Impacts environnementaux : focus sur les fenêtres

Dans cette page, nous proposons une comparaison des impacts environnementaux des parois reprises dans la bibliothèque de TOTEM durant l’été 2023, afin d’identifier de bonnes pratiques en termes de choix constructifs. En particulier, nous nous intéressons aux toitures.

Recommandations avant comparaison:

 

Ca change vite

Les bibliothèques TOTEM s’enrichissent régulièrement, les EPD (déclaration environnementale de produit)  se multiplient… L’exercice fait ici est donc vrai pour en un temps t, et l’analyse peut changer rapidement. Cependant, puisqu’il ne s’agit pas de trouver un « meilleur élève », mais d’identifier des tendances, l’exercice vaut la peine.

Travailler à l’échelle de l’élément

Totem préconise la comparaison à partir du niveau hiérarchique correspondant aux éléments, de façon à considérer matériaux mis en œuvre ! En effet, si l’on comparait par exemple deux matériaux non mis en œuvre (deux isolants par exemple), on négligerait l’impact des matériaux additionnels nécessaires à celle-ci (fixation, mortier éventuel,…), et l’on pourrait mal estimer la durée de vie des matériaux, qui elle aussi peut dépendre des conditions de mise en œuvre .

Nous travaillons donc ici sur base des bibliothèques d’éléments prédéfinis dans TOTEM (planchers, murs, toitures,…). Il s’agit donc de bien de discuter de complexes multicouches, et non de matériaux individuellement.

Peut-on comparer des éléments n’ayant pas la même valeur U ?

L’impact environnemental de l’énergie consommée durant la phase d’utilisation de l’élément est pris en compte dans le score environnemental global. Une telle comparaison est donc possible, pour autant que l’on s’en tienne à une comparaison de l’impact sur l’ensemble des étapes du cycle de vie. Cela n’aurait évidemment aucun sens de comparer uniquement la phase de fabrication de parois n’ayant pas la même performance thermique.

Précisons cependant que la méthode de calcul utilisée pour l’évaluation de l’énergie consommée « in use » est discutable car relativement simpliste (méthode des degrés jours), et que l’impact de cette énergie n’est pas le même selon le type de système énergétique considérée (chauffage gaz ? pompe à chaleur ?). Les comparaisons qui sont faite sont donc à nuancer et contextualiser.

Peut-on comparer des éléments n’ayant pas la même durée de vie ?

Si l’on travaille à l’échelle des éléments, TOTEM uniformise les durées de vie à 60 ans, en intégrant un rythme de remplacement des éléments qui ne vivraient pas autant. La comparaison est donc possible.

Si vous voulez en savoir plus sur les hypothèses de calcul de TOTEM, dont la durée de vie, nous vous recommandons la video ci-dessous :

Peut-on comparer des élément n’ayant pas le même statut (Neuf ><Réno) ?

Oui et non. Il est intéressant de regrouper ces deux type d’éléments, pour mettre en évidence l’intérêt relative de la conservation d’éléments ou de composants existants. Mais une fois cela établi, c’est la comparaison d’éléments similaires qui a le plus d’intérêt pratique.


Vue générale sur les fenêtres

Le graphique ci-dessous représente l’ensemble des fenêtres répertoriés dans la bibliothèque TOTEM. En abscisse sont reprises les valeurs U (W/m2K) et en ordonnée le score agrégé de performance environnementale en millipoints par unité fonctionnelle.

Notons d’abord que plusieurs de ces fenêtres ne respectent pas l’exigence minimale U=< 1.5 W/m²K. Si l’on se concentre sur les autres, on remarque ne assez grande variabilité de score environnemental, puisque celui-ci varie entre 43 et 74 mPt/UF.

Comparaison d’éléments : les fenêtres prédéfinies de la bibliothèque TOTEM

Quelles tendances identifier ?

  • Premièrement, les fenêtres avec châssis bois présentent le meilleur score environnemental, que ce soit en simple ou, encore mieux, en triple vitrage. Le bois-alu arrive deuxième, et le PVC troisième. Le châssis aluminium ferme la marche.
  • Deuxièmement, le passage au triple vitrage permet systématiquement d’améliorer le score environnemental global, à matériau de châssis équivalent. L’ordre de grandeur de ce bénéfice est cependant inférieur à celui d’un changement de matériau de châssis. Par exemple, passer d’un châssis aluminium double vitrage à un aluminium triple vitrage vous fera gagner une dizaine de millipoints, alors que le passage vers un châssis bois double vitrage vous en fait gagner près de 20.

Attention cependant, ce chapitre de la bibliothèque TOTEM ne contient que peu de points. L’analyse sera donc à refaire lorsque cette bibliothèque se sera enrichie.


Vers une trop grande complexité de vitrages ?

Pour compléter l’analyse générale ci-dessous, nous pouvons nous trouver vers les recherche du dr. Jean Souviron((Jean Souviron. Glazing Beyond Energy Efficiency: An Environmental Analysis of the Socio-Technical Trajectory of Architectural Glass. Architecture, space management. Université Libre de Bruxelles (U.L.B.), Belgium, 2022. English.)), dont la thèse de doctorat porte sur l’analyse de cycle de vie des vitrages. En particulier, il analyse la tendance à la complexification des technologies de vitrages ces dernières décennies (doublement puis triplement des feuilles de verre, ajout de couches basses émissivité, remplissages gazeux, etc.) et s’interroge sur le bilan environnemental de ces vitrages dans un scénario de rénovation énergétique de bureaux : est-ce que les bénéfices des ces technologies lors de l’utilisation du bâtiment surpassent le coût environnemental d’une production plus complexe ? Ceci en se basant sur une analyse détaillée des cycles de production et des potentiels de récupérations et recyclage des vitrages.

Pour vous la faire courte, voici ses principales conclusions :

  • le meilleur vitrage est … celui qu’on ne produit pas. avant de se questionner sur quel vitrage pour remplacer ceux en fin de vie, il convient de se pencher sur la nécessité de ces vitrages, dnas une logique de réduction globale des quantités de matières utilisées. A noter cependant qu’il centre sont travail sur la rénovation des murs rideaux, pour lesquels effectivement la quantité de verre peut être mise en question. La situation est différente pour une architecture de fenêtres.

The most significant (impact) would be to minimise the production of flat glass due to the energy-intensive nature of float plants and their dependence on fossil fuels.

  • l’impact environnemental des vitrages est grevé par une grande difficulté à recycler les produits développés aujourd’hui, principalement du fait des difficultés à dissocier les composants des complexes de vitrage.

This means that the design of insulating glass units itself should be revised so that they provide sufficient acoustic and thermal insulation, while the materials from which they are made can be easily separated.

  • Sur la valeur ajoutée des vitrages « complexes », il pointe l’énorme incertitude qui entoure les analyses de cycle de vie actuelles, dans un contexte climatique changeant, un mix énergétique en transition, une variété d’hypothèses d’utilisation et de gains internes ou de systèmes HVAC et, potentiellement, une remise en question des ambiances intérieures à maintenir dans les bâtiments à l’avenir.

If the hypotheses and the definition of the life cycle scenarios can significantly change the conclusions of an LCA, how can the uncertainties related to the socio-technical trajectory of buildings be better taken into account?

