être dues à des tassements différentiels et à des mouvements de sol. On parle alors de joints de tassement ou joints de rupture; le joint en superstructure est prolongé par un joint dans les fondations correspondantes.

La présence d’un joint de dilatation impose de doubler les éléments porteurs au droit de la pile concernée ou de réaliser un appui glissant dispositif qui respecte la trame en évitant le doublement de points porteurs. Une extrémité de travée est fixe, l’autre appuyée sur une console par l’intermédiaire d’un appui glissant en Néoprène ou en Téflon. La console introduit un excentrement et peut créer un moment de torsion, toujours difficile à reprendre. Il faut donc s’assurer que l’appui peut résister à cette torsion.

La largeur des joints de dilatation varie généralement de 10 à 20 mm. L’espacement entre deux joints varie et est de l’ordre d’une quarantaine de mètres.
Les joints de dilatations doivent être prolongés en façade; ils ont donc une influence sur l’aspect fini du bâtiment. Ils doivent donc être pensés très tôt dans l’élaboration du projet.

Les calfeutrements des joints de dilatation des façades doivent assurer la continuité des fonctions remplies par la façade.

Le principe des assemblages souples et élastiques réside dans l’élasticité des matériaux, dont la forme se modifie sous l’effet des forces thermiques. Les tôles ou les profilés élastiques et minces se prêtent le mieux à la réalisation de ces assemblages à ressort, ils ont l’avantage de permettre le vissage des éléments en conservant un joint fermé sans calfeutrage supplémentaire. La grande majorité des constructions sont à joints coulissants qui s’écartent et se referment selon les variations thermiques.

Les joints entre l’ossature porteuse en acier et les éléments de remplissage sont assurés par des rubans de Néoprène ou des joints en silicone extrudé qui assurent l’étanchéité par compression. Un capot presseur formant parclose est fixé aux montants par des vis maintient les éléments de remplissage en place. La forme des feuillures est prévue pour faire obstacle à la pénétration de l’eau.

Joints et tolérances (adaptation aux mouvements du bâtiment)

Les mouvements des éléments de charpentes doivent être évalués avant l’étape de la conception des murs extérieurs. On distingue trois catégories de mouvements :

  • les fléchissements sous charges variables dus aux occupants et aux forces maximales du vent contre la façade, et les fléchissements sous charges permanentes de l’ossature du bâtiment même;
  • la dilatation et le retrait des matériaux sous l’effet de la température, du rayonnement et parfois de phénomènes hygroscopiques;
  • les mouvements lents mais inexorables causés par des déformations graduelles comme le fluage du béton, le tassement des fondations, …

Les principaux éléments qui doivent s’adapter aux mouvements du bâtiment sont les panneaux vitrés. Autour d’eux, les éléments typiques, c-à-d les supports tubulaires, les couvre-joints et les couvre-supports, doivent pouvoir s’adapter à un mouvement différentiel de 4 à 5 mm d’un étage à l’autre et entre chaque élément vertical. Sinon il faut prévoir un autre système de supports.


Assurer la sécurité

Le mur-rideau pouvant couvrir aussi bien la façade du rez-de-chaussée que le 33ème étage, de nombreux aspects sécuritaires sont à assurer.

Sécurité au vent

On consultera la norme belge concernant la résistance au vent des vitrages isolants NBN S23-002, norme qui s’est vu adjoindre un addendum concernant les surfaces maximales de vitrages admises en fonction du vent.

Sécurité au bris de glace

Problème de sécurité :

  • Verre armé : si le verre casse, les morceaux sont retenus par les treillis. Au point de vue aspect, il faut accepter la présence visible du treillis.
  • Verre trempé (sécurit) sous tension : l’opération de trempe a pour effet de mettre les couches externes du verre en compression et les couches internes en tension. S’il casse, c’est en tout petits morceaux pratiquement non coupants et qui, de ce fait, présentent peu de danger. Il a une résistance accrue à la flexion, à la pression, à la torsion et aux chocs thermiques et/ou mécaniques.
  • Verre feuilleté : une couche de plastique, intercalaire en butyral de polyvinyle (PVB) est placée entre les verres. S’il casse, les morceaux de verres restent ensemble, et l’étanchéité est maintenue. Propriétés du verre feuilleté :
    • Ne se désintègre pas en cas de chocs, les morceaux restent en place collant à l’intercalaire.
    • Ne se brise qu’au point d’impact.
    • Doit être découpé sur les deux faces du vitrage.
    • Peut facilement être intégré dans un double vitrage.
    • Est facilement disponible en toutes dimensions et se pose rapidement.
    • Existe en différentes épaisseurs.

    Avantages du verre feuilleté :

    • Minimise les risques de blessures et empêche le passage à travers le vitrage.
    • Limite les conséquences du vandalisme.
    • Elimine ou retarde toute tentative d’effraction.
    • Procure simultanément sécurité et isolation thermique.
    • Ne requiert pas de main-d’œuvre spécialisée.
    • Permet une large sélection en fonction du niveau de sécurité souhaitée.
  • Verre durci : verre qui a subi un traitement semblable à celui du verre trempé, ce qui lui confère des propriétés similaires, sauf en cas de bris de verre. L’aspect d’un verre durci cassé est proche de celui d’un verre recuit, il se casse en grands morceaux. Mais il est plus résistant que le verre recuit. Le risque de chute de verre en cas de bris est donc réduit par rapport au verre trempé : les grands morceaux restent généralement en place dans le châssis. Mais il ne peut pas être considéré comme un verre de sécurité au sens des normes.

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Sécurité au vandalisme et à l’effraction

Pour améliorer la résistance du mur-rideau à l’effraction, on augmente l’épaisseur (13 à 36 mm) du vitrage, et on utilise du verre feuilleté. On utilise également des panneaux pleins de type « sandwich » capables de résister aux agressions mécaniques. Dans la norme EN 356, les impacts de haches et de marteau sont les chocs utilisés pour caractériser la résistance de ces éléments.

Sécurité au tir de fusil et aux armes de poing

La variabilité des surfaces maximales de contact développées au cours des chocs, ainsi que les divers niveaux d’énergie, conduisent la norme EN 1063 à établir 7 classes de vitrages pour couvrir les exigences de protection correspondantes.

La norme EN 1063 définit une exigence complémentaire permettant de distinguer par la mention « NS » les vitrages qui, sous l’action des impacts provoqués par des armes à feu, ne génèrent pas de projection d’éclat de verre.

Découvrez quelques exemples de murs/façades-rideaux : le Berlaymont à Bruxelles et l’Aeropolis II à Schaerbeek.

Exemple de calcul d’une pompe de recyclage

Exemple de calcul d'une pompe de recyclage

Circuit primaire avec boucle ouverte et circulateur ou pompe de recyclage pour assurer un débit et une température minimales au retour de la chaudière.


Données de départ

La pompe de recyclage permet d’obtenir un débit minimal dans la chaudière quel que soit le degré d’ouverture des vannes 3 voies.

La chaudière est en permanence maintenue en température (80 .. 90°C) et la température de retour ne peut jamais descendre en dessous de 55°C (qui est environ la température de rosée des fumées).

A la relance matinale, l’ouverture des vannes mélangeuses est en outre limitée pour garantir cette température de retour minimale.

La perte de charge nominale de la chaudière est de 8 kPa et le débit minimal admissible dans celle-ci est de 50 %.


Caractéristiques pression/débit de la pompe de recyclage

Lorsque les vannes 3 voies sont fermées

Le débit de la pompe = 0,5 x débit nominal de la chaudière, donc la perte de charge à vaincre est de :

8 [kPa] x (0,5)² = 2 [kPa] (règles de similitude)

lorsque les vannes 3 voies sont ouvertes en grand

La hauteur manométrique de la pompe doit être supérieure à la perte de charge nominale de la chaudière pour éviter que le débit s’inverse dans le by-pass. On prend une sécurité de 10 % sur le débit minimal qui peut traverser la pompe. On doit vaincre une perte de charge égale à :

8 [kPa] x (1,1)² = 9,7 [kPa]

La pompe choisie doit donc fournir un débit de 0,5 x débit nominal de la chaudière pour une hauteur manométrique de 2 kPa et un débit de 0,1 x débit nominal de la chaudière pour une hauteur manométrique de 9,7 kPa.


Si les pompes des circuits secondaires sont surdimensionnées

Ce calcul devient caduque si les pompes des circuits secondaires sont surdimensionnées. Par exemple, si le débit maximal puisé par les circuits secondaires est supérieur de 50 % au besoin réel (ce qui est fréquent), la perte de charge créée dans la chaudière lors de l’ouverture de toutes les vannes 3 voies est de :

8 [kPa] x (1,5)² = 18 [kPa]

Dans ce cas, si la pompe de recyclage a été choisie suivant les caractéristiques calculées ci-dessus, le débit s’inversera quand même dans le by-pass. Cela créera un point de mélange entre de l’eau froide et de l’eau chaude à la sortie de la chaudière et la consigne de température ne sera jamais atteinte.

Cela montre toute l’importance du calcul de l’ensemble des débits primaires et secondaires d’une installation de chauffage et de la possibilité de disposer d’organes de réglage de ces derniers.

Détecteurs de mouvement et de présence/absence [Eclairage]

Détecteurs de mouvement et de présence/absence [Eclairage]


 

Utilisation

Les détecteurs de présence, associés ou pas à des boutons poussoirs, permettent d’aider les gestionnaires de bâtiments dans leur « quête » à l’économie d’énergie. Ces dernières années, leur domaine d’applications s’est considérablement étendu. En effet, outre la commande de l’éclairage intérieur et extérieur, ils sont actuellement utilisés pour la commande d’automatismes tels que :

  • la gestion de la ventilation, dans les locaux à occupation intermittente comme les salles de conférence par exemple ;
  • la régulation des installations de chauffage et de climatisation ;
  • le déclenchement de l’alarme, puisque ce même principe est utilisé pour la détection d’intrusion ;
  • jusqu’au déclenchement de la chasse des toilettes, … pour utiliser l’eau de ville à bon escient, bien sûr,… et non pour enregistrer la fréquence et la durée des utilisateurs !

En éclairage, le détecteur de présence allume les luminaires lors de l’entrée de l’occupant et les éteint quelques temps après sa sortie. Une temporisation à l’extinction est nécessaire pour ne pas réduire la durée de vie des lampes par des cycles d’allumage/extinction trop fréquents. Par exemple, une absence de 1 ou 2 minutes ne peut entraîner l’extinction des lampes.

Calculs

Les économies engendrées par le placement de détecteurs de présence se situent, selon certaines sources, entre 35 et 45 %. Pour analyser au cas par cas l’intérêt de placer des détecteurs de présence.

À noter, toutefois, qu’un détecteur a sa consommation propre. S’il est de bonne qualité, cette consommation est réduite (< 1W).


Principe de fonctionnement

Dans le jargon des professionnels, un détecteur de mouvements se différencie d’un détecteur de présence par sa grande sensibilité.

Différentes technologies existent sur le marché. La technologie à infrarouge (IR) est la plus répandue dans le domaine de l’éclairage. Cependant, quelques applications de gestion d’éclairage, comme dans les sanitaires par exemple, font appel aux technologies ultrasoniques (US), combinées IR et US ou encore sonore.

En général, l’électronique des détecteurs permet de développer des logiques de gestion de l’éclairage en détection de présence ou d’absence. En d’autres termes :

  • Pour une gestion de présence, le détecteur peut travailler seul. Dès qu’une personne entre dans la zone de détection, l’éclairage est allumé. Ce principe est applicable dans les locaux où les détections sont fréquentes, mais de courte durée.
  • Pour une gestion d’absence, le détecteur doit être combiné avec un système de commande volontaire (type bouton-poussoir). Une personne entrant dans un local avec accès à la lumière naturelle peut choisir d’allumer ou pas l’éclairage en fonction du niveau d’éclairement régnant dans le local. Si elle choisit d’allumer, le détecteur ne coupera l’éclairage qu’après un délai réglable d’absence de la personne. Ce principe permet, en général, de responsabiliser les occupant.
  • Ces détecteurs permettent en réalité  d’imaginer toute sorte de fonctionnement. Par exemple, pour des couloirs : en cas d’absence la lumière est dimmée (intensité réduite) et dès détection de présence, l’éclairage est remis à 100 %. L’extinction arrive seulement en cas d’absence plus longue.


Technologies des détecteurs

Détecteur  à infrarouge (IR)

Schéma détecteur  à infrarouge.

Ils détectent le mouvement du corps humain par la mesure du rayonnement infrarouge (= chaleur) émis par le corps humain.

Ils sont dits « passifs » car ils n’émettent aucune radiation, contrairement aux détecteurs à infrarouge actif de type « barrière ». Ils mesurent le rayonnement infrarouge émis par les surfaces chaudes.

Ils fournissent une indication de changement d’occupation d’un lieu : absence ou présence. Ils ne permettent pas de connaître le taux d’occupation d’un local ou le nombre d’occupants.

Photo détecteur  à infrarouge.

Plus précisément, les détecteurs de mouvement à infrarouge comportent un certain nombre de facettes sensibles. Leur rayon d’action est ainsi découpé en une série de segments. C’est le passage d’un corps (et donc de chaleur) du rayon de vision d’une facette vers celui d’une autre facette qui permet de détecter le mouvement.

La sensibilité d’un détecteur dépend donc du nombre de segments sensibles. Par exemple, un détecteur dont le rayon de détection est découpé en peu de segments risque de ne pas détecter une personne se dirigeant vers lui.

Pour certains modèles perfectionnés, cette sensibilité est réglable. Le réglage sera différent selon le type de local : dans un bureau où les mouvements sont parfois minimes (travail sur ordinateur, par exemple) on le réglera sur une forte sensibilité, tandis que dans un local sujet à des courants d’air, on le réglera sur une sensibilité plus faible.

La limite d’utilisation des détecteurs IR réside dans son incapacité à effectuer une détection au travers d’une paroi par exemple. C’est le cas dans les sanitaires ou les bureaux paysagers aménagés avec des cloisons antibruit ou des armoires hautes.

Détecteurs ultrasoniques (US)

Schéma détecteurs ultrasoniques.

Les détecteurs US sont de type émetteur/récepteur et fonctionne sur le principe de l’effet Doppler. Toute onde ultrasonique (32 kHz à 45 kHz) émise par le détecteur qui rencontre un objet sur son parcours, « rebondit » en direction inverse avec une fréquence différente. Le détecteur est capable de mesurer l’écart de fréquence et de générer ainsi un signal de présence. Les détecteurs US ont une portée limitée mais peuvent détecter des mouvements mineurs et ce même autour de certains obstacles.

Détecteurs à double technologie

Schéma détecteurs à double technologie.

Les détecteurs de présence à infrarouges risquent de ne pas détecter les mouvements légers. Par contre des détecteurs à ultrasons peuvent être trop sensibles et risquent de déclencher l’allumage de l’éclairage lors du passage « d’une mouche ». Pour éviter cet inconvénient tout en gardant une sensibilité importante, certains détecteurs, appelés « détecteurs à double technologie » combinent ultrasons et infrarouge.
Cette combinaison permet d’augmenter la fiabilité des détecteurs et élimine les détections indésirables.

Détecteurs sonores

Comme son nom l’indique les détecteurs sonores réagissent au bruit. Cette technologie pourra être utilisée dans les sanitaires par exemple. Pratiquement, on n’utilisera qu’un seul détecteur de ce type dans les communs des sanitaires sans être obligé d’en placer un dans chaque WC. Le moindre bruit émis au travers des parois des WC permettrait de pouvoir prolonger la lecture de son journal en toute quiétude (« pour les amateurs de sieste au WC, dorénavant s’abstenir ! »).

Détecteurs « intelligents »

Ce type de détecteur à double technologie enregistre pendant plusieurs mois le mode d’occupation du local et adapte automatiquement sa sensibilité.


Types de détecteurs

On distingue deux familles d’équipement :

Les détecteurs à pouvoir de coupure (peut couper l’alimentation de la lampe)

Les détecteurs montés à  la place des interrupteurs

Ceux-ci se placent dans les circulations, sanitaires, petits bureaux etc. On profite du câblage existant laissé par l’interrupteur classique pour commander les luminaires. Il est un fait certain qu’en conception, pour autant que les utilisateurs acceptent de ne plus pouvoir intervenir dans la commande des luminaires, on placera directement le détecteur à proximité des luminaires pour réduire le câblage et permettre aussi une amélioration de la modularité de la commande (changement facile de l’emplacement du détecteur).
L’ensemble de l’interrupteur automatique est composé de 3 parties : un mécanisme, un capteur et une plaque de recouvrement.

Mécanisme … Capteur … et … Plaque de recouvrement.

Certains modèles possèdent, en plus de la détection automatique, un bouton de commande manuelle. La commande peut alors se faire automatiquement ou manuellement. La commande manuelle peut être verrouillée.
On trouve deux types de capteurs

  • Un capteur qui permet une détection horizontale seulement.
    C’est ce capteur qui est généralement placé dans les locaux intérieurs.
  • Un capteur qui permet une détection horizontale et verticale (surveillance en zone basse).
    Celui-ci s’utilise pour détecter une présence dans des escaliers par exemple.

Les détecteurs placés au plafond

Photo détecteurs placés au plafond.

Dans les entrepôts de grand volume ou les bureaux aménagés de cloisons montant à mi-hauteur, le champ de vision d’un détecteur à infrarouge de 90° risque d’être masqué. Il est dès lors recommandé d’utiliser des détecteurs panoramiques dont l’angle d’ouverture est de 360°.

Ils seront également utilisés dans les grands locaux tels que salles de sports de manière à pouvoir couvrir l’ensemble de l’espace.

Les détecteurs intégrés dans le luminaire

Photo détecteurs placés dans le luminaire.

Ce type de détecteur commande directement et individuellement le luminaire sur lequel il est monté. Dans la nouvelle norme EN 12464-1 l’éclairage individuel prend toute son importance par le fait que la zone de travail est précise et peut être mobile. De ce fait, le détecteur « embarqué » permet d’améliorer la gestion de présence individuellement.

Les détecteurs gradables (agit sur la commande 1-10V du ballast dimmable)

Les détecteurs gradables

Photo détecteurs gradables.

On rencontre deux types de détecteurs gradables :

  • analogique : connecté au ballast électronique dimmable, ce type de détecteur agit comme le potentionmètre (ou dimmer) sur le ballast en faisant varier la tension de commande de 1 à 10 Volt,
  • digital : connecté à un ballast type DALI ou sur un réseau type DALI, ce genre de détecteur peut agir sur un ou des groupes de luminaires.

Les multidétecteurs

Photo multidétecteurs.

À l’heure actuelle, de part la percée effectuée par les réseaux d’éclairage (ON, DALI, …), les détecteurs combinent plusieurs fonctions afin de commander, de réguler, de gérer un ou des groupes de luminaires :

  • la détection de présence,
  • la régulation en fonction du niveau d’éclairage naturel,
  • la réception IR d’un signal de commande à distance (télécommande).

Caractéristiques générales des détecteurs infrarouges (IR)

Un détecteur placé sur une paroi verticale est caractérisé par :

  • un angle de détection horizontal,
  • une portée latérale,
  • une portée frontale.

Un détecteur placé au plafond est caractérisé par :

  • un rayon d’action de 360°,
  • un diamètre de détection maximal (ou couverture maximale (en m²)) pour une hauteur maximale.

Lorsqu’on diminue la hauteur d’installation, la zone de couverture diminue, mais la sensibilité augmente.
Par contre, au-delà de la hauteur maximale, la sensibilité n’est plus suffisante.

Attention : le détecteur ne traverse aucune cloison, pas même en verre !

Si plusieurs détecteurs sont placés dans un même lieu, il est intéressant de prendre un modèle de détecteur avec un mécanisme « maître » (ou « master ») et un ou plusieurs avec mécanisme « esclave » (ou « slave »). Un détecteur avec mécanisme « maître » est plus cher, mais les mécanismes « esclave » sont beaucoup moins chers, ce qui rend l’ensemble intéressant économiquement.

Y a-t-il des différences entre détecteurs pour la gestion de l’éclairage et détecteurs pour la gestion de la ventilation ?

Les sondes utilisées dans un but de gestion de l’éclairage ne possèdent pas de temporisation à l’enclenchement/déclenchement. Le détecteur possède une temporisation après le dernier mouvement. Pour certains modèles, cette temporisation est réglable  (de 5 secondes à 5 minutes par exemple). La temporisation peut aller jusqu’à 30′ pour les modèles perfectionnés.

De plus, elles intègrent souvent un détecteur de luminosité : en général, le détecteur comporte un interrupteur crépusculaire dont le seuil de luminosité peut être réglé (de 5 à 1 000 lux par exemple).

En éclairage, il existe deux types de mécanismes :

  • Un mécanisme avec triac qui ne permet de commander que des lampes à incandescence ou halogène 230 V.
  • Un mécanisme avec relais qui permet de commander également des lampes fluorescentes.

Si les sondes destinées à la régulation de la ventilation sont d’un principe identique, elles intègrent par contre des temporisations à l’enclenchement et au déclenchement nécessaires pour éviter des sollicitations trop fréquentes du système de ventilation.

Ces temporisations sont généralement réglables de quelques minutes à une dizaine de minutes.

À noter qu’il existe des bouches de soufflage qui intègrent une sonde de présence directement :

Photo bouches de soufflage avec détecteur.


Emplacement

L’espace couvert par un détecteur détermine l’emplacement des détecteurs.
Les détecteurs doivent être placés de manière à couvrir tout l’espace à détecter.

Exemple.
On souhaite placer des détecteurs de présence pour commander l’éclairage du hall ci-dessous.

Caractéristiques du détecteur :

Interrupteurs automatiques 

  • Angle de détection : 180°
  • Portée latérale : 2 x 6 m
  • Portée frontale : 12 m

Schéma emplacement des détecteurs.

Trois détecteurs seront placés. Ils couvriront l’ensemble du hall.

Le choix de l’emplacement du détecteur a une grande importance sur son bon fonctionnement. Il ne faut pas que le détecteur soit influencé par une source de lumière permanente (dans ce cas, croyant l’éclairage suffisant, il ne commandera pas l’allumage) ou encore par un mouvement en-dehors de la zone commandée (ouverture de porte, …).

On peut souhaiter réaliser un zonage dans un même local. Dans certains cas, ce zonage peut être réalisé uniquement en choisissant bien l’emplacement des détecteurs; dans d’autres cas il faudra placer des « jalousies » sur le détecteur, de manière à ce qu’il ne voit que d’un seul côté.


Schémas de raccordement (en gestion de l’éclairage)

Situation 1 : il n’y a qu’un seul détecteur

Selon le type de mécanisme, le raccordement du détecteur se fait avec 2 ou 3 conducteurs

  • Un mécanisme avec triac (pour lampes à incandescence ou halogènes 230 V) doit être raccordé à la phase, un conducteur sort vers les lampes (= raccordement 2 fils).
  • Un mécanisme avec relais (pour lampes incandescentes, halogènes et fluorescentes) doit être raccordé à la phase et au neutre (ou 2° phase), un conducteur sort vers les lampes (= raccordement 3 fils).

Montage à 2 fils.

Montage à 3 fils.

Application en rénovation lorsqu’on utilise des interrupteurs automatiques :

Lorsqu’on utilise un mécanisme à relais (montage à 3 conducteurs obligatoire pour tubes fluorescents par exemple), et lorsqu’on utilise des interrupteurs automatiques) il faudra vérifier qu’une phase et un neutre (ou 2 phases) arrivent bien à l’interrupteur existant.
En effet, dans certains types de câblage (« câblage par le haut »), un seul fil arrive à l’interrupteur.

Dans ce cas, il faudra tirer un nouveau conducteur entre les lampes et le(s) détecteur(s), ce qui augmente les coûts, surtout lorsque les câbles sont encastrés.

Situation 2 : il y a plusieurs détecteurs

S’il y a plusieurs points de détection dans un même lieu, on monte les détecteurs en parallèle, ou encore on monte un détecteur avec mécanisme « maître » et un (ou plusieurs) détecteur(s) avec mécanisme « esclave » :

Détecteurs en parallèle

Montage à 2 fils.

Montage à 3 fils.

En plus de la phase (et éventuellement du neutre ou d’une deuxième phase) qui arrive au détecteur, on doit disposer d’un conducteur entre les détecteurs.

Application en rénovation lorsqu’on utilise des interrupteurs :

Si l’installation existante comporte des interrupteurs à deux directions, utilisés lorsque deux interrupteurs commandent les mêmes lampes, on dispose déjà de ce câble dans l’installation existante (câble à 3 conducteurs). Si l’installation comporte des interrupteurs-inverseurs, utilisés en plus des interrupteurs à deux directions lorsque plus de deux interrupteurs commandent les mêmes lampes, on dispose également de ce câble.
Par contre, si dans l’ancienne installation, les luminaires sont commandés par un seul interrupteur il faudra tirer ce conducteur entre les détecteurs ; ce qui engendre un surcoût.

Prescriptions relatives à l’éclairage en milieu hospitalier

Prescriptions relatives à l'éclairage en milieu hospitalier


Principe

Il est utile de pouvoir connaître les niveaux d’éclairement recommandé suivant l’ergonomie de travail (le confort de la tâche de travail).

Dans la norme NBN EN 12464-1, on établit une nomenclature dans laquelle on retrouve pour différents locaux des bâtiments du tertiaire, entre autres, les paramètres suivants:

La norme n’englobe pas tous les locaux repris dans l’hôpital. Pour cette raison, on effectuera une corrélation entre la norme EN 12646-1 et les recommandations de l’AFE (Association Française de l’Éclairage) dans les institutions de soins de santé.

Salle à usage général

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra Plans de référence
Salle d’attente 200 22 0,40 80 Au niveau du sol.
Couloir : pendant le jour 100 22 0,40 80 Au niveau du sol.
Couloir : pendant la nuit 50 22 0,40 80 Au niveau du sol.
Salle de jour 200 22 0,60 80 Au niveau du sol.

Salle réservée au personnel

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra Plan de référence

 

Bureau du personnel 500 19 0,60 80 0.7 m du sol.
Salle de détente 300 19 0,60 80 0.85 m du sol par défaut.

Chambres de malade, de maternité

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra Plan de référence
Éclairage général 100 19 0,40 80 Au niveau du sol.
Éclairage de lecture 300 19 0,70 80 Au niveau du livre.
Examens simples 300 19 0,60 80 Au niveau du lit.
Examens et traitements 1 000 19 0,70 80 Au niveau du lit.
Éclairage de nuit 5 80 Au niveau du sol ou de la tête du patient suivant l’importance de la surveillance.
Salles de bains, toilettes pour les patients 200 22 0,40 80 Au niveau du lavabo et WC.

Salle d’examens (général)

Type d’intérieur, tâche ou activité

 

Em (lux) UGR Uo Ra Remarques Plan de référence
Éclairage général 500 19 0,60 90 4000 K ≤ TCP ≤ 5000 K 0.85 m du sol par défaut.
Examen et traitement 1 000 19 0,70 90 0.85 m du sol par défaut.

Salle d’examen des yeux

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra Remarques Plan de référence
Éclairage général 500 19 0,60 90 4000 K ≤ TCP ≤ 5000 K 0.85 m du sol par défaut.
Examen de l’extérieur des yeux 1 000 90 A hauteur des yeux.
Test de lecture et de vision des couleurs sur panneaux 500 16 0,70 90 Au niveau d’un plan vertical de lecture.

Salle d’examen des oreilles

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra

Plan de référence

Éclairage général

500 19 0,60 90 0.85 m du sol par défaut.
Examen des oreilles 1 000 90 Au niveau de la tête du patient.

Salle d’examen au scanner, IRM

Type d’intérieur, tâche ou activité

Em (lux) UGR Uo Ra

Plan de référence

Éclairage général 300 19 0,60 80 0.85 m du sol par défaut.
Scanners avec agrandissement de l’image et systèmes de télévision 50 19 80 Au niveau du patient.

Salle d’accouchement

Type d’intérieur, tâche ou activité

Em (lux) UGR Uo Ra
Plan de référence

Éclairage général

300 19 0,60 80

0.85 m du sol par défaut.

Examen et traitement

1 000 19 0,70 80
Au niveau du bassin de la patiente.

Salle de traitement (général)

Type d’intérieur, tâche ou activité
Em (lux) UGR Uo Ra

Plan de référence

Dialyse

500 19 0,60 80

Au niveau de la zone à traiter.

Dermatologie
500 19 0,60 90

Salle d’endoscopie

300 19 0,60 80
Salle de pose des plâtres 500 19 0,60 80
Bain médicaux
300 19 0,60 80
Massage et radiothérapie 300 19 0,60 80

Salle d’opération

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra Plan de référence
Salle de préparation et de réveil 500 19 0,60 90 0.85 m par défaut.
Salle d’opération 1 000 19 0,60 90 0.85 m par défaut.
Champ opératoire 10 000 à 100 000 Champ opératoire.

Unités de soins intensifs

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra

Plan de référence

Éclairage général 100 19 0,60 90 Au niveau du sol.
Examens simple 300 19 0,60 90 Au niveau du lit.
Examens et traitement 1 000 19 0,70 90 Au niveau du lit.
Surveillance de nuit 20 19 90 Au niveau de la tête du patient.

Cabinets dentaires

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra

Remarques

Plan de référence

Éclairage général 500 19 0,60 90 Éclairage non éblouissant pour le patient. 0.85 m au niveau du sol.
Sur le patient 1 000 0,70 90
Cavité opératoire Exigences spécifiques décrites dans la norme EN ISO 9680
Appariement à la couleur des dents Exigences spécifiques décrites dans la norme EN ISO 9680

Laboratoires et pharmacies

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra  

Remarques

 

Plan de référence
Éclairage général 500 19 0,60 80
Contrôle des couleurs 1 000 19 0,70 90 6000 K ≤ Tcp ≤ 6500 K. 0.85 m par défaut.

Stérilisation

Type d’intérieur, tâche ou activité Em (lux) UGR Uo Ra Plan de référence
Salle de stérilisation 300 22 0,60 80 0.85 m par défaut.
Salle de décontamination 300 22 0,60 80

Salles d’autopsie et morgues

Type d’intérieur, tâche ou activité

Em (lux) UGR Uo Ra Remarques Plan de référence
Éclairage général 500 19 0,60 90 0.85 m par défaut.
Table d’autopsie et de dissection 5 000 90 Des valeurs > 5 000 lux peuvent être nécessaires. Au niveau de la table.

Ventilation naturelle

© Architecture et climat 2023.

  1. Amenée d’air naturel
  2. Grille de transfert
  3. Evacuation naturelle

Principe

Dans la ventilation naturelle, ou système A, suivant la norme NBN D50-001, aucun ventilateur n’intervient. L’air se déplace grâce aux différences de pression dues au vent qui existent entre les façades du bâtiment et grâce à la différence de masse volumique en fonction de sa température, c’est le tirage thermique ou l’effet cheminée. La circulation de l’air est donc totalement naturelle !

L’air peut pénétrer dans un bâtiment au travers des inétanchéités. On ne peut considérer à proprement parler ce phénomène comme de la ventilation. En effet, les débits d’air résultants sont tout à fait incontrôlables en fonction du vent, des ouvertures parasites… On parle dans ce cas d’infiltrations.

Des amenées d’air (grilles réglables, vasistas) doivent être disposées en façade pour les locaux dits « propres » (bureaux, séjours, …). Des ouvertures de transfert (détalonnage des portes ou grilles) permettent le passage de l’air vers les locaux dits « humides » ou « viciés » (sanitaires, cuisine, …). Dans ces derniers, l’air est évacué grâce à des conduits verticaux débouchant en toiture.

© Architecture et climat 2023.

  1. Air neuf
  2. Air vicié

Avantages

La ventilation entièrement naturelle ne demande aucune consommation électrique, le moteur du déplacement d’air étant la pression du vent et les différences de température. Elle est en ce sens économique et réduit l’impact du bâtiment sur l’environnement.

En outre, les éléments de ventilation naturelle demandent généralement très peu d’entretien et ne comprennent pas de ventilateurs bruyants.


Inconvénients

Cette apparente économie d’énergie doit être mise en balance avec la garantie de performance que l’on peut obtenir avec un tel mode de ventilation. En effet, la ventilation naturelle étant liée aux phénomènes naturels de mouvement de l’air, la qualité de l’air risque de ne pas être garantie dans tous les locaux. Le renouvellement d’air peut être fortement perturbé par le vent, par l’ouverture de fenêtres… Les débits d’air recommandés par les normes sont ainsi difficilement atteignables sur la durée et la ventilation naturelle n’est jamais privilégiée lors d’une nouvelle construction.

Pour garantir un bon fonctionnement d’une évacuation naturelle, celle-ci doit consister en un conduit vertical débouchant correctement en toiture. Si cette condition, parfois difficile à mettre en œuvre, ne peut être remplie, l’évacuation naturelle doit être abandonnée.

Comme pour la ventilation simple flux (extraction mécanique) :

  • L’air neuf n’est pas filtré et les grilles d’amenée d’air peuvent laisser filtrer les bruits extérieurs, ce qui peut être délicat en site urbain ou fortement pollué.
  • Les grilles d’ouvertures peuvent engendrer un inconfort, par exemple en plein hiver, sauf si la grille d’ouverture est placée à une hauteur supérieure à 1,80 m par rapport au sol.

  • Les ouvertures entre locaux, favorisent le passage de bruits pouvant être très gênants. Un traitement acoustique des grilles doit alors être prévu. Mais en pratique, la présence d’absorbeur acoustique dans une ouverture augmente son épaisseur et sous-entend généralement que la grille doit être placée dans l’épaisseur du mur (et non dans le vitrage ou dans la porte).
  • Enfin, les ouvertures dans les façades ne sont pas toujours du goût des architectes !

Régulation

Il est plus qu’utile d’adapter le fonctionnement de la ventilation en fonction des besoins (en période d’occupation, la nuit, week-end). Il existe plusieurs possibilités de réguler la ventilation naturelle : bouches réglables, grilles hygroréglables, grilles commandées électriquement, bras mécaniques pour l’ouverture des fenêtres… par exemple en fonction d’un horaire ou d’une sonde CO2.

Une ventilation naturelle par ouverture manuelle des fenêtres est également fortement conditionnée par le comportement des occupants et leur conscience du niveau de pollution du local. Il peut donc être utile d’utiliser un appareil avertisseur basé sur la concentration en CO2 par exemple pour conscientiser l’usager sur la qualité de son air.

Guide à la gestion énergétique des bâtiments

Guide à la gestion énergétique des bâtiments

Attention, cet article a été publié en 2007 et mis à jour en 2010. Il se peut que certaines données soient obsolètes.

Les améliorations énergétiques de l’Exploitation sont reprises dans les différents chapitres Améliorer de la partie « les Techniques » d’Énergie+.

Toutefois, à l’initiative de l’IBGE (Institut Bruxellois de la Gestion de l’Environnement  ouverture d'une nouvelle fenêtre ! https://environnement.brussels/), voici 1 outil complémentaire sous forme de fiches pratiques à imprimer et utiliser par le technicien sur le terrain :

Plus récemment (2010), un cahier des charges d’exploitation énergétique des installations HVAC a été édité :
Exploitation énergétique des installations (PDF)

Isolation par panneaux rigides au-dessus des chevrons ou des fermettes (Toiture « Sarking »)

Isolation par panneaux rigides au-dessus des chevrons ou des fermettes (Toiture "Sarking")

Isolation au-dessus des chevrons ou des fermettes.

  1. couverture
  2. contre-lattes
  3. lattes
  4. sous-toiture
  5. isolant
  6. pare-vapeur
  7. chevrons ou fermettes
  8. pannes

La toiture « SARKING »

Le système sarking est un procédé d’isolation thermique des toitures inclinées caractérisé par la pose de panneaux isolants rigides au-dessus des chevrons ou des fermettes.

La toiture sarking vu de l’intérieur.

Les panneaux sont généralement en mousse synthétique ou en verre cellulaire, plus rarement en laine de roche rigide incompressible.

Les joints entre panneaux isolants étant rendus étanches à l’air, les panneaux isolants assument, à eux seuls, 3 fonctions de la toiture :

Lorsque les joints entre les panneaux isolants ne sont pas rendus étanches, une sous-toiture souple capillaire permettant la diffusion de vapeur est posée sur l’isolant.

Un écran rigide, sorte de plancher incliné dans le plan de la couverture, peut être éventuellement placé directement sur les chevrons ou fermettes, sous les panneaux isolants. Il peut alors servir de finition intérieure, de sécurité incendie. En outre il facilite grandement la pose d’un éventuel pare-vapeur pour lequel il sert de support.

Il est constitué, par exemple, de :

  • panneaux multiplex ou de bois aggloméré,
  • voliges rainurées bouvetées ou non,
  • plaques de fibre-ciment.

La mise en œuvre de verre cellulaire ou de laine de roche rigide incompressible, impose ce support rigide.

Isolant supporté par une plaque rigide.

  1. Couverture.
  2. Lattes.
  3. Contre-lattes.
  4. Isolant.
  5. Plaque de support.
  6. Chevrons ou fermettes.
  7. Pannes.

En l’absence de plancher, la finition intérieure est réalisée sous les chevrons, en plaques de plâtre, par exemple.

La finition intérieure, qu’elle soit constituée du support ou d’une autre finition, doit être en matériau isolant au feu de manière à retarder la transmission de flammes vers les isolants en mousses synthétiques (PUR, PIR, XPS, EPS) qui sont combustibles.

Les contre-lattes sont clouées dans les chevrons ou les fermettes au travers de l’isolant.


Conseils de mise en œuvre

Les panneaux isolants rigides de mousse synthétique (XPS, EPS) de la toiture « Sarking » sont placés parallèlement à l’horizontale.

Les joints verticaux des panneaux se retrouvent de préférence au-dessus et à l’axe du support (chevron ou fermette).

Bâtiments de classe de climat intérieur I, II ou III

Dans les bâtiments de classe de climat intérieurI, II ou III, la fonction d’étanchéité à l’air et à la vapeur est assurée par le panneau isolant lui-même à condition d’avoir des joints et des raccords étanches.
L’étanchéité à l’air et à la vapeur des joints et des raccords peut être obtenue :

  • par la mise en place de bandes de mousse souple d’épaisseur suffisante à l’intérieur des joints, ou
  • par des cordons de mastic élastique compatible à la jonction des panneaux, ou encore
  • par des bandes auto-collantes disposées sur les joints.

La fonction « sous-toiture » peut être assurée par le panneau isolant à condition de rendre étanche à l’eau la face supérieure de tous les joints entre panneaux et des raccords. Dans ce cas, une bavette collée sur la dernière rangée de panneaux ou engagée dans l’épaisseur de cette dernière, doit assurer l’évacuation des infiltrations d’eau éventuelles.

  1. Panne sablière.
  2. Chevron ou fermette.
  3. Planche de rive.
  4. Cale de bois.
  5. Panneaux isolants.
  6. Isolant entre chevrons ou fermette.
  7. Sous-toiture éventuelle.
  8. Contre-latte.
  9. Lattes.
  10. Latte plâtrière.
  11. Couverture.
  12. Gouttière.
  13. Bavette indépendante.
  14. Peigne.
  15. Finition intérieure.

Une autre solution consiste à poser sur les panneaux isolants ou à intégrer à ceux-ci, lors de leur fabrication, une sous-toiture sous forme de membrane ou de plaques rigides imperméables à l’eau mais très perméables à la vapeur. La sous-toiture souple est posée sur l’isolant avec recouvrement des joints longitudinaux et transversaux. La sous-toiture rigide est posée sur l’isolant avec recouvrement des joints longitudinaux. La jonction verticale se fait bord à bord, dans l’axe des chevrons ou fermettes. Le joint vertical est comprimé par la contre-latte fixée au chevron ou à la fermette à travers l’isolant. Les joints verticaux de l’isolant et de la sous-toiture rigide ne peuvent pas se superposer. La sous-toiture doit être prolongée dans le bas du versant jusqu’à la gouttière ou au-delà de la façade pour assurer l’évacuation des infiltrations d’eau éventuelles.

Exemple, système proposé par un fabricant.

Joint horizontal entre deux panneaux

  1. chevron ou fermette
  2. crochet de mise en place cloué au chevron
  3. panneau isolant
  4. bande de mousse souple adhésive
  5. latte de mise en place
  6. deuxième rangée de panneaux isolants à glisser contre la première rangée
  7. couche de revêtement avec rebord (200 mm) (= sous-toiture)

Joint vertical entre deux panneaux

  1. chevron ou fermette
  2. bande adhésive
  3. panneau isolant avec sous-toiture souple intégrée
  4. contre-latte

Les joints verticaux sont alignés au-dessus et à l’axe du chevron. De cette façon, l’étanchéité à l’air est assurée par la contre-latte. Une étanchéité à l’air supplémentaire peut être obtenue en plaçant une bande adhésive souple sur le support avant la mise en place des panneaux et en appliquant une même bande sur la face supérieure des joints avant la pose des contre-lattes.

Autre exemple, système proposé par un autre fabricant : 

Panneau rainuré et languetté sur le pourtour + profil le rendant étanche à l’air et à la vapeur d’eau. En outre, la face supérieure est pourvue d’une membrane de sous-toiture étanche à l’eau qui chevauche le panneau de part et d’autre.

On trouve sur le marché des panneaux de polystyrène expansé à rainures et languettes dont le fabricant propose simplement, pour réaliser l’étanchéité entre panneaux, la pose par-dessus le panneau isolant, d’une membrane étanche à l’eau de pluie et perméable à la vapeur, sans étanchéité à l’air et à la vapeur supplémentaire à la face inférieure des panneaux.

Les tenons des plaques doivent toujours être orientés vers le haut.

Ce système est moins exigeant au niveau hygrothermique que l’ensemble des précautions énoncées ci-dessus et extraites de l’article « Dossier : la toiture SARKING », paru dans le magasine « Roof Belgium » de septembre 1998, écrit sur base d’un document technique du CSTC exposant les aspects principaux de la toiture Sarking. Néanmoins, ce système, pour autant qu’il soit pourvu d’un plancher ou d’une finition intérieure étanche à l’air sous les chevrons, est conforme aux recommandations du CSTC concernant le choix du pare-vapeur, puisque ces recommandations n’exigent pas de pare-vapeur dans le cas d’une sous-toiture capillaire et perméable à la vapeur d’eau.

Bâtiments de classe de climat intérieur IV

Dans les bâtiments de classe de climat intérieur IV, les recommandations ci-dessus concernant la fonction « sous-toiture » restent valables, tandis que la fonction d’étanchéité à la vapeur d’eau nécessite la pose d’un pare-vapeur continu. La mise en place de celui-ci sera facilitée par la présence, sous les panneaux isolants, d’un « plancher » sur lequel il sera posé.

Remarque générale.

Pour une construction sûre en matière d’incendie, on doit prévoir une finition intérieure en carton-plâtre ou en tout autre matériau résistant au feu. Celle-ci permet de retarder la transmission de flammes vers les mousses synthétiques (PUR, PIR, XPS, EPS) qui sont combustibles.

Placer des amenées d’air de ventilation

Placer des amenées d'air de ventilation


Si les châssis doivent être remplacés, on profitera de l’occasion pour placer des grilles de ventilation.

Celles-ci peuvent se trouver :

  • soit, dans la menuiserie même,
  • soit, entre le vitrage et le profilé de menuiserie,
  • soit entre les profilés de menuiserie,
  • soit, entre la menuiserie et la maçonnerie.

Photo grilles châssis - 01.   Photo grilles châssis - 02.   Photo grilles châssis - 03.

Grille verticale intégrée dans la menuiserie, entre le vitrage et la menuiserie et au-dessus du châssis, contre la battée.

Si l’on ne prévoit pas de remplacer les châssis, des grilles de ventilation doivent être placées dans la maçonnerie.

Grilles réglables à insérer dans la maçonnerie.

La maçonnerie est percée, la grille placée en donnant une légère pente vers l’extérieur et enfin on réalise un bon joint d’étanchéité entre maçonnerie et grille.

Il faudra penser à respecter l’Annexe C3 de la PEB. Les bouches d’alimentation d’air de ventilation pour les systèmes de ventilation naturelle ou les systèmes de ventilation mécaniques simple flux par extraction doivent être dotées d’un réglage manuel ou automatique. Elles doivent pouvoir être réglées en suffisamment de positions intermédiaires entre les positions « fermées » et « complètement ouverte ». Ce réglage peut se faire soit en continu, soit via au moins 3 positions intermédiaires.

Les bouches d’évacuation pour systèmes de ventilation naturelle ou système de ventilation mécanique simple flux par insufflation doivent répondre aux mêmes exigences.

Amélioration de la production d’eau chaude sanitaire au centre de Hemptinne

Amélioration de la production d'eau chaude sanitaire au centre de Hemptinne

© Yves Goethals.


Impossible d’assurer les bains en hiver !

Créé en 1974 sous l’impulsion de l’Association Nationale d’Aide aux Handicapés Mentaux, le centre de Hemptinne héberge 54 personnes adultes atteintes de déficience mentale.

Son objectif est de construire avec ces personnes un monde adapté à leurs capacités, leurs besoins et leurs envies. Il doit allier sécurité et réalisation de soi par le biais d’activités rurales, physiques et créatives.

Le centre, situé à Jauche au milieu des bois et des champs, est installé dans les bâtiments d’un ancien sanatorium datant des années 30. Celui-ci est en cours de rénovation et d’adaptation aux spécificités de sa population. En particulier, les pensionnaires y vieillissent.

Pour répondre à cette problématique, plusieurs projets sont en chantier : aménagement des salles de bain, adaptation des activités, construction d’ateliers d’occupation et de loisir, rue intérieure, …

Actuellement, le centre comprend 6 salles de bains avec 2 baignoires. Chaque matin et chaque soir, ce sont ainsi 54 bains qui sont donnés. Malheureusement, depuis de nombreuses années, les problèmes apparaissent avec l’hiver : par grand froid, seuls 12 bains peuvent être remplis avec une température d’eau convenable. À partir du 13ème remplissage, la température de l’eau chute rapidement.

L’ancien sanatorium dans les années 30.

Le centre de Hemptinne aujourd’hui.

Avant de devenir le responsable technique du centre, Mr Jallet y était éducateur. Il connaît donc parfaitement les difficultés qu’engendre cette situation. L’inconfort est évidemment intolérable pour les résidents et leur encadrement en est d’autant plus difficile.

C’est pourquoi, sous l’impulsion de son directeur, Mr Asselbourg, il se met un point d’honneur à corriger le plus rapidement possible la situation.


Trois offres différentes

L’eau chaude est produite par deux échangeurs instantanés, combinés à l’installation de chauffage. Au moment des bains, les chaudières ne peuvent pas être dédiées uniquement à la production d’eau chaude. En effet, cette période de plus d’une heure est trop longue et une coupure de chauffage serait trop inconfortable. Chauffage et eau chaude doivent donc pouvoir coexister.

Deux chaudières de 406 kW chacune.

Deux échangeurs sanitaires de 328 kW chacun.

Installation de production combinée de chauffage et d’eau chaude sanitaire

Dans un premier temps, Mr Jallet demande à trois installateurs de lui remettre une offre pour la rénovation de la production d’eau chaude sanitaire. Les réponses reçues l’interpellent.

En effet, les trois demandes débouchent sur trois solutions différentes. Le premier installateur estime que la puissance des chaudières est insuffisante pour chauffer simultanément les bâtiments et l’eau chaude. Il propose donc d’installer une nouvelle chaudière de 575 kW et de la coupler aux deux anciennes. Le deuxième installateur suit un raisonnement semblable mais préfère découpler le chauffage de la production d’eau chaude en installant des nouvelles chaudières indépendantes dédiées uniquement aux échangeurs sanitaires. Enfin, la troisième société décide, elle, de compléter les échangeurs par quatre ballons tampon de 500 litres chacun. Ceux-ci auraient une capacité suffisante pour subvenir aux besoins de pointe et se réchaufferaient lentement entre les périodes de bains.

Face à ces propositions, Mr Jallet s’interroge. Tout d’abord, pourquoi trois solutions différentes ?

Ceci signifie-t-il que le problème est plus complexe qu’il n’en a l’air ? Les installateurs ont-ils pris le temps de l’examiner avec précision ? De plus, les investissements préconisés sont importants. Dans ces conditions, comment faire son choix ? Quelle garantie de résultat a-t-on ?


Comprendre avant d’agir

La réflexion de Mr Jallet se précise : en 1979, l’installation de chauffage avait été conçue par un bureau d’études. Celui-ci disposait de tout les éléments de dimensionnement et a sûrement pris des coefficients de sécurité importants. C’était la coutume à l’époque. Alors, tout compte fait, l’installation comprend peut-être tous les éléments nécessaires à un fonctionnement correct. Un simple réglage ou le remplacement d’un équipement défectueux suffisent peut-être simplement pour obtenir le confort recherché. Ceci serait sûrement nettement moins coûteux.

Avec l’aide de l’Institut de Conseils et d’Études en Développement Durable, les responsables du centre décident alors de prendre le temps d’analyser plus en profondeur et surtout de façon « neutre » le comportement de leur installation. Ils pourront décider en connaissance de cause.

Schéma technique.

En tout premier lieu, il faut observer les circonstances exactes d’apparition des problèmes : où et quand apparaît l’inconfort ? Voici 3 questions qui peuvent orienter les débats :

Les problèmes sont-ils récents ou ont-ils toujours existés ?

S’ils ont toujours existé, c’est la conception de l’installation qui est en cause (dimensionnement des équipements, mauvais dessin de l’installation, …). S’ils sont récents, il faut repérer les circonstances d’apparition des plaintes. Par exemple, le repiquage d’un nouveau circuit sur l’installation existante peut perturber le fonctionnement hydraulique de celle-ci, des travaux sur l’installation peuvent provoquer un transfert de sédiments et bloquer des éléments, un échangeur peut s’entartrer progressivement, un circulateur tomber en panne,…

Les problèmes sont-ils saisonniers ?

S’ils n’apparaissent qu’en hiver, c’est que la collaboration avec le chauffage se passe mal.

S’ils apparaissent aussi en été, ce sera plutôt l’appareil de production d’eau chaude seul qui sera mis en cause. Par exemple, la puissance de l’échangeur est peut-être insuffisante.

Y-a-t-il des problèmes pour tous les utilisateurs ?

Si seuls les utilisateurs les plus éloignés de la production sont concernés, c’est du côté de la distribution d’eau chaude qu’il faut chercher. Si par contre, tous les points de puisage sont touchés, c’est la production qui devrait être suspectée.

Dans le cas présent, le manque d’eau chaude survient pour tous les utilisateurs lorsque les demandes d’eau sanitaire et de chauffage sont maximales, c’est-à-dire, en plein hiver, au moment des bains.

Dans ce cas, en quoi le chauffage peut-il influencer la production d’eau chaude ?

Premièrement, une puissance insuffisante des chaudières ne permettra pas aux échangeurs d’être alimentés à la bonne température. C’est la cause directement retenue par les installateurs consultés.

Un deuxième phénomène peut cependant intervenir. En plein hiver, les vannes (mélangeuses, thermostatiques, …) sont pour la plupart ouvertes en grand. La demande en débit des circuits de chauffage est donc maximum. Si leurs circulateurs ont été surdimensionnés, les débits appelés risquent d’être trop importants. Les échangeurs sanitaires sont alors privés d’un débit suffisant.


Vérification des puissances installées

Pour vérifier la puissance des chaudières, il faut connaître les besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire. On peut estimer les besoins en eau chaude sanitaire par un relevé des puisages effectués durant les heures de pointe.

Les estimations ont été confirmées par le placement d’un compteur d’eau sur l’alimentation de chaque échangeur. Les relevés des compteurs ont indiqué un puisage de pointe en 10 minutes de 727 l d’eau à 60°C.

Estimation des puisages maximum simultanés

Utilisation Besoins en eau à 60°C
12 baignoires 12 x 60 l/10 min.
5 lave-linge 5 x 10 l/10 min.
12 éviers SDB 12 x 4 l/10 min.
6 bacs cuisine 6 x 12 l/10 min.

Total

890 l à 60°C puisée en 10 min.

Les compteurs d’eau sont indispensables pour connaître précisément les besoins en eau chaude et donc pour dimensionner correctement les installations de production. Par la suite, ils permettent de suivre les consommations d’eau chaude et donc de détecter des fuites éventuelles, des dérives ou encore l’impact de points de puisage économiques.

Les besoins maximaux en chauffage ont été estimés grâce à un calcul des déperditions thermiques des bâtiments.

Puissances estimées
Besoins en eau chaude 2 x 155 kW
Besoins en chauffage 500 kW

Total

810 kW

Puissances réelles

Puissance nominale chaudières 812 kW
Puissance nominale échangeurs 2 x 328 kW

On constate deux choses. Premièrement, les échangeurs installés sont surpuissants. Ensuite la puissance des chaudières est théoriquement suffisante pour répondre à la demande. « Théoriquement » parce que, comme on le découvrira un peu par hasard ensuite, elles ne fonctionnent pas dans leurs conditions nominales.

De plus, on peut observer que par les plus grands froids, les chaudières ont du mal à maintenir leur température de consigne en période de bains. En première approche, on peut cependant supposer que le léger manque de puissance des chaudières n’est pas la cause principale de l’inconfort.


Interférence entre les circuits

Si la production de chaleur n’est pas en cause, il faut se tourner vers la distribution. En hiver, les échangeurs sont-ils alimentés à leur débit nominal ?

Il est possible de mesurer le débit d’un circulateur avec un simple manomètre. On peut dès lors comparer les mesures aux besoins estimés tant en chauffage que pour les échangeurs.

Mesure du débit des circulateurs grâce à un manomètre.

Les résultats obtenus sont significatifs. Lorsque l’on force les vannes mélangeuses des circuits de chauffage à s’ouvrir en grand (simulation du plein hiver), le débit dans les échangeurs d’eau chaud sanitaire chute en dessous du débit minimum nécessaire. Ceci signifie que les circulateurs « chauffage » sont surdimensionnés et qu’à l’ouverture des vannes, ils « court-circuitent » une partie du débit dédié aux échangeurs sanitaires. On retrouve d’ailleurs un indice de ce surdimensionnement à l’intérieur des locaux où la vitesse excessive de l’eau se fait entendre dans les radiateurs.

Le surdimensionnement des circulateurs est chose courante. Tout d’abord parce que lors de la conception, les bureaux d’études appliquent un certain nombre de coefficients de sécurité. Par la suite, au cours de la vie de l’installation, un circulateur défectueux est remplacé au mieux par un circulateur identique, au pire par le circulateur que l’on possède en réserve et qui a des caractéristiques suffisantes par rapport à l’ancien modèle. De fils en aiguilles, les caractéristiques des circulateurs originaux sont oubliées et l’installation ne correspond plus aux calculs de dimensionnement.

La plupart des circulateurs actuels possèdent un réglage de vitesse (de 1 à 3 ou 4 vitesses). La tendance naturelle veut, comme c’était le cas au Centre de Hemptinne, que tous les circulateurs soient réglés sur leur vitesse maximum. Ceci nous laisse cependant une possibilité d’amélioration. Par mesure de débit, on constate en effet qu’il est possible d’assurer le chauffage avec les circulateurs réglés en vitesse 2, ce qui a pour conséquence d’augmenter les débits dans les échangeurs sanitaires.

Mesure des débits pour le circuit 1
Vitesse du circulateur chauffage
[Tours/min]
Débit circuit chauffage
[m³/h]

Débit échangeur ECS
[m³/h]

1 410 15 7
1 140 14 11
680 8,5 11

Besoins calculés

12 9

Un échangeur encrassé !

Cependant, malgré un débit primaire maintenant suffisant, les échangeurs ne donnent pas entière satisfaction. La température de consigne de l’eau chaude (55°C) ne peut être atteinte. Tout au plus délivre-t-on une eau à 45°C. En fait l’échange de chaleur au sein de l’échangeur sanitaire se fait très mal. L’eau en provenance de la chaudière retourne pratiquement aussi chaude qu’elle n’est arrivée.

L’échange de chaleur peut être freiné soit par un entartrage du côté secondaire, soit par un embouage du côté primaire. On penche pour la première solution. En effet, les échangeurs ne sont détartrés que manuellement une fois par an par le service technique du Centre. Celui-ci est conscient que le travail ne peut être correctement réalisé (pas de mise sous pression, pas de dosage correct des réactifs, …). Cependant puisqu’en été, la quantité d’eau chaude délivrée est suffisante, ce problème avait été considéré comme secondaire.


Perte de puissance des chaudières

Entre-temps,le brûleur d’une des deux chaudières a rendu l’âme. Lors du démontage et de l’entretien, on remarqua que certains tubes de fumées des chaudières étaient pratiquement bouchés par des agglomérats de suies et d’acier corrodé. Il apparut clairement alors que les chaudières dont on avait jugé la puissance théoriquement suffisante, ne pouvaient plus délivrer leur puissance nominale.

Un des deux brûleurs modulants rend l’âme.


Trois améliorations

On voit que la solution au problème posé n’est pas unique. C’est à une combinaison de trois éléments que l’on a affaire :

  • manque de débit dans les échangeurs sanitaires,
  • entartrage de ces échangeurs,
  • manque de puissance des chaudières par corrosion.

Il n’est dès lors même pas certain que les trois premières propositions d’amélioration remises par les installateurs auraient, toutes, donné satisfaction. Rajouter une chaudière dans la cascade sans jouer sur l’hydraulique n’aurait en tout cas servi à rien. Les investissements à consentir pour mettre en ordre l’installation sont, en outre, nettement moindres que ce qui avait d’abord été prévu.

Pour rétablir le confort, il faut donc agir sur trois fronts.

> Tout d’abord, diminuer la vitesse des circulateurs « chauffage ». Ceci n’est possible que sur un des deux circulateurs, le deuxième ne possédant pas de sélecteur de vitesse. Des mesures effectuées sur le premier circulateur ont montré que le passage de la vitesse maximum à la vitesse intermédiaire serait suffisant pour garantir le débit nominal dans l’échangeur. L’autre circulateur doit être remplacé. Il fut, malgré tout, décidé de remplacer les deux circulateurs par des circulateurs à vitesse variable. Ceux-ci ont deux avantages : un réglage précis du débit maximum et une variation automatique de la vitesse en fonction de la demande de chaleur.

Il en résulte une économie d’énergie électrique et une diminution du sifflement des vannes thermostatiques lorsque beaucoup d’entre elles se ferment.

Nouveau circulateur à vitesse variable.

> Un des deux échangeurs fut détartré en usine par le fabricant. Cette opération fut réalisée en moins d’une journée. L’échangeur fut enlevé après les bains du matin et replacé avant la toilette du soir. Le fabricant n’a pas garanti la résistance mécanique du deuxième échangeur. Celui-ci fut donc immédiatement remplacé par un nouvel échangeur à plaques.

