JEMA POE

POE : le bâtiment JEMA – bureaux et ateliers


Description du cas

Jema est une société de fabrication d’alimentation électrique DC moyenne et haute tension. Ce bâtiment accueille essentiellement des bureaux sur deux étages (bureaux individuels, paysagers, salles de réunion,…) et un atelier classique de montage des alimentations (magasin, salle d’essai, labo test, …). La surface au sol du volume protégé est de l’ordre de 2000 m².

Le bâtiment date de 2019 et est moyennement vitré, orienté nord/sud, sans protection solaire, car les principales baies vitrées sont orientées au nord. La partie administrative est isolée thermiquement.


Constations et rapport de la visite

À première vue, le niveau d’isolation respecte la PEB (pas plus). L’atelier ne semble pas isolé. Des lanterneaux sont présents et probablement générateurs d’inconfort lumineux et de surchauffe en été.

Les apports internes peuvent être très importants (test des alimentations sur batteries résistives, four pour cuire les isolants, cabine de peinture avec compression à pistons, …).

Vu les hauteurs dans l’atelier, la stratification de la chaleur dans l’air est probable (chauffage par convection, lanterneaux et déstratificateurs présents)

Au niveau des techniques spéciales :

  • Chauffage des bureaux par une chaudière gaz condensation.
  • Les émetteurs sont des radiateurs équipés d’une vanne thermostatique ;
  • Ventilation des bureaux par un groupe double flux avec récupérateur de chaleur à plaque, by-pass d’été probablement présent ;
  • Chauffage de l’atelier par aérotherme gaz (pas à condensation) ;
  • Éclairage LED.

Confort des bureaux et de l’atelier

  • A priori, peu de plainte ! À voir avec l’enquête de terrain. Juste dans le bureau paysager du 1erétage nord-ouest ;
  • Stratification probablement présente impliquant des surconsommations des aérothermes dans l’atelier ;

Monitoring

Des sondes de température ont été placées pour une durée d’un mois dans différents locaux :

  • CTA pulsion avant batterie électrique ;
  • CTA pulsion après batterie électrique ;
  • CTA air neuf ;
  • Sous toiture (stratification) ;
  • Paysager 1erétage ouest ;
  • Bureau individuel nord.

Résultat monitoring (2 semaines fin mai 2020)

  • Le bureau du Directeur est au nord correct. Par contre, le paysager + 1 SO est en permanence en surchauffe ;
  • Sauf erreur, il n’y a pas de by-pass d’été ou, s’il est présent, il n’a pas l’air de fonctionner. Ce qui signifie que l’air pulsé est réchauffé par l’air extrait chaud. Pour autant que le débit d’air hygiénique du paysager SO soit important, il contribue fortement à réchauffer l’air pulsé. C’est, peut-être une des raisons de la surchauffe du paysager (en plus de l’absence de protection solaire externe.
  • On voit bien l’effet de stratification, mais aussi l’influence des essais de charge résistive de nuit ;


Enquête généraliste

Paysager du premier étage

Hiver

Été

Les utilisateurs ont commenté ces résultats suivants :

En hiver il fait généralement bon à trop chaud (différence marquée quand on sort à la fin de la journée), surtout en cas de fort ensoleillement ce qui provoque un sentiment de fatigue et manque de concentration.

En été cela s’empire : pas de possibilité d’évacuer la chaleur en été. (Système de ventilation avec échangeur NON DEBREYABLE.) Pas de fenêtre ouvrable. Aucun réglage vers le bas possible en été. La zone reste très chaude même après une nuit fraîche.

Seule solution de fortune pour rafraichir l’ambiance et été : « […] léger rafraîchissement par ouverture de la porte du local informatique climatisé comme solution de fortune »

En période de chauffe, il y a parfois un conflit entre les vannes thermostatiques et le thermostat centralisé. Génération de vannes variable sur le réseau : « Vanne thermostatique des radiateurs -> très XXème. Régulation de la température avec vanne électronique directement sur le départ près de la chaudière -> trop XXIème?? »

Le côté Nord est entièrement vitré est très lumineux et possibilité d’utiliser des stores manuels pour éviter l’éblouissement.

Éclairage artificiel ON/OFF bon, mais qui pourrait-être moins intense compte tenu de la luminosité plus faible des écrans.

La qualité de l’air en hiver n’est pas bonne, mais quand même plus acceptable qu’en été où là elle est médiocre à  « Horrible, sensation que l’air n’est pas renouvelé. Pas de sensation de fraicheur le matin même s’il a fait frais la nuit. Sensation d’air vicié dès le matin. »

Le non-renouvellement de l’air est parfois clairement perceptible et aucun contrôle possible dans la pièce, en tous les cas : aucune idée des possibilités.

L’acoustique est celle d’un paysager -> le voisin râle, tout le monde est au courant. Ils souhaiteraient disposer de moyen pour s’extraire de ces nuisances sonores.

 

Dans les bureaux individuels au Nord

HIVER

ÉTÉ

Les occupants ont parfois froid en hiver, mais jugent par ailleurs que le radiateur fonctionne bien

Les occupants sont contents de la taille des fenêtres, mais jugent qu’il y a peu de lumière naturelle à cause de l’orientation ; stores présents, mais inutiles. Ceci semble toutefois compensé par un bon éclairage artificiel qui n’est tout de fois pas réglable.

Le double flux ne fonctionne pas de manière optimale, l’air est souvent lourd et parfois pas neutre en termes d’odeurs.

L’acoustique est jugée de « bonne » à Mauvaise. Pour certains il est difficile de rester concentré quand d’autres personnes sont occupées à téléphoner ou discutent entre eux. Certains ont cependant la possibilité de fermer leur porte.

Concernant les vues, certains occupants se plaignent d’être dos à la fenêtre.

En été les températures restent généralement agréables grâce à l’orientation, mais quand les températures extérieures dépassent les 25-30°C pendant plusieurs jours la surchauffe est également présente. Quand les températures montent trop, ils ouvrent les portes, pour créer un léger courant d’air.

Dans les bureaux Ouest


Enquête : Le cas du lanterneau

Cette zone regroupe beaucoup d’équipements électriques, souvent des installations en test de haute puissance ce qui fait bien augmenter la température et surtout pendant les périodes plus chaudes.

Les impressions de la visite sont partiellement confirmées : les températures sont très insatisfaisantes comme attendu, néanmoins la lumière très présente satisfait plutôt les occupants. Il n’y fait pas tellement froid en hiver, car il y a un chauffage à air pulsé (impact sur la consommation à étudier), mais par contre en été il fait très chaud. D’autres notent l’absence d’extraction des puissances dissipées par les machines et lors des tests.


Enquête sur la saison froide et la production de chaleur

Dans le paysager tout semble être ok tandis que dans les bureaux au nord certains bureaux peuvent vite devenir trop chauds. Ce qui induit une surconsommation inutile et un inconfort assez paradoxal en saison froide. Le paysage peut toutefois devenir très froid après plusieurs jours sans chauffage (congés, fermeture annuelle…)

La chaleur est majoritairement ressentie comme agréable. Dans les bureaux au nord cette chaleur peut parfois se faire lourde et non homogène. Dans le paysager, les occupants jugent quasi unanimement que la température est trop variable d’un endroit à l’autre. Probablement en raison de la taille de l’espace, souligne un occupant.

