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Exemple de rénovation d’éclairage d’une salle omnisports

Exemple de rénovation d'éclairage d'une salle omnisports


Avant rénovation

Photo avant rénovation. 

 

Commande manuelle des luminaires.

  • Puissance installée : 45 luminaires 3 x 58 W = 9,4 kW.
  • Niveau d’éclairement moyen : 350 lux (norme 300-500 lux) (uniquement éclairage artificiel).
  • Puissance spécifique : 3,7 W/m²/100 lux.
  • Consommation : 32 760 kWh/an.
  • Équipements : Les luminaires à réflecteur martelé sont protégés par une corbeille en acier. Ils sont équipés de ballasts magnétiques, et de lampes industrielles.
  • Gestion : Il n’y a pas de gestion de l’éclairage en fonction de la présence ou en fonction de la lumière du jour entrante.
  • Coûts : Le cout global (investissement et fonctionnement) pourrait être amélioré en mettant des luminaires équipés de ballasts électroniques dimmables en combinaison avec un système de gestion automatisée. Une étude aide à dimensionner correctement l’installation d’éclairage.

Après rénovation

Photo après rénovation -01. Photo après rénovation -02.

  • Puissance installée : 45 luminaires 4 x 35 W = 6,93 kW.
  • Niveau d’éclairement moyen : 500 lux (norme 300 – 500 lux).
  • Puissance spécifique : 1,8 W/m²/100 lux.
  • Consommation : 18 000 kWh/an soit 45 % d’économie d’énergie.
    (le temps de retour est estimé à 11 ans, mais le confort visuel beaucoup après rénovation est plus élevé !).
  • Gestion : Gestion manuelle en fonction de l’activité :
    100 lux pour le nettoyage de la salle
    300 lux niveau de training
    500 lux niveau de compétition
    ON/OFF manuel.

NB. : il existe des systèmes d’éclairage dimmables : gradation en fonction de la lumière du jour.
(Ici le client a souhaité un système simple et avec sensibilisation de l’utilisateur – il y  a de plus un surveillant).

Système de gestion.

Source : audit réalisé par I. Van Steenbergen.

Salles de sport

Salles de sport


Qualité de l’éclairage naturel

La qualité de l’éclairage naturel dans un hall de sports réside dans son aptitude à éclairer les surfaces de jeux le plus longtemps possible sans risque d’éblouissement et de surchauffe.

Spécifiquement dans les halls sportifs, il est intéressant d’exploiter la lumière zénithale de par la disponibilité de grandes surfaces peu encombrées par rapport aux façades.

En éclairage naturel zénithal, l’orientation a toute son importance. Par exemple, l’orientation au nord permet de bénéficier d’un éclairage « diffus » très important et constant sous nos latitudes. L’avantage de l’orientation au nord des baies vitrées réside aussi dans l’absence d’éblouissement direct du rayonnement solaire.


Étude en éclairage naturel

Lors de la conception d’un hall de sports, une attention toute particulière doit être apportée à la quantité et à la qualité de lumière du jour apportée aux plateaux sportifs.

À partir de la modélisation d’un hall de sports classique, l’influence de la proportion d’ouvertures en toiture et de l’orientation du bâtiment sur l’éclairage naturel du plateau sportif principal a été évaluée. Cette évaluation a été validée par une simulation dynamique d’éclairage naturel (réalisée à l’aide du logiciel Daysim).

Hypothèses

Lanterneau

L’éclairage naturel est réalisé via une ouverture zénithale située au faîte de la toiture. Cette ouverture consiste en un lanterneau en polycarbonate opalin à triple parois de 32 x 4 m (soit 128 m² de base) orienté le long de l’axe NNE-SSO (244° de décalage par rapport au nord).

Photo lanterneau 01.   Photo lanterneau 02.Photo lanterneau 03.

Ouverture zénithale classique : hall de sport de Grez-Doiceau.

Aucune baie vitrée n’est placée dans les parois verticales de la salle, à l’exception de la surface vitrée communiquant avec la cafétéria en partie supérieure des gradins.

Plateaux de sports

Les caractéristiques des plateaux sportifs sont les suivantes :

  • Dimensions principales de la pièce : 44,66 x 26,70 m
  • Hauteur du faîte de toiture : 12,73 m
  • Surface de calcul : 40 x 20 m (aire de jeu)
  • Aucun masque solaire lointain
  • Horaire d’occupation : de 9 à 23 h
  • Niveau d’éclairement souhaité : 300 lux
  • Transmission lumineuse du lanterneau opalin : 36 %
  • Facteurs de réflexion des parois :
    • Plafond : 60%
    • Murs : 70 % (sauf mur d’escalade : 52 %)
    • Sol (résine de polyuréthane coulée) : 50 %

Variables

Taille de l’ouverture

4 tailles de lanterneau zénithal sont simulées :

⇒ Très petit lanterneau

Proportion d’ouvertures en toiture : 6 %.

⇒ Petit lanterneau

Proportion d’ouvertures en toiture : 10 %.

⇒ Grand lanterneau

Proportion d’ouvertures en toiture : 17 %.

⇒ Très grand lanterneau

Proportion d’ouvertures en toiture : 23 %.

Orientation du bâtiment

8 décalages par rapport au nord sont simulés dynamiquement, de 0 à 360°, par pas de 45°. En effet, le lanterneau n’étant pas centré sur l’aire de jeu (voir image ci-dessous), on ne peut pas considérer qu’un décalage de 45° par rapport au nord donnera les mêmes résultats qu’un décalage de 225°.

Vue en plan du bâtiment décalé de 45° par rapport au nord. La surface de calcul est représentée en bleu.

Analyse des résultats

Les résultats sont évalués sur base d’une comparaison du facteur, de l’autonomie et de l’éclairement utile de lumière du jour.

Proportion d’ouvertures en toiture

Exemple de simulation pour une ouverture équivalent à 6 % de la surface de toiture :

⇒ Facteur lumière du jour

⇒ Autonomie lumière du jour – 300 lux (9h00 à 23h00).