Nouvel échangeur à plaque.

> Enfin, le brûleur défectueux fut remplacé par un nouveau brûleur à deux allures. Celui-ci fut choisi pour pouvoir être adapté, dans le futur, à une chaudière légèrement plus puissante. Dans les deux chaudières, les tubes de fumée bouchés furent nettoyés et les pièces abîmées (spirales) furent remplacées.

Comparaison des solutions proposées
 Premières propositions Coût (€)
Une chaudière en plus dans la cascade 30,625 €
Chaudières dissociées pour l’eau chaude 14,390 €
Quatre ballons complémentaires 19,307 €
 Solutions retenues
Deux circulateurs à vitesse variable 1,218 €
Un détartrage* 691 €
Un nouvel échangeur* 4,417 €
Deux compteurs d’eau* 896 €
Nettoyage et réparation des chaudières* 1,774 €
Nouveau brûleur* (3 629 €)
Un manomètre 63 €
 Total sans brûleur 9,059 €

*Les investissements réalisés peuvent aussi être considérés comme de l’entretien ou faisant partie de la gestion courante de l’installation. Par exemple, le brûleur devait être remplacé, les échangeurs devaient de toute façon être détartrés, les compteurs d’eau serviront au suivi des consommations,…


Conclusion : développer une vision globale de l’installation

« Il fait trop froid, il faut augmenter la puissance, des chaudières, des circulateurs, des radiateurs, … ! »

Ce raisonnement réducteur est très courant. Il conduit à des sur-investissements qui, la plupart du temps ne donnent pas satisfaction ou pire, aggravent la situation.

Il est extrêmement rare de rencontrer des installations sous-dimensionnées. Par exemple, une enquête suisse a montré que le débit des circulateurs est en moyenne 2,5 fois trop élevé ! Et que dire des chaudières ! Un raisonnement semblable peut donc être tenu pour les autres éléments de l’installation.

Pour établir des priorités d’intervention, il faut prendre le temps d’examiner de façon globale l’ensemble de l’installation, de la production à l’émission en passant par la distribution et la régulation. Il faut aussi aiguiller les recherches en repérant les circonstances d’apparition des plaintes : où et quand se plaint-on ?

On en arrive alors souvent à détecter un dysfonctionnement hydraulique : déséquilibre de l’installation, interférence entre les circuits. Une partie du réseau présentant moins de résistance court-circuite une partie importante du débit au détriment d’autres.

Un autre aspect que l’on néglige aussi est d’agir par la diminution des besoins. Plutôt que d’essayer d’augmenter la puissance des installations, pourquoi n’essayerait-on pas de diminuer les besoins ? C’est ce qui sera réalisé prochainement au Centre de Hemptinne. Dans le cadre de la rénovation des salles de bain, les baignoires seront en partie remplacées par des douches. Celles-ci consomment au minimum deux fois moins d’eau chaude.

Pour conclure, prenons un autre exemple, celui du Foyer International des Étudiants à Liège.

Dans ce centre d’hébergement, les locataires se plaignaient aussi d’un manque d’eau chaude sanitaire. Les responsables de l’institution ont dès lors envisagé de placer des ballons supplémentaires.

Un élément leur a cependant sauté aux yeux : la consommation d’eau importante de l’institution. En effet, cette dernière s’élevaità 217 litres par jour et par personne, alors que ce ratio n’est que de 80 litres dans un ménage moyen ! Dès lors plutôt que d’augmenter la capacité de production d’eau chaude, il fallait en diminuer la consommation. Des simples mesures avec un seau et un chronomètre ont montrés que certaines douches débitaient pas moins de 30 litres par minutes (une douche de 5 minutes consommait 150 litres d’eau chaude !).

Actuellement, les pommeaux de douche économiques permettent de ramener ces débits à moins de 8 litres par minute pour une sensation de confort identique. Cette solution a permis de diminuer les consommations d’eau et d’énergie et d’éviter un investissement nettement plus important.

Pompe à chaleur sur lave-vaisselle

Pompe à chaleur sur lave-vaisselle


Pompe à chaleur avec récupération sur les buées

De la chaleur est prise sur les buées au niveau de la tubulure d’échappement pour la donner à l’eau.L’avantage d’une pompe à chaleur sur un simple récupérateur de chaleur est que, grâce à l’utilisation d’un fluide intermédiaire et d’un compresseur,  la température de la source de chaleur (ici, l’air chargé de buées)  peut être plus basse que celle du fluide auquel on donne la chaleur (ici, l’eau de lavage).

Par exemple, imaginons des buées à 40°C et de l’eau de lavage à 60°C. Dans un premier échangeur (l’évaporateur), le fluide frigorigène de la pompe à chaleur passera à 30°C, il captera la chaleur des buées, puis se fera comprimer par le compresseur pour atteindre 70°C. À cette température, il pourra donner sa chaleur vers l’eau de lavage, dans un deuxième échangeur (le condenseur).

Quel est le bilan énergétique du processus ? D’une part, la chaleur captée sur les buées sera transférée vers l’eau de lavage. Mais d’autre part, il a fallu alimenter électriquement le compresseur. On pourrait montrer que cette énergie électrique est également convertie en chaleur et transférée (dans le deuxième échangeur) vers l’eau de lavage. Si bien que l’on peut écrire :

Puissance captée dans les buées + Puissance du compresseur = Puissance donnée à l’eau de lavage.

Exemple de puissances injectées, perdues et récupérées sur un lave-vaisselle muni dune pompe à chaleur.

Source : société Stierlen.

Dans l’exemple ci-dessus, avec les 20 kW du compresseur on a « créé » 75 kW (20 + 55) ! On parle d’un coefficient de performance ou COP de 75/20 = 3,75.

Une pompe à chaleur va permettre de diminuer la puissance totale installée ainsi que la consommation d’environ 45 %.

D’après nos sources, le COP d’une pompe à chaleur sur un lave-vaisselle est d’environ 4.


Pompe à chaleur avec récupération sur les buées et sur l’air ambiant

Certaines machines avec pompe à chaleur intégrée sont encore plus performantes que les pompes à chaleur qui récupèrent de la chaleur sur les buées, puisqu’elles récupèrent aussi de la chaleur sur l’air ambiant.

Cette deuxième récupération permet d’accroître la chaleur cédée au niveau de l’évaporateur et par conséquent celle cédée à l’eau de lavage et de rinçage. L’économie d’énergie et de puissance installée est donc plus importante : elle peut aller jusqu’à 55 %.

Le COP, coefficient de performance de la pompe à chaleur, a tendance à diminuer puisque l’on cherche à capter la chaleur d’une ambiance qui est à basse température. D’une façon générale, le COP est d’autant meilleur que l’écart de température entre évaporateur et condenseur est faible. Ici, l’écart entre la température de l’ambiance et la température de l’eau de lavage est plus élevé, le compresseur a donc plus de travail à réaliser. Pour limiter cet impact, on placera les deux sources de chaleur en série, d’abord l’air ambiant, ensuite les buées chaudes.

Pompe à chaleur avec récupération sur les buées uniquement Pompe à chaleur avec récupération sur les buées et sur l’air ambiant
Schéma PAC avec récupération sur les buées uniquement. Schéma PAC avec récupération sur les buées et sur l'air ambiant.

Ce système présente un deuxième avantage non négligeable : l’air ambiant de la cuisine est refroidi, ce qui va améliorer le confort des occupants.

Attention : si l’humidité absolue de l’air du local diminue par condensation dans l’évaporateur de la pompe à chaleur, l’humidité relative du local va augmenter, ce qui ne contribuera pas à l’amélioration du confort à ce niveau.

Ce phénomène peut se comprendre sur le diagramme d’enthalpie de l’air.

Exemple : l’air sort de l’évaporateur à 18°C et 100 % d’humidité relative (point A). Il est mélangé à de l’air ambiant à 26°C et 80 % d’humidité relative (point B). Le mélange se trouvera quelque part (en fonction des proportions du mélange) sur la droite qui rejoint le point A au point B. On voit donc que  l’humidité relative sera de toute façon supérieure à celle de l’air  ambiant.

On en conclut que de l’air sec devra de toute façon être apporté au local pour diminuer son taux d’humidité, mais en quantité nettement plus faible. Autrement dit, la présence d’une pompe à chaleur sur le lave-vaisselle qui extrait l’humidité de l’ambiance permettra un débit d’extraction d’air dans la laverie nettement plus faible.

Limiter les apports solaires [Fenêtres]

Limiter les apports solaires


Les vitrages

Dans les bâtiments tertiaires avec apports internes élevés, il faut limiter les surfaces vitrées au Sud et surtout à l’Ouest, et prendre la lumière naturelle au Nord (dans la limite des possibilités urbanistiques).

Un vitrage est un élément de l’enveloppe dont le bilan thermique est particulier. Ainsi, durant la saison de chauffe :

  • Il perd constamment de la chaleur par transmission vers l’extérieur plus froid.
  • Il gagne de la chaleur, pendant les heures d’ensoleillement, par le rayonnement solaire qui le traverse.

Dans un bâtiment domestique, le bilan d’un double vitrage Sud (établi sur la saison de chauffe) est positif : il reçoit plus de chaleur solaire qu’il ne perd de chaleur par transmission. C’est ce bilan qui est à la base de la conception « solaire passive » des habitations : développer des surfaces de captation au Sud va permettre de diminuer la consommation de chauffage.

Mais il y a une limite à ce gain : si la surface vitrée est trop importante, toute l’énergie incidente ne sera plus « utile ». En mi-saison, et parfois même en hiver, le bâtiment sera « saturé » de chaleur et l’apport supplémentaire ne sera pas valorisé. Une serre annexée à l’habitat, dont on voudrait maintenir la température intérieure, est un exemple poussé à l’extrême de cet excès de surface solaire : les pertes de chaleur sont très élevées par temps froid et la température devient rapidement excédentaire en période d’ensoleillement.

Dans les immeubles de bureaux actuels, le bilan sur la saison de chauffe est toujours négatif : plus la surface vitrée est importante, et plus la consommation de chauffage est élevée en hiver. Et ceci quelle que soit l’orientation. En fait, la demande de chaleur du bureau est faible, car il est rapidement « saturé » de chaleur par les charges internes. Et lorsque le rayonnement solaire se produit, il ne contribue pas à diminuer la puissance de chauffage qui est nulle à ce moment, mais apporte un état de surchauffe.

De plus, si l’on regarde le bilan annuel, l’augmentation de la surface vitrée ne peut que générer un supplément de consommation en été. Toute augmentation de la surface vitrée entraîne donc une augmentation de la consommation globale du bâtiment.

On en conclut que si l’immeuble de bureaux prévu est fortement équipé en bureautique, il est raisonnable de se fermer au Sud et à l’Ouest pour s’ouvrir au Nord. On ne garde alors de la composante solaire que la fonction d’éclairage naturel des espaces. A fortiori, si la structure est de faible inertie thermique.

Ordre de grandeur

Pour fixer un ordre de grandeur, voici un extrait de la future réglementation thermique française relative à la protection contre l’ensoleillement des bâtiments climatisés autres que les habitations.

Le principe de cette réglementation est de compenser des surfaces de vitrage trop importantes par une protection solaire plus sévère et vice-versa.

Ainsi,

(Σ Sbaies vert x FSbaies vert x Fma) / (Σ Sfaçades)
+ 2 x (Σ Sbaies hor x FSbaies hor) / Σ Stoit

doit être inférieur à 0,35 (pour le nord de la France).

où,

  • Sbaies vert et Sbaies hor = surface des baies verticales dans toutes les orientations à l’exception du nord et surface des baies horizontales.
  • FSbaies vert et FSbaies hor= facteur solaire des baies verticales et horizontales.
  • Fma = coefficient de masque architectural (= 1 si pas de masque (valeur par défaut), = 0,75 si débord de toit ou auvent orienté du SE au SO de plus de 0,25 x hauteur baie, = 0,7 si auvent orienté du SE au SO de plus de 0,5 x hauteur de baie).
  • Sfaçades et Stoit = surface des façades dans toutes les orientations à l’exception du nord et surface de toiture.

Isolation

Choix des vitrages.

Les protections solaires

On a vu dans la réglementation française, ci-dessus, que les apports solaires dépendent évidemment de la surface du vitrage mais aussi du facteur solaire de la baie, c’est-à-dire du pourcentage d’énergie solaire qui traverse le vitrage par rapport à l’énergie incidente.

Il existe divers moyens de protéger la baie, par des stores enroulables (principalement extérieurs), par des brise-soleil, par des vitrages réfléchissants, …

    

Brise-soleil, stores enroulables, vitrages réfléchissants.

Les protections solaires les plus performantes permettent de diminuer de près de 90 % les apports de chaleur au travers des vitrages.

Toute la difficulté du choix consistera à concilier la protection contre les surchauffes et un apport en éclairage naturel suffisant, quelle que soit la saison.

Gestion des gains solaires 

Placer des protections solaires.

Rendement d’un système de ventilation

Rendement d'un système de ventilation


Rendement global

Le rendement global h d’une installation de ventilation peut être calculé comme suit :

h = q x p / P

Avec :

  • q = débit volumique en m³/s
  • p = perte de charge totale du système en Pa
  • P = puissance électrique absorbée en W

Le rendement d’un système complet de ventilation dépend du

Données

Exemples courants de rendement global de système de ventilation.

Rendement du moteur électrique

Les données de la plaque signalétique, correspondant à un fonctionnement en régime nominal, permettent de calculer le rendement d’un moteur asynchrone à la puissance nominale :

η = P / (1,73 x U x I x cos φ)

η = Rendement [-], P = Puissance [W], U = Tension [V],
I = Courant [A], cos φ= Facteur de puissance

Exemple.

À partir de la plaque signalétique ci-dessus :

η = 4 000 / (1,73 x 400 x 8,1 x 0,9) = 0,79

Les pertes au niveau des moteurs asynchrones sont constituées

  • des pertes par effet joule dans les bobinages parcourus par le courant au niveau du stator (pertes cuivre et pertes fer),
  • des pertes dans d’induit au niveau du rotor,
  • des pertes par frottement et ventilation au niveau du rotor.

Les rendements donnés par les fabricants tiennent compte de toutes ces pertes.

Le rendement d’un moteur électrique est fortement influencé par sa puissance nominale. Cela signifie que le rendement atteignable augmente avec la puissance nominale du moteur. Dans la pratique le rendement d’un moteur asynchrone se situe entre 58 % et 96 % en fonction de la taille du moteur.


Pour tous les moteurs, le rendement chute assez fort lorsqu’ils travaillent à charge partielle. Il faut donc se méfier des rendements maximums indiqués sans les rendements à charge partielle pour plusieurs points de fonctionnement différents.


Rendement de la transmission

La transmission de l’énergie du moteur au ventilateur se fait avec une certaine perte, principalement dans le cas d’une transmission par courroies, du fait du glissement de cette dernière sur les poulies.

Mode d’entraînement

Pertes

Moteur à entraînement direct (roue de ventilateur directement calée sur l’arbre du moteur) 2 à 5 %
Entraînement par accouplement 3 à 8 %
Transmission par courroies
Pmot < 7,5 kW : 10 %
7,5 kW < Pmot < 11 kW : 8 %
11 kW < Pmot < 22 kW : 6 %
22 kW < Pmot < 30 kW : 5 %
30 kW < Pmot < 55 kW : 4 %
55 kW < Pmot < 75 kW : 3 %
75 kW < Pmot < 100 kW : 2,5 %

Rendement du ventilateur

Le rendement d’un ventilateur provient des pertes par frottement au niveau des paliers, des pertes internes dues aux tourbillons créés dans le ventilateur et des pertes dues à l’espace compris entre la roue en mouvement et l’enveloppe.

Type de ventilateur Rendement
Centrifuge à aubes vers l’arrière 80 – 87 %
Centrifuge à aubes vers l’avant 57 – 73 %
Hélicoïde sans diffuseur et avec redresseur 50 – 88 %
Hélicoïde avec diffuseur et redresseur 60 – 89 %
Hélicoïde de paroi 35 – 50 %

À chaque point de fonctionnement correspond un rendement du ventilateur. Les points de fonctionnement d’égal rendement sont repris sur des courbes associées aux courbes caractéristiques des ventilateurs. Elles se retrouvent dans les catalogues des fournisseurs.

Il existe un lien entre le rendement et la puissance spécifique (PSFP) :

PSFP = P/qV [W.m-3.s] = Hm

où :

  • P = puissance absorbée au moteur du ventilateur [W]
  • qV = débit nominal à travers le ventilateur en [m³.s-1]
  • Hm est la hauteur manométrique [Pa]
  • η est le rendement nominal [-]

Dimensionner le lave-vaisselle

Dimensionner le lave-vaisselle

Une machine à laver est déterminée à partir de 3 paramètres : le temps imparti au lavage, l’inventaire des pièces à laver et le temps de contact dans la zone de lavage.


Machine à paniers fixes ou mobiles -Dimensionnement précis

Les machines à paniers sont déterminées par deux paramètres :

  • son débit (en panier/heure)
  • le temps de contact dans la zone de lavage

Le débit horaire de la machine – Méthode du nombre d’assiettes étalons

Le débit horaire de la machine est calculé à partir du nombre total de paniers par service divisé par le temps alloué à cette opération, tout en tenant compte des pointes de service et du fait que tous les paniers ne sont pas complets, particulièrement en début et fin de service (rendement d’utilisation η).

Débit (paniers/heure) = Nombre total de paniers à laver par service x 60 min


Temps alloué (en min) x h*

> Le nombre total de paniers par service

Toute la vaisselle est convertie en assiettes étalons au moyen d’une table de conversion.

Exemple de table de conversion des pièces de vaisselle en assiettes étalons (machines à paniers)
Assiette Ø : 23 cm 1
Assiette Ø < 15 cm 0,7
Ravier 2
Ramequin 0,7
Verre 0,7
Plateau Self 2,3
Couvert complet 0,2
Tasse 1
Sous-tasse 0,6

Les dimensions moyennes d’un panier sont de 500 mm x 500 mm x 115 mm. Un panier contient en moyenne 18 (16 ?) assiettes étalons.

Pour déterminer le nombre total de paniers à laver par service, il faut calculer dans l’ordre suivant :

  • la composition d’un couvert type,
  • le total des pièces à laver par service,
  • convertir ce total en nombre d’assiettes étalons,
  • le nombre total de paniers à laver par service.

Une autre façon de calculer est de partir, pour chaque type d’objet à laver, de la quantité exacte par panier. Les fabricants disposent de tables reprenant ces chiffres.

> Le temps alloué au lavage est tributaire de certains facteurs propres au client. Dans certains cas le facteur « temps » est moins important que le facteur « investissement », dans d’autres, c’est l’inverse. Le local peut également représenter une contrainte en limitant l’espace disponible au placement d’un lave-vaisselle plus important. Sachant toutefois que les frais d’exploitation (main d’ouvre surtout, mais également eau, énergie et produits) représentent à terme plusieurs fois le montant de l’investissement, la priorité est souvent donnée au temps de traitement le plus court possible.

Si l’on ne dispose pas d’autres indications, on peut estimer le temps alloué au lavage de la vaisselle à deux heures.

> Le rendement d’utilisation η

Nombre de repas Rendement d’utilisation η
jusque 150 0,65
de 150 à 1 000 0,75
plus de 1 000 0,8

Dans le cas d’un lavage différé, les pièces à laver sont d’abord stockées dans des paniers. Le lavage est différé en dehors des heures de service à table et donc toute la vaisselle est prête à entrer dans le lave-vaisselle une fois celle-ci commencée. Les temps morts sont beaucoup moins importants que lorsque le lavage est instantané. On peut, par exemple, prendre un rendement d’utilisation de 0,8.

Le choix de la machine se fait alors en comparant le résultat des calculs aux performances annoncées par les constructeurs. On vérifiera néanmoins que les performances annoncées respectent les temps de contact minimums.
Le nombre de paniers par heure et le temps de contact minimum déterminent, en fait, la longueur de la machine (parties où il y a contact avec l’eau).

Le temps de contact dans la zone de lavage

Chaque type de restauration demande un temps de contact minimum dans la zone de lavage. Il s’agit du temps pendant lequel la vaisselle est soumise aux jets des gicleurs de lavage.

Type de cuisine Temps de contact (en sec)
Restauration publique ou d’entreprise
(vaisselle sale, fraîche).
42 à 45
Hôpitaux
(vaisselle faisant partie d’un système de distribution centralisée).
48 à 80
Restauration avec système de distribution avec réchauffage. 90

Il existe une deuxième règle, à laquelle il est régulièrement fait référence dans notre pays. Il s’agit de la norme allemande DIN 10510, qui exige un temps d’exposition de la vaisselle aux jets d’eau de 2 minutes (120 secondes) minimum. Ces deux minutes incluent le prélavage, le lavage et le rinçage final.


Machine à convoyeur – Dimensionnement précis

La machine à convoyeur est déterminée par deux paramètres :

  • la vitesse d’avancement du convoyeur,
  • le temps de contact dans la zone de lavage

La vitesse d’avancement du convoyeur

La vitesse d’avancement du convoyeur est fixée en évaluant la longueur de bande nécessaire au lavage divisée par le temps alloué à cette opération, tout en pondérant par un coefficient de salissure (δ) et par un taux réel d’occupation (τ = 0,8). Ce dernier coefficient tient compte du fait que tous les convoyeurs ne sont pas complets, particulièrement en début et fin de service, et permet aussi de tenir compte des pointes de service.

Vitesse d’avancement du convoyeur
(en m/min) =
Longueur d’occupation sur le convoyeur (en m) x coefficient de salissure (δ)


Coefficient d’occupation réelle (τ) x temps alloué au lavage de la vaisselle (en min)

> La longueur de bande nécessaire est déterminée par le nombre total d’objets à laver et le nombre d’objets qu’il est possible de placer par mètre. Le nombre d’objets par mètre de bande dépend de la largeur de la bande (certains fabricants offrent la possibilité de placer trois ou quatre assiettes de front) et de l’écartement des « doigts ». Plus l’écartement est petit, plus le nombre de pièces par mètre est grand.

Pour un type de lave-vaisselle donné, on utilise, par exemple, la table de conversion ci-dessous.

Table de conversion des pièces de vaisselle à laver en longueur d’occupation sur le convoyeur (mm) (machine à convoyeur)
Nom de la pièce Longueur : L (mm)
Assiette Ø : 23 cm 30
Assiette Ø : 19 cm 20
Plateau Self 60
Ravier 12 x 19 cm 20
Verre Ø : 86 mm 20
Couvert (la pièce) 2
Tasse 10,8 cm 30
Bol ou compotier 25

Pour connaître la longueur de bande de lavage, on va donc :

  • D’abord, déterminer la composition d’un « couvert » type,
  • ensuite, relever le nombre de « couverts » par service,
  • enfin, calculer la longueur de bande de lavage à l’aide d’un tableau tel que celui ci-dessus adapté au lave-vaisselle considéré.

> Le temps alloué au lavage est tributaire de certains facteurs propres au client. Dans certains cas le facteur « temps » est moins important que le facteur « investissement », dans d’autres, c’est l’inverse. Le local peut également représenter une contrainte en limitant l’espace disponible au placement d’un lave-vaisselle plus important. Sachant toutefois que les frais d’exploitation (main d’ouvre surtout, mais également eau, énergie et produits) représentent à terme plusieurs fois le montant de l’investissement, la priorité est souvent donnée au temps de traitement le plus court possible.

Si l’on ne dispose pas d’autres indications, on peut estimer le temps alloué au lavage de la vaisselle à deux heures.

> Le coefficient de salissure :

Coefficient de salissure
Salissure légère 1,25
Salissure moyenne 1
Forte salissure 0,75

Après avoir calculé la vitesse d’avancement du convoyeur, il faut comparer cette valeur aux vitesses des machines des fabricants.

On vérifiera néanmoins que ces vitesses sont calculées pour respecter les temps de contact minimums.

Les machines à convoyeurs proposent en général une vitesse maximum et une vitesse minimum. Ces deux vitesses correspondent respectivement à un temps de contact plus faible et plus élevé.
Certaines machines disposent d’une plage continue de vitesses variant entre une vitesse minimale et maximale.

Ces vitesses d’avancement se situent entre 0,6 et 2,50 m/min.

Pour un temps de contact donné, chaque vitesse correspond, en fait, à une longueur de la machine (parties où il y a contact avec l’eau).

Le temps de contact dans la zone de lavage

Chaque type de restauration demande un temps de contact minimum dans la zone de lavage. Il s’agit du temps pendant lequel la vaisselle est soumise aux jets des gicleurs de lavage.

Type de cuisine Temps de contact (en sec)
Restauration publique ou d’entreprise
(vaisselle sale, fraîche)
42 à 45
Hôpitaux
(vaisselle faisant partie d’un système de distribution centralisée)
48 à 80
Restauration avec système de distribution avec réchauffage 90

Il existe une deuxième règle, à laquelle il est régulièrement fait référence dans notre pays. Il s’agit de la norme allemande IN 10510, qui exige un temps d’exposition de la vaisselle aux jets d’eau de 2 minutes (120 secondes) minimum. Ces deux minutes incluent le prélavage, le lavage et le rinçage final.


Méthode simplifiée de dimensionnement

On compte 7 articles en moyenne par repas.  On détermine ainsi la machine en assiette par heure. La capacité des machines à paniers statiques, à paniers mobiles et à convoyeur s’exprime selon cette unité, au moins.

On choisira le type de machine dont la gamme correspond au chiffre obtenu.

Moteur asynchrone

Moteur asynchrone

Généralité

Le moteur asynchrone couplé à un variateur de fréquence est de loin le type de moteur le plus utilisé pour les applications où il est nécessaire de contrôler la vitesse et le déplacement d’une charge.

Le système moteur-variateur convient bien pour des applications tels que les ascenseurs car on recherche une excellente précision à fois au niveau de la vitesse (confort des utilisateurs) et de la précision de la position de la cabine par rapport aux paliers.

Quant au moteur asynchrone seul, sa popularité résulte du peu d’entretien nécessaire, de sa simplicité de construction, de sa standardisation et de sa robuste.

photo moteur asynchrone


Principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone repose :

  • D’une part sur la création d’un courant électrique induit dans un conducteur placé dans un champ magnétique tournant. Le conducteur en question est un des barreaux de la cage d’écureuil ci-dessous constituant le rotor du moteur. L’induction du courant ne peut se faire que si le conducteur est en court-circuit (c’est le cas puisque les deux bagues latérales relient tous les barreaux).
  • D’autre part, sur la création d’une force motrice sur le conducteur considéré (parcouru par un courant et placé dans un champ magnétique tournant ou variable) dont le sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite.

Schéma principe de fonctionnement.

Comme montré sur le schéma ci-dessus, le champ tournant , à un instant donné, est orienté vers le haut. En considérant deux conducteurs diamétralement opposés, on constate que les courants induits dans ces deux conducteurs sont en sens inverse et, associés au champ magnétique, créent des forces motrices en sens inverse. Le rotor étant libre de tourner sur l’axe X-Y, les deux forces s’associent pour imprimer aux deux conducteurs un couple permettant la rotation de la cage d’écureuil : le moteur électrique est inventé.

Pour entretenir la rotation du moteur, il est nécessaire de faire varier soit le courant dans les conducteurs de la cage, soit le champ magnétique. Dans un moteur asynchrone, c’est le champ magnétique qui varie sous forme de champ tournant créé dans le stator.

Au démarrage le champ tournant balaye les conducteurs de son flux à la vitesse angulaire de synchronisme. Le rotor mis en rotation tend à rattraper le champ tournant. Pour qu’il y ait un couple entretenu au niveau des conducteurs, la variation de flux doit être présente en permanence; ce qui signifie que si les conducteurs tournent à la vitesse de synchronisme comme le champ tournant, la variation de flux sur les conducteurs devient nulle et le couple moteur disparaît.

Un rotor de moteur asynchrone ne tourne donc jamais à la vitesse de synchronisme (50 Hz). Pour un moteur à une paire de pôles (à 50 Hz, la vitesse de rotation du champ tournant est de 3 000 [tr/min]) la vitesse de rotation du rotor peut être de 2 950 [tr/min] par exemple; intervient ici la notion de glissement.


Le stator

Le stator d’un moteur triphasé (le plus courant en moyenne et grosse puissance), comme son nom l’indique, est la partie statique du moteur asynchrone. Il se compose principalement :

  • de la carcasse,
  • des paliers,
  • des flasques de palier,
  • du ventilateur refroidissant le moteur,
  • le capot protégeant le ventilateur.

   

Stators.

L’intérieur du stator comprend essentiellement :

  • un noyau en fer feuilleté de manière à canaliser le flux magnétique,
  • les enroulements (ou bobinage en cuivre) des trois phases logés dans les encoches du noyau.

Dans un moteur triphasé les enroulements sont au nombre minimum de trois décalés l’un de l’autre de 120° comme le montre le schéma ci-dessous.

Schéma principe moteur triphasé.

Influence du nombre de paires de pôles sur la vitesse de rotation et de la forme du champ statorique résultant.

Lorsque les enroulements du stator sont parcourus par un courant triphasé, ceux-ci produisent un champ magnétique tournant à la vitesse de synchronisme. La vitesse de synchronisme est fonction de la fréquence du réseau d’alimentation (50 Hz en Europe) et du nombre de paires de pôles. Vu que la fréquence est fixe, la vitesse de rotation du champ tournant du moteur ne peut varier qu’en fonction du nombre de paires de pôles.

Paires de pôles 1 2 3 4 6
Nombre de pôles 2 4 6 8 12
n0 [tr/min] 3 000 1 500 1 000 750 500


Le rotor

Le rotor est la partie mobile du moteur asynchrone. Couplé mécaniquement à un treuil d’ascenseur par exemple, il va créer un couple moteur capable de fournir un travail de montée et de descente de la cabine d’ascenseur. Il se compose essentiellement :

  • D’un empilage de disques minces isolés entre eux et clavetés sur l’arbre du rotor afin de canaliser et de faciliter le passage du flux magnétique.
  • D’une cage d’écureuil en aluminium coulé dont les barreaux sont de forme trapézoîdale pour les moteurs asynchrones standards et fermés latéralement par deux « flasques » conductrices.

Photo rotor.   Photo rotor.


Glissement

Comme on l’a vu au niveau du principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone, la vitesse de rotation de l’arbre du moteur est différente de la vitesse de synchronisme (vitesse du champ tournant).

Le glissement représente la différence de vitesse de rotation entre l’arbre du moteur et le champ tournant du stator; il s’exprime par la relation suivante :

s = n0 – nn

Avec,

  • n0 = vitesse du champ tournant.
  • nn = vitesse de rotation de l’arbre.

Le glissement est généralement exprimé en pourcentage de la vitesse de synchronisme n0.

s = (n0 – nn) / n0 [%]

La vitesse de synchronisme, quant à elle, est fonction de la fréquence du réseau et du nombre de paires de pôles. Elle s’exprime par la relation suivante :

n0 = (f x 60) /p

Avec,

  • n0 = vitesse du champ tournant.
  • f = la fréquence du réseau (en général 50 Hz).
  • p = le nombre de paires de pôles.

Couple

Le couple C d’un moteur asynchrone est fonction de la puissance P et de la vitesse de rotation n du moteur. Il s’exprime par la relation suivante :

C = (P x 9 550) / n

Avec,

  • P = Puissance du moteur [W].
  • n = la vitesse de rotation du moteur [tr/min].

Une des courbes la plus caractéristique des moteurs asynchrones est celle du couple en fonction du glissement :

Couple en fonction du rapport :
vitesse de rotation/vitesse de synchronisme.

Sur le graphe ci-dessus on voit tout de suite qu’il faut choisir le type de moteur en fonction de l’application : pour les motorisations des ascenseurs, on préférera les moteurs à double cage présentant un profil de courbe plus plat en fonction du glissement afin de bénéficier d’un couple relativement constant quelle que soit la charge.

Une des caractéristiques importante du moteur asynchrone, est qu’il peut, dans certaines conditions, se transformer en générateur asynchrone. Lorsqu’une cabine d’ascenseur redescend en charge maximum, le moteur renvoie de l’énergie au réseau.

Les courbes suivantes montrent ce phénomène :

Fonction en moteur ou en générateur suivant le couple résistant .

Pour être complet, on peut noter qu’un moteur asynchrone classique a les caractéristiques suivantes :

  • Le courant de démarrage est de l’ordre de 6 à 7 fois le courant nominal. Il est impératif de prévoir des systèmes de limitation de courant au démarrage (étoile/triangle, variateur de fréquence, …).
  • Le couple de démarrage est important (de l’ordre de 2,5 fois le couple nominal).
  • Le couple est maximum pour un glissement de l’ordre de 30 %.

Caractéristiques d’un moteur asynchrone classique.


Pilotage de la vitesse de rotation

Le pilotage de la vitesse de rotation du moteur asynchrone est essentielle pour beaucoup d’applications.

La relation suivante permet de cerner quels sont les paramètres qui peuvent influencer la vitesse de rotation.

On a :

s = (n0 – n) / n0

Avec,

  • s = glissement [%].
  • n0 = vitesse du champ tournant [tr/min].
  • n = la vitesse de rotation de l’arbre du moteur [tr/min].

Ou :

n = ( (1 – s) x (f x 60)) / p

Avec,

  • f x 60 = fréquence du réseau [Hz] multipliée par le nombre de secondes par minute.
  • p = le nombre de paire de pôle.

On peut donc piloter la vitesse de rotation en intervenant sur :

  • le nombre de paire de pôle (moteur à deux vitesses par exemple),
  • le glissement du moteur (moteur à bague),
  • la fréquence du réseau.

Pilotage en modifiant le nombre de pôles

Des anciennes installations d’ascenseur fonctionnent encore avec des moteurs à deux vitesses. La plupart du temps se sont des moteurs dont le rotor est composé de deux nombres différents de paires de pôles. Les enroulements sont disposés dans les encoches du stator d’une manière particulière qui en fait tout sa complexité. Les différents couplages par paire de pôles permet d’obtenir différentes vitesses.

Un moteur bipolaire a une vitesse de rotation de 3 000 [tr/min], tandis qu’un quadripolaire tourne à 1 500 [tr/min] ou à 3 000 [tr/min].

Donc pour autant que l’on puisse réaliser des couplages différents sur des moteurs à deux nombres différents de paires de pôles, on obtient des vitesses différentes.


Régulation de fréquence

À l’heure actuelle, le pilotage de la vitesse des moteurs asynchrones se fait électroniquement grâce à des variateurs de vitesse. Pour cette raison, on ne parlera ici que du contrôle de la fréquence qui de loin la plus courante.

Sans perte de puissance, on peut piloter la vitesse de rotation du moteur en faisant varier la fréquence car la vitesse de rotation du champ tournant au niveau du stator change. Pour conserver le couple moteur (intéressant pour les ascenseurs), il faut que la tension du moteur se modifie avec la fréquence dans un rapport constant. En effet, le couple est lié à la fréquence, la tension et le courant par la formule suivante.

On a :

C ~ (U/f) x I

Avec,

  • C = couple moteur [Nm].
  • U = tension du réseau[V].
  • I = courant absorbé par le moteur.

Si le rapport entre la tension et la fréquence reste constant, le couple le reste aussi.

Pilotage en fréquence et en tension.

Le pilotage du moteur par un variateur de fréquence et de tension montre des intérêts certains; à savoir principalement :

  • la limitation du courant de démarrage (de l’ordre de 1,5 fois le courant nominal);
  • un coupe relativement constant quelle que soit la vitesse du moteur.

Charpente

Charpente

La charpente en bois reste la plus courante pour réaliser la structure portante de la toiture inclinée.

Cependant, pour des raisons thermiques, acoustiques ou de stabilité, la structure portante peut consister en dalles inclinées de béton coulées sur place ou en hourdis de béton lourd ou cellulaire posés en pente.


Charpente traditionnelle (à pannes et chevrons)

Le principe de la structure traditionnelle est de superposer, en les croisant perpendiculairement, des éléments linéaires. La portée diminuant au fur et à mesure des différentes couches, leur section et entre axe diminue également jusqu’à la pose aisée des éléments de couverture.

La charpente traditionnelle proprement dite, est constituée de pannes et de chevrons*.
Les pannes sont portées par les murs pignons et les murs porteurs de refend; des fermes peuvent remplacer les murs de refend si l’on veut garder de grands espaces sous la toiture.

* Remarque : dans le cas d’une isolation par panneaux autoportants, la charpente ne nécessite pas de chevrons; les panneaux sont directement fixés sur les pannes.

Schéma charpente traditionnelle.

  1. Ferme.
  2. Panne.
  3. Panne faîtière.
  4. Panne sablière.
  5. Chevrons.
  6. Sous-toiture éventuelle.
  7. Contre-lattes.
  8. Panneaux de toiture autoportants.
  9. Liteaux ou voliges.

Charpente traditionnelle à pannes et chevrons.

Le bois de charpente doit, de préférence, avoir été traité (pour résister aux insectes, aux champignons, …).

Les pannes (structure primaire)

Les pannes sont parallèles au faîte.
Outre les pannes, la structure primaire peut comprendre des sablières, des échelles de corniche, des noues, des arêtiers et des fermes.

Dans le cas d’une corniche en bois, une échelle en bois, mise à plat au-dessus du mur porteur et du parement, remplace ou supporte la panne sablière. L’échelle permet, d’une part de réaliser le porte à faux au-delà du mur porteur, d’autre part d’assurer une jonction continue entre l’isolation du mur et de la toiture.

Schéma pannes.

  1. Gîte de versant + isolant.
  2. Echelle de corniche.
  3. Maçonnerie renforcée.
  4. Cale de pente.
  5. Planche de face.
  6. Fermeture.

Echelle de corniche (N°2).

Les chevrons (structure secondaire)

Auparavant, les chevrons destinés à des toitures-greniers non isolées étaient de section carrée. Actuellement, les chevrons sont parfois remplacés par des « gîtes de versant », pièces de bois plus hautes, de largeur minimale de 38 mm et de hauteur minimale de 100 mm. Ces pièces permettent de poser une couche d’isolant plus épaisse en une seule fois. En outre, elles diminuent le nombre de pannes nécessaires, ce qui libère en partie l’espace sous-toiture.

Remarque : Dans ce cas, les pannes doivent être calculées pour reprendre des charges plus importantes. Elles portent en effet de plus grandes surfaces de toiture.

Au-dessus du mur pignon, une échelle de bois sert parfois de structure secondaire. Elle couvre toute l’épaisseur du mur (mur porteur – vide isolé – mur de parement). Elle permet, de réaliser le porte à faux au-delà du mur porteur. Elle permet également d’assurer une jonction continue entre l’isolation du mur et de la toiture.

Schéma chevrons.

Échelle de pignon.

Le support de couverture (contre-lattes, liteaux ou lattes, voligeage)

En général, lorsque la couverture est constituée de tuiles ou d’ardoises fixées au moyen de crochets, leur support est constitué de liteaux ou lattes. Lorqu’elle est constituée d’ardoises posées au moyen de clous, de « feuilles » ou de petits éléments relativement souples (ex : bardeau bitumineux), leur support est constitué d’un voligeage.
La pose d’ardoises sur liteaux est de plus en plus pratiquée, mais dans le cas de petites ardoises, la pose au clou sur voliges reste plus indiquée.

Actuellement, des panneaux de bois peuvent remplacer les voliges; dans ce cas, on veillera particulièrement, à suivre les prescriptions des fabricants et des agréments techniques.

Des voliges sont également utilisées comme support des ouvrages de rives et de raccords (rives libres, rives en butée, faîtes, noues, arêtiers, bacs de cheminée, corniches …).

Schéma support de couverture.

  1. Couverture.
  2. Lattes.
  3. Volige.
  4. Chéneau en zinc.
  5. Contre-lattes.
  6. Sous-toiture.
  7. Isolant.
  8. Pare-vapeur.
  9. Espace technique.
  10. Finition intérieur.

Noue.


Charpente à fermettes

Les fermettes remplacent les chevrons ou gîtes de versant, ainsi que les pannes.
Elles sont réalisées en atelier.

Remarque.
Une fermette se distingue d’une ferme de charpente par la section plus réduite des pièces qui la constitue et par la distance qui la sépare de la pièce voisine.

Schéma charpente à fermettes.

  1. Fermette.
  2. Entrait (de la fermette).
  3. Sablière.
  4. Sous-toiture (éventuelle).
  5. Contre-latte.
  6. Liteau ou voligeage.

Charpente préfabriquée avec fermettes.

Vu que la charpente est constituée uniquement d’éléments verticaux, un contre-ventement doit être prévu entre les fermettes.

Les fenêtres de toitures, lucarnes et raccords entre versants sont un peu plus compliqués à réaliser que pour une charpente traditionnelle.

Il existe des fermettes pour combles utilisables ou non utilisables.
Fermette pour combles non utilisables

Exemple schématique.
Combles non utilisables.

Fermette pour combles utilisables

Exemple schématique.
Combles utilisables.

Généralement, les fermettes sont posées au niveau du plafond de l’étage inférieur. Elles constituent la structure portante du plafond et éventuellement du plancher des combles à condition d’être calculée en conséquence.

Pour le reste, les principes sont identiques à ceux d’une charpente traditionnelle.

Démarche de gestion énergétique de son patrimoine bâti

Démarche de gestion énergétique de son patrimoine bâti


Intro

La Ville de Chimay s’est inscrite en 2002 dans le projet PALME (Programme d’Actions Locales pour la Maîtrise de l’Énergie).

La situation de départ de la Ville était celle de la majorité des communes wallonnes : aucun suivi réel des consommations des bâtiments n’était assuré. La démarche de travail adoptée est présentée dans les lignes qui suivent.


Sur les traces de la facturation

Il a donc fallu commencer par mettre en place un suivi de la facturation pour les quelques 30 bâtiments présentant ensemble une consommation de 280 000 litres de fuel et 335 000 kWh d’électricité par an.

Une base de données Access a été réalisée dans laquelle les factures relatives aux consommations de gaz, fuel, électricité et eau sont encodées. De quoi établir un état annuel des dépenses relatif à chaque bâtiment. Et pointer le cas échéant quelques anomalies comptables : facture rentrée deux fois ou affectée à un mauvais bâtiment, compteur supprimé dont on continue à payer la redevance, compteur en double emploi ou inutile….

À Chimay, les factures énergie des trois dernières années ont ainsi été encodées pour évaluer l’évolution dans le temps des coûts financiers.

Pas question d’imposer une comptabilité énergétique en bonne et due forme pour chaque bâtiment. Cela nécessiterait un fastidieux relevé mensuel de chaque compteur. La consommation réduite d’une grande partie des bâtiments peut se satisfaire d’un simple suivi annuel. Seuls les gros consommateurs méritent une vigilance mensuelle.  Encore faut-il pouvoir assurer ce relevé mensuel de chaque compteur ce qui peut s’avérer problématique quand la citerne à mazout ne dispose pas de jauge.


À l’affût des anomalies flagrantes

Dans un second temps, il a fallu réaliser un état des lieux des bâtiments, afin de disposer d’une première base de travail. Une fiche signalétique est établie pour chacun des bâtiments reprenant toute une série de renseignements et caractéristiques : localisation, type d’affectation, nombre d’occupants, horaire d’occupation, vecteurs énergétiques, caractéristiques des installations de chauffage (type et année de construction de la chaudière et du brûleur, type de régulation et de distribution, nombre de radiateurs et vannes thermostatiques, état général), caractéristiques des installations de production d’eau chaude, heures de programmation des périodes de chauffe, mode d’isolation, dimensions du bâtiment….

Une étape importante qui justifie une visite de terrain minutieuse. De quoi repérer des anomalies immédiatement corrigibles : un thermostat resté à l’heure d’hiver ou bien décalé par rapport aux jours de la semaine, une programmation qui ne correspond plus à la nouvelle affectation des lieux, une température d’eau trop élevée, une sonde cachée derrière un porte-manteau, un matelas d’isolant non replacé après une intervention dans les combles….

Chaque fiche signalétique permettra également de garder une trace des interventions menées, des changements d’affectation ou d’occupation….


Un cadastre énergétique des bâtiments

Un cadastre énergétique des bâtiments est ensuite établi. Il classifie les bâtiments selon un indice E correspondant à leur efficacité énergétique calculée sur base des consommations d’énergie et des caractéristiques dimensionnelles du bâtiment.

En pondérant cet indice par la consommation de chauffage, on identifie clairement les bâtiments prioritaires en termes d’interventions, ceux dont le potentiel d’économie est le plus important.

Pour des bâtiments complexes et gros consommateurs, l’audit énergétique est toujours un exercice rentable qui permet d’évaluer les points faibles aussi bien au niveau de l’enveloppe que des équipements.

Les améliorations possibles sont présentées dans un rapport précisant les coûts d’investissement et temps de retour respectifs de chacune des actions proposées.

À Chimay, un audit a notamment été réalisé pour la piscine communale et sert aujourd’hui de fil conducteur pour la Direction dans sa démarche de rénovation et d’amélioration du bâtiment et des équipements.


Plan d’actions et d’investissements

À partir des outils désormais à disposition – état des lieux, suivi comptable, cadastre énergétique -, il reste à se donner une ligne de conduite des actions que l’on souhaite réaliser en fonction des priorités dégagées.

Ce plan d’action comprend aussi bien des démarches techniques que de sensibilisation et/ou d’information sur l’énergie ou sur le fonctionnement de tel ou tel équipement. Un plan d’action qu’il s’agira de faire cadrer avec un budget communal où il lui faudra cohabiter avec une multitude d’autres postes.

C’est souvent là que l’intervention du coordinateur PALME ou du Responsable Énergie prend toute son importance. À lui de présenter un bon dossier qui démontrera l’intérêt et la pertinence de l’action auprès des décideurs. Bien évaluer les dépenses pour chacune des actions, estimer le temps de retour des investissements sur base des économies générées et l’éventuel impact positif sur le confort des occupants. Sans oublier la quantité de CO2 économisée histoire de contribuer aussi à la réduction de l’effet de serre.

Bref, réaliser des économies d’énergie à travers la mise en place d’une bonne gestion énergétique de ses bâtiments n’est pas tant une question de moyens financiers que de capacité à bien structurer sa démarche et à s’équiper des outils de base pour évaluer et planifier les actions URE.

Sur base d’une analyse des résultats engrangés par ces analyses, une liste des bâtiments communaux les plus énergivores a été établie. En 2008-2009, des audits énergétiques ont été réalisés pour ceux-ci. Finalement, entre 2010 et 2013, une campagne d’investissements d’amélioration de la performance énergétique de ces bâtiments a été réalisée avec l’aide de subsides européens (fonds FEDER).

Cette étude de cas provient des Sucess Stories réalisées par l’ICEDD en 2004, et a été mise à jour suite à un contact avec le service Patrimoine & Logement de la ville de Chimay en 2016.

Bonne approche des problèmes de surchauffe

Bonne approche des problèmes de surchauffe


Introduction

Cette Maison de Repos et de Soins dépendante du CPAS de Tournai, communément appelée « Home du Moulin à Cailloux », fut construite en 1976 dans le faubourg nord de la Ville et accueillait quelques 153 résidents dans un bâtiment s’élevant sur trois étages. Suite aux dernières canicules estivales, un problème de surchauffe a fait surface et mobilisé le personnel pour qu’on y trouve remède.


Problèmes de surchauffe

Lors de la période caniculaire de 2003, un grand nombre de plaintes d’inconfort liées à une surchauffe des locaux fut émis principalement par le personnel soignant qui exécute des prestations lourdes pendant la journée, les familles qui rendent visite à leurs parents ainsi que le personnel administratif. À nouveau à la mi-juin 2004, le même problème se représentait : il fait trop chaud ! Ces personnes sont incommodées par une température élevée l’après-midi et un éblouissement gênant en fin de journée principalement dans les locaux supérieurs des façades ouest et sud. Ces dernières sont fortement vitrées : à 90 % pour les bureaux du rez-de-chaussée et à 57% pour les chambres des étages.


Une climatisation !

Très rapidement la solution vers laquelle la Direction se tourne légitimement, c’est d’installer un système de climatisation pour les chambres les plus exposées à ce problème de surchauffe. Pour vaincre la chaleur, rien de tel que du froid ! Oui mais n’y a-t-il pas d’autres alternatives à une climatisation onéreuse aussi bien à l’investissement qu’à l’exploitation ? C’est ici qu’intervient le rôle du Responsable Énergie du CPAS de Tournai. Mandat lui fut donné d’analyser le problème et d’y trouver le remède adéquat sans se précipiter les yeux fermés vers la solution de la climatisation.


Analyse des plaintes et campagne de mesures

La première étape fut de collationner auprès des occupants du bâtiment les plaintes formulées afin de se faire une idée de l’ampleur du problème de surchauffe. Qui est incommodé ? Ce problème semble-t-il se manifester dans tout le bâtiment ? Dans quelles conditions observe-t-on cet inconfort ?

Dans un 2ème temps, une campagne de mesures fut réalisée lors de l’été 2004 à l’aide d’une station météo placée dans une chambre-type du 3ème étage où l’on observe la surchauffe la plus forte. Une température de 30°C fut enregistrée dans le courant de l’après-midi d’une journée du mois de juillet.

Objectif : mettre des chiffres derrière ce problème afin d’évaluer au mieux la situation.


Gestion de la surchauffe

On estime que le refroidissement des chambres via une climatisation devient nécessaire en été lorsque la somme des apports internes et externes atteint 55 W/ m² soit 740 W dans le cas de notre chambre-type du 3ème étage.

Les apports internes étant approximativement de 440 W (éclairage, occupant, téléviseur,…), il s’agit de limiter les apports solaires à 300 W afin d’éviter le recours à la climatisation. Or dans la situation actuelle, châssis avec simple vitrage clair, la puissance solaire transmise en été au local est de 1 670 W ! Comment réduire cet apport ? Il est possible de diminuer ces apports solaires via des brises ou des pare-soleils sans nuire au niveau d’éclairement requis du local.

Sur base de tableaux établis pour la Région wallonne par la Cellule Architecture et Climat de l’UCL, on peut comparer plusieurs cas de figure : en plaçant un double vitrage basse émissivité, la puissance solaire transmise descend à 1 260 W et si on l’associe à une protection solaire extérieure tel qu’un store déroulant, on tombe à 140 W. Une protection solaire intérieure quant à elle donnerait une valeur de 570 W.

Il est donc tout à fait possible d’éviter la climatisation et ses coûts d’exploitation pour limiter l’élévation de température des locaux au-delà de 24°C.


La meilleure solution ?

Celle qui rencontrera la satisfaction de tous les utilisateurs et des gestionnaires du bâtiment, l’utilisation rationnelle de l’énergie et bien entendu l’approbation des décideurs quant à l’aspect financier.

Suite à la présentation de l’analyse chiffrée du Responsable Énergie, la Direction fut bien surprise de constater qu’il était possible de se passer de climatisation. Dès lors, en plus du remplacement des anciens châssis en aluminium simple vitrage par des châssis en PVC double vitrage à basse émissivité, des 66 chambres concernées, les 36 situées sur la façade sud seront équipées d’un brise-soleil et les 30 sur la façade ouest de stores pare-soleil. Une mise en œuvre prévue courant 2006.


En détail

Économique

Remplacement des châssis : 115 300 € TVAC.
Brise-soleil extérieur façade sud : 22 500 € TVAC.
Store enroulable extérieur façade ouest : 27 500 € TVAC.

Des subsides peuvent être sollicités auprès de la DGO5 et de la DGO4 (UREBA) pour ce type d’investissement.

La climatisation quant à elle coûterait de l’ordre de 252 500 € TVAC avec un coût d’exploitation annuel de l’ordre de 5 000 € !

Informations complémentaires

Luc BODDIN
Responsable des Biens et Travaux
CPAS de Tournai
Tél : 069 888 934
Email : architecte@cpas-tournai.be

Cette étude de cas provient des Sucess Stories réalisées par l’ICEDD, Institut de conseils et d’études en développement durable en 2004. Depuis cette époque, dans le cadre d’une restructuration des infrastructures du CPAS, le home du Moulin à Cailloux a été reconstruit complétement. Dans le nouveau home, des protections solaires automatiques ont été placées à l’extérieur des fenêtres. Les risques de surchauffe ont ainsi été réduits dès la conception du bâtiment.

Choisir les ouvertures de transfert

Choisir les ouvertures de transfert


Le débit d’air neuf

La somme des débits nominaux des ouvertures de transfert d’un même local doit être au moins équivalente au débit requis (soit environ 22 m³/h par bureau individuel). Le débit fourni par une grille de transfert doit être précisé par le fournisseur pour une différence de pression de 2 Pa.

En pratique la section requise par local est de l’ordre de 70 cm² minimum.


Possibilité de réglage

Les dispositifs de transfert d’air montés en intérieur doivent être fixes (non réglables).


L’intégration dans la structure existante

Les ouvertures de transfert peuvent être des grilles disposées dans le bas de portes ou encore dans les murs.

Une fente suffisamment grande sous une porte peut également convenir (une ouverture de 70 cm² équivaut à un jeu d’environ 1 cm sous une porte).

Illustration ouverture de transfert sur porte.             Illustration ouverture de transfert sur porte.

Transfert d’air au travers d’une porte ou par détalonnage.

Ces fentes peuvent être considérées comme des dispositifs de transfert d’air pour autant que la plus petite dimension de la fente soit au moins de 5 mm (la hauteur de la fente est mesurée à partir du niveau du plancher fini; si la finition de plancher n’est pas connue, on suppose qu’elle a une épaisseur de 10 mm). Dans ce cas, il faut tenir compte d’un débit de :

  • 0,36 m³.h-1 par cm² de fente pour une différence de pression de 2 Pa ;
  • 0,80 m³.h-1 par cm² de fente pour une différence de pression de 10 Pa.

Les ouvertures dans les murs sont plus discrètes, car elles peuvent être cachées sous un meuble, … Cependant, elles doivent être idéalement prévues dès la conception du gros œuvre.

La section d’une fente sous une porte doit correspondre aux exigences après parachèvement de sol. Par exemple, si le sol est ultérieurement recouvert de moquette, il faut rajouter une hauteur de 1 cm à la hauteur de la fente.


L’intimité

Dans la plupart des situations, on souhaite qu’une grille de transfert soit discrète. Pour cela, les grilles sont souvent constituées de lamelles obliques empêchant la vue vers le local voisin.

lamelles obliques d'ouvertures de transfert.

Différentes possibilité de vision au travers d’une grille.

De même, sur le plan acoustique, les grilles intérieures diminuent l’isolation d’une porte. Il existe cependant des modèles possédant un dispositif d’atténuation. Si la grille est disposée dans un mur intérieur, son traitement acoustique est plus aisé étant donné l’épaisseur de la grille.

Grille acoustique d'ouvertures de transfert.Grille acoustique d'ouvertures de transfert.

Ouvertures de transfert acoustiques.

Coupe dans une grille de transfert acoustique garnie d’un matériau absorbant.


Protection incendie

L’A.R. du 19 décembre 97 impose que toute paroi séparant un lieu de travail d’un chemin d’évacuation (en gros les couloirs) soit classée « Rf 1/2 h ».

Cela signifie que les ouvertures de transfert prévues entre les bureaux où l’air neuf est amené et les couloirs par lesquels l’air transite vers les sanitaires doivent avoir la même résistance au feu.

Cela est possible grâce à des grilles de transfert coupe-feu. Pour ce qui est du détalonnage des portes, cela peut prêter à discussion.

Grille coupe-feu : ouverte à température ambiante, elle se referme par foisonnement des lames (en matériau intumescent) à une température de 120°C et est dans ce cas Rf 1h.

Estimer le surdimensionnement d’une chaudière

Estimer le surdimensionnement d'une chaudière


Indice : le temps de fonctionnement annuel

Un indice de surdimensionnement d’une installation est le temps de fonctionnement annuel des chaudières.

On considère souvent qu’une installation correctement dimensionnée doit fonctionner durant 1/3 de la saison de chauffe. Cela signifie que sur les 5 800 … 6 500 heures que dure la saison de chauffe, le brûleur fonctionne à pleine puissance durant 1 500 … 2 000 heures. En dessous de ce chiffre, on considère que l’installation est surdimensionnée d’un facteur :

Facteur de surdimensionnement de la production =
(1 500 … 2 000 [h/an]) / Durée de fonctionnement réelle [h/an]

La valeur « 1 500 … 2 000 h » n’est qu’un ordre de grandeur. En effet, le temps de fonctionnement du brûleur dépend non seulement du surdimensionnement du brûleur, mais aussi du mode d’occupation du bâtiment et de gestion du chauffage (importance des périodes de mise au ralenti), ou encore de la présence d’une production d’eau chaude sanitaire combinée.

On peut connaître le temps de fonctionnement équivalent de l’installation à pleine puissance à partir de la consommation annuelle en combustible.

Sachant que 1 m³ de gaz et 1 litre de fuel équivalent à environ 10 kWh :

Temps de fonctionnement du brûleur [h] =
Consommation [m³/an ou l/an] x 10 [kWh/m³ ou l] / Puissance installation [kW]

La puissance de l’installation dont il est question ici est la puissance maximale de l’installation, c’est-à-dire la puissance maximale du brûleur. Plusieurs cas peuvent se présenter :

Cas 1 : une chaudière au fuel

La puissance du brûleur fuel dépend du calibre du gicleur [gal/h ou kg/h] et de la pression de la pompe [bars] qui définissent le débit de combustible. Ces valeurs sont reprises sur la fiche d’entretien annuel des chaudières. En fonction du type de gicleur (calibré suivant la norme européenne ou suivant la norme américaine), on détermine le débit de fuel suivant une des formules :

où :

  • qfuel = débit de fuel
  • qgicleur = calibre du gicleur (repris dans la fiche d’entretien)
  • p = pression de la pompe fuel (reprise dans la fiche d’entretien)

Pbrûleur [kW] = qfuel [litres/h] x 10 [kWh/litre]

Cas 2 : une chaudière au gaz

Dans le cas d’une chaudière gaz à brûleur atmosphérique, le débit de gaz ne peut être réglé. Les renseignements sont donc directement repris sur la plaque signalétique de la chaudière :

  • soit directement sous forme d’une puissance (« charge calorifique » ou « puissance brute ») en [kW],
  • soit sous forme d’un débit de gaz en [m³/h] qu’il faut multiplier par 10 [kWh/m³] pour obtenir la puissance en [kW].