Concernant la programmation de la chauffe, peu de plaintes, certains allument et ferment leur vanne thermostatique en fonction de leur présence dans les petits bureaux. Dans le paysager par contre, certains employés qui arrivent tôt (avant 9h30) trouvent que le système se lance trop tard.


Enquête sur la saison chaude et le refroidissement

Malgré des réponses légèrement différentes, le bâtiment ne dispose pas à proprement parlé d’un système de refroidissement actif. Certains ont néanmoins pensé qu’il est simplement peu ou pas efficace quand il fait trop chaud.

Toujours est-il que la sensation de chaleur en été est aigüe et dépend fort des emplacements dans le bâtiment

±80% des occupants estiment n’avoir aucun moyen d’influencer la température à la baisse en cas de surchauffe. Les ±20% restant disent avoir partiellement des moyens d’agir, citant notamment : la possibilité de fermer les rideaux durant la pause midi, la possibilité de générer des faibles courants d’air internes ou encore d’ouvrir la porte-fenêtre de la cafeteria qui aurait un impact sur les bureaux nord.

Le refroidissement fictif ressentit ou le froid généré avec des systèmes D génère chez les occupants une sensation de mauvaise répartition et d’air de mauvaise qualité probablement liée à la chaleur et l’impossibilité d’ouvrir les fenêtres.


Enquête sur la qualité de l’air

Comme évoqué auparavant, le caractère frais ou vicié de l’air partage les occupants. L’air semble être moins frais dans le paysager. L’impossibilité d’ouvrir les fenêtres pour aérer participe à cette sensation. La distance à la fenêtre ouvrante la plus proche est bien trop importante :

Les mauvaises odeurs ne semblent toucher qu’un bureau nord. L’occupant évoque le double flux comme origine.

L’air est parfois un peu sec en hiver et un peu humide en été dans le paysager, mais rien de rédhibitoire pour les occupants.


Ventilation mécanique

Certains pensent qu’il n’y a pas de ventilation mécanique, qu’on ne sait pas la régler ou encore qu’ils ne savent pas s’en servir, alors qu’une personne dit savoir la régler.

Le fait d’ouvrir les fenêtres ou des portes vers l’extérieur alors que le système fonctionne est justifié par les occupants par une recherche de fraicheur. « À défaut d’un refroidissement suffisant, on ouvre la porte-fenêtre de la cafétéria. »

Au final, seuls 40% des répondants disent comprendre l’intérêt et le fonctionnement général du système. :

« Il devrait être possible de pulser de l’air direct non réchauffé en été. Une aération naturelle serait utile. »

« Dans le principe, oui; dans la pratique, non. »

« oui et non; je comprends l’intérêt du système, mais je suis incapable de le régler moi-même mes collègues s’en chargent »

« En hiver cela semble fonctionner correctement, mais insuffisant pendant les journées chaudes. »


Enquête sur les autres aspects de la vie dans le bâtiment

Les occupants répondants ont également donné une importance élevée à tous ces sujets (important à extrêmement important) mis à part le sujet de la rénovation.

POE : le bâtiment BIION – bureaux et ateliers


Compte rendu de la visite

Description générale

Biion est une société qui réalise le monitoring et l’instrumentation des processus d’entreprise. La surface au sol du volume protégé est de l’ordre de 1600 m².

Le bâtiment est très récent, il date de 2019. Il est moyennement vitré et se présente sous la forme d’une géométrie composée de modules orthogonaux décalés et décrochés les uns des autres. Ceci signifie que le bâtiment n’est pas franchement orienté vers un côté ou l’autre. Cependant, les principales façades vitrées des bureaux sont plutôt orientées sud-est/sud-ouest et nord-est.

Les fenêtres sont sans protection solaire. La partie administrative est isolée thermiquement.

Problématiques potentielles

Un lanterneau est présent au niveau de la cage d’escalier du bloc administratif devant occasionner beaucoup d’inconfort lumineux et de surchauffe en été. Le jour de la visite, la lumière, à ce niveau,

était très aveuglante et la surchauffe perceptible.

Au niveau des techniques spéciales :

  • Climatisation VRV dans la partie administrative (4 unités externe (33.5kWfr/18.4 kWch par unité) et cassettes 3 tubes dans chaque bureau et salle de réunion ;
  • Ventilation des bureaux par un groupe double flux Swegon avec roue de récupération de chaleur, by-pass d’été ? ;
  • Chauffage de l’atelier :  inconnu
  • Éclairage LED. Avec détection de présence/absence (à déterminer) ;

Retours informels des occupants sur place.

  • Pas beaucoup de retours dans un premier temps. L’atelier n’a pas pu été visité.
  • D’un point de vue de l’enquête A&C, il serait peut-être intéressant de connaitre le ressenti des occupants avec un système climatisation en chaud/froid.

Monitoring

Mesures effectuées

Des sondes de température ont été placées pour une d’environ deux semaines dans différents locaux :

  • Paysager 1erétage SO ;
  • Sous lanterneau de l’escalier ;
  • Salle de réunion NE ;
  • Sous toiture (stratification) ;
  • Paysager rez-de-chaussée SO ;
  • Extérieur sur la terrasse NE.

Résultats


Conclusions du monitoring

  • Le système de climatisation VRV tourne à plein régime, car les températures restent relativement constantes ;
  • Les températures sont fortement constantes : les occupants utilisent-ils les fenêtres ? ajustent-ils le thermostat à leur confort ?
  • Le paysager +1SO est plus chaud que le paysager RDC SO (delta de l’ordre de 3°C). Si la puissance de climatisation est identique, il se peut que ce soit l’influence de la toiture, car l’occupation pendant le confinement était très faible dans ces bureaux. Mais difficile d’en conclure vraiment quelque chose !
  • Sous le lanterneau, c’est carrément le four et un inconfort lumineux majeur.

Suivi proposé

  1. Analyse générale sommaire de routine
  2. Analyse du confort thermique dans les locaux équipés de climatisation (degré de liberté d’action par rapport à la plage de variation en + et -, ouverture de fenêtre).
  3. Analyse du confort visuel sous le lanterneau + comparaison avec la mesure d’un luxmètre.
  4. Analyse des consommations électriques. Laisser varier un peu plus les températures dans le paysager permettrait de consommer moins.
  5. Analyser le taux d’occupation de la salle de réunion : faut-il la climatiser en continu ?
Valeurs de référence pour la POE

Valeurs de référence pour la POE

Basé sur ANSHI/ASHRAE standard 55

CEN, UNI EN 16798-1

CEN, EN ISO 7730

Qualité de l’air

Sujet Critère de validation par Enquête Valeur à mesurer Cible
« Pureté » de l’air · <10% insatisfaits

· <5% pensent subir des maux de tête récurrents liés à la mauvaise qualité de l’air

· <10% pensent avoir la gorge irritée de façon récurrente à cause de l’air intérieur…

· >95% des occupants disposent d’une fenêtre ouvrante à moins de 8m capable de renouveler l’air qu’il respire

· Aucun occupant ne relève d’émanations constantes issues des matériaux de construction

· Aucun occupant ne relève d’émanations ayant une odeur « chimique » ou de gaz …

CO [ppm] <9ppm
CO2 [ppm] <800 à 1000ppm*
Formaldéhydes [ppb] < 1,7 µg/m³ [Wallonie]**

< 8ppb [Flandre]

<16ppb [ASHRAE]

<27ppb [WELL]

<80ppb [OMS]

Ozone [ppb] <51ppb [WELL]
Plomb <5 µg/m³**
NO2 <40 µg/m³**
PM 2.5 <20 µg/m³**
PM 10 <40 µg/m³**
Radon 200 Bq/m³**
Amiante 0,001

fibres/ml**

*<800ppm pour les locaux de travail [Réglementation sur le bien-être au travail]

<1000ppm exigé par la réglementation PEB pour les autres locaux.