⇒ Autonomie en lumière du jour – 100 < % < 2 000 lux (09h00 à 23h00)

Analyse des résultats

FLJ
(Facteur de Lumière du jour)*

DA
(Autonomie en Lumière du Jour)*

UDI
(Autonomie en lumière du jour utile)*

FLJ > 2 %

DA > 40 %

UDI > 50 %

(*)

  • FLJ moyen considéré comme bon si 3 % < FLJ > 5 %
  • DA moyen considérée comme bon si DA > 50 %
  • UDI moyen considérée comme bon si UDI > 50 %

À la lecture des résultats (voir graphique ci-dessous), on peut remarquer que, pour une même orientation du bâtiment :

  • Plus la proportion d’ouvertures en toiture augmente, plus le facteur de lumière du jour > 2 % augmente. Celui-ci tend cependant vers le maximum (100 %) à partir de 10 % d’ouvertures en toiture.
  • Plus la proportion d’ouvertures en toiture augmente, plus l’autonomie de lumière du jour maximum augmente. Cela signifie également que la consommation en éclairage artificiel diminue lorsqu’on augmente la proportion d’ouvertures.
  • L’éclairement de lumière du jour utile (de 100 à 2 000 lux) est maximal aux alentours de 10 % d’ouvertures en toiture.

Influence de la proportion d’ouvertures en toiture sur l’éclairage naturel du plateau sportif.

Augmenter de façon exagérée la proportion d’ouvertures en toiture n’est donc pas à conseiller, du point de vue de l’éclairage naturel, car ceci peut mener à un éclairement trop important qui augmentera le risque d’éblouissement pour les sportifs ; il faut trouver un juste équilibre entre l’éclairage naturel utile et la réduction des besoins en éclairage artificiel. Dans l’étude de cas qui nous concerne, cet optimum semble se situer aux environs de 10 % d’ouvertures en toiture.

Orientation du bâtiment

Les simulations dynamiques (voir graphique ci-dessous) montrent que, pour une même configuration des ouvertures, l’orientation du bâtiment a une grande influence sur l’éclairement de jour utile et sur l’autonomie de lumière du jour, et donc également sur les consommations en éclairage artificiel. Ces deux valeurs réagissent cependant de manière antinomique à la variation de l’orientation du bâtiment. Une fois de plus, du point de vue de l’éclairage naturel, il faut trouver un optimum entre un éclairement de lumière du jour réellement utile pour les activités sportives qui devront se dérouler sur le plateau et une autonomie de lumière du jour la plus élevée possible.

Influence de l’orientation du bâtiment sur l’éclairage naturel du plateau sportif (via un lanterneau zénithal décentré).

Les conclusions ci-dessus ne prennent en compte que les aspects liés à l’éclairage, mais il ne faut surtout pas oublier que les ouvertures pratiquées dans l’enveloppe du bâtiment sont également source de déperditions thermiques et de surchauffes estivales.

Il convient donc également de simuler le comportement thermique du plateau sportif en fonction de la proportion d’ouvertures en toiture et de l’orientation du bâtiment afin de savoir si l’optimum en termes d’éclairage correspond à l’optimum en termes thermiques.


Analyse thermique dynamique

Pour rappel, les simulations dynamiques en éclairage naturel donnent une idée du confort visuel et des consommations énergétiques en éclairage artificiel.

Des simulations thermiques dynamiques sont souvent nécessaires afin de vérifier que les options prises suite aux simulations dynamiques en éclairage naturel ne vont pas à l’encontre du bilan énergétique global qui associera les consommations électriques  en éclairage artificiel aux consommations dues au chauffage et éventuellement au refroidissement du bâtiment étudié.

Hypothèses

Outre les hypothèses prises lors des simulations en éclairage naturel (horaire d’occupation, orientation de base du bâtiment, volumétrie, …), les hypothèses suivantes sont prises :

  • la température de consigne en période d’occupation est de 17 °C ;
  • Un profil d’occupation classique de salle de sport (apports internes) ;

  • La ventilation est double flux avec récupération de chaleur ;

Variables

Au cours des différentes simulations, on fait varier :

  • tout comme dans les simulations en éclairage naturel, la surface du lanterneau et l’orientation du bâtiment ;
  • le type de vitrage ;
  • la performance de l’enveloppe du bâtiment :
U parois [W/(m².K)]

Type de paroi

Réglementaire Basse énergie Très basse énergie

Mur

Mur contre terre

Sol

Toiture

Vitrage

Lanterneau

0,5

0,9

0,9

0,3

1,1

1,3

0,25

0,25

0,25

0,2

1,1

1,1

0,15

0,15

0,15

0,15

0,7

0,7

Analyse des résultats

Surface de lanterneau

On remarque sur les graphiques ci-dessus que la consommation d’électricité pour l’éclairage artificiel du plateau sportif diminue fortement lorsque la proportion d’ouvertures en toiture varie de 0 à 5 %, puis décroit ensuite lentement au-delà de 5 %.

La consommation de chauffage, quant à elle, augmente de manière constante avec la proportion d’ouvertures tandis que la consommation de refroidissement ne commence à devenir significative qu’au-delà de 20 % d’ouvertures.

En mettant ces résultats en concordance avec les simulations d’éclairage naturel, on peut trouver un optimum commun aux deux simulations aux alentours de 10 % d’ouvertures en toiture. Cette valeur est, bien entendu, propre à l’étude de cas qui nous occupe ici ; il faut seulement retenir qu’il est important, lors de la conception des ouvertures, de prendre en compte les aspects thermiques en parallèle avec les aspects visuels.

Orientation du bâtiment

Le graphique ci-dessous montre que les besoins énergétiques de chauffage sont minimisés lorsque les locaux à température de consigne élevée (tels que les vestiaires) et avec de grandes ouvertures destinées à capter les apports solaires (tels que la cafétéria) sont orientés plein sud. Les besoins énergétiques de refroidissement étant faibles dans le cas des halls de sports, l’impact de l’orientation du bâtiment sur ceux-ci est très peu perceptible.