Dans le cas d’une chaudière gaz à brûleur pulsé, il faut relever le compteur gaz pendant la durée de fonctionnement du brûleur et diviser le volume de gaz mesuré par la durée de fonctionnement du brûleur en heure :

Puissance brûleur gaz [kW] =
Consommation gaz [m³] / Temps marche brûleur [h] x 10 [kWh/m³]

Si le temps de fonctionnement du brûleur est trop court pour permettre la mesure, une mesure cumulée sur plusieurs périodes de fonctionnement conviendra.

Cas 3 : Plusieurs chaudières ou brûleurs à 2 allures

  • Dans le cas d’un brûleur 2 allures, le calcul sera fait sur base de la deuxième allure, c’est-à-dire avec la puissance maximale.
  • Dans le cas d’une chaufferie composée de plusieurs chaudières, on somme la puissance de chaque chaudière.

Attention, dans le cas d’une puissance totale répartie en plusieurs allures de brûleur et/ou plusieurs chaudières, les conclusions que l’on peut tirer du calcul du nombre d’heures de fonctionnement peuvent varier en fonction du type de régulation appliquée.

Exemple.

Un bâtiment de bureaux consomme 25 000 litres de fuel par an. La régulation est estimée comme performante (ralenti nocturne, guère de surchauffes, …). La chaufferie comprend une chaudière de 400 kW dont un extrait de la fiche d’entretien est repris ici :

Selon cette dernière, la puissance du brûleur est de :

10 [kWh/litre] x 5 [gal/h] x 3,78 [litres/gal] x (19 [bars] / 7 [bars]) 1/2 = 311 [kW]

Le temps de fonctionnement du brûleur à cette puissance est de :

25 000 [litres/an] x 10 [kWh/litre] / 311 [kW] = 804 [heures/an]

On peut donc soupçonner en première analyse que la chaudière a une puissance 2  fois trop élevée.


La puissance spécifique en fonction du degré d’isolation du bâtiment

On peut vérifier le dimensionnement d’une installation de production de chaleur en utilisant le tableau suivant :

Puissance de l’installation de chauffage en [W/m³ chauffé]

V/S Niveau d’isolation globale du bâtiment K
K55 K65 K70 K150
0,5 38,3 44,8 48 70,1
1 22,7 26 27,6 49,1
1,5 19,9 22,3 23,4 42,1
2 18,6 20,7 21,8 38,6
3 17,4 19,8 20,9 35,1
4 16,2 17 17,4 33,3

Ici, il ne s’agit pas de calculer précisément le niveau K du bâtiment (cela reviendrait à calculer les déperditions du bâtiment) mais plutôt de choisir un ordre de grandeur sur base des exemples suivants :

K55 = le niveau d’isolation obligatoire en Région wallonne pour tout bâtiment assimilé à du logement construit depuis 1996.
K65 = le niveau d’isolation obligatoire en Région wallonne pour tout immeuble de bureaux ou école construits depuis 1996.
K70 = le niveau d’isolation obligatoire en Région wallonne pour tout bâtiment assimilé à du logement construit entre 1984 et 1996.
K150 = le niveau d’isolation d’un ancien bâtiment non isolé et complètement « passoire ».

V/S = le rapport entre le volume chauffé [m³] et la surface déperditive du bâtiment [m²] (surface des parois entourant le volume chauffé : murs extérieurs, murs en contact avec des locaux non chauffés, plancher inférieur, plafond ou toiture).

Ce tableau a été établi pour un taux de renouvellement d’air du bâtiment de 0,7 vol/h, une température extérieure de base de – 8°C et une température intérieure de consigne de 20 °C.

Calculs

Pour adapter ce tableau à votre propre situation. Le dimensionnement d’une chaudière doit se faire selon la norme décrite ci-dessous.
Exemple.

Bâtiment d’école de 15 x 40 m au sol. Les façades sont composées de simples vitrages et de panneaux légers contenant 4 cm d’isolant. Les murs pignons ne sont pas isolés. Le plancher du rez-de-chaussée repose sur le sol et le plafond du premier étage est en contact avec des combles non occupés en non isolés.

Le volume chauffé « V » est de :

40 [m] x 15 [m] x 5,6 [m] = 3 360 [m³]

La surface déperditive du bâtiment « S » est de :

sol = 15 [m] x 40 [m] (sol) + 15 [m] x 40 [m] (plafond) + 40 [m] x 5,6 [m] x 2 (façades) + 15 [m] x 5,6 [m] x 2 (pignons) = 1 816 [m]

V/S = 1,9

Étant donné le type de bâtiment non isolé, on peut grossièrement estimer le niveau d’isolation globale à : K150

Si l’installation de chauffage a été correctement dimensionnée, la puissance installée doit être voisine de :

38,6 [W/m³], soit 38,6 [W/m³] x 3 360 [m³] = 130 [kW]

Remarquons que l’on est loin des 60 W/m³ utilisés par certains chauffagistes qui ne prennent pas la peine de dimensionner la chaudière suivant la norme !


Le dimensionnement suivant la norme NBN B62-003

Les méthodes ci-dessus ne peuvent être utilisées pour dimensionner réellement une installation. Elles ne peuvent servir qu’à donner un ordre de grandeur de la puissance à installer.

Le dimensionnement d’une nouvelle chaudière doit se faire en calculant les déperditions du bâtiment suivant les normes NBN EN 12831 (2003) et NBN B62 – 003. Pour obtenir un outil pour dimensionner votre chaudière suivant la norme, cliquez ici !

Eté 2008 : Brieuc.
22-08-2008 : 1er passage de mise en page [liens internes, tdm, en bref !, rapide passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie
24-09-2008 : WinMerge ok – Sylvie

Machine frigorifique à ab/adsorption

Machine frigorifique à ab/adsorption


Principe de la machine à ab/adsorption

Le principe consiste à pulvériser de l’eau en fines gouttelettes dans un récipient sous vide. Du fait de la basse pression, l’eau s’évapore. Pour cela elle a besoin d’une certaine quantité de chaleur qui est extraite de l’eau à rafraîchir, circulant dans un circuit à travers le récipient.

Schéma principe de la machine à ab/adsorption.

Mais ce système ne peut fonctionner très longtemps : rapidement, le récipient sous vide sera saturé de vapeur d’eau, et l’eau dispersée ne s’évaporera plus. Il faut donc un moyen pour maintenir ou recréer le vide dans le récipient !

C’est là qu’intervient le sorbant. C’est soit un liquide, on parle alors d’absorbant, ou un solide poreux, on parle alors d’adsorbant. Il « boit » la vapeur d’eau contenue dans l’ambiance, et la retient. Au fur et à mesure qu’il ab/adsorbe de la vapeur, sa capacité d’ab/adsorption diminue jusqu’à être nulle, à saturation. Le sorbant est alors chauffé à une certaine température et « rend » la vapeur d’eau. Il récupère alors toutes ses propriétés d’ab/adsorption.

Exemple d’absorbant.

Dans les machines frigorifiques à absorption utilisées en climatisation, la substance absorbante est généralement le bromure de lithium (LiBr), le fluide réfrigérant, de l’eau. Ce type de machine permet de refroidir de l’eau jusque environ 5°C. La température de l’eau utilisée pour la régénération de l’absorbant doit être comprise entre 80 et 120°C.

Exemple d’adsorbant.

Le gel de silicium couplé avec de l’eau comme fluide réfrigérant. La température de l’eau utilisée pour la régénération de l’adsorbant doit être comprise entre 65 à 80 °C. Cette température plus basse est un avantage par rapport à la machine à absorption.


Fonctionnement

La machine à absorption

Photo machine à absorption.

La machine frigorifique à absorption se divise en quatre composants principaux :

  1. l’évaporateur,
  2. l’absorbeur,
  3. le concentrateur,
  4. le condenseur.
  1. Dans l’évaporateur, le réfrigérant (ici de l’eau) est pulvérisé dans une ambiance à très faible pression. L’évaporateur est parcouru par un circuit à eau. En s’évaporant, le réfrigérant soustrait sa chaleur à cette eau qui est ainsi refroidie.
    Une partie du réfrigérant pulvérisé ne s’évapore pas et tombe dans le fond de l’évaporateur où elle est pompée pour être à nouveau pulvérisée.

  1. La vapeur d’eau créée dans l’évaporateur est amenée à l’absorbeur. Il contient la solution absorbante (LiBr) qui est continuellement pompée dans le fond du récipient pour y être pulvérisée. Le LiBr absorbe la vapeur d’eau hors de l’évaporateur et y maintient ainsi la basse pression nécessaire à la vaporisation du réfrigérant.

Au fur et à mesure qu’elle absorbe la vapeur d’eau, la solution absorbante est de plus en plus diluée. Elle finirait par être saturée et ne plus rien pouvoir absorber.

  1. La solution est donc régénérée dans le concentrateur. Elle est réchauffée, par une batterie à eau chaude (environ 85°C) et une partie de l’eau s’évapore. La solution régénérée retourne à l’absorbeur.

  1. Enfin, la vapeur d’eau extraite du concentrateur est amenée dans le condenseur, où elle est refroidie par une circulation d’eau froide. L’eau condensée retourne à l’évaporateur.

Deux compléments au système augmentent son efficacité :

  • Une circulation d’eau froide dans l’absorbeur.
    Le phénomène d’absorption génère de la chaleur. La circulation d’eau froide dans le fluide absorbant évite sa montée en température, ce qui diminuerait son efficacité.
    Remarque : l’eau de refroidissement de l’absorbeur peut ensuite passer dans la batterie de refroidissement du condenseur.
  • Un échangeur de chaleur sur le circuit du fluide absorbant.
    Le fluide chaud sortant du concentrateur qui retourne à l’absorbeur préchauffe le fluide qui va vers le concentrateur, économisant ainsi une partie de l’énergie nécessaire pour chauffer le fluide à régénérer.

La machine à adsorption

L’adsorbant étant solide, il est impossible de l’amener au fur et à mesure vers la source de chaleur pour être régénéré.

La machine fonctionne donc de manière cyclique. Deux récipients servent, tour à tour, d’adsorbeur et de désorbeur. Dans la première période, le premier adsorbant est utilisé pour la production de froid, tandis que l’autre est parcouru par l’eau chaude, et ainsi régénéré. Dans la seconde période, lorsque le premier adsorbant est saturé, il est remplacé par le second pour la production de froid, et est alors lui-même régénéré.

Techniques

L’utilisation des roues dessicantes est une application de ce principe.


Analogie avec la machine frigorifique traditionnelle

Bien que la machine à sorption semble assez différente de la machine frigorifique traditionnelle, le principe de base de fonctionnement reste le même :

  • circulation d’un fluide réfrigérant,
  • évaporation du fluide avec production de froid,
  • compression du fluide demandant un apport d’énergie,
  • condensation du fluide avec production de chaleur.

La différence réside dans :

  • Le moyen de comprimer le fluide,
    • mécanique dans le cas d’une machine traditionnelle,
    • thermochimique dans le cas de la machine à sorption.
  • Le type d’énergie nécessaire à cette compression
    • électrique dans le cas d’une machine traditionnelle,
    • calorifique dans le cas de la machine à sorption.

Machine frigo traditionnelle.

Machine frigo à absorption.


L’efficacité énergétique ou COP-froid

Une machine frigorifique est énergétiquement efficace si elle demande peu d’énergie pour fournir une puissance frigorifique donnée.

Schéma principe efficacité énergétique ou COP-froid.

On évalue son efficacité par le calcul du COP (coefficient de performance) : rapport entre la puissance frigorifique produite et la puissance fournie au compresseur.

  • Dans le cas d’une machine frigorifique traditionnelle, la puissance fournie est électrique. Le COP d’une telle machine peut atteindre la valeur de 3, voire plus.
  • Dans le cas d’une machine frigorifique à absorption, le COP réel tourne autour de 0.7; celui d’une machine à adsorption varie entre 0.5 et 0.6.

Quel est alors l’intérêt d’une telle machine ?

Un premier avantage réside dans l’absence de compresseur mécanique, donc de vibrations et de bruits. D’où le fait que ces machines demandent un entretien limité et présentent une grande longévité.

Le second avantage vient de la possibilité de valoriser une énergie calorifique disponible et d’éviter ainsi la consommation électrique d’un compresseur.


Quelles sources de chaleur ?

La machine à sorption « fait du froid avec du chaud » !

Voici de quoi éveiller notre désir d’utiliser de la chaleur « gratuite » ! Ce n’est pas pour rien que ce type de machine est surtout répandue dans le secteur industriel parce que certains process libèrent une chaleur importante dont il est possible de tirer une puissance frigorifique utile par ailleurs.

Dans le secteur du bâtiment, on peut imaginer deux possibilités :

Refroidissement solaire

L’intérêt du refroidissement solaire réside dans la simultanéité de la demande de froid et de l’ensoleillement. Lorsque la chaleur nécessaire au fonctionnement de la machine frigo est fournie par le soleil, le froid fourni est gratuit (pas de coût, pas de pollution).
Ce système n’est pourtant pas encore utilisé en Belgique pour deux raisons :

  1. Pour fonctionner, la machine frigo à absorption demande une température d’eau minimale qui se situe entre 70 et 95°C en fonction du couple solvant-réfigérant. Pour atteindre cette température, l’emploi de capteurs performants est indispensable (sélectifs, sous vide, à faible concentration), ce qui induit un coût d’investissement assez important.
  2. Lorsque l’ensoleillement n’est pas suffisant pour fournir de l’eau à température adéquate, une autre source de chaleur (d’appoint ou de substitution) doit permettre le fonctionnement du système. Des solutions de stockage peuvent résoudre le problème à certaines périodes, mais il reste toujours un certain nombre d’heures de fonctionnement où la chaleur doit être produite par du gaz ou du fuel. Pendant ces heures, le rendement du système est faible comparé au système classique de la machine frigorifique à compression.
    L’intérêt de la machine frigorifique à absorption couplée avec des capteurs solaires doit donc être évalué sur base d’une moyenne annuelle, en tenant compte des heures d’ensoleillement exploitables. Cette évaluation dépend de nombreuses valeurs à estimer :

    • rendement de la chaudière,
    • rendement de la machine frigorifique à absorption,
    • proportion de la demande de froid qu’on peut produire avec l’énergie solaire (X) qui dépend du nombre d’heures d’ensoleillement exploitables,
      rendement moyen de la production électrique en centrale,
    • COP de la machine frigorifique à compression.

    Avec les hypothèses prises dans le schéma ci-dessus, le bilan au niveau de la consommation d’énergie primaire est favorable au système de refroidissement solaire si au moins 51 % de la demande de froid peut être satisfaite par l’énergie solaire. Pour évaluer la rentabilité économique du système, il faudrait tenir compte des prix de l’énergie et des coûts d’investissement.
    On peut néanmoins conclure de cette comparaison grossière qu’un tel système est à exclure, sous notre climat, pour un bâtiment dont la demande de froid proviendrait principalement des charges internes : la demande ne pourrait alors certainement pas être rencontrée par l’ensoleillement plus de la moitié du temps.
    Il pourrait par contre être envisagé pour un bâtiment dont la demande de froid est limitée aux mois d’été grâce à une conception adéquate (protections solaires, valorisation de l’inertie thermique, free cooling ou free chilling,…).

 

Toiture plate : types de supports

Toiture plate : types de supports

Tant en construction neuve qu’en rénovation, la nature du support du complexe isolant-étanchéité est généralement défini.

C’est donc la nature du support qui influencera les techniques choisies pour réaliser l’isolation thermique et l’étanchéité, et non l’inverse.

Les supports sont à considérer en fonction de leur :

  • capacité portante,
  • déflexion,
  • coefficient de transmission thermique,
  • comportement hygrothermique.

On distinguera :


Les dalles monolithes

La dalle monolithe peut-être :

  • Un béton armé plein coulé sur place.

Béton coulé sur place.

  • La couche de compression d’éléments préfabriqués en béton ou en terre cuite.

Couche de compression sur poutrains et claveaux.

  • Un béton de pente avec granulats lourds ou légers.

La forme de pente ne peut être réalisée en béton léger (NIT 134 p 30).

Béton de pente.


Les éléments fractionnés en béton ou en terre cuite

Sont compris dans cette catégorie

  • Les éléments préfabriqués en béton sans couche de compression.
  • Les éléments en terre cuite sans couche de compression.
  • Les éléments préfabriqués en béton léger.

Éléments préfabriqués sans couche de compression.


Les planchers en bois et les panneaux en matière végétale

Cette catégorie comprend

  • Les planchers ou voligeages en bois.

Tous les éléments en bois doivent être traités contre les champignons et les insectes avant d’être mis en œuvre. Les produits de traitement doivent être compatibles avec les autres matériaux mis en œuvre : isolation, pare-vapeur, étanchéité, accessoires, etc.

Plancher en bois.

  • Les panneaux de particules de bois.

Si la structure est un panneau de bois aggloméré celui-ci doit appartenir à la classe « B » suivant STS 04.6

Panneau en bois aggloméré.

  • Les panneaux multiplex.

Si la structure porteuse est en multiplex, celui-ci doit être de qualité pour menuiserie extérieure.

Panneau en bois multiplex.


Les panneaux en fibres organiques liées au ciment

Panneau en fibres de bois liées au ciment.


Les tôles profilées

Tôle profilée.


Les panneaux de toiture composites

Panneaux composites agglo + EPS + agglo
renforcé par des poutrelles métalliques.

Concevoir le raccord entre souche de cheminée et versant isolé

Concevoir le raccord entre la souche de cheminée et le versant isolé


Généralités

La souche de cheminée étant fort exposée aux pluies battantes, on la réalise comme un mur creux dont la paroi extérieure est en briques de parement ou en bardage.

Son pied doit donc être drainé tout comme un pied de façade en murs creux. L’eau qui s’infiltre au travers de la maçonnerie de parement et qui arrive dans la coulisse est dirigée vers l’extérieur par une membrane, via des joints verticaux ouverts.

La membrane peut dépasser de quelques millimètres le nu du parement de manière à former casse-goutte ou déborder bien davantage pour permettre son raccord avec la bande de solin. Celle-ci est nécessaire à tous les raccords de la souche de cheminée avec la toiture : amont, latéral ou aval.

Étanchéité dans le mur et bande de solin d’une pièce.

Etanchéité et bande de solin séparés.
Recouvrement dans le même joint de mortier.

Etanchéité située une rangée de briques au-dessus de la bande de solin.

Bardage.


Continuité des fonctions « couverture » et « sous-toiture » – Raccord amont avec la toiture

Continuité de la fonction de la couverture

La cheminée se situe idéalement sur le faîte du toit. C’est la position qui assure le meilleur fonctionnement du conduit de fumée, et qui évite l’arrêt des eaux de ruissellement en amont de la cheminée. Dans les autres situations, il faut prévoir un chenal qui récolte ces eaux de ruissellement et les évacue sur les côtés de la cheminée.
Lorsque la cheminée est large ou éloignée du faîte, un chéneau à base horizontale plutôt qu’un chéneau épousant la pente du versant est conseillé. Lorsque le chéneau dépasse un mètre de long, il est même conseillé de lui donner une pente.

Il faut également assurer l’étanchéité :

  • d’une part, entre le chéneau et la cheminée,
  • d’autre part, entre le chéneau et la toiture.

Continuité de la fonction « sous-toiture »

La souche de cheminée doit être protégée des eaux qui ruissellent sur la sous-toiture en amont de la cheminée; celles-ci doivent être évacuées de part et d’autre de la cheminée.

Exemples

Cas d’une isolation entre chevrons ou fermettes – 1° exemple

Schéma cheminée et isolation entre chevrons ou fermettes.

Raccord avec la couverture à l’amont de la cheminée.
Isolant placé entre les chevrons ou les fermettes.
Une membrane dévie les eaux de la sous-toiture.

  1. Isolant
  2. Sous-toiture aboutissant au-dessus de la membrane 5
  3. Contre-latte
  4. Volige supportant le chéneau
  5. Membrane pliée déviant les eaux de la sous-toiture
  6. Support du voligeage
  7. Chéneau
  8. Bande de solin
  9. Membrane d’étanchéité
  10. Joint vertical ouvert
  11. Finition de plafond
  12. Blocs isolants
  13. Pare-vapeur

Continuité de la sous-toiture :

Elle est réalisée par une membrane d’étanchéité :

Des voliges sont placées entre les fermettes ou les chevrons à l’intersection amont de la souche de cheminée et de la toiture. Une membrane est posée sur ces voliges, remonte le long de la cheminée et déborde de celle-ci latéralement. Les plaques de sous-toiture sont posées sur la membrane et jusque contre la souche de cheminée. Le débordement latéral de la membrane doit se trouver au-dessus de la sous-toiture proprement dite de manière à ce que l’eau infiltrée puisse ruisseler sur la sous-toiture.

Lorsque la cheminée se trouve très proche de la ligne de faîtage, la membrane fait office de sous-toiture entre le faîte et la cheminée.

Raccord amont d’une cheminée située à proximité du faîte
(Photo extraite de la NIT 175 du CSTC).

Continuité de l’étanchéité à la pluie (= fonction de la couverture) :

Réalisation du chéneau :

Des voliges de l’épaisseur des lattes sont placées sur les contre-lattes et forme le support du chéneau.
Le chéneau proprement dit est réalisé en métal (zinc, plomb, cuivre, aluminium, acier inoxydable) ou à l’aide d’une membrane d’étanchéité souple.

Étanchéité des raccords :

Des solins assurent l’étanchéité du raccord entre le chéneau et la cheminée.

Les éléments de couverture sont posés en porte-à-faux su la dernière latte de manière à couvrir le haut du chéneau.

Cas d’une isolation entre chevrons ou fermettes – 2° exemple :

Schéma cheminée et isolation entre chevrons ou fermettes.

Raccord avec la couverture à l’amont de la cheminée.
Isolant placé entre les chevrons ou les fermettes.
La sous-toiture aboutit dans le chéneau.

  1. Isolant
  2. Sous-toiture aboutissant au-dessus de la bavette en zinc 11
  3. Contre-latte
  4. Volige supportant le chéneau
  5. Solin en zinc
  6. Membrane d’étanchéité
  7. Chéneau
  8. Joint vertical ouvert
  9. Finition de plafond
  10. Blocs isolants
  11. Bavette en zinc
  12. Pare-vapeur
Cas d’une toiture « Sarking »

Schéma raccord cheminée / toiture "Sarking".

Cheminée avec bardage en ardoises.
Raccord avec la couverture à l’amont de la cheminée.
Isolant placé au-dessus des chevrons ou des fermettes.
Membrane ou bavette sur le panneau isolant.

  1. Couverture
  2. Latte
  3. Contre-latte
  4. Sous-toiture éventuelle
  5. Isolant
  6. Chevêtre dans le chevronnage
  7. Panne de charpente
  8. Bardage
  9. Chéneau
  10. Blocs isolants
  11. Membrane souple ou bavette métallique avec joint mastic

Cheminée avec parement en brique.
Raccord avec la couverture à l’amont de la cheminée.
Isolant placé au-dessus des chevrons ou des fermettes.
Latte d’arrêt inclinée sur le panneau isolant.

  1. Couverture
  2. Latte
  3. Contre-latte
  4. Sous-toiture éventuelle
  5. Isolant
  6. Chevêtre dans le chevronnage
  7. Panne de charpente
  8. Bande solin
  9. Chéneau
  10. Blocs isolants
  11. Latte en bois inclinée avec joint mastic

La continuité de l’étanchéité à la pluie (= fonction de la couverture) est réalisée de la même manière que dans les exemples précédents.

Quant à la fonction « sous-toiture », vu qu’elle peut être assurée par le panneau isolant lui-même et que les panneaux isolants sont rigides, sa continuité est réalisée de manière un peu différente. Elle peut être obtenue par :

  • une membrane souple ou bavette métallique fixée sur le panneau isolant d’une part et sur la souche de cheminée d’autre part (voir 1er dessin),
  • ou par ou par une latte d’arrêt fixée sur le panneau isolant (voir 2ème dessin),

et dont le raccord avec le panneau isolant est réalisé au moyen d’un joint de mastic souple.
La membrane, la bavette ou la latte doivent déborder latéralement de la cheminée pour évacuer les eaux de ruissellement de part et d’autre de la cheminée.


Continuité des fonctions « couverture » et « sous-toiture » – Raccord latéral et aval avec la toiture

Le raccord latéral et aval entre la cheminée et la toiture se traite comme le raccord entre la toiture et un mur en butée.

Raccord aval de la couverture avec la cheminée.

  1. Solin
  2. Bavette en plomb
  3. Étanchéité et joint vertical ouvert dans le parement
  4. Latte
  5. Contre-latte
  6. Sous-toiture
  7. Isolant
  8. Pare-vapeur
  9. Espace technique
  10. Finition du plafond
  11. Blocs isolants

Continuité de la fonction de la couverture

Le raccord se fait au moyen de bavettes en plomb posées sur les éléments de couverture et épousant parfaitement leur forme d’une part, et sur la souche de cheminée d’autre part. L’étanchéité est obtenue grâce à des solins engravés dans la maçonnerie.

Continuité de la sous-toiture

La liaison de la sous-toiture avec les faces latérales et aval de la cheminée peuvent être assurées comme celle avec la face amont de la cheminée. Mais dans le cas de sous-toiture en plaques rigides, on se limite, en général, à poser celles-ci contre la souche de cheminée.

Dans le cas d’une toiture « Sarking », la continuité de la fonction « sous-toiture » est assurée par le cordon de mousse de polyuréthane injecté entre le panneau isolant et la cheminée.


Continuité de la fonction « isolation »

Il doit y avoir continuité entre l’isolation de la toiture et de celle de cheminée. Cette continuité nécessite l’utilisation de blocs moins conducteurs que la maçonnerie tels que les blocs de béton cellulaire ou carrément les « blocs » en verre cellulaire.

Exemples.

Bon ! Des blocs isolants évitent les ponts thermiques.

Mauvais ! Ponts thermiques importants !


Continuité de la fonction « pare-vapeur » et « finition intérieure »

La continuité de la fonction « pare-vapeur » n’est pas spécifique à la souche de cheminée mais au type de modèle d’isolation : elle est assurée par un bon raccord au corps de cheminée :

La finition intérieure de la toiture est raccordée de manière étanche à la finition intérieure du corps de cheminée de façon à supprimer tout risque de courant d’air.

Remplacer les optiques existantes par des optiques performantes

Remplacer les optiques existantes par des optiques performantes


Le principe

Grâce au développement d’optiques à miroir, le rendement lumineux des luminaires est actuellement passé de 40 % à plus de 70 %.

Pour des bâtiments de grande taille et équipé d’un système d’éclairage reproductible, on pourrait conserver les armatures et y incorporer un dispositif comprenant une optique à miroir, des ventelles paraboliques et un ballast électronique. On parle ici de « retrofit ». Le dispositif est préassemblé et il suffit de le raccorder dans le boîtier existant. Cette opération ne demande pas de modification des plafonds, ni de la commande, ni parfois de démontage des luminaires. Elle peut donc se faire rapidement, sans interruption significative des activités. Dans les cas idéaux, un travail de 5 minutes est nécessaire par luminaire.

  

Avant / après …

Économie d’énergie

Le seul remplacement des optiques ne diminue pas les consommations (puissance électrique installée inchangée) mais améliore le confort visuel (suppression de l’éblouissement, …). L’amélioration du rendement des luminaires doit donc être accompagnée de la diminution de la puissance totale des lampes (suppression de lampes, diminution de la puissance des lampes).

Lorsque l’on supprime des lampes dans un luminaire, il faut prévoir un dispositif (morceaux de tôle, panneaux semblables au faux plafond, …) pour refermer l’espace laissé libre par la nouvelle optique plus petite. Cette situation survient également si on diminue la puissance des lampes, puisque les nouvelles lampes auront des dimensions moindres.

L’inconvénient de cette rénovation est le maintien de l’emplacement des luminaires, qui peut ne pas être optimum ou ne plus convenir à une nouvelle occupation des locaux.

Cas particulier : les tubes nus

Lorsque le local est équipé de réglettes nues, il est simplement possible d’obtenir des niveaux d’éclairement corrects en plaçant au dessus des lampes des réflecteurs de type miroir. Ceci est nettement moins onéreux qu’une rénovation complète de l’installation.

Dans tous les cas, le gestionnaire du ou des bâtiments devra faire appel à des professionnels comme un bureau d’étude spécialisé en éclairage ou un constructeur sachant que le remplacement du « cœur » du luminaire sans toucher à la distribution des alimentations ne permet pas de réduire les consommations électriques inhérentes à la mauvaise gestion des luminaires ; on citera principalement le bon zonage et la régulation du flux lumineux en fonction de l’apport d’éclairage naturel dans les locaux avec baies vitrées.

Distribution lumineuse d’un luminaire

Distribution lumineuse d'un luminaire

La forme du réflecteur et les positions de la lampe permettent d’obtenir différents modèles de distributions lumineuses :
  • distribution extensive : donne un éclairement uniforme, permet un espacement plus important des luminaires et accentue les contrastes au niveau du plan de travail,
  • distribution intensive : concentre le faisceau lumineux vers le bas. Ce mode d’éclairage est intéressant pour l’éclairage des travées de grande hauteur ou pour le travail sur écran,
  • distribution asymétrique : permet d’éclairer, par exemple, des surfaces verticales telles que des tableaux ou des murs.

Schéma distribution extensive, intensive et asymétrique.

Schéma diagramme polaire.

Dans les catalogues, la distribution lumineuse d’un luminaire est représentée par un diagramme polaire reprenant en trait continu la distribution perpendiculaire aux lampes et en pointillé la distribution dans l’axe des lampes.

Humidificateurs à pulvérisation d’eau froide

Humidificateurs à pulvérisation d'eau froide


Principe de fonctionnement

Un humidificateur à pulvérisation d’eau froide peut être utilisé :

  • soit pour l’humidification directe des grands locaux (halls de fabrication, ateliers, …),
  • soit comme un des éléments insérés dans une centrale de traitement d’air.

Le principe commun à tous les systèmes à pulvérisation est de créer un fin brouillard par des micro-gouttelettes d’eau froide en suspension. Le mélange eau – air doit être intime afin que l’évaporation de l’eau puisse se faire le plus rapidement possible.

Schéma de principe de fonctionnement.

Quelques gouttelettes non évaporées risquent d’être entraînées par le jet d’air, si bien que l’on prévoit un casse-gouttelettes à la sortie : si l’air évolue souplement entre les lamelles, les gouttes se fracassent sur les ailettes, entraînées par leur masse cinétique !

Il existe des systèmes où l’on travaille « à refus », avec comme objectif d’approcher la saturation de l’air. Dans ce cas, l’eau excédentaire, qui n’a pas pu s’évaporer, retombe dans le bac au fond du caisson où une pompe la recycle vers la rampe de gicleurs.

Dans d’autres systèmes, on pulvérise seulement la quantité d’eau nécessaire, en travaillant à débit variable en fonction des besoins.


Évolution dans le diagramme de l’air humide

Dans l’humidificateur, les micro-gouttelettes passent de l’état liquide (eau) à l’état gazeux (vapeur). Ce changement d’état demande de la chaleur (dite « chaleur de vaporisation »).

Cette chaleur est prise sur l’air qui se refroidit en traversant le caisson (c’est un peu comme l’impression de froid ressentie en sortant du bain : l’eau présente sur notre peau s’évapore, en prenant la chaleur de vaporisation sur notre corps … qui se refroidit !).

Le bilan énergétique global est neutre : la chaleur perdue par l’air est transférée dans la vapeur d’eau contenue dans l’air. On parle d’un bilan enthalpique neutre. On dit encore qu’il s’agit d’un humidificateur isenthalpique ou adiabatique. Dans le diagramme de l’air humide, l’air subit un refroidissement dessiné le long d’une isenthalpique.

Exemple : de l’air à 20°C 30 % HR sort de l’humidificateur à 12°C et 85 % HR.
Remarques.

  • En réalité, cette évolution s’écarte légèrement d’une isenthalpe, car on devrait tenir compte de l’enthalpie de l’eau froide, mais la différence est négligeable.
  • Lorsque l’eau est recyclée en permanence, la température de l’eau se stabilise à la température de bulbe humide th de l’air (dans l’exemple : 11,3°C)

Il est intéressant de prendre conscience de l’impact technologique de ce type d’humidification sur le traitement d’air en hiver : deux échangeurs de chaleur seront nécessaires, au moins pour les humidificateurs sans recyclage, pour réaliser préchauffe et postchauffe.


Technologie

Technologie sans recyclage

Appareils à pulvérisation par centrifugation

Il s’agit de disques tournant à plusieurs milliers de tours/minute qui, par l’action de la force centrifuge, pulvérisent des aérosols aqueux d’un diamètre de l’ordre de 5 à 30 microns (µm). Ces micro-gouttelettes sont cette fois totalement évaporée dans l’air pulsé.

Schéma principe appareils à pulvérisation par centrifugation.

Il est intéressant de se rendre compte qu’un débit variable peut être obtenu par une modulation du débit d’eau avec une vitesse de rotation reste inchangée (ainsi que la taille des gouttelettes).

Dans ces systèmes, les micro-gouttelettes sont cette fois totalement évaporée dans l’air pulsé, si bien que les sels présents dans l’eau sont véhiculés vers les locaux ! La décision d’alimenter ces appareils avec de l’eau déminéralisée dépend des exigences hygiéniques et de la sensibilité des équipements présents dans les locaux (matériel informatique, par exemple). Le traitement de l’eau ne peut pas se faire par un adoucisseur traditionnel (car son principe est basé sur l’échange entre sels calcium et sels sodium) mais, par exemple, un système par osmose inverse.

Ce type d’appareil demande un espace suffisant pour que les micro-gouttelettes puissent s’évaporer avant de rentrer en contact avec un obstacle quelconque.

Si un appareil à centrifugation est introduit dans un caisson de climatisation en remplacement d’un laveur, par exemple, le dimensionnement en sera fort critique puisque la longueur minimale de vaporisation est fonction de la température de l’air, des débits d’eau et d’air, de l’humidité absolue recherchée, de la section du caisson, de la vitesse de l’air, … Le risque est amplifié par le fait que le séparateur de gouttelettes n’est pas toujours capable d’arrêter d’aussi fines particules. Un certain nombre d’entre elles seront entraînées par le flux d’air. Une solution consiste alors à placer un filtre à poche en aval de l’humidificateur. Ce filtre humide retiendra d’ailleurs une partie des minéraux. Mais… d’une part ces sels calcaires colmateront le filtre par des dépôts durs (augmentant les pertes de charge) et d’autre part ce milieu humide sera propice au développement de germes !

Pour les appareils à humidification directe, il existe des modèles déposés sur pied, suspendus au plafond, ou fixés sur un mur.

Schéma principe appareils à pulvérisation par centrifugation.

a. Pulvérisation avec recyclage
i. Régulation via point de rosée
ii. Pré-chauffe + post-chauffe
b. Humidificateur par centrifugation avec réservoir d’eau
c. Humidificateur par ultrasons avec réservoir d’eau
i. Faible débit (50W à 100W par kg d’eau pulvérisée)

Variante : appareils à pulvérisation par buses fixes à débit variable

Il est possible d’équiper les humidificateurs de pompes à débit variable (via un convertisseur de fréquence, par exemple). Si deux rampes sont prévues, une peut être fixe et l’autre variable, afin d’assurer en permanence une bonne adaptation du débit aux besoins des locaux. La régulation n’est cependant pas aussi précise qu’avec des humidificateurs à vapeur.

Les inconvénients du recyclage sont évités, ce qui est favorable sur le plan hygiénique, mais les sels restent en suspension dans l’air, ce qui peut entraîner le besoin de traiter l’eau au préalable.

Shéma principe appareils à pulvérisation par buses fixes à débit variable.

Dans un hall industriel.

Dans un caisson de traitement d’air.

 

Technologie avec recyclage

Appareils à pulvérisation par buses fixes, à eau recyclée, à débit constant

Dans ce cas, on parle d’un caisson « laveur d’air », dans lequel un brouillard est créé par la pulvérisation de micro-gouttelettes d’eau. L’air est pulsé au travers de cette « drache nationale » et en ressort … mouillé ! En pratique, le degré hygrométrique de l’air à la sortie est proche de 95 %. en réalité, seulement 1 % peut-être du débit d’eau pulsé est évaporé !

Les laveurs à pulvérisation présentent une ou deux rampes de gicleurs, disposées à courants parallèles et/ou à contre-courant.

L’eau évaporée ne contient pas de sels. Ceux-ci retombent avec l’eau excédentaire dans le bac, au fond de l’humidificateur. La concentration en sel dans l’eau du bac augmente régulièrement si bien qu’il est prévu une déconcentration par un renouvellement périodique de cette eau. Un robinet à flotteur permet l’alimentation automatique en eau d’appoint pour compenser les pertes par évaporation et le débit de déconcentration. À noter que la fréquence de déconcentration peut être automatisée par une mesure de la conductivité thermique qui augmente avec la teneur en sels.

Le châssis du laveur sera agressé par le mélange eau-air. Il est donc recommandé d’utiliser une structure en matériau synthétique, armé de fibres de verre. Son isolation thermique est également meilleure, ainsi que sa tenue aux produits d’entretien et désinfectants. Si de l’eau déminéralisée est utilisée, le châssis en matériau synthétique s’impose. Les châssis en acier galvanisé ne sont plus à recommander.

L’efficacité d’un laveur d’air, c’est-à-dire le pourcentage d’humification effectif ramené au pourcentage d’humidification maximal (celui qui amène l’air à la saturation) est de l’ordre de 85 à 95 %. Ceci est fonction :

  • du nombre de gicleurs,
  • de la direction de la pulvérisation (l’efficacité étant meilleure à contre-courant),
  • de la longueur du caisson (en général de 1,5 à 3 m),
  • de la vitesse de l’air (généralement 2 à 4 m/s, mais pouvant atteindre 7 m/s),
  • du degré de pulvérisation, soit le rapport masse en eau/masse en air (en général de 0,3 kg d’eau par m3 d’air)

Il importe de ne pas confondre un rendement d’humidificateur de 85 % et un humidificateur qui humidifie l’air jusqu’à 85 % HR ! De l’air entrant à 40 % dans un laveur à 85 % d’efficacité en ressort à 40 % + 0,85 x (100 % – 40 %) = 91 % HR.

Variante : appareils à pulvérisation par buses fixes à eau pressurisée

De l’eau, sous une pression de 70 bars, est pulvérisée sur une aiguille qui brise le jet. Des aérosols de 2 à 50 microns sont produits, avec un débit fonction de la pression.

Les applications se situent essentiellement dans l’humidification des grands espaces industriels et agricoles.

Variante : appareils à pulvérisation par buses fixes à eau et air comprimé

Cette fois, c’est l’air comprimé qui est le propulseur et qui entraîne l’eau par dépression.

Ceci permet des aérosols de très faibles diamètres (5 à 10 microns) et une très bonne diffusion de ceux-ci dans l’air.

Schéma principe appareils à pulvérisation par buses fixes à eau et air comprimé.

Photo appareils à pulvérisation par buses fixes à eau et air comprimé.

L’air pulsé doit être exempt de toutes impuretés.

Ils sont souvent utilisés pour l’humidification directe des grands espaces (débits importants de plus de 250 kg/h) mais également pour l’humidification de caissons de climatisation très volumineux. Dans ce cas, un séparateur de gouttelettes est superflu, vu la dimension des particules.

À titre d’exemple, une augmentation d’humidité absolue de 5 gr d’eau par kg d’air sec et une vitesse d’air de 2,5 m/s demande une profondeur pour le dard d’humidification de 3 à 4 m.

Dès lors, en climatisation par réseau de gaines, la difficulté réside dans l’emplacement des équipements.

De plus, la technologie à mettre en place (et leur maintenance…) est plus lourde, vu les deux fluides à préparer.

La régulation se fait par action sur la proportion d’air comprimé.

Le coût d’exploitation est généralement plus élevé que dans le cas des autres systèmes à pulvérisation.

Variante : appareils à pulvérisation par ultrasons

Schéma principe appareils à pulvérisation par ultrasons.

Photo appareils à pulvérisation par ultrasons.

Photo appareils à pulvérisation par ultrasons.

Le principe de fonctionnement de l’appareil est basé sur la mise en vibration d’une lame métallique (convertisseur piézo-électrique) à 1,65 MHz, cette lame étant située sous une couche d’eau. L’inertie de l’eau est telle qu’elle ne peut suivre le rythme. Les dépressions et les surpressions successives créent des micro-bulles qui remontent vers la surface. Du bouillonnement, jaillissent en surface des micro-gouttelettes (7 à 10 microns). De plus, des ondes sonores sont générées en surface, ce qui renforce les chocs entre les molécules.

Un brouillard s’élève de la surface…

Le débit d’eau atomisée est situé entre 1 et 20 kg/h, suivant le type d’appareil.

La puissance électrique absorbée est faible puisque l’énergie de vaporisation n’est pas assurée par l’appareil (seul le fractionnement mécanique en gouttelettes est réalisé). Elle se situe autour des 50 à 100 W par kg/h, soit moins de 10 % de la puissance demandée par un humidificateur à vapeur.

L’eau doit être déminéralisée préalablement.

Un rinçage automatique est conseillé (remplacement périodique de l’eau dans l’appareil), afin d’éviter le développement de germes, mais la consommation totale en eau de l’appareil reste beaucoup plus faible que dans les autres types d’humidificateurs.

Si l’appareil est disposé dans une gaine, une vitesse de 1,5 à 3 m/s est requise pour le balayage de l’air au-dessus de la surface de l’eau. Ceci sous-entend parfois que la section du gainage soit augmentée pour réduire la vitesse.

L’humidificateur à ultrasons peut être placé directement dans l’ambiance à traiter. Il existe également des modèles prévus pour être intégrés dans un ventilo-convecteur.

 


Avantages

D’une façon générale, les humidificateurs par pulvérisation :

  • Engendrent moins de pertes de charge que le laveur à ruissellement.
  • Ne présentent pas l’inconvénient de l’encrassement de la surface de ruissellement.

Les humidificateurs à eau froide prennent sur l’air la chaleur de vaporisation de l’eau. L’énergie de vaporisation est donc apportée par le chauffage de l’air, au moyen d’une batterie de chauffe, par exemple. Ceci permet d’utiliser un combustible traditionnel (fuel, gaz, …), plus avantageux que le vecteur électrique utilisé dans la plupart des humidificateurs à vapeur, par exemple (voir comparaison du prix des énergies).
En particulier,

  • Les appareils à pulvérisation par centrifugation ou par buse rotative, permettent une régulation du débit d’eau sur hygrostat.
  • Les appareils à pulvérisation directe dans un local sont de puissance électrique faible et de grande facilité d’installation.

Inconvénients

Les humidificateurs par pulvérisation avec eau recyclée présentent les inconvénients hygiéniques liés à la stagnation de l’eau au fond du bac de ruissellement. Un entretien régulier est indispensable ce qui augmente les coûts d’exploitation.

Les systèmes par buse impliquent une maintenance complexe liée à la présence du compresseur, de la gaine d’eau ou d’air comprimé, et en particulier à l’encrassement des buses. Un traitement de l’eau par osmose inverse est recommandé pour limiter la maintenance des buses.

La consommation en eau liée à la déconcentration n’est pas négligeable.

L’intégration des humidificateurs par pulvérisation sans recyclage d’eau n’est pas toujours aisée dans un caisson de climatisation vu la portée du diffuseur et le risque d’humidification des conduits par des micro-gouttelettes non arrêtées par le séparateur.


Maintenance

Lorsqu’on parle d’humidification surgit très souvent la crainte de la légionellose. Il faut savoir que les légionelles se multiplient à partir d’une température de 20°C; la croissance est maximum jusqu’à environ 45°C. Elles meurent dès qu’on dépasse 60°C.

Ce type de bactérie se développe en eau stagnante, en présence de substances organiques, d’algues vertes, d’amibes, tartre, etc.

Il est conseillé, sous réserve des précautions habituelles, de désinfecter les agrégats pendant 48 heures avec 5 à 10 ppm de chlore dans l’eau.

Précautions à prendre

Pour minimiser les risques de présence excessive de légionelles, on peut :

  • Se rappeler qu’en été la température de l’eau de ville est plus élevée qu’en hiver. Un bac stockant de l’eau risque d’être un bouillon de culture.Éviter des tuyauteries plastiques transparentes. L’eau déminéralisée semble être sensible à la lumière et cela favorise l’apparition d’algues.
  • Les humidificateurs travaillant avec de l’eau à une température supérieure à 60°C ne présentent pas de risque, pour autant qu’il n’y ait pas de longues interruptions sans vidange.
  • Installer des appareils avec rayons ultraviolets. En effet les rayons UV ont la propriété de tuer les légionelles. Mais la durée de vie des lampes à ultraviolets est limitée dans le temps. Un remplacement s’impose après un certain nombre d’heures.
  • Attention aux périodes d’arrêt de l’installation, qui entraînent la prolifération de germes ! Une vidange et un nettoyage s’imposent, au moins deux fois par an et au mieux une fois par mois. Idéalement, on peut automatiser la chose :
    • par horloge,
    • par un système de mesures qui commande la vidange dès que la température de l’eau dépasse un seuil (en fonctionnement, la température s’abaisse à la*température de bulbe humide* de l’air),
    • on sera attentif, lors de la sélection du matériel, à la facilité de démontage des buses pour un entretien facile.
  • Le contrôle d’une éventuelle humidification de la gaine à la sortie du caisson est utile pour prévenir tout foyer de développement de germes. Cela pourrait être la conséquence d’une vitesse trop élevée de l’air dans le caisson, emportant les gouttelettes au-delà du séparateur.

Traitement de l’eau

Afin d’éviter l’entartrage des pulvérisateurs, il est conseillé d’utiliser une eau ayant subi un adoucissement puis un mitigeage pour atteindre 10 à 15°F de dureté.

Le constructeur précise le pourcentage de déconcentration à adopter en fonction de la qualité de l’eau initiale. Un calcul du débit de déconcentration est proposé.

Dans le cas des humidificateurs à pulvérisation sans recyclage, pour éviter que les sels ne soient dispersés dans l’ambiance, il est utile de déminéraliser l’eau pulvérisée. Il faut distinguer ici « déminéralisation » et « adoucissement » de l’eau. La déminéralisation élimine les sels présents (par carbonation ou osmose inverse) tandis que l’adoucissement échange les ions calcaires et magnésium par des ions sodium. Adoucir, technique plus classique et moins onéreuse, n’évite pas le problème de la diffusion des sels dans l’ambiance.


Régulation

Pour les humidificateurs d’ambiance directe

On utilise généralement des humidificateurs par action tout ou rien sur la pompe de gicleurs ou par étagement de rampes, l’hygrostat enclenchant l’appareil lors du dépassement d’un seuil réglable. Un hygrostat supplémentaire de sécurité est également prévu pour limiter le risque en cas de panne du premier régulateur.

Pour les humidificateurs en conditionnement d’air

Pour les humidificateurs à ultrasons comme pour les systèmes à pulvérisation, on préférera une régulation à action progressive. Si l’humidificateur est placé dans une gaine, on complétera par un limiteur maximal d’humidité.

Pour les laveurs d’air

La régulation des laveurs d’air est traditionnellement basée sur le point de rosée du point de soufflage. Autrement dit, l’humidificateur fonctionne en continu et humidifie toujours l’air au maximum ( …85 %… en pratique). Le réglage de la batterie de post-chauffe se fait sur la température de l’ambiance, le réglage de la batterie de préchauffe se fait sur le degré d’humidité relative de l’ambiance.

Cette régulation est tout à fait correcte en hiver, mais pose des problèmes en mi-saison et en été. Si elle est choisie, l’arrêt de l’humidificateur pour une température extérieure dépassant un seuil (de 5°C à 10°C), évite ce risque et permet des économies énergétiques importantes, mais le respect d’une consigne fixe de 50 % HR ne pourra plus être assuré…

Précautions générales

  • Il est prudent d’asservir le fonctionnement de l’humidificateur à celui du ventilateur, pour éviter tout risque d’humidification des gainages.
  • De prendre des dispositions particulières en vue de protéger la tuyauterie d’alimentation en eau et le réservoir d’eau de l’humidificateur de tout risque de gel.

Bâches à eau glacée

Bâches à eau glacée


Principe

Il s’agit d’un réservoir d’eau glacée, disposé sur le circuit d’eau glacée des installations de climatisation. Il permet d’accumuler du froid, particulièrement durant la nuit.

On l’appelle encore « ballon d’eau glacée » ou « bâche d’eau glacée ».

Il se dissocie de son « concurrent », le stockage par bac à glace, par le fait que la réserve de froid ne se fait que sur la chaleur sensible de l’eau, entre 12° et 5°C. D’où :

> Inconvénient : le stockage de kWh frigorifiques est fort limité…

> Avantages :

  1. La machine frigorifique conserve ses caractéristiques traditionnelles de température de travail, et donc son rendement !
  2. L’installation est simple et sa régulation aussi.
  3. Pour les grands bâtiments, il est parfois possible de valoriser le réservoir d’eau obligatoire pour la protection incendie

Applications

La bâche d’eau glacée est surtout utilisée dans le but de constituer un grand réservoir tampon, permettant

  • D’augmenter le temps de fonctionnement des compresseurs (qui sont souvent surdimensionnés, puisque calculés pour les charges extrêmes de l’été …)
  • De délester le groupe frigorifique au moment de la pointe quart-horaire.
Exemple.

Au CHR de Mouscron, un ancien réservoir à eau chaude sanitaire est utilisé comme réservoir d’eau glacée, ce qui permet au gestionnaire de couper sa machine frigorifique lors de la pointe !


Technologies

On distingue plusieurs types de bâche d’eau glacée :

Simple bâche tampon 

Schéma simple bâche tampon.

Ce système rudimentaire engendre un mélange entre l’eau de retour, chaude, et l’eau glacée du réservoir.

La température de l’eau glacée augmente donc progressivement.

A la limite, un réservoir d’eau chaude sanitaire pourrait convenir.

Bâche à chicanes

Schéma bâche à chicanes.

Un compartimentage à l’intérieur du bac permet de limiter les mélanges entre eau de retour et eau de départ.
Bâche à membrane flexible 

Schéma bâche à membrane flexible. 

Le mélange entre l’eau chaude et l’eau froide est évité.
Réserve naturelle  Pièce d’eau associée au bâtiment, rivière, fleuve, mer.

Variante : le stockage d’eau glycolée

Afin de pouvoir augmenter le DT° de stockage, on peut réaliser un stockage en eau glycolée. La température de stockage peut alors descendre sous 0°C (mais sans profiter de l’énorme réservoir que constitue la chaleur latente de solidification …).

De plus, souvent un échangeur intermédiaire est ajouté afin de conserver le circuit de distribution en eau glacée sans glycol. L’intérêt est donc faible…

Les schémas d’installation sont similaires à ceux présentés pour les bâches d’eau glacée.


Schémas d’installation

On distingue trois types de schémas d’installation ouverture d'une nouvelle fenêtre !

  • stockage en amont de l’évaporateur
  • stockage en aval de l’évaporateur
  • stockage en position intermédiaire

Consommation d’électricité et de combustible dans l’horéca

Consommation d'électricité et de combustible dans l'horéca


Hôtels

Consommations d’électricité HT et de combustibles des hôtels en 2012

Caractéristiques de l’échantillon

18 établissements de 250 à 13 000 m² (surface totale de 77 068 m²)
Vecteur énergétique Électricité Combustibles
Écart-type
75 132
Consommation spécifique moyenne 111 kWh/m² 204 kWh/m²

Évolution de l’échantillon

Année Consommation spécifique électrique

[kWh/m²]

Consommation spécifique combustible

[kWh/m²]

Nombre Surface

[m²]

Degrés-jours 15/15
2000 120 233 11 43 549 1 719
2001 120 269 17 42 693 1 934
2002 102 235 17 49 505 1 688
2003 90 220 16 50 910 1 921
2004 130 278 19 45 644 1 894
2005 124 252 18 49 259 1 829
2006 128 249 14 39 989 1 795
2007 100 182 17 65 212 1 578
2008 108 217 16 65 337 1 829
2009 104 238 19 67 396 1 818
2010 125 232 16 44 393 2 309
2011 105 200 17 60 071 1 515
2012 111 204 18 77 068 1 915

Ces données sont issues de l’enquête Bilan énergétique de la Wallonie 2012 Consommation du secteur domestique réalisé par l’ICEDD asbl pour le compte du Service Public de Wallonie. Le bilan complet est disponible sur le Portail de l’énergie en Wallonie.


Restaurants

Attention, l’échantillon étant limité, les consommations sont très peu indicatives

8 établissements de 200 à 600 m² (surface totale de 3 260 m²)
Vecteur énergétique Électricité Combustibles
Écart-type
518 205
Consommation spécifique moyenne 618 kWh/m² 563 kWh/m²

Ces données sont issues de l’enquête Bilan énergétique de la Wallonie 2012 Consommation du secteur domestique réalisé par l’ICEDD asbl pour le compte du Service Public de Wallonie. Le bilan complet est disponible sur le Portail de l’énergie en Wallonie.

Repérer l’origine des consommations de chauffage

Repérer l'origine des consommations de chauffage


Évaluer l’origine des consommations par défaut

Quelques ordres de grandeur

D’après l’AICVF (Association française des Ingénieurs en Climatique, Ventilation et Froid), les chiffres suivants sont rencontrés :

Pourcentage de la consommation énergétique totale du bâtiment [%]
Chauffage et climatisation Eau chaude sanitaire Cuisson Éclairage Autres
Bureaux 60 8 1 14 17
École 81 6 4 6 3
Établissements de soins 65 11 5 10 9
Hôtels et restaurants 48 13 25 7 7

Parmi ces besoins de chauffage, la ventilation (= chauffage de l’air neuf hygiénique) représente de 20 à 30 % des consommations d’un ancien bâtiment, mais dans un bâtiment bien isolé d’aujourd’hui, elle peut représenter 50 % des besoins totaux de chaleur.

Pour un nouvel immeuble de bureaux climatisé

Sur base des conclusions de l’analyse, voici le bilan énergétique d’un local de bureau aujourd’hui annuel simplifié pour un local type de bureau (non optimisé) :

  • 7 à 10 litres de fuel/m² (ou 7 à 10 m³ de gaz), soit 70 à 100 kWh/m² et 120 kWh électriques au m².
  • Un coût global d’exploitation de 12,5 €/m².an, pour un coût global d’investissement de l’ordre de 125 €/m² pour l’HVAC.
  • Dans un immeuble construit aujourd’hui, l’énergie représente donc 125 € par an et par occupant.

En très grosse approximation, on peut retenir que le coût de l’énergie dans un bâtiment se répartit en :

  • 20 % pour le chauffage des locaux et de l’air neuf hygiénique,
  • 20 % pour le refroidissement des locaux,
  • 20 % pour l’éclairage,
  • 20 % pour la bureautique,
  • 20 % pour les auxiliaires (pompes et ventilateurs) et équipements électriques divers.

Les équipements électriques modifient fortement le bilan : tous les PC du bâtiment, sur base de 150 Watts chacun, représentent un fameux radiateur ! La consommation de la chaudière diminue… mais la facture électrique augmente.


Simuler grossièrement la consommation d’un bâtiment particulier

Calculs

Vous pouvez accéder à un petit programme sur Excel, conçu pour simuler de façon fort approximative le chauffage d’un bâtiment.

Il s’applique particulièrement aux bâtiments de type bureaux ou écoles, anciens et non climatisés.

Sur base de caractéristiques propres au bâtiment (type de mur, type de châssis, …), il estime la consommation énergétique annuelle (en kWh/an) par grand poste consommateur (murs, toiture, …) et pour l’entièreté du bâtiment.

En y modifiant certaines données du bâtiment, il est possible d’estimer l’impact d’une amélioration.

Par exemple : que peut-on gagner en remplaçant les vitrages ? Il suffit de modifier le coefficient « U » (encore appelé « k ») de la paroi pour en apprécier l’impact sur la consommation finale.

Bien sûr, c’est une approche approximative ! Par exemple, ce remplacement du vitrage va diminuer quelque peu les pertes par infiltration d’air (coefficient ß) et diminuer également le rendement de la chaudière (qui sera plus surdimensionnée qu’avant). Mais dans la pratique, on a besoin d’ordres de grandeur pour agir, pas du dernier pour cent !

Si vous souhaitez voir un exemple de résultat que l’on peut atteindre par ce petit logiciel, cliquez ici !

Si vous souhaitez calculer le coefficient U d’une paroi particulière, cliquez ici !

Améliorer une climatisation « tout air » à débit variable (VAV)

Recyclage de l’air extrait

Privilégier le recyclage partiel de l’air extrait des locaux

En hiver, on souhaite profiter de l’air extérieur pour alimenter le réseau d’air froid mais 65 % du temps, l’air extérieur est inférieur à 14°C et doit donc être réchauffé avant d’être pulsé dans les locaux. Il serait dommage, alors que l’on veut économiser le groupe frigorifique, de tout reperdre en chauffage…

Pour autant qu’il n’y ait pas de problème d’hygiène et que l’installation puisse être équipée de filtre adéquat, un recyclage partiel de l’air extrait est ici tout indiqué. Ainsi, l’air extrait des locaux (à 24°) sera mélangé à l’air neuf extérieur pour obtenir la température juste souhaitée, sans surcoût énergétique. Par exemple :

50 % d’air extrait à 24°C + 50 % d’air neuf à 8°C = 100 % d’air à 16°C.

Si le recyclage n’est pas souhaité pour des raisons hygiéniques, il est possible de placer un récupérateur de chaleur sur l’air extrait qui transférera la chaleur sans autoriser de contact entre l’air vicié et l’air neuf.

Concevoir

Pour en savoir plus sur le choix d’un récupérateur de chaleur.

Fonctionnement en free cooling

Vérifier la régulation de l’installation et sa valorisation effective de l’air neuf

Une installation VAV est particulièrement bien adaptée pour une utilisation optimale des énergies gratuites par free-cooling

  • En hiver et en mi-saison, de l’air frais extérieur peut alimenter les zones à rafraîchir sans nécessiter l’enclenchement des groupes frigorifiques.

 

  • En été, une ventilation nocturne peut décharger le bâtiment de la chaleur accumulée en journée.

C’est donc le régulateur de température qui va organiser l’ouverture du registre d’air neuf, en comparant la température de l’air repris et de l’air neuf. On réalise parfois la comparaison des enthalpies (= des énergies), ce qui est plus précis puisque ce sont les niveaux d’énergie contenue dans l’air qui sont comparés : température + humidité de l’air.

Il sera très utile de vérifier que c’est bien ainsi que fonctionne l’installation existante : la mise au point fine et la qualité de la maintenance dans ce type d’installation sont déterminantes sur sa consommation finale.

Voici comment devrait se comporter la régulation :

  • Lorsque la température intérieure ambiante est inférieure à la température de consigne, le taux d’air neuf doit être maintenu au minimum hygiénique qui peut être variable en fonction du taux d’occupation.