** Correspond au seuil de vigilance dans les écoles wallonnes.

HUMIDITÉ (basé sur ANSHI/ASHRAE standard 55 & CEN, UNI EN 16798-1, CEN, EN ISO 7730)

Sujet Critère de validation par Enquête Valeur à mesurer Cible
Humidité dans l’air · <10% insatisfaits Humidité relative [%] 25% à 65%
Humidité des parois · Aucun occupant n’a vu ou connaissance de moisissures, tâches humidité.

· Aucun occupant ne voit « régulièrement » de la condensation sur les parois

Température des parois [°C] T°paroi – 2°C > T° de rosée la plus basse mesurée.
Température de rosée [°C]

Température (basé sur ANSHI/ASHRAE standard 55 & CEN, UNI EN 16798-1, CEN, EN ISO 7730)

Sujet Critère de validation par Enquête Valeur à mesurer Cible
Température été <10% insatisfaits Max (variation  T°) en 15m Entre 0 et 1,1°C
Max (variation  T°) en 1h Entre 0 et 2,2°C
Max (variation  T°) en 2h Entre 0 et 2,8°C
Max (variation  T°) en 4h Entre 0 et 3,3°C
Vitesse de l’air <0,24 m.s-1
T° opérative Entre 23 et 26°C
Habillement (Clo) des insatisfaits < 120% du Clo le plus bas possible pour l’activité concernée
Température hiver <10% insatisfaits Max (variation  T°) en 15m Entre 0 et 1,1°C
Max (variation  T°) en 1h Entre 0 et 2,2°C
Max (variation  T°) en 2h Entre 0 et 2,8°C
Max (variation  T°) en 4h Entre 0 et 3,3°C
Vitesse de l’air
T° opérative Entre
Habillement (Clo) des insatisfaits > 80% du Clo le plus haut possible pour l’activité concernée
Les limitations du chauffage couplé à la ventilation hygiénique

Les limitations du chauffage couplé à la ventilation hygiénique

Les POE test réalisées par l’équipe E+ ont montré de façon récurrente des limitations importantes d’un tel système.

Tout d’abord, rappelons-nous que dans un tel système la puissance de chauffage va dépendre du débit de la ventilation et de la température de l’air : plus d’air plus chaud= plus de puissance de chaleur.

Mais attention, dans un bureau type le débit pulsé et nécessaire pour renouveler l’air n’est que de 60m3/h d’air neuf.

Sachant que le delta de T° est limité à 15° en général, car au-delà l’air chaud qui traine dans les conduites génère des odeurs et de l’inconfort…

Avec ce couple « type » et théorique de débit et de Température on peut fournir théoriquement jusqu’à 10-15W/m²  (ce sont les ordres de grandeur qu’on retrouve par ailleurs en général dans d’autres ressources, pour ces mêmes raisons).

Ce type de puissances sera suffisant pour maintenir la température d’un bâtiment très performant, mais trop limite pour effectuer une relance après une pause, surtout dans un bâtiment avec une forte inertie.

Pour aider à la relance, il faudra par exemple envisager un recyclage d’air : aujourd’hui cette possibilité est très rarement mise en œuvre. La POE peut permettre, en voici l’exemple, de relever ce genre de nécessité.

Ensuite l’air est pulsé à 35°C dans tous les locaux d’une zone généralement large. L’équilibrage d’un tel réseau est complexe, car le renouvellement de l’air neuf en dépend également.

« Si je suis seul dans le paysager, j’ai besoin de plus de puissance de chauffage et en même temps de moins de renouvellement d’air, comment faire? »

 

POE : avantages et inconvénients d’une méthode standardisée

POE : avantages et inconvénients d’une méthode standardisée

POE : avantages et inconvénients d’une méthode standardisée


Avantages

Les avantages sont nombreux !

Premièrement, si la méthode est standardisée, la même pour tous, l’évaluateur gagne du temps pour préparer sa POE.

Ensuite, il peut considérablement accélérer son flux de travail, car la structure de ses données est toujours la même, ses rapports ont la même structure…

Finalement, les besoins de formation pour les évaluateurs sont réduits, car le degré de liberté, d’initiative et d’indépendance de ces derniers est réduit.

Ce qui nous amène à la première conclusion : standardiser permet de disposer d’une méthode plus rapide, sans ambiguïtés et donc moins couteuse à mettre en Œuvre.

Le second atout d’une telle approche uniformisée est de pouvoir étudier les phénomènes à une échelle plus large dans le temps et dans l’espace. Un rapport de l’année passée pourra être superposé sur le nouveau et la comparaison sera rapide et évidente ! De la même manière, mes résultats pourront-être comparés à ceux d’autres bâtiments similaires en Wallonie, en Belgique, en Europe….

C’est par exemple ce que propose la méthode du CIBSE :

Dans cet extrait de rapport nous observons combien il est facile et intéressant de pouvoir comparer la position de son bâtiment [triangle vert] par rapport la moyenne des bâtiments nationaux [triangle noir].

Dans cette même logique, il sera intéressant de comparer son bâtiment avec des bâtiments comparables :

  • Avec des systèmes techniques comparables
  • Avec des ambitions et exigences de départ similaires (HPE, Breeam, Qzen…)
  • Avec des dimensions proches…
  • Etc. …

Inconvénients et limites de la standardisation

Alors, si c’est si bien la standardisation pourquoi ne pas l’adopter à 100% dès aujourd’hui ?

Il y a plusieurs raisons qui doivent nous pousser à faire un pas en arrière et conserver un regard critique sur cette approche.

1/ Tous les bâtiments sont différents, les enjeux seront fondamentalement différents en fonction du niveau d’isolation, de la présence de telle ou telle technique, de la disposition des espaces… Si la méthode, les choses mesurées et les enquêtes sont les mêmes pour tous, on imagine rapidement que des questions n’auront aucun sens : vous n’avez pas de ventilation mécanique et la méthode vous demande si elle fait du bruit… Ce type de questions inutiles rendra les questionnaires et les méthodes extrêmement lourds et longs à remplir.

2/ Dans des bâtiments identiques, en fonction des occupants, de leurs modes de vie et de leurs activités, de l’usure et du vécu des bâtiments, les enjeux et les problématiques pourraient être complètement différentes. Il n’y a donc pas, a priori, de raison d’aborder les mêmes sujets de la même façon.

3/ La méthode développée aura beau être la plus complète, elle ne pourra jamais embrasser la diversité de nos architectures, de nos solutions techniques et de nos activités qui s’y déroulent…

Finalement, les seuls éléments communs à tous nos bâtiments qui importent dans tous les cas de figure et toutes les utilisations du bâti sont ceux relatifs au ressenti des ambiances par les occupants. La satisfaction vis-à-vis de la lumière naturelle, de la température, de la qualité de l’air, des courants d’air, des odeurs, de l’acoustique…sont des notions qui vont au-delà des techniques et des architectures, elles en sont le résultat.