De plus, le modèle de simulation intégrant un lanterneau zénithal comme seule ouverture dans l’enveloppe extérieure du plateau sportif, l’orientation de celui-ci n’a quasiment aucun impact sur les besoins énergétiques du hall de sports.

En comparant ces résultats avec ceux des simulations d’éclairage naturel, on aperçoit que l’orientation préférentielle de notre modèle en termes thermiques est également celle qui apporte le plus grand éclairement de lumière du jour utile (de 100 à 2 000 lux) pour le plateau sportif.

Ceci constitue un argument supplémentaire en faveur de l’orientation nord-sud pour le hall de sports, avec les vestiaires et la cafétéria au sud et le plateau sportif au nord, malgré le fait que l’autonomie de lumière du jour soit minimale pour le plateau sportif lorsque le bâtiment est orienté de cette manière.

Type de vitrage

Le type de vitrage influence également les besoins en chauffage et en froid.

Dans le modèle considéré, un vitrage clair en toiture donnera plus d’apports solaires, mais risquera d’induire de la surchauffe, contrairement à un vitrage opalin.


Alternative d’éclairage naturel

D’autres configurations existent pour éclairer naturellement le plateau sportif modélisé. Deux sont proposées ci-dessous et sont ensuite comparées avec modèle initial (éclairé par un lanterneau zénithal opalin orienté NNE-SSO).

Configuration

Éclairage bilatéral nord et sud

Caractéristiques :

  • orientation : faîte dans l’axe est-ouest
  • transmission lumineuse du vitrage : 78 %
  • ouverture au nord : 44,66 x 1,79 m (80 m²)
  • ouverture au sud : 44,66 x 0,56 m (25 m²)

Éclairage bilatéral nord et sud

Caractéristiques :

  • transmission lumineuse du vitrage : 78 %
  • ouvertures au nord : 2 x 44,66 x 1,1 m (100 m²)
  • hauteur sous plafond : 8,6 m

Synthèse

Modèle 1

Éclairage zénithal opalin NNE-SSO

Modèle 2

Éclairage bilatéral nord et sud

Modèle 3

Éclairage par sheds au nord

FLJ > 2 %

Éclairement de lumière du jour utile
  • 31 % (100-2000 lx)
  • 27 % (> 2000 lx)
  • 38 % (100-2 000 lx)
  • 17 % (> 2 000 lx)
  • 55 % (100-2 000 lx)
  • 3 % (> 2 000 lx)
Autonomie de lumière du jour min-max
  • 30 à 60 %
  • 27 à 60 %
  • 33 à 56 %
Consommation d’éclairage avec et sans dimming
  • 39,3 MWh (sans dimming)
  • 35,0 MWh (avec dimming en fonction de l’apport en éclairage naturel)
  • 41,1 MWh (sans dimming)
  • 36,3 MWh (avec dimming en fonction de l’apport en éclairage naturel)
  • 40,6 MWh (sans dimming)
  • 35,1 MWh (avec dimming en fonction de l’apport en éclairage naturel)
Avantages
  • Très efficace par ciel couvert
  • Consommation d’éclairage artificiel plus faible (avec ou sans dimming)
  • Facilité d’entretien des vitrages
  • Consommation de chauffage plus faible grâce aux apports solaires
  • Consommations énergétiques cumulées (chaud, froid, éclairage) plus faibles
  • Éclairage naturel uniforme et constant sur l’aire de jeu
  • Aucun risque d’éblouissement des joueurs
  • Bon niveau d’éclairement de lumière du jour utile (de 100 à 2 000 lux)
Inconvénients
  • Aucune vue vers l’extérieur (à cause du polycarbonate opalin)
  • Dysfonctionnement thermique important tout au long de l’année (avec risque de surchauffe).
  • Risque d’éblouissement pour les sports tels que le badminton ou le volley-ball
  • Moins bon éclairement de lumière du jour utile (de 100 à 2 000 lux)
  • Faible facteur de lumière du jour
  • Risque d’éblouissement en l’absence de protections solaires
  • Consommation de chauffage plus élevée car apports solaires inexistants
  • Coût de construction plus élevé

Quantification en éclairage artificiel

Partant du principe que le confort lumineux doit être assuré en présence ou pas d’éclairage naturel, un complément d’éclairage artificiel est nécessaire. Normativement, le dimensionnement de l’éclairage artificiel s’effectue sans les apports de lumière naturelle. La démarche énergétique d’un système d’éclairage artificiel réside donc dans sa capacité à moduler la puissance installée en fonction de l’éclairage naturel. En effet, pour autant qu’il n’y ait pas d’éblouissement, meilleure l’autonomie en lumière du jour sera, moins fort sera le poids des consommations d’éclairage artificiel pour donner le complément de confort nécessaire.

Dans le cas de l’atelier considéré, le choix du type d’éclairage artificiel et surtout du type de luminaire, passe par une étude de type Dialux  permettant de comparer des luminaires entre eux.

Efficacité de l’installation d’éclairage

La salle est éclairée artificiellement au moyen de 4 rangées de 10 plafonniers industriels Zumtobel Copa A-B 1/400W HIT/HST E40 VVG KSP IP65 équipés d’une lampe de 400 W aux iodures métalliques à brûleur quartz. Ces luminaires peuvent également être équipés de lampes à vapeur de sodium haute pression.

Simulation Dialux

La simulation Dialux (logiciel gratuit) permet d’évaluer principalement le niveau d’éclairement moyen, l’uniformité de l’éclairement et l’efficacité énergétique (en W/m²).

Paramètres de simulation

  • Hauteur du point d’éclairage du 1er champ de luminaires: 7,28 m
  • Hauteur du point d’éclairage du 2e champ de luminaires : 8,98 m
  • Facteur d’entretien : 0,85
  • Surface de calcul :
    • Taille : 42 x 22 m (centrée sur le plateau sportif de 40 x 20 m)
    • Trame : 128 x 64 points

Position de la surface de calcul.

Résultats

En fonction du nombre de luminaires, de leurs caractéristiques lumineuses, de leur disposition au dessus des aires de jeux, …, les niveaux d’éclairement sont calculés dans Dialux.