 

  • Lorsque la température intérieure ambiante est supérieure à la température intérieure de consigne et que la température extérieure est inférieure à la température intérieure ambiante, l’augmentation du débit d’air neuf doit être prioritaire au fonctionnement de la batterie froide.

 

  • Lorsque la température intérieure ambiante est supérieure à la température intérieure de consigne et que la température extérieure est supérieure à la température intérieure ambiante, le taux d’air neuf est ramené au minimum hygiénique.

Débit d’air dans les locaux

Vérifier les débits minimum préréglés

Il faut être attentif au débit de limite basse admissible par l’appareil. On sait que le débit minimum est ajusté :

  • soit au débit d’air hygiénique,
  • soit à un débit plus élevé, pour les besoins d’une bonne distribution de l’air dans le local,
  • soit à un débit plus élevé pour les besoins de chauffage du local (si régulation « à une sortie »).

C’est ce dernier critère qui peut être générateur de consommations importantes. Si le chauffage est apporté par une batterie terminale, une régulation simple « à une sortie » consiste à moduler le débit en fonction d’une seule courbe de température :

  • En plein été, le débit est maximal.

 

  • En mi-saison, la température intérieure diminue et le débit d’air diminue également, jusqu’à atteindre le débit minimal (au moins le débit hygiénique).

 

  • En hiver, ce même débit minimum reste pulsé mais c’est la température de l’air qui augmente pour couvrir les besoins de chauffage. On agit alors sur l’ouverture de la vanne de la batterie terminale.

Ce débit minimum doit être le plus faible possible pour limiter la consommation de l’installation. Si les besoins en chauffage des locaux ont été surdimensionnés, par exemple parce qu’on a pas tenu compte des apports internes qui participent au chauffage des locaux, le débit minimum sera trop élevé toute l’année. Par un nouveau réglage, le débit minimum peut être adapté. Lors de la relance du matin de l’installation, l’arrivée d’air neuf sera stoppée et le bâtiment montera en température par recyclage de l’air intérieur.

La régulation du taux d’air neuf

Quelles que soient les conditions de fonctionnement du réseau face aux exigences thermiques, les besoins en air hygiénique doivent être rencontrés. Dans les installations avec « air recyclé », le registre d’air neuf devra en permanence être adapté : si le débit d’air à pulser dans les locaux est faible, la part de l’air neuf sera importante (jusqu’à 100 %). Au contraire, un grand débit pulsé entraîne une faible proportion d’air neuf.

Ce qui corse la régulation, c’est que les ventilateurs travaillent toujours dans des conditions différentes : ainsi, le débit de 100 % d’air neuf est souvent demandé lorsque les ventilateurs tournent à très basse vitesse…

La position des registres n’est pas significative du débit réel. Aussi, une sonde de vitesse d’air sera placée dans le conduit d’air neuf et agira sur les registres d’air neuf et de reprise pour maintenir le minimum hygiénique par mesure directe. De plus, si du free cooling est organisé pour refroidir les locaux, il sera prioritaire et l’apport d’air extérieur sera maximal.

Une régulation basée sur une sonde de qualité d’air ou une sonde CO2, disposée dans la gaine d’air repris, permet également de faciliter la gestion du débit d’air neuf en fonction de la présence effective des occupants.


Ne pas casser du froid par du chaud

Si la zone centrale demande du froid alors que la zone périphérique souhaite de la chaleur, on utilisera  de l’air extérieur « gratuit » en centrale, préparé pour les besoins de la zone intérieure (à 16°C par exemple), et cet air sera ensuite postchauffé dans les zones périphériques.

En aucun cas, il ne faudrait créer du froid par une machine frigorifique et simultanément alimenter les batteries de chauffe par le réseau de chauffage. C’est d’ailleurs une solution interdite par la réglementation thermique française. A la limite on pourrait imaginer de récupérer la chaleur du condenseur de la machine frigorifique. Mais un tel système serait inadapté ici.

C’est ici que l’existence effective d’une « zone neutre » prend tout son sens.


Pertes de charge

Diminuer les pertes de charge du réseau

Si autrefois les bouches à débit variable exigeaient une pression minimale pour un bon fonctionnement, ce critère n’est plus d’application aujourd’hui. En remplaçant les bouches, on peut donc abaisser les pressions de fonctionnement, limiter le bruit et la consommation.


Régulation par point de rosée

Pour aller plus loin, et tout particulièrement en cas de rénovation importante de l’installation, on consultera les critères de conception de qualité repris ci-dessous :

Concevoir

Choix d’une installation « tout air » à débit variable.

Hygromètres et psychromètres

Hygromètres et psychromètres


Hygromètre à cheveu

La longueur d’un cheveu varie sous l’effet de la vapeur d’eau.

L’appareil enregistre la variation de longueur d’un faisceau de cheveux suite à la variation de l’humidité.

La précision est de l’ordre de 5 %, si l’appareil est régulièrement étalonné. Autrement, la lecture n’est pas fiable;

Le temps de réponse est de l’ordre de 20 minutes.

Le cheveu peut être remplacé par un fil de soie ou de coton, voire par une fibre synthétique.

La plage normale de mesure s’étale entre 30 et 90 % et entre – 10°C et + 50° de température sèche.

Il existe également des appareils électroniques qui convertissent la variation de longueur en signal de tension (mesure de résistance électrique ou magnéto-inductive).


Hygromètre à cellule hygroscopique

Le plus connu est l’hygromètre à cellule hygroscopique au chlorure de lithium. Le chlorure de lithium est une solution saline (LiCl). Ses propriétés hygroscopiques lui font absorber constamment de la vapeur d’eau contenue dans l’air.

L’appareil comprend deux électrodes entourant une couche de fibre de verre imbibée de Licl Le tout est monté sur un capteur de température.

Lorsque les électrodes sont sous tension, le courant circulant au travers du tissu imbibé de Licl produit de la chaleur qui évapore une partie de l’eau. Par évaporation, la résistance électrique du tissu augmente (la conductivité du tissu diminue), la puissance calorifique diminue, donc aussi la température sur la sonde intérieure. Une température d’équilibre s’établit finalement sur la sonde.

Cette température est utilisée pour mesurer la pression partielle de vapeur d’eau de l’air et de là le niveau d’humidité absolue de l’air.

Cette technique réclame un entretien important, la solution de chlorure de lithium devant être régénérée régulièrement.


Hygromètre à variation de capacité

Les hygromètres électroniques à cellule capacitive sont basés sur la modification de la valeur d’un condensateur en fonction de l’humidité. Plus précisément, c’est le diélectrique du condensateur qui est sensible à l’humidité relative de l’air ambiant.

La variation de la capacité (et donc de son impédance) entraîne une variation d’un signal de tension.

L’appareil est fiable et ne demande un étalonnage que tous les 2 ans. La précision est de 3 %. Le temps de réponse est court (de l’ordre de la dizaine de secondes). Et la plage de mesure est large. Que demander de plus ? !

Si, ils ont un petit défaut : être sensible aux polluants chimiques ! On sera dès lors attentif à ne pas les nettoyer avec des solvants organiques (chlore,…).

Leur durée de vie est estimée à une dizaine d’années.


Psychromètre

Le fonctionnement du psychromètre mécanique est basé sur la lecture de deux températures : la température sèche ordinaire et la température dite « bulbe humide « .

Pour connaître cette dernière, on enrobe la base du thermomètre d’ouate humide. On force l’air à passer au travers de cette ouate (par un ventilateur ou par déplacement rapide dans l’air au moyen d’une fronde). L’air qui passe au travers de l’ouate s’humidifie L’évaporation de l’eau refroidit l’air. Plus il se refroidit, plus il était sec au départ !

En comparant les deux mesures, on peut déduire le taux d’humidité de l’ambiance. Par exemple, supposons que le thermomètre sec mesure une température ambiante de 20°C, tandis que la température lue au bulbe humide soit de 16°C. En prenant l’intersection entre l’isenthalpe passant par le point 16°C – 100 % HR, et la droite des points à 20°C, on trouve une humidité relative de 67 %.

Autrement dit, l’air ambiant à 20° et 67 % HR, lorsqu’il est humidifié se refroidit jusque 16° 100 % HR, ce que lit le thermomètre « bulbe humide ».

La précision sur cette mesure est de 0,3°C sur la température bulbe humide et de 2 % sur l’humidité relative qui s’en déduit.

Un entretien périodique est nécessaire, mais la fiabilité est bonne.

La plage normale de mesure s’étale entre – 10°C et + 60° de température sèche.

Dans le psychromètre électronique, la mesure des températures est réalisée sur base des valeurs données par des thermistances à Coefficient de Température Négatif (CTN).

Réglementation des fluides frigorigènes

Réglementation des fluides frigorigènes


Contexte

 

PRG* : Pouvoir de Réchauffement Global.

Depuis 1985, on a pris conscience du rôle de destruction de l’ozone stratosphérique par les molécules chlorées. (Le potentiel de destruction de l’ozone stratosphérique est mesuré par sa valeur ODP, conventionnellement rapportée au R-11). Les fluides frigorigènes qui couvraient alors 90 % du marché étaient le R-11, le R12, le R-22 et le R-502. Les 10 % restants correspondaient à l’utilisation de l’ammoniac, principalement dans les industries agroalimentaires (source : ADEME France). Suite au Protocole de Montréal (1987), trois d’entre eux sont interdits depuis 1995 : le R-11, le R12 et le R-502. Ce sont les CFC.

Ensuite, c’est l’utilisation des HCFC qui a été réglementée et progressivement interdite. Le R-22, particulièrement utilisé en climatisation, a ainsi été toléré recyclé jusque fin 2014.

Depuis 1990 est apparue une nouvelle famille : les HFC, fluides purement fluorés, dont le R-134a est le plus connu, ont alors peu à peu supplanté les HCFC et CFC. Mais, au sommet de Kyoto, c’est la contribution à l’effet de serre des fluides qui est cette fois mise en cause. Si le Protocole de Kyoto n’impose pas l’arrêt de ces HFC, toute substance chimique présentant un GWP élevé (Global Warming Potential ou potentiel de réchauffement global) est considérée comme nocive pour l’environnement. Les réglementations qui ont suivi, se sont alors attaquées à limiter l’utilisation des fluides frigorigènes à GWP élevé.

La commission européenne a ainsi établi une série de règlements fixant les exigences minimales à respecter par les états membres. En voici les grandes lignes :


Règlement européen CE 2037/2000

Règlement européen CE ouverture d'une nouvelle fenêtre ! 2037/2000  (mis à jour par le règlement CE 1005/2009) (HCFC)

Le Règlement 2037/2000 du Parlement européen et du Conseil du 29 juin 2000 relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a pour objectif de réduire les émissions de ces composés.

Les articles 16 et 17 imposent aux États membres de prendre certaines mesures d’exécution :

  • la récupération des CFC, leur traitement et leur élimination ;
  • la mise en place de composés de substitution tels que les HCFC, HFC, .. en rénovation comme en conception de nouvelles installations;
  • la mise en place de la formation du personnel technique amené à intervenir sur les installations de froid ;
  • la réduction des fuites des substances réglementées dans les installations comprenant plus de 3 kg de gaz réfrigérant.

En voici quelques extraits :

Article 16 : Récupération de substances réglementées

1. Les substances réglementées sont récupérées afin d’être détruites au moyen de techniques approuvées par les parties ou de toute autre technique de destruction écologiquement acceptable, ou d’être recyclées ou régénérées au cours des opérations de maintenance et d’entretien des équipements ou avant le démontage ou l’élimination de ces équipements. Ces substances sont contenues dans :

  • les équipements de réfrigération, de climatisation et de pompes chaleur, à l’exception des réfrigérateurs et des congélateurs ménagers ;
  • les équipements contenant des solvants ;
  • les systèmes de protection contre le feu et les extincteurs.

2. (…)

3. (…)

4. (…)

5. Les États membres prennent les mesures visant à promouvoir la récupération, le recyclage, la régénération et la destruction des substances réglementées et confient aux utilisateurs, aux techniciens de la réfrigération ou à d’autres organismes compétents le soin de veiller au respect des dispositions du paragraphe 1. Ils définissent les exigences de qualification minimales requises du personnel concerné par ces obligations. Au plus tard le 31 décembre 2001, les États membres font rapport à la Commission sur les programmes concernant le niveau de qualification précité. La Commission évalue les mesures prises par les états membres. À la lumière de cette évaluation et des informations techniques et autres informations pertinentes, la Commission propose, le cas échéant, des mesures concernant le niveau de qualification minimale requis.

(…)

Article 17 : Fuites de substances réglementées

1. Toutes les mesures préventives réalisables sont prises afin d’éliminer et réduire au minimum les fuites de substances réglementées. En particulier, les équipements fixes ayant une charge de fluide réfrigérant supérieure à 3 kilogrammes sont contrôlés chaque année pour établir la présence ou non de fuites. Les États membres définissent le niveau de qualification minimale requis du personnel concerné au plus tard le 31 décembre 2001. Les États membres font rapport à la Commission sur les programmes concernant le niveau de qualification requis précité.

Remarque :

Même si les dispositions réglementaires relatives à la reconnaissance des techniciens et des entreprises en technique frigorifique ne font pas l’objet d’une concertation/harmonisation officielle entre les trois Régions, les administrations ont travaillé de façon concertée afin de définir des exigences de qualification suffisamment harmonisées qui permettront au technicien réussissant l’examen de compétence environnementale dans une Région de pouvoir aisément obtenir une reconnaissance équivalente dans les autres Régions (moyennant la réussite d’un examen restreint portant sur les spécificités réglementaires régionales).

Pour les CFC

La mise sur le marché des CFC est interdite depuis le 1er octobre 2000. Quant à la recharge d’installation existante dans le cadre d’une maintenance (manque de fluide frigorigène dans le circuit frigorifique), elle est interdite depuis le 31/12/00 (ce qui ne signifie pas que le démantèlement des installations soit obligatoire).

Pour les HCFC

  • La conception d’installations neuves de réfrigération et de conditionnement d’air utilisant des HCFC est interdite depuis le 1er octobre 2000.
  • L’utilisation des HCFC pour recharger les circuits frigorifiques lors d’une maintenance sera interdite à partir du 1er janvier 2010.
  • L’utilisation des HCFC sera purement et simplement interdite à partir du 1er janvier 2015. (cela signifie que seuls les HCFC recyclés seront autorisés entre 2010 et 2015).
  • La récupération est obligatoire dans tous les systèmes de réfrigération et climatisation depuis le 1er octobre 2000.
  • Le contrôle annuel des fuites dans les appareils fixes avec une charge de fluide frigorigène de plus de 3 kg est rendu obligatoire.

Règlement européen CE 842/2006

Règlement européen CE ouverture d'une nouvelle fenêtre ! 842/2006 (HFC) (remplacé par le Règlement européen CE 517/2014)

Le Parlement européen et le Conseil ont adopté, en date du 17 mai 2006, le Règlement (CE) nº 842/2006 relatif à certains gaz à effet de serre fluorés, qui vise certains agents réfrigérants non repris dans le Règlement 2037/2000 précité (à savoir les HFC et les PFC et de choisir des fluides à faible :

  • ODP (Ozone Depletion Potential ou impact sur la couche d’ozone). L’ODP = 1 pour les fluides frigorigènes de référence, à savoir les R11 et R12.
  • GWP (Global Warning Potentiel ou impact sur le réchauffement dû à l’effet de serre). Il est bien évident que le GWP = 1 de référence est celui du CO2 (le CO2 est le principal responsable de l’effet de serre).

Extrais

Article 3 : confinement

2. Les exploitants des applications visées au paragraphe 1 prennent les mesures nécessaires pour que celles-ci fassent l’objet de contrôles d’étanchéité par du personnel certifié (…).

3. Les exploitants des applications visées au paragraphe 1, contenant 300 kg ou plus de gaz à effet de serre fluorés, sont tenus d’installer des systèmes de détection des fuites. Ces systèmes sont contrôlés au moins une fois tous les douze mois pour s’assurer qu’ils fonctionnent correctement. Dans le cas où de tels systèmes de protection contre l’incendie sont installés avant le 4 juillet 2007, il y a lieu d’installer des systèmes de détection des fuites au plus tard le 4 juillet 2010.

4. (…)

5. (…)

6. Les exploitants des applications visées au paragraphe 1, contenant 3 kg ou plus de gaz à effet de serre fluorés, doivent tenir des registres où sont consignés la quantité et le type de gaz à effet de serre fluoré installé, les quantités éventuellement ajoutées et la quantité récupérée lors de la maintenance, de l’entretien et
de l’élimination finale. Ils tiennent également des registres où sont consignées d’autres informations pertinentes, notamment l’identification de l’entreprise ou du technicien qui a effectué l’entretien ou la maintenance, ainsi que les dates et les résultats des contrôles réalisés en application des paragraphes 2, 3 et 4 et des informations pertinentes déterminant spécifiquement les divers équipements fixes des applications visées au paragraphe 2,
points b) et c). Ces registres sont mis à la disposition de l’autorité compétente et de la Commission sur demande.

7. Au plus tard le 4 juillet 2007, la Commission définit, conformément à la procédure visée à l’article 12, paragraphe 2, les exigences types applicables au contrôle d’étanchéité pour chacune des applications visées au paragraphe 1 du présent article. Il définit un ensemble de dispositions visant le confinement des gaz à effet de serre fluorés, notamment ceux présents dans les équipements frigorifiques.

Article 5 : formation et certification

Il définit certaines exigences de formation et certification à l’intention des entreprises et du personnel concerné par ces activités.


Règlement européen CE 1516/2007

Règlement européen CE 1516/2007

Ce règlement définit, conformément au règlement (CE) no 842/2006 du Parlement européen et du Conseil, les exigences types applicables au contrôle d’étanchéité pour les équipements fixes de réfrigération, de climatisation et de pompes à chaleur contenant certains gaz à effet de serre fluorés.


Règlement européen CE 303/2008

Règlement européen CE 303/2008 (qualification et certification du personnel et manipulation HFC)

Ce règlement d’application depuis le 23 avril 2008 établit, conformément au règlement CE 842/2006 du Parlement européen et du Conseil, des prescriptions minimales ainsi que les conditions pour une reconnaissance mutuelle de la certification des entreprises et du personnel en ce qui concerne les équipements fixes de réfrigération, de climatisation et de pompes à chaleur contenant certains gaz à effet de serre fluorés (HFC). Ce règlement établit aussi les prescriptions minimales pour la certification suivant CE 842/2006, ainsi que des conditions pour une reconnaissance mutuelle des certificats délivrés conformément à ces prescriptions.

Le règlement définit 4 catégories (CI, CII, CIII, CIV) de certification pour le personnel. Ces reconnaissances sont obligatoires pour pouvoir effectuer certaines tâches :

> 3 kg; > 6 kg hermétique < 3 kg; < 6 kg hermétique

Contrôle d’étanchéité avec intervention

CI CI – CII

Contrôle d’étanchéité sans intervention

CI- CII – CIV CI – CII – CIV

Installation

CI CI – CII

Entretien ou réparation

CI CI – CII

Récupération

CI CI – CII – CIII

Règlement européen CE 1005/2009

Règlement européen CE 1005/2009: remplace le règlement CE 2037/2000

Ce règlement énonce les règles relatives à la production, à l’importation, à l’exportation, à la mise sur le marché à l’utilisation, à la récupération, au recyclage, à la régénération et à la destruction des substances qui appauvrissent la couche d’ozone ainsi qu’aux informations à communiquer sur ces substances, et à l’importation, à l’exportation, à la mise sur le marché et à l’utilisation de produits et équipements qui contiennent ces substances ou qui en sont tributaires.

Plus concrètement, ce règlement définit sous quelles conditions  l’utilisation d’HCFC recyclés est autorisée pour la maintenance ou l’entretien des équipements de réfrigération, de climatisation et de PAC existants  jusqu’au 31 décembre 2014 (HCFC préalablement récupérés dans ces équipements ; uniquement par l’entreprise qui a effectué, ou a fait effectuer la maintenance ou l’entretien ;le récipient doit être muni d’une étiquette précisant: la régénération, les informations sur le numéro du lot, nom et adresse de l’installation de régénération ; + étiquette sur l’installation (type et quantité) + carnet d’entretien + contrôle de fuite (source : UBF ACA)).


Règlement européen CE 517/2014

Règlement européen CE 517/2014 (remplace le Règlement européen CE ouverture d'une nouvelle fenêtre ! 842/2006 )

Le nouveau règlement sur les gaz fluorés (F-gaz) EU 517/2014 du 16 avril 2014 est d’application le 1 janvier 2015 dans tout état membre. Il a pour objectif de diminuer progressivement l’usage et la disponibilité des HFC (l’objectif visé est une réduction de 79 % d’ici 2030). Le règlement EU 842/2006 sera abrogé à partir de cette date. La prévention d’émission, la certification et le contrôle après réparation (endéans le mois) restent. Les personnes responsables sont mieux décrites.  En voici, les principaux points (Source UBF ACA : Info en bref 52 du 22 mai 2014 – Le nouveau règlement sur les F-gaz en bref) :

Article 4 – Contrôle d’étanchéité

  • C’est à l’exploitant de veiller à ce que tous les équipements contenant une quantité de réfrigérant ≥ 5 tonnes équivalent CO2 seront vérifiés par une personne certifiée. Il existe cependant des dérogations pour les équipements < 3 kg, ou hermétique < 6kg (jusqu’au 31 décembre 2016) et pour les équipements hermétiques < 10 tonnes équivalent CO2 (à étiqueter en conséquence).

Fréquence des contrôles d’étanchéité

  • ≥ 5 tonnes équivalent CO2 et < 50  tonnes équivalent CO2 : contrôles d’étanchéité tous les 12 mois ou 24 mois avec système de détection des fuites.
  • ≥ 50 tonnes équivalent CO2 et < 500 tonnes équivalent CO2 : contrôles d’étanchéité tous les 6 mois ou 12 mois avec système de détection des fuites.
  • ≥ 500 tonnes équivalent CO2 : contrôles d’étanchéité tous les 3 mois ou 6 mois avec système de détection des fuites.
Fréquence contrôle test d’étanchéité (mois)
Mois

(Remarque : si muni d’une détection de fuite, la durée est doublée)

12 6 3
Tonne CO2 équivalent > 5 50 500
Réfrigérant GWP Quantité de réfrigérant en kg
R 134a 1430 3,50 34,97 349,65
R 404a 3922 1,27 12,75 127,49
R 407a 2107 2,37 23,73 237,30
R 407c 1774 2,82 28,18 281,85
R 407f 1825 2,74 27,40 273,97
R 422a 4143 1,21 12,07 120,69
R 422d 2729 1,83 18,32 183,22
R 507 3985 1,25 12,55 125,47

Article 5 – Système de détection des fuites

  • Pour les équipements fixes de réfrigération, de climatisation, de pompes à chaleur, de protection contre l’incendie de plus de 500 tonnes équivalent CO2 : système de détection des fuites obligatoire avec alarme en cas de fuite contrôlé tous les 12 mois (à partir de 2017 pour les appareils de commutation électrique et cycles organiques de Rankine et contrôlé tous les 6 ans pour les appareils de commutation).

Article 6 – Tenue de registres

  • Registre obligatoire pour les équipements de plus de 5 tonnes équivalent CO2. Les exploitants doivent de plus conserver les registres pendant au moins 5 ans (pour les camions réfrigérés et remorques frigorifiques l’installateur gardera un copie).
  • Les fournisseurs des HFC doivent enregistrer les informations pertinentes sur les acheteurs de gaz et les mettre à disposition de l’autorité compétente: numéro des certificats des acheteurs et quantités de HFC achetées. Ces registres doivent être conservés pendant au moins 5 ans.

Article 8 – Récupération

  • Obligatoirement effectuée par une personne certifiée, qui effectuera également l’élimination (recyclage, régénération ou destruction).

Article 10 – Formation et certification

  • Les prescriptions minimales du règlement EU 303/2008 restent d’application et les certificats et attestations conformément au règlements existants EU 303/2008 et EU 842/2006 demeurent valides.

Article 11 – Restriction de la mise sur le marché

  • 1/01/2015 : réfrigérateurs et congélateurs domestiques contenant un HFC avec un GWP ≥ 15.
  • 1/01/2020 : réfrigérateur et congélateurs hermétiques à usage commercial contenant un HFC avec un GWP ≥ 2 500 ; équipements de réfrigération fixes contenant un HFC avec un GWP ≥ 2 500 (à l’exception des applications à basse température inférieure à – 50 °C) ; équipements de climatisation mobiles autonomes contenant un HFC avec un GWP ≥ 15.
  • 1/01/2022 : réfrigérateur et congélateurs hermétiques à usage commercial contenant un HFC avec un GWP ≥ 150 ; systèmes de réfrigération centralisés multipostes à usage commercial d’une capacité nominale ≥ 40 kW et un GWP ≥ 150 (à l’exception des systèmes en cascade GWP ≥ 1 500.

  • 1/01/2025 : système de climatisation bi-blocs contenant < 3 kg de HFC avec un GWP ≥ 75.Les HFC pour les activités d’installation, d’entretien, de maintenance ou de réparation de ces équipements sont exclusivement vendus et achetés par des entreprises certifiées (pas d’application pour les transporteurs).Les équipements non hermétiques ne sont vendus à l’utilisateur final que lorsqu’il est établi que l’installation sera effectuée par une entreprise certifiée.

Article 12 – Etiquetage et informations sur les produits et les équipements

  • À partir du 1 janvier 2017 le Kyoto label sera complété avec la quantité en poids ET en équivalent CO2 de l’équipement, ou la quantité pour laquelle l’équipement est conçu ET le GWP du gaz. Il faut de plus certaines mentions dans les manuels d’utilisation des équipements et pour GWP ≥ 150 dans les documents commerciaux.

Article 13 – Restriction d’utilisation

  • Interdiction d’utilisation de HFC avec un GWP ≥ 2 500 pour l’entretien ou la maintenance.
  • 1/01/2020 : pour des équipements de réfrigération ayant une charge ≥ 40 tonnes équivalent CO2 (à l’exception des  équipements militaires ou des applications pour refroidir des produits sous – 50 °C).Sursis sur l’interdiction jusqu’au 1/01/2030 pour les HFC régénérés avec une GWP ≥ 2 500 (à condition d’être étiqueté) et les HFC recyclés avec une GWP ≥ 2 500 récupérés à partir de ce type d’équipement et dans le cadre de la maintenance ou de l’entretien.

Article 14 – Pré charge des équipements avec des HFC
Les équipements préchargés doivent être enregistrés et pourvus d’une déclaration de conformité, par laquelle le fabricant ou l’importateur en assume la responsabilité. La quantité pré chargée est soumise à un système de quotas.

Pour d’infos sur le site de l’Union Belge des Frigoristes/Air Conditionning Association : ouverture d'une nouvelle fenêtre ! www.ubf-aca.be

Évaluer l’utilisation des équipements collectifs (imprimantes, fax, photocopieurs)

Évaluer l'utilisation des équipements collectifs

En principe, les équipements communs à plusieurs personnes tels que imprimantes ou photocopieurs doivent rester en permanence opérationnels, chacun étant susceptible de les utiliser à n’importe quel moment.

A fortiori, c’est également le cas des fax qui doivent rester en attente des messages.

Cependant une simple observation permet de constater rapidement que ces machines ne sont pas utilisées pendant une partie importante du temps, qui varie en fonction du nombre de personnes auxquelles est dédicacé un appareil.

La mise en réseau des ordinateurs accentue encore ce phénomène :

  • Toute personne peut être susceptible d’utiliser l’imprimante à n’importe quel moment. L’extinction de l’imprimante au moment de l’impression risque de provoquer une perte d’informations.
  • Au démarrage de l’ordinateur, les imprimantes doivent être sous tension, faute de quoi, certains problèmes (non reconnaissance de l’imprimante par l’ordinateur) peuvent apparaître au moment d’une impression.

Label « energy star »

Label "energy star"


Le label « Energy Star », qu’est-ce ?

Le label « Energy Star » est à l’origine (1992) un label américain (US-EPA). Il fait l’objet de négociations entre les USA et la Communauté Européenne pour le faire reconnaître en Europe par les principaux fabricants et distributeurs de matériel.

Il s’applique aux PC’s, imprimantes, photocopieurs, fax, scanner, modem, …, qui possèdent une fonction de mise en veille ou en attente (standby) caractérisée par une puissance de fonctionnement réduite.

Ces appareils ont les mêmes performances que les équipements standards (y compris la compatibilité de mise en réseau) mais en plus, ils peuvent automatiquement passer en mode veille lorsqu’ils ne sont pas effectivement utilisés.

Tout appareil acheté à partir de 1995 est potentiellement susceptible de posséder un label « Energy Star. La documentation doit en donner les consignes d’activation (pas toujours simplement, il est vrai). Dans le cas contraire, il est vivement recommandé de contacter le vendeur et lui demander une démonstration.

Les principales caractéristiques du matériel « Energy Star » :

Type d’équipement

  Puissance en mode veille (et en mode arrêt) Temps d’inactivité prédéfinie avant mise en veille   Autre
on
veille
arrêt

Ordinateur et écran séparé

30 min.
< 15 à 45 W pour chacun d’eux.

(en fonction de la puissance de l’équipement)

Portable

30 min
< 35 W

Écran

< 23 W (si X<1 Mega pixel)

< 28X W (si X>1 Mega pixel)

< 2 W
< 1  W

Imprimantes

 < 15 à 90 min.

(en fonction du nombre de pages/minute, du type d’impression et de la présence ou pas de la couleur).

Le temps d’inactivité est programmé à la fabrication.
< 10 à 45 W

(en fonction du nombre de pages/minute, du type d’impression et de la présence ou pas de la couleur).

Fax

 < 5 min. Le temps d’inactivité est programmé à la fabrication.
< 10 à 15 W

(en fonction du nombre de pages/minute, du type d’impression et de la présence ou pas de la couleur).

Photocopieurs

< 30 à 90 min. Le mode par défaut du photocopieur est le recto-verso.
< 5 à 15 W

(en fonction du nombre de copies/minute (mode off)).

Scanner

< 12 W < 15 min.

Les autres avantages du matériel « Energy Star » :

  • Ils ont un prix comparable aux équipements traditionnels.
  • Les écrans d’ordinateur en mode veille produisent moins d’ondes électromagnétiques.
  • Les équipements en mode veille produisent nettement moins de chaleur, ce qui diminue la surchauffe ou les coûts de climatisation et augmente leur durée de vie et leur fiabilité.
  • Les appareils produisent moins de bruit (arrêt ou ralentissement des ventilateurs).

Remarque : la mise en veille ne dispense pas d’éteindre les appareils en dehors des heures de travail.


Dans la pratique, les équipements de bureau portant le label « Energy Star » consomment-ils réellement moins que le matériel standard ?

> Pour les imprimantes , les fax et les photocopieurs , la réponse est sans conteste positive.

En effet, les fonctions de mise en veille sont pré-programmées d’origine dans les appareils et l’utilisateur ne peut les modifier.

> Pour les ordinateurs personnels , les scanners , la réponse est beaucoup plus réservée.

Cela tient au comportement de l’utilisateur. Les fonctions économisatrices d’énergie des ordinateurs doivent être configurées par l’utilisateur. Dans la pratique, des études très récentes ont montré que cette configuration était effective pour seulement 15 % des machines possédant un label « Energy Star ». On peut tenter d’expliquer ce phénomène :

  • L’utilisateur n’a pas connaissance de leur existence.
  • Le sentiment inconscient de ne pas travailler ou de se faire surprendre si l’ordinateur est en mode veille.
  • Pour un utilisateur courant, l’agacement des coupures fréquentes.
  • le réflexe conditionné de relancer la machine lorsqu’elle s’arrête, même si on ne l’utilise pas.

Deux solutions devraient à terme résoudre ce problème :

  • La sensibilisation des utilisateurs aux problématiques énergétiques.
  • La pré-configuration des machines à la fabrication. Celle-ci ne pourrait alors plus être désactivée.

Que peut-on gagner en choisissant un matériel Energy Star ?

La puissance appelée par un équipement de bureautique pris individuellement est relativement faible. Essayons de voir, par un exemple, combien coûte l’ensemble de la consommation de ces équipements dans un immeuble de bureaux types et ce que peut rapporter le choix d’un matériel certifié « Energy Star ».

Exemple.

Nombre de jours de travail par an

250 jours

Nombre d’heures de travail par jour

9h

Coût du kWh électrique

0,11 €
Équipements Nbre Heures d’activité par jour Heures en attente par jour % de machines allumées par jour % de machines allumées 24h/24, 365 jours/an

Ordinateurs

100 3,5 5,5 76 20

Fax

20 0,5 8,5 100 100

Imprimantes

20 3,5 5,5 100 80

Photocopieurs 20 cpm

20 7 2 100 70

Photocopieurs 40 cpm

2 7 2 100 50
Équipements Puis. en fonctionnement (W) Puis. en attente sans Energy Star (W) Puis. en attente avec Energy Star (W) Consom. sans Energy Star (kWh/an) Consom. avec Energy Star (kWh/an)

Ordinateurs

140 140 60 42 168 23 392

Fax

20 6 6 1 086 1 086

Imprimantes

220 75 15 13 655 5 755

Photocopieurs 20 cpm

1 000 170 40 52 194 39 046
 

Photocopieurs 40 cpm

 

1 600 480 40 9 205 5 900
Bilan annuel Sans Energy Star Avec Energy Star

Consommation totale (kWh/an)

118 307 75 179 (- 36 %)

Coût total (€/an)

15 169 9790

Gain (€/an)

5379

Le gain réalisé est à majorer si la majorité des copies sont réalisées en recto-verso.

On peut également y associer la diminution des rejets atmosphériques produits par les centrales électriques, diminution de :

  • SO: 48 kg/an.
  • NO: 35 kg/an.
  • Suies : 4 kg/an.
  • CO: 16 tonnes/an.
Pour en savoir plus sur le label « Energy Star » :

sur le site de l’EPA – United States Environmental Protection Agency, les pages traitant du label « Energy Star » :

ouverture d'une nouvelle fenêtre ! http://www.energystar.gov/

ou encore sur le site « Energy Star » en Europe :

ouverture d'une nouvelle fenêtre !  http://www.eu-energystar.org/fr/index.html

Economiseurs d’écran – économiseur d’énergie

Economiseurs d'écran - économiseur d'énergie

Une confusion communément rencontrée consiste à assimiler « économiseur d’écran » et « économiseur d’énergie ».

Dans le premier cas : « l’économiseur d’écran« , il s’agit d’éviter l’affichage prolongé d’une même image afin de protéger le revêtement chimique interne au tube cathodique, assurant la brillance de celui-ci, lorsque ni la souris, ni le clavier ne sont sollicités pendant un délai ajustable.

Si on augmente ainsi la durée de vie de l’écran, l’économiseur d’écran n’engendre pratiquement pas d’économie d’énergie (diminution de puissance de 10 à 20 W par le passage souvent choisi d’un écran clair à un écran foncé).

Remarque : ces dernières années, vu les progrès considérables du matériel électronique en terme de fiabilité, l’économiseur d’écran a perdu un peu de son sens.

Dans le second cas, « économiseur d’énergie » il s’agit, à partir d’une scrutation identique de l’activité souris ou clavier, de diminuer la consommation d’électricité en passant dans un mode plus sobre sur le plan de l’énergétique (coupure partielle de l’écran, du disque dur, ventilateur etc.).

Choisir le détendeur de la machine frigorifique

Détendeur électronique.
(Source : Danfoss).


Critères de choix énergétiques

Le choix énergétique d’un détendeur est lié à sa capacité à gérer une surchauffe à la sortie de l’évaporateur le plus proche de la courbe de la valeur minimale de surchauffe stable tout en gérant le problème de différence pression minimale nécessaire à baisser la température de condensation (un des critères énergétiques principaux du cycle frigorifique). En d’autres termes, les critères de choix énergétiques des détendeurs sont :

  • la gestion intelligente de la surchauffe;
  • la capacité à travailler à des pressions d’entrée faibles pour favoriser le choix d’une stratégie de température de condensation basse.

Choix du détendeur

Auparavant, le détendeur thermostatique intégré au meuble frigorifique s’imposait. Mais à l’heure actuelle, de par les développements technologiques importants, surtout dans le domaine électronique et numérique, le choix entre différents types de détendeur est possible, à savoir entre un :

  • détendeur thermostatique;
  • détendeur électronique.

Détendeur thermostatique

Le choix d’un détendeur thermostatique est dicté, pour la plupart des cas, par un choix économique au niveau de l’investissement.
Avantages et inconvénients des détendeurs thermostatiques :

(+)

  • ne nécessite que très peu de matériel, à savoir :
    • le détendeur proprement dit intégrant la mesure de la température de condensation;
    • le bulbe et son capillaire mesurant la température du fluide réfrigérant à la sortie de l’évaporateur.
  • un coût d’investissement faible;
  • une très bonne fiabilité;
  • un réglage relativement simple;
  • un coût de maintenance également plus faible;

(-)

  • ne travaille correctement qu’à des Δp faibles en réduisant le taux de remplissage de l’évaporateur;
  • sa régulation n’est pas très fine par rapport à celle des détendeurs électroniques;
  • précision limitée dans la mesure de la surchauffe.

Détendeur thermostatique.
(Source : Danfoss).

Détendeur électronique

Le détendeur électronique n’est à proprement parlé pas une toute nouvelle technologie. Pourtant, même à l’heure actuelle, dans beaucoup de projets, les concepteurs proposent encore trop souvent les détendeurs thermostatiques.
Le « nerf de la guerre » est naturellement son coût. Les constructeurs sont clairs à ce niveau. Mais bien qu’il y ait encore des différences de prix au désavantage des détendeurs électroniques, les constructeurs annoncent des temps de retour simple entre 1 et 2,6 ans pour le choix d’un détendeur électronique par rapport à un thermostatique lorsque l’on prend en compte sa capacité à optimiser le fonctionnement de l’évaporateur.

(+)

  • très grande fiabilité;
  • optimise la surchauffe dans l’évaporateur;
  • peut être interfacé avec un régulateur qui permet de centraliser la régulation de tous les composants du circuit frigorifique et optimiser le fonctionnement de l’ensemble de l’installation;
  • travaille correctement à des Δp faibles lorsque l’on veut travailler à des pressions de condensation faibles (amélioration de la performance du compresseur);

(-)

  • coût élevé;

Comparaison des détendeurs électroniques et thermostatiques

Pas de doute que la technologie du détendeur électronique avance considérablement. L’avantage du détendeur électronique, associé avec une régulation électronique générale du meuble permet d’optimiser le passage du fluide frigorigène suivant la charge de l’évaporateur.

Schéma avantage du détendeur électronique 1.

Schéma avantage du détendeur électronique 2.

En fait c’est la régulation de la surchauffe à la sortie de l’évaporateur qui conditionne l’ouverture ou la fermeture du détendeur. Cette régulation « auto-adaptative » se base sur le principe que l’évaporateur de chaque meuble du magasin a une valeur minimale de surchauffe stable qui évolue en fonction de la charge Q0 de l’évaporateur.
Plus la réponse du détendeur « colle » avec la courbe de valeur minimale de surchauffe stable, meilleure sera l’efficacité de l’évaporateur et du compresseur; ce qui est le cas des détendeurs électroniques.

Techniques

Pour en savoir plus sur la comparaison entre les détendeurs thermostatiques et électroniques, cliquez ici!

Selon un fabricant d’équipement de régulation, le choix d’un détendeur électronique permettrait de réduire de l’ordre de 12 % les consommations énergétiques des compresseurs.


Dimensionnement du détendeur

Suivant le type de réfrigérant, qu’ils soient thermostatiques ou électroniques, la règle de sélection des détendeurs appliquée par un fabricant de meubles frigorifiques se base sur :

  • la puissance utile et la température d’évaporation en chambre d’essai pour une classe d’ambiance 3 (25°C, 60 % HR d’humidité relative);
  • une pression de condensation correspondant à la température de 35°C;
  • un sous-refroidissement de 10 K.

Les données frigorifiques sont établies pour des meubles ayant des détendeurs réglés pour obtenir une surchauffe de l’ordre de 5 K.

En détente directe, considérant que le détendeur fait partie d’un circuit dont les équipements ont une influence directe les uns sur les autres, son dimensionnement doit tenir compte aussi de la pression et, par conséquent, de la température de condensation. Avec les nouvelles techniques électroniques de régulation en mode « flottant » (variation de vitesse du compresseur et des ventilateurs du condenseur), on essaye de maintenir la température de condensation à des valeurs proches de 20°C, ce qui permet d’améliorer de manière importante l’efficacité du cycle frigorifique.

Schéma technique.

Régulation complète du cycle frigorique et en particulier la régulation en pression « flottante » de condensation.

Une température ou pression faible au niveau de la ligne liquide (après le condenseur) peut entraîner un fonctionnement aléatoire dans le cas du choix d’un détendeur thermostatique. En effet, pour que le remplissage de l’évaporateur soit correct en fonction de la charge frigorifique, un détendeur thermostatique nécessite une pression différentielle entre son entrée et sa sortie minimum.
Le problème peut être résolu par le choix d’un détendeur électronique surdimensionné en terme de débit. En effet pour une même puissance frigorifique nécessaire pour alimenter l’évaporateur, un détendeur électronique surdimensionné pourra travailler à des pressions d’entrée faibles tout en maintenant un remplissage correct de l’évaporateur.
Un fabricant annonce un temps de retour de l’ordre de 2,6 ans pour le dimensionnement d’un détendeur électronique de capacité frigorifique nominale double de celle initialement choisie.

Exemple

Un fabricant annonce un temps de retour de l’ordre de 2,6 ans pour le dimensionnement d’un détendeur électronique de capacité frigorifique nominale double de celle initialement choisie.

On voit sur le diagramme ci-dessus que :

  • Le modèle de base a d’abord été choisi pour donner une puissance frigorifique de l’ordre de 21 KW.
  • Le modèle surdimensionné peut donner la même puissance frigorifique que le modèle de base, mais pour des pressions différentielles très basses (de l’ordre de 2 bars).

Chauffage [Concevoir l’avant-projet]

Chaudière à brûleur radiant modulant avec ventilateur ?
Circulateur à vitesse variable ?

Plafond chauffant ?
Vanne thermostatique ?


Décomposer la réflexion en 4 postes

Pour faciliter la tâche, décomposons l’installation de chauffage en 4 parties :

  1. production de chaleur,
  2. distribution de chaleur,
  3. émission de chaleur,
  4. régulation.

Cela permet de visualiser directement les qualités à atteindre par l’installation, en termes de pertes à minimiser :

Objectifs d’une installation de chauffage de qualité : cliquez sur les boutons ci-dessus pour visualiser les différentes pertes, et donc les objectifs de qualité.


La production de chaleur

Production de chaleur
Une réflexion préalable, faut-il investir dans une cogénération chaleur + électricité ? Oui, si les besoins de chaleur du bâtiment sont élevés.

Un cogénérateur produit simultanément de l’énergie électrique et de la chaleur pour le bâtiment. Le premier avantage de la cogénération est d’ordre énergétique : entre 15 et 30 % d’économie d’énergie primaire sur les besoins totaux. Mais l’avantage de la cogénération est aussi financier, dans la mesure où elle permet à l’utilisateur de réduire sa facture électrique.

Photo cogénérateur.

La cogénération : pour qui ?

Incontestablement, le premier secteur concerné par la cogénération est le secteur hospitalier. Les besoins thermiques d’un hôpital sont élevés et relativement constants. Il faut en effet produire de l’eau chaude sanitaire tout au long de l’année et bien souvent chauffer les chambres même en été. De plus, la demande électrique d’un hôpital est relativement importante. Le secteur hospitalier permet dès lors d’envisager la mise en place d’unités de cogénération puissantes dont le prix d’installation par kW est intéressant.

Le secteur hôtelier présente des caractéristiques similaires, seules les tailles des installations varient.

Un autre secteur qui mérite un intérêt particulier est le secteur sportif et plus particulièrement le secteur des piscines. Le profil de leurs besoins thermiques et électriques est intéressant pour une cogénération. Malheureusement, les tailles de ces installations sont faibles et demandent des moteurs de faible puissance dont les coûts sont élevés. Ce handicap est compensé, dans certains cas très largement, par les subsides auxquels peuvent prétendre les piscines (Infrasport, AGEBA dans certains cas).

L’intérêt de la cogénération pour les nouveaux immeubles de bureaux (banques, administrations,…) est beaucoup plus faible. La difficulté réside dans le peu de demande de chaleur en journée (dans un bâtiment bien isolé, le chauffage est essentiellement concentré sur la relance du matin, alors que les besoins électriques sont répartis tout au long de la journée). Mais chaque cas est particulier et mérite d’ être étudié avec soin.

Concevoir

Pour plus d’informations sur la mise en place d’une cogénération, cliquez ici !

Production de chaleur
Quel choix de combustible ? Le gaz sort gagnant.

Le débat se situe généralement entre le fuel et le gaz naturel.

Raccordement au gaz ou placement de citernes à mazout ?

Pour notre part, nous pouvons résumer le choix comme ceci :

  • Si la priorité est donnée à l’efficacité énergétique et à la réduction de l’émission de gaz à effet de serre, le gaz naturel, en particulier avec les chaudières à condensation, est largement gagnant.
  • Si la priorité est donnée à la rentabilité de l’investissement, le fuel se défend. Il a été, en moyenne, moins cher que le gaz ces dernières années. Mais son avenir est instable.
  • Si le réseau de gaz naturel n’est pas présent, la question ne se pose plus : le gaz en bonbonne est nettement plus cher à l’usage et, suite à son bilan écologique défavorable, l’électricité ne doit pas être utilisée pour le chauffage direct, ni des locaux, ni de l’eau chaude sanitaire. On sera d’ailleurs très attentif à éviter les « appoints » électriques sur les unités terminales (bouches de pulsion d’air, par exemple).

Concevoir

Pour plus d’informations sur le choix entre fuel et gaz naturel, cliquez ici !

Alternative : envisager le chauffage au bois ? Oui, en région forestière.

Le chauffage au bois d’un groupe de bâtiments dans une région boisée est écologiquement très intéressant, par exemple via l’exploitation des taillis des bois communaux. Il est par contre peu imaginable de développer un tel projet en milieu urbain.

Nous n’avons pu développer ici les techniques de chauffage au bois pour le secteur tertiaire. Nous vous recommandons de contacter une équipe spécialisée dans ce domaine :

ERBE asbl (Equipe Régionale Biomasse Énergie).
Tel : 081 627 144

L’APERe (Association pour la Promotion des Energies Renouvelables) vous conseille encore d’autres Sites web :

Alternative : envisager la pompe à chaleur ? Oui, si source de chaleur disponible.
Le bilan global d’une pompe à chaleur est « neutre » aujourd’hui :

  • En moyenne annuelle, elle produit 2,5 à 3 kWh de chaleur pour 1 kWh électrique au compresseur,
  • mais pour obtenir 1 kWh en centrale, il aura fallu utiliser 2,5 à 3 kWh de combustible ou d’énergie nucléaire,
  • et le prix du kWh électrique est 2,5 fois plus élevé que le prix du gaz naturel ou du fuel…

Mais il se peut que l’existence d’une source de chaleur particulière fasse pencher la balance dans un sens très favorable. Ainsi, il nous paraît intéressant d’étudier la pertinence du placement d’une pompe à chaleur :

  • Si l’on prévoit dans plusieurs locaux des apports internes élevés durant l’hiver : salle informatique, locaux intérieurs, locaux enterrés, locaux avec équipements forts dispensateurs de chaleur tels que salle de radiographie, imprimerie,… (la chaleur extraite de ces locaux pourra être restituée vers les locaux demandeurs en façade).
  • Si le bâtiment comprend des locaux chauds et humides (piscine, buanderie, …).
  • Si le bâtiment provoque des rejets thermiques vers l’extérieur durant tout l’hiver (process industriel, extraction d’air vicié à fort débit,…).

Concevoir

Pour plus d’informations sur les domaines d’application de la pompe à chaleur, cliquez ici !

Production de chaleur :
Opter pour les chaudières à très basse température et/ou à condensation.

Un rendement maximum de la chaudière ? La garantie d’une bonne utilisation de la chaleur du combustible est de constater … que les fumées sortent froides de la chaudière ! Et que la chaufferie reste froide elle aussi. De là, les chaudières à très basse température.

Pratiquement toutes les chaudières sur le marché sont de bonne qualité, pour le secteur tertiaire (moyenne puissance). Une technique sort du lot : la chaudière gaz à condensation. Une technique est aujourd’hui à rejeter : la chaudière gaz atmosphérique.

photo principe de l'échangeur d'une chaudière à condensation. Depuis quelques années, on développe des « chaudières à condensation » : les fumées passent au travers d’un échangeur alimenté par l’eau froide revenant des radiateurs. Or les fumées contiennent de l’eau, à l’état de vapeur. Cette vapeur va condenser, former des gouttes (à évacuer vers l’égout) et préchauffer l’eau froide. Cette technique peut apporter en pratique de 6 à 9 % d’amélioration de rendement. Mais elle n’est courante que pour le gaz.

Pour le fuel, la présence de soufre va rendre les gouttes très corrosives et demander l’usage de chaudières inox, très coûteuses. Mais on en parle de plus en plus.

Photo d'un brûleur de chaudière atmosphérique. Une chaudière atmosphérique est une chaudière dont le brûleur ne possède pas de ventilateur : la flamme bleue est visible directement.

Problème : cette chaudière reste en contact avec l’air ambiant une fois la flamme éteinte. Or le foyer est chaud et est surmonté de la cheminée !
Conclusion : l’air de la chaufferie s’engouffre dans le foyer, appelé par le tirage thermique. Et l’eau de chauffage parcourant le foyer se refroidit en pure perte…

De l’apport d’air comburant étant naturel, le réglage de la combustion est moins performant.

Quelle technologie ? Notre sélection :

Voici les orientations que nous considérons être actuellement les plus performantes (en matière de consommation énergétique et de protection de l’environnement) pour le choix d’une chaudière :

Si le gaz est disponible :

Choix d’une chaudière gaz à condensation ou la combinaison d’une chaudière à condensation avec une chaudière traditionnelle,

  • équipée d’un brûleur modulant (avec une grande plage de modulation : de 10 à 100 %) et avec un dosage entre l’air comburant et le gaz le plus précis possible sur toute la plage de modulation,
  • raccordée à un circuit hydraulique favorisant au maximum la condensation (c’est-à-dire le retour d’eau très froide) et le plus simple possible de manière à éviter les erreurs de conception et de régulation (chaudière ne nécessitant pas de débit minimal),
  • avec les émissions de NOx les plus faibles possible, et en tout cas < 150 [mg/Nm³].

Si le gaz n’est pas disponible :

  • pouvant travailler à très basse température,
  • équipée d’un brûleur « Low NOx » à 2 allures,
  • équipée d’un compteur fuel.

S’il est imaginé que l’occupation puisse être très variable :

Si certaines personnes restent le soir pour prolonger leur travail, si une garde est organisée (conciergerie), … une production spécifique (décentralisée) pourra être imaginée dès le départ du projet (convecteur gaz indépendant, par exemple).

Production de chaleur :
quel dimensionnement ?

Avec les chaudières modernes performantes, dont le brûleur est vendu séparément de la chaudière, le surdimensionnement de la chaudière n’est plus à combattre à tout prix. En effet, l’isolation est devenue telle que ce surdimensionnement n’apporte guère de pertes supplémentaires. Au contraire, un corps de chaudière surdimensionné par rapport à la puissance du brûleur entraîne une augmentation du rendement de combustion.

Pour la même raison, il n’est plus nécessaire de dissocier la puissance à installer en plusieurs chaudières. S’il n’y avait le souhait d’assurer en permanence du chauffage en cas de panne, on recommanderait de placer une grosse chaudière unique équipée d’un brûleur 2 allures ou modulant, ce qui diminuerait l’investissement tout en permettant un rendement optimal.

La puissance utile de l’installation sera dimensionnée sur base de la norme NBN B62-003. L’application de cette norme conduit en outre à un surdimensionnement suffisant pour permettre une relance en cas de chauffage intermittent, ce, même dans la cas d’un bâtiment très isolé. Il ne sert donc à rien de prévoir une réserve de puissance complémentaire pour la chaudière et son brûleur.

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La distribution de chaleur

Distribution de chaleur : favoriser l’eau

Le fluide caloporteur (entre chaudière et émetteurs) sera de préférence l’eau : plus flexible, demandant moins d’énergie de transport que l’air, et permettant un passage éventuel futur d’une énergie à une autre (contrairement à l’électricité).

Distribution de chaleur : sept critères de qualité

1° – Le réseau sera décomposé en zones thermiquement homogènes (même horaire d’occupation, même nécessité de dérogation, même orientation, même type de corps de chauffe) : à chaque zone son circuit et sa régulation.

Ainsi, si une bibliothèque est prévue dans une école, elle doit disposer de son propre circuit hydraulique, afin de garantir une régulation adaptée (ne chauffer que la bibliothèque le samedi matin, par exemple). De même pour la salle de gym, pour le réfectoire, pour la salle de réunion, pour la cuisine, … Cet investissement dans des tuyauteries supplémentaires permettra dans le futur d’optimiser la régulation des différentes zones.

Exemple de décomposition en zones homogènes pour une école.

De même, lors de la conception d’un immeuble de bureaux, on imaginera de pouvoir chauffer chaque étage indépendamment des autres (utilisation de WE, multi-locataires, …).

2° – Les tuyauteries et les vannes seront très bien isolées dans le sol, à l’extérieur ou dans des espaces ne faisant pas partie du volume protégé (volume chauffé) du bâtiment (chaufferie, grenier, sous-sol, …). On isolera de même toutes les conduites de chauffage se trouvant dans les faux plafonds, les locaux techniques ou les gaines techniques, même si ceux-ci font partie du volume protégé du bâtiment. De même, les circulateurs à rotor noyé seront munis d’origine d’une coquille isolante.

Ordres de grandeur :

  • Dans une ambiance à 20°C, la perte de 1 m de tuyau de 1 pouce non isolé avec de l’eau de chauffage est équivalente à la consommation d’une ampoule de 60 W !
  • L’épaisseur d’isolation sera plus ou moins équivalente au diamètre du tuyau.

3° – Un circulateur à vitesse variable sera placé sur un réseau équipé de vannes thermostatiques : il est logique que si la température est atteinte dans un local, le débit d’eau dans le radiateur soit stoppé par la vanne thermostatique (ou par une vanne 2 voies dans les ventilo-convecteurs). Mais alors, si plusieurs vannes sont fermées, la pompe de circulation doit diminuer sa vitesse de rotation : c’est le cas des circulateurs à vitesse variable.

Vanne thermostatique et circulateur à vitesse variable, deux équipements à associer…

4° – Des vannes d’équilibrage seront prévues au départ des circuits secondaires : vu le calcul très approché des tuyauteries, il est heureux de prévoir ce répartiteur global entre les différents circuits. De plus, c’est ce qui va permettre de régler les circulateurs à leur bonne vitesse nominale (en pratique, il apparaît que les circulateurs sont en moyenne 2 fois trop puissants –> la première économie générée par un circulateur à vitesse variable est de pouvoir bien régler le débit maximal). L’économie sur la consommation du circulateur amortit rapidement cet outil.

Possibilité de mesure du débit réel.

5° – Les tuyauteries seront choisies suffisamment larges : il est dommage de choisir des tuyauteries de faible section, … puis de consommer de l’énergie pour y faire passer malgré tout un débit d’eau important.
Ordre de grandeur : le dimensionnement du réseau de distribution doit être tel que la puissance électrique des circulateurs ne dépasse pas le millième de la puissance utile des chaudières.

6° – Les circulateurs seront arrêtés lorsque la demande est nulle : en fonction de la programmation (nuit, week-end, vacances) et en fonction de la température extérieure (coupure si t°ext> à 15°C, par exemple).

7° – Un circuit de réserve est placé dès le départ : l’emplacement pour un circuit supplémentaire est à prévoir sur la boucle primaire afin d’éviter des « repiquages » d’installations ultérieurs.

Distribution de chaleur : pour les chaudières à condensation, bien étudier le circuit.

Pour bénéficier de la condensation des fumées, il faut disposer d’eau de retour très froide. Toute possibilité de recyclage d’eau chaude directement vers la chaudière doit être évitée. En d’autres mots, il faut éviter les bouteilles casse-pression, les collecteurs bouclés, les soupapes de pression différentielle, les vannes 3 voies diviseuses.

Exemples de situations défavorables…

Or certains fabricants imposent un recyclage (un bypass) car leur chaudière est à faible capacité d’eau et donc nécessite un débit d’eau permanent ! C’est peu compatible avec un retour d’eau très froide …

Il vaut mieux sélectionner une chaudière dont la capacité en eau est élevée et qui ne demande pas de débit permanent. Sa chaudière est une « grosse marmite » dont la flamme peut s’enclencher sans risque s’il n’y a pas de circulation d’eau. En quelque sorte, la bouteille casse-pression est intégrée dans la chaudière.

Circuit favorable au retour d’eau froide vers la chaudière.

Un circuit primaire ouvert est alors recommandé. Et seules les pompes secondaires alimentent les réseaux. Encore une économie.

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L’émission de chaleur

Émission de chaleur : favoriser la basse température

Au départ, il faut se rendre compte que, dans un immeuble récent bien isolé, la performance des différents types d’émetteurs sera toujours assez bonne. Grâce à l’isolation, la température intérieure est assez homogène, quel que soit le moyen de chauffage.
Photo chauffage par le sol.

Idéalement, pour assurer le rendement optimal de la chaudière (et tout particulièrement la condensation), il faut travailler avec un fluide caloporteur à la plus basse température possible. Et donc, disposer de la surface d’émission la plus grande possible.

Ceci conduit inévitablement au chauffage par le sol. Hélas, ce système présente par ailleurs beaucoup d’inconvénients dont l’inertie, ce qui le rend inadapté lorsque les besoins sont variables dans le temps ou en intensité (à ne pas installer dans une école, ou un restaurant, ou une salle de réunion, ou dans un local avec des larges baies vitrées…).

Finalement, le radiateur réalise le bon compromis entre apport par rayonnement et par convection, et, s’il est largement dimensionné (sur base d’un régime 80° – 60°), il permettra des retours froids la majeure partie de l’année.

Bien sûr, un radiateur devant une allège vitrée ne devrait jamais exister…

Synthèse des critères de choix

Le chauffage par le sol est intéressant :

  • dans des locaux situés au-dessus de locaux chauffés,
  • non soumis à des apports de chaleur importants et variables (occupants, soleil, …),
  • à usage continu (de type hébergement).

Il peut apporter une réponse adéquate aux locaux de grande hauteur, où le chauffage à air chaud sera moins adéquat (stratification).