Ces notions peuvent-être regroupées sous l’acronyme IEQ (indoor environmental quality) ou qualité environnementale intérieure qui caractérise globalement les conditions et l’ambiance à l’intérieur du bâtiment.

Ainsi, la standardisation trouve ses limites dans toutes les questions et mesures de la méthode qui visent à comprendre comment les spécificités du bâtiment (son orientation, ses techniques, son occupation…) influent sur cette qualité de l’environnement intérieure.


Conclusions

Comme dans bien des cas, il n’y a pas une seule et unique approche qui puisse être érigée en modèle. De cette analyse il ressort que :

  • D’une part le cœur de la méthode, celle qui s’intéresse à l’IEQ, pourrait et gagnerait à être standardisée(enquête, méthode de mesure…)
  • Mais ensuite, une intervention sensible de l’évaluateur semble nécessaire pour s’imprégner des spécificités du cas, via la visite, le brainstorming et son expertise afin de proposer une méthode sur mesure. Méthode qui permettra de faire le lien entre le bâtiment, son architecture, ses techniques, sa consommation et la satisfaction ou non de ses occupants : tant sur l’IEQ que sur d’autres aspects spécifiques, au cas par cas : l’esthétique, l’environnement du bâtiment, l’accessibilité, les efforts faits pour limiter l’impact environnemental, la gestion des déchets, l’ambiance entre les personnes….

D’un point de vue des apprentissages pour le client, mais aussi pour le secteur en général cette façon de faire nous parait être la plus complète.

Réaliser une enquête dans la cadre d’une POE

L’enquête est à ce jour la méthode la plus utilisée pour recueillir un feedback rapide, subjectif et à moindre coût sur la satisfaction des occupants et la qualité des ambiances intérieures.


Il n’existe à ce jour pas de document type à l’échelle régionale ou fédérale. Seules certaines organisations et groupes de recherche, principalement anglo-saxons, ont mis en place des protocoles d’enquêtes avec des focus variés.

Si la réalisation d’un protocole unique relève de l’utopie tant la variété de bâtiment est immense, la définition d’un tronc commun, standardisé par famille de bâtiments (logements, écoles, hôpitaux…) semble quant à elle beaucoup plus réaliste. Un tel tronc commun standardisé permet également d’étudier des tendances à des échelles plus larges : par type de bâtiment, par territoire…


Les modèles existants

À l’international, certains se sont lancés dans la réalisation de méthode POE et par la force des choses ils ont mis sur le marché des modèles d’enquêtes (et parfois de méthode de POE plus large).

Chaque entreprise/labo aura son focus et son public type. Les enquêtes sont plus ou moins orientées vers une série d’aspects. À l’heure actuelle, la plupart des méthodes visent l’évaluation des bâtiments de bureau.

Citons par exemple :

Le Center For the Built Environment [CBE] de Berckley https://cbe.berkeley.edu/resources/occupant-survey/get-started/

Dans leur méthode ils passent à la loupe les sujets suivants :

  • Satisfaction générale vis-à-vis du bâtiment
  • Satisfaction avec son espace de travail
  • Qualité de l’acoustique
  • Qualité de l’air
  • Propreté en entretien général
  • Éclairage
  • Confort thermique

Le questionnaire BUS, plus complet, https://busmethodology.org.uk/ qui passe également en revue les sujets suivants :

  • Ventilation
  • Contrôle des occupants
  • Design
  • Image du bâtiment
  • Transport jusqu’au bâtiment
  • Productivité

La liste varie donc d’un prestataire de service à l’autre et le choix doit s’effectuer en fonction de chaque cas.


Le modèle utilisé pour les cas d’étude énergie +

Dans le cadre de sa mission pour la Région wallonne, l’équipe E+ a élaboré un modèle d’enquête type pour les bureaux. Cette enquête a été éprouvée et améliorée de façon itérative auprès de 5 sociétés de la Région wallonne afin de trouver le meilleur compromis entre rapidité de complétion et richesse des informations recueillies.

Energie+ vous propose ce modèle d’enquête au téléchargement !

Modèle d’enquête pour les bureaux

Ce modèle est le plus généraliste possible, utilisez-le à bon escient et n’hésitez pas le compléter en fonction des enjeux spécifiques du projet ! Par ailleurs, l’équipe E+ est toujours à l’écoute des retours sur l’utilisation de ses outils via son adresse email !

Comment bien réussir une POE ?


La POE peut être ressentie comme intrusive ou une forme de contrôle, voire de test de la part de sa hiérarchie. Pour que la démarche soit réussie, il est primordial que la neutralité et l’absence de pression soit de mise. Il est également essentiel que la démarche soit introduite, présentée et suggérée plutôt qu’imposé au sein de l’établissement.

La POE aura dès lors de bonnes chances d’être un processus riche et enthousiasmant pour tous si :

  1.  Avant la réalisation de la POE :
    1.  chacun a été informé du sens de la démarche
    2.  chacun a pu s’exprimer sur les thématiques qu’il veut intégrer dans l’évaluation.
  2.  Pendant la réalisation de la POE :
    1.  Chacun peut s’exprimer,
    2.  Les enquêtes sont rendues anonymes pour celles et ceux qui le souhaitent
    3.  Aucune prise de mesure intrusive non souhaitée n’est réalisée (respect de la vie privée…)
  3.  Après la POE :
    1.  Les données brutes sont converties en infographies circonstanciées, claires et lisibles.
    2.  Des actions sont listées et prises en réaction aux résultats de la POE.
    3.  Une date ultérieure de réévaluation est définie.
    4.  Un rapport final comprenant les infographies, les actions prises et la date de réévaluation est diffusé à chacun le plus rapidement possible.

Pour qu’une démarche de POE soit la plus efficiente possible, celle-ci devrait :

  • Être reconduite à intervalles réguliers: en effet, tous les problèmes ne peuvent être identifiés ou expliqués du premier coup. Il faudra mettre en place de nouvelles actions puis relancer une campagne d’évaluation plus tard pour savoir si les actions vont dans le bon sens. De plus, l’activité pratiquée dans le bâtiment et les occupants changent avec les temps, c’est pourquoi l’opération gagne à être répétée régulièrement. Dans l’idéal, le feedback devrait s’effectuer en continu et être compilé régulièrement à la suite des campagnes de POE.
  • Être le plus détaillé et « sur-mesure » possible: des informations brutes riches et précises permettent une interprétation plus fine des résultats. Un équilibre est bien entendu à trouver pour limiter le niveau d’intrusion, respecter la vie privée et ne pas induire une charge de travail trop importante pour la réalisation de la POE. Il faudra donc veiller à calibrer le niveau de détail en fonction de l’intérêt et de l’implication qu’il implique.
    • Une bonne pratique consiste à commencer par une première campagne un peu plus généraliste qui permettra de cerner les grands enjeux. Les campagnes suivantes pourront alors s’attarder sur les détails, mais uniquement sur les sujets qui posent des soucis.
  • Être sans équivoques et pratique à réaliser pour les occupants : des enquêtes difficiles à remplir, des questions floues avec des doubles/triples négations, des questions identiques, mais simplement reformulées dans un même questionnaire sont autant d’éléments qui suscitent le désintérêt et parfois la méfiance envers la démarche. Là aussi il faudra faire court, clair et convivial.
  • Permettre une visualisation des résultats rapide et parlante pour les propriétaires et les occupants afin de maintenir la dynamique en marche.
  • Faire partie intégrante de la gestion générale du bâtiment. Plus la démarche fait l’objet de mesures quotidiennes et s’intègre aux pratiques habituelles déjà en place plus la POE pourra être un outil disponible et réactif pour l’ensemble des parties prenantes.