Plan d’implantation des luminaires.

Courbes isolux.

Analyse des résultats

Niveau d’éclairement

Le niveau d’éclairement moyen calculé est de 876 lux (soit 745 lux après dépréciation). Ce niveau d’éclairement correspond au niveau moyen recommandé pour des compétitions nationales et internationales (750 lux). Il aurait pu être dimensionné entre 500 et 600 lux (après dépréciation) dans le cas bien précis de cette salle de compétition moyenne.

Uniformité d’éclairement et absence d’ombres

L’uniformité d’éclairement (Emin/Emoy) calculée est de 0,66. Une valeur supérieure ou égale à 0,7 aurait été préférable pour les compétitions (amateurs ou professionnelles).

Risque d’éblouissement

L’UGR maximum calculé dans les 2 directions du terrain est de 26. Cette valeur est peu représentative pour ce type de salle. En effet, étant donné qu’il s’agit d’un terrain omnisports, l’emplacement idéal et l’orientation des luminaires pour empêcher l’éblouissement par la vue des sources lumineuses sont impossibles.

Qualité de la lumière

Les lampes utilisées (aux iodures métalliques) ont des températures de couleur froides (3 200 à 5 600 K) qui s’équilibrent avec la lumière du jour lorsque l’éclairage artificiel est utilisé parallèlement à celle-ci. Elles ont également un bon indice de rendu des couleurs (65 à 90) qui permettra de bien distinguer les différentes lignes de jeux, à la fois pour les niveaux amateur et professionnel.

Couleur des lignes de jeux

Les tracés de jeu sont très contrastés par rapport au sol. Ceci facilite la perception visuelle (qu’aucun éclairage ne pourrait suppléer).

Efficacité énergétique

Rendement des équipements

Avec une puissance spécifique calculée de 2,73 W/m²/100 lux (20,33 W/m²), l’éclairage installé est performant (< 3 W/m²/100 lux) d’un point de vue énergétique. Ceci est principalement dû à l’utilisation de lampes aux iodures métalliques et de ballasts électroniques.

Qualité des parois

Les parois verticales de la salle sont réalisées en blocs de béton peints avec une couleur claire à l’exception des murs de la réserve de matériel sportif qui sont, quant à aux, peints avec une couleur plus foncée. L’uniformité d’éclairement pourrait éventuellement être améliorée si on les repeignait avec une couleur claire.

  

Gestion de la commande

La commande d’éclairage de cette salle est séparée en 2 zones mal réparties :

  • Zone 1 : 8 luminaires dans les 4 coins ;
  • Zone 2 : les 32 luminaires restant.

Il serait préférable de pouvoir commander l’allumage séparé des 3 à 5 aires de jeux (basket-ball, volley-ball et badminton) situées transversalement par rapport à l’aire de jeux principale (football en salle et handball) de manière à éviter que tous les terrains soient éclairés alors qu’un seul est occupé. Il serait également utile de pouvoir adapter le niveau d’éclairement des terrains au sport pratiqué, au niveau de jeu (loisir ou compétition) et à l’apport de lumière naturelle.

Norme NBN EN 12193 : lumières et éclairage dans les installations sportives

Norme NBN EN 12193 : lumières et éclairage dans les installations sportives


Table des matières

AVANT-PROPOS

INTRODUCTION

   1. DOMAINE D’APPLICATION

   2. RÉFÉRENCES NORMATIVES

   3. THERMES ET DÉFINITIONS

   4. DONNÉES A PRODUIRE

  • 4.1 Données essentielles des lampes
  • 4.2 Données utiles des lampes
  • 4.3 Données essentielles des luminaires
  • 4.4 Données utiles du luminaire
  • 4.5 Données essentielles pour l’installation

   5. PRINCIPES GENERAUX DE L’INSTALLATION D’ECLAIRAGE

5.1 Maillage de référence pour les calculs et les mesures
5.2 Instruments de mesure
5.3 Rapport de mesure
5.4 Différences admises
5.5 Maintenance
5.6 Éclairage des zones où se trouvent les spectateurs
5.7 Sauvegarde des participants et continuation d’une action en cas de défaillance de l’éclairage
5.8 Limitation de l’éblouissement
5.9 Couleurs de surface et propriétés réfléchissantes
5.10 Lumière indésirable

   6. EXIGENCES POUR L’ÉCLAIRAGE DES SPORTS LES PLUS PRATIQUÉS EN EUROPE

6.1 Exigences générales
6.2 Exigences par sport
6.3 Exigences spécifiques pour la télévision couleur et les films

Annexe A (normative) Tableaux d’exigences
Annexe B (informative) Divergence A

Annexe C (informative) Bibliographie


Introduction

Cette norme européenne traite de l’éclairage des installations sportives pour assurer de bonnes conditions visuelles tant au niveau des parties en présence sur l’aire de sport proprement dite, qu’au niveau des spectateurs et des médias. La partie qui nous intéresse se limite aux aspects de confort et d’efficacité énergétique des installations d’éclairage sans tenir compte des critères qualitatifs nécessaires aux médias.


Domaine d’application

La norme EN 12193 spécifie l’éclairage des manifestations sportives intérieures ou extérieures. Elle fournit des valeurs d’exigences minimales pour le projet et le contrôle de l’éclairage des installations sportives en terme:

  • de niveau d’éclairement;
  • d’uniformité;
  • de limitation de l’éblouissement ou de contrôle de la luminance;
  • de rendu de couleur des sources lumineuses.

Elle donne également des méthodes de mesure de ces valeurs. Enfin, elle précise, pour des applications particulières, comment positionner les luminaires de manière à limiter l’éblouissement.


Interprétation de la norme

Les exigences spécifiques des types de sport dépendent de la classe d’éclairage (I, II ou III) considérant le niveau de compétition et la distance d’observation pour les spectateurs.