Le chauffage par convecteur convient dans des locaux avec une variation de charge fréquente (local ensoleillé, local de réunion).

Dans tous les autres cas, le chauffage par radiateurs est le meilleur compromis confort/consommation.

À noter qu’en rénovation, les anciens radiateurs pourront souvent être conservés vu leur surdimensionnement fréquent, favorable à un fonctionnement à basse température.

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La régulation de chaleur

Régulation de chaleur : c’est le point clef de la consommation énergétique.

Nous sommes à l’époque du « just in time » de la production de chaleur. Les régulateurs sont suffisamment intelligents que pour ne produire que la chaleur « juste nécessaire », à la température minimale souhaitée, au bon moment. Il est impératif de réserver un budget important à la qualité de la régulation. Qualité ne veut pas dire sophistication. Au contraire, la bonne gestion future sous-entend des systèmes simples.

Une sonde extérieure (complétée par une sonde d’ensoleillement au Sud)
et une sonde d’ambiance (dite « de compensation ») définissent les besoins des locaux.
Elles demandent à la vanne 3 voies mélangeuse de s’ouvrir en conséquence.

Le système de régulation doit permettre de :

  • Chauffer distinctement chaque zone de locaux dont l’usage est distinct.
    Par exemple, la bibliothèque, la cafétéria, la salle de réunion, … auront des régulateurs indépendants des bureaux qui la jouxtent. À ce titre, la vanne thermostatique n’est qu’un complément local de régulation et non l’outil de base (la vanne reste ouverte la nuit, mais une programmation centrale doit arrêter le débit d’eau dans les radiateurs).
  • Programmer le chauffage exclusif d’une zone thermique distincte.
    Par exemple, il doit être possible de chauffer la bibliothèque le samedi, sans alimenter le restant du bâtiment. Dans un immeuble de bureaux, chaque étage doit pouvoir être alimenté séparément, même si un seul exploitant est prévu… au départ.
  • Minimiser la température de l’eau en sortie de chaudières.
    La solution traditionnelle consiste à chauffer l’eau en fonction de l’évolution de la température extérieure. Mais aujourd’hui, il est possible de se limiter à la température maximale demandée par le circuit secondaire de distribution le plus demandeur. Ou encore, dans les bâtiments conditionnés, ce sera le pourcentage d’ouverture des vannes des unités terminales qui seront représentatifs des besoins locaux. Même s’il fait froid dehors, l’occupation réelle du bâtiment peut limiter les besoins… et donc la température de départ de l’eau chaude en chaufferie.
  • Gérer l’intermittence par un régulateur-optimiseur.
    Il assure une coupure complète des circuits de distribution (et éventuellement des chaudières) la nuit et le week-end, avec un contrôle anti-gel interne de sécurité, et calcule automatiquement le moment de la coupure et de la relance en fonction des températures intérieures et extérieures. Autrement dit, on abandonne le simple « ralentissement nocturne », qui fournit de l’eau tiède dans le bâtiment à minuit, … en pure perte.
  • Arrêter l’apport d’air neuf en période de relance.
    Dans un bâtiment bien isolé, le chauffage de l’air neuf représente 50 % environ des besoins. Il doit pouvoir être arrêté (ou recyclé) en période de relance, avant l’arrivée des occupants, fournissant ainsi un surcroît de puissance pour la montée en température des locaux après la coupure nocturne.
  • Imaginer dès le départ la gestion future par les occupants.
    Comment cela se passera-t-il lorsqu’une réunion sera organisée le soir ? et durant les congés entre Noël et Nouvel An, s’il gèle dehors ? Qui aura accès à quoi ? Est-ce qu’une programmation annuelle ne serait pas pratique pour encoder une fois pour toutes les congés ? et quelle dérogation à cette programmation ?… Autant y penser au départ du projet…
  • Utiliser un détecteur qui sera le témoin des besoins réels.
    Par exemple, autrefois la salle de gymnastique était chauffée du matin au soir. Qu’il y ait quelqu’un ou non dans la salle. Aujourd’hui, c’est le contact dans la serrure de la porte ou un détecteur de présence qui enclenche l’aérotherme lors de l’arrivée du groupe. Vu l’isolation des locaux, la température des locaux passera rapidement de la consigne de veille à la consigne normale.

Lister les besoins des locaux

Au départ, il est important de préciser les demandes de chaque zone. Et de trouver quel sera le témoin de la demande réelle : le thermostat d’ambiance, la température extérieure, un détecteur de présence, … Le fabricant peut répondre à toute demande… si elle est clairement exprimée.

Chaque zone d’occupation et de besoin homogènes, disposant de son propre circuit de distribution, verra la température d’eau régulée, par exemple en fonction d’un thermostat d’ambiance (dans le cas ou un local « témoin » est possible) et/ou d’une sonde extérieure.

Les locaux profitant d’apports de chaleur plus importants que les autres (soleil, occupants, …) seront équipés de vannes thermostatiques, vannes de qualité « institutionnelle » si les locaux sont ouverts au public.

Vanne institutionnelle : le réglage de la consigne n’est pas accessible à l’occupant, elle résiste au choc d’un ballon de basket et ne peut être facilement démontée.

Analogique ou numérique ?

   

Régulateurs analogique et numérique.

Aujourd’hui, une régulation numérique s’impose, car elle permet beaucoup plus facilement une adaptation de la régulation aux besoins, une modification des paramètres, une communication des informations à distance et donc un suivi à distance. 

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Pour plus d’informations sur la régulation d’un système de chauffage

Évaluer l’état mécanique du réseau de distribution

Évaluer l'état mécanique du réseau de distribution


Causes de corrosion

Dans des conditions normales d’exploitation, c’est en principe toujours la même eau qui circule dans une installation de chauffage. Il ne faut procéder à un remplissage d’appoint qu’une ou deux fois par année. Dans ce cas, la corrosion intérieure d’une installation est pratiquement négligeable et ne progresse que très lentement.

La principale cause de  corrosion sérieuse réside dans un apport prolongé d’oxygène dans le réseau de conduites. Cet apport peut être provoqué par :

  • Des fuites et donc un remplissage d’appoint fréquent avec de l’eau neuve (contenant de l’oxygène « actif »).
  • Une dépression localisée dans le réseau, de sorte que de l’air est aspiré par des points inétanches (raccords, purgeurs, …). Il faut en chercher la cause dans un vase d’expansion mal placé ou sous-dimensionné.
  • Un vase d’expansion défectueux ou sous-dimensionné.
  • Un ancien vase d’expansion à l’air libre (vase ouvert).

Une autre cause de corrosion peut être la multiplication des types de métaux dans une même installation, comme le mélange de cuivre et d’acier.


Appoint d’eau : un ordre de grandeur

La situation peut être considérée comme anormale et dangereuse pour l’installation si la quantité d’eau ajoutée annuellement dépasse :

1 litre par kW installé

Pour établir ce ratio, il faut évidemment pouvoir chiffrer la quantité d’eau d’appoint, ce qui est quasi impossible sans un compteur d’eau sur l’alimentation de ville.


Contrôle du vase d’expansion

Vase d’expansion à pression variable et à pression constante.

Que se passe-t-il quand un vase d’expansion est trop petit, dégonflé ou encore avec une membrane devenue poreuse ?

Si la membrane se perce, l’eau va remplir l’entièreté du volume du vase d’expansion. A froid, la pression dans l’installation va chuter et le gestionnaire de l’installation aura tendance à remettre de l’eau. Un indice de détérioration du vase : même lorsque la pression est fortement descendue, elle remonte très rapidement dès que l’on ouvre l’arrivée d’eau de ville.

Quand cette eau va chauffer comme plus rien ne pourra reprendre le volume de dilatation de l’eau et, sous la montée en pression, les soupapes de sécurité vont s’ouvrir, rejetant de l’eau (des traces de calcaire et de corrosion au niveau de la soupape est un signe).

Quand l’eau va se refroidir, puisqu’il manque de l’eau, la pression dans l’installation apparaîtra de nouveau trop basse et le gestionnaire rajoutera de nouveau de l’eau. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’entartrage et la corrosion liés à l’ajout perpétuel d’eau n’attaquent l’installation de façon irréversible.

Comment contrôler un vase d’expansion ?

Un vase d’expansion ne peut jamais être rempli d’eau. Si c’est la cas, l’eau ne dispose plus de volume pour se dilater.

> Contrôle 1 : Un vase doit sonner « creux » lorsqu’on le frappe du côté « air ».

Vase d’expansion à membrane ou à vessie.

> Contrôle 2 : si la pression statique de l’installation diminue et que très peu d’eau suffit pour augmenter brusquement la pression, il y de forte chance que la membrane du vase soit déchirée ou poreuse.

> Contrôle 3 : une pression de gonflage trop faible peut mettre en dépression certaines parties du réseau et provoquer des entrées d’air parasites. Or, il faut savoir qu’un vase d’expansion à pression variable, se dégonfle avec le temps (c’est comme un pneu de voiture). Il faut donc vérifier régulièrement sa pression de gonflage. Pour cela, il faut isoler le vase, le vidanger, vérifier sa pression à vide et le regonfler si nécessaire (un vase d’expansion dispose d’une pipette semblable à celles des roues de voiture).

La pression à respecter doit être égale à :

Pgon [bar] = (h [m] / 10) + 0,3 [bar],

* avec un minimum à respecter de 0,5 bar

où,

  • h est la différence de hauteur [m] entre le vase d’expansion considéré comme étant au point le plus bas de l’installation et le point le plus haut de l’installation.

> Contrôle 4 : le dimensionnement correct du vase d’expansion est primordial. Cela comprend le choix de son volume, mais également de sa pression de gonflage et de remplissage. Il peut donc être utile, en cas de doute de contrôler le dimensionnement du vase.
Cliquez ici, pour en savoir plus sur :

Concevoir

Le choix, l’emplacement et le dimensionnement correct du vase d’expansion.

Remplacer la ou les chaudières

Remplacer la ou les chaudières


Surdimensionnement des installations

La plupart des installations existantes de chauffage sont surdimensionnées tant au niveau de la production que de la distribution  et de l’émission. Remplacer l’entièreté ou une partie de la production pour raison de sécurité d’approvisionnement (chaudière(s) en fin de vie) ou pour raison énergétique, environnementale et économique ne peut s’envisager que si une réévaluation de la puissance de production est réalisée. En rénovation, il est aberrant de choisir la puissance de la nouvelle chaudière :

  • en reprenant aveuglément la puissance de la chaudière existante,
  • ou en sommant la puissance des radiateurs existants,
  • ou en appliquant une proportionnelle au volume du bâtiment, du type 60 W/m³.

Ces différentes règles sont pourtant couramment utilisées par les installateurs. Elles conduisent à des surdimensionnements inadmissibles pour des nouvelles installations. En effet :

  • les radiateurs sont presque toujours surdimensionnés,
  • c’est la surface déperditive du bâtiment qui définit les besoins de chaleur, et pas uniquement le volume chauffé,
  • 60 W/m³ est une puissance nettement supérieure à la réalité,
  • par expérience, on a pu constater que les anciennes chaudières sont presque toujours surdimensionnées,
  • les bâtiments anciens ont souvent fait l’objet d’améliorations énergétiques (doubles vitrages, isolation de toiture, …), ce qui diminue leurs besoins par rapport à l’installation d’origine ;
  • les chaudières actuelles ont de nettement meilleurs rendements ;

Donc, dans le cadre d’une rénovation, la plupart des installateurs ou des bureaux d’études devraient se baser sur les paramètres suivants pour évaluer la puissance de la ou des nouvelles chaudières :

  • Consommations énergétiques annuelles par rapport à la puissance de chauffe installée. En partant du principe que la puissance du brûleur est adaptée à celle de la chaudière, le rapport suivant donne une idée du surdimensionnement de l’installation de chauffage : Consommation annuelle (kWh) / Puissance installée (kW). Une valeur de 1500 heures est une valeur couramment rencontrée ;
  • Une rapide évaluation du niveau de déperdition du bâtiment selon la méthode de calcul issue de la norme NBN EN 12831 : 2003 (Systèmes de chauffage dans les bâtiments : « Méthode de calcul des déperditions calorifiques de base » (remplace partiellement NBN B 62-003)) ;
  • Le relevé du nombre de radiateurs et l’évaluation de leur puissance peut donner une indication du surdimensionnement en recoupant la puissance obtenue par rapport à la puissance obtenue par le calcul selon la norme NBN EN 12831 : 2003.

Il y a lieu toutefois de relativiser ce surdimensionnement, car les chaudières à condensation modernes ont très peu de pertes à l’arrêt, et surtout disposent d’une très grande plage de modulation, ce qui leur permet de fonctionner à régime variable en fonction de la demande, et ce qui leur confère donc un meilleur rendement que si elles sont amenées à fonctionner sans cesse à pleine charge !


Économie réalisable

Il est difficile, voire impossible de prévoir la fin de la vie d’une chaudière. Mieux vaut programmer son remplacement par souci d’économie d’énergie ou dans le cadre du programme d’investissement lié à la maintenance du bâtiment.

L’intérêt énergétique du remplacement complet d’une chaudière (si elle est seule) ou de l’ensemble des chaudières dépend de la situation de départ et des améliorations que l’on a déjà pu pratiquer.

Pour illustrer cela, reprenons un exemple que l’on peut adapter à sa propre situation grâce aux programmes ci-dessous

Calculs

sur base du climat moyen de Uccle.

Calculs

sur base du climat moyen de St Hubert.
Exemple : dans un immeuble de bureaux

> Situation de départ :

  • 2 chaudières de 600 kW de 1978, soit 1 200 kW installés pour un besoin réel maximal de 600 kW
  • fonctionnement en parallèle des chaudières
  • pertes à l’arrêt des chaudières : 2 % (0,5 % vers l’ambiance, 1,5 % par balayage)
  • rendement de combustion : 86,6 %
  • rendement saisonnier de production calculé : 79 %
  • consommation annuelle : 155 000 litres de fuel par an

> Situation projetée :

  • 2 chaudières de 360 kW avec brûleur 2 allures
  • fonctionnement en cascade des chaudières
  • pertes à l’arrêt des chaudières : 0,2 %
  • rendement de combustion : 94 % en 1ère allure et 92 % en deuxième
  • rendement saisonnier de production calculé : 93 %
  • consommation annuelle : 155 000 [litres/an] x 79 [%] / 93 [%] = 132 000 [litres/an]
  • gain énergétique : 23 000 [litres/an] (soit 15 %)
  • gain financier (à 0,8 €/litre en 2012) : 18 400 [€/an]

Si par rapport à la situation de départ, on pratique des améliorations partielles de l’installation, le gain énergétique relatif dû au remplacement de la chaudière elle-même diminue. Voici l’évolution du rendement saisonnier avec les différentes améliorations que l’on peut imaginer :

Évolution du rendement saisonnier de l’installation et gains successifs que l’on peut espérer en améliorant les chaudières existantes et finalement en les remplaçant. On estime que le placement d’un nouveau brûleur supprimera les pertes par balayage et portera le rendement utile de l’installation à 88 %.


Rénovation plus globale

Le remplacement des chaudières est une opération importante. Idéalement, elle doit être l’occasion de repenser l’entièreté de l’installation de production et l’installation de régulation. Par exemple, il n’est pas cohérent de remplacer la chaudière existante par la même chaudière en plus moderne, mais en conservant le même surdimensionnement ou la même régulation sommaire.

Exemple 2

Réagir en situation d’urgence

Dans une école, une chaudière rend l’âme. C’est la panique !

En urgence, un devis est demandé au chauffagiste habituel. Celui-ci, sentant vraisemblablement la bonne affaire, propose une chaudière qui bizarrement est plus puissante que la précédente, alors qu’il est fort à parier que l’ancienne installation était déjà elle-même fortement surdimensionnée.

La régulation n’est évidemment pas modifiée et la nouvelle chaudière sera à nouveau maintenue sur son aquastat sans autre régulation.

Ce genre de situation est courante et montre l’importance d’étudier le remplacement des chaudières avant leur détérioration complète : redimensionnement, révision de la régulation, choix du type de la nouvelle chaudière, …

Ce plan de rénovation étant prêt, on peut répondre rapidement à une situation d’urgence, tout en optimalisant le choix de la nouvelle installation.

Comparer des devis

Un responsable technique demande, à 3 installateurs, un devis pour le remplacement de sa chaudière.

Il reçoit en retour 3 prix tout à fait différents avec une simple mention : « placement d’une chaudière de X kW, avec son brûleur et sa régulation ».

Comment choisir ? Faut-il prendre le moins cher ? D’où viennent les différences ? Tiens, le « X kW » est différent dans chaque devis ?

En fait, les 3 propositions ne sont pas comparables. Certains chauffagistes comptent remplacer l’existant par une installation ayant exactement les mêmes fonctionnalités. D’autres proposent une installation dont la puissance est judicieusement revue à la baisse et dont la régulation répond aux standards de performance actuels.

Il est évident que cette dernière solution est de loin préférable si on veut optimaliser l’économie d’énergie réalisable.

À partir du moment où plusieurs centaines de milliers d’ € sont budgétisés pour remplacer des chaudières, autant optimaliser la dépense en réétudiant l’installation dans sa globalité, certaines adaptations étant même une obligation. Cela sous-entend :

Concevoir

Il est également important d’examiner l’état du réseau hydraulique au moment du remplacement. En effet, il arrive que des chaudières neuves montées sur d’anciennes installations subissent au cours des premiers mois de fonctionnement, un embouage important, pouvant provoquer une détérioration irrémédiable. Dans le même ordre d’idée, la qualité de l’eau aura aussi toute son importance.

Évaluer

Évaluer les causes de rupture d’une chaudière.

Les analyses faites sur ces boues montrent que celles-ci sont dues au décollement et au déplacement, lors du remplissage, des boues qui se sont accumulées au fil des ans dans les circuits.

Au minimum, il faut rincer l’installation avant mise en route pour éliminer les résidus (soudure, graisse, filasse, sable, …) issus de la réalisation. De plus, si l’installation présente des traces importantes de corrosion interne, il est important de procéder à un désembouage complet : un système de désembouage (séparateur de boue) doit permettre de capter les boues avant leur entrée dans la chaudière. En complément, l’emploi de réactifs visant à disperser les boues et à faciliter leur capture peut s’avérer intéressant.


Remplacer une chaudière percée

Attention, la rupture d’une chaudière provient rarement d’un défaut de fabrication, mais plutôt d’une mauvaise exploitation :

  • condensations ou choc thermique dues à une régulation inadaptée,
  • défaut d’irrigation par embouage,
  • défaut d’irrigation par mauvaise conception du circuit de distribution,

Il est donc impératif d’éliminer la cause de rupture avant de procéder au remplacement, sous peine de voir la nouvelle chaudière subir, rapidement, les mêmes dommages que la précédente.

Évaluer

Pour en savoir plus sur les causes de rupture d’une chaudière.

Remplacer une chaudière d’un ensemble de chaudières de puissance moyenne

À l’heure actuelle, lorsqu’une chaudière traditionnelle dans un ensemble de chaudières doit être remplacée quelle qu’en soit la raison, on privilégiera une chaudière à condensation. D’une part, la technologie des chaudières à condensation est au point par rapport à tous les problèmes de corrosion liée à l’agressivité des condensats dans l’échangeur de la chaudière, d’autre part, le prix a sensiblement diminué.

D’un point de vue énergétique, on ne présente plus l’intérêt de la chaudière à condensation. L’objectif du remplacement d’une chaudière classique par une chaudière à condensation est donc bien de privilégier le fonctionnement de cette dernière pendant un maximum de temps. Dans cette configuration, la chaudière classique n’a plus qu’un rôle d’appoint en période froide lorsque la puissance de la chaudière à condensation n’est plus suffisante ou de « backup ».

Le remplacement d’une chaudière classique par une chaudière à condensation ne se fait pas en un coup de baguette magique !  Il est nécessaire la plupart du temps :

  • D’adapter l’hydraulique de l’installation tant au niveau de la production que de la distribution ;
  • De prévoir une régulation capable de concilier le fonctionnement de l’ensemble des chaudières.

Revoir la puissance de chaudière à la baisse

Comme développé ci-avant le surdimensionnement  des anciennes chaudières  est un fait avéré. Indépendamment du surdimensionnement « naturel » de la plupart des installations de chauffage, le projet de rénovation d’une partie de la chaufferie implique une réévaluation des besoins thermiques du bâtiment. En effet, différentes mesures de réduction des besoins ont pu être prises comme :

  • L’isolation partielle ou totale de l’enveloppe du bâtiment (remplacement des simples vitrages par des vitrages à basse émissivité isolation de la toiture, des murs, …) ;
  • Des actions URE sur des équipements comme la ventilation hygiénique par exemple.

Cette réévaluation peut être réalisée :

  • De manière simple, mais avec une bonne approximation, comme le calcul statique des déperditions (calcul du U*S*ΔT) ;
  • De manière plus sophistiquée, mais plus précise au moyen d’une simulation thermique dynamique déterminant les besoins de chaleur heure par heure tout au long de l’année.

Dans les deux cas, il est conseillé de faire appel à un bureau d’étude spécialisé en technique spéciale.

Si la rénovation se réalise sur des chaudières de faible puissance, faire appel à un bureau d’étude se justifie difficilement au niveau financier. Il n’empêche, c’est dans votre intérêt de sensibiliser l’installateur par rapport à ce surdimensionnement.

Une règle d’or : signalez-lui toutes les améliorations qui ont été réalisées sur l’enveloppe du bâtiment au cours des années ! C’est vous qui connaissez le mieux le bâtiment !

L’exemple ci-dessous montre qu’énergétiquement et financièrement parlant, le remplacement d’une chaudière classique à brûleur pulsé par une chaudière à condensation à brûleur modulant est intéressant.

Exemple 3 : dans un immeuble de bureaux, on décide de remplacer une des deux chaudières de 600 kW par une chaudière gaz à condensation en intégrant la notion de surdimensionnement :

> Situation de départ :

  • 2 chaudières à brûleur à air pulsé (2 allures) de 600 kW de 1983, soit 1 200 kW installés pour un besoin réel maximal de 600 kW
  • fonctionnement en parallèle des chaudières
  • pertes à l’arrêt des chaudières : 0.2 %
  • rendement de combustion : 94 % en 1ère allure et 92 % en deuxième
  • rendement saisonnier de production calculé : 92.3 %
  • consommation annuelle : 155 000 litres de fuel par an

> Situation projetée :

  • 1 chaudière existante est conservée
  • 1 chaudière à condensation de 360 kW avec brûleur modulant
  • fonctionnement en cascade des chaudières
  • pertes à l’arrêt des chaudières : 0,2 %
  • rendement de combustion de la chaudière conservée : 94 % en 1ère allure et 92 % en deuxième
  • rendement de combustion de la chaudière à condensation : 108 % à 60 % de taux de charge et 106 % à 100 % de taux de charge
  • rendement saisonnier de production calculé : 105.6 %
  • consommation annuelle : 155 000 [litres/an] x 92.3 [%] / 105.6 [%] = 135 478 [litres/an]
  • gain énergétique : 19 521 [litres/an] (soit 15 %)
  • gain financier (à 0,8 €/litre en 2012) : 15 619 [€/an]

Adapter l’hydraulique de l’installation

Cas de chaufferie avec ECS préparée séparément

L’insertion d’une chaudière à condensation dans un ensemble composé de plusieurs chaudières de technologie ancienne risque immanquablement de perturber le fonctionnement des autres chaudières et des circuits secondaires.

À moins de remplacer à l’identique (déconseillé), ce n’est que trop rarement du « plug and go » ! Hydrauliquement parlant, il faut donc être très prudent et, en règle générale, faire appel à un bureau d’étude spécialisé.

Quel que soit le cas envisagé, l’objectif de l’adaptation du circuit hydraulique sera toujours le même : ramener de l’eau la plus froide possible au niveau de la chaudière à condensation !

Indépendamment de l’hydraulique, il est obligatoire, pour arriver à optimiser l’installation, de passer à une régulation de température de sortie chaudière GLISSANTE et variable en fonction de la demande et/ou de la température extérieure !  Il n’y a plus de limite inférieure puisque la chaudière est à condensation.  La distribution de chaleur à température plus modérée améliore également les pertes de distribution !

De nombreuses installations existantes sont équipées :

  • soit d’un bouclage à l’extrémité du collecteur entre le départ et le retour (boucle A-B) ;
  • soit d’une bouteille casse-pression.

        

Collecteur bouclé et bouteille casse-pression.

Dans le cas d’un bouclage,  celui-ci permet un retour chaud au niveau des chaudières. Ce bouclage est indispensable :

Lorsqu’on envisage de remplacer une des chaudières classiques par une chaudière à condensation, il est indispensable :

  • de maintenir une température de retour au-dessus de la température de condensation dans la chaudière existante ;
  • de continuer à garantir un équilibre hydraulique entre les circuits primaires et secondaires d’une part et, d’autre part, les circuits secondaires entre eux ;
  • de favoriser un retour froid au niveau de la chaudière à condensation.

Bref, on peut parler d’un casse-tête … belge ! Mais comme nous sommes les champions du compromis, il existe des solutions capables de répondre aux différentes exigences tout en garantissant le respect des exigences de fonctionnement de chaque équipement.

Dans ce qui suit, une méthode de modification de l’installation est proposée. Ce n’est certes pas la seule, mais elle permet de rassembler pratiquement tous les impératifs liés au fonctionnement conjoint d’une association de chaudières de générations différentes avec un circuit hydraulique existant. On notera toutefois qu’il est toujours nécessaire de vérifier l’implémentation hydraulique chez le fabricant.

Étape 1 : enlèvement du bouclage

Le bouclage n’est pas favorable au retour froid vers la chaudière à condensation. Par contre, le fait de vouloir le supprimer comme dans un collecteur ouvert risque de perturber l’équilibre hydraulique entre le circuit primaire et les circuits secondaires,

Bouclage enlevé.

Étape 2 : placement d’une bouteille casse-pression

Le placement d’une bouteille casse-pression évite les perturbations hydrauliques, mais ne garantit pas, quelle que soit la demande des circuits secondaires :

  • Un retour chaud pour l’ancienne chaudière ;
  • Un retour froid pour favoriser la condensation de la nouvelle chaudière ;
  •  Un débit contrôlé dans chaque chaudière, dû au fait que le débit de la pompe primaire est fixe.

     

Placement d’une bouteille casse-pression : variante 1 et 2.

Étape 3 : individualisation des débits des chaudières

Le remplacement de la pompe primaire unique par une pompe individuelle à débit variable au niveau de chaque chaudière permet de les irriguer de manière totalement autonome vu que leur technologie est rarement la même (ancienne chaudière à grand volume d’eau ⇐⇒ nouvelle chaudière à faible volume d’eau). Le bouclage sur la chaudière existante permet d’assurer, quelle que soit la température de retour primaire à la sortie de la bouteille casse-pression la température minimale nécessaire à la non-condensation des fumées de combustion nécessaire à cette technologie de chaudière.

    

Individualisation des débits des pompes : variante 1 et 2

Cette configuration de l’hydraulique de la chaufferie est suffisante pour garantir la pérennité de l’installation, mais ne garantit toujours pas le contrôle de la température de retour à la sortie de la bouteille casse-pression.

Étape 4 : adaptation de la régulation

Une manière intéressante de garantir une température de retour froide à la sortie de la bouteille casse-pression est d’adapter en permanence les débits des pompes primaires de manière à respecter à tout moment la règle suivante : débit primaire Qp < débit secondaire Qs.

Lorsque le débit primaire < débit secondaire de la bouteille casse-pression, le retour côté primaire reste froid et garantit au niveau de la chaudière à condensation un retour froid. Cette disposition implique que la régulation de cascade des chaudières soit adaptée. Une manière d’y arriver est de contrôler la différence de température comme le propose la figure suivante : on régule le débit de la chaudière à condensation pour une maintenir une différence de température entre l’entrée côté primaire (Tp) et la sortie côté secondaire  (Ts) de la bouteille casse-pression de l’ordre de 2°C. (Tp > Ts). Lorsque l’écart de température augmente, il faut augmenter le débit de la pompe de circulation de la chaudière, et inversement).

       

Adaptation de la régulation : variante 1 et 2.

  •  Lorsque la demande de chaleur diminue, les vannes 3 voies ont tendance à se fermer et, par conséquent, le débit secondaire à diminuer,  la température Ts augmente. Sans changer le débit de la pompe primaire de la chaudière à condensation, l’écart entre les températures Tp et Ts diminue. La régulation prévoira de diminuer le débit primaire de manière à respecter la loi selon laquelle le débit primaire < débit secondaire ;
  • À l’inverse, lorsque la demande de chaleur augmente, l’écart entre Tp et Ts augmente, nécessitant d’augmenter le débit de la pompe de la chaudière à condensation pour ramener cet écart à 2°C.

Cas où l’ECS est combinée avec le chauffage

Le remplacement d’une chaudière classique par une chaudière à condensation dans un ensemble de chaudières qui alimente à la fois des circuits statiques, des batteries chaudes de centrales de traitement d’air (CTA) et de l’ECS risquent de poser un problème si on n’y prend pas garde ! En réalité, tout est conditionné par le profil de besoin de chaleur :

> Une école, un immeuble de bureaux ont des consommations d’ECS généralement faibles et discontinues. L’adaptation de l’hydraulique peut être envisagée comme présenté ci-dessous. Pendant la production d’ECS, la chaudière à condensation ne travaillera pas dans des conditions optimales. Mais cette période est brève, ou la quantité de chaleur est faible.

Consommation faible d’ECS.

> Un hôpital, un hôtel, un magasin alimentaire, … ont un besoin d’ECS qui peut être important et relativement continu. Dans ce cas, l’exploitation optimale de la condensation de  la chaudière devient difficile en considérant le schéma hydraulique envisagé jusqu’à maintenant. Une solution réside dans le choix d’une chaudière à condensation à un seul retour et à un surdimensionnement de l’échangeur de production ECS pour avoir des retour ECS les plus froids possible !!  D’autre part, il y a lieu d’envisager dans ce cas de séparer la production ECS du chauffage !

Consommation faible d’ECS.

Adapter les régimes de température

Lors d’une rénovation de la chaufferie, le réglage des courbes de chauffe d’une installation de chauffage est naturellement dépendante de la performance énergétique de l’enveloppe du bâtiment :

> Sans changement de la performance de l’enveloppe, le besoin de chaleur reste le même et les régimes de température des circuits secondaires restent inchangés  Le remplacement d’une chaudière classique par une chaudière à condensation risque d’être moins intéressant. Cependant, comme le montre le graphique suivant, pour un régime de température classique dans des bâtiments peu isolés de 90/70°C (100 % de charge) et sachant que, durant 75 % du temps de la saison de chauffe, les besoins en puissance de chauffage se situe en dessous de 60%, les températures de retour vers la production de chaleur sont sous 55°C ; ce qui implique qu’une nouvelle chaudière sur un tel circuit condense théoriquement pendant 75 % de la période de chauffe. Il est donc intéressant d’envisager la chaudière à condensation même sans ambition d’amélioration de la performance de l’enveloppe du bâtiment.

Courbe de chauffe : régime 90-70°C.

> En changeant la performance de l’enveloppe (remplacement des châssis vitrés, isolation des parois, placement d’un récupérateur de chaleur sur une ventilation hygiénique à double flux, …), le besoin de chaleur doit être revu à la baisse. Il n’est plus nécessaire de maintenir un régime de température de 90/70°C. Un régime de 80/60°C voire 70/50°C est plus approprié. En analysant le graphique ci-dessous, on constate que la plupart du temps la chaudière à condensation condense. Attention toutefois de ne pas trop réduire le régime de température sous peine de voir la chaudière traditionnelle condenser lorsqu’elle fournit un faible appoint à la chaudière à condensation. On « pourrait » observer ce phénomène lorsque les températures externes sont aux alentours des 0°C.

Courbe de chauffe : régime 90-70°C.

Adapter le conduit de cheminée

Vu que les températures de fumée à la sortie de la chaudière à condensation sont plus basses, le risque de condensation résiduelle dans la cheminée risque de la détériorer. Le coût du gainage du conduit de cheminée devra être pris en compte dans l’étude. Suivant la configuration de la chaufferie il peut être non négligeable.

Et les autres chaudières ?

Quand la décision est prise de remplacer une chaudière, il faut s’attendre à devoir investir dans le remplacement de la ou des autres chaudières composant l’ensemble. Si le remplacement de la première chaudière intervient suite :

  • À la vétusté de la chaudière, il est clair que la ou les autres chaudières risquent d’être dans le même état. Il s’ensuit qu’il sera nécessaire à terme de prévoir financièrement le remplacement de la ou des chaudières restantes.
  • À une étude énergétique et financière favorable,  le remplacement de la ou des autres chaudières peut être envisagé de manière plus posée et sereine. On l’envisagera plutôt dans le cadre de l’utilisation rationnelle de l’énergie.

Traiter les condensats

En régime permanent, une chaudière gaz à condensation de 250 kW produit en moyenne environ 37.5 litres/h de condensats.

Ces condensats sont légèrement acides (H2O + CO2). Le degré d’acidité est du même ordre de grandeur que celui de l’eau de pluie (pH : 3,8 .. 5,2). De plus l’acidité de ceux-ci est souvent compensée par le caractère plutôt basique des eaux d’entretien ménager. Ceci explique qu’il ne soit pas obligatoire de traiter les condensats avant leur évacuation à l’égout. Il sera fortement conseillé dans les grandes chaufferies de traiter quand même ces condensats en raison de leur importance relative par rapport au volume d’eau usée globalement traitée.

Dans le cas d’une chaufferie en toiture, il est recommandé de ne pas faire couler les condensats sur la toiture ou directement dans les gouttières (légère acidité, risque de gel et de bouchage des évacuations). Un conduit en matière synthétique raccordé directement à l’égout est indiqué.

Pour une chaudière à mazout à condensation, la neutralisation des condensats est obligatoire (ph 2,5, pratiquement de l’acide sulfurique…).


Remplacer une chaudière d’un ensemble de chaudières de grande puissance

Photo chaudières de grande puissance.

Les chaudières à condensation de grande puissance (> 1 000 kW), à l’heure actuelle, ne sont pas courantes. Suivant les besoins, on envisagera des configurations différentes :

> On prévoit d’éliminer une des chaudières en fin de vie ! On remplacera avantageusement la chaudière existante par une chaudière HR équipée d’un condenseur externe. La chaudière existante restante pourrait être équipée d’un échangeur à condensation.

> On veut améliorer la performance énergétique de la chaufferie en tenant compte du bon état des chaudières existantes. Le simple placement d’un condenseur externe par chaudière sera très intéressant. Attention toutefois que l’on devra revoir le fonctionnement du brûleur (voire le remplacer) sachant que la résistance au passage des fumées augmente. Il est donc nécessaire, avant d’entreprendre ce genre d’adaptation, de se renseigner chez le fabricant.

Condenseur séparé.

Revoir la puissance de chaudière à la baisse

Le principe de diminution de la puissance de la chaudière HR est le même que celui appliqué pour la chaudière à condensation.

Dimensionner la puissance du condenseur séparé

Vu que le condenseur séparé se place à la sortie du conduit des fumées de la chaudière, il ne récupère que théoriquement 11 % de la chaleur de combustion (chaleur contenue dans la vapeur d’eau). Dès lors, le condenseur séparé sera dimensionné sur une base de l’ordre de 11 % de la puissance de la chaudière sur laquelle il est placé.

Adapter l’hydraulique de l’installation

Remplacement d’une seule chaudière HR équipée d’un condenseur

L’insertion d’une chaudière HR et de son condenseur externe dans un ensemble composé de plusieurs chaudières de technologie dépend de la technologie développée par le constructeur.

Le schéma ci-dessous donne un exemple de placement d’une chaudière de puissance importante de type HR avec un condenseur séparé :

Insertion d’une chaudière HR et d’un condenseur externe.

Pour ce type de chaudière à grand volume d’eau, la bouteille casse-pression est moins indispensable que dans le cas des chaudières à faible volume d’eau. Les pertes de charge y sont moins importantes et, par conséquent, les problèmes de déséquilibre hydraulique sont réduits. Une partie du débit de retour du collecteur de distribution est dévié vers le condenseur séparé (à raison de 10 % du débit total de retour). Afin d’éviter un retour froid au niveau de la chaudière HR, un « bypass » a été placé pour réchauffer le retour vers la chaudière avec une partie du débit de sortie de la chaudière.

Placement de condenseurs séparés sur les chaudières existantes

Dans l’optique de conserver les chaudières existantes (état correct lors de l’entretien annuel), l’adjonction d’un condenseur séparé sur chaque chaudière permettra de valoriser un maximum d’énergie avec comme objectif de s’approcher des 10 % théoriques d’énergie contenue dans la vapeur d’eau des fumées de combustion. Dans cette configuration, la chaudière existante devra être équipée d’un « bypass » lui assurant une température minimum de retour.

Insertion de 2 chaudières HR et leur condenseur externe.

Adapter les régimes de température

Le même principe que pour les chaudières de puissance moyenne peut être adopté, à savoir :

  • Lorsqu’on ne réduit pas les besoins thermiques du bâtiment, le régime de température (courbes de chauffe) reste inchangé. Tout comme la chaudière à condensation, on peut espérer que le condenseur séparé condensera 75 % du temps de la saison de chauffe lorsque le régime de température est 90/70 °C ;
  • En cas de réduction des besoins thermiques du bâtiment, on peut se permettre de revoir à la baisse le régime de température. On passera à un régime 80/60 °C pour des bâtiments de performance énergétique moyenne et 70/50 °C pour des bâtiments basse énergie.

Adapter le conduit de cheminée

Sur le même principe que les chaudières à condensation, à la sortie des condenseurs séparés, les températures de fumée sont plus basses. Le risque de condensation résiduelle dans la cheminée risque de la détériorer. Le coût du gainage du conduit de cheminée devra être pris en compte dans l’étude. Suivant la configuration de la chaufferie il peut être non négligeable.

Traiter les condensats

Tout comme les chaudières à condensations, les condensats du condenseur externe peuvent être évacués à l’égout.

Cependant, dans le cas de grosse unité de condensation, le traitement des condensats est conseillé.

Surfaces nécessaires des locaux en fonction du nombre de couverts

Surfaces nécessaires des locaux en fonction du nombre de couverts


Surface cuisine + stockage + distribution + laverie

Au niveau d’un avant-projet, on peut grosso-modo considérer les surfaces suivantes :

Nombre de repas Surface (m²/repas)
Jusqu’à 50 2
50 à 200 1,5
200 à 500 1
500 à 1 000 0,8
> 1 000 0,6


Surface restaurant

Type de restaurant Surface (m²/place)
Restaurant scolaire ou universitaire 0,8 à 1
Restaurant d’entreprise 1 à 1,2
Restaurant « standing » 1,5 à 1,7

Choisir le type d’ascenseur


Critères de choix

Des critères de choix pour équiper un immeuble d’un ou de plusieurs ascenseurs relèvent principalement d’éléments :

  • constructifs tels que la hauteur de bâtiment, l’espace disponible au niveau des étages, la possibilité de placer une salle des machines au sommet de la gaine, stabilité du terrain, …
  • organisationnels comme le type de fonction du bâtiment, son occupation et son type de fonctionnement en garantissant une performance de confort et de trafic (rapport charge/vitesse),
  • de sécurité,
  • énergétique en considérant que la consommation et les appels de puissance doivent être limités,

Hauteur des immeubles

La hauteur de l’immeuble limite radicalement le choix de la technologie des ascenseurs à placer dans le sens où avec les ascenseurs hydrauliques la course est limitée à 18 m (4 à 5 étages).

Un ascenseur à traction s’impose  !

Simplification constructive

Le placement d’équipements en hauteur pose problème, non seulement au niveau de la stabilité mais aussi au niveau accessibilité. En effet, une motorisation placée au sommet de la gaine d’ascenseur :

  • Nécessite de tenir compte du poids de la cabine, des câbles, du contre-poids (il est de l’ordre du poids de la cabine + 50 % de la charge), de la structure de la salle des machines, des équipements de la salle des machines, … Le poids total repose donc sur la structure du bâtiment (colonne ou mur de gaine porteur renforcé) et se reporte au niveau des fondations.
  • Peut imposer un volume construit inesthétique visible sur le toit.
  • Pose un problème d’accessibilité.
  • Réduit la compacité de la gaine (présence de la cabine et du contre-poids) et, par conséquent, la surface utile dans les étages du bâtiment.

   

Système à traction classique.   Système hydraulique.

Heureusement pour les ascenseurs à traction, ces dernières années, la réduction importante du volume et du poids de la motorisation (« gearless » ou sans réducteur) et de sa commande (variateur de fréquence) ont permis de réduire drastiquement le poids et le volume des équipements au point de placer plus ou moins les systèmes à traction sur le même pied que les systèmes hydrauliques.

Performance de trafic

La charge et la vitesse influencent aussi le choix du type d’ascenseur. En effet :

  • Une charge importante à déplacer orienterait plutôt le choix du type d’ascenseur vers la technologie hydraulique, bien que les ascenseurs à traction soient capables de reprendre des charges importantes dans la plupart des applications du tertiaire.
  • Une vitesse de déplacement élevée (jusqu’à 2 m/s pour des ascenseurs d’immeubles tours) imposerait la technologie des ascenseurs à traction.

Ces critères sont établis lors du dimensionnement des installations d’ascenseurs en fonction :

  • de la population susceptible d’occuper le bâtiment,
  • du type de fonction du bâtiment (bureaux, hôpital, …),
  • du type d’occupation (plusieurs services différents, horaire fixe ou flexible),

Sur base de critères de performance tels que :

  • le débit relatif (en % de la population totale de l’immeuble déplacée en 5 minutes),
  • le temps d’attente moyen maximum (en seconde).

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Performance de confort

Outre le temps d’attente moyen maximum et la vitesse de déplacement de la cabine, d’autres performances de confort interviennent dans le choix d’une technologie :

  • les accélérations et décélérations,
  • les mises à niveau de précision pour rester dans les tolérances conseillées par la norme NBN EN 81 (marche de 5 mm maximum entre le palier d’ascenseur et la cabine),

Sécurité

En terme de sécurité des personnes, par rapport aux risques liés au principe même de la technologie (traction et hydraulique), il n’y a pas de grande différence. Cependant, l’utilisation d’une quantité importante d’huile pour les ascenseurs hydrauliques complique la sécurité incendie et augmente le risque de pollution des sols de la salle des machines et du cuvelage de la fosse (voir la norme NBN EN 81-2 concernant les règles de sécurité pour la construction et l’installation des ascenseurs hydrauliques).

Critère énergétique

À ce niveau, on n’a pas encore parlé de l’énergie (honte à nous !). Pourtant, s’il y a bien un critère qui devrait intervenir dans le choix du type d’ascenseur, c’est le critère énergétique.

La consommation et l’appel de puissance (courant de démarrage) influencent directement le choix d’une technologie. En effet, de par la présence d’un contre-poids dans la gaine d’ascenseur à traction (la masse du contre-poids correspond à celle de la cabine plus 50 % de la charge nominale de la cabine), les consommations et les courants de démarrages sont réduits par rapport aux ascenseurs hydrauliques (à charge et à vitesse égales, la puissance est réduite d’un facteur 3).

Évaluer

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Choix des ascenseurs à traction

Configuration classique

Ascenseur à traction classique.

Les ascenseurs à traction sont de loin les systèmes les plus couramment utilisés dans les immeubles du tertiaire. On citera comme avantages principaux :

  • la limitation des consommations et des appels de puissance,
  • la réduction des coûts de dimensionnement de l’installation électrique,
  • la maîtrise des chutes de tension sur le réseau,
  • la limitation des coûts de réserve de puissance,
  • une consommation d’huile dérisoire,
  • l’absence de limite de hauteur du bâtiment,
  • la grande plage de variation de vitesse,

Beaucoup d’autres avantages sont à mettre à l’actif des ascenseurs à tractiondepuis la percée des nouvelles technologies appliquées à la motorisation propre aux ascenseurs à traction. En effet :

  • Les moteurs sont de plus en plus compacts, performants et légers (« gearless » ou sans réducteur).
  • Les commandes et régulations de vitesse associée sont, à l’heure actuelle, souples, peu énergétivores et précises (variateurs de fréquence).
  • Les câbles deviennent souples, résistants et surtout légers.

    

Câble plat et câble en fibre de carbone.

Tous ces facteurs font en sorte que le poids de l’ensemble diminue beaucoup et permet d’arriver à des concepts, avec ou sans salle des machines, s’appuyant sur des structures plus légères qu’auparavant.

Les ascenseurs à traction sans salle des machines

  

Acsenseur sans salle des machines et motorisation « gearless ».

Les nouveaux systèmes de tractions, utilisant la technologie de motorisation sans réducteur (« gearless »), permettent d’éviter la conception de salle des machines au sommet de la gaine. Ce type configuration réduit les coûts liés :

  • À l’étude et la conception de la salle des machines.
  • Au surdimensionnement de la structure (stabilité moins contraignante au niveau des colonnes ou des murs porteurs de la gaine).

La construction et le placement d’un ascenseur représentent, d’après un constructeur, 4 à 5 % du coût total de construction d’un immeuble (référence à un immeuble d’appartements de 6 à 7 niveaux). Dans le secteur tertiaire, le coût engendré par les ascenseurs risque d’être encore plus conséquent sachant que le trafic est plus intense et donc les charges des cabines. La construction d’ascenseur sans salle des machines permet de réduire l’investissement de départ de l’ordre de 25 % (chiffre annoncé par un constructeur).

Le graphique suivant traduit les avantages financiers de la conception sans salle des machines :

Concevoir

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Choix des ascenseurs hydrauliques

Le choix d’un ascenseur hydraulique sera retenu lorsque :

  • la hauteur de l’immeuble est limitée à approximativement 18 m (4 à 5 étages),
  • la charge admissible est importante,
  • la vitesse n’est pas un critère de performance de trafic,

Cependant, comme vu ci-dessus, la motorisation de l’ascenseur hydraulique présente quelques gros inconvénients :

  • L’absence du contre-poids impose à l’ascenseur hydraulique de supporter la charge complète de la cabine. Des systèmes avec contre-poids ont été adaptés sur des ascenseurs hydrauliques, améliorant ainsi la consommation et les appels de puissance de la motorisation. Cependant, ce système perd de son intérêt puisqu’il impose le placement d’une suspension, une gaine de section plus imposante, …
  • La nécessité d’un local technique en sous-sol.
  • Les consommations sont plus importantes (de l’ordre de 170 %).
  • Les appels de puissance du groupe moto-pompe dépassent largement celles des motorisations à traction (appel de puissance 3 fois supérieur par exemple).
  • La présence d’huile en quantité importante impose des normes constructives exigeantes (cuvelage, local des machines avec ventilation adéquate, réglementation incendie sévère, …).

Au vu des nombreux inconvénients cités ci-dessus, le choix des ascenseurs hydrauliques reste marginal.

Concevoir

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Configurations classiques

Essentiellement, on retrouve les ascenseurs avec vérin enterré et apparent. Les différents modèles permettent de tenir compte de critères :

  • de place,
  • de hauteur d’immeuble à desservir,
  • de stabilité de sol et de sous-sol,
  • de risque de pollution par rapport au sol et plus spécifiquement aux nappes phréatiques,
  • d’esthétique,

  

Vérin enterré et vérin apparent.

Techniques

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Choisir l’emplacement des luminaires dans les classes

   

Classes à aménagement fixe

La plupart du temps, les bancs des élèves sont alignés face au tableau, l’axe du regard étant parallèle aux fenêtres.

Les luminaires sont disposés en rampes parallèles aux fenêtres, de préférence entre les rangées de bancs, pour :

  • Éviter les risques d’éblouissement par les luminaires.
  • Profiter de l’éclairage naturel par une commande séparée des différentes rampes en fonction de l’éloignement à la fenêtre (zonage).
  • Éviter les ombres gênantes en compensant la lumière unidirectionnelle en provenance des fenêtres.
  • Assurer une bonne uniformité de l’éclairement dans le local en composant avec l’éclairage naturel.

De plus

  • Les luminaires disposés le long de la façade vitrée seront rapprochés de celle-ci. À défaut, étant donné le plus faible coefficient de réflexion des fenêtres (ou des tentures, le cas échéant), un déséquilibre lumineux en résulterait le soir.
  • Les lampes situées derrière les tables des élèves risquent de créer des ombres portées sur le plan de travail. On arrêtera les rangées de luminaires au niveau des derniers bureaux. Ceci permettra également de ne pas éclairer inutilement le fond de la classe.
  • La disposition des luminaires en lignes continues permet une meilleure répartition des ombres au niveau des plans de travail (absence d’ombres marquées), puisque la lumière éclairant chaque plan de travail provient de multiples directions.

 

  • Prévoir un allumage séparé des luminaires du tableau. De plus en plus les professeurs ont à leur disposition des écrans lumineux pour projeter les cours. Dans ces conditions, il n’est donc pas nécessaire d’allumer l’éclairage du tableau.

Remarques.
Il est conseillé de placer les luminaires le long de la façade au plus proche de celle-ci pour garantir une bonne uniformité dans la répartition lumineuse de la lumière, excepté les 50 cm qui bordent les murs comme préconisé par les normes. Mais dans la plupart des cas, une école n’est pas utilisée en soirée ou pendant la nuit. Il peut donc parfois être innovant d’imposer des critères spécifiques au CDC comme par exemple que l’étude de l’éclairage doit montrer une luminosité de 300 Lux excepté dans les 50 cm qui bordent les murs intérieurs et les 2 m qui bordent la façade fortement vitrée. De facto, les tubes seront alors décentrés pour profiter de la lumière naturelle.

De même, bien que l’on conseille de placer les luminaires entre les bancs, pour éviter les reflets sur les bureaux, en pratique, cette indication est bien souvent théorique et très contraignante. Elle ne sera respectée que dans des cas très particuliers où le confort doit être parfait.
En effet, c’est le dimensionnement qui détermine le nombre de luminaires et donc l’emplacement des luminaires par rapport aux bancs. De plus, les bancs peuvent être de largeur variable d’une classe à l’autre. Les luminaires ne peuvent pas être placés en fonction de l’aménagement probable de la classe.


Classes à aménagement variable

EcoleEmplacementLuminaire5.GIF (3916 octets)

L’élève n’a pas de position prédéfinie de travail.

La direction de l’éclairage naturel et la direction du regard des élèves varient avec la position particulière de chacun.

Dans ce cas, les luminaires n’ont pas de direction particulière d’émission. Ils seront disposés de manière à obtenir une répartition uniforme de l’éclairement.


Éclairage spécifique au tableau

Des luminaires asymétriques avec tubes fluorescents ou des spots avec lampes fluocompactes seront répartis sur toute la longueur du tableau (attention : longueur du tableau ouvert dans le cas de tableaux articulés). En outre, pour assurer une uniformité d’éclairement, les luminaires à tubes fluorescents seront toujours posés de façon jointive.

Les luminaires placés dans la zone bleutée ne donnent pas de réflexions gênantes sur le tableau. C’est dans cette zone qu’ils devront être placés.

Choisir les auxiliaires de distribution

Choisir les auxiliaires de distribution


Choix des circulateurs

Photo circulateur.

Point de fonctionnement et choix du circulateur

Le choix du circulateur est le rôle de l’auteur de projet (le bureau d’études) et fait suite au calcul des déperditions du bâtiment et des pertes de charge du réseau de distribution.

Concevoir

Pour en savoir plus sur les critères de dimensionnement du réseau de distribution et des circulateurs, cliquez ici !

Le circulateur sera choisi pour que son point de fonctionnement soit dans la zone de rendement maximal. Malheureusement, pour les petits et moyens circulateurs, les courbes de rendement ne se retrouvent pas dans la documentation des fabricants. Dès lors, il faut retenir que la zone de rendement maximal se situe généralement au milieu de la courbe caractéristique du circulateur (entre le 1er et le 2ème tiers de la courbe caractéristique).

Zone de rendement maximal d’un circulateur à 3 vitesses.

Dans le choix, il faudra tenir compte de la présence de vannes thermostatiques ou de vannes de réglage à 2 voies (par exemple sur des ventilos-convecteurs).

Courbes caractéristiques d’un circulateur et d’un circuit de distribution.
Lorsque les vannes thermostatiques se ferment le point de fonctionnement passe de A à B.
Le rendement du circulateur reste au voisinage de son maximum.

Notons que le cahier des charges type 105 de la régie des bâtiments impose aux grosses pompes un rendement minimal (par ailleurs élevé par rapport au matériel disponible sur le marché)&nbs

Puissance utile (Put) Rendement minimal
put > 7,5 kW 80 %
7,5 kW > put > 3,5 kW 75 %
3,5 kW > put > 2 kW 70 %

Evidemment, on ne trouvera jamais (à l’exception des circulateurs à débit variable) un circulateur dont la courbe caractéristique passe exactement sur les caractéristiques de pression et de débit calculées.

En pratique, le concepteur choisit souvent le circulateur dont la courbe caractéristique passe juste au-dessus du point de fonctionnement théorique.

Ce choix implique presque toujours un surdimensionnement d’environ 40 % (et une consommation électrique 3 fois trop élevée (règles de similitude)). En effet :

  • La puissance thermique à fournir qui conditionne le calcul du débit nécessaire est, au départ, toujours exagérée (imprécision dans le calcul des déperditions, marges de sécurité, …).
  • Le calcul des pertes de charge comprend des facteurs de sécurité par exemple dans le calcul des pertes de charge singulières.
  • En rénovation, lorsque l’on calcule le débit à fournir sur base d’une puissance de chauffage installée qui est le plus souvent excessive (chaudière, corps de chauffe).

Le bon sens « énergétique » veut donc que la courbe caractéristique du circulateur soit plutôt choisie juste en dessous et le plus près possible du point de fonctionnement théorique.

Exemple.

Le plus souvent, le circulateur possède plusieurs vitesses (par exemple 3).

Choix d’un circulateur à 3 vitesses.

On choisira celui pour lequel le point de fonctionnement théorique se situe juste au-dessus de la courbe correspondant à la vitesse maximale.

Il faut préférer un plus petit circulateur travaillant à sa vitesse maximale qu’un circulateur plus gros travaillant à vitesse réduite. La consommation de ce dernier sera toujours plus élevée.

Le cas échéant, cela permettra, en outre, de diminuer la vitesse de fonctionnement pour corriger un surdimensionnement lié aux imprécisions de calcul.

Si le circulateur est choisi trop petit, c’est-à-dire si la courbe caractéristique du circulateur passe loin en dessous du point de fonctionnement théorique du circuit, le débit d’eau dans les parties les plus éloignées de l’installation risque d’être insuffisant. Le risque d’inconfort est cependant très faible.

Par contre, si en revanche, le circulateur est trop gros, c’est-à-dire, si sa courbe caractéristique se trouve loin au-dessus du point de fonctionnement théorique, cela entraînera une surconsommation électrique et favorisera les problèmes de circulation et les nuisances acoustiques.

En conclusion, il ne faut jamais surdimensionner un circulateur.

Il faut bannir le principe en vigueur mais tout à fait erroné qui veut que « plus c’est gros, mieux ça vaut » : « choisissons plus grand, on ne sait jamais… ».

Concevoir

Pour vérifier le dimensionnement des circulateurs, cliquez ici !
Exemple :

Trop peu de chaleur, pompe trop petite ?

Que se passe-t-il si on installe une pompe plus petite que ce qu’indique le dimensionnement ?

Le diagramme d’émission des corps de chauffe montre qu’en réduisant de 50 % le débit d’un radiateur, la puissance émise n’est réduite que de 20 %.

Puissance émise par un radiateur dimensionné en régime 90/70 en fonction de son débit (débit nominal = 100 %).

La perte de puissance est encore plus faible si la température de l’eau varie en fonction des conditions météo. Par exemple, pour un radiateur fonctionnant avec un régime d’eau 60/50, une réduction du débit d’eau de 30 % ne diminue que de 2 % la puissance du radiateur.

Pompe plus grande, plus de chaleur !

Cette inversion de la phrase est tout aussi fausse. Un débit plus important n’apporte qu’un faible supplément de chaleur. Par contre surdimensionner le débit des pompes peut entraîner des problèmes hydrauliques, souvent source d’inconfort dans certains circuits.

Évaluer

Pour en savoir plus sur les problèmes hydrauliques liés au surdimensionnement des circulateurs, cliquez ici !

Si le choix de la pompe la plus adaptée n’est pas possible, on choisira une pompe plus puissante et on augmentera la perte de charge du circuit par l’installation d’une vanne de réglage sur la conduite.

Protection du circulateur

Cavitation

La cavitation est la formation de bulles de vapeur qui éclatent dans certaines zones de la roue d’un circulateur. Ce phénomène est source de bruit, réduit la hauteur manométrique du circulateur et endommage le circulateur.

Roue de pompe très fortement endommagée par la cavitation.

Il apparaît lorsqu’une dépression est entretenue à l’aspiration du circulateur. C’est pourquoi, une pression minimale à maintenir à cet endroit, appelée NPSH, est mentionnée par les fabricants dans leur catalogue. Cette pression est entretenue grâce au vase d’expansion.

Cette donnée n’est importante que :

  • dans une construction basse (la hauteur entre le point le plus haut et le point le plus bas de l’installation est réduite),
  • pour une chaufferie disposée en toiture,
  • lorsque la hauteur et/ou la distance entre le vase d’expansion et le circulateur et/ou la chaudière sont grandes.

Corrosion

Les circulateurs sont pour la plupart protégés contre les effets de la corrosion directe. Par contre, ils peuvent être victimes de phénomènes survenus dans le reste de l’installation. En effet, le circulateur est un organe de précision en mouvement constant qui supporte mal la présence d’impuretés, de tartre et de produits de la corrosion. Ceux-ci provoquent l’usure des paliers et s’accumulent entre le rotor et la chemise d’entrefer.

Il en résulte un accroissement du frottement pouvant aller jusqu’au blocage. L’usure de la chemise d’entrefer peut aller jusqu’à la perforation, noyant le stator et provoquant un court-circuit.

Ces phénomènes sont de plus en plus importants avec les nouveaux circulateurs noyés car les vitesses augmentent et les tailles se réduisent. Il en va de même pour les différents orifices d’écoulement de l’eau dans le moteur. Les circulateurs sont donc de plus en plus sensibles aux impuretés présentes dans l’eau.

Ainsi, il faut tout mettre en œuvre pour limiter la corrosion dans l’installation et celle-ci doit être soigneusement rincée avant la mise en route. Le placement d’un filtre, en amont du circulateur est également conseillé.

Photo de filtres.

Filtres.

Améliorer

Améliorer la maintenance et limiter les risques de corrosion.