Comment recueillir l’information ?

Il existe beaucoup de moyens différents pour évaluer le bon fonctionnement de son édifice.

Chaque technique aura des avantages et des inconvénients et sera plus ou moins adapté à un type d’information que l’on souhaitera recueillir. Il faudra alors évaluer au cas par cas la ou les- méthodes les plus adaptées. Dans la plupart des cas il faudra combiner plusieurs méthodes.

De façon générale on tendra à brasser large au début pour très rapidement se concentrer sur les thématiques essentielles. Rien ne sert de rentrer dans les détails lorsque tout va bien. De la même manière, on cherchera à recueillir l’avis de tous sur tout dans un premier temps puis on se concentrera sur les zones, les individus et les problèmes qui méritent d’être investigués plus en profondeur.

Pour que la POE soit efficace, il faut que l’ensemble des occupants adhèrent avec la démarche et soient proactifs. Il faut donc à tout prix éviter de les bombarder avec des questionnaires et des interviews interminables sur des sujets peu intéressants.

On tentera donc d’être rapide, to-the-point et d’éviter les répétitions.

Les différentes façons d’obtenir de l’information sont présentées dans un ordre chronologique, méthodique, comme des étapes successives, mais rien n’empêche de sauter des étapes, de les intervertir ou de n’en réaliser que l’une ou l’autre.

 

POE – Recueillir des informations : La visite

La façon la plus rapide et qui ne demande aucun effort de la part des occupants est la visite. La visite se fait idéalement en présence d’une responsable ou gestionnaire des aspects techniques du bâtiment, mais aussi de la personne en charge des occupants (RH…). En faisant le tour du bâtiment, la personne en charge de l’évaluation peut déjà de façon informelle préparer et expliquer la démarche en cours aux occupants curieux, mais également et surtout prendre connaissance du lieu et d’un grand nombre de données bien utiles pour se faire une idée des problèmes potentiels et ajuster une éventuelle future enquête, interview… :

  • La localisation et l’orientation du bâtiment,
  • La disposition des espaces,
  • Les installations techniques présentes, leur état, leur répartition,
  • Récupérer au vol des commentaires d’occupants en circulant dans le bâtiment, Ressentir ou relever rapidement les ambiances en se munissant d’un thermomètre, luxmètre,  anémomètre…

La visite permet également de s’entretenir avec les personnes en charge de la gestion technique et humaine pour relever l’historique du bâtiment, ses défauts connus et tout simplement laisser l’opportunité aux responsables de s’exprimer et pointer les points qui lui semblent importants pour la suite.

À ce stade, les seules personnes impliquées sont l’évaluateur et les personnes en charge des techniques et du personnel (RH…). En plus des précieuses données obtenues, cette visite permettra à l’évaluateur de mieux mettre en contexte les futures informations qu’il recevra.

POE – informer TOUS les occupants concernés par la démarche : la brochure

Pour diverses raisons (télétravail, temps-partiel, absence, réunion…), la visite ne permet pas de prévenir/sensibiliser/toucher, même informellement, l’ensemble des occupants du bâtiment.

Or, pour mobiliser le maximum de personne pour les prochaines étapes, il est plus qu’utile de réaliser une courte brochure explicative de l’intérêt pour tout un chacun.

À cet égard, undocument type a été réalisé. Celui-ci pourra servir de base à l’élaboration de votre document informatif ! C’est cadeau. 😉

Cette brochure, permettra aussi d’alimenter les discussions autour de la machine à café dans les jours suivants : parler du bâtiment, ses atouts et défauts et, qui sait, déjà permettre aux occupants de découvrir au fil de leurs échanges des choses qu’ils ne savaient pas sur le fonctionnement du bâtiment ou encore des choses plus anodines au premier regard « Mais au fond, qui mets systématiquement les vannes thermostatiques sur 2 le matin ? ».

La brochure est aussi l’occasion de mettre des mots et un contexte autour de la démarche. Ceci devrait éveiller la curiosité de certains qui pourraient être tentés de d’ores et déjà se renseigner et préparer leur feedback.

Via la brochure, les occupants obtiennent également un lien de contact direct vers le prestataire externe à la société (téléphone ou Email) ce qui est de nature à rassurer et favoriser l’adhésion des occupants. En effet, si la démarche est positive, externe et neutre, l’employé de bureau, parfois moins à l’aise avec sa hiérarchie, pourra s’exprimer plus librement, éventuellement anonymement. Il y verra une vraie opportunité d’être acteur de l’amélioration de son cadre de travail.

Rappelons toutefois qu’au moment d’écrire ses lignes, ce marché est presque inexistant et que cette démarche peut tout à fait se dérouler en interne à condition que le processus puisse avoir lieu sereinement, sans générer de tensions, ce qui serait un échec. Les chances d’échec sont toutefois très faibles, car tout le monde sort gagnant d’une POE : un employé épanoui, bien au bureau et en bonne santé dans un bâtiment qui consomme moins est un employé productif dans un bâtiment aux charges réduites !

POE – Recueillir des informations : Le brainstorming

Le brainstorming est rapide et dynamique. Il permet de monter une petite délégation d’occupants que désire s’impliquer dans le processus évaluatif. Leur intégration permet ensuite de faciliter l’adhésion au processus pour les autres occupants. Le brainstorming est principalement utile avant et après l’enquête.

Avant, il permet à un nombre limité d’occupants volontaires, gestionnaires et responsables de s’exprimer librement et suggérer des questions supplémentaires et pertinentes à poser lors de l’enquête générale que l’évaluateur leur aura préalablement présentée. L’évaluateur profite également de cette première rencontre physique avec les occupants pour réexpliquer le sens et le but de la démarche ainsi que répondre aux éventuelles questions.

Le Brainstorming est également un outil génial d’analyse participative. Après l’enquête, l’évaluateur peut présenter les résultats bruts au groupe (éventuellement complétée par des interviews). En dévoilant les résultats, il permet de confronter les expériences et les expertises diverses d’un nombre limité de volontaires afin de comprendre les raisons et les causes de certains résultats de l’enquête. Cet outil permet ensuite de fixer collégialement de nouveaux objectifs à atteindre pour le futur en réaction au bilan de la POE.

POE – Recueillir des informations : L’enquête

L’enquête est la méthode la plus systématiquement utilisée pour obtenir le feedback des occupants dans le cadre de la POE. L’enquête permet d’interroger un public large avec une panoplie de questions très variées pour un coût relativement réduit. Ce type de méthode permet en outre de comparer facilement les réponses des répondants entre eux dans le cas de questions fermées tout en laissant le champ libre aux commentaires là où une explication complémentaire est souhaitable.

Pour réaliser ce type d’enquêtes, vous trouverez plus d’informations sur la page dédiée !