3. Définitions des aires et des maillages

Aires
Afin de pouvoir dimensionner l’éclairage d’une surface de sport, on définit trois aires

  • l’aire principale (PA) : c’est l’aire de jeu réelle délimitée par le marquage extérieur du « terrain » dans la plupart des cas de pratique d’un sport (comme le football par exemple). Dans certaines configurations, l’aire principale comprend une zone supplémentaire autour de la zone marquée (comme dans le cas du tennis de table ou du volley-ball par exemple);
  • l’aire totale (TA) : c’est l’aire principale plus une aire de sécurité;
  • l’aire de référence : c’est l’aire sur laquelle les exigences d’éclairage s’appliquent.

Maillage

Données

Sans rentrer dans les détails, le maillage détermine la disposition des points de calcul en fonction de l’aire de référence. Pour plus d’information sur la manière de déterminer le maillage.

5.5 Maintenance

Le niveau d’éclairement fourni par une installation décroît au cours du temps en raison :

  • de la dépréciation des lampes et des luminaires;
  • du niveau de salissure des lampes et des luminaires;
  • de la dépréciation des surfaces des locaux;
  • de la durée de vie utile des lampes.

Pour cette raison, on définit le facteur de maintenance. Celui-ci faisant partie intégrante d’un projet d’éclairage, il garantit un niveau d’éclairement minimum au-dessus des valeurs recommandées par la norme pour l’aire de sport considérée. Par défaut, le facteur de maintenance est fixé à 0.8.

5.6 Éclairage des zones où se trouvent les spectateurs

Pour le confort visuel des spectateurs le niveau d’éclairage doit être de 10 lux.

5.8 Limitation de l’éblouissement

Dans des espaces de sport intérieurs, on se retrouve souvent dans des configurations semblables à celles étudiées dans la norme EN 12464-1 où l’on évalue l’éblouissement en utilisant la méthode du taux d’éblouissement unifié UGR. Les valeurs limites de l’UGR doivent être identiques à celles spécifiées dans la norme EN 12464-1.

6. Exigences pour l’éclairage des sports les plus pratiqués en Europe

6.1 Exigences générales

a) Tous les niveaux d’éclairement mentionnés dans les tableaux de l’annexe A de la norme se rapportent à l’aire principale (PA). De plus, quand une aire totale (TA) est spécifiée, les niveaux d’éclairement dans cette zone doivent au moins atteindre 75 % de ceux nécessaires dans l’aire principale.

d) Les niveaux d’éclairement sont en général définis pour des aires horizontales. Cependant, il est aussi nécessaire d’assurer une composante verticale d’au moins 30 % du niveau d’éclairement horizontal.
Annexe A
Dans cette annexe, 28 tableaux définissent les exigences en matière d’éclairage en fonction des différentes classes de niveau de compétition :

Niveau de la compétition Classe d’éclairage
I II III
International et national *
Régional * *
Local * * *
Entraînement * *
Loisirs/sports scolaires *

À titre d’exemples, voici des extraits de tableaux des exigences d’éclairage pour les sports couramment rencontrés dans nos salles:

Intérieur A1 Aire de référence Nombre de points de maillage
Longueur en m largeur en m Longueur Largeur
Badminton (voir note 1) PA 13.4 6.1 11 5
TA (max) 18 10.5 11 7
Cricket nets PA 33 4 15 3
Escrime PA 14 2 11 3
TA (max) 18 5 11 3
Hockey PA 40 20 15 7
TA 44 24 15 7
Squash (voir note 2) PA 9.7 6.4 9 5
Tennis de table PA 9 4.5 9 3
Classe Éclairement horizontal Éclairement vertical (Escrime seulement) Éclairement horizontal (Cricket Nets) Indice de rendu des couleurs
E moy (lux) E min/ E moyen E moy (lux) E min/ E moyen E moy (lux) E min/ E moyen
I 750 0.7 500 0.7 1500 0.8 60
II 500 0.7 300 0.7 1000 0.8 60
III 300 0.7 200 0.7 750 0.8 20

Note 1 : Il convient qu’aucun luminaire ne soit situé dans la partie du plafond située au-dessus de l’aire de jeu principale PA.

Note 2 : Il faut éviter de placer des lignes de luminaires à moins d’un mètre du mur latéral.

Note 3 : Pour des hauteurs d’installation inférieures à 8 m, un facteur Emin/Emax supérieur à 0.5 est recommandé. Pour la classe III, l’uniformité peut être réduite à 0.5.

Intérieur A2 Aire de référence Nombre de points de maillage
Longueur en m largeur en m Longueur Largeur
Basket-ball PA 28 15 13 7
TA (max) 32 19 15 9
Football (à 5 ou à 6) PA 30 à 40 18.5 à 20 13 à 15 9
TA (max) 44 24 15 9
Handball PA 40 20 15 7
TA 44 24 15 9
Judo PA 10 10 11 11
TA 17 17 11 11
Volley-ball (voir note 4) PA 24 (voir note 6) 15 13 (note 6) 9
Classe Éclairement horizontal Éclairement vertical (Escrime seulement) Éclairement horizontal (Cricket Nets) Indice de rendu des couleurs
E moy (lux) E min/ E moyen E moy (lux) E min/ E moyen E moy (lux) E min/ E moyen
I 750 0.7 60
II 500 0.7 60
III 200 0.5 20

Note 4 : Il convient qu’aucun luminaire ne soit situé au plafond, au moins directement au-dessus de l’aire du filet.

Note 6 : Il faut éviter de placer des lignes de luminaires à moins d’un mètre du mur latéral.

Prescriptions relatives à l’éclairage dans les halls de sport

Prescriptions relatives à l'éclairage dans les halls de sport


Dans une salle de sport, un bon éclairage devra permettre aux joueurs

  • de percevoir les mouvements (des balles par exemple),
  • de se situer par rapport aux marquages au sol,
  • de localiser les autres joueurs et l’équipement sportif (paniers, cages de but).

L’éclairement recommandé par les normes  est proportionnel à la vitesse de l’action. Un sport pratiqué comme loisir demande donc un éclairement plus faible qu’un sport pratiqué en compétition. Le type de sports en salle ainsi que leurs niveaux de pratique déterminent le niveau d’éclairement recommandé.