Présence d’air

La présence d’air dans l’installation engendre, outre des problèmes de corrosion, une usure accélérée des coussinets du circulateur. Ceux-ci se grippent.

Pour éviter cela, il faut être attentif à :

  • ne pas placer un circulateur au point le plus élevé de l’installation,
  • placer des purgeurs aux points hauts.

De plus, incorporer un séparateur d’air sur le circuit constitue toujours un avantage supplémentaire. Certains circulateurs sont équipés d’origine d’une purge d’air automatique.

Isolation des circulateurs

Circulateur équipé d’origine d’une coquille isolante.

Les circulateurs, comme les vannes présentent des pertes de chaleur non négligeable. Les isoler par soi-même est peu recommandé car on risque de ne pas respecter les exigences de refroidissement des moteurs. Il est donc recommandé d’installer des circulateurs équipés d’origine d’une coquille isolante.

Régulation des circulateurs

Vitesse variable

Circulateur à vitesse variable.

Le choix de circulateurs à vitesse variable se justifie d’abord parce qu’ils permettent un réglage correct du débit lors de l’installation, évitant ainsi les « 40 % » de surdébit traditionnels avec des circulateurs à vitesse fixe.

Exemple.

Un circulateur doit fournir 8,6 m³/h pour une hauteur manométrique de 6 mCE (ou 0,6 bar ou 60 000 Pa).

Si on choisit un circulateur traditionnel à 3 vitesses, la vitesse réelle ne correspondra jamais au point de fonctionnement calculé.

Par exemple, comme on le fait encore souvent, on choisit une courbe caractéristique passant au-dessus du point de fonctionnement calculé.

Courbes caractéristiques du circulateur à 3 vitesses choisi.

Pour satisfaire les besoins, le circulateur sera réglé en vitesse 3 et absorbera une puissance électrique de l’ordre de 540 W. Son débit réel sera de 9,6 m³/h au lieu des 8,6 souhaités.

Si les radiateurs sont équipés de vannes thermostatiques, le surdébit se corrigera de lui-même. La pression dans le circuit augmentera, créant une gêne acoustique permanente et la surconsommation restera présente.

Par contre, si on choisit un circulateur à vitesse variable, la vitesse peut être réglée pour obtenir le point de fonctionnement souhaité.

Courbes caractéristiques du circulateur à vitesses variable
(remarque : on y constate la vitesse réglable en fonctionnement de nuit « min »).

La puissance absorbée par le circulateur est de l’ordre de 420 W.

Sur la saison de chauffe, le gain réalisé est de :

(540 [W] – 420 [W]) x 5 800 [h/an] = 696 [kWh/an] ou environ 45 [€/an] (à 6,5 [cents €/kWh] (heures pleines et heures creuses)).

Sans compter l’imprécision du calcul des pertes de charge qui peut être corrigé par le circulateur à vitesse variable.

Par exemple, si pour le débit de 8,6 m³/h, le bureau d’études a surestimé les pertes de charge de l’installation (8,5 mCE ou 85 kPa au lieu de 6 mCE ou 60 kPa). Le circulateur choisi est plus gros et le débit réellement fourni n’est pas de 8,6 [m³/h] mais de presque 12 [m³/h].

Points de fonctionnement de l’installation réel et calculé par le bureau d’études.
Le circulateur choisi rencontre moins de résistance que prévu. Son débit augmente donc.

La puissance absorbée par le circulateur n’est plus de 540 W mais de 960 W.

Dès lors, le gain réalisé en choisissant un circulateur à vitesse variable et en réglant correctement sa vitesse à charge nominale est de :

(960 [W] – 420 [W]) x 5 800 [h/an] = 3 132 [kWh/an] ou environ 204 [€/an] (à 6,5 [cents €/kWh] (heures pleines et heures creuses))

Pour un surcoût du circulateur à vitesse variable de l’ordre de 400 €.

Prix des circulateurs de la marque « x » (à titre indicatif).

Le deuxième intérêt est de pouvoir réguler la vitesse du circulateur et diminuer la puissance absorbée en fonction des besoins en débit de l’installation.

La régulation de base de la plupart des installations de chauffage dans le secteur tertiaire consiste en :

  • Une régulation de la température de l’eau circulant dans les corps de chauffe, au moyen de vannes mélangeuses.
  • Une régulation du débit circulant dans chaque corps de chauffe au moyen de vannes thermostatiques, de manière à ajuster le réglage dans chaque local individuellement.

C’est dans ce type d’installation que se justifie le plus les circulateurs à vitesse variable, en lieu et place de la traditionnelle soupape de pression différentielle.

Soupapes différentielles placées sur des circuits équipés de vannes thermostatiques.

Il est difficile d’estimer le gain supplémentaire que l’on peut ainsi réaliser. En effet, cela dépend de la réduction totale de débit résultant du fonctionnement des vannes thermostatiques (ou de vannes 2 voies de régulation, pour les ventilos convecteurs) et qui est fonction de la quantité d’apports gratuits dont bénéficient les différents locaux. Pour fixer les idées nous nous baserons sur l’exemple précédent :

Exemple.

Considérons un bâtiment nécessitant une puissance de chauffage de 200 kW (débit nécessaire : 8,6 m³/h pour une hauteur manométrique de 6 mCE), répartie en deux façades nord et sud. Un seul circuit dessert l’ensemble de l’immeuble et des vannes thermostatiques sont installées sur les radiateurs de la façade sud pour tenir compte de l’ensoleillement.

En première approximation, on peut se dire que durant 1 000 h/an (durée d’ensoleillement durant la saison de chauffe), les vannes thermostatiques de la façade sud peuvent se fermer, réduisant ainsi de 50 %, le débit nécessaire de l’ensemble du réseau (dans le cas d’une école, les vannes se fermeront quand une classe sera remplie …).

Si en fonction de la fermeture des vannes, le circulateur diminue sa vitesse tout en réduisant linéairement la pression du réseau, sa puissance absorbée passera de 420 [W] à environ 220 [W], ce qui permet une économie de :

(420 [W] – 220 [W]) x 1 000 [h/an] = 200 [kWh/an] ou 22 [€/an] (à 11,16 [cents €/kWh] en heures pleines)

Loi de variation de vitesse

Les circulateurs à vitesse variable peuvent être régulés soit en maintenant une pression constante aux bornes du circulateur, soit en réduisant la pression suivant une loi linéaire.

Lorsque les vannes thermostatiques se ferment, le circulateur réduit sa vitesse pour maintenir une hauteur manométrique constante (le point de fonctionnement passe de B à D) ou en réduisant la hauteur manométrique (le point de fonctionnement passe de B à E).

La pression constante sera appliquée dans les circuits avec tronçon commun (véhiculant l’entièreté du débit) à faible perte de charge (circuit commun court) et dans les installations avec chauffage par le sol régulé pièce par pièce.

La pression décroissante sera appliquée dans les autres cas, c’est-à-dire dans le cas d’un tronçon commun à forte perte de charge (circuit commun long).

Théories

Pour en savoir plus sur la régulation de vitesse des circulateurs en fonction de la fermeture des vannes thermostatiques, cliquez ici !

Arrêt des circulateurs

Si une vanne se ferme (vanne 3 voies) ou si le brûleur s’arrête, signifiant l’absence de besoin de chauffage, par exemple au moment de la coupure nocturne, il est inutile de maintenir les circulateurs en fonctionnement. Cela doit être prévu dans la régulation globale de l’installation, de même qu’une temporisation (d’environ 6 minutes) à l’arrêt pour permettre une évacuation complète de la chaleur contenue dans l’eau.

Les régulateurs permettant cette fonction comprennent généralement aussi une fonction « dégommage » des circulateurs. C’est une fonction qui remet les pompes en marche pendant 30 secondes, par exemple toutes les 24 heures. Pour éviter l’entartrage et le blocage de celles-ci. Cette fonction peut également être appliquée aux vannes motorisées.

Réduction de vitesse

En période de ralenti de chauffage, commandé par la régulation centrale, les vannes thermostatiques s’ouvrent en grand car leur consigne n’est plus satisfaite. C’est paradoxal, les besoins sont alors minimaux et le débit maximal.

Pour éviter cela, les circulateurs électroniques (ou à vitesse variable) offrent la possibilité d’un abaissement de vitesse en période de ralenti de chauffage. Cette régulation permet une diminution importante du débit et de la consommation électrique, notamment la nuit.

La contribution des circulateurs à l’intermittence du chauffage peut donc s’articuler globalement comme suit :

  • arrêt des circulateurs au moment de la coupure et de la fermeture des vannes,
  • fonctionnement en vitesse minimale, une fois la consigne de température de nuit atteinte et maintien du bâtiment à cette température,
  • relance en vitesse maximale.

Courbes caractéristiques d’un circulateur à vitesse variable.
Le passage en vitesse de nuit permet une diminution de la puissance électrique à moins de 150 W.


Cas particulier des hydro-éjecteurs

Traditionnellement, les circuits hydrauliques secondaires sont équipés de vannes mélangeuses à 3 voies et de leur propre circulateur. Il existe une alternative « énergétiquement » intéressante à ce type d’installation : les hydro-éjecteurs.

Installation avec hydro-éjecteurs.

La technique des hydro-éjecteurs s’adapte quasiment à toutes les installations de chauffage. Ils permettent de remplacer, de façon efficace et économique, les installations avec vannes 3 voies mélangeuses et circulateurs secondaires.

Circuit traditionnel, par exemple avec circuit en boucle ouverte et circulateur de by-pass pour garantir un débit minimal dans la chaudière.

Circuit avec hydro-éjecteurs.

Investissements évités pour une installation avec hydro-éjecteurs Investissements supplémentaires pour une installation avec hydro-éjecteurs
Vannes 3 voies.

Circulateurs des circuits secondaires.

Hydro-éjecteurs motorisés (10 % plus cher qu’une vanne 3 voies).
Câblage et distribution électrique nécessaires aux circulateurs des circuits secondaires. Augmentation de la taille de la pompe primaire et souvent installation d’une pompe de réserve.
Liaisons de contrôle entre la régulation et les circulateurs. Régulation de vitesse du circulateur (parfois prévue aussi sur une installation traditionnelle).

Une étude publiée dans le magazine « Chaud, Froid, plomberie » de février 98 montre les résultats obtenus en Autriche en comparant, sur divers projets, la solution conventionnelle des vannes 3 voies et la solution des hydro-éjecteurs, et ce, au niveau de la consommation électrique des auxiliaires et au niveau de l’investissement.

Les conclusions que l’on peut tirer de cet article peuvent être synthétisées comme suit :

  • La puissance totale installée de circulateurs installée (et la consommation qui y est liée) est toujours inférieure dans le cas des hydro-éjecteurs.
  • L’économie d’investissement liée à la solution des hydro-éjecteurs est de l’ordre de 4 à 7 %.

En conclusion, on peut dire que les hydro-éjecteurs constituent une solution qui va dans le sens de la diminution de consommation des auxiliaires. C’est également une solution éprouvée dans de nombreux bâtiments tertiaires publics. Les auteurs de projet semblent cependant peu enclins à l’ utiliser, peut-être parce qu’elle nécessite un calcul plus précis de l’installation.

Notons que l’on peut combiner les hydro-éjecteurs et les vannes 3 voies. Par exemple, dans le cas d’une installation avec un collecteur très étendu, il peut être intéressant d’équiper les derniers circuits de vannes 3 voies et d’un circulateur secondaire, pour ne pas obliger la pompe primaire à maintenir une pression importante en bout de collecteur pour alimenter correctement les derniers hydro-éjecteurs.


Choix du vase d’expansion

Vase d’expansion à pression variable.

Le rôle du vase d’expansion est primordial pour la survie de l’installation. C’est en effet lui qui va :

  • absorber le volume de dilatation de l’eau lorsqu’elle chauffe et éviter l’ouverture intempestive des soupapes de sécurité,
  • éviter un échappement de vapeur par les soupapes de sécurité en cas de surchauffe de courte durée,
  • maintenir une réserve d’eau pour couvrir des pertes du réseau,
  • empêcher les dépressions dans l’installation et donc les entrées d’air dans l’installation.

et limiter ainsi les risques :

  • de corrosion par entrées d’air et/ou ajout d’eau,
  • de cavitation et la détérioration de certains éléments (vannes, restrictions, … ).

Vase d’expansion à pression variable ou à pression constante

Vase d’expansion à pression variable et à pression constante.

Le vase fermé à pression variable et quantité d’air fixe s’applique aux petites installations dont le volume d’expansion est inférieur à 100 litres et où la hauteur statique de l’installation n’excède pas 25 m, pour une pression de sécurité réglée à 3 bars.

Le vase fermé à pression constante et quantité d’air variable, c’est-à-dire le vase d’expansion automatique avec compresseur, s’applique aux grandes installations.  Dans ce cas, le choix d’un vase d’expansion traditionnel sera soit impossible, soit économiquement non rentable ou bien posera des problèmes quant à l’espace disponible (le volume d’air total du vase devient trop grand par rapport au volume d’expansion).

Ci-après est repris un tableau aidant au choix du type de vase.

Choix du système d’expansion en fonction du volume d’expansion Vexp
et du facteur de pression Fp (données calculées dans le dimensionnement du vase).

Dimensionnement du vase d’expansion

Si on résume le rôle du vase d’expansion en disant qu’il doit permettre :

  • l’augmentation du volume de l’eau chauffée,
  • le maintien sous pression de l’installation même quand elle se refroidit.

On comprend aisément que celui-ci ne posera des problèmes que s’il est sous-dimensionné.

Le choix d’un vase d’expansion correctement calculé est donc primordial. Le dimensionnement ne peut se faire au « pifomètre » et contrairement aux autres équipements d’une installation de chauffage, on peut émettre le postulat qu’un vase d’expansion ne sera jamais trop grand.

L’inverse est par contre vrai et dangereux pour l’installation.

Calculs

Pour en savoir plus sur le dimensionnement d’un vase d’expansion, cliquez ici !

Ce dimensionnement consiste à calculer le volume du vase d’expansion, mais aussi sa pression de gonflage et aussi la pression de remplissage de l’installation à froid.

Emplacement du vase d’expansion

Un mauvais emplacement du vase d’expansion peut occasionner des corrosions graves et des anomalies de fonctionnement.

En effet, les positions relatives de ce dernier et de la pompe de circulation peuvent contribuer à des entrées d’air parasites par dépressions accidentelles (n’oublions pas qu’une installation est en principe étanche à l’eau, elle ne l’est pas à l’air, notamment aux joints et aux bourrages).

Situations acceptables

D’une manière générale, le vase d’expansion doit toujours être raccordé sur le retour chaudière, le plus près possible de celle-ci et en amont du circulateur (à l’aspiration du circulateur).

Circulateur sur le départ et vase d’expansion sur le retour : évolution de la pression dans le circuit.
1. perte de charge des conduites, 2. perte de charge de la chaudière, hm hauteur manométrique du circulateur.

L’évolution de la pression dans le circuit montre que le risque de dépression dans le circuit très faible, même lorsque la pression est peu élevée. De plus, la membrane d’expansion est à l’abri des températures trop élevées. Cette configuration convient aux grandes installations avec pertes de charge totales importantes et grandes différences de hauteur.

Circulateur sur le retour entre la chaudière et le vase d’expansion : évolution de la pression dans le circuit.
1. perte de charge des conduites, 2. perte de charge de la chaudière, hm hauteur manométrique du circulateur.

Cette configuration est encore meilleure pour éviter les risques de dépression. Elle convient aux installations avec faibles pertes de charge totales, avec différences de hauteur limitées et chaudière à forte perte de charge.

A proscrire absolument

Circulateur sur le départ et vase d’expansion après le circulateur : évolution de la pression dans le circuit.
1. perte de charge des conduites, 2. perte de charge de la chaudière, hm  hauteur manométrique du circulateur.

L’évolution de la pression dans le circuit montre qu’il y a en permanence des risques de dépression dans les circuits et donc des risques d’entrée d’air. De plus, la membrane du vase est soumise aux sollicitations dynamiques du circulateur et à des températures élevées.

Dans les circuits équipés dune vanne mélangeuse

Le circulateur se place juste après la vanne et le vase d’expansion se place sur le retour, le plus près possible de la chaudière.

Dans les installations importantes

Lorsque les installations sont importantes (immeubles à appartements) on peut prévoir un ou plusieurs vases intermédiaires afin que la membrane ne soit pas exposée à des températures trop élevées faute de quoi son vieillissement et la diffusion au travers de celle-ci s’accélèrent.

Vase d’expansion avec vase tampon (1) : le vase tampon est intéressant lorsque la température au droit du point de raccordement est en permanence supérieure à 60°C. Son volume doit au moins être égal à 20 % du volume d’eau net du vase d’expansion.


Quelle que soit la taille de l’installation, il est interdit de placer plusieurs vases d’expansion en divers points de l’installation. On ne peut donc installer qu’un seul vase d’expansion par installation. Si plusieurs vases sont installés, il doivent obligatoirement se trouver l’un à côté de l’autre. Ce sera le cas pour les gros vase d’expansion que l’on séparera en deux pour garantir une sécurité de fonctionnement en cas de défaillance d’un des deux.


Choix de l’appoint en eau

Beaucoup d’installations de grande taille sont équipées d’un système d’appoint en eau automatique. Ce système est intéressant pour compenser automatiquement le faible pourcentage de fuites inévitables dans de telles installations et les pertes de pression associées aux purgeurs automatiques.

Attention, cependant car on ne contrôle plus la quantité d’eau qui est rajoutée dans l’installation. Ceci risque de conduire à des corrosions internes importantes.

Il est donc impératif de combiner un système de remplissage automatique avec le placement d’un compteur d’eau qui doit être relevé régulièrement.

Ce compteur d’eau peut également être très utile dans une installation à remplissage manuel, pour se rendre compte de la quantité d’eau rajoutée annuellement.


Organes d’équilibrage

La distribution dans les installations de chauffage, malgré son apparente simplicité pour le profane reste souvent le maillon délicat entre la chaudière et les utilisateurs. Et pourtant elle conditionne l’efficacité énergétique de l’ensemble de l’installation, au même titre que la qualité des chaudières ou de la régulation.

Évaluer

Pour s’en convaincre, il suffit de voir l’ensemble des problèmes de confort et la surconsommation imputables à un défaut du réseau hydraulique. Par exemple :

  • Il est impossible de régler une courbe de chauffe si les conséquences de ce réglage sont différentes en fonction de la bonne irrigation du corps de chauffe,
  • Ou de faire fonctionner un optimiseur si la durée de remise en température varie d’une zone à l’autre en fonction de la répartition des débits,

La qualité de la distribution se joue lors des 4 étapes qui conduisent à l’exploitation de l’installation :

  • le choix du principe,
  • le dimensionnement,
  • la réalisation,
  • et la mise au point.

Cette dernière étape est importante car c’est elle qui met en état de fonctionnement une installation qui jusque-là n’était faite que d’un assemblage d’équipements. Dans la mise au point, c’est l’équilibrage qui permet d’obtenir la répartition équitable des débits d’eau chaude dans chacun des circuits de l’installation. Cette étape est indispensable car même le dimensionnement le plus précis ne permet pas d’obtenir une installation prête à fonctionner correctement, ne fut-ce que parce que les équipements sur le marché (caractéristiques des pompes, diamètres de conduites) ne permettent pas un nombre infini de choix. Il ne faut surtout pas la négliger lors de la réception de l’installation, sous prétexte qu’à ce moment, aucun problème de confort n’est apparent.

Pour équilibrer les circuits d’une nouvelle installation, il faut :

  • calculer l’installation et le débit à obtenir,
  • installer les organes d’équilibrage au niveau de chaque circuit,
  • calculer de façon théorique les réglages à effectuer,
  • vérifier la correspondance entre les débits calculés et mesurés effectivement sur les organes de réglage et corriger le réglage si nécessaire.

C’est le rôle d’un metteur au point ou de l’installateur.

Choix d’une vanne d’équilibrage

Photo vanne d'équilibrage.

Il faut donc prévoir dans toute nouvelle installation des vannes de réglage. Celles-ci ne peuvent être choisies n’importe comment. En effet, si une vanne est trop grande, non seulement elle est plus chère, mais en plus elle devra être réglée près de sa position de fermeture, ce qui lui fait perdre de la précision.

Robert Petitjean dans son ouvrage « Equilibrage hydraulique global » préconise de toujours choisir une vanne d’équilbrage dont la perte de charge en position ouverte et pour le débit voulu est supérieure à 3 kPa. En dessous de cette valeur, la précision sur la mesure de débit est, en effet, réduite. En tout cas, le diamètre de la vanne choisie ne pourra jamais être plus grand que le diamètre de la conduite.

Photo dispositif vanne d'équilibrage.

Pour permettre un réglage correct, les vannes de réglage choisies doivent de préférence être équipées d’une prise de pression permettant de calculer ou de mesurer directement (au moyen d’un appareillage spécifique) le débit de chaque circuit.

Le placement de vannes automatiques (ou régulateurs de pression différentiel) qui assurent le maintien d’une différence de pression constante au pied de chaque colonne facilite l’équilibrage car le réglage correct de la vanne n’est plus influencé par le réglage des circuits voisins, ce qui est le cas avec les vannes à réglage fixe. Le surcoût de ces vannes est ainsi compensé par la facilité de réglage. Ces vannes permettent également de maintenir un équilibrage correct, même lorsque les débits varient dans les circuits (fermeture de vannes thermostatiques). En ce sens, elles sont cependant en concurrence avec les circulateurs à vitesse variable, « énergétiquement » plus intéressants.

Equilibrage au moyen de régulateurs de pression différentielle.
Une vanne est placée sur la conduite de départ et la conduite de retour.
La vanne automatique mesure la différence de pression entre le départ et le retour de chaque colonne
et règle son ouverture pour maintenir cette dernière constante.
Ce type de vanne remplace également les soupapes de pression différentielle
couramment utilisées dans les circuits comprenant des vannes thermostatiques.

Où placer une vanne d’équilibrage ?

Théoriquement, on place une vanne d’équilibrage au niveau de chaque corps de chauffe (té de réglage ou vanne thermostatique préréglable) pour obtenir une répartition correcte des débits.

Té de réglage.

Cependant, la modification d’un réglage va perturber toute la répartition et demander des corrections fastidieuses (et donc coûteuses).

C’est pourquoi, il faut essayer de découper l’installation en plusieurs zones équilibrées entre elles. Ainsi, la perturbation due à une intervention à un endroit peut être compensée par une correction sur un nombre plus réduit de vannes de réglage.

Chaque circuit, connecté en parallèle sur une bouche de distribution constitue une zone d’équilibrage. Par exemple, si les différents corps de chauffe d’une zone sont équilibrés entre eux, une modification du réglage de la vanne de la zone modifiera dans la même proportion le débit dans chacun des corps de chauffe.

Tous les circuits (a fortiori, les corps de chauffe, dont le té de réglage n’est pas représenté ici) raccordés en parallèle sur un même collecteur (c’est-à-dire chaque branche d’un tronc commun) sont équipés dune vanne de réglage permettant de répartir le débit entre eux.

Vanne d’équilibrage sur le départ ou sur le retour ?

Cela revient au même, puisque le débit qui passe dans le retour est le même que celui qui passe par le départ. Il est recommander de placer la vanne dans le sens où le débit aura tendance à l’ouvrir car c’est dans cette position de la mesure de débit sera la plus précise et les bruits de circulation les plus faibles. Une vanne placée sur le retour a moins de pertes thermiques car la température de l’eau qui y circule est moindre.

Il faut également que la vanne soit placée dans un endroit accessible et à l’abri des turbulences :

Sections droites minimales de part et d’autre d’une vanne d’équilibrage.

Améliorer

Pour en savoir plus sur l’équilibrage d’une installation de chauffage : cliquez ici !

Limiter le nombre de vannes

Il est évident qu’isoler les vannes permet de diminuer fortement leurs pertes.

Évaluer

Pour s’en convaincre : cliquez ici !

Ce à quoi on ne pense pas toujours, c’est que l’on peut aussi limiter le nombre de vannes. Par exemple, une vanne d’équilibrage peut souvent servir de vanne d’isolement tout en conservant la mémoire de son réglage d’origine. Il est donc inutile de les doubler par une vanne d’isolement.

Dans le même ordre d’idée, les vannes taraudées présentent moins de pertes que les vannes à brides. Il faut donc les préférer lorsque cela est possible.


Purgeurs, séparateurs d’air, récupérateurs de boues

Que faut-il penser de ces éléments qui peuvent être installés dans le réseau de distribution pour faciliter son exploitation ?

Les purgeurs automatiques

Les purgeurs automatiques permettent d’évacuer l’air d’une installation sans intervention manuelle. Cela peut être intéressant dans des zones peu accessibles.

Photo purgeur automatique.Schéma principe purgeur automatique.

1. ouverture d’évacuation d’air 2. valve d’évacuation
3. mécanisme d’évacuation 4. compartiment à air
5. niveau d’eau 6. flotteur 7. raccordement d’entré

Purgeur automatique : l’air monte dans le purgeur et remplace l’eau.
Le flotteur s’abaisse et le soupape s’ouvre laissant s’échapper l’air.

Toutefois, il faut se méfier de la fiabilité des soupapes d’obturation à flotteur (il existe bien sûr des fabrications plus élaborées que d’autres au point de vue fiabilité). En effet, la moindre impureté flottant sur le plan d’eau peut s’intercaler entre le siège et la soupape de fermeture entraînant une fuite permanente du purgeur. Ce problème est souvent détecté tardivement, il correspond à des appoints d’eau supplémentaires et à une corrosion de tuyaux en raison du ruissellement sur la surface extérieure (bien souvent sous l’isolant des colonnes). La conséquence pratique est parfois une fissuration longitudinale de la tuyauterie après 10 ans de ces mauvaises conditions !

De plus, le fonctionnement d’un purgeur automatique peut s’inverser c’est-à-dire qu’en raison d’un défaut d’expansion, la contraction du volume d’eau durant l’arrêt du chauffage va provoquer une entrée d’air facilitée via le purgeur automatique, ce qui sera source de corrosion.

Le bon sens veut donc que l’on s’attaque en premier lieu à la cause du problème : si un circuit fermé contient de l’air … c’est qu’il n’est pas suffisamment étanche. Un vase d’expansion mal dimensionné ou défectueux, la présence de certains matériaux synthétiques, des remplissages fréquents, d’autres causes d’origines chimique ou technique (installation mal entretenue) peuvent être à l’origine de l’introduction d’air ou de la formation de gaz (corrosion de aluminium et formation d’hydrogène).

Donc, la première règle est de chercher les causes de la présence d’air ou de gaz et d’y remédier.

Pour ces diverses raisons, il faut considérer les purgeurs automatiques comme élément à n’utiliser que lors des remplissages généraux, et il faut absolument les faire précéder d’un robinet d’isolement qui sera rapidement fermé durant le service normal de l’installation.

Les séparateurs d’air

Le séparateur d’air est un dispositif basé sur l’un ou l’autre procédé d’obtention de coalescence des micro bulles présentes dans l’eau.

Photo séparateurs d'airPhoto séparateurs d'air

Séparateur d’air (équipé d’un purgeur automatique).

Le séparateur peut contribuer à éliminer un maximum d’air en un point accessible, contrôlable (il aura lui-même en général un purgeur automatique).

Placé sur le retour général, pour une chaufferie en point haut, il centralise parfois mieux l’air et éviter des poches dans les chaudières. Placé sur le départ en aval des chaudières, il élimine les bulles libérées lors du chauffage d’une eau neuve.

Il ne constitue pas une nécessité technique. Ces solutions sont coûteuses et ne doivent être retenues qu’en cas d’urgence ou s’il s’avère impossible de résoudre les causes originelles des problèmes.

Les récupérateurs de boues

Les pièges à boues les plus simples (et très efficaces) consistent en un cylindre vertical de 3 à 5 fois le diamètre du tuyau, ce dernier étant soudé dans le tiers supérieur (il existe bien sûr des fabrications en tout genre, mais la solution « à chicanes » ne donne pas plus de résultats en raison notamment des remous et des profils de vitesses).

Photo récupérateur de boues.

Récupérateur de boue.

Il faut considérer que la formation de résidus solides dans les installations modernes est quasi inévitable, en raison des matériaux et effets catalytiques éventuels. Pour ces raisons, le placement d’un piège à boues en partie basse du retour est à conseiller.

Il y a lieu de vider régulièrement le contenu accumulé ! en présence de quantités importantes de magnétite (Fe3O4) le piège à boues n’est pas suffisant pour une sédimentation efficace, il faut alors recourir à d’autres solutions (circuits de filtration magnétique etc).

Rappelons cependant que seul un traitement d’eau correctement adapté, après analyse préalable, constitue la manière de traiter l’installation contre la corrosion.

Sensibiliser les utilisateurs

Sensibiliser les utilisateurs


Placer des compteurs d’eau chaude

Une enquête en Suisse a montré que le placement de compteurs individuels dans un immeuble à appartements diminue la consommation d’eau chaude de 25 à 30 %. Alors, la même enquête en Belgique :… nous n’osons pas imaginer !

Si le réseau s’y prête, le placement de compteurs permet de responsabiliser les différents acteurs. Il est en effet très facile de budgétiser le coût correspondant aux m³ d’eau chaude puisés et de les facturer aux consommateurs.

Mesures

Pour plus d’infos sur la technique de mesure de l’eau.

Évaluer

Pour plus d’infos sur l’évaluation du coût de l’eau.

Sensibiliser à l’utilisation modérée de l’eau chaude

Décentraliser la facture énergétique vers les postes consommateurs

La réduction des consommations passe également par une responsabilisation
des usagers.

Sont-ils au courant du prix de l’eau ? (+/- 2,5 € du m³).

Et de l’eau chaude ? (+/- 5 € du m³;). Et que donc un bain revient environ à 0,6 €  ?

Évaluer

Ces chiffres peuvent être adaptés à un bâtiment particulier (à augmenter si chauffage électrique, par exemple).  Pour plus d’infos.

Une information au personnel sur les factures annuelles pour l’entreprise ou l’institution en chauffage, en eau chaude sanitaire, … sera la bienvenue.
Plus elle sera précise, plus elle touchera les acteurs (budget de la cuisine, de la blanchisserie, …).

Dans un home pour enfants près de Hannut, le directeur a proposé aux équipes éducatives de chaque « unité de vie » de gérer leur propre budget global de fonctionnement.

Notamment, un budget « linge » a été instauré, sur base d’un tarif auprès de la buanderie. Du jour au lendemain, le volume à nettoyer a baissé de moitié ! Les éducateurs préférant garder du budget pour faire des activités avec les enfants, bien sûr.

Le directeur a même surpris l’un ou l’autre éducatrice à ramener du linge à laver chez elles, pour diminuer encore ce poste…!

Bien sûr, il faut éviter une dérive et ne pas éviter de remplacer un drap souillé, par exemple. Mais auparavant, on remplaçait systématiquement tous les draps chaque jour.

Sensibiliser par des affiches visuelles, si possible humoristiques.

Des affichettes simples peuvent rappeler des gestes de tous les jours, sans pour autant nuire au confort des usagers.

Ainsi, dans un lieu d’hébergement, on pourrait rappeler dans les sanitaires :

  • d’éviter de laisser couler l’eau lorsqu’on se lave les dents,
  • d’éviter de laisser couler l’eau lorsqu’on se rase,
  • de se laver les mains avec l’eau froide en priorité,
  • de préférer la douche au bain,

« Du bon usage du bouchon »,
manuel en 3 tomes paru aux Éditions du Siphon.

Même si nous manquons d’affiches spécifiques à l’eau chaude sanitaire, consultez notre banque de données ou piquez schémas et photos dans le présent outil d’information : ils sont libres de droits, sauf si une mention contraire est apportée.

Sensibilisation 

Pour plus d’info sur l’organisation d’une campagne de sensibilisation.

Sensibiliser à intervenir rapidement en cas de fuite

L’idée est ici d’organiser la chaîne d’intervention

  • L’utilisateur sait-il ce qu’il doit faire lorsqu’il constate qu’une chasse d’eau fuit, ou que le robinet d’eau chaude n’est plus étanche ?
  • Le personnel technique est-il lui-même sensibilisé à intervenir rapidement en cas de fuite ?

Évaluer l’efficacité énergétique du poste ventilation

Évaluer l'efficacité énergétique du poste ventilation


Analyse quantitative

Cette analyse est purement indicative, elle ne peut constituer à elle seule un critère de décision.

En effet, il est très difficile de donner des valeurs de consommation de référence car elles varient très fort en fonction de facteurs indépendants de l’énergie (hygiène, organisation, choix culinaires, etc). La ventilation peut être plus élevée car on a choisi une cuisine avec beaucoup de friture, grill, cuisson à la sauteuse. En effet, cette cuisson demande des débits d’extraction plus élevés.

Ainsi, si on compare, du point de vue énergétique, sa cuisine avec d’autres cuisines, on ne peut porter un jugement de valeur valable que si les concepts de base choisis sont identiques.

L’ analyse quantitative doit donc être complétée par l’analyse qualitative.

Ainsi, supposons par exemple, pour une cuisine, que l’on aboutisse aux deux conclusions suivantes :

  • Analyse quantitative : le poste ventilation est globalement peu performant (en Wh/repas).
  • Analyse qualitative : l’efficacité de la hotte est très moyenne et il n’y a pas de vitesse variable.

Ces deux conclusions se recoupent : si le poste « ventilation » est peu performant, c’est justement, dans l’exemple, parce que l’efficacité de la hotte est très moyenne et qu’il n’y a pas de vitesse variable. La conclusion de l’analyse qualitative vient justifier la conclusion de l’analyse quantitative.

L’analyse quantitative peut aussi venir trouver sa justification dans les concepts de base influençant les consommations.

En revanche, l’évaluation de sa propre situation (mesure ou estimation) permet de mieux comprendre où passe l’énergie de sa cuisine et donc de concevoir une stratégie d’amélioration fondée sur l’analyse des facteurs de consommation (et non pas sur la comparaison avec un modèle moyen et irréel).

Une valeur de référence

Nous avons relevé les ratios suivants, dans des cuisines considérées comme correctes. Ces valeurs sont valables pour une gamme de cuisines collectives allant de 50 à 400 repas par service. Au-delà, ces ratios peuvent diminuer.

Déplacement de l’air 20 Wh/repas
Débits 50 m3/repas

L’énergie consommée pour le déplacement de l’air peut varier facilement de 5 à 50 Wh par repas.

Le débit de ventilation par repas varie dans une fourchette de 12 à 100 m3/repas.

Remarque : la réglementation française exige un minimum de 20 m3 par heure et par repas préparés simultanément.

Évaluer sa propre situation

Évaluer

Vous trouverez comment évaluer la consommation électrique nécessaire au déplacement de l’air (ventilateurs) pour la ventilation de votre cuisine.

Évaluer

Vous trouverez comment évaluer les débits de ventilation de votre cuisine.

Analyse qualitative

En ce qui concerne le transport de l’air, la quantité d’énergie consommée dépasse la quantité intrinsèquement nécessaire. Ainsi, une partie de l’énergie du ventilateur sert, par exemple, à vaincre la résistance du conduit d’air.

En ce qui concerne les débits, il n’est pas possible de capter uniquement l’air vicié en séparant celui-ci de l’air non vicié. Ainsi une partie des volumes concerne l’air non vicié qui sert à transporter l’air vicié. Il s’agit de limiter les premiers au maximum.

Remarque : en période chaude, il peut être intéressant de dépasser les débits strictement nécessaires à la ventilation des cuisines plutôt que de le climatiser.

Les indices permettant de repérer des anomalies sont expliqués un à un. Ils servent à remplir une grille d’évaluation.
L’analyse qualitative de l’efficacité énergétique du poste « ventilation » se fait en passant en revue chacun des points de ventilation.

  • Repérer les indices d’un bon/mauvais appareil
  • Grilles d’évaluation

Repérer les indices d’un bon/mauvais appareil

L’efficacité énergétique d’une hotte ou d’un plafond filtrant dépend des paramètres ci-dessous. Les premiers concernent le transport de l’air, les deuxièmes, les débits d’air introduits et les troisièmes concernent la gestion des appareils de ventilation.

LE TRANSPORT DE L’AIR :

Le ventilateur

Techniques

La qualité technologique des moteurs et des pales influence les consommations nécessaires au transport de l’air.

Le conduit d’air

Techniques

Les conduits étroits , fortement coudés ou trop longs freinent le passage de l’air et nécessitent de pousser la puissance électrique des ventilateurs.

LES DÉBITS D’AIR

L’efficacité de la ventilation

L’efficacité de la ventilation n’est pas bonne si certains appareils de cuisson ou de laverie sont placés en dehors de la zone recouverte par une hotte ou un plafond filtrant ou si le débordement ou la hauteur utile de la hotte n’est pas suffisant. De même, la hauteur entre le sol et le bas de la hotte ne doit pas être trop importante. Dans ces cas, il faut augmenter les débits d’air pour obtenir la même efficacité qu’une ventilation bien disposée.

L’efficacité de la hotte

Une hotte à induction ou à effet d’induction, si elle est bien profilée permet de mieux capter l’air là où il est vicié. Elle permet de diminuer les débits de 40 %.
Des filtres à tricot encrassés provoquent des pertes de charges importantes. Cela peut avoir des conséquences négatives sur le confort ou/et sur les consommations.

Gérer

Pour plus d’informations sur l’entretien des filtres.

LES DÉBITS D’AIR

La ventilation avec transfert
Au niveau énergétique, il est avantageux de ventiler la salle de restaurant et la cuisine avec le même air, successivement (gain sur le chauffage ou la climatisation, et gain sur les ventilateurs). Cela a certaines limites : notamment si la cuisine et la salle fonctionnent à des heures trop différentes, ou si la salle a d’autres utilisations (salle polyvalente), nécessitant de ne pas les faire communiquer (pour des raisons d’hygiène de la cuisine).

Concevoir

Pour en savoir plus sur le choix d’un système de ventilation.

Réglementations

Néanmoins, ce système va à l’encontre de la « nouvelle » réglementation sur l’hygiène dans les cuisines collectives qui recommande qu’il n’y ait pas de croisement entre les circuits propres et sales. Dès lors, ce système doit être adapté pour respecter cette réglementation.

LE TRINÔME TEMPS/DÉBIT D’ AIR /TEMPÉRATURE

Il s’agit de conduire la ventilation au bon moment, avec le bon débit (et à la bonne température).

La durée de ventilation

Une durée excessive est surconsommatrice. Cette durée est parfois la conséquence d’un allumage trop précoce (ou trop prolongé) des appareils de cuisson.

Le réglage du débit

Le débit doit être limité au strict nécessaire. Ainsi la présence d’un variateur de vitesse ou d’une commande à plusieurs vitesses (souvent 2) sont des facteurs intéressants si on les utilise effectivement.

La température de l’air

Les excès de température du traitement de l’air sont de loin la cause majeure d’une surconsommation d’énergie.

Les récupérateurs d’énergie thermique

Certaines installations sont équipées de récupérateurs de chaleur sur l’air extrait (pour préchauffer l’air neuf ou pour préparer de l’eau chaude sanitaire).

Les automatismes

Les automatismes (régulateurs / programmateurs) de la température et du débit d’air sont des auxiliaires très efficaces pour réduire la consommation d’énergie, tout en améliorant le plus souvent le confort. Il faut cependant veille à les surveiller très régulièrement, car ils sont source de gaspillage si les réglages dérivent.

Grille d’évaluation – Exemple

Dans les grilles d’évaluation, chacun des paramètres cités ci-dessus a été affecté d’une pondération (incidence quantitative) sous la forme d’un nombre d’étoiles.

Une grille d’évaluation est complétée pour chaque appareil ventilation. L’utilisateur remplit les cases blanches.

POSTE VENTILATION Type : Hotte sur fourneau
Caractéristiques : Hotte à induction
Puissance moteur : 3 kW
Efficacité énergétique / Paramètres Incidence Note (0 à +/- 3)* Bilan Décision
LE TRANSPORT DE L’AIR
Ventilateur * + 2 + 20
Conduit d’air ** + 2 + 40
LES DÉBITS D’AIR
Efficacité de la ventilation ** – 2 – 40 à voir
Efficacité de la hotte *** + 3 + 90
Transfert ** – 3 – 60 non
TRINÔME TEMPS/DÉBITS D’AIR/TEMPÉRATURE
Durée de ventilation *** – 1 – 30 oui
Réglage du débit **** – 3 – 120 à voir
Température de l’air ***** + 3 + 150
Récupérateur *** – 3 – 90 à voir
Automatismes *** – 3 – 90 non

* : La note résulte d’un examen de l’appareil concerné et de son utilisation.
Exemple : il existe 3 vitesses possibles sur la hotte. Celles-ci sont effectivement utilisées en fonction des besoins.
Le paramètre « réglage du débit » est noté +3 .

0 signifie « sans objet » par rapport aux critiques écrits dans le texte correspondant.


Concepts de base ayant une influence sur les consommations

Il y a d’autres facteurs que l’efficacité énergétique des appareils de cuisson et la façon de les utiliser qui influencent les consommations du poste. Ce sont d’autres considérations que l’énergie qui conduisent au choix de ces concepts.

Nous avons relevé les points suivants :

Le confort

Une cuisine ne respectant pas les débits minimums consomme moins qu’une cuisine les respectant.

Le type de cuisson

  • Les cuissons à haute température, et surtout celles à l’air libre (grillades, sauteuses et feux vifs) nécessitent de gros débits de ventilation.
  • La cuisson sous vide, inversement, ne nécessite que des débits très réduits.

De plus, la ventilation est intimement liée à la cuisson. Et donc tous les concepts influençant  les consommations du poste cuisson vont influencer celles du poste ventilation.

Lave-vaisselle – Description

Lave-vaisselle - Description


Le lavage de la vaisselle

Les conditions d’un lavage de qualité

Quatre types d’actions déterminent la qualité d’un bon lavage :

L’action de la température

Elle sera différente suivant l’opération et le résultat que l’on veut obtenir :

  • prélavage : environ 45°C,
  • lavage : 60°C,
  • rinçage et séchage : 85°C minimum,

L’action chimique

Cette action est due aux produits lessiviels utilisés pour le lavage et le rinçage. Ces produits sont injectés automatiquement dans la machine à partir de la quantité d’eau consommée.

Les dosages moyens utilisés sont :

  • pour les produits lessiviels : 1 g par litre d’eau,
  • pour les produits tensio-actifs (ou dispersants) : 0,1 g par litre d’eau de rinçage.

Action du temps de contact eau-vaisselle

Cette action a pour but de décoller efficacement les restes accrochés plus ou moins fortement aux pièces de vaisselle sale.

Action mécanique

Elle est due au débit et à la pression des jets d’eau.

Ces 4 actions sont intimement liées. Toute modification de l’une entraîne un réajustement des 3 autres.

Les étapes du lavage

Le programme de base d’un lave-vaisselle comporte le lavage et le rinçage.
Sur les machines à déplacement automatique, un pré-lavage, un pré-rinçage et un séchage peuvent s’ajouter. Un cycle de lavage comporte la succession de toutes les étapes prévues.

Les températures varient selon le cycle de lavage.

Le pré-lavage se fait avec de l’eau froide ou tiède entre 40 et 50°C.
Le pré-lavage a pour but de réhumidifier les souillures et de les éliminer grâce à l’action mécanique de jets.
Le pré-lavage a pour avantage que la température de la solution détergente qui intervient dans l’étape suivante peut être élevée sans problème.

Cette opération n’existe que sur les machines à déplacement automatique. Pour les machines à panier statique, cette étape est réalisée manuellement à l’aide de la douchette.

Outre les avantages cités, le pré-lavage permet également de réduire l’importance des souillures dans le ou les bacs de lavage. Il en résulte une nécessité moindre de produits lessiviels, par conséquent une économie réelle.

Le lavage se fait entre 55 et 60°.

À l’élévation de température et à l’action mécanique des jets liés à la puissance de la pompe s’ajoute la durée du contact solution du produit lessiviel / vaisselle.

Le pré-rinçage éventuel se fait entre 60 et 65°C.

Son but est de commencer l’élimination de la solution détergente pour éviter la précipitation des éléments minéraux lors du rinçage et du séchage. Il doit en outre élever la température des pièces pour faciliter l’opération suivante.

Le dernier rinçage se fait entre 80 et 90°C. Pour des raisons d’hygiène, la température de 90°C doit obligatoirement être atteinte, s’il n’y a pas de séchage.

Toute trace de liquide doit être éliminée pour deux raisons :

  • d’esthétique : la vaisselle qui doit rester nette et brillante,
  • d’hygiène alimentaire par l’absence de produit détergent qui peut provoquer des intoxications plus ou moins graves que l’on attribue le plus souvent à la nourriture.
    Il est important de faire vérifier le bon fonctionnement des appareils et d’y ajouter un contrôle par analyse de la vaisselle propre dans les grandes unités.

Le séchage

Le séchage est réalisé par circulation forcée d’air chaud à 70/80°C dans l’enceinte. L’air est chauffé par une résistance ou un échangeur alimenté en vapeur.

Cette pulsion se fait le plus souvent dans un tunnel ajouté à la sortie de la machine.
Cet accessoire n’existe que sur les machines à déplacement automatique (ou à translation).

Sur les machines à panier statique,  le séchage est assuré par l’élévation de la température de l’eau et de la vaisselle (évaporation) jointe à l’action d’un produit tensio-actif ajouté à l’eau de rinçage transformant les gouttes d’eau en film tendu à la surface de la vaisselle et séchant rapidement sans laisser de traces.


Conception technique

Dans tous les matériels, on trouve :

  • Des rampes fixes ou mobiles, munies de gicleurs de taille et débit variables selon le cycle, pour projeter l’eau sur la vaisselle.

Photo rampes fixes ou mobiles, munies de gicleurs. Photo rampes fixes ou mobiles, munies de gicleurs.

  • Des pompes de circulation d’eau captant l’eau en partie basse des bacs de prélavage, de lavage et de rinçage, pour, après filtrage, la projeter sur la vaisselle.

Photo pompes de circulation.

  • Une vidange partielle par débordement dans le bac de prélavage et de lavage qui assure l’élimination de la plus grande partie des déchets. La vidange totale est déclenchée manuellement après chaque service.
  • Deux doseurs : l’un de produits lessiviels, l’autre de produits de rinçage tensioactifs pour assurer automatiquement la diffusion de produit.
  • Des paniers adaptés aux différents types de vaisselle facilitent l’entreposage et la manutention.

Dans les lave-vaisselles à bacs multiples, l’eau est amenée par cascade de la zone la plus propre vers la zone la plus sale : rinçage -> pré-rinçage -> lavage -> prélavage. De l’eau claire n’est introduite dans le lave-vaisselle que lors de son remplissage initial et lors du rinçage. Un volume équivalent à l’eau utilisée lors du rinçage est évacué à l’égout au départ de la première zone de la machine (prélavage ou lavage). Ceci permet de limiter la consommation d’énergie, d’eau et des produits lessiviels.

Schéma principe lave-vaisselles à bacs multiples.

Dans les lave-vaisselle « mono-bac » ou « à panier statique« , le principe est le même, l’apport d’eau fraîche (claire) se fait également lors du rinçage, eau qui régénère l’eau de lavage.

L’eau chaude dans les bacs de pré-lavage et de lavage « tourne » donc en circuit fermé. Elle est envoyée sur la vaisselle par la pompe via les gicleurs des bras ou rampes de lavage. Elle retombe ensuite dans les bacs via des filtres, etc.

Détail d’un filtre et d’un bac de lavage.

Une machine à laver doit être alimentée « deux fois » : une fois au remplissage avant le service, une seconde fois pour l’eau de rinçage dès la vaisselle commencée. Elle est alimentée à ces deux niveaux, soit à l’eau chaude, soit à l’eau froide. Suivant le cas, les différentes puissances internes mises en jeu seront plus ou moins importantes. Mais dans les deux cas, il faut :

  • Une puissance pour l’eau de lavage.
    Cette puissance est, en principe, dimensionnée pour maintenir l’eau de lavage à bonne température (+/- 60°C).
    On pourrait croire qu’une résistance n’est pas nécessaire pour le maintien en température vu que l’eau de lavage provient du rinçage à température plus élevée (+/- 85°C).
    Cependant, d’une part, l’eau de rinçage se refroidit au contact de la vaisselle, d’autre part, les débits de lavage sont beaucoup plus élevés (action mécanique) que les débits de rinçage et ces derniers à température plus élevée ne suffisent donc pas à maintenir l’eau de lavage à bonne température.
    La résistance ainsi dimensionnée sert également à chauffer l’eau de la cuve de remplissage (+/- 20 litres dans le cas d’une machine à capot et de 90 à 550 litres dans le cas d’une machine à déplacement) en début de service.
    Dans le cas d’une alimentation de l’eau de remplissage à l’eau froide, la montée en température risque donc de prendre un certain temps.
  • Une autre puissance pour l’eau de rinçage.
    Celle-ci doit être suffisante pour chauffer cette eau jusqu’à la température de rinçage (85°C) à partir de la température du réseau de distribution dans le cas d’une alimentation en eau froide de cette eau de rinçage ou « simplement » à partir de la température de l’eau chaude dans le cas d’une alimentation en eau froide de cette eau de rinçage.
  • De plus si le lave-vaisselle dispose d’une zone de séchage, il faudra une puissance supplémentaire pour réchauffer l’air de séchage.

Remarques :

Les puissances internes peuvent provenir de résistances électriques. Mais elles peuvent également provenir d’un circuit de vapeur. L’alimentation vapeur consiste en le raccordement des organes de chauffe à une installation produisant de la vapeur. La vapeur circule dans des tubulures placées dans les différents bacs, l’échange de chaleur se faisant par contact de l’eau des bacs ou du surchauffeur avec les tubulures contenant la vapeur.
Actuellement, on trouve également des lave-vaisselle dont l’eau chaude est produite par un circuit d’eau chaude provenant d’une chaudière au gaz propre au lave-vaisselle.

Exemple de fonctionnement d’une machine à panier statique

1. Remplissage

Ouverture de la vanne électromagnétique A.

L’eau remplit la cuve E par les gicleurs de rinçage D. Le niveau atteint, fermeture de la vanne électromagnétique A. L’eau est chauffée par la résistance de lavage dans la cuve (cette résistance sert, dans la suite, à maintenir l’eau de lavage à température).

2. Lavage (circuit fermé)

La pompe G aspire la solution de lavage au travers de la crépine J et la refoule dans les gicleurs de lavage F.

3. Rinçage (circuit ouvert)

Ouverture de la vanne électromagnétique A.
Le produit de rinçage est injecté par le doseur B.
L’eau chauffée par C est pulvérisée par les gicleurs de rinçage.
Le niveau monte, le trop plein s’écoule par la bonde K.

Remarque : la capacité du boiler de rinçage correspond approximativement à la quantité d’eau de rinçage nécessaire à un cycle (exemple : 3 litres).
Sur certains matériels, le cycle ne peut commencer tant que la température de l’eau de rinçage n’est pas atteinte.

4. Vidange

En fin de service, enlèvement de la bonde K. L’eau de la cuve  E s’écoule vers la vidange.

Exemple de schéma de fonctionnement d’une machine à déplacement automatique de la vaisselle : machine à 4 zones de lavage : prélavage, lavage, rinçage, séchage

A : Prélavage, B : lavage, C : rinçage, D : Séchage.

1 : Pompe
2 : Bacs de prélavage et de lavage
3 : Filtres des bacs
4 : Chauffe-eau de rinçage
5 : Bras de lavage
6 : Résistance de lavage

Les différentes étapes

Le lave-vaisselle est rempli d’eau avant le service. L’eau est réchauffée jusqu’à bonne température par les résistances de lavage. Dès que l’eau de remplissage est arrivée à bonne température, le lavage peut commencer. La vaisselle passe dans les différentes zones où les différents éléments (pompes, résistances chauffantes, etc) se mettent à fonctionner au fur et à mesure du passage de la première vaisselle. En régime toutes les zones sont occupées en même temps; les différentes puissances fonctionnent en permanence.
Il existe une norme allemande, la DIN 10510, qui recommande un minimum de 2 minutes de temps de contact entre la vaisselle et l’eau (prélavage éventuel, lavage, rinçage(s)).

Le prélavage, le prérinçage et le séchage peuvent être absents sur les petites machines à paniers mobiles.


Commande et régulation

L’appareil est équipé d’un commutateur marche-arrêt et d’une minuterie.

Sur les machines à convoyeur, un dispositif de réglage commande la vitesse du convoyeur.

Des thermostats assurent la régulation de la température.

Des pressostats commandent les alimentations d’eau.

Il y a un arrêt automatique du convoyeur lorsque la vaisselle n’a pas été débarrassée.

On peut également éventuellement trouver des thermomètres indiquant les températures lors des différentes phases de lavage et des détecteurs de vaisselle au niveau du séchage.

Des unités de contrôle permettent de gérer et de contrôler la machine durant son fonctionnement. En fonction de leur sophistication, la quantité et qualité des informations peuvent varier du simple affichage des températures de lavage et de rinçage à la consommation d’énergie, l’indication en clair et la mémorisation des dysfonctionnements, l’impression de « rapports HACCP » ou le transfert des données vers un ordinateur permettant de surveiller le bon fonctionnement de la machine à distance.


Gamme

Les machines à panier fixe couvrent une gamme allant de 200 à 2 000 assiettes par heure (machine à double paniers).

Les machines à paniers mobiles ou à convoyeur couvrent une gamme allant de 1 600 à 8 000 assiettes par heure et parfois plus.

La puissance électrique varie selon la capacité, mais également selon le mode d’alimentation en eau (chaude ou froide). La gamme est donc très étendue : 4 kW à 100 kW.


Précautions d’utilisation

Il peut être intéressant de prévoir plusieurs appareils adaptés au type de vaisselle.

Le tri initial et l’élimination des déchets (« décrochage »), exécutés manuellement, conditionnent les performances de la machine.

Les couverts en inox peuvent nécessiter en outre un trempage manuel préalable.

Les plateaux nécessitent en complément un séchoir à plateaux par air pulsé préchauffé ou non.

Il est nécessaire d’utiliser de l’eau adoucie.
Ce résultat peut être obtenu par un adoucisseur d’eau spécialisé placé sur le réseau d’alimentation ou intégré à l’appareil.

Les produits lessiviels en poudre ou liquides sont utilisés pour le lavage et le rinçage.

Les opérations de chargement et de déchargement doivent être exécutées dans des délais compatibles avec la durée du cycle :


Entretien

Après chaque service, un nettoyage complet de la machine (cuve, filtre) est nécessaire.

Un programme d’entretien préventif par l’installateur de la machine est conseillé pour garantir son bon fonctionnement à long terme.


« Accessoires »

L’après-rinçage à l’eau déminéralisée

Lorsque l’eau présente une forte teneur minérale, les aptitudes performantes des produits de rinçage se voient imposer des limites. Pour pallier à cela, l’utilisation d’eau déminéralisée apporte une solution. Afin de limiter le coût de traitement de l’eau, l’usage d’eau déminéralisée peut être limité à certaines pièces comme couverts et verres. Ils sont placés en paniers spéciaux équipés d’un système mécanique, optique ou magnétique d’enclenchement des jets d’eau déminéralisée à leur passage lors du rinçage final. De nombreuses machines à avancement automatique sont déjà équipées d’un tel système de rinçage.
Ce déclenchement sélectif permet de ne pas gaspiller inutilement l’eau déminéralisée pour des pièces de vaisselle n’en nécessitant pas (porcelaine, plateaux, récipients.etc.).

Les bacs et cuves thermoformés

L’utilisation du polypropylène comme matériau de fabrication des cuves présente quelques avantages :

  • diminution du poids des équipements,
  • suppression des soudures source d’accrochage et dépose des aliments et résidus,
  • diminution de la conductivité thermique avec économie d’énergie,
  • diminution du bruit au niveau du brassage de l’eau.

Isoler un mur creux par remplissage de la coulisse

Isoler un mur creux par remplissage de la coulisse


Limites d’application

On évite l’isolation dans la coulisse dans les cas suivants :

  • Lorsque le niveau d’isolation thermique souhaité ne peut pas être atteint à cause de l’épaisseur insuffisante de la coulisse.
  • Lorsque la surface extérieure du mur est imperméable à la vapeur d’eau.
    En effet, lorsqu’on isole dans la coulisse, l’eau présente dans le parement provenant des infiltrations des pluies et/ou de la condensation interstitielle, doit pouvoir être évacuée par le séchage du parement, qui, à cause de la présence de l’isolant, n’est plus possible que par la face extérieure.
    Si le revêtement extérieur est une peinture, on peut enlever cette dernière, mais ceci n’est pas facile à réaliser.
  • Lorsque la maçonnerie de parement est gélive. Soit, elle présente des briques effritées et/ou des joints expulsés, soit le test d’un échantillon en laboratoire a montré qu’elle serait incapable de résister aux contraintes provoquées par le remplissage de la coulisse.
    En effet, lorsqu’on place une isolation dans la coulisse, le mur de parement subit moins les influences de la température intérieure. Il sera plus froid en hiver et plus chaud en été. Le mur de parement subit des variations de température plus grandes et plus fréquentes; les contraintes thermiques sont plus importantes.
  • Lorsque la façade comporte des ponts thermiques importants ne pouvant être corrigés.
  • Lorsque la paroi intérieure n’est pas étanche à l’air (maçonnerie non enduite).
  • Lorsqu’il y a de la mousse sur la brique de façade.
  • Lorsque les barrières d’étanchéité sont absentes ou inefficaces.

Vérification et mesures préliminaires

> Avant d’entamer les travaux, un examen préalable de la coulisse doit être réalisé pour vérifier l’état et la qualité du mur creux. Cet examen est facilement réalisable, sans démontage du mur, au moyen d’un appareil spécialisé tel que l’endoscope.

Endoscope appareil permettant l’observation à distance à l’intérieur d’un corps creux par l’intermédiaire d’un trou de 10 à 12 mm de diamètre foré dans les joints de mortier.

On vérifie ainsi :

  • La possibilité de traiter les ponts thermiques au droit des linteaux, des retours de baies, des planchers, des pieds de mur, de la corniche, etc.
  • L’absence de gravats, de déchets et autres matériaux dans la coulisse.
  • La disposition correcte des crochets entre les deux parois du mur.
  • L’existence des membranes d’étanchéité correctement disposées.
  • La présence d’ouvertures de drainage de la coulisse disposées juste au-dessus des membranes d’étanchéité.

Détail au droit d’une fenêtre – Vue en plan

Correction d’un pont thermique.

  

Pénétration d’eau via les déchets de mortier ou morceau de brique calés entre les deux parois.

Pénétration d’eau via crochet d’ancrage mal positionné.