POE – Recueillir des informations : le relevé, la mesure ponctuelle

Le relevé consiste à mesurer à un moment précis, à un ou plusieurs endroits, plusieurs grandeurs qui suite à la visite, aux premiers échanges ou à l’enquête semblent pertinentes. (Qualité de l’air, humidité, qualité de l’éclairage…)

La mesure instantanée permet de récolter une information objective très rapidement, pour un coût réduit tout en étant beaucoup moins intrusive qu’un monitoring sur le long court.

Relever ou mesurer les données objectives du bâtiment à un instant « T » permet:

  • De limiter la durée, l’intrusion et les sollicitations auprès des occupants.
  • De mettre en regard le ressenti des occupants avec une mesure
  • De détecter des anomalies ou des irrégularités importantes
  • De cibler les éléments à monitorer plus en profondeur
  • De conforter ou confronter l’occupant par rapport à son ressenti

Mais ne permets pas de comprendre l’enchaînement de certains phénomènes, ou d’avoir une vision générale sur les 4 saisons. La mesure ne vaut en effet que pour un certain instant, à un certain endroit, dans certaines conditions précises ; éventuellement biaisée par la présence de l’évaluateur (le gestionnaire qui remonte en vitesse le thermostat, l’employé que retire fissa le t-shirt qu’il avait coincé dans la ventilation ou encore le chauffage électrique d’appoint qu’il branche en cachette… (Véridique !).

POE – Recueillir des informations : Le monitoring

Contrairement au relevé ponctuel, le monitoring consiste à enregistrer un ou plusieurs types de mesures, dans un ou plusieurs endroits, à intervalles réguliers durant une période plus ou moins longue. Plus la durée est longue, plus l’intérêt et l’apprentissage que l’on pourra tirer des mesures seront importants.

Avec des mesures sur une semaine, on peut déjà se faire une idée :

  • De l’inertie du bâtiment
  • De la capacité de relance des systèmes après un weekend au ralenti

Avec des mesures sur un mois à trois moins on pourra en plus :

  • Mieux comprendre l’évolution des ambiances au fil de la journée pour différentes conditions météo (ensoleillées, pluvieuses, venteuses, plus chaudes, plus froides)
  • Détecter ce qu’il se passe les jours fériés

Et pour les monitorings d’un an ou plus, nous pourrons finalement :

  • Découvrir ce qu’il se passe lors d’évènements plus exceptionnels (canicule, vague de froid, tempête…)
  • Découvrir la vie du bâtiment selon les saisons
  • Observer l’adéquation ou non du fonctionnement du bâtiment durant les périodes de moindre occupation (grandes vacances…)

Remarquer des tendances générales du bâtiment : la qualité de l’air se dégrade avec le temps (filtres ?), le bâtiment ne se met plus en régime réduit le weekend depuis une certaine date (réglage ?), les radiateurs peinent de plus en plus à atteindre la température souhaitée (entretien ? Panne ?)

Cette source riche d’information est plus complexe à mettre en place, demande une certaine préparation et un temps d’installation plus important.

Les instruments sont parfois visibles et enregistrent en « continu » les paramètres, ce qui peut parfois être ressenti comme intrusif par les occupants, et peut également biaiser leurs comportements. Ne se comporte-t-on pas différemment devant une caméra ? Et bien… Il en va de même face à un thermomètre qui enregistre nos petits excès !

Le principal défaut de cette méthode est donc son coût élevé et son caractère parfois intrusif. Il n’en demeure pas moins que cette méthode est extrêmement efficace.

Relever ou mesurer les données objectives du bâtiment en continu pendant une période plus ou moins longue permet:

  • De ne pas passer à côté d’un évènement spécifique
  • De mettre en regard le ressenti des occupants à chaque instant avec des mesures
  • De détecter plus finement des anomalies ou des irrégularités
  • D’identifier des moments critiques pendant l’année (canicule…), les tendances générales et les enchaînements. Ce qui aide beaucoup dans le diagnostic.
  • De fournir plus d’information sur la cause éventuelle d’un problème de confort, de surconsommation…
  • De permettre dans certains cas à l’occupant qui ressentirait une gêne ou un inconfort de (demander à) consulter ce que disent les instruments afin de l’aider à construire sa propre compréhension du bâtiment et de ses sensations. Cette compréhension sera utile pour poursuivre la démarche d’amélioration du bâtiment lors de prochains brainstormings, interviews, enquêtes…

 

POE – Recueillir des informations : L’interview

L’interview d’occupants et autres acteurs de la vie du bâtiment est également un excellent outil pour aider l’évaluateur à mettre en contexte les résultats obtenus.

Elle permet principalement de donner la parole à certaines personnes sur des sujets précis après la réalisation de l’enquête afin de nuancer et de mieux comprendre ce qui se cache derrière certains résultats peu détaillés. Bien que les champs libres de l’enquête permettent déjà de mettre les réponses en perspective, l’enquête – en raison de son format – n’est pas toujours le support le plus propice pour apporter des éléments de contexte et de la nuance.

En fonction des résultats de l’enquête et des présuppositions de l’interviewer sur les réponses à chercher, l’interview peut-être plus ou moins dirigée. Soit le fil des questions est rigoureusement préparé et on s’y tient, soit l’interviewer dispose d’une liste de question sans ordre précis pour nourrir le débat ; il se contente alors de rebondir en fonction des réponses reçues. Cette dernière façon de faire permet à l’interlocuteur de se sentir libre dans son expression tandis que l’interview plus rigoureuse permet à l’évaluateur d’obtenir une réponse claire et structurée à ses questions.

De façon moins dogmatique, dans la plupart des cas, une interview en deux phase : d’abord cadrée puis libre permet d’offrir le meilleur des deux mondes. Mais il vaut mieux respecter cet ordre sous peine de ne pas arriver à recadrer l’interview.

De cette façon, l’évaluateur se concentre d’abord sur ses questions préparées et permet à l’interlocuteur d’être guider, de trouver ses marques dans la discussion, se mettre à l’aise. Quand l’évaluateur à l’esprit libéré de ses questions et que l’interlocuteur a pris ses repères, l’interview peut alors, et seulement à ce moment-là, sortir de son cadre et évoluer naturellement, plus informellement en fonction des préoccupations de l’occupant sur lesquels l’évaluateur ne manquera pas de réagir.

Dans tous les cas, une interview :

  • Permet d’obtenir une information précise, circonstanciée et complète.
  • Prends énormément de temps : entre la préparation, l’interview, la retranscription, la synthèse…
  • Est sujette à plus d’émotion, implication et donc des éventuelles minimisations ou exagérations.
  • Ne permet pas un feedback représentatif : Tout le monde n’est pas égal face à ce type d’échange, certains prendront plus de place que d’autre ou pourraient se montrer plus persuasifs que d’autres.

 

POE – Recueillir des informations subjectives en continu : Le journal de bord de l’occupant

De la même façon que pour les relevés des sondes : le ressenti des occupants peut se recueillir : soit à un moment précis en faisant éventuellement appel aux souvenirs pour parler de ressentis passés (dans le cas d’une enquête ou d’une interview), soit en continu, tout au long de l’année.

Pour se faire, le support peut varier : en ligne via un document ou une application ou sur papier dans un agenda ou un cahier dédié. Éventuellement, si des réunions d’équipe régulière intègrent la démarche, le rapportage pourrait être oral avant d’être retranscrit dans un PV.