On notera aussi que pour la plupart des sports, l’éclairement vertical est aussi important que l’éclairement horizontal au sol.
La norme NBN EN 12193 établit une nomenclature dans laquelle on retrouve les paramètres suivants :

Niveau de pratique des sports

Les classes d’éclairage sont définies comme suit :

Classe I : salles de sport prévues pour accueillir des compétitions internationales et nationales. Elles sont liées, en général, à un grand nombre de spectateurs et à des distances visuelles élevées. On peut aussi associer à cette classe les entraînements de grande performance.

Classe II : salles de compétition moyenne (nombre moyen de spectateurs et distances visuelles moyennes).

Classe III : salles de compétition simple ou amateur (faible nombre de spectateurs et distances visuelles courtes).

Exigences minimales

N.B. : Les niveaux d’exigences devront correspondre aux niveaux du sport le plus exigeant pratiqué.

Exigences minimales pour l’éclairage des salles de sport Classe d’éclairage I Classe d’éclairage II Classe d’éclairage III
Éclairement Eav (lux) Uniformité Emin/Eav Rendu des couleurs Ra Éclairement Eav (lux) Uniformité Emin/Eav Rendu des couleurs Ra Éclairement Eav (lux) Uniformité Emin/Eav Rendu des couleurs Ra
Badminton

Escrime

Hockey

Squash

Tennis de table

750 0.7 60 500 0.7 60 300 0.7 20
Basket

Football en salle

Handball

Judo, Karaté

Sport scolaire

Volley-ball

750 0.7 60 500 0.7 60 200 0.5 20
Danse

Escalade

Gymnastique

500 0.7 60 300 0.6 60 200 0.5 20
Tennis 750 0.7 60 500 0.7 60 300 0.5 20
Tir à l’arc 200 0.5 60 200 0.5 60 200 0.5 60

Toute la lumière sur les courts de tennis du club de tennis de Waterloo

Toute la lumière sur les courts de tennis du club de tennis de Waterloo


Introduction

Depuis 1991, la Commune de Waterloo est propriétaire du bâtiment abritant le club de tennis de Waterloo. Ce complexe construit en 1982 comprend 4 terrains couverts, 4 terrains extérieurs, 2 terrains sous bulle ainsi qu’une salle de fitness, des vestiaires, un bar panoramique et un restaurant. Une infrastructure accueillante et conviviale pour les amateurs de balles jaunes. La gestion des activités est confiée à l’asbl Waterloo Sports et la gestion technique ainsi que les investissements d’infrastructure sont quant à eux à charge de la commune en tant que propriétaire des lieux.


Rénovation de l’éclairage

Fin de l’année 1999, l’équipe technique de la Commune de Waterloo a opéré la rénovation des installations d’éclairage des 4 courts de tennis intérieurs ainsi que celles du bar et du restaurant. En effet, l’ancien matériel commençait à montrer des signes de faiblesse à travers un remplacement d’éléments de plus en plus fréquents. Il fut alors décidé de procéder à un relighting complet. L’option retenue pour cette rénovation fut d’effectuer l’acquisition du matériel et de réaliser le placement par le staff technique de la commune.


Nouveaux luminaires pour les courts

Avant rénovation, on trouvait 144 luminaires contenant chacun trois tubes lumineux TL de 58 watts ainsi que 40 luminaires de 2 TL de 58 W également soit au total une puissance installée de 29,7 kW. Les anciens luminaires étaient tous équipés de ballasts électromagnétiques dont les pertes en fonctionnement sont de l’ordre de 20%. Le câblage d’origine fut conservé et les nouveaux luminaires présentent les mêmes caractéristiques dimensionnelles que les précédents afin de permettre un remplacement plus aisé.

Les nouveaux luminaires comprennent quant à eux deux tubes lumineux TL de 58 watts, soit au total une puissance installée de 21,34 kW, et utilisent des ballasts électroniques.

Les courts sont éclairés environ 12 heures par jour et cela 300 jours sur l’année soit environ 3 600 heures de fonctionnement annuel. En intégrant l’économie d’énergie électrique de 20% en passant de ballasts électromagnétiques à des ballasts électroniques, on obtient une économie électrique annuelle de près de 51 450 kWh par rapport à l’ancienne installation soit une économie de 60%. Sans compter que la durée de vie des tubes lumineux passe d’environ 7 500 heures à quelques 9 750 heures (30 % de plus) grâce aux nouveaux ballasts d’où des coûts de maintenance plus faibles. Cette diminution des frais de maintenance s’est vérifiée par la suite.

Le niveau d’éclairement moyen pour l’ensemble de la surface est de 450 lux et si l’on ne prend en compte que la surface des courts, on se situe entre 500 et 650 lux. On calcule donc une puissance spécifique de 1,83 W/m².100 lux. Le gestionnaire des tennis est très satisfait du rendu de l’éclairage.


Lumière sur le bar

L’éclairage du bar a également été revu dans le cadre de cette rénovation. On y trouvait 59 spots à incandescence de 120 watts, soit quelques 7,08 kW de puissance installée, qui furent démontés et remplacés par 50 spots contenant des lampes fluocompactes de 26 watts. Une diminution de la puissance installée de 5,78 kW qui conduit annuellement à une économie électrique de l’ordre de 20 800 kWh. La facture pour l’éclairage du bar a été divisée par un plus de 5 !


Quoi de bon dans nos assiettes ?

Au niveau du restaurant, ce sont 30 lampes fluocompactes de 13 watts qui furent installées à la place des 26 spots de 26 watts chacun. Une diminution de la puissance installée de près de 50 % et par conséquent une économie d’énergie de même ordre. Soit quelques 600 kWh économisés annuellement.


En détail

Économique

Coût de l’acquisition du matériel : 43 550 € TVAC

Des subsides peuvent être sollicités auprès de la DGO4 (UREBA) pour ce type d’investissement.

L’économie électrique annuelle est estimée suite à l’ensemble de la rénovation à 72 850 kWh.