Détail à la base d’un mur

Mauvaise pause d’une membrane d’évacuation de l’eau au-dessus d’un linteau.

Correction avec démontage du parement et encastrement de la membrane dans la paroi intérieure.

> Les éventuels problèmes d’humidité ascensionnelle doivent d’abord être résolus; la faculté d’assèchement du mur étant amoindrie par le remplissage de la coulisse.


Choix du système d’isolation

Il existe différents moyens et matériaux isolants pour remplir la coulisse.

On choisit, en général, le système qui consiste à insuffler un isolant en vrac. La technique d’injection de mousse est actuellement peu pratiquée. Elle nécessite un contrôle précis du remplissage et de l’expansion de la mousse pour éviter une déformation du parement suite à la pression provoquée.

Le recours à un système d’isolation bénéficiant d’un agrément technique est vivement conseillé.

Le matériau isolant doit :

  • ne pas être capillaire ni hydrophile (il ne peut absorber ni retenir l’eau),
  • être suffisamment perméable à la vapeur d’eau,
  • avoir une consistance suffisante pour ne pas s’affaisser.

Grill et plaques à snacker électriques

Grill et plaques à snacker électriques


Principe

Le grill est utilisé pour des cuissons de pièces peu épaisses par contact avec l’élément chauffant.


Description

Il existe plusieurs types d’appareils comportant  :

  • Soit des plaques lisses (plaques à snacker) ou rainurées, en fonte, en chrome ou en vitrocéramique, chauffées par des résistances.
  • Soit des barreaux rapprochés en fonte, en acier, ou en acier inox, les éléments chauffants étant incorporés (cuisson par contact), ou dissociés des barreaux (cuisson par rayonnement).
  • Soit des grilles situées au-dessus d’un lit de blocs en céramique portés à incandescence par des résistances : cuisson par rayonnement.

Certains appareils sont dotés de deux plaques chauffantes rainurées superposables et articulées dont l’écartement varie selon l’épaisseur de l’aliment; ils permettent une cuisson simultanée sur deux faces.

Dans tous les cas, la répartition de la température doit, être uniforme sur toute la surface de cuisson.

L’inclinaison donnée aux plaques facilite l’évacuation des jus de cuisson dans une rigole placée à l’avant.

Pour les grills à barreaux, le jus de cuisson tombe dans un tiroir de récupération contenant de l’eau.


Commande et régulation

La régulation est assurée par thermostat ou par doseur d’énergie avec limiteur de température.


Gamme

Pour une production horaire moyenne de 40 à 250 portions, les surfaces s’échelonnent de 5 dm2 à 35 dm2.

En général, il faut prévoir 0,1 dm² par rationnaire, la puissance électrique étant de l’ordre de 200 à 300 W par dm2.


Utilisation

(viandes, poissons); les plaques lisses ont d’autres usages tels que la cuisson des œufs.

Cet appareil trouve sa place aussi bien en restauration rapide qu’en restauration commerciale et collective.
Il est utilisé dans les services diététiques des établissements à caractère hospitalier.

Variateurs de vitesse

Variateurs de vitesse

(Source : « L’essentiel sur les variateurs de vitesse »; Danfoss drive a/s).


 

Principe de base des variateurs de vitesse

Depuis la venue de la technologie des semi-conducteurs, la variation de vitesse électronique des moteurs électriques a pris le dessus sur les anciens systèmes tels que les groupes Ward-Léonard.

Cette technologie, devenue fiable, part toujours du même principe : à partir d’une source, la plupart du temps triphasée alternative pour les ascenseurs, le variateur de vitesse va recréer en sortie :

  • Une tension triphasée variable en fréquence et en amplitude pour les moteurs à courant alternatif.
  • Une tension continue variable en amplitude pour les moteurs à courant continu.

Le variateur de vitesse est composé essentiellement :

  • d’un redresseur qui, connecté à une alimentation triphasée (le réseau), génère une tension continue à ondulation résiduelle (le signal n’est pas parfaitement continu). Le redresseur peut être de type commandé ou pas,
  • d’un circuit intermédiaire agissant principalement sur le « lissage » de la tension de sortie du redresseur (améliore la composante continue). Le circuit intermédiaire peut aussi servir de dissipateur d’énergie lorsque le moteur devient générateur,
  • d’un onduleur qui engendre le signal de puissance à tension et/ou fréquence variables,
  • d’une électronique de commande pilotant (transmission et réception des signaux) le redresseur, le circuit intermédiaire et l’onduleur.

Le variateur de vitesse est principalement caractérisé selon la séquence de commutation qui commande la tension d’alimentation du moteur. On a :

  • les variateurs à source de courant (CSI),
  • les variateurs à modulation d’impulsions en amplitude (PAM),
  • les variateurs à modulation de largeur d’impulsion (PWM/VVC).


Fonction des variateurs de vitesse

Au niveau des ascenseurs, parmi la multitude de possibilités de fonctions qu’offrent les variateurs de vitesse actuels, on épinglera :

  • l’accélération contrôlée,
  • la décélération contrôlée,
  • la variation et la régulation de vitesse,
  • l’inversion du sens de marche,
  • le freinage d’arrêt.

L’accélération contrôlée

Le profil de la courbe de démarrage d’un moteur d’ascenseur est avant tout lié au confort des utilisateurs dans la cabine. Il peut être soit linéaire ou en forme de « s ». Ce profil ou « rampe » est la plupart du temps ajustable en permettant de choisir le temps de mise en vitesse de l’ascenseur.

La décélération contrôlée

Les variateurs de vitesse permettent une décélération contrôlée sur le même principe que l’accélération. Dans le cas des ascenseurs, cette fonction est capitale dans sens où l’on ne peut pas se permettre de simplement mettre le moteur hors tension et d’attendre son arrêt complet suivant l’importance du couple résistant (le poids du système cabine/contre-poids varie en permanence); Il faut impérativement contrôler le confort et la sécurité des utilisateurs par le respect d’une décélération supportable, d’une mise à niveau correcte, …
On distingue, au niveau du variateur de vitesse deux types de freinage :

  • En cas de décélération désirée plus importante que la décélération naturelle, le freinage peut être électrique soit par renvoi d’énergie au réseau d’alimentation, soit par dissipation de l’énergie dans un système de freinage statique.
  • En cas de décélération désirée moins importante que la décélération naturelle, le moteur peut développer un couple moteur supérieur au couple résistant de l’ascenseur et continuer à entraîner la cabine jusqu’à l’arrêt.

La variation et la régulation de vitesse

Parmi les fonctionnements classiques des variateurs de vitesse, on distingue :

  • La variation de vitesse proprement dite où la vitesse du moteur est définie par une consigne d’entrée (tension ou courant) sans tenir compte de la valeur réelle de la vitesse du moteur qui peut varier en fonction de la charge, de la tension d’alimentation, … On est en boucle « ouverte » (pas de feedback).

Boucle ouverte.

  • La régulation de vitesse où la consigne de la vitesse du moteur est corrigée en fonction d’une mesure réelle de la vitesse à l’arbre du moteur introduite dans un comparateur. La consigne et la valeur réelle de la vitesse sont comparées, la différence éventuelle étant corrigée. On est en boucle « fermée ».

Boucle fermée.

L’inversion du sens de marche

Sur la plupart des variateurs de vitesse, il est possible d’inverser automatiquement le sens de marche. L’inversion de l’ordre des phases d’alimentation du moteur de l’ascenseur s’effectue :

  • soit par inversion de la consigne d’entrée,
  • soit par un ordre logique sur une borne,
  • soit par une information transmise par une connexion à un réseau de gestion.

Le freinage d’arrêt

C’est un freinage de sécurité pour les ascenseurs :

  • Avec des moteurs asynchrones, le variateur de vitesse est capable d’injecter du courant continu au niveau des enroulements statoriques et par conséquent stopper net le champ tournant; la dissipation de l’énergie mécanique s’effectuant au niveau du rotor du moteur (danger d’échauffement important).
  • Avec des moteurs à courant continu, le freinage s’effectue au moyen d’une résistance connectée sur l’induit de la machine.


Le redresseur

Redresseur triphasé.

Les ascenseurs sont généralement alimentés par un réseau triphasé alternatif à fréquence fixe (50 Hz). La fonction du redresseur au sein du variateur de vitesse est de transformer la tension triphasée alternative en tension continue monophasée. Cette opération se réalise par l’utilisation :

  • soit d’un pont de diodes, le redresseur est « non-commandé »,
  • soit d’un pont de thyristors, alors le redresseur est commandés.

Le redresseur non commandé

Comme le montre la figure ci-dessous, des deux alternances d’une tension monophasée alternative (positive et négative), seule l’alternance positive passe à travers la diode entre les électrodes couramment appelées « anode » et « cathode »; on dit que la diode est « passante ».

Fonctionnement de la diode .

Pour obtenir une tension continue à la sortie du redresseur, il est nécessaire de trouver un système qui permette d’exploiter les deux alternances; c’est le pont de diodes.

Dans un redresseur triphasé non-commandé, le pont de diodes permet, comme le montre la figure ci-dessus, de générer une tension continue en redressant l’alternance négative de chaqu’une des trois tensions composées. On voit que la tension de sortie n’est pas tout à fait continue et comporte une ondulation résiduelle.

Redresseurs non-commandés.

La tension à ondulation résiduelle sortant du redresseur a une valeur moyenne de l’ordre de 1,35 fois la tension du réseau.

Tension à ondulation résiduelle.

Le redresseur commandé

Dans le redressement commandé d’une tension alternative, la diode est remplacée par le thyristor qui possède la particularité de pouvoir contrôler le moment ou il deviendra « passant » dans l’alternance positive. C’est la troisième électrode, appelée « gâchette », qui, lorsqu’elle est alimenté sur commande par la régulation du redresseur, devient conductrice. Tout comme la diode, le thyristor est « bloquant » durant l’alternance « négative ».

Fonctionnement du thyristor.

On voit tout de suite l’intérêt du thyristor par rapport à la diode : on peut faire varier la valeur de la tension moyenne de sortie en contrôlant le moment où l’impulsion sera donnée sur la gâchette pour rendre le thyristor « passant ».
Dans un redresseur triphasé commandé, le pont de thyristors permet, comme le montre la figure ci-dessus :

  • De générer une tension continue en redressant l’alternance négative de chaqu’une des trois tensions composées. On voit que la tension de sortie n’est pas tout à fait continue et comporte une ondulation résiduelle.
  • De faire varier le niveau de tension moyenne à la sortie du redresseur.

Redresseurs commandés.

Tension de sortie du redresseur.


Le circuit intermédiaire

Circuit auxiliaire.

Ce circuit joue plusieurs rôles suivant les options prises sur le type de variateur dont principalement le lissage en courant ou en tension du signal de sortie du redresseur et le contrôle du niveau de tension ou de courant d’attaque de l’onduleur. Il peut aussi servir à :

  • découpler le redresseur de l’onduleur,
  • réduire les harmoniques,
  • stocker l’énergie due aux pointes intermittentes de charge.

On différentie le circuit intermédiaire à :

  • À courant continu variable lorsque le redresseur est commandé (variation de la tension de sortie du redresseur).
  • À tension continue variable ou constante lorsque le redresseur est respectivement commandé ou pas.
  • À tension variable lorsque le redresseur est non-commandé.

Le circuit intermédiaire à courant continu variable

Ce type de circuit intermédiaire caractérise les variateurs à source de courant. Il est composé d’une bobine (ou self) de lissage « passe bas » (filtration des basses fréquences) permettant de réduire l’ondulation résiduelle. En d’autres termes la bobine transforme la tension de sortie du redresseur à ondulation résiduelle en un courant continu.

Circuit intermédiaire à courant continu variable.

Le circuit intermédiaire à tension continue constante ou variable

Ce type de circuit intermédiaire caractérise les variateurs à source de tension. Il est composé d’une bobine (ou self) de lissage « passe bas » (filtration des basses fréquences) et d’un condensateur « passe haut » (filtration des hautes fréquences) permettant de réduire l’ondulation résiduelle.

Pour un redresseur commandé, le circuit intermédiaire transforme la tension de sortie à ondulation résiduelle du redresseur en tension continue d’amplitude variable.

Pour un redresseur non-commandé, la tension à l’entrée de l’onduleur est une tension continue dont l’amplitude est constante.

Circuit intermédiaire à tension continue constante ou variable.

Le circuit intermédiaire à tension variable

À l’entrée du filtre est ajouté un hacheur composé d’un transistor et d’une diode « roue libre ». Dans ce cas, le circuit intermédiaire transforme la tension continue de sortie du redresseur à ondulation résiduelle en une tension carrée lissée par le filtre. Il en résulte la création d’une tension variable suivant que le pilote du hacheur rende le transistor « passant » ou pas.

Circuit intermédiaire à tension variable.


L’onduleur

Onduleur triphasé.

L’onduleur constitue la dernière partie du variateur de vitesse dans le circuit puissance.

Alimenté à partir du circuit intermédiaire par :

  • une tension continue variable ou constante,

Onduleur pour tension intermédiaire variable ou continue.

  • un courant continu variable,

Onduleur pour courant intermédiaire continu variable.

L’onduleur fournit au moteur une grandeur variable en tension ou en fréquence ou les deux en même temps suivant le cas. En effet, une alimentation de l’onduleur :

  • En tension ou en courant continue variable, lui permet de réguler la vitesse du moteur en fréquence.
  • En tension continue constante, lui impose de réguler la vitesse du moteur en tension et en fréquence.

Bien que les fonctionnements des onduleurs soient différents, la technologie reste plus ou moins identique. Pour une raison de souplesse de commande en fréquence, les onduleurs sont maintenant équipés de transistors haute fréquence plutôt que de thyristors. Ce type de transistor de puissance peut être allumé et éteint très rapidement et, par conséquent, couvrir une large plage de fréquence (entre 300 Hz et 20 kHz).


Modes de fonctionnement de l’onduleur

On distingue plusieurs modes de fonctionnement des onduleurs en fonction principalement du signal de sortie du circuit intermédiaire :

  • le fonctionnement en modulation d’impulsion en amplitude (PAM : Pulse Amplitude Modulation),
  • le fonctionnement en modulation de largeur d’impulsion (PWM : Pulse Width Modulation).

Mode de modulation en amplitude ou en largeur d’impulsion.

Modulation d’impulsion en amplitude

Ce type de modulation est utilisé lorsque le variateur de vitesse est à tension intermédiaire variable.
Comme on l’a vu dans le circuit intermédiaire :

  • Pour les variateurs avec redresseurs non-commandés, un hacheur est nécessaire pour générer une tension variable au niveau de l’onduleur.
  • Pour les variateurs avec redresseurs commandés, la variation de l’amplitude de la tension est générée par le redresseur lui-même.

Circuit intermédiaire à tension variable par le hacheur.

Quel que soit le système, l’onduleur reçoit à son entrée une tension continue variable en amplitude. Dans ce cas, l’onduleur, lui, ne fait varier que la fréquence d’allumage et d’extinction des thyristor ou des transistors en fonction du niveau de la tension d’entrée pour recréer une tension sinuzoidale (dans le cas d’un moteur à courant alternatif).

Modulation de largeur d’impulsion (PWM)

Ce type de modulation est souvent utilisé pour générer une tension triphasée à fréquence et tension variables.

Il existe 3 manières de gérer la commutation des thyristors ou des transistors de puissance :

  • PWM à commande par sinusoïde,
  • PWM synchrone pour limiter les harmoniques,
  • PWM asynchrone pour améliorer la réaction du moteur à toute modification rapide de la commande du variateur de fréquence.

Dans un souci de clarté, seule la PWM à commande par sinusoïde est expliquée ci-dessous :

Le principe de commande de l’onduleur réside dans l’utilisation d’un comparateur de tensions. Ce comparateur superpose à trois tensions sinusoïdales de référence une tension de forme triangulaire. La fréquence des trois sinusoïdes de référence correspondent à celle des tensions souhaitées à la sortie de l’onduleur. Les intersections entre les sinusoïdes et l’onde triangulaire détermine l’allumage ou l’extinction des thyristors (ou des transistors de puissance) selon le cas. Il en résulte un temps d’impulsion « passante » ou « non-passante » variable reconstituant un courant sinusoïdal en sortie du variateur de vitesse.

Principe PWM à commande par sinusoïde.

Attention, dans ce type de commande, il faudra être attentif à la génération d’harmoniques responsables de perturbation du réseau amont. Dans ce cas, une commande PWM synchrone limite la création d’harmoniques.


Le circuit de commande

Le circuit de commande ne fait pas partie du circuit puissance du variateur de vitesse. Ce circuit doit garantir quatre fonctions essentielles :

  1. La commande des semi-conducteurs du variateur de vitesse.
  2. L’échange d’informations de commande, de régulation et d’analyse avec les périphériques.
  3. Le contrôle des défauts (interprétation et affichage).
  4. La protection du variateur de vitesse et du moteur.

La venue des microprocesseurs a permis d’accroître la vitesse d’exécution des informations de commande et de régulation du circuit de commande vis à vis des autres circuits (circuit intermédiaire, onduleur, …).

Le circuit de commande est donc en mesure de déterminer le schéma optimum d’impulsions des semi-conducteurs pour chaque état de fonctionnement du moteur par rapport à la charge, au réseau, aux consignes de commande, …

La régulation de vitesse de moteurs triphasés à courant alternatif évolue selon deux principes de commandes différents :

  • la commande U/f (Scalaire),
  • la commande vectorielle de flux (VVC : Voltage Vector Control).

Ces principes déterminent la manière de programmation des algorithmes de commande et de régulation des variateurs de vitesses. Les deux méthodes présentent des avantages en fonction des exigences spécifiques des performances (couple, vitesse, …) et de la précision de l’entraînement.

La commande U/f (scalaire)

La commande U/f se base sur la mesure de grandeurs scalaires (valeurs d’amplitude en tension et en fréquence). C’est le système de commande de base des variateurs de fréquence standards.

Afin de garder un flux constant dans le moteur et donc aussi une variation de vitesse à couple constant la tension et la fréquence varient proportionnellement jusqu’à la fréquence nominale du moteur (50 Hz). Lorsque la tension nominale est atteinte, la tension ne sachant plus augmenter, il est toujours possible d’augmenter la fréquence; dans ce cas la variation se fait à puissance constante , le couple diminue avec la vitesse. Ce mode de fonctionnement est intéressant pour des charges à couple constant tels que les ascenseurs. En effet, le couple moteur « colle » mieux au profil du couple résistant; ce qui signifie que les consommations qui en découlent sont moindres.

Fonctionnement U/f constant.

Fonctionnement à couple constant sous une fréquence de 50 Hz.

La figure ci-dessous montre les profils des courbes du couple en fonction de la vitesse pour différents rapports U/f :

Fonctionnement à couple constant.

La commande U/f a les avantages et les inconvénients suivants :

(+)

  • facilité d’adaptation du variateur de vitesse au moteur.
  • supporte aisément les variations de charge dans toute la plage de vitesses.
  • le couple moteur reste plus ou moins constant en fonction de la vitesse.

(-)

  • plage de régulation de la vitesse limitée à 1/20.
  • à faible vitesse, pas de compensation par rapport au glissement et à la gestion de la charge.

La commande vectorielle de tension (ou de flux)

Pour ce type de commande, il est nécessaire de fournir des indications précises sur les paramètres du moteur (encodage de la plaque signalétique).

La commande vectorielle en tension (VVC : Voltage Vector Control) agit selon le principe de calcul de la magnétisation optimale du moteur à différentes charges à l’aide de paramètres de compensation permettant de contrôler le glissement et la charge du moteur.

Comme son nom l’indique, la commande vectorielle en tension travaille avec les vecteurs de tension à vide et de compensation par rapport à la variation de la charge.

La commande vectorielle à champ orienté travaille avec les valeurs des courants actifs, de magnétisation (flux) et du couple. Par un modèle mathématique approprié, il est possible de déterminer le couple nécessaire au moteur en fonction des vecteurs du flux statorique et du courant rotorique et ce afin d’optimiser et réguler le champ magnétique et la vitesse du moteur en fonction de la charge.

La commande vectorielle de flux a les avantages et inconvénients suivants :

(+)

  • bonne réaction aux variations de charge.
  • régulation précise de la vitesse.
  • couple intégral à vitesse nulle.
  • performance semblable aux entraînements à courant continu.
  • réaction rapide aux variations de vitesse et large plage de vitesses (1/100).
  • meilleure réaction dynamique aux variations de sens de rotation.
  • une seule stratégie de commande pour toute la plage de vitesse est nécessaire.

(-)

  • nécessite de connaître les caractéristiques précises du moteur.


L’optimisation automatique de l’énergie

Dans des applications telles que celles des ascenseurs (faible charge des ascenseurs à traction), des économies d’énergie peuvent être réalisées en réduisant la force du champ magnétique et par conséquent les pertes dans le moteur. En effet, en général, pour des installations classiques, les moteurs sont surmagnétisés par rapport au couple à fournir.

Dans beaucoup d’applications, on pourra fixer le rapport U/f afin d’optimiser les consommations énergétiques. Un compromis sera trouvé entre l’économie d’énergie et les besoins réels du moteur en couple minimal pour un rotor bloqué (ou couple de décrochage).

L’économie d’énergie pour des systèmes moyens d’entraînement est de l’ordre de 3 à 5 % pour des faibles charges.

 

Conserver par le froid – Objectifs

Températures de conservation

La liste des températures à garantir est donnée ci-dessous à titre indicatif. Elle nous a été fournie par un fabricant.

Températures à garantir

Chambre froide fruits et légumes

4 à 6 °C

Chambre froide viande

2 à 4 °C

Chambre froide poisson

2 à 4 °C

Chambre froide pâtisserie

2 à 4 °C

Chambre froide de jour

2 à 4 °C

Congélateur

– 20 à – 30 °C

Local de stockage des déchets

10 °C

Cave à vin conditionnée

10 à 12 °C/HR 75 %

Local de tranchage

10 °C

Un document contenant une liste beaucoup plus complète et intitulé : HACCP pour PME et artisans – Auteurs Catherine Quittet et Helen Nelis peut être obtenu auprès – Réalise par L’Unite de Technologie des IAA a la Faculte universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux, Le Laboratorium voor Levensmiddelentechnologie de la KU Leuven en collaboration avec l’Inspection générale des denrées alimentaires, l’Institut d’expertise vétérinaire, le service d’Inspection du Ministere de l’Agriculture Finance par le SSTC de l’Unité de Technologie des IAA de la Faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux au 081/62 23 03.

Check-list d’un cahier des charges [isolation de la toiture inclinée]

Voici un résumé des points essentiels qui garantissent une toiture inclinée bien isolée.

EXIGENCES

Pour en savoir plus
Si les combles font partie du volume protégé, on isole le versant de toiture.

Si les combles ne font pas partie du volume protégé, on isole le plancher des combles.

Techniques

Techniques

1. L’isolation dans le versant de toiture
On choisit, de préférence, un modèle d’isolation par l’extérieur (Toiture « Sarking » ou Panneaux auto-portants). Dans ce cas, cependant, l’isolation doit être réalisée par des professionnels et il faut vérifier que la charpente peut porter ce type d’isolation.

Concevoir

Si l’on souhaite faire réaliser les travaux d’isolation par des non-professionnels ou/et que la charpente est encore en bon état mais qu’elle ne peut porter une isolation par l’extérieur, on choisit une isolation entre les chevrons ou fermettes.

Concevoir

Dans le cas d’une isolation entre chevrons ou fermettes, celle-ci doit être non ventilée : l’isolant est directement appliqué contre la sous-toiture.

Concevoir

Dans le cas d’une isolation entre chevrons ou fermettes, on place une sous-toiture. Celle-ci doit être étanche à l’eau, perméable à la vapeur et capillaire. Elle est, de préférence, rigide.

Concevoir

La sous-toiture doit être posée de manière continue.

La sous-toiture doit aboutir à l’extérieur du bâtiment, dans la gouttière ou la corniche par exemple.
Il faut veiller à n’avoir aucune contre-pente.

A chaque interruption de la sous-toiture (cheminée, lanterneau, lucarne, …), il faut assurer la déviation des eaux infiltrées.

Des contre-lattes doivent être placées sur la sous-toiture, sous les lattes.

Concevoir

L’épaisseur de l’isolant doit au moins permettre d’atteindre un coefficient de transmission thermique « U » respectant la réglementation.

Concevoir

On doit choisir un matériau isolant compatible avec les éléments de la toiture en contact avec lui. Par exemple, la mousse de polystyrène ne peut être choisie lorsque le bois de charpente est protégé par des produits à base huileuse, par certains bitumes, par des solvants et des huiles de goudron.

Concevoir

On ne choisit pas de mousse de polystyrène ou de polyuréthane si l’on doit atteindre de bonnes performances de sécurité au niveau incendie. En effet, ces matériaux sont inflammables et résistent mal à la chaleur.

Si ces matériaux sont choisis, on évite d’y encastrer des spots ou alors, ils doivent être protégés en interposant des boucliers thermiques efficaces.

Concevoir

L’isolant doit être posé de manière continue.

 

 

Concevoir

Techniques

Techniques

Techniques

Techniques

L’isolant doit bénéficier d’un agrément technique certifiant ses qualités et sa compatibilité avec l’usage qui en est fait.

Concevoir

Lorsqu’on place une bonne sous-toiture, un pare-vapeur n’est pas indispensable dans les bâtiments de classes de climat intérieur I, II ou III.

Lorsqu’on utilise un isolant non étanche à l’air (laines minérales) ou des isolants étanches à l’air, sans être certain de la qualité des joints, un pare-vapeur peut être indispensable dans le cas d’une classe de climat intérieur IV.

Concevoir

Si un pare-vapeur est nécessaire, celui-ci doit être posé de manière continue.

Concevoir

Si l’on superpose deux couches d’isolant, il ne peut y avoir de pare-vapeur entre les deux couches.

Concevoir

Une finition intérieure étanche à l’air est absolument indispensable s’il n’y a pas de pare-vapeur.

Concevoir

Concevoir

Si des câbles ou des spots doivent être placés dans le plafond, il faut prévoir un espace entre l’isolant (ou le pare-vapeur) et la finition intérieure.

Concevoir

Techniques

Les ouvrages de raccord doivent assurer la continuité des fonctions des différents composants de la toiture dans sa partie courante; à savoir, les fonctions de :

  • la couverture,
  • de la sous-toiture,
  • de l’isolant,
  • du pare-vapeur éventuel et de la finition intérieure.

Concevoir

Concevoir

Concevoir

Concevoir

2. L’isolation du plancher des combles
Dans le cas d’un plancher léger, tous les modèles sont valables.
Cependant, si des appareils relativement importants doivent être encastrés dans le plafond, il faut choisir un modèle où l’isolant est placé au-dessus des gîtes. Si une aire de foulée est prévue, celle-ci doit trouver un support suffisamment résistant : avec une isolation entre gîtes, ce support est constitué des gîtes, avec une isolation au-dessus des gîtes, il faut soit prévoir des panneaux isolants rigides pouvant supporter l’aire de foulée, soit des lambourdes avec isolant souple ou semi-rigide entre elles. Enfin, l’isolation au-dessus du gîtage n’est appropriée que si la hauteur sous-toiture est suffisante.

Concevoir

Dans le cas d’un plancher lourd, on choisit un modèle où l’isolant est posé au-dessus du plancher. Si une aire de foulée est prévue, celle-ci doit trouver un support suffisamment résistant : il faut soit prévoir des panneaux isolants rigides pouvant supporter l’aire de foulée, soit des lambourdes avec isolant souple ou semi-rigide entre elles.

Concevoir

L’épaisseur de l’isolant doit au moins permettre d’atteindre un coefficient de transmission thermique « U » respectant la réglementation.

Concevoir

On ne choisit pas de mousse de polystyrène ou de polyuréthane si l’on doit atteindre de bonnes performances de sécurité au niveau incendie. En effet, ces matériaux sont inflammables et résistent mal à la chaleur.

Si ces matériaux sont choisis, on évite d’y encastrer des spots ou alors, ils doivent être protégés en interposant des boucliers thermiques efficaces.

Concevoir

L’isolant doit bénéficier d’un agrément technique certifiant ses qualités et sa compatibilité avec l’usage qui en est fait.

Concevoir

L’isolant doit être placé de manière continue.

Concevoir

Un pare-vapeur n’est pas indispensable dans le cas d’un plancher lourd dans les bâtiments de classes de climat intérieur I, II ou III. Il peut être nécessaire dans ces mêmes bâtiments dans le cas d’un plancher léger.
Il peut l’être également dans le cas d’une classe de climat intérieur IV.

Concevoir

Si le pare-vapeur est nécessaire, celui-ci doit être posé de manière continue.

Concevoir

Si l’on superpose deux couches d’isolant, il ne peut y avoir de pare-vapeur entre les deux couches.

Concevoir

Avec un plancher léger, s’il n’y a pas de pare-vapeur continu, un plafonnage ou des plaques de carton-plâtre correctement rejointoyées sous le plancher doit assurer l’étanchéité à l’air.

Concevoir

Concevoir

Les ouvrages de raccord au plancher doivent assurer la continuité des fonctions des différents composants du plancher isolé du comble perdu dans sa partie courante; à savoir, les fonctions :

  • de l’isolant,
  • du pare-vapeur éventuel,
  • et de la finition intérieure.

Concevoir

Concevoir

Concevoir les détails: le raccord mur-toiture-plancher [isolation]

Concevoir les détails de réalisation : le raccord mur-toiture-plancher


Schéma raccord mur-toiture-plancher- 01.

  1. Mur porteur
  2. Mur de parement
  3. Isolant thermique
  4. Structure portante (gîtes)
  5. Aire de foulée
  6. Pare-vapeur
  7. Espace technique
  8. Finition intérieure
  9. Chevron
  10. Sous-toiture
  11. Contre-lattes
  12. Lattes
  13. Couverture
  14. Panne sablière

Schéma raccord mur-toiture-plancher- 02.

La continuité de l’isolation thermique est assurée par un bloc peu conducteur de la chaleur (exemple : bloc de béton cellulaire).

  1. Mur porteur
  2. Mur de parement
  3. Isolant thermique
  4. Structure portante (gîtes)
  5. Aire de foulée
  6. Pare-vapeur
  7. Espace technique
  8. Finition intérieure
  9. Chevron
  10. Sous-toiture
  11. Contre-lattes
  12. Lattes
  13. Couverture
  14. Panne sablière
  15. Poutre de ceinture
  16. Blocs peu conducteur de la chaleur

Organiser la maintenance de l’éclairage

Organiser la maintenance de l'éclairage


Dégradation des performances avec le temps

Le vieillissement d’une installation d’éclairage va se manifester par une perte progressive d’efficacité et par l’apparition, au-delà d’un certain temps, de défaillances des lampes.

photo luminaire extérieur sale.

La perte d’efficacité lumineuse provient de :

  • La baisse du flux lumineux émis, de l’ordre de 7 à 50 % en fin de vie (moyenne) des lampes.
  • La baisse du rendement des luminaires, liée à l’empoussièrement et au jaunissement des optiques (réflecteurs et diffuseurs) et des sources, de l’ordre de 5 à 26 % dans un local propre (bureaux, écoles, zones communes des hôpitaux, magasins, …) si les luminaires sont nettoyés tous les 3 ans.
  • À la réduction des facteurs de réflexion du local.

Dépôt de poussière sur un tube fluorescent disposé,
depuis 3 ans, dans un luminaire ouvert, dans un bureau standard.


Programme général de maintenance

L’objectif de la maintenance est de restituer à l’installation tout ou partie de son efficacité initiale. Le programme de maintenance peut être de trois types :

La maintenance préventive :

  • Procédure : remplacement en une seule fois de toutes les lampes à intervalle de temps régulier.
  • Avantage : maintenance aisée.
  • Inconvénient : le système comportera obligatoirement un certain nombre de lampes hors service.

La maintenance curative :

  • Procédure : remplacement des lampes hors services au coup par coup.
  • Avantage : le système ne comporte pas de lampes hors service.
  • Inconvénient : l’installation tend à maintenir un flux en général moyen ce qui conduit à un surdimensionnement important et le service de maintenance technique doit être prêt à intervenir n’importe quand.

La maintenance mixte :

  • Procédure : combinaison des deux programmes précédents.
  • Avantage : le système ne comporte pas de lampes hors service et maintient un éclairement en service relativement bon (surdimensionnement faible).
  • Inconvénient : le service de maintenance technique doit être prêt à intervenir n’importe quand.

Chacun de ces programmes a un domaine d’application privilégié. Mais pour déterminer quel type de programme sera le plus approprié, il est nécessaire de mener une étude comparative.

À noter que la planification de la maintenance ne se limite pas au choix du type de programme. Chaque programme est en effet caractérisé par plusieurs paramètres (sorte de lampe, intervalle de temps entre deux relamping, …). Et il est nécessaire de réaliser plusieurs études pour déterminer quelles seront les valeurs optimales de chacun de ces paramètres.


Remplacement des lampes

Photo remplacement des lampes - 01. Photo remplacement des lampes - 02. Photo remplacement des lampes - 03.

Principe

Le remplacement des lampes doit toujours être fait en s’assurant que la lampe neuve a des caractéristiques électriques (puissance plus spécialement) et lumineuses (température de couleur et indice du rendu des couleurs) identiques à celles de la lampe usagée, sauf si on en profite pour améliorer l’installation (remplacement des tubes fluorescents T12 par des T8, des types 33/640 par des types 840, …).

La durée de vie des lampes, indiquée dans les catalogues, est la durée de vie moyenne d’un grand nombre de sources du même type. En réalité une grande dispersion existe sur les durées de vie des lampes d’un même modèle (couramment de l’ordre de 25 %) ce qui conduit l’exploitant à s’interroger sur l’opportunité de remplacer les lampes au « coup par coup » ou de procéder à un remplacement préventif par groupes ou en totalité avant que leur durée de vie ne soit complètement écoulée.

Les considérations qui suivent devraient orienter l’utilisateur dans le choix du mode de remplacement des lampes :

  • Pour des installations comportant de nombreuses lampes, il est économique de ne pas les remplacer au fur et à mesure de leur défaillance, mais de les changer systématiquement dès qu’elles ont atteint leur durée de vie de service, et à l’occasion d’un nettoyage. Cette façon de procéder entraîne une planification de l’entretien.
  • Le remplacement préventif a pour avantages de diminuer le temps unitaire de pose de la lampe (souvent estimés dans le rapport 1 à 6), de réduire la gêne pour les utilisateurs et de garantir le maintien du flux lumineux. Il augmente par contre les dépenses d’approvisionnement du coût des lampes remplacées sans attendre leur défaillance.

 Calculs

Pour comparer les différents programmes de maintenance entre eux.

Remplacement au coup par coup et remplacement préventif : comparaison économique
Le bilan économique du type de remplacement dépend donc du type de lampe et du rapport entre les coûts d’approvisionnement et de pose. Dans le cas des tubes fluorescents, le remplacement systématique est, en général, nettement plus économique.

Exemple.

La durée de vie moyenne d’une lampe est de 8 000 heures (avec ballast électromagnétique), mais à partir de 6 000 heures, le flux lumineux chute très vite et le risque de « claquage » prématuré augmente statistiquement. Si l’on estime à 30 minutes le temps pour changer un tube au coup par coup et 10 minutes pour les changer tous en même temps, on obtient les coûts d’entretien suivants (ramenés à l’heure de fonctionnement).

Coût du remplacement au coup par coup T + H/2
_______
8 000
Coût du remplacement préventif T + H/6
_______
6 000

T = prix d’un tube
H  = prix de l’heure de travail

Si le coût du tube (de 2,5 à 7,5 €) est inférieur au prix de cinq sixièmes d’heure d’intervention (T < 5/6 H), l’entretien systématique est rentable.

Dans la pratique, une règle simple veut que l’on remplace toutes les lampes lorsque l’on a atteint 20 % de lampes défectueuses. Évidemment, lorsqu’il s’agit de l’éclairage local d’un poste de travail, la lampe défectueuse sera remplacée immédiatement.


Nettoyage des luminaires et des locaux

 Photo nettoyage des luminaires. Photo nettoyage des luminaires.

Dans un contexte d’économie d’énergie et de recherche d’efficacité de l’éclairage, il est nécessaire d’établir un plan de nettoyage périodique de l’installation et des surfaces du local.

Les lampes, les luminaires et les parois sont sujets à l’empoussièrement ; celui-ci ne doit jamais atteindre un degré tel que l’éclairement total tombe à une valeur inférieure à celle imposée.

Dans le cas d’un nettoyage annuel, on doit s’attendre à une chute de l’éclairement de l’ordre de 10 à 15 %, ce qui met en évidence l’importance du facteur nettoyage pour le maintien de l’efficacité lumineuse.

La fréquence du nettoyage doit être fixée suivant l’intensité de l’empoussièrement. Généralement, une intervention tous les 6 mois permet d’obtenir de bons résultats.

Si ce dernier est particulièrement accusé, il est recommandé d’utiliser des luminaires étanches à la poussière, à parois translucides astatiques. Le nettoyage comprend le nettoyage des lampes et le nettoyage des luminaires (il convient de s’informer auprès du fabricant sur la manière et les précautions à prendre pour le dépoussiérage et le nettoyage des diverses surfaces).

Le plan de maintenance doit également tenir compte d’un nettoyage et rafraîchissement des vitrages, parois, rideaux, qui contribuent à l’éclairage naturel des locaux.


Recyclage des lampes défectueuses

Que faire des lampes défectueuses ?

Certaines lampes contiennent des matériaux toxiques (principalement du mercure) qu’il faut éviter de laisser échapper dans l’atmosphère ou dans le sol.

Les lampes usagées ne peuvent donc être déposées en décharge normale, sans traitement. Celui-ci consiste principalement en un broyage qui permet de séparer les poudres fluorescentes, le verre et les parties métalliques. Les dernières techniques mises au point permettent de récupérer des matériaux purs aptes à la fabrication de nouvelles lampes.

La récupération des lampes doit donc se faire par des entreprises agréées à cet effet.

Consommation d’eau chaude sanitaire

Consommation d'eau chaude sanitaire


Caractéristiques de puisage des appareils

Dans les établissements industriels (source : Recknagel).

Débit Température
d’eau [°C]
Énergie consommée par utilisation [kWh]
Débit [l/mn] Durée [min] Par utilisation [l]

Lavabo individuel

10 3 30 35 0,9

Lavabo-auge collectif

– à robinet

5 à 10 3 15 à 30 35 0,5 à 0,9

– à pissette

3 à 5 3 9 à 15 35 0,25 à 0,50

Lavabo collectif circulaire

– à 6 places

20 3 60 35 1,8

– à 10 places

25 3 75 35 2,2

Douche commune

10 5 50 35 1,5

Douche en cabine

10 15 80 35 2,3

Baignoire

25 30 250 35 7,3

Valeur moyenne y compris les besoins de cuisine

50 l par jour et par personne 40 1,75 kWh par jour et par personne

Voici les données issues de campagnes de mesures en Suisse :

Débit par utilisation [l] Température d’eau [°C] Energie consommée par utilisation [kWh]

Douches en milieu scolaire

35 45 1,4

Douches en centre sportif

60 45 2,4

Douches pour ouvriers d’usine

– travail peu salissant

50 45 2

– travail très salissant

60 45 2,4

Baignoire normale

150 45 6,1

Grande baignoire

180 45 7,3

Baignoire d’hydrothérapie

300 45 12,2

Remarque.
Les différences constatées entre les sources sont dues,

  • Au fait que la température de référence des débits annoncés n’est pas toujours la même.
  • Au fait que certains auteurs donneront des valeurs de pointe pour le dimensionnement (Recknagel) alors que d’autres donneront des valeurs moyennes pour un calcul de rentabilité (campagne de mesures).

Ratios de consommation par type de bâtiment

Voici le résultat d’une campagne de mesures menée par l’EDF en 1985.

Etablissement Caractéristiques Besoins en litres à 60°C
Hotel – 3 étoiles en montagne
(sports d’hiver)
par chambre et par jour 170
– 3 étoiles tous lieux par chambre et par jour 130 à 140
– hôtel de vacances à la semaine avec bain par chambre et par jour 100
– 1 étoile avec douche (50 %) et bain (50 %) par chambre et par jour 75
– lingerie par kg de linge sec 4 à 5
Restaurant 150 à 50 repas par jour par repas 12 à 20
Grande cuisine cuisine à liaison froide par repas 2 à 3
Bureaux en absence de besoins particuliers (douche, restaurant, …) par personne et par jour 2 à 6
École – chambre d’internat par lit et par jour 30 à 40
– repas, hors lave-v. par repas 3 à 5
– repas, avec lave-v. par repas 9 à 10
Maison de retraite – chambre par lit et par jour 40
– repas, hors lave-v. par repas 3 à 5
– repas, avec lave-v. par repas 9 à 10
Maternité – chambre par lit et par jour 60
– cuisine, avec lave-v. par repas 10 à 15
Hôpitaux – chambre par lit et par jour 50 à 60
– cuisine, avec lave-v.
(de 1 700 à 300 repas par jour)
par repas 8 à 12
Foyer pour handicapés – chambre par lit et par jour 100
– cuisine, avec lave-v. par repas 9 à 10
Centre d’Aide par le Travail – chambre par lit et par jour 60
– cuisine, avec lave-v. par repas 9 à 10
Camping – 3 et 4 étoiles par campeur et par jour 12
par emplacement et par jour 45

Une campagne de mesure en Suisse complète ces informations :

Etablissement

Caractéristiques Besoins en litres à 60°C

Villa familiale

standard simple par personne et par jour 35

Appartement

standard moyen par personne et par jour 40

Immeuble d’appartements en location

par personne et par jour 35

mais des valeurs moitié de celles-ci ont été mesurées dans les immeubles HLM en France.

Il semble que 80 % de cette eau chaude soit consommée dans les salles de bains à une température mitigée de 37,5°C, contre 20 % en cuisine à une température de 45°C.

Si l’eau chaude est produite à 60°C, elle représente en volume 30 % de la consommation totale en eau (chaude + froide) des personnes (95 litres/pers/jour en immeuble collectif et 125 litres/pers/jour en maison individuelle).

Les statistiques dans les immeubles de bureaux sont très variables (de 10 à 40 l/jour et par personne à 45°C d’après le Recknagel), la variabilité étant sans doute liée à la présence ou non d’une restauration.

Données de l’Ademe-AICVF :

Piscine

toute eau confondue, chaude et froide par m² de bassin et par semaine de 250 à 2 300 litres, avec une moyenne de 1 180

Compresseurs frigorifiques [Froid alimentaire]

Compresseurs frigorifiques [Froid alimentaire]


Compresseur à pistons

Schéma compresseurs à pistons, construction ouverte.

Compresseurs à pistons, construction ouverte

Dans ce groupe de compresseurs, le moteur et le compresseur ne sont pas dans le même logement. L’arbre d’entraînement (vilebrequin) émerge du carter du compresseur. On peut y raccorder un moteur électrique, diesel ou à gaz. L’association se fait soit par un manchon d’accouplement, soit par une courroie.

L’accès à tous les éléments du compresseur est possible.

La puissance est réglée par la mise à l’arrêt de certains cylindres ou par changement de régime du moteur d’entraînement.

On utilise les compresseurs de construction ouverte dans les installations d’une puissance de réfrigération jusqu’à 500 kW.

Compresseur ouvert (source : Bitzer).

Compresseurs à pistons, construction semi-hermétique
( ou « hermétique accessible »)

La technologie des compresseurs à pistons est différente selon que l’application est en froid positif ou négatif. Il faut rappeler que si le taux de compression HP/BP est supérieur à 8 (rapport pression de sortie/ pression d’aspiration) le rendement volumétrique du compresseur diminue et par conséquent la performance énergétique se dégrade (COPfroid).

Froid positif

En froid positif, les taux de compression restent la plupart du temps inférieurs à 8, signifiant que les compresseurs peuvent être de la technologie mono-étage.

Compresseur mono-étage (source : Bitzer).

Froid négatif

En froid négatif, les taux de compression sont supérieurs à 8, imposant que les compresseurs soient de la technologie bi-étage.

Compresseur bi-étages.

Technologie

Compresseur et moteur d’entraînement sont logés dans un carter commun. L’entraînement est habituellement assuré par un moteur électrique. Il est généralement refroidi par les gaz froids du réfrigérant (gaz aspirés), quelquefois par un ventilateur ou un serpentin d’eau enroulé sur le bâti du moteur.

Pour des réparations, on peut accéder à chaque partie de la machine et même séparer le compresseur du moteur (plaques boulonnées sur le bâti, avec présence de joints intercalaires).

La puissance est réglée par mise hors service de certains cylindres ou par changement de la vitesse de rotation du moteur d’entraînement.

On utilise des compresseurs de construction semi-hermétiques dans des installations jusqu’à 100 kW ou, en recourant à plusieurs compresseurs, jusqu’à 400 kW environ.


Compresseur spiro-orbital, dit « scroll »

Le compresseur SCROLL est composé de deux rouleaux identiques en forme de spirale. Le premier est fixe, le second décrit un mouvement circulaire continu sans tourner sur lui même. Les spirales sont déphasées de 180°.

Le mouvement orbital entraîne le déplacement vers le centre des poches de gaz, ce déplacement est accompagné d’une réduction progressive de leur volume jusqu’à disparition totale. C’est ainsi que s’accomplit le cycle de compression du fluide frigorigène.

Photo compresseur spiro-orbital, dit "scroll".   Schéma principe compresseur spiro-orbital, dit "scroll".

La réduction du nombre de pièces par rapport à un compresseur à pistons de même puissance est de l’ordre de 60 %. L’unique spirale mobile remplace pistons, bielles, manetons et clapets. Moins de pièces en mouvement, moins de masse en rotation et moins de frottements internes, cela se traduit par un rendement supérieur à celui des compresseurs à pistons.

Cela se traduit par un COP frigorifique de l’ordre de 4,0 en moyenne annuelle alors qu’il se situe aux alentours de 2,5 pour les compresseurs à pistons (information constructeur).

Les variations de couple ne représentent que 30 % de celles d’un compresseur à pistons. Il n’impose donc que de très faibles contraintes au moteur, facteur de fiabilité.

Il reste limité en puissance (autour des 50 kW) mais plusieurs scrolls peuvent être mis en parallèle (jusqu’à 300 kW par exemple).

À noter également sa faible sensibilité aux coups de liquide.

Diverses méthodes de régulation de vitesse sont possibles :

  • Régulation « tout ou rien ».
  • Régulation par moteur à 2 vitesses.
  • Régulation par variateur de vitesse.

Attention : en cas de rotation en sens contraire, il n’y a pas de compression et un bruit insolite avertit le technicien !


Compresseur à vis

 Photo compresseur à vis.

Compresseur à vis (source Bitzer).

  • Type : Machine ouverte ou fermée.
  • Plage de réglage : De 10 à 100 % avec un rendement assez constant.
  • Fonctionnement : Le fluide frigorigène gazeux est comprimé par une vis hélicoïdale (un peu comme dans un hache-viande) tournant à grande vitesse. Le compresseur est entraîné par un moteur électrique.

On rencontre des compresseurs à vis selon deux technologies : les bi-rotors (type SRM) et les mono-rotors (type ZIMMERN).

Caractéristiques

  • Le rendement volumétrique d’un compresseur à vis est bon grâce à l’absence d’espaces morts, comme dans les compresseurs à pistons. Cette propriété permet d’assurer des taux de compression élevés avec un bon rendement volumétrique.

  • Les compresseurs à vis modernes ont des rotors à profils asymétriques, ce qui est préférable au niveau énergétique.

  • Les variations de puissance s’obtiennent dans les grosses machines par l’action d’un « tiroir » qui décide de l’utilisation d’une plus ou moins grande longueur de vis dans la compression des gaz, et donc induit un plus ou moins grand taux de compression. Dans les petites machines, toujours très grandes comparées à des compresseurs à piston, la modulation de puissance s’obtient par variation de la vitesse de rotation ou par utilisation de ports d’aspiration auxiliaires, soit par les deux.

Les avantages du compresseur à vis sont sa faible usure et son réglage facile. Il est toutefois encore coûteux.

Le compresseur à vis doit être abondamment lubrifié, pour assurer l’étanchéité entre les pièces en mouvement et pour réduire le niveau sonore, mais aussi pour refroidir le fluide frigorigène : on peut alors atteindre des taux de compression élevés (jusqu’à 20) sans altérer le fluide frigorigène.

Depuis peu, on utilise le compresseur à vis pour des puissances de réfrigération à partir de 20 kW environ.

Normes en « Qualité de l’air » et en ventilation

Normes en "Qualité de l'air" et en ventilation

Les normes NBN sont nombreuses en « Qualité de l’air » mais aussi en ventilation des bâtiments. Pour ces dernières le CSTC reprend sur son site une liste des principales normes belges et européennes relatives à la ventilation des bâtiments.


Air ambiant  (13.040.20)

NBN T 94-101
Mesure des retombées atmosphériques par la méthode des collecteurs de précipitations (1976, 1e éd.)

NBN T 94-201
Méthodes d’échantillonnage et d’analyse de l’air Détermination de la teneur en dioxyde de soufre (SO2) de l’air ambiant – Méthode au peroxyde d’hydrogène (1975, 1e éd.)

NBN T 94-202
Détermination de la teneur en dioxyde de soufre de l’air ambiant – Méthode West et Gaeke (1977, 1e éd.)

NBN T 94-203
Détermination de la teneur en sulfure d’hydrogène de l’air ambiant – Méthode au bleu de méthylène (1977, 1e éd.)

NBN T 94-301
Détermination de la teneur en dioxyde d’azote de l’air ambiant – Méthode Griess-Saltzman (1976, 1 e éd.)

NBN T 94-302
Détermination de la teneur en oxydes d’azote et en monoxydes d’azote de l’air ambiant – Méthode Griess-Saltzman (1976, 1e éd.)

NBU T 94-401
Détermination de la masse de plomb présente dans des particules recueillies par filtration d’air – Méthode par spectrophotométrie d’absorption atomique (1977, 1e éd.)

NBN T 94-402
Détermination de la masse de zinc présente dans les particules recueillies par filtration d’air – Méthode par spectrophotométrie d’absorption atomique (1977, 1e éd.)

NBN T 94-403
Détermination de la masse de cadmium présente dans des particules recueillies par filtration d’air – Méthode par spectrophotométrie d’absorption atomique (1977, 1e éd.)

NBN T 94-404
Détermination de la masse de cuivre présente dans des particules recueillies par filtration d’air – Méthode par spectrophotométrie d’absorption atomique (1977, 1e éd.)

NBN T 94-405
Détermination de la masse de nickel présente dans des particules recueillies par filtration d’air – Méthode par spectrophotométrie d’absorption atomique (1977, 1e éd.)

NBN T 94-406
Détermination de la masse de fer présente dans des particules recueillies par filtration d’air – Méthode par spectrophotométrie d’absorption atomique (1977, 1e éd.)

NBN T 94-501
Détermination de la concentration en fluorures gazeux et particulaires de l’air ambiant (1984, 1e éd.)


Air des lieux de travail  (13.040.30)

NBN T 96-001
Atmosphères des lieux de travail – Procédure pour échantillonnage stationnaire (1979, 1e éd.)

NBN T 96-101
Atmosphères des lieux de travail – Détermination gravimétrique de la concentration en poussière totale en suspension – Échantillonnage stationnaire (1979, 1e éd.)

NBN T 96-102
Atmosphères des lieux de travail – Détermination de la concentration en fibres d’asbeste – Méthode de la membrane filtrante avec microscopie optique à contraste de phase (1999, 3e éd.)

NBN T 96-201
Atmosphères des lieux de travail – Détermination de la concentration en oxyde d’éthylène – Méthode par adsorption sur charbon actif, désorption par solvant et chromatographie en phase gazeuse (1986, 1e éd.)

NBN T 96-202
Atmosphères des lieux de travail – Détermination de la concentration en formaldéhyde – Méthode par dérivatisation au DNPH adsorbé sur un remplissage C 18, désorption à Ilacétonitrile et analyse par HPLC (1989, 1e éd.)

NBN EN 481
Atmosphères des lieux de travail – Définition des fractions de taille pour le mesurage des particules en suspension dans l’air (1993, 1 e éd.)

NBN EN 482
Expositions sur les lieux de travail – Exigences générales concernant les performances des procédures de mesurage des agents chimiques (2012, 3e éd.)

NBN EN 689
Atmosphères des lieux de travail – Conseils pour évaluation de l’exposition aux agents chimiques aux fins de comparaison avec des valeurs limites et stratégie de mesurage (1995, 1e éd.)

NBN EN 838
Exposition sur les lieux de travail – Procédures pour le mesurage des gaz et vapeurs à l’aide de dispositifs de prélèvement par diffusion – Exigences et méthodes d’essai (2010, 2e éd.)

NBN EN 1076
Exposition sur les lieux de travail – Procédures pour le mesurage des gaz et vapeurs à l’aide de dispositifs de prélèvement par pompage – Exigences et méthodes d’essai (2010, 2e éd.)

NBN EN 1231
Air des lieux de travail – Systèmes de mesurage par tube détecteur à court terme – Exigences et méthodes d’essai (1997, 1e éd.)

NBN EN ISO 13137
Air des lieux de travail –  Pompes pour le prélèvement individuel des agents chimiques et biologiques – Exigences et méthodes d’essai (2013, 1e éd.)


Émissions de sources fixes  (13.040.40)

NBN T 95-001
Détermination du débit volumique gazeux dans un conduit à l’aide d’un tube de Pitot (avec erratum) (1979, 1e éd.)

NBN T 95-101
Détermination de l’indice pondéré des gaz de combustion (1978, 1e éd.)

NBN T 95-102
Détermination de l’indice de noircissement des gaz de combustion – Méthode par filtration sur papier (Echelle Bacharach) (1979, 1e éd.)

NBN T 95-201
Détermination de la concentration en acide sulfurique + trioxyde de soufre et de la concentration en dioxyde de soufre des effluents gazeux de procédés chimiques (1981, 1e éd.)

NBN T 95-202
Détermination de la concentration en trioxyde de soufre et de la concentration en dioxyde de soufre des gaz de combustion (1981, 1e éd.)

NBN T 95-301
Détermination de la teneur en oxydes d’azote des effluents gazeux – Photométrie à l’acide chromotropique (1977, 1e éd.)

NBN T 95-401
Détermination de la teneur en plomb, zinc, cadmium, cuivre. nickel et fer d’un flux gazeux (1979, 1e éd.)

NBN T 95-501
Détermination de la concentration en fluorures gazeux des effluents gazeux (1984, 1e éd.)

NBN T 95-502
Détermination de la concentration en fluorures particulaires des effluents gazeux (1984, 1e éd.)

NBN EN 1093-3+A1
Sécurité des machines – Évaluation de l’émission de substances dangereuses véhiculées par l’air – Partie 3: Méthode sur banc d’essai pour le mesurage du débit d’émission d’un polluant donné (2008, 2e éd.)

NBN EN 1093-4+A1
Sécurité des machines – Évaluation de l’émission de substances dangereuses véhiculées par l’air – Partie 4: Efficacité de captage d’un système d’aspiration – Méthode par traçage (2008, 2e éd.)

NBN EN 1948-1
Émissions de sources fixes – Détermination de la concentration massique en PCDD/PCDF et PCB de type dioxine – Partie 1: Prélèvement 2006, 2e éd.)

NBN EN 1948-2
Émissions de sources fixes – Détermination de la concentration massique en PCDD/PCDF et PCB de type dioxine – Partie 2: Extraction et purification de PCDD/PCDF (2006, 2e éd.)

NBN EN 1948-3
Émissions de sources fixes – Détermination de la concentration massique en PCDD/PCDF et PCB de type dioxine – Partie 3: Identification et quantification de PCDD/PCDF (2006, 2e éd.)

Quelle amélioration choisir pour la fenêtre ?

Quelle amélioration choisir pour la fenêtre ?


Conserver les châssis existants en les modifiant éventuellement, et intervenir sur le vitrage

Le châssis peut être conservé lorsqu’il est isolant (bois, PVC, polyuréthane, alu à coupure thermique), en bon état et adaptable, c’est à dire qu’il peut, après intervention éventuelle, être équipé d’un double vitrage performant ou d’un survitrage.

Améliorer

Pour remplacer un vitrage par un vitrage plus isolant.

Améliorer

Pour savoir comment placer un survitrage.

Au survitrage, on préférera le double vitrage plus performant. La pose d’un survitrage est une amélioration thermique médiocre (Ug total de la double vitre > 3 W/m²K) qui ne se justifie que par les caractéristiques architecturales du châssis (esthétique, courbes compliquées, petits vitrages, nombreuses subdivisions, profilés trop fins ou impossibles à modifier, etc.), par le souci de ne pas diminuer la surface transparente de la fenêtre dans le cas de très petites surfaces vitrées. En outre, le survitrage nécessite un entretien plus important, puisque le nombre de face est doublé, et de la condensation périodique entre la vitre et le survitrage est difficile à éviter.

Si le châssis n’est pas isolant (métallique sans coupure thermique, par exemple) en bon état et adaptable, c’est-à-dire qu’il peut également, après intervention éventuelle, être conservé à condition que l’occupant accepte une condensation superficielle sur la face intérieure du châssis à certaines périodes.

Si le châssis existant présente une mauvaise étanchéité à l’air et ou à l’eau, autour des ouvrants, et au raccord du châssis avec la maçonnerie, celle-ci peut être améliorée.

Améliorer 

Pour savoir comment améliorer l’étanchéité à l’air et à l’eau des châssis.

Remplacer les châssis existants avec les vitrages

Dans certains cas, on ne pourra faire l’économie du remplacement du châssis.

> Lorsque le châssis n’est plus adapté.

Suite à une modification d’affectation, le mode d’ouverture peut ne plus correspondre avec la fonction du local.
Avant de remplacer le vitrage au sein d’un châssis, il faut s’interroger sur les possibilités d’ouverture, de ventilation, … qu’offre le châssis et si elles sont encore suffisantes et appropriées à l’activité. Si le type d’ouvrant n’est pas approprié, seul le remplacement du châssis est possible.

> Lorsque le châssis est en mauvais état.

(1) Les châssis en bois : La durée de vie d’un châssis en bois sera fonction du soin consacré à son entretien. Les attaques du bois par des champignons ou des insectes sont dues à une protection et/ou un entretien insuffisant. La présence de condensation interne peut également être la cause de la dégradation des châssis en bois. Si le dormant et les ouvrants du châssis s’avèrent trop abîmés, on remplacera tout le châssis. Si seul l’ouvrant est endommagé, il est possible de remplacer uniquement ce dernier. Si seule une partie d’un cadre est endommagé et lorsqu’il est possible de la remplacer sans causer d’autres dommages, on peut remplacer seulement une partie du châssis (montant, traverse). Il convient alors d’utiliser du bois de durabilité suffisante.