  • Pour en venir au choix des complexes de vitrage dans une situation donnée, ses résultats indiquent une … équivalence de consommations énergétique globale pour les simples (sg), double (dg) et triples vitrages (tg). Signe que les vraies pistes de réduction d’impact ne sont peut-être pas dans un choix de technologie.
Figure 4.29 de la thèse du dr. Jean Souviron, montrant la consommation d’énergie totale sur le cycle de vie de différentes solutions de vitrages simple (sg), double (dg) ou triple (tg), pour une application de bureau et différentes solutions d’ombrage

Incohérent avec ce qui précède ? Non, nous ne le pensons pas. L’incertitude des analyses de cycle de vie est aujourd’hui encore grande, tout le monde le reconnais. Des résultats non convergents sont donc « attendus ». A ce stade des connaissances, les ACV peuvent donner des indications, pas des certitudes. Et dans le cas présent, concluons qu’aucune tendance claire en fonction de l’une ou l’autre technologie ne se dégage au niveau des vitrages « classiques » (résultats du dr. Souviron) et qu’au niveau des châssis, le bois semble tirer son épingle du jeu (résultats TOTEM).

Cet article a été révisé pour la dernière fois en été 2023. Les données et analyses présentées reflètent l’état des connaissances et des ressources disponibles à ce moment-là. Le domaine de la construction et de l’évaluation environnementale évoluant rapidement, nous encourageons nos lecteurs à vérifier si des mises à jour ou des compléments d’information ont été publiés depuis.

Impacts environnementaux : focus sur les toitures

Dans cette page, nous proposons une comparaison des impacts environnementaux des parois reprises dans la bibliothèque de TOTEM durant l’été 2023, afin d’identifier de bonnes pratiques en termes de choix constructifs. En particulier, nous nous intéressons aux toitures.

Recommandations avant comparaison

Ca change vite

Les bibliothèques TOTEM s’enrichissent régulièrement, les EPD (déclaration environnementale de produit)  se multiplient… L’exercice fait ici est donc vrai pour en un temps t, et l’analyse peut changer rapidement. Cependant, puisqu’il ne s’agit pas de trouver un « meilleur élève », mais d’identifier des tendances, l’exercice vaut la peine.

Travailler à l’échelle de l’élément

Totem préconise la comparaison à partir du niveau hiérarchique correspondant aux éléments, de façon à considérer matériaux mis en œuvre ! En effet, si l’on comparait par exemple deux matériaux non mis en œuvre (deux isolants par exemple), on négligerait l’impact des matériaux additionnels nécessaires à celle-ci (fixation, mortier éventuel,…), et l’on pourrait mal estimer la durée de vie des matériaux, qui elle aussi peut dépendre des conditions de mise en œuvre .

Nous travaillons donc ici sur base des bibliothèques d’éléments prédéfinis dans TOTEM (planchers, murs, toitures,…). Il s’agit donc de bien de discuter de complexes multicouches, et non de matériaux individuellement.

Peut-on comparer des éléments n’ayant pas la même valeur U ?

L’impact environnemental de l’énergie consommée durant la phase d’utilisation de l’élément est pris en compte dans le score environnemental global. Une telle comparaison est donc possible, pour autant que l’on s’en tienne à une comparaison de l’impact sur l’ensemble des étapes du cycle de vie. Cela n’aurait évidemment aucun sens de comparer uniquement la phase de fabrication de parois n’ayant pas la même performance thermique.

Précisons cependant que la méthode de calcul utilisée pour l’évaluation de l’énergie consommée « in use » est discutable car relativement simpliste (méthode des degrés jours), et que l’impact de cette énergie n’est pas le même selon le type de système énergétique considérée (chauffage gaz ? pompe à chaleur ?). Les comparaisons qui sont faite sont donc à nuancer et contextualiser.

Peut-on comparer des éléments n’ayant pas la même durée de vie ?

Si l’on travaille à l’échelle des éléments, TOTEM uniformise les durées de vie à 60 ans, en intégrant un rythme de remplacement des éléments qui ne vivraient pas autant. La comparaison est donc possible.

Si vous voulez en savoir plus sur les hypothèses de calcul de TOTEM, dont la durée de vie, nous vous recommandons la video ci-dessous :

Peut-on comparer des élément n’ayant pas le même statut (Neuf ><Réno) ?

Oui et non. Il est intéressant de regrouper ces deux type d’éléments, pour mettre en évidence l’intérêt relative de la conservation d’éléments ou de composants existants. Mais une fois cela établi, c’est la comparaison d’éléments similaires qui a le plus d’intérêt pratique.


Vue générale sur les toitures plates

Le graphique ci-dessous représente l’ensemble des toitures plates répertoriés dans la bibliothèque TOTEM. En abscisse sont reprises les valeurs U (W/m2K) et en ordonnée le score agrégé de performance environnementale en millipoints par unité fonctionnelle de chaque complexe de paroi.

Avant de commencer, pointons qu’un élément en béton cellulaire affichant un score dépassant les 250 mPt/UF a été supprimé du graphique. Alors que tous les autres éléments restent sous la barre des 100 mPt / UF, celui-là venait écraser les résultat et complexifier la lecture.

Cet élément (ID ET969) a été fortement impacté par une récente mise à jour, qui l’a fait passer 13,95 mPt/UF à 256,84 mPt/UF. Il est donc passé du « podium » à « l’élimination ».

Comparaison d’éléments : les toitures plates prédéfinies de la bibliothèque TOTEM

Qu’observons nous ?

  • Les éléments de charpente en bois scorent généralement mieux que les charpente en acier ou en béton. Sachant que le bois a cette capacité de stocker du CO2 pendant une partie de son cycle de vie, ce meilleur score par rapport à d’autre éléments structurels en maçonnerie ou métallique était attendu. On ne voit pas ici les nuances qu’il a fallu apporter dans l’analyse des murs extérieures à ossature bois.
  • Indépendamment du cas exceptionnel pointé plus haut, les éléments préfabriqués en béton (Dalle TT ou poutres en béton précontraint) affichent des scores variables dont certains voisins de bons profilés de charpente en bois. Par exemple, l’élément ET270 « TP_Dalle TT_Béton précontraint_BIB_Neuf_01 » affiche un score respectable de 15,4 mPt/UF, très proche de l’élément ET286 « TP_Solives et arbalétriers_Bois résineux_BIB_Neuf_04 » pour un même U= 0.23 W/m²K.

Podium des toitures plates

Voici les trois compositions de paroi présentant le meilleur score environnemental parmi les toitures plates :

  • Une toiture avec profilés FIJ et flocons de cellulose (référence TOTEM : TP_Profilés FJI 350_Bois lamellé_BIB_Neuf_01, ID  ET275) : U=0.13 W/m²K pour 9,9 mPt/UF et 28cm
C1 : Feuille d’étanchéité en EPDM ; C2 : Panneau de laine de roche (60 mm) ; C3 : Feuille d’étanchéité PP – LDPE ; C4 : Panneau OSB vissé ; C5 : Profilés en bois résineux ; C6 : couche composée : Profilés FJI 350 en bois lamellé – OSB (5%), combiné à des flocons de cellulose (95%) (240 mm) ; C7 : Lattes en bois résineux ; C8 : Panneau en plâtre ; C9 : Peinture acrylique
  • Une toiture avec solives en bois résineux et flocons de cellulose (référence TOTEM TP_Solives bois résineux_BIB_Neuf_02, (ID  ET273) : U=0.17 W/m² K pour 11,42 mPt/UF et 39 cm
C1 : Feuille d’étanchéité en EPDM ; C2 : Panneau de laine de roche (60 mm) ; C3 : Feuille d’étanchéité PP – LDPE ; C4 : Panneau OSB vissé ; C5 : Profilés en bois résineux ; C6 : couche composée : solives en bois résineux (22%), combiné à flocons de cellulose (78%) (225 mm) ; C7 : Lattes en Bois résineux ; C8 : Panneau en plâtre ; C9 : Peinture acrylique
  • Une variante de la précédente avec isolation en laine de roche uniquement par au-dessus (référence TOTEM TP_Solives bois résineux_BIB_Neuf_04, ID  ET286) : U=0.23 W/m²K pour 14,09 mPt/UF et 46cm

 