En réalité, les économies d’énergie ne purent être vérifiées. Elles furent beaucoup moins importantes que prévu à cause sans doute de variations dans la durée d’utilisation. Ainsi la consommation de l’ensemble du centre sportif n’a diminué que 20 000 kWh par an, ce qui est malgré tout déjà très intéressant.

Informations complémentaires

Gaëtan DESONDRE
Service Travaux
Commune de Waterloo
Tél. : 02 352 99 10
Email : gaetan.desondre@publilink.be

Cette étude de cas provient des Sucess Stories réalisées par l’ICEDD, Institut de conseils et d’études en développement durable en 2004.

Aires de jeu des terrains de sport

Aires de jeu des terrains de sport


La norme européenne EN 12193 sur l’éclairage des installations sportives définit un certain nombre de paramètres :

Dimension du tracé de jeu, de l’aire principale et de l’aire totale de différents terrains

Type de sport

Tracé de jeu, PA et TA

Surfaces

Longueur (m)

Largeur (m)

Badminton

Tracé de jeu
PA
TA (max)

13,4
18
6,1
10,5

Basket-ball

Tracé de jeu
PA
TA

28
32
15
19

Danse

Escrime

PA
TA(max)

14
18
2
5

Football

Tracé de jeu
PA
TA

30 à 40
44
18,5 à 20
18,6 à 24

Gymnastique

PA

32 à 50 22 5 à 25

Handball

Tracé de jeu
PA
TA

40
44
20
24

Judo

PA
TA

10
17
10
17

Karaté

PA
TA

8
11
8
11

Nettball

Tracé de jeu
PA
TA

30,5
37,5
15,3
22,5

Tennis de table

Tracé de jeu
PA

2,74
9
1,525
4,5

Tennis

Tracé de jeu
PA
TA

23,77
36
10,97
18

Volley-ball

Tracé de jeu
PA
TA

18
24
9
15

L’aire de référence

Les calculs d’éclairement, et les uniformités qui s’en suivent, devront se faire sur base d’un maillage dont les points d’intersection sont appelés « points de maillage ».

Les calculs se font au centre des mailles appelés « points de calculs ».

L’aire de référence couvre l’ensemble des points de maillage.

On trouve deux façons de définir l’aire de référence :

Soit l’aire principale d’un terrain de sport spécifique, possède un certain nombre fixe de points de calcul, en longueur et en largeur. L’aire de référence correspond alors à l’aire principale.

Voici le nombre de points de calcul selon la norme EN 12193 sur l’éclairage des installations sportives.

Type de sport

Tracé de jeu, PA et TA

Surfaces

Nbre de points de calcul…

Longu. (m)

Larg.(m)

…dans la longueur

Dans la largeur

Badminton

Tracé jeu
PA
TA (max)

13,4
18
6,1
10,5
11
11
5
7

Basket-ball

Tracé jeu
PA
TA

28
32
15
19
13
15
7
9

Danse

Escrime

PA
TA(max)

14
18
2
5
11
11
3
3

Football

Tracé jeu
PA
TA

30 à 40
44
18,5 à 20
18,6 à 24
13 à 15
15

Gymnastique

PA

32 à 50 22,5 à 25 15 à 17 9

Handball

Tracé jeu
PA
TA

40
44
20
24
15
15
7
9

Judo

PA
TA

10
17
10
17
11
11
11
11

Karaté

PA
TA

8
11
8
11
9
11
9
11

Nettball

Tracé jeu
PA
TA

30,5
37,5
15,3
22,5
13
15
7
9

Tennis de table

Tracé jeu
PA

2,74
9
1.525
4.5
9 3

Tennis

Tracé jeu
PA
TA

23,77
36
10,97
18
15 7

Volley-ball

Tracé jeu
PA
TA

18
24
9
15
13 9

> soit, il existe une distance fixe entre les points de maillage. L’ensemble des mailles couvrent alors une surface plus grande que la PA qui est l’aire de référence.

Schéma points de maillage.

Ces distances fixes sont données par l’Association Générale des Fédérations Internationales de Sports.

Type de sport Distance entre les points de calculs (m)
Badminton 2
Basket-ball 2
Danse 2
Escrime 2
Football 2
Gymnastique 2
Handball 2
Judo 1
Karaté 1
Nettball 2
Tennis de table 2
Tennis 2 (4 pour TPA)
Volley-ball 2

Il faut alors calculer le nombre de points de calcul et les surfaces de références correspondantes

  • Nombre de points de calcul en longueur (ou largeur) =
    (longueur (ou largeur)de la surface/distance entre les points de calcul) arrondi à l’unité supérieure.
  • Longueur (ou largeur) de la surface de référence =
    nombre de points de calcul en longueur (ou en largeur) x distance entre les points de calcul.

Exemple.

Netball : Longueur de la PA/distance entre les points de calcul = 30,5/2 = 15,25

Nombre de points de calcul en longueur sur la PA = 16

Longueur de référence pour la PA = 16 x 2 = 32 m

Choisir le système de ventilation dans les salles de sport


Apport d’air neuf

L’apport d’air neuf nécessaire à la respiration des occupants et à l’évacuation des polluants doit être calculé en fonction du nombre des occupants potentiels et non en fonction d’un taux de renouvellement d’air, comme c’est parfois fait. Calculer les débits d’air en fonction d’un taux de renouvellement d’air de l’ordre de 3 à 4 [vol/h] conduit à des surdébits importants donc à un surdimensionnement et une surconsommation importants.

En France, l’arrêté du 12 mars 76 (toujours d’application) impose un débit de débit de 25 [m³/h par sportif]. En Belgique, l’annexe C3 de la PEB impose une valeur minimale générale de 22 m³/h par personne, sans distinction entre spectateurs et sportifs, et un taux d’occupation minimal de 3.5 m²/personne.

Dans les vestiaires, l’annexe C3 de la PEB impose un débit minimum de 25 m³/h par WC ou de 15 m³/h par m² et un débit de 5 m³/h par m² pour les douches avec un minimum de 50 m³/h.

Exemple.