Techniques

Pour en savoir plus sur l’entretien des châssis en bois.

Améliorer

Pour connaître les possibilités d’amélioration de la condensation interne au châssis.

Concevoir

Pour réaliser le choix des châssis.

Améliorer 

Pour connaître les techniques de remplacement d’un ouvrant.

(2) Les châssis en aluminium : La présence de corrosion est synonyme d’une mauvaise conception du châssis en aluminium. Aucune amélioration n’est envisageable.

(3) Les châssis en PVC : Ces châssis et principalement ceux de couleur foncée, sont sensibles aux ultraviolets. Des déformations du châssis dû au phénomène de dilatation thermique peuvent être la cause de fatigue et de fissuration au sein du châssis.

Remarque.
Pour tous les types de châssis, on vérifiera l’état et l’emplacement adéquat de pièces telles que les quincailleries, les cales et les feuillures.

> Lorsqu’un survitrage est insuffisant ou rejeté pour des raisons d’entretien, et que les feuillures ne sont pas adaptables au double vitrage.

Certains châssis ne permettent pas les modifications nécessaires pour pouvoir y incorporer un double vitrage (profils en bois trop faibles, profils en PVC ou Alu impossibles à modifier). Dans ce cas, seule la pose d’un survitrage est possible. Or l’efficacité isolante de celui-ci est nettement inférieure à celle d’un double vitrage performant. Si cette efficacité est jugée insuffisante, le châssis devra être remplacé. Ce sera également le cas lorsque l’on veut éviter de la condensation entre les vitres ou un entretien plus lourd.

> Lorsqu’un survitrage est insuffisant ou rejeté pour des raisons d’entretien, et que l’on ne désire pas diminuer la surface transparente.

La pose d’un double vitrage à la place d’un simple non seulement nécessite la modification des profils du châssis, mais diminue légèrement la surface vitrée. Si on refuse cette diminution de surface vitrée, seule la pose d’un survitrage est possible. Or l’efficacité isolante de celui-ci est nettement inférieure à celle d’un double vitrage performant. Si cette efficacité est jugée insuffisante, le châssis devra être remplacé. Ce sera également le cas lorsque l’on veut éviter de la condensation entre les vitres ou un entretien plus lourd.

> Lorsqu’on n’accepte pas de condensation sur un châssis en aluminium sans coupure thermique.

Un châssis en aluminium sans coupure thermique est particulièrement perméable à la chaleur et ses performances thermiques sont donc très médiocres. Son remplacement est donc fortement conseillé si le budget le permet.

De plus même muni d’un double vitrage, dans certaines conditions climatiques, la face intérieure d’un châssis en aluminium sans coupure thermique sera couverte de condensation. Si cette condensation n’est pas maîtrisée et provoque des dégâts en rive, ou qu’elle n’est simplement plus souhaitée, le châssis doit être remplacé.

Si le remplacement des châssis et des vitrages est inévitable, un choix approprié du types de vitrages et de châssis est à faire :

Concevoir 

Pour réaliser le choix des vitrages.

Concevoir 

Pour réaliser le choix des châssis.

Doubler les châssis existants

Doubler le châssis existant par un second châssis permet d’obtenir des performances thermiques et acoustiques très élevées. Elle est donc très efficace en matière d’utilisation rationnelle de l’énergie.

Cette technique coûte environ le même prix que le remplacement du châssis, mais elle n’est conseillée que lorsque le châssis existant est en bon état et que la modification d’aspect importante de la fenêtre est acceptée à l’intérieur ou à l’extérieur suivant l’endroit où a été placé le nouveau châssis.

Il ne faut pas, non plus, perdre de vue que cette option double la charge d’entretien des fenêtres.

Améliorer

Comment doubler un châssis.

Choisir les luminaires – limiter l’éblouissement

Choisir les luminaires - limiter l’éblouissement


Locaux sans ordinateur

Dans les locaux où il n’y a pas d’écran d’ordinateur, on cherchera principalement à limiter l’éblouissement direct des occupants.

Pour les luminaires ouverts traditionnels, les risques d’éblouissement sont réduits si le luminaire dispose de ventelles empêchant la vue directe des lampes à partir d’un certain angle de vision par rapport à la verticale (angle de défilement).

Luminaire a ventelles.

Recommandations

Angle de défilement maximum

60°

Rendement minimum

70 %

La norme NBN EN 12464-1 prévoit de limiter l’éblouissement direct par des ventelles en fonction de la luminance de la lampe :

Luminance de la lampe en kCd/m2 Angle maximum de défilement
20 à < 50 75°
50 à < 500 70°
>= 500 60°

Les luminaires basse luminance ne sont pas strictement nécessaires mais apportent un confort supplémentaire aux élèves. Leur prix est cependant supérieur par rapport aux simples luminaires avec ventelles blanches (les luminaires avec ventelles blanches ont souvent un très faible rendement).


Locaux avec ordinateurs

On peut éviter les réflexions parasites sur les écrans de deux manières différentes :

Avec des luminaires basse luminance

Le choix d’un luminaire dit « basse luminance » est la meilleure solution pour l’éclairage des locaux informatisés de surface relativement importante, quel que soit le type d’écran. Celui-ci ne doit pas être incliné de plus de 20° par rapport à la verticale (position courante de travail sur PC).

Schéma sur angle d'élévation de luminaires.

Pour prévenir tout risque de reflets dans les écrans quel que soit leur type, les normes  recommandent pour un angle d’élévation de 65° des valeurs de luminance reprise dans le tableau ci-dessous et ce quel que soit le plan du luminaire considéré (C0, C30, …, C90) :

Niveau limite de luminance moyenne des luminaires (cd/m²)
État de luminance élevé de l’écran Écran à haute luminance

L > 200 cd/m²

Écran à luminance moyenne

L ≤ 200 cd/m²

Tâche de bureau classique ≤ 3 000 ≤ 1 500
Besoin de détail ≤ 1 500 ≤ 1 000
L’état de luminance élevé de l’écran (selon EN ISO 9241-302) décrit la luminance maximale de la partie blanche de l’écran, valeur fournie par le fabricant.

Cependant, la protection contre l’éblouissement se fait au détriment du rendement du luminaire (plus on dispose de ventelles devant la lampe pour limiter l’éblouissement, plus importantes seront les pertes).

Les constructeurs proposent différents types de luminaires « basse luminance » avec des angles d’élévation inférieurs à 65°. Dans ce cas, il est important de garantir le maintien d’un rendement acceptable. Pour ce faire, Laborelec (le laboratoire belge de l’industrie électrique) a établi un tableau synthétique donnant, pour différents angles d’élévation, un rendement minimum à respecter.

Type de travail
sur ordinateur
 

Recommandation
EN 12464-1

Angle d’élévation

Luminance < 200 cd/m2 pour des angles g
Recommandation
Laborelec par rapport à la DIN 5035
Angle d’élévation rendement minimum
Dans tous les plans Dans les plans longitudinaux (C90),
transversaux (C0) et diagonaux (C30 et C60)
Usage limité 65° 65°
65 %
Usage important
mais non fatigant
60°
65 %
Usage intensif
et fatigant
50° 55 %

En observant le tableau ci-dessus, on se rend compte que la DIN 5035 est plus précise et contraignante que la norme EN 12464-1. À l’heure actuelle, certains constructeurs proposent des luminaires dont les caractéristiques techniques tiennent compte des deux normes.

Exemple.

Ce luminaire basse luminance répond à la norme EN 12464-1. La luminance du luminaire est inférieure à 200 Cd/m² pour un angle de défilement > 65° et ce dans toutes les directions. Son rendement, avec 1 lampes T8 de 58 W est de 76 %. De plus, il est DIN 60.

Remarque.

Comme on l’a vu, la norme EN 12464-1 précise que pour un angle d’élévation de 65°, on considère tous les plans du luminaire; autrement dit, quel que soit la position du bureau et par conséquent l’angle de vue, les 200 Cd/m² ne peuvent pas être dépassés; ce qui n’était pas le cas dans les anciennes normes NBN L 13 – 006, IN 5035 (partie 7), CIBSE LG3 (1989) qui ne privilégiaient que certains plans. On en conclut, dans ce cas, que la EN 12464-1 est plus restrictive.

Phot tubes fluos 26 et 16 mm.

Le libre choix des luminaires équipés de lampes T5 ou T8 est laissé à l’auteur de projet. Toutefois on rappellera que pour comparer ces deux technologies il faut :

  • Vérifier que les constructeurs donnent des valeurs de rendement qui puissent être comparées (pour une même température ambiante),
  • Vérifier le prix.
  • Se rendre bien compte que les sources LED et les lampes T5 ont une luminance plus élevée que les lampes T8 donc risque d’éblouissement.

Avec des luminaires « lumière douce » ou à plexi performant

Photo écran à affichage positif.     Photo écran à affichage négatif.

Écran à affichage positif… et … Écran à affichage négatif.

Les luminaires « lumière douce » ont une luminance nettement supérieure à 200 cd/m² pour des angles d’élévation > 65°.

Ils ne peuvent donc pas être utilisés en présence d’ordinateurs, sauf dans le cas très restreint d’écrans plats à affichage positif (caractères sombres sur fond clair) et bon traitement antireflet.

En effet, la norme européenne ISO 9241 admet qu’une luminance moyenne des luminaires de 1 000 cd/m² (avec des pointes de moins de 1 500 cd/m²) ne provoquera pas de réflexion gênante sur les écrans. Ceci s’explique par la réduction du contraste entre ce type d’écran et les réflexions qui peuvent y apparaître (attention, le contraste entre le fond d’écran et le texte diminue aussi, ce qui est un inconvénient !).

Photo luminaire "lumière douce".

Les  luminaires « lumière douce » respectent ce critère soit directement, soit moyennant une adaptation qui limite leur luminance moyenne (par exemple pour les lampes fluocompactes).

L’avantage de ce type de luminaire apparaît lorsqu’on utilise des ordinateurs portables. (En effet les recommandations Laborelec s’appliquent pour des écrans inclinés de 15° à 20° par rapport à la verticale). Dans le cas d’ordinateurs portables, l’utilisateur incline plus fortement son écran. Il risque alors d’apercevoir des reflets même si les luminaires sont à basse luminance. Un luminaire « lumière douce » ayant une luminance moyenne dans toutes les directions, même verticale, peut alors se justifier. Il existe des luminaires à plexi performant avec les mêmes avantages que la « lumière douce ».


Cas particulier : les bureaux individuels

Les recommandations ci-dessus s’appliquent pour la majorité des bureaux. Cependant, dans un petit bureau (bureau individuel), on peut placer le luminaire et/ou les postes de travail de manière telle qu’il n’y ait jamais de réflexion. L’angle sous lequel l’écran voit le luminaire reste alors toujours inférieur à 50 – 60°.

Schéma luminaires de bureau.

On peut alors toujours choisir un luminaire qui n’est pas basse luminance, par exemple à ventelles planes et diffusantes ou à plexi. Ces luminaires ont un prix inférieur par rapport aux luminaires identiques équipés de ventelles paraboliques. Ces derniers apportent cependant un « plus » au standing du local et donc contribuent au confort psychologique des occupants.

Photo bureau avec luminaires sans ventelles paraboliques.     Photo bureau avec luminaires avec ventelles paraboliques.

Exemple : bureau avant et après

    

Avant : 2 vieux luminaires 2 x 36 W BM avec du bruit et éclairage trop faible.

Après : 2 luminaires 1 x 35 W T5 BE-DIM avec un niveau d’éclairement x 1,5, une économie d’énergie > 50 %, < 2,5 W/m²/100 lux et confort visuel élevé !


Cas particulier : les circulations

Les couloirs de bureaux, d’école, …

Photo luminaires dans zone de circulation. Photo luminaires dans zone de circulation. Photo luminaires dans zone de circulation.

Les circulations ne présentent aucune exigence en termes de basse luminance. Tout au plus faut-il éviter un éblouissement trop important en choisissant des luminaires comportant un système de défilement. Des luminaires ouverts à ventelles planes sont donc tout à fait indiqués (angle de défilement minimum de 75°).

Les couloirs d’hôpital, de maison de repos

Photo luminaires dans couloirs hôpital. Photo luminaires dans couloirs hôpital.

Les couloirs d’hôpitaux et des maisons de repos nécessitent une attention particulière sachant que l’éblouissement dû au luminaire peut être important pour les patients alités. C’est la raison pour laquelle les luminaires à basse luminance sont intéressants.


Flexibilité du local

Dans certains locaux, le type de travail et/ou la disposition des postes de travail peuvent varier dans le temps. Dans ce cas, l’éclairage général ne peut privilégier aucune zone ni direction dans le local. Si tel était le cas, leur adaptation à une nouvelle situation doit se faire avec un minimum de manipulations.

Voici différents types de luminaires pouvant répondre à ces exigences  :

  • des luminaires à distribution de lumière identique dans toutes les directions,
  • si des bureaux individuels risquent d’être regroupés en bureaux paysagers, il est préférable de les équiper de luminaires basse luminance.

Choisir un fluide frigorigène [Concevoir – Froid alimentaire]

Il existe différents types de fluides frigorigènes sur le marché. En voici les critères de choix :

Choisir un fluide frigorigène


L’impact environnemental

Reprenons différents fluides en fonction de leur impact environnemental dans le tableau ci-dessous. Ce tableau met bien en évidence le fait que les HFC sont en sursis comme le prévoit la réglementation européenne (règlementation dite F-gaz). Celle-ci prévoit en effet une réduction d’utilisation de 79% de l’utilisation des gaz fluorés d’ici 2030 par rapport à l’utilisation faite en 2015.

Aujourd’hui les solutions de remplacement ne sont pourtant si pas évidentes. Il faudra s’orienter vers des (nouveaux ?) fluides à faible Potentiel de Réchauffement Global (PRG) ou des fluides naturels.

Cependant, pour ces derniers, il faudra faire face aux contraintes de sécurité associées au CO2 (haute pression) au propane et au butane (inflammabilité) et à l’ammoniac (toxicité).

ODP
(/R-11)
GWP
(kg éq. de CO2)
ODP
(/R-11)
GWP
(kg éq. de CO2)
CFC
(interdits)
Mélanges de HCFC
R-11 1 4 000 R-404A 0 3 260
R-12 0,8 8 500 R-407C 0 1 530
R-502 0,2 5 490 R-410A 0 1 730
HCFC Mélanges à base R-22
R-22 0,04 1 700 R-408A 0,7 2 650
HFC
(corps purs)
Autres
R-134a 0 1 300 Propane / Butane 0 20
R-125 0 2 800 Ammoniac 0 <1
R-143a 0 3 800 CO2 0 1

Remarque : certains imaginent qu’à défaut de trouver le gaz parfait, on pourrait produire le froid dans des machines frigorifiques très compactes (donc contenant peu de fluide), puis transférer le froid par des caloporteurs (eau glycolée, CO2,.). Dans ce cas, le problème du fluide ou de sa sécurité est moins crucial.


L’impact énergétique (ou qualité thermodynamique)

Par ses propriétés thermodynamiques, le fluide frigorigène influence la consommation énergétique de la machine frigorifique. Pour illustrer ce point, nous reprenons ci-dessous les résultats d’une étude comparative entre 5 fluides différents, utilisés dans une même machine, avec les mêmes conditions de fonctionnement.

Source : ADEME, « le froid efficace dans l’industrie ».

Dans chaque cas, l’objectif est de produire une puissance frigorifique de 100 kW.

NH3 R-134a R22 propane R-404A
Puissance effective sur l’arbre [kW] 30,7 30,9 32,1 33,1 35,1
Coefficient de performance frigorifique 3,26 3,24 3,12 3,03 2,85
Débit volumique balayé dans le compresseur [m³/h] 239 392 224 250 217
Débit volumique de liquide frigorigène [m³/h] 0,53 1,91 1,75 2,42 2,70
Température de refoulement de la compression réelle adiabatique [°C] 156 60 87 63 59

Hypothèses de l’étude

  • Cycle à compression monoétagée;
  • Température d’évaporation : – 15°C;
  • Surchauffe à la sortie de l’évaporateur : 5 K;
  • Surchauffe à l’entrée du compresseur : 10 K;
  • Température de condensation : 30 °C;
  • Sous-refroidissement en sortie de condenseur : 5 K
  • Taux d’espace mort du compresseur : 3 %.

Analyse

Les températures de refoulement de la compression indiquée sont légèrement plus élevées qu’en réalité parce que le compresseur est placé dans une situation de non-échange avec l’extérieur (adiabatique). Par exemple, le compresseur réel à l’ammoniac qui échangerait 1/10 de sa puissance sur l’arbre aurait une température au refoulement d’environ 142°C.

On constate que le groupe au R-404A consomme 14 % de plus que le groupe à l’ammoniac. La machine équipée de propane n’est pas très performante non plus.

Le R-134a est très performant sur le plan énergétique. Par contre, le débit volumique balayé par le compresseur est nettement plus élevé, ce qui va augmenter la taille du compresseur et des conduites d’aspiration (coût d’investissement plus élevé).

L’ammoniac présente un très faible débit volumique de liquide frigorigène et donc un faible diamètre de la conduite de liquide.

Reprenons les chiffres du COP frigorifique en partant d’une référence 100 pour le R-22 :

NH3 R-134a R22 propane R-404A
Coefficient de performance frigorifique 3,26 3,24 3,12 3,03 2,85
Si le R-22 est pris en référence 100 : 105 104 100 97 91

Des résultats similaires ressortent d’une autre étude relatée par l’ASHRAE, avec comme différence notable un coefficient 99 pour le R-404A. Il faut dire que ce genre d’étude est fonction des options choisies : prendre la même machine frigorifique et changer juste le fluide, ou optimiser tous les composants en fonction des caractéristiques de chaque fluide pour produire la même puissance ?

Cette deuxième étude fournit les coefficients pour d’autres fluides :
R-410A : 99
R-407C : 95

À noter que les débits demandés par le R-407C sont, à 1 % près, identiques à celui du R-22 : il a justement été conçu comme fluide de remplacement. Il est malheureusement zéotrope et présente donc un glissement de température lors du changement d’état (un « glide ») de 7,2 °C, ce qui lui fait perdre 5 % de rendement énergétique.

Conclusion

L’ammoniac et le R-134a présentent une performance énergétique meilleure, mais cet avantage n’est pas suffisant que pour conclure sur ce seul critère.


La sécurité d’usage

De nombreuses études poussées sont menées sur les aspects :

  • toxicité (par inhalation);
  • action biologique (cancers, malformations des nouveaux-nés);
  • action sur les denrées entreposées en chambre froide;
  • inflammabilité.

Certains critères sont facilement quantifiables

  • par la concentration limite d’exposition (exprimée en ppm);
  • par la limite inférieure d’inflammabilité (concentration, en volume, dans l’air sous la pression atmosphérique).

Ce qui a permis de définir un code sécurité (Standard 34 Safety Group) :

NH3 R-134a R22 propane butane R-407C R-404A R-410A
Conc. limite d’exposition (ppm) 25 1 000 1 000 2 500 800 1 000 1 000 1 000
limite inf. d’inflammabilité (%) 14,8 2,3 1,9
Code sécurité B2 A1 A1 A3 A3 A1 A1 A1

La toxicité de l’ammoniac et l’inflammabilité des hydrocarbures entraînent des mesures de sécurité toutes particulières pour leur usage.

La norme NBN EN 378-1 traitant des Systèmes de réfrigération et pompes à chaleur – Exigences de sécurité et d’environnement – Partie 1: Exigences de base, définitions, classification et critères de choix est une norme utilisée plutôt pour la conception, la fabrication, l’installation, le fonctionnement et la maintenance des installations frigorifiques. Cependant, elle nous donne aussi une idée précise dans l’évaluation des risques liés à l’utilisation de ces fluides.


Les contraintes techniques

Elles sont nombreuses (niveaux de pression requis, comportement du fluide en présence d’eau, viscosité et donc tendance à fuir de l’enceinte, commodité de détection d’une fuite) et vont influencer l’efficacité et la fiabilité de l’installation.

Une des contraintes fort importantes est le couple formé par le fluide frigorigène et l’huile de lubrification.

De l’huile est nécessaire au bon fonctionnement du compresseur. Un séparateur d’huile est prévu à la sortie du compresseur, mais son efficacité n’est jamais totale. Et la petite quantité d’huile entraînée par le fluide risque de se déposer au fond de l’évaporateur (basse température et faible vitesse). L’échange thermique est diminué et, à terme, l’huile risque de manquer au compresseur. Si autrefois la miscibilité entre le fluide CFC et les huiles minérales était très bonne (le fluide « entraînait » avec lui une certaine dose d’huile assurant une lubrification permanente), il faut aujourd’hui adopter des huiles polyolesters, plus coûteuses, très sensibles à la présence d’eau, et dont on doit vérifier la compatibilité avec les différents matériaux en contact (métaux, joints élastomères, vernis moteur,.).

L’élimination des fluides frigorigènes chlorés, bonne chose pour l’ozone stratosphérique, en est une mauvaise pour la lubrification, le chlore étant bénéfique à la présence du film d’huile. L’emploi d’additifs divers dans les huiles a dû y suppléer.


Le coût

Le prix au Kg du frigorigène est très différent selon qu’il s’agisse d’un fluide simple, comme l’ammoniac, ou d’un fluide plus complexe comme un mélange de HFC.

Mais le coût du fluide frigorigène rapporté à celui de l’installation se situe entre 1 et 3 %, ce qui reste faible. Et les coûts indirects liés au choix du fluide (dispositifs de sécurité, équipements électriques anti-déflagrant, conception étanche du local technique,…) sont sans doute plus déterminants.


Les tendances futures

En HVAC, l’utilisation courante des fluides frigorigènes CFC (R11, R12 et R502) et HCFC (R22)  a été proscrite, car ils avaient le pouvoir de détruire la couche d’ozone et de renforcer l’effet de serre.

Depuis 1990 est apparue une nouvelle famille : les HFC, fluides purement fluorés, dont le R-134a est le plus connu. Malgré tout, ce genre de fluide frigorigène n’est pas idéal sur le plan de l’environnement. Dès lors, l’utilisation dégressive de ces gaz fluorés est imposée par la réglementation. On devra alors s’orienter vers des fluides à potentiel de réchauffement global faible. Cela passera très certainement par :

  • L’élargissement de l’utilisation des fluides toxiques (amoniac) et inflammables (propane, butane)
  • Le développement de nouvelles molécules et de nouveaux mélanges
  • La réduction drastique de la charge et confinement du fluide frigorigène
  • Le retour du CO2

À ce sujet, une étude a été menée en France par  Armines CES, le Cemafroid et ERéIE pour l’AFCE avec le soutien de l’ADEME et d’UNICLIMA. Ce rapport présente notamment un série d’alternatives par secteur. Vous pouvez le télécharger en  ouverture d'une nouvelle fenêtre ! cliquant ici.

Mesurer le rendement d’un groupe de ventilation

Mesurer le rendement d'un groupe de ventilation


Mesure du débit d’air

La mesure du rendement d’un ensemble moteur – ventilateur demande l’utilisation d’un manomètre et d’un anémomètre (ou d’un tube de Pitot).

Le débit d’air est mesuré dans une section de gaine droite après le ventilateur. Par exemple le débit mesuré vaut 5 718 m³/h ou 1,588 m³/s.


Mesure des pertes de charge

Il s’agit de déterminer les pertes de charge du groupe de ventilation. Pour cela, il est nécessaire de mesurer la pression avant le groupe (avant les filtres et batteries), avant et après le ventilateur.

Exemple.

Pression extérieure 0 Pa (par défaut)
Pression avant le groupe (a) – 89 Pa
Pression avant le ventilateur (d) – 322 Pa
Pression après le ventilateur (e) 93 Pa
Pression dans le local 0 Pa (par défaut)
  • La perte de charge du réseau = la perte de charge avant le groupe + la perte de charge de la distribution = (0 Pa – (- 89 Pa)) + (93 Pa – 0 Pa) = 182 Pa
  • La puissance utile nécessaire à vaincre cette perte de charge = 182 Pa x 1,588 m³/s = 289 W
  • La perte du monobloc de ventilation = la pression avant le ventilateur – la pression à l’entrée du monobloc = (- 89 Pa – (- 322 Pa) = 233 Pa
  • La puissance utile nécessaire à vaincre cette perte de charge = 233 Pa x 1,588 m³/s = 370 W
  • La perte de charge totale de l’installation = 182 Pa + 233 Pa = 415 Pa
  • La puissance utile de l’installation = 415 W x 1,588 m³/s = 659 W
  • La puissance électrique absorbée par le moteur mesurée grâce à un compteur d’énergie = 1 730 W
  • Les pertes de l’ensemble moteur – ventilateur = 1 730 W – 659 W = 1 071 W
  • Rendement de l’ensemble moteur – ventilateur = Puissance utile / Puissance absorbée = 659 W / 1 730 W = 0,38 = 38 %

Récapitulatif des pertes du système de ventilation

Réseau de distribution 17 %
Monobloc (filtres, batteries) 21 %
Moteur, transmission, ventilateur 62 %
Eté 2008 : Brieuc.
22-08-2008 : 1er passage de mise en page [liens internes, tdm, en bref !, rapide passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie
24-09-2008 : WinMerge ok – Sylvie

Auditer son bâtiment – Mode d’emploi

 

Remarque : les audits en ligne et les versions Excel correspondantes datent de 2003. Elles sont toujours valables dans le principe de questionnement et dans les propositions d’amélioration énoncées. Toutefois il est possible que certaines valeurs ne soient plus d’actualité.

[1]   LES OBJECTIFS

L’audit proposé est extrêmement simplifié, accessible à un gestionnaire technique non spécialisé en évaluation énergétique. Son originalité est de pointer du doigt les gaspillages énergétiques et d’énoncer les améliorations possibles.
Qualitatif et visuel, il ne demande aucun relevé fastidieux (pas de relevé de surfaces, par exemple). Mais il ne faut dès lors pas en attendre l’évaluation chiffrée d’un problème…
Deux entrées possibles :

  • L’entrée « normale » agrémentée d’images et de schémas, complétée par des boutons pour approfondir l’évaluation et/ou détailler la mise en œuvre de l’amélioration.
  • L’entrée « pro » réalisée sur fichiers Excel, sans images ni boutons, qui délivre une fiche des améliorations triées par priorité. Ici les coefficients de pondération peuvent être modifiés par l’auditeur.

Dans le premier cas, l’auditeur fait confiance aux coefficients moyens proposés. Dans le deuxième, l’auditeur peut les modifier. Par exemple, s’il se rend compte qu’il est dans une situation très favorable, il augmentera les coefficients de rentabilité et d’impact énergétique utilisés (accès dans la feuille calcul du fichier Excel).

Remarque

Tous les pourcentages d’économie proposés se rapportent au poste concerné et non à l’ensemble de la consommation du bâtiment. Par exemple, si 50 % est proposé pour le placement d’un récupérateur de chaleur sur l’air extrait du bâtiment, cela signifie 50 % du poste « chauffage de l’air neuf ».
Cela ne dit pas ce que représente ce poste dans l’ensemble de la consommation du bâtiment. Pour cela on peut consulter les infos :

[2]   LE QUESTIONNAIRE

Le questionnaire permet de repérer des gaspillages énergétiques.
Pour chaque question, 4 réponses sont proposées :

oui

La qualité énergétique est jugée correcte.

non

Il y a gaspillage énergétique. Pour en apprécier l’importance, 3 niveaux d’occurrence sont proposés :

  1. marginal (pour une partie minime de l’installation, ou très ponctuellement).
  2. fréquent (pour une partie de l’installation, ou pour une partie de sa durée d’utilisation).
  3. généralisé (pour toute l’installation et pendant toute sa période de fonctionnement).

Ex : soit un parc de 6 photocopieuses. A la question : « Les photocopieuses sont-elles coupées la nuit ? »
« 1 » signifie qu’ une ou deux machines restent allumées la nuit et « 3 » souligne le fait que toutes les photocopieuses restent allumées. Cette estimation donnera du relief à l’audit.

?

A cocher si l’information n’est pas connue.

sans objet

A cocher si la question ne concerne pas le bâtiment ou l’installation.

Le bouton permet d’accéder à des informations complémentaires pour répondre à la question et analyser la situation.

[3]   LE BILAN

Deux valeurs variant chacune de 1 à 3 sont attribuées aux améliorations proposées :
1° – L’impact : l’amélioration entraîne une économie d’énergie relative* faible (1), moyenne (2) ou importante (3).

*Économie relative par rapport au poste. Par exemple, on attribue un fort impact (3) à une mesure qui permet une économie de 80 % sur la consommation des photocopieurs, ainsi qu’à une autre mesure qui économise 80 % sur la consommation des fax. Mais selon la quantité de chacun de ces équipements présente dans le bâtiment, l’impact en valeur absolue (le nombre de kWh) sera différent !

2° – La rentabilité : l’investissement est peu (1), moyennement (2) ou très rentable (3).
Ces 2 valeurs aident à choisir les améliorations à étudier en priorité selon qu’on attache de l’importance à, respectivement,

  • diminuer la production de CO2 du bâtiment et la facture énergétique (impact),
  • ou à récupérer rapidement son investissement (rentabilité).

Une troisième valeur, intitulée « priorité« , est alors déduite : c’est le produit de ces 2 valeurs et de l’occurrence introduite dans le questionnaire. Elle varie donc de 27 (vraiment prioritaire) à 1 (tout à fait accessoire).
De l’ensemble peut être extrait un véritable plan d’actions : cliquez le bouton pour accéder au détail de mise en œuvre de chaque mesure !

 Ce sont bien entendu des valeurs forfaitaires qu’il vous appartient d’évaluer de façon spécifique pour le bâtiment audité (dans Excel, les coefficients sont modifiables). Les améliorations proposées doivent être étudiées en détail et comparées avant d’être appliquées. Cet audit automatisé ne saurait constituer une ligne de conduite à suivre les yeux fermés !

[4]   L’ENREGISTREMENT

Par l’entrée « normale« , il est possible d’enregistrer le résultat de l’audit sur votre disque dur. Cependant, à partir de cette copie locale, les hyperliens vers « Énergie + » ne fonctionneront plus.

Par l’entrée « pro« , vous pouvez enregistrer la feuille Excel et la faire fonctionner sur votre disque dur. Vous pouvez y modifier les coefficients d’impact et de rentabilité, ainsi que la formulation des améliorations proposées et des remarques les accompagnant (accès dans la feuille « liste améliorations » du fichier Excel).

Remarque.

Il arrive que le programme excel désactive les macros lorsque le niveau de sécurité choisi est élevé (affichage d’un message à l’ouverture du fichier). Dans ce cas, l’audit ne fonctionnera pas.
Pour remédier à cette situation, vous pouvez modifier le niveau de sécurité : choisissez « Option » dans le menu « Outil ». Sélectionnez ensuite l’onglet « Sécurité ». Cliquez sur le bouton « Sécurité des macros… » situé en bas à droite de la fenêtre, et choisissez le niveau de sécurité moyen ou faible.

Découvrez cet exemple d’audit éclairage dans une école.

Choisir le mode de pose de l’étanchéité

Les étanchéités bitumineuses

– Sur du béton ou du béton léger monolithe, l’étanchéité bitumineuse peut être :

– Sur des panneaux en béton cellulaire ou en fibro-ciment, l’étanchéité bitumineuse peut être :

  • si un lestage lourd est possible,
    • posée en indépendance,
  • si un lestage lourd n’est pas possible,
    • posée en adhérence totale par collage au bitume ou soudage avec bandes libres sur tous les joints,
    • posée en adhérence totale par collage à froid avec bandes de pontage sur les joints d’about,
    • posée en semi-indépendance par collage à froid, collage au bitume ou soudage, avec bandes de pontage sur les joints d’about,
    • (éventuellement) fixée mécaniquement à l’aide de vis.

– Sur des panneaux multiplex en particules de bois, l’étanchéité bitumineuse peut être :

  • si un lestage lourd est possible,
    • posée en indépendance,
  • si un lestage lourd n’est pas possible,
    • posée en adhérence totale par collage au bitume ou soudage avec bandes de pontage sur les joints d’about,
    • posée en adhérence totale par collage à froid,
    • posée en semi-indépendance par collage à froid, collage au bitume ou soudage,
    • fixée mécaniquement à l’aide de clous ou de vis.

– Sur des panneaux en fibre de bois liées au ciment, l’étanchéité bitumineuse peut être :

  • si un lestage lourd est possible,
    • posée en indépendance,
  • si un lestage lourd n’est pas possible,
    • posée en adhérence totale  par collage à froid, collage au bitume ou soudage.

– Sur des planchers en bois, l’étanchéité bitumineuse peut être :

  • si un lestage lourd est possible,
    • posée en indépendance,
  • si un lestage lourd n’est pas possible,
    • fixée mécaniquement à l’aide de clous ou de vis.

– Sur des panneaux isolants en mousse de polyuréthane (PUR), en mousse de polyisocyanurate (PIR) ou en mousse résolique (PF) revêtus, l’étanchéité bitumineuse peut être :

  • si un lestage lourd est possible,
    • posée en indépendance,
  • si un lestage lourd n’est pas possible,
    • posée en adhérence totale par collage à froid,
    • posée en semi-indépendance par collage à froid, collage au bitume ou soudage,
    • fixée mécaniquement au support, à travers l’isolant, à l’aide de clous ou de vis.

– Sur des panneaux isolants en mousse de polystyrène expansé (EPS) revêtus, l’étanchéité bitumineuse peut être :

  • si un lestage lourd est possible,
    • posée en indépendance,
  • si un lestage lourd n’est pas possible,
    • posée en adhérence totale par collage à froid,
    • posée en semi-indépendance par collage à froid ou collage au bitume,
    • fixée mécaniquement au support, à travers l’isolant, à l’aide de clous ou de vis.

– Sur des panneaux isolants en laine de roche (MW) ou en perlite (EPB), l’étanchéité bitumineuse peut être :

  • si un lestage lourd est possible,
    • posée en indépendance,
  • si un lestage lourd n’est pas possible,
    • posée en adhérence totale par collage à froid ou collage au bitume, lorsque les panneaux ne sont pas revêtus d’un film thermofusible,
    • posée en adhérence totale par soudage lorsque les panneaux sont soudables,
    • fixée mécaniquement au support, à travers l’isolant, à l’aide de clous ou de vis.

– Sur des panneaux isolants en liège (ICB), l’étanchéité bitumineuse peut être :

  • si un lestage lourd est possible,
    • posée en indépendance,
  • si un lestage lourd n’est pas possible,
    • posée en adhérence totale par collage à froid ou collage au bitume,
    • fixée mécaniquement au support, à travers l’isolant, à l’aide de clous ou de vis.

– Sur des panneaux isolants en verre cellulaire (CG), l’étanchéité bitumineuse est généralement :

  • posée en adhérence totale  par collage à froid, collage au bitume ou soudage,
  • posée en semi-indépendance par collage à froid, collage au bitume ou soudage.

– Sur une étanchéité existante qui ne pose pas de problème, mais dont la durée de vie touche à sa fin, l’étanchéité bitumineuse peut être posée en adhérence totale par collage à froid, collage au bitume ou soudage.


Les étanchéités synthétiques

(D’après le tableau 1 de la NIT 151 du CSTC).
La pose des étanchéités synthétiques varie selon le matériau et est différente de celle des étanchéités bitumineuses. Exemples:

Les élastomères

  • EPDM Copolymère d’éthylène, de propylène et de diène-monomère vulcanisé

    Il sera posé en adhérence totale, en adhérence partielle ou en pose libre lestée. L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de colle à chaud à base de bitume et d’EPDM, à l’aide de colle de contact, ou à l’aide de bitume lorsque les feuilles sont pourvues d’une couche dorsale constituée d’un voile qui sert à réaliser l’adhérence avec le bitume.Des membranes EPDM pourvues en leur sous-face d’une couche de bitume modifié SBS existent. Elles peuvent être soudées au chalumeau.Sur des tôles profilées en acier, l’EPDM est fixé mécaniquement au niveau des joints ou avec un système de vis spéciales qui ne traversent pas la membrane.

Les plastomères

  • PVC Polymère de chlorure de polyvinyle avec plastifiantLes membranes en PVC peuvent être soit fixées mécaniquement selon différentes méthodes (lorsqu’elles sont résistantes aux UV), soit être posées librement et lestées.Elles peuvent également être collées à la colle de contact ou au bitume chaud (dans le cas d’un PVC résistant au bitume).Dans de nombreux cas, comme avec le PVC non armé, il est utile de fixer l’étanchéité le long des rives pour maîtriser le retrait.

Évaluer l’étanchéité à l’air

Évaluer l'étanchéité à l'air


Importance d’une bonne étanchéité

Le confort

Une mauvaise étanchété à l’air des bâtiments engendre des courants d’air et provoque une sensation d‘inconfort.

Exemple : courants d’air au niveau des joints de fenêtre et de porte.

Un cas typique conduisant à l’établissement d’un courant d’air est celui d’un plateau de bureaux paysager où des fenêtres donnent sur deux façades d’orientations différentes : suite à l’effet du vent, une façade est en surpression et l’autre en dépression, entraînant un courant d’air transversal. Cet effet de courant d’air se fait d’autant plus ressentir que les radiateurs placés devant les fenêtres ne couvrent pas toute la largeur de celles-ci et ne compensent pas l’infiltration d’air froid.

Le même phénomène se présente lorsqu’il y a des portes donnant sur l’extérieur et non protégées par un sas.

De plus, le manque d’étanchéité à l’air engendre un affaiblissement de l’isolation acoustique, ce qui pose surtout problème dans les villes.

Les économies d’énergie / la puissance de chauffe

Les économies d’énergie

En hiver, l’air chaud s’échappe par les fuites d’air d’un bâtiment trop peu étanche, l’air froid s’y engouffre. Un taux de ventilation réel de 0,5 renouvellement/h pour un bâtiment de dimension 60 m x 10 m x 12 m, soit 7 200 m³ va entraîner une consommation hivernale de :

(0,5 x 7 200) [m³/h] x 5 800 [h] x 0,34 [Wh/m³.K] x (15° – 6°) / 1 000

= 64 000  [kWh/an]

 où,

  • 5 800 est le nombre d’heures de la saison de chauffe
  • 0,34 Wh/m³xK est la capacité thermique de l’air.
  • 15° est la température moyenne intérieure, tenant compte d’un abaissement nocturne et d’un apport équivalent de 3° par les apports « gratuits »
  • 6° est la température moyenne extérieure hivernale dans le centre de la Belgique

Soit un équivalent de +/- 4 000 € par an , si la chaleur est fournie par du combustible fuel à 0,625 €/litre.

L’impact de l’inétanchéité à l’air d’un bâtiment est d’autant plus important que celui-ci est récent et donc bien isolé. En effet, la part des pertes dues à la ventilation dans le total des déperditions y est beaucoup plus importante.

La puissance de chauffe

Le dimensionnement de l’installation de chauffage se fait sur base des pertes de chaleur par transmission (par les murs, les fenêtres, la toiture, …) et des pertes de chaleur par ventilation. Si l’étanchéité du bâtiment est très mauvaise, les pertes de chaleur par ventilation seront plus importantes que celles dont on aura tenu compte dans les calculs menant au dimensionnement de la chaudière (la norme NBN 62-003 prévoit un taux de renouvellement horaire de l’air de 1), la chaudière sera sous-dimensionnée par rapport aux besoins réels et, par temps très froid, on n’arrivera pas à chauffer convenablement.

Exemple.

Le CSTC a été appelé dans une école où il s’était avéré impossible de chauffer les locaux au-delà de 10 à 13 °C durant les moments froids et venteux de l’hiver 1984-1985, malgré une installation de chauffage correctement dimensionnée. Il a mesuré une étanchéité n50 de 30/h, ce qui correspond à un taux de ventilation réel saisonnier moyen de 1,5/h… Les parois étaient réalisées en blocs de béton poreux, laissés apparents (sans plafonnage). Et par temps venteux, l’air extérieur traversait la paroi…

Mais ce cas est très rarement rencontré.

Le mauvais fonctionnement du système de ventilation

Le système de ventilation ne fonctionnera correctement que si le bâtiment est relativement étanche à l’air.

Dans son article « La ventilation et l’infiltration dans les bâtiments : la situation en Belgique » (1986), le CSTC précise qu’un système de ventilation mécanique ne peut fonctionner correctement que pour un taux de renouvellement de l’air à 50 Pa (n50) inférieur à 5/h.


Niveaux de référence

Étanchéité globale

En Wallonie, il n’existe pas de recommandations concernant l’étanchéité à l’air globale d’un bâtiment.

Par contre, la norme européenne EN 13779 recommande un taux de renouvellement d’air maximum à 50 Pa(n50) :

  • de 1/h pour les bâtiments hauts (> 3 étages);
  • de 2/h pour les bâtiments bas.

On peut également se référer à la norme NBN D 50-001 qui recommande :

  • n50 < 3/h si ventilation mécanique,
  • n50 < 1/h si récupérateur de chaleur.

À titre de comparaison, la région de Bruxelles-Capitale imposera en 2018 un niveau d’étanchéité à l’air n50 < 0.6/h pour toute construction neuve, et n50 < 0.72/h pour les rénovations assimilées à de la construction neuve.

Étanchéité des fenêtres

En Belgique, les bâtiments des services publics doivent satisfaire aux exigences d’étanchéité suivantes :

Hauteur du bâtiment (h en [m]) η50 [m³/h.m]
h < 10 < 3,8
10 < h < 18 < 1,9
h > 18 < 1,3

Source : STS 52 Menuiserie extérieure en bois : fenêtres, portes-fenêtres, façades légères – Bruxelles – 2005.

Ces exigences sont relativement sévères par rapport aux autres pays (seuls les pays scandinaves ont des exigences plus sévères).

La figure ci-dessous donne un aperçu des valeurs d’étanchéité à l’air des menuiseries imposées par un certain nombre de pays occidentaux.

Aperçu des exigences d’étanchéité à l’air des menuiseries dans différents pays occidentaux.


Comment évaluer sa situation ?

1° possibilité : faire procéder à une évaluation par une société spécialisée

  1. On peut faire réaliser des essais de pressurisation du bâtiment pour mesurer l’étanchéité globale et localiser les fuites. Si cette technique fonctionne bien pour un bâtiment domestique, il semble difficile de l’appliquer pour un bâtiment tertiaire.
  2. On peut procéder à une analyse par gaz traceur : une dose bien connue de gaz est dispersée dans une ambiance; une heure plus tard, on vient mesurer quelle est la teneur du gaz encore présente; si celle-ci est faible, c’est que le taux de ventilation est élevé.

2° possibilité : évaluer approximativement sa propre situation

Ci-dessous, nous vous proposons d’analyser votre bâtiment. Ces observations permettront de situer votre bâtiment par rapport à d’autres bâtiments (statistiques) dans lesquels des mesures de pressurisation ont été faites.

A. Observation de la situation

Observation des parties courantes

On vérifie que les murs, s’ils sont réalisés en matériaux poreux (maçonneries de briques, blocs de béton lourds ou légers, …) sont recouverts d’une couche étanche à l’air. Celle-ci peut être un plafonnage, des plaques de plâtres enrobées correctement rejointoyées, un pare-vapeur correctement placé. Une couche épaisse de peinture filmogène est également valable au niveau de l’étanchéité à l’air. Une couche isolante en matériau synthétique ou en verre cellulaire correctement posée rend également le mur étanche à l’air.
Remarques.

  • En cas de mur creux dont la maçonnerie intérieure est apparente, l’enduit étanche à l’air peut avoir été placé sur le mur intérieur du côté coulisse; dans ce cas, elle n’est pas visible à l’oeil.
  • Il arrive que les murs soient enduits jusqu’au faux plafond mais pas au-delà. Dans ce cas, si le faux plafond n’est lui-même pas étanche à l’air, on ressentira des fuites au niveau du faux plafond.

De la même façon, on vérifie que la toiture inclinée, si les locaux sous les combles sont utilisés, dispose d’une bonne étanchéité à l’air. C’est le cas si la finition intérieure est constituée d’un plafonnage, de plaques de plâtre enrobées correctement rejointoyées, de panneaux de fibres de bois liées au ciment, avec enduit. Cette étanchéité à l’air est également assurée avec un pare-vapeur correctement placé ou avec un isolant peu perméable à l’air (mousses synthétiques, verre cellulaire) si celui-ci est correctement posé. Au contraire, le plafond n’est pas rendu étanche par un lambris en planchettes de bois ou par des lamelles en aluminium avec joints ouverts. Il ne l’est pas non plus dès que la finition intérieure est perforée par des canalisations électriques ou pour toute autre raison.

Les toitures plates correctement réalisées (toitures chaudes ou toitures inversées) sont automatiquement étanches à l’air à cause de la présence du pare-vapeur et de la membrane d’étanchéité continue caractéristique des toitures plates. La toiture froide doit être proscrite car la ventilation de l’espace situé entre l’étanchéité et l’isolant augmente les risques de courants d’air néfastes.

Observation des raccords et percements

Les infiltrations d’air peuvent avoir lieu au niveau :

  • Des châssis de fenêtres :Remarque : on croit souvent que les pertes par les fenêtres représentent la majorité des pertes par infiltrations. Or, il apparaît que ces pertes n’en représentent en moyenne que 20 % bien que, dans certains cas (cas des menuiseries les moins étanches (n50 de 20 à 40 m³/hxm), elles s’élèvent jusqu’à 75 % de la totalité de ces pertes.
  • Des raccords entre les éléments de la construction (façade/toiture, façade/plancher au niveau de la plinthe, …).
  • Des percements (passage de conduites, portes, caisson de volet, boîtiers électriques, …).
  • Des raccords entre les menuiseries et les maçonneries.

Mauvais raccord entre le mur et la menuiserie.

Il convient donc de vérifier la jonction entre les différents éléments de construction, ou un percement dès que ce dernier touche la couche de la façade qui assure l’étanchéité à l’air.
Cette vérification se fait :

  • Soit à l’œil ou à la main.
  • Soit à l’aide d’une feuille de papier,par exemple, pour vérifier l’étanchéité à l’air entre l’ouvrant et le dormant d’un châssis, on y place une feuille de papier. Si cette feuille coincée ne se déchire pas lors de la tentative d’extraction, l’étanchéité n’y est sans doute pas terrible…!
  • Soit à l’aide d’une bougie que l’on place devant les joints des zones à risque.
  • Des tâches de poussière peuvent également servir d’indice d’une mauvaise étanchéité locale.
  • Enfin au niveau des fuites évidentes, une mesure plus précise peut être réalisée grâce à un anémomètre à fil chaud.

Au niveau du châssis même, on vérifie qu’il existe un joint entre l’ouvrant et le dormant du châssis. Ce joint d’étanchéité à l’air doit être en bon état et continu on vérifie en particulier sa continuité aux angles où il a tendance à se détacher plus vite. Il doit être dans un même plan sur tout le pourtour du châssis.

On vérifie aussi l’état du joint entre le cadre et le vitrage. Celui-ci ne peut êre fissuré ou décollé. Il ne peut avoir perdu sa souplesse.

B. Confrontation des observations aux statistiques

Certaines études statistiques ont été effectuées sur l’étanchéité de bâtiments existants.
Elles concernent :

  • l’étanchéité des menuiseries,
  • l’étanchéité des murs,
  • l’étanchéité de la toiture inclinée.

En vous basant sur ces études et sur les caractéristiques propres à votre bâtiment, il est possible d’en estimer par comparaison, l’étanchéité. Pour vérification, le résultat obtenu en additionnant les volumes d’air infiltré liés à ces différentes causes, peut être comparé à des observations statistiques :

  • d’étanchéité globale.

Étanchéité des menuiseries

Les anciennes menuiseries des immeubles existants ne répondent pas aux niveaux d’étanchéité recommandés. Nous n’avons pas trouvé de rapport de mesures faites en Belgique. Par contre, une étude menée aux Pays-Bas par Mr Van Gunst (1959) (1) et Mrs De Gids et Knoll (1981) (2) révèle notamment que :

  • La plupart des châssis construits avant 1959 ne satisfont pas aux normes néerlandaises modernes.
  • L’étanchéité des joints varie considérablement. M. De Gids a, en effet, mesuré des valeurs (à 50 Pa) allant de n50 = 1,6 à 36 m³/h.m; M. Van Gunst obtient quant à lui des valeurs de n50 situées entre 1,2 et 34 m³/h.m.
  • Les déperditions au droit des raccords entre la menuiserie et la maçonnerie ne sont pas négligeables; elles représentent, en moyenne, 40 % des pertes à travers l’ensemble des joints de la menuiserie.

(1) Van Gunst E. – Het raam in onze woning in verband met gezondheid en ekonomie. De Ingenieur, n° 4 en 11 – 1959.

(2) Knoll B. et De Gids W.F. – Luchtdoorlatendheid van 21 gevels met gevelelementen in drie seizoenen. Delft, IMG-TNO, rapport C 490, november 1981.

Les nouveaux châssis (depuis environ 1985), quant à eux, répondent pour la plupart aux exigences requises. Dans le cas contraire, la mauvaise étanchéité est, sauf exceptions, due à un placement peu soigné.

Étanchéité des murs

Des mesures d’étanchéité dans divers bâtiments ont montré que tous les types de murs, s’ils sont plafonnés, sont très étanches : taux de ventilation à 50 Pa(n50) de moins de 1 m³/h.m². Par contre les murs creux en blocs de béton lourds non plafonnés donnent des taux de ventilation à 50 Pa (n50) d’environ 10 m³/h.m².

Étanchéité de la toiture inclinée

Exemples.

Des mesures d’étanchéité ont été réalisées dans 2 écoles de construction récente, dans un immeuble de bureaux et dans une habitation individuelle dont la constitution de la toiture inclinée est donnée ci-dessous.

  1. Finition intérieure (lambris de bois ou lamelle en aluminium avec joints non fermés).
  2. Isolant.
  3. Chevron.
  4. Sous-toiture de type fibres ciment – cellulose.
  5. Tuiles.

Celles-ci ont donné un taux de ventilation à 50 Pa(n50) d’environ 100 m³/h.m².

On a ensuite rajouté une feuille en PVC entre l’isolant et le plafond d’une des classes. Suivant la qualité d’exécution, on a obtenu les résultats suivants lors de nouvelles mesures d’étanchéité.

Conception de la toiture

n50 (1/h)

Pas de feuille de PVC entre l’isolant et le plafond

27

Une feuille de PVC (0,2 mm) entre l’isolant et le plafond, pas de bande adhésive sur les joints.

12

Une feuille de PVC (0,2 mm) entre l’isolant et le plafond, bande adhésive sur les joints.

5

Étanchéité globale

L’étanchéité de 45 écoles a été mesurée entre 1986 et 1987. Il est apparu que l’étanchéité des bâtiments varie très fortement : le taux de renouvellement d’air à 50 Pa(n50) varie de 0,5/h à 40/h. Il n’y a pas que les bâtiments les plus anciens où l’étanchéité à l’air est faible. Plusieurs bâtiments récents mesurés étaient très peu étanches à l’air; la plupart du temps, cette mauvaise étanchéité était due à des fuites d’air au niveau de la toiture.

Taux de ventilation à 50 PA de bâtiments en fonction de l’année de construction.

À partir des mesures dont il est question ci-dessus mais également d’autres mesures, on peut dire, d’une façon plus générale, que l’étanchéité à l’air des bâtiments en Belgique varie grosso-modo de n50 = 1/h à n50 = 30/h.

C. Évaluation des débits d’air par des ouvertures dans la façade (vitre cassée, porte ouverte, …)

Petite ouverture
À titre de repère, la vitesse de l’air s’²chappant d’une petite ouverture dans une façade (vitre brisée, fente sous une porte, fente de boîte aux lettres, …) est en moyenne de l’ordre de 1 m/s. Cette valeur est valable tant que la section d’ouverture ne dépasse pas 0,5 m². Mais pour la facilité mnémotechnique, on peut calculer la perte énergétique liée à un trou d’1 m² dans une enveloppe. Un débit de 1 m³/s (1m² x 1 m/s) s’échappera, ce qui va entraîner une consommation hivernale de :

1 [m³/s] x 3 600 [s/h] x 5 800 [h/saison chauffe] x 0,34 [Wh/m³.K] x (15° – 6°;) / 1 000

= 63 000 [kWh/an]

où :

  • 15° est la température moyenne intérieure, tenant compte d’un abaissement nocturne et d’un apport équivalent de 3° par les apports « gratuits »,
  • 6° est la température moyenne extérieure hivernale dans le centre de la Belgique,
  • 0,34 Wh/m³.K est la capacité thermique de l’air.

Retenons donc un équivalent de +/- 4 000 € par an et par m² d’ouverture permanente, si la chaleur est fournie par du combustible fuel à 0,625 €/litre.
Grande ouverture
Si l’ouverture est plus importante (ouverture permanente d’une porte d’entrée du bâtiment, par exemple), le phénomène est plus complexe. On constate que de l’air chaud va s’échapper en partie supérieure de la porte et que de l’air froid le remplacera en partie inférieure. Au centre l’écoulement d’air sera pratiquement nul (tourbillons).

On peut approcher le débit d’air par la loi empirique suivante :

Débit = C x Section x (g x Hauteur x DeltaT°/T° ext) exp (1/2)

  • les températures sont exprimées en Kelvin,
  • où le coefficient C est généralement pris égal à 0,15 … 0,2
  • et où « exp (1/2) » signifie qu’il faut prendre la racine carrée de la parenthèse.

Exemple : soit une porte de 1,8 sur 2 m de section, une température intérieure de 20°C et extérieure de 6°C, soit 279 K.

Débit = 0,15 x 3,6 x (9,81 x 2 x 14/279) exp (1/2) = 0,53 m³/s. Une vitesse moyenne de sortie d’air au travers de la porte est donc de 0,53/3,6 = 0,15 m/s.

Remarque : le rapport de conférence du CSTC, Ventilation and Air Quality in Belgian Buildings : a state of the art. / 9th AIVC Conference, Gent, Belgium, 12-15 september 1988 / par P. Wouters, ainsi que l’article La ventilation et l’infiltration dans les bâtiments : la situation en Belgique. / par P. Wouters ont été largement utilisés pour écrire ce chapitre.

Gestion de la pointe quart-horaire pour les nouveaux chariots repas

Gestion de la pointe quart-horaire pour les nouveaux chariots repas


Introduction

Le Centre Hospitalier Universitaire de Charleroi a dernièrement renouvelé son parc de chariots-repas qui devenait vétuste après 15 à 20 années de loyaux services dans l’institution. Ce fut également l’opportunité d’uniformiser la flotte des chariots-repas des quelques hôpitaux du groupe ISPPC afin de faciliter l’entretien et la logistique de transport des chariots à partir de la cuisine centrale.


Un mot sur la liaison froide du CHU

L’ensemble des repas destinés aux institutions regroupées au sein de l’ISPPC est préparé à Marchienne dans une cuisine centrale. En liaison froide, l’objectif est de maintenir les repas à basse température de l’ordre de 6°C après leur préparation. Dès lors, les étapes de stockage, de portionnement et de transport doivent être suivies avec rigueur afin de respecter les normes fixées et de conserver une alimentation saine.


La technologie des chariots-repas

Les chariots-repas ont un double rôle : assurer une remise en température rapide des repas juste avant leur distribution et, au préalable, garder les plateaux repas en-dessous de la température de consigne de conservation. Le système de chariots pour lequel l’ISPPC a opté est dénommé « sans technique embarquée » c’est-à-dire que les générateurs de froid et de chaud ne sont pas incorporés au chariot en tant que tel. Pour que le chariot-repas puisse jouer son rôle, il doit être branché sur une borne technique ad hoc qui l’alimente alors en froid et/ou chaud. De telles bornes sont situées à chaque étage de l’hôpital.

Lors du transport entre la cuisine centrale et le CHU, les chariots sont véhiculés dans un camion réfrigéré. Dès leur déchargement, ils sont acheminés aux différents étages où on les branche sur les bornes fixes qui les alimenteront en froid dans un premier et en chaud au moment de la remise en température avant distribution.


Pourquoi une gestion de la pointe quart-horaire ?

L’intérêt particulier de cette réalisation réside dans la mise en place du système de gestion de la pointe de puissance cumulée des bornes des chariots-repas.

En effet, sans aucune gestion de l’appel de puissance des chariots, une simultanéité des besoins de l’ensemble des chariots pour la remise en température des repas occasionnerait une pointe importante. Le CHU se verrait lourdement pénaliser financièrement par son fournisseur d’électricité pour cette pointe quart-horaire élevée. Nous parlons donc bien ici d’une économie financière et non pas d’une Utilisation Rationnelle de l’Énergie en tant que tel.

Pour ce faire, un optimiseur analyse en permanence les appels de puissance de l’ensemble des chariots du site et en fonction de contraintes programmées gère les cycles de remise en température afin de ne pas dépasser une puissance limite définie.


Qu’est-ce que la pointe quart-horaire ?

Dans la tarification Haute Tension, le distributeur souhaite rémunérer l’investissement matériel qu’il a consenti pour fournir à son client l’énergie demandée. Le client A qui consomme 1 000 kWh, à raison de 1 000 kW durant 1 heure, sera plus difficile à satisfaire que le client B qui consomme 1 000 kWh à raison d’1 kW durant 1 000 heures.

Le distributeur va donc mesurer la puissance maximale appelée par l’installation durant le mois de facturation, pour lui en imputer le coût.

Le compteur va enregistrer les consommations tous les 1/4 d’heures. En divisant l’énergie consommée par le temps écoulé (15 minutes), il va déterminer la puissance moyenne appelée durant ce 1/4 d’heure. C’est le maximum de ces puissances moyennes qui servira de base à la facturation. Donc plus cette pointe sera élevée et plus la facture sera salée d’où l’importance de maîtriser les pointes d’appel de puissance simultanées soit via la technique du délestage soit via l’optimisation.


En détail

Les chariots-repas du CHU

  • Nombre de chariots : 39
  • Capacité : 50 repas par chariot
  • Puissance électrique de la borne : 10 kW
  • Durée de régénération (de 4°C à 70°C à cœur) : +/- 50 minutes

Quelques chiffres

  • Consommation électrique annuelle : +/- 8 GWh
  • Facture électrique annuelle : +/- 500 000 €
  • Pointe mensuelle facturée : 1 300 kW
  • Investissement système de gestion de la pointe pour les chariots : 43 650 € TVAC
  • Économie financière annuelle : 19 000 € TVAC

Informations complémentaires

Dominique TESSE
Directeur Technique
ISPPC
Tél : 071/924 460
Email : dominique.tesse@chu-charleroi.be Cette étude de cas provient des Sucess Stories réalisées par l’ICEDD, Institut de conseils et d’études en développement durable en 2004.