La dynamique peut quant à elle être de deux natures : soit l’occupant le fait de son côté lorsqu’il a des choses à noter [« Jeudi 28/01/2020 à 14h32 : il fait vraiment chaud dans les couloirs, pourtant dehors il gèle »] et en fin de trimestre ou d’année, au passage de l’évaluateur ou d’un groupe d’occupants qui assure le relais vers l’évaluateur, ces notes sont partagées. Soit ce rapportage fait partie de la dynamique de groupe et est systématiquement mis à l’ordre du jour des réunions d’équipe régulières avant de finir dans des PVs.

Le choix de la manière dépendra fortement d’un établissement à l’autre, en fonction de la philosophie et des dynamiques internes. La méthode individuelle demande plus de travail, mais permet de conserver des informations plus brutes et personnelles des sensations. À l’inverse, la méthode de groupe demande moins de travail, mais le regard des autres peut tronquer notre façon de restituer ou non notre (in)satisfaction. L’influence de la manière avec laquelle le rédacteur du PV va résumer, paraphraser et agréger ces informations n’est également pas à négliger.

Il reste que cette méthode propose un coût réduit et permet d’obtenir des informations très précises tout au long de l’année. Le revers de la médaille est évidemment la forte sollicitation demandée aux occupants et/ou au rédacteur des PVs. Cette forte sollicitation devra être souhaitée par les occupants au risque de perdre l’adhésion et la motivation pour le processus entier.

Pour conserver une bonne dynamique, il faudra, et c’est primordial que les occupants qui partagent régulièrement leur ressenti aient des feedbacks réguliers.

Pour résumer : demander aux occupants de noter à intervalles réguliers ou à chaque « évènement » son ressenti sur divers aspects permet à moindre coût de récupérer une information précieuse. Cela permet:

  • De ne pas passer à côté d’un évènement spécifique
  • D’éviter d’être biaisé par ses souvenirs, mais de s’en tenir à la somme des ressentis du moment.
  • D’impliquer les occupants, mais attention à la surcharge.
  • La mise en regard de ces informations avec un monitoring des ambiances et des installations est la méthode la plus complète et précise pour évaluer le bon fonctionnement de l’occupation d’un bâtiment … Mais aussi la plus difficile à mettre en place.

POE : deux approches possibles

Quand on parle de POE peu importe ce quel l’on souhaite évaluer, deux grands types d’approches sont possibles et combinables.


Basée sur des relevés instantanés et des souvenirs tous récoltés sur le moment même

En prenant un « instantané » de la situation, on rate beaucoup d’information sur ce qui précède… Dans cette méthode on demandera tout de même de rapporter sa satisfaction sur les jours et les mois précédents. Mais le souvenir d’une sensation peut-être biaisé (adouci ou au contraire exagéré) et les liens entre les mesures dans le bâtiment et le souvenir d’une sensation sont plus durs à établir. Cette approche est la plus répandue, car elle permet une réduction des coûts, mais également une moindre sollicitation des occupants.


Basée sur un suivi des évènements en continu

Plutôt que de relever toute l’information sur un seul jour, ici le monitoring des mesures objectives du bâtiment est continu (toutes les heures, tous les jours…) on dispose ainsi d’un historique complet des ambiances du bâtiment pour le sujet qui nous intéresse (exemple de monitoring : le bâtiment OXIRA). De la même façon, les utilisateurs peuvent régulièrement faire part de leur ressenti via un carnet de bord, les réunions hebdomadaires ou autres système mis en place.

Les informations sont plus robustes, bien datées et superposables.

Cette approche permet un travail d’analyse précis et détaillé. Les coûts sont néanmoins plus élevés. La sollicitation des occupants est également plus importante.

De façon hybride, rien n’empêche de comparer des données récoltées en continu via des capteurs avec une enquête annuelle de satisfaction, mais dans ce cas il faudra faire preuve de prudence et de contextualisation dans l’interprétation des résultats.

Par exemple : Si les occupants se souviennent d’un éblouissement à de multiples reprises. Il faudra pouvoir retrouver ces moments dans les mesures effectuées en continu pour retrouver la météo, l’heure… et pouvoir extrapoler ou non cette information et en déduire plus de choses.


Que fait-on de ces informations ?

La confrontation de ces indications factuelles va ensuite servir de base pour :

    1. identifier les problématiques que rencontre le bâtiment,
    2. investiguer ensuite plus en détail cette problématique en confrontant le relevé des données objectives et le ressenti subjectif des occupants ; en cas de doute, comparer ces données aux valeurs de référence,
    3. diagnostiquer l’origine du problème afin de le solutionner,
    4. programmer des actions pour améliorer le fonctionnement,
    5. communiquer les résultats de l’évaluation et les actions futures,
    6. éduquer et conscientiser tous les acteurs pour améliorer la vie dans le bâtiment et réduire son impact environnemental.

La récolte de ces informations permet donc de repérer les maladies de jeunesses, les mauvaises utilisations, les mauvais réglages, les dysfonctionnements et/ou des erreurs de conception, mais permet également au gestionnaire du bâtiment de réagir en conséquence (réparations, prévention, rappels, réglage des systèmes…)

Ces informations vont donc alimenter un outil d’évaluation qui vise à améliorer la performance et le confort d’utilisation des bâtiments tout au long de leurs utilisations.

Il n’existe à ce jour aucune méthode standardisée et unique pour mener à bien ce processus tant les bâtiments et les besoins des occupants sont différents d’un cas à l’autre.

Nous tâcherons tout de même – via nos études de cas et le contenu de cette thématique de vous donner toutes les cartes en main pour entamer les démarches dans ce sens.

POE – La récolte d’information : 3 catégories d’informations à récolter et à confronter

De façon générique, une POE visera toujours à recueillir des informations de 3 grandes familles afin de pouvoir étudier leurs interactions. Ces 3 types d’informations sont les suivantes :

  • Les feedbacks subjectifs des utilisateurs : Satisfaction, confort, attentes, idées, commentaires, vécu, bien-être, Importance accordée à certains aspects…
  • Les données objectives du bâtiment : relevé des consommations, historique des températures, niveau sonore des installations, dimensions des fenêtres…
  • Les intentions, labels et attentes théoriques du projet à la conception : études / attentes / simulations des performances en matière de consommation, de confort, d’acoustique, de qualité de l’air et autres attentes générales sur le confort d’occupation…

La POE se compose donc d’une accumulation d’échanges et de données de natures diverses sur le bâtiment et ses occupants qui sont de nature à permettre une compréhension du fonctionnement réel du bâtiment en usage, de la satisfaction de ses utilisateurs, et du lien entre ces deux aspects.

Si nous souhaitons spécifiquement étudier la surchauffe dans un local : nous allons par exemple récolter :

  • Des données subjectives : les occupants ont trop chaud : à quelle intensité, quand et à quelle fréquence ? Comment utilisent-ils les stores et la ventilation ? comprennent-ils son fonctionnement ? Que font-ils et pourquoi quand cela arrive ? Peuvent-ils ouvrir les fenêtres ?
  • Des données objectives : Quelle température fait-il ? Quelles sont les installations présentes ? Quelles sont les dimensions et l’orientation des fenêtres ? Quand, comment et pourquoi les stores sont-ils fermés ? Quelle météo fait-il ces jours-là ? Quel est le facteur g du vitrage ?
  • Les intentions de l’équipe de conception : comment tout cela était-il censé fonctionner ? Que disaient les simulations ? Quelles étaient les puissances prévues et sur base de quelles données ?