Considérons une salle de sport de 7 000 m³. L’occupation maximum de la salle est de 24 sportifs (une classe) et 50 spectateurs.

Méthode de dimensionnement des apports d’air neuf Dimensionnement Débit d’air à assurer Taux de renouvellement d’air
En fonction du nombre de personnes : 25 [m³/h.sportif] et 22 [m³/h.spectateur] 25 [m³/h.sportif] x 24 [sportifs] + 22 [m³/h.spectateur] x 50 [spectateurs] 1 700 m³/h] 0,24 [vol/h]
en fonction du taux de renouvellement d’air : 4 [vol/h] (valeur couramment rencontrée) 4 [vol/h] x 7 000 [m³] 28 000 [m³/h] 4 [vol/h]

Chauffage avec air recyclé

Dans les installations de chauffage à air, l’apport d’air de ventilation est souvent combiné au chauffage de la salle (chauffage par aérothermes avec prise d’air extérieure). Le débit d’air brassé par les émetteurs de chaleur est nettement plus élevé que les débits d’air hygiéniques recommandés. Il est donc important, pour des raisons d’économie d’énergie, de recycler une part importante de l’air de la salle, l’air neuf ne devant servir qu’à la ventilation hygiénique de la salle.

Le débit d’air neuf peut être surdimensionné uniquement pour les situations d’inconfort d’été ou de très forte affluence pour évacuer les calories excédentaires.


Modulation des apports d’air neuf

L’occupation d’une salle de sport est souvent variable (occupée en journée par une classe et en soirée par une compétition avec spectateur). Les débits d’air neuf nécessaires varient en conséquence. Il est dès lors intéressant de prévoir une possibilité d’adaptation des débits, soit automatique, soit manuelle. La ventilation doit en tout cas être arrêtée en période d’inoccupation.

Exemple.

Une salle de 44 x 22 m avec 150 places de gradins a une fréquentation maximum estimée à 300 personnes. En temps ordinaire, l’occupation ne dépasse pas 60 personnes (deux classes de collège). voici comment on pourrait envisager la ventilation :

Schéma sur une ventilation possible pour une occupation normale de 10 à 60 personnes.

Schéma sur une ventilation possible pour une occupation faible de 0 à 10 personnes.

Schéma sur une ventilation possible pour une occupation forte de 60 à 300 personnes.

Le souhait de moduler et d’arrêter la ventilation en fonction de l’occupation impose de pouvoir découpler le fonctionnement du chauffage et de la ventilation, par exemple lors de la relance du chauffage avant occupation.


Infiltrations d’air

Les apports d’air neuf incontrôlés coûtent cher et provoquent des inconforts par courant d’air froid. Sans attention particulière, ceux-ci peuvent rapidement être importants (effet cheminée entre les entrées et la toiture …).

On aura donc soin de créer des sas d’entrée ou des espaces tampons non chauffés (hall d’entrée) et de munir les portes de dispositifs de fermeture automatique.

Une attention particulière doit être portée à l’étanchéité des tourelles d’extraction à l’arrêt, surtout en combinaison avec un chauffage à air chaud. Elles doivent au minimum comprendre des clapets de fermeture automatiques à l’arrêt des ventilateurs. Les extracteurs en toitures sont d’ailleurs à déconseiller lorsque l’on utilise un chauffage à air chaud, sauf s’il est prévu de les faire uniquement fonctionner à la demande (par exemple pour limiter les surchauffes par très forte affluence).


Balayage

Le principe du balayage consiste à ventiler les locaux annexes (vestiaires, douches, sanitaires) avec de l’air en provenance de la salle. L’air neuf est introduit dans cette dernière et transféré vers les locaux annexes d’où il est extrait. Ceci permet en outre de préchauffer l’air neuf avant son introduction dans les vestiaires et limite ainsi les risques de courant d’air.

Choisir l’emplacement des luminaires dans les salles de sports

Règles particulières à 1 sport

Dans certains sports, certaines directions de vision se présentent plus fréquemment. On peut parler de directions principales et secondaires.

Il faudra veiller à limiter l’éblouissement en évitant un flux lumineux orienté dans la direction du regard principal.

Il faudra éviter de placer des luminaires inclinés en bout de terrain. Ceux-ci seront à proscrire s’il s’agit de lampes à décharge haute pression dont la luminance moyenne est 20 à 30 fois supérieure à celle des lampes fluorescentes.

Dans le cas d’une installation avec tubes fluorescents, on placera les luminaires parallèlement à la direction principale.

Dans le même but, la norme EN 12193 recommande :

Types de sport

Recommandations pour l’emplacement des luminaires

Badminton Aucun luminaire ne devrait se situer dans la partie du plafond située au-dessus de l’aire de jeu principale.
Nettball Aucun luminaire ne devrait se situer dans la partie du plafond comprise à l’intérieur d’un cercle de 4 m de diamètre centré au droit du panier.
Tennis Aucun luminaire ne devrait se trouver dans la partie du plafond située au-dessus du rectangle de marquage prolongé de 3 m derrière les lignes de fond.
Volley-ball Aucun luminaire ne devrait se situer au plafond, au moins dans la partie directement au-dessus de l’aire du filet.

L’Afe recommande de ne pas disposer une ligne de luminaires dans l’axe longitudinal d’une surface d’évolution. Il est conseillé de préserver une bande d’environ 6 m de large, centrée sur cet axe longitudinal.


La salle omnisports

Dans la salle omnisports, les appareils d’éclairage sont disposés en même temps pour différents terrains de sport dont les tracés au sol s’entremêlent.

Les luminaires seront donc répartis uniformément de manière à éclairer tous les terrains.
Pour éviter l’éblouissement direct, on évitera de placer des luminaires inclinés. Avec des lampes à décharge haute pression, l’inclinaison est tout à fait à proscrire.

Les directions principales des différents terrains peuvent être perpendiculaires entre elles. Il n’est donc pas possible d’éviter certains emplacements comme expliqué dans « les règles particulières à un seul sport ». On peut néanmoins privilégier certains terrains et respecter au mieux les règles pour ceux-ci.