C1 : Feuille d’étanchéité EPDM ; C2 : Panneau de laine de roche (130 mm) ; C3 : Feuille d’étanchéité PP – LDPE ; C4 : Panneau OSB vissé ; C5 : Profilés en bois résineux ; C6 : Solives en bois résineux ; C7 : Lattes en bois résineux ; C8 : Panneau en fibre-gypse ; C9 : Papier peint

 

Le trio de tête est donc constitué de parois bois, et deux d’entre elles proposent une isolation en flocons de cellulose. Mais il nous semble nécessaire de mentionner que le 4ème meilleur score est atteint par une paroi béton (Référence TOTEM : TP_Dalle TT_béton précontraint_BIB_Neuf_01,  ID  ET273) : U=0.24 W/m²K pour 15,4 mPt/UF et 53cm:

C1 : Feuille d’étanchéité EPDM ; C2 : Panneau PUR (100 mm) ; C3 : Feuille d’étanchéité en bitume ; C4 : Enduit épais en béton maigre ; C5 : Béton coulé sur site ; C6 : Dalle TT en béton précontraint ; C7 : Enduit épais en plâtre ; C8 : Peinture acrylique

 


Vue générale sur les toitures en pente

Comparaison d’éléments : les toitures en pente prédéfinies de la bibliothèque TOTEM

On retrouve ici des éléments d’analyse similaires à ceux des murs extérieurs :

  • Il n’y a pas de corrélation évidente entre niveau U et score environnemental. Si les toitures « passives » (U<0,15W/m2K) ont de bons résultats environnementaux, on trouve également des parois à U=0,15W/m2K dont le score est très haut.
  • Les ossatures métalliques sont globalement à exclure.
  • Les ossatures bois présentent une grande variété de scores, signe que le mode constructif ne fait pas tout.
  • Plus spécifique aux toitures : les fermes semblent plus intéressantes que les fermettes.

Podium des toitures en pente

Voici les trois compositions de paroi présentant le meilleur score environnemental parmi les toitures inclinées :

  • Une toiture « passive » avec profilés FJI et laine de roche (référence TOTEM TI_Fermes en forme de A_Bois résineux_BIB_Neuf_02, ID  ET298) : U=0.11 W/m²K pour 8.54 mPt/UF et 68cm
C1 : Tuiles céramique non émaillée ; C2 et C3 : Lattes en bois résineux ; C4 : Panneau en fibre de bois ; C5 : Couche composée : profilés FJI en bois lamellé (5%), combiné à un matelas de laine de roche (95%) (360 mm) ; C6 : Poutres en bois résineux ; C7 : Feuille d’étanchéité PP – LPDE ; C8 : Lattes en bois résineux ; C9 : Panneau en plâtre ; C10 : Peinture acrylique
  • Une toiture avec profilés FJI et flocons de cellulose (référence TOTEM TI_Fermes en forme de A_Bois résineux_BIB_Neuf_03, ID  ET299) : U=0.17 W/m²K pour 9.23 mPt/UF et 56 cm
C1 : Tuiles céramique non émaillée ; C2 et C3 : Lattes en bois résineux ; C4 : Panneau en fibre de bois ; C5 : Couche composée : profilés FJI en bois lamellé (5%), combiné à un matelas de laine de roche (95%) (240 mm) ; C6 : Poutres en bois résineux ; C7 : Feuille d’étanchéité PP – LPDE ; C8 : Lattes en bois résineux ; C9 : Panneau en plâtre ; C10 : Peinture acrylique
  • Une toiture avec profilés FJI et laine de verre (référence TOTEM TI_Pannes bois résineux_BIB_Neuf_15, ID  ET323) : U=0.24 W/m²K pour 10.24 mPt/UF et 48 cm
C1 : Tuiles céramique non émaillée ; C2: Lattes en bois résineux ; C3 : Feuille d’étanchéité PE ; C4 : Panneau de toiture ouvert : 12mm particules + 170mm laine de verre ; C5 : Papier peint ; C6 : Poutres en bois résineux

Ces parois sont assez proches dans leur nature, la principale différence étant le choix du matériau isolant, avec le matelas de laine de roche (360mm) en pole position, devant la cellulose (240mm) et la laine de verre (170mm). Notons que les valeurs U atteintes ne sont pas identiques, la meilleur paroi étant aussi la plus isolante (U=0,11 W/m2K).

Cet article a été révisé pour la dernière fois en été 2023. Les données et analyses présentées reflètent l’état des connaissances et des ressources disponibles à ce moment-là. Le domaine de la construction et de l’évaluation environnementale évoluant rapidement, nous encourageons nos lecteurs à vérifier si des mises à jour ou des compléments d’information ont été publiés depuis.

Impacts environnementaux : focus sur les murs extérieurs

Dans cette page, nous proposons une comparaison des impacts environnementaux des parois reprises dans la bibliothèque de TOTEM durant l’été 2023, afin d’identifier de bonnes pratiques en termes de choix constructifs. En particulier, nous nous intéressons aux murs extérieurs.

Recommandations avant comparaison

Ca change vite

Les bibliothèques TOTEM s’enrichissent régulièrement, les EPD (déclaration environnementale de produit) se multiplient… L’exercice fait ici est donc vrai pour en un temps t, et l’analyse peut changer rapidement. Cependant, puisqu’il ne s’agit pas de trouver un « meilleur élève », mais d’identifier des tendances, l’exercice vaut la peine.

Travailler à l’échelle de l’élément

Totem préconise la comparaison à partir du niveau hiérarchique correspondant aux éléments, de façon à considérer matériaux mis en œuvre ! En effet, si l’on comparait par exemple deux matériaux non mis en œuvre (deux isolants par exemple), on négligerait l’impact des matériaux additionnels nécessaires à celle-ci (fixation, mortier éventuel,…), et l’on pourrait mal estimer la durée de vie des matériaux, qui elle aussi peut dépendre des conditions de mise en œuvre .

Nous travaillons donc ici sur base des bibliothèques d’éléments prédéfinis dans TOTEM (planchers, murs, toitures,…). Il s’agit donc de bien de discuter de complexes multicouches, et non de matériaux individuellement.

Peut-on comparer des éléments n’ayant pas la même valeur U ?

L’impact environnemental de l’énergie consommée durant la phase d’utilisation de l’élément est pris en compte dans le score environnemental global. Une telle comparaison est donc possible, pour autant que l’on s’en tienne à une comparaison de l’impact sur l’ensemble des étapes du cycle de vie. Cela n’aurait évidemment aucun sens de comparer uniquement la phase de fabrication de parois n’ayant pas la même performance thermique.

Précisons cependant que la méthode de calcul utilisée pour l’évaluation de l’énergie consommée « in use » est discutable car relativement simpliste (méthode des degrés jours), et que l’impact de cette énergie n’est pas le même selon le type de système énergétique considérée (chauffage gaz ? pompe à chaleur ?). Les comparaisons qui sont faite sont donc à nuancer et contextualiser.

Peut-on comparer des éléments n’ayant pas la même durée de vie ?

Si l’on travaille à l’échelle des éléments, TOTEM uniformise les durées de vie à 60 ans, en intégrant un rythme de remplacement des éléments qui ne vivraient pas autant. La comparaison est donc possible.

Si vous voulez en savoir plus sur les hypothèses de calcul de TOTEM, dont la durée de vie, nous vous recommandons la video ci-dessous :

Peut-on comparer des élément n’ayant pas le même statut (Neuf ><Réno) ?

Oui et non. Il est intéressant de regrouper ces deux type d’éléments, pour mettre en évidence l’intérêt relative de la conservation d’éléments ou de composants existants. Mais une fois cela établi, c’est la comparaison d’éléments similaires qui a le plus d’intérêt pratique.


Vue générale

Le graphique ci-dessous représente l’ensemble des murs extérieures (79) répertoriés dans la bibliothèque TOTEM. En abscisse sont reprises les valeurs U (W/m2K) et en ordonnée le score agrégé de performance environnementale en millipoints par unité fonctionnelle de chaque complexe de paroi.

Les différents types de murs extérieurs sont regroupés selon le matériau de l’élément porteur du mur. Par exemple, on retrouve un groupe (vert) d’ossatures bois, un groupe (rouge) de mur en maçonnerie composé de briques isolantes, un groupe (bleu) de mur dont l’ossature est de l’acier, … Les points violets – de plus petite taille que les autres points colorés – représentent les complexes de parois de type RENO. Il s’agit dans ce cas-ci de murs extérieurs en briques.

Comparaison d’éléments : les 79 murs extérieurs prédéfinis de la bibliothèque TOTEM

Que peut-on observer en première lecture ?

  • Presque tous les murs issus de la bibliothèque TOTEM ont des valeurs U réglementaires ou améliorées. La bibliothèque est donc composée d’éléments prédéfinis représentatifs de parois neuves ou lourdement rénovées mais non représentatives du bâti « à rénover ». Pour le devenir, ces éléments prédéfinis sont modifiables par l’utilisateur lorsque ceux-ci sont mobilisés au sein d’un projet. En consultation (en lecture seule), il ne sont pas modifiables. La volonté de Totem est d’étoffer des éléments prédéfinis « reno » présents dans la bibliothèque, mais à l’heure actuelle ces éléments sont encore marginaux.
  • Les scores environnementaux sont assez dispersées mais on pressent l’émergence de certains clusters. Les éléments en ossature acier (points bleus) apparaissent d’emblée comme les « moins bons élèves » tandis que les points représentant des éléments en lamellé-collé, des éléments en briques, des éléments en ossature bois, des éléments de maçonnerie constitués de blocs creux s’agglutinent dans le « bon peloton ». Ce peloton correspond aux points qui tendent à rejoindre le bas du graphique, entre 10 et 20 mPt/UF.
  • Les éléments situés vers le coin inférieur gauche du graphique conjuguent un faible impact environnemental (score bas en mPt) ainsi qu’une petite valeur U (bonne isolation). On voit que les parois les plus isolées ne sont pas nécessairement les moins impactantes, sans pour autant moins bien « performer » que les autres, signe que la question de l’impact environnemental ne se limite pas à une question d’isolation : les autres éléments de la paroi ont un rôle important dans la discussion.

Il ne faut néanmoins pas aller trop vite sur l’idée de clusters. Si certains groupes de parois semblent se distinguer par des impacts relativement faibles (lamellé-collé, briques), on voit bien que tous les éléments d’une même sous-catégorie ne scorent pas de façon homogène. Comme l’atteste par exemple cet élément en lamellé-collé qui se détache du « bon peloton » et affiche un score plus impactant.


Zoom sur les parois PEB conformes

Intéressons-nous maintenant aux éléments présentant une bonne valeur U proche de la réglementation actuelle ( < ou égal 0,24 W/m²K).

Le graphique ci-dessous présente un zoom sur quelques « brochettes » d’éléments tirées de la figure précédente, constituées d’empilements d’éléments autour des valeurs U suivantes: 0.22 W/m²K, 0.23 W/m²K et 0.24 W/m²K.

Comparaison de murs extérieurs présentant un U proche de la réglementation en vigueur.

On constate d’emblée un empilement hétérogène des valeurs qui ne permet pas de tirer de grandes généralité. Des supposés « bons élèves » peuvent présenter un score très haut. On s’attendrais par exemple à ce que toutes les parois « bois » aient un score en mPt/UF bas, mais ce n’est pas le cas.

Il faut regarder en détail afin d’identifier dans leur groupe respectif les parois qui se distinguent de façon trop impactantes. Par exemple, dans le groupe des éléments en ossature bois, celles qui ont un score haut le doivent à chaque fois à une des couches du complexe de paroi (une isolation en laine de mouton, un bardage plastique ou des profilés alu pour plaques de revêtement en céramique émaillée). Une première conclusion s’impose: il ne suffit pas de définir l’élément structurel de la paroi pour atteindre un faible score, mais de bien réfléchir le complexe de paroi dans son ensemble.

Ceci dit, les ossatures d’acier se distinguent assez nettement dans le haut de la pile (allant de 28 à 71 mPt/UF), du fait de l’impact très lourd de la production de l’acier…


Podium

Le meilleur élément de la figure est ce point mauve apparaissant à la base de la « brochette » 0.22 W/m²K). Il s’agit d’une paroi de briques pleines en terre cuite « Reno ». Cela veut dire que certains composants de cet élément n’ont pas le même statut que celui de la majorité des éléments prédéfinis : les phases de production et chantier ne sont pas considérées pour ceux-ci. C’est donc une situation particulière.

En dehors de ce cas particulier, les éléments sur le podium sont :

  • une structure en lamellé-collé isolée en cellulose et avec un enduit extérieur posé sur un panneau de fibre de bois (référence TOTEM : ME_Profilés FJI 250_Bois lamellé_BIB_Neuf_02, ID ET44) : U=0.17 W/m²K pour 9,68 mPt/UF et 32 cm
C1 : Enduit épais : enduit traditionnel; C2 : Panneau de fibre de bois (18 mm); C3 : Couche composée : Profilés FJI 250 (5%), combinés à des flocons de cellulose insufflé sur site (95%) (240 mm); C4 : Panneau OSB vissé; C5 : Feuille d’étanchéité PP – PE; C6 : Lattes en bois résineux; C7 : Panneau en plâtre; C8 : Peinture acrylique
  • La paroi « biosourcée » type : Une ossature bois isolée par ballots de paille, avec enduits d’argile intérieures et extérieures (référence TOTEM : ME_Ossature_Bois résineux_BIB_Neuf_01, ID  ET103) : U=0.14 W/m² K pour 9,98 mPt / UF et 53 cm
C1 : Enduit épais : Mortier de chaux-trass ; C2 : Couche composée : Ossature en bois résineux (11%), combinés à des ballots de paille (89%) (480 mm) ; C3 : Enduit à l’argile
  • Une paroi maçonnée avec isolé collé EPS et revêtement en plaquette (référence TOTEM : ME_Briques isolantes_terre cuite_BIB_Neuf_09, ID  ET77) : U=0.22 W/m²K pour 11,17 mPt / UF et 33 cm
C1 : Plaquettes de terre cuite ; C2 : Enduit épais ; C3 : Panneau EPS (150 mm) ; C4 : Briques isolantes en terre cuite ; C5 : Enduit plâtre ; C6 : Papier peint

 


Maçonnerie ou ossature bois ?

La présence d’une paroi en maçonnerie dans notre podium invite à s’intéresser plus largement au nuage de points rouges. Celui-ci performe plutôt bien, chacun de ces points étant situés à la base de chaque « brochette ». La construction en maçonnerie n’est pas antinomique avec réduction d’impact environnemental global.

Le graphique suivant reprend l’ensemble des parois en maçonnerie de briques isolantes et des parois ossature bois, pour comparaison.

Comparaison d’éléments à base briques isolantes ou d’ossature bois

Difficile de tirer une généralité, mais nous voyons que certains éléments en ossature-bois affichent des scores intéressants, à la fois en terme de performance environnementale et de performance énergétique. Ceux-là présentent des isolations en paille, laine de roche ou cellulose). Mais d’autres sont bien moins intéressant. Le point isolé (44mPt/UF) présente une isolation en granulés de liège expansé, mais ne nous y laissons pas prendre : ce n’est nullement la couche isolante qui est impactante dans cet élément, mais bien la couche de revêtement intérieure en céramique ! Le graphique affichant le détail par composant est très instructif en la matière lorsqu’il s’agit de se rendre compte de ce qui est impactant au sein de l’élément.

Nous constatons également que le nuage de points des parois en briques isolantes est relativement homogène avec un score qui s’échelonne entre 11 mPt/UF pour celle isolée avec de l’EPS (polystyrène expansé) et 16 mPt /UF pour celle isolée en XPS (polystyrène extrudé). Cette famille a donc l’avantage d’une relative prévisibilité des performances. Par contre, elle présente un moindre potentiel de réemploi des composants, vu l’emploi fréquent de colles pour les isolants et revêtements.

Refroidissement adiabatique

Refroidissement adiabatique


Principe de base

Le principe est le suivant : si de l’air chaud et sec traverse un filet d’eau, il en provoque l’évaporation. La chaleur nécessaire à la vaporisation d’eau étant extraite de l’air. Celui-ci se refroidit.

Schéma principe de base.

Par exemple, de l’air à 20°C, 30 % HR traversant un nuage d’eau voit sa température atteindre 12°C en se chargeant d’humidité.

Le refroidissement adiabatique peut-être

  • direct : si l’air humidifié soit directement pulsé dans l’ambiance;
  • indirect : si de l’air pulsé ou un réseau d’eau est refroidi par échange avec l’air qui aura été humidifié.

Refroidissement indirect de l’air pulsé

Il existe des échangeurs à plaques dans lequel l’air vicié est refroidi par humidification. Un tel système permet d’exploiter le « pouvoir refroidissant » de l’humidification adiabatique, tout en évitant le problème de l’humidification de l’air neuf.

Photo d’une centrale de refroidissement adiabatique.

L’air vicié et l’air neuf passent dans un double échangeur à plaques. Dans l’échangeur, l’air vicié est humidifié. On combine donc deux phénomènes dans l’échangeur : le refroidissement adiabatique de l’air vicié et le refroidissement au contact avec l’air neuf. Remarquons les volets de by-pass (sur l’air neuf et l’air vicié) permettant une régulation de la puissance échangée.

Actuellement, nous manquons de données neutres pour juger des performances et de l’intérêt énergétique d’un tel équipement. Il semblerait que si l’humidification de l’air vicié est effectuée avant l’échangeur, le refroidissement complémentaire qui en résulte ne soit pas suffisant pour augmenter significativement l’énergie récupérée en période de climatisation. C’est apparemment l’intégration de l’humidificateur dans l’échangeur, qui augmenterait les performances du système. En effet, dans ce cas, l’eau s’évapore dans l’échangeur et refroidit aussi bien celui-ci que l’air vicié. Le fabricant de ce matériel annonce, dans les meilleures conditions, un refroidissement de l’air neuf de 10 °C.

En hiver, avec l’arrêt de l’humidification, on retrouve le fonctionnement d’un groupe « traditionnel » avec échangeur à plaques.


Refroidissement indirect d’un réseau d’eau

Il existe d’autres modes de refroidissement exploitant le principe de l’évaporation de l’eau, notamment associés à des machines frigorifiques avec possibilité de free chilling via aérorefroidisseur ou tour de refroidissement.

Schéma refroidissement indirect d’un réseau d’eau.

Photo d’un refroidisseur adiabatique.

Dans ce processus, quel que soit le mode d’humidification, le principe est toujours le même : les molécules d’eau passent progressivement à l’état de vapeur, provoquant ainsi par évaporation une diminution de la température d’air.

Son efficacité sera accrue si la surface de l’eau est grande, si le débit d’air à la surface de l’eau est important et si la température de l’air est élevée.

Enfin, il est indispensable d’assurer un contrôle et une maintenance très rigoureux des équipements, car :

  • les surfaces humides présentent un terrain favorable au développement des micro-organismes;
  • l’évaporation provoque des dépôts consécutifs à la cristallisation (sels minéraux, carbonates);
  • la ventilation de l’air favorise les dépôts de poussière.

Avantages et inconvénients

  • La solution simple permettant un refroidissement naturel en exploitant des équipements existants : groupe de ventilation, tour de refroidissement, …
  • Mais le pouvoir rafraîchissant est limité.
    • Le refroidissement de l’air est d’autant plus grand que le climat est chaud et sec (un tel système est donc inutile dans les régions où le climat est tropical, c’est-à-dire que l’air chaud est déjà chargé en humidité excessive. Chez nous, on se retrouve entre les deux …
    • Le refroidissement de l’eau ne sera lui possible que pour des températures extérieures typiques de la mi-saison, voire de nuit.
  • On parle donc bien de rafraîchissement et non de climatisation au sens de la fourniture d’une puissance de froid suffisante quels que soient les besoins.
  • Le dispositif ne peut être régulé avec précision, car il dépend de l’hygrométrie extérieure. Il est d’autant plus efficace que le climat est chaud et sec.
  • La consommation en eau non négligeable, nécessite qu’elle soit de bonne qualité pour éviter l’entartrage des tuyauteries, ainsi que les problèmes de légionelles. Pour éviter ce désagrément, un traitement d‘eau est nécessaire. Évidemment, l’utilisation de l’eau de pluie réduit l’impact sur la consommation en eau potable, mais nécessite la garantie du fabricant quant à la résistance de ses équipements.

Régulation

Les éléments qui constituent l’installation : filtres, surpresseur, pressostats de sécurité, pompe, électrovanne, rampes avec buses, échangeur, vannes de purge.

La régulation du refroidissement adiabatique repose principalement sur le contrôle des débits d’air et d’eau.

La régulation pour la ventilation d’air peut être de deux types :

Régulation par étage

Des étages de ventilation s’enclenchent les uns après les autres. Lorsque 100 % de la ventilation est en fonctionnement et que la température extérieure est supérieure à la valeur de consigne d’enclenchement de la brumisation haute pression, une électrovanne s’ouvre et un surpresseur se met en route.

Régulation par variations de fréquence

La variation de vitesse régulera jusqu’à ce que 100 % du débit de ventilation soit en fonctionnement (à 50 Hz l’électrovanne de la rampe s’ouvre et le système adiabatique fonctionne).

La régulation pour le débit d’eau projeté

Un brouillard d’eau efficace offre la plus grande surface d’échange possible avec l’air.
Cette surface d’échange est d’autant plus grande que le nombre de microgouttelettes pulvérisées est important. Pour obtenir un brouillard de qualité, l’eau est donc mise sous forte pression (100 bar) et accumule ainsi, une énergie importante. Le débit d’eau de brumisation est calculé précisément afin d’apporter à l’air la juste quantité d’eau.

 

Four à convection forcée et four combiné air-vapeur (électrique)

Four à convection forcée et four combiné air-vapeur (électrique)


Principe

Le four est une enceinte close et calorifugée comportant des éléments chauffants, de l’air et/ou de la vapeur permettant de cuire, rôtir, griller et gratiner.

Le brassage mécanique de l’air accélère les échanges thermiques. La cuisson peut, de ce fait, être réalisée sans préchauffage, à des températures inférieures de 50 à 60°C, à celle des fours classiques.

L’air chaud étant homogénéisé dans toute l’enceinte, la cuisson est régulière sur plusieurs niveaux. Ce qui permet de fabriquer des fours de très grande capacité.
Il existe deux types d’appareils :

  • Les fours à convection forcée simple : l’air chauffé est brassé par ventilation mécanique directement dans l’enceinte du four.
  • Les fours à convection forcée dirigée : c’est le même principe que le précédent, mais la circulation d’air est obtenue par un système de soufflage et de reprise d’air, ce qui accroît l’efficacité.

L’utilisation de la vapeur accroît encore les performances de ces matériels qui deviennent alors équivalents à des cuiseurs à vapeur sans pression.

Four à convection forcée.

Four combiné air et vapeur.


Description

Composants techniques de base

Ils comprennent le plus généralement :

  • Une enceinte de forme parallélipipédique isolée thermiquement par un isolant en fibre minérale ou par des matériaux composites. Une ou deux portes avec ou sans hublot à axe de rotation vertical ou horizontal.
  • Des résistances blindées, disposées différemment selon la technique de distribution d’air, soit en épingle à cheveux verticalement sur la paroi arrière, soit en double circuit sur le pourtour du fond, soit verticalement sur une paroi latérale.
  • Un ou plusieurs ventilateurs à flux axial ou tangentiel.
  • Des plaques de protection qui favorisent la diffusion de l’air chaud dans l’enceinte.
  • Des clayettes mobiles qui facilitent un bon chargement ou des chariots qui simplifient les manutentions et l’entretien.

  • Un filtre mécanique pour protéger le ventilateur et les résistances de la projection de matières grasses.

 Composants spécifiques à certains modèles

Des composants complémentaires augmentent les performances :

  • Un humidificateur, pour éviter déshydratation et perte de poids.
  • Un système de production de vapeur, pour le four combiné. La vapeur produite par un générateur de vapeur est amenée dans la chambre de cuisson. Par l’intermédiaire d’un ventilateur, elle est transmise pour assurer une cuisson uniforme des aliments.

fourvapeurventilateur45x35.jpg (9756 octets)

  • Un volet réglable pour permettre l’évacuation des vapeurs.
  • Un dispositif d’interruption du fonctionnement de l’appareil à l’ouverture des portes, pour limiter les déperditions.
  • Des parois intérieures amovibles ou auto-nettoyantes pour faciliter l’entretien.
  • Une porte double vitrage pour limiter les déperditions.
  • Une sonde de température à cœur pour une grande précision des cuissons.

Volet réglable pour l’évacuation des vapeurs.

Dispositif d’interruption à l’ouverture des portes.

Porte double vitrage.

foursondetemperature35x27.jpg (5952 octets)

Sonde de température.


Commande et régulation

Du plus simple au plus sophistiqué, citons :

  • Un ou plusieurs thermostats réglant la température jusqu’à 250°C.
  • Un programmateur pouvant être lié à une alarme de fin de cuisson.
  • Enfin, un système électronique qui permet de gérer toutes les fonctions du four : température, accélération de l’air, production de vapeur, alarme de fin de cuisson.
    La programmation permet de régler la cuisson avec air et vapeur en fonctionnement simultané ou indépendant durant une partie de la cuisson ou sa totalité.
    Le tableau de programmation à régulation tactile offre un avantage sur le plan du nettoyage, donc de l’hygiène.
  • Certains fours sont équipés d’un régulateur électronique qui hache la demande d’énergie. Il correspond en quelque sorte à un petit délesteur interne.


Gamme

La gamme des appareils est très étendue, les puissances électriques varient de 2 à 150 kW.

La puissance est proportionnelle à la capacité de chargement (environ 300 W/kg) ou 500 W par clayette GN1/1 et aux performances du matériel.

Un supplément de puissance de l’ordre de 50 % est nécessaire pour satisfaire aux conditions de remise en température des plats cuisinés à l’avance, réfrigérés ou surgelés (arrêté du 26-6-1974 / France) : montée en température de + 3 °C à + 65 °C en moins d’une heure.

Par exemple :

  • cuisson : 12 kW
  • remise en température : 18 kW


Utilisation

Ces fours sont désormais des équipements de base des cuisines professionnelles de tous secteurs.

Ces appareils permettent de réaliser des cuissons à l’air chaud comme dans des fours classiques traditionnels ainsi que des cuissons à la vapeur ou des cuissons mixtes air et vapeur.

  • cuire les viandes, volailles, poissons, légumes, pâtisseries,
  • rôtir et gratiner,
  • remettre en température les plats réfrigérés et surgelés ou sous-vide,
  • cuire des aliments en sachets sous-vide à une température précise au degré près (basse température) (combiné air/vapeur).


Efficacité énergétique

Il est toujours souhaitable d’utiliser le four à sa capacité maximale, sans gêner la circulation d’air.
Lorsqu’il y a des chariots, ceux-ci sont chargés à l’extérieur du four avant d’être enfournés ce qui réduit les temps d’ouverture de l’enceinte et donc les pertes et facilite les manutentions.

Armoires et chambres froides

Armoires et chambres froides


Fonction

Les armoires et chambres froides assurent la conservation des matières premières nécessaires à la préparation des repas traiteur par exemple et celles des produits finis ou semi-finis qui doivent être stockés.

Il existe aussi bien des armoires et chambres à température positive (enceinte réfrigérée ou réfrigérateur) qu’à température négative (enceinte de congélation ou congélateur).


Types

On distingue les armoires frigorifiques des chambres frigorifiques.

Dans une chambre froide, les personnes peuvent circuler. Une chambre froide est donc plus volumineuse qu’une armoire froide.

Photo chambre froide.

Il existe trois types de chambres froides :

  • la chambre froide compacte,
  • la chambre froide modulable, démontable,
  • la chambre froide bâtie.

La chambre froide compacte

Photo chambre froide compacte.

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un équipement offrant dans un volume compact, sans saillie extérieure, un maximum d’espace utile.

Une chambre froide compacte est une chambre à groupe frigorifique incorporé. Le groupe frigorifique est dit « monobloc ». L’évaporateur est fixé sur la face intérieure de la chambre, le compresseur et le condenseur sur l’autre face.

Une chambre froide compacte est, en général, plus petite qu’une chambre froide modulable, démontable. Elle est indémontable.

Elle est plutôt utilisée pour le stockage des matières premières livrées en emballage fournisseur ou pour les produits préparés ou semi-préparés à conserver.

Équipée de rayonnage, elle peut, en cas d’exiguïté de locaux par exemple, être utilisée de manière mixte : pour le stockage et comme chambre de jour.

La chambre froide modulable, démontable

Photo chambre froide modulable.

Compte tenu de la rapidité avec laquelle évoluent les formules de plats tout préparés, les goûts de la clientèle, les approvisionnements, une solution trop figée ou définitive n’est pas souhaitable. Pour cela les fabricants de matériel ont mis au point les chambres froides modulables entièrement démontables.

Elles sont composées de panneaux préfabriqués divers : côtés, plafonds, sols, portes, coffres… Les équipements de production de froid sont adaptés à ces modules.

Une chambre froide modulable, démontable est, en général, plus grande qu’une chambre compacte.

Le groupe frigorifique n’est pas monobloc. Des consoles sont prévues sur certains panneaux pour supporter la batterie froide (ou évaporateur) de l’installation. Quant au compresseur, au condenseur et au détendeur, ils ne sont pas incorporés à la chambre. Ils sont, en général, placés dans un local technique.

Une chambre froide est rapidement mise en place et en service (une chambre froide bâtie de 20 m³ demande environ 2 semaines de travail de construction alors qu’une journée suffit s’il s’agit d’une chambre modulable).

La chambre froide bâtie

On la trouve fréquemment dans les anciens établissements tels que les boucheries établies depuis longtemps. Le volume utile est sensiblement celui des chambres modulables. Il est souvent fonction de la configuration des locaux qui n’est pas toujours très fonctionnelle.


Description

Composants techniques

Les armoires et chambres comportent:

  • une enceinte en matériau isolant,
  • une machine frigorifique à condenseur à air ou à eau,
  • des rayonnages fixes, clayettes ou chariots mobiles, selon le cas.

Photo clayettes.

Les parois

Les panneaux préfabriqués comprennent une âme en matériau isolant (mousse de polyuréthane en général) placé en sandwich entre deux feuilles métalliques en aluminium, en acier inoxydable, en tôle d’acier laquée ou entre deux panneaux stratifiés ou en une combinaison des deux.

Conformément à la convention de Montréal, l’emploi d’isolant exempt de CFC et de HCFC se généralise.

Spécificités de la chambre froide modulable, démontable.

Les panneaux sont modulables par 30 ou 40 cm selon les marques, tant en largeur qu’en hauteur. Ils sont spécialisés selon la fonction qu’ils assurent dans la structure de la chambre : parois, angles, sol, plafond (portée sans appui intermédiaire jusqu’à 3 mètres environ), portes et huisseries.

Chaque panneau possède sur son périmètre un système de joints d’étanchéité.

Le groupe frigorifique

Le maintien de la température de stockage est assuré par une machine frigorifique à compression : groupe à air ou à eau.

L’armoire et la chambre froide compacte

L’ensemble du groupe frigorifique est incorporé à la chambre.
Le groupe frigorifique est dit « monobloc ». L’évaporateur est fixé sur la face intérieure de la chambre, le compresseur et le condenseur sur l’autre face.

La chambre froide modulable, démontable

L’évaporateur du groupe frigorifique est en général suspendu au plafond et muni d’un ventilateur pour une meilleure diffusion de l’air froid.

Les équipements intérieurs

La chambre froide compacte

La chambre froide compacte peut être équipée de rayonnages.

La chambre froide modulable, démontable

La conception des panneaux n’autorise pas le support direct des équipements : ceux-ci doivent obligatoirement trouver appui sur le sol par l’intermédiaire de montants ou de portiques. Tous les types courants d’aménagement sont disponibles : rayonnages, clayettes, chariots mobiles, coffre à poisson ou à fromage, barres à dents pour morceaux de viande, etc..


Gamme

L’armoire froide

Les volumes sont annoncés en litres et non en m³ ce qui implique de petits volumes (1 500 l maximum). Les volumes annoncés sont utilisables à plus de 90 % car il n’y a pas de circulation à réserver.

La chambre froide compacte

Les volumes proposés vont de 2,2 m³ à 7,2 m³ (moins de 10 m³). Un espace de service et de circulation doit être prévu ce qui ramène le volume utile à 50 % environ pour les petits modèles et à 60 % environ pour le plus gros modèle (+ 5 m³).

La chambre froide modulable, démontable et la chambre froide bâtie

Les volumes annoncés vont jusqu’à 60 m³ en un ou plusieurs compartiments. L’espace utile correspond à environ 80 % de ces volumes car l’on doit prévoir

  • une circulation de l’air pour faciliter l’échange calorie/frigorie avec les denrées entreposées,
  • une circulation de service pour le personnel.

Installation

Il y a lieu de prévoir :

  • Pour les chambres froides, dans le cas où la machine frigorifique est refroidie par l’air, une aération du local où se trouve le condenseur et compresseur (c’est-à-dire dans le local où se trouve la chambre frigorifique ou dans le local technique).
  • Si le condenseur est refroidi par ce fluide, une arrivée et une évacuation d’eau.

Précautions d’utilisation

Enceintes à température positive

Il est recommandé d’affecter une enceinte à chaque famille de matière première (c’est-à-dire « à risque différent ») : produits laitiers, viandes, volailles et charcuterie non stables, produits stables et semi-conserves.

Le niveau de séparation dépendra fortement de la grandeur de l’exploitation.

Plus petite elle est, moins les produits à risque différents pourront être stockés
dans des enceintes différentes. La séparation devra alors se faire différemment par le zonage ou l’emballage.

Les plats cuisinés à l’avance, après réfrigération, doivent être conservés dans une chambre spécifique. Les plats sont placés sur des chariots, paniers ou clayettes.

Enceintes à température négative

Les produits congelés et surgelés peuvent séjourner dans une même enceinte où la température est égale ou inférieure à -18 °C. Les produits de même nature seront regroupés par zone. Pour les enceintes de congélation supérieure à 10 m³, la loi impose un système d’enregistrement automatique de la température. Les enregistrements doivent être datés et conservés pendant 1 an (A.M. belge du 28 01 1993).

Générateur de vapeur

Générateur de vapeur


Production de la vapeur

Qualité de l’eau

La production de vapeur d’eau nécessite que l’eau osmosée soit de qualité afin d’éviter l’entartrement rapide des éléments du générateur de vapeur dû à sa corrosivité et son agressivité. L’eau utilisée est de l’eau « osmosée » obtenue par procédé d’osmose inverse.

Production locale de vapeur

Pour une production locale, chaque stérilisateur a son propre générateur de vapeur à proximité. Cette configuration :

(+)

  • est d’une grande souplesse puisque chaque installation est indépendante l’une de l’autre;
  • permet un retour naturel des condensats formés dans la distribution lorsque le générateur est sous la cuve de l’autoclave;
  • par sa proximité diminue les pertes en ligne (distribution restreinte);
  • par sa compacité, réduit l’espace nécessaire (pas de besoin de local technique à proximité);

(-)

  • puissance installée plus importante;
  • lorsque le générateur est en panne, nécessite la mise à l’arrêt du stérilisateur dont il dépend;

Production centrale de vapeur

La production centralisée est composée d’une batterie de générateurs de vapeur qui alimente plusieurs stérilisateurs en parallèle. Dans cette configuration, un calcul correct de la puissance totale, de la redondance des générateurs et de la taille de la conduite mère est nécessaire pour garantir un approvisionnement continu des stérilisateurs en cas de défaillance d’un des générateurs.

Cette configuration :

(+)

  • lorsqu’un générateur est en panne, ne perturbe pas le fonctionnement des stérilisateurs
  • réduit la charge thermique présente dans l’enceinte de la stérilisation centrale;

(-)

  • provoque plus de perte en ligne sachant que la production risque de se trouver éloignée;
  • nécessite un local technique;
  • pas d’intermittence possible;

Production électrique

Les installations de Stérilisation Centrale sont, en général, équipées de générateurs électriques. On peut résumer les avantages et inconvients de ce type d’installation ci-dessous :

(+)

  • Compacité importante;
  • libre modulation de puissance suivant le nombre de résistances électriques;
  • régulation aisée;
  • libre choix de la centralisation ou pas de la production;
  • facilité d’entretien;
  • simplicité de construction;
  • coût de fabrication raisonnable;

(-)

  • consommation d’électricité directe (prix du kWh heures pleines);
  • risque de « claquage » des résistances électriques;
  • lorsque le générateur est en panne, nécessite la mise à l’arrêt du stérilisateur dont il dépend;

Production thermique

Dans les hôpitaux existants, on trouve encore régulièrement des chaudières vapeur thermiques au gaz, au fuel ou mixte. Ces chaudières, à basse pression, sont utilisées pour alimenter les « douches de cuisson » des cuisines et ne permettent pas sans gros frais de produire de la vapeur 3 bar 134 °C.

On trouve rarement des installations de chauffage avec chaudière vapeur thermique. Toutefois, lorsqu’elles sont encore en fonction, il serait dommage de ne pas en bénéficier pour produire de la vapeur de stérilisation. Dans ce cas, certains constructeurs de stérilisateur proposent le placement d’échangeur vapeur/vapeur.


Technologie du générateur

Les générateurs de vapeur sont des appareils travaillant à haute température et sous pression (134°C, 3 bar pour les cycles les plus courants). C’est pour cette raison qu’ils doivent répondre, entre autre, à la directive 97/23/EC concernant les équipements sous pression.

Le générateur de vapeur se compose essentiellement :

  • d’un cylindre en acier inoxydable de la qualité 316 Ti par exemple; l’acier inoxydable permettant d’éviter la corrosion interne de la cuve par l’agressité et la corrosivité de la vapeur;
  • de résistances électriques chauffantes;
  • d’une jaquette isolante permettant de limiter les pertes des parois;
  • d’équipements de contrôle, de mesure, de sécurité, …
  • de tuyauteries de connection d’entrée d’eau osmosée et de sortie vapeur.

Les résistances électriques

Dans les générateurs électriques, plusieurs résistances électriques sont plongées dans l’eau en permanence; de leur immersion dépend leur survie. C’est pour cette raison que le niveau d’eau est contrôlé en permanence et est compensé par des appoints d’eau osmosée.

De la qualité de l’eau dépend aussi la pérennité des résistances chauffantes. En effet, l’eau doit avoir une dureté de l’ordre de 7°F. Au dessus de cette valeur l’entartrement des résistances est irrémédiable. En effet, le tartre constitue un isolant qui empêche la résistance de communiquer son énergie à l’eau. Il s’ensuit souvent un « claquage de la résistance ».

Les résistances électriques sont alimentées en basse tension (380-400 V ~). Leur nombre et leur puissance unitaire sont variables suivant la puissance et la modulation de puissance à atteindre par rapport à la capacité thermique des stérilisateurs.

Régulation des pompes à chaleur

Régulation des pompes à chaleur


Fonctionnement monovalent

Dans un fonctionnement monovalent, la PAC représente l’unique producteur de chaleur et couvre tous les besoins en énergie de chauffage du bâtiment, c’est pourquoi la température maximale possible du système de chauffage est fonction de la température maximale autorisée en sortie du condenseur.


Fonctionnement bivalent

PAC domestique mono-énergétique

La petite PAC de chauffage domestique est disponible de série. Par exemple, pour une maison familiale très isolée dont les besoins thermiques maximums se montent à 8 kW, une PAC compacte de 4 kW de puissance thermique (1.3 kW au compresseur) fonctionnant en mode bivalent peut couvrir près de 70 % des besoins de chauffage annuel.

La partie centrale de ce genre d’appareils présente une unité compacte composée d’un compresseur et d’un condenseur aux dimensions réduites. Ce genre d’appareil se branche sur les réseaux de distribution de chaleur comme les chaudières classiques. Le but des fournisseurs est d’offrir aux acheteurs et aux installateurs une pompe à chaleur qui soit pour eux aussi simple d’utilisation que n’importe quel autre générateur de chaleur.

Fonctionnant en général avec l’air extérieur comme source froide, ces modèles sont universels et demandent des frais d’installation relativement limités (conduites d’amenée d’air,.). Ils peuvent donc être adaptés à des réseaux de distribution existants lors du remplacement d’une chaudière.

Un chauffage électrique d’appoint permet de couvrir les périodes de pointe. Cet appoint peut être constitué d’une résistance installée au départ du réseau de distribution. Ce fonctionnement « monoénergétique » engendre des frais d’investissement peu élevés, mais une dégradation du rendement énergétique.

Un enclenchement manuel est souvent moins gourmand en énergie qu’un enclenchement automatique. De plus, par grand froid, il vaut mieux renoncer à l’abaissement nocturne de la température afin d’éviter une forte demande d’énergie matinale (qui requiert une forte contribution de l’appoint électrique direct). C’est la qualité de la régulation qui diminue d’autant …

Fonctionnement bivalent-parallèle

On parle de fonctionnement bivalent lorsque, en plus de la PAC, un producteur de chaleur supplémentaire est à disposition (en général une chaudière). « Parallèle » signifie qu’en dessous du point de bivalence, les deux producteurs de chaleur travaillent parallèlement. Avec un point de bivalence situé à 50 % de la puissance de dimensionnement, 80 à 90 % du besoin annuel de chaleur peut être couvert par la pompe à chaleur. Les conditions suivantes doivent être remplies :

  • La température de retour maximale du système de chauffage ne doit pas dépasser la température maximale admise à l’entrée du condenseur.
  • La température de départ du système de chauffage ne doit pas excéder, au point de bivalence, la température maximale de sortie du condenseur.
  • Le système de raccordement hydraulique et les débits doivent être réglés de telle façon que la puissance puisse être délivrée à n’importe quelle phase du fonctionnement et que la température maximale admise de sortie du condenseur ne soit jamais dépassée.

Fonctionnement bivalent-alternatif

Le passage du point de bivalence entraîne la commutation d’un producteur de chaleur à l’autre. On obtient ainsi des conditions de fonctionnement clairement définies et facilement compréhensibles, ce qui n’est pas le cas pour le bivalent-parallèle. Ce système implique les conditions suivantes :

  • La température de départ du système de chauffage, au point de bivalence, ne doit pas dépasser la température maximale de sortie du condenseur.
  • Lors de la commutation, le producteur de chaleur superflu doit être chaque fois déconnecté du système hydraulique.
  • La commutation inverse s’effectue en respectant un écart de T° réglable (sécurité).

Régulation de l’accumulation de chaleur

Deux types d’accumulateur de chaleur

Le condenseur ne contient qu’une très faible quantité d’eau et son comportement ressemble à celui d’un chauffage instantané. Un accumulateur à la sortie du condenseur est donc souvent indispensable. On distingue l’accumulateur tampon, mal nécessaire pour garantir une fréquence d’enclenchement maximale admissible (avec une fréquence d’enclenchement trop importante, on risque une usure prématurée du matériel et la PAC ne donne pas ces meilleurs rendements), de l’accumulateur de chaleur, pour stocker de grandes quantités de chaleur sur une longue période. C’est bien de ce dernier dont nous discutons ici.

La commande et le réglage de la température de sortie du condenseur peuvent se dérouler de manière adaptée ou constante, cela dépend du mode de chargement :

> Dans le cas d’un chargement étagé, l’accumulateur est chargé par étapes, en plusieurs passages avec des températures de sortie du condenseur croissantes. L’avantage est de pouvoir travailler une partie du temps avec une température de sortie du condenseur assez basse, ce qui améliore le COP de la PAC.

Pour diminuer encore cette température en conservant un transfert de chaleur constant, on multiplie le débit par 2 pour autoriser un écart de température 2 fois moins important.

Cette augmentation du débit s’accompagne malheureusement d’un quadruplement des pertes de pressions. L’accumulateur ne peut pas être chargé avec une température finale exacte. Celle-ci varie selon les différences de température choisie à travers le condenseur.

> Lors d’un chargement par stratification, l’accumulateur est chargé en un passage et de manière stratifiée avec une température de sortie du condenseur constante et une différence de température entre l’entrée et la sortie du condenseur variable. La température de consigne du chargement peut être choisie avec précision.

Cette valeur peut être définie selon les conditions météorologiques. Comme la température de sortie du condenseur est constamment élevée, le COP sera moins bon que pour le chargement étagé.

Une fois choisi le type d’accumulateur et le mode de chargement, il faut définir trois points essentiels :

  • La différence de température dans le condenseur, qui détermine le débit et la consommation de courant de la pompe du condenseur.
  • Le point d’enclenchement, mesuré par la sonde supérieure de l’accumulateur et permettant de savoir si l’accumulateur est « vide », ce qui provoque l’enclenchement de la pompe à chaleur.
  • Le point de déclenchement, mesuré par la sonde inférieure de l’accumulateur (ou sonde dans le circuit de retours vers la pompe à chaleur permettant de savoir si l’accumulateur est « plein », ce qui provoque le déclenchement de la pompe à chaleur).

En outre, on peut également prévoir une régulation supplémentaire permettant, en fonction des conditions météorologiques :

  • L’enclenchement et le déclenchement étagé ou par stratification.
  • Le réglage de la température de charge en cas de chargement par stratification.

Les dispositifs de sécurité

Différents dispositifs de sécurité veillent au maintien de conditions d’exploitation admissibles :

  • pressostats Haute (1) et Basse (2) Pression pour le contrôle des valeurs limites dans le condenseur