Avec ces 3 catégories de données, un évaluateur aguerri pourra comprendre beaucoup de choses sur le problème rencontré, l’expliquer aux occupants et trouver des pistes pertinentes pour solutionner le problème.


Quelles évaluations dois-je réaliser ?

Qu’elles concernent la surchauffe, l’acoustique ou encore l’éblouissement, les indications qui seront recueillies lors d’une POE sont variables d’un cas à l’autre en fonction du but recherché et du type d’activité pratiquée dans le bâtiment.

Généralement, ce sont surtout et prioritairement les informations concernant la satisfaction des occupants et leurs interactions avec les installations techniques qui sont collectées, car elles permettent d’isoler le ou les problèmes ; puis, en fonction des priorités nous pouvons récolter les informations concernant l’IEQ, la consommation d’énergie, les espaces et finalement les installations techniques. L’ensemble de la chaîne allant de l’énergie jusqu’au confort de l’occupant en passant par la conception des installations et des espaces peut être inspectée et évaluée dans le cadre d’une POE.

Il n’existe à ce jour aucune démarche standardisée qui définirait en détail les enquêtes et mesures à réaliser, cependant, l’analyse de l’état de l’art réalisée par Li P, Froese TM et Brager G ((Li P, Froese TM, Brager G, Post-occupancy evaluation: State-of-theart analysis and state-of-the-practice review, Building and Environment (2018), doi: 10.1016/j.buildenv.2018.02.024.)) nous aide à lister et classer les données généralement recueillies en fonction du but poursuivi.

Les thématiques sont classées en deux grandes familles : les objectifs directs et les objectifs indirects. Les objectifs directs bénéficient au client « directement » tandis que les objectifs indirects participent plutôt à une amélioration des connaissances générales du secteur ce qui profite plus indirectement aux participants.

Chaque donnée recueillie comme indicateur sera intéressante en soi, mais devrait également être mise en relation avec les autres, par exemple : quelle corrélation peut-on observer entre une baisse de température et la satisfaction des occupants ; et par rapport à la productivité ?

Dans le tableau ci-dessous sont repris, par thématique, les différents objectifs que l’on peut se fixer dans le cadre d’une démarche de POE. En fonction des situations, on choisira les objectifs adéquats. Cette liste vise à donner une idée la plus large possible de ce qui peut être évalué par ce processus, mais n’a pas vocation à être exhaustive.

Les objectifs directs :

Thématiques Objectif
LES ESPACES Évaluer spécifiquement les espaces à caractères innovants :

· espaces expérimentaux.

· espaces non-conventionnels.

· espaces résultants de contraintes locales.

Évaluer la conformité des espaces aux spécificités de certains groupes d’occupants:

· PMR

· Mal voyant

· Mal entendant

· Sourd et muet

· Handicapé mental

· Bébé

· Enfant

· Senior

Évaluer le processus de conception du projet
LES OCCUPANTS Évaluer le confort thermique
Évaluer le confort lumineux
Évaluer la qualité de l’air ressentie
Évaluer la qualité de l’acoustique
Évaluer la satisfaction générale
Évaluer le bien-être
Évaluer et enquêter sur la santé des utilisateurs du bâtiment
Enquêter sur les facteurs qui génèrent de l’insatisfaction
Comprendre les expériences spatiales et l’opinion de chaque occupant sur les espaces du bâtiment
Évaluer la productivité
Comprendre le comportement des occupants
Évaluer l’opinion des occupants sur les critères de notation pour les bâtiments « verts » ou labélisés (WELL/BREEAM…)
Évaluer la sociabilité des occupants
Évaluer la facilité et la qualité des interactions des occupants avec les installations et les équipements techniques :

· Informatique

· Régulation de la chaleur

· Régulation de la ventilation

· Régulation du refroidissement

· Régulation de l’Éclairage

· Utilisation des équipements sanitaires

· Utilisation des équipements de la cafeteria

· Équipement incendie (sorties de secours, dévidoirs, extincteurs…)

· Équipement d’infirmerie (DAE, trousse de soins…)

· Contrôle d’accès, sécurité anti-intrusion

· Gestion des déchets

· Ascenseurs

LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE Comprendre sa consommation d’énergie
Évaluer l’impact d’une nouvelle mesure :

· Rénovation énergétique

· Autre Rénovation (extension, démolition…)

· Implémentation d’une stratégie énergétique dans le but de réduire la consommation ou améliorer le confort.

Benchmarking
QUALITÉ DE L’ENVIRONNEMENT INTÉRIEUR [IEQ] Mesurer les conditions thermiques
Mesurer l’humidité
Mesurer les niveaux et caractéristiques d’éclairement :

· Évaluer les risques d’éblouissement

· Mesurer la quantité d’éclairage naturel sur différents plans

· Mesurer la quantité de l’éclairage artificiel sur différents plans

· Mesurer la qualité de l’éclairage artificiel (IRC…)

Mesurer la qualité de l’air :

· CO2

· CO

· PM 2,5

· COV

Mesurer l’acoustique :

· Entre locaux

· Dans les locaux

· Écho

· Bruit de fond

· Entre les locaux et l’environnement extérieur

QUALITÉ DES INSTALLATIONS Évaluer la convivialité des installations techniques
Évaluer la sécurité des installations :

· Sécurité incendie

· Sécurité Intrusion

· Cybersécurité

Évaluer la capacité des installations à détecter des problèmes et en informer le service de gestion et/ou de maintenance.

Les Objectifs indirects

Thématiques Objectif
IDENTIFIER LES PROBLÈMES Trouver des défauts de conception :

· Mauvais dimensionnement

· Mauvais/absence de raccordement

· Mise en œuvre incomplète

Trouver des défauts de mise en route :

· Calibration

· Réglage

· Mise en œuvre

Trouver des pannes :

· Pannes d’usure normale

· Dysfonctionnement lié à une mauvaise utilisation

Contrôler la présence de risques de surchauffes
AMÉLIORER LES FUTURS PROJETS Fournir des recommandations détaillées et adaptées pour les futurs projets et travaux de rénovation du client
Générer des recommandations générales aux différents acteurs du secteur pour leurs futurs projets.
AMÉLIORER LES MÉTHODES DE POE Développer de nouvelles méthodes de réalisation de POE.
Développer de nouveaux outils pour la réalisation de POE :

· Softwares

· Questionnaires

· Enquêtes

· Applications

Benchmarking
DÉFINIR LES BASES POUR DE NOUVEAUX STANDARDS OU DE NOUVELLES EXIGENCES ET VÉRIFIER LES ACTUELS Définir de nouvelles recommandations/standards pour l’IEQ dans différents champs

· Éclairage

· Le chauffage

· La ventilation

· Le refroidissement

· …

Tester la pertinence et la plus-value des standards environnementaux existants (BREEAM, WELL, PASSIF, QZEN…)
ÉVALUER DES TECHNOLOGIES Évaluer la performance des certaines technologies spécifiques, par exemple :

· Récupérateur de chaleur

· Ventilation naturelle

· Façade intégrée

· Panneaux solaires

· …

VALIDER DES MODÈLES Utiliser les données réelles pour améliorer et valider les modèles de :

· confort thermique

· prédiction de probabilité d’éblouissement

· Modèle énergétique divers

· Patterns d’occupation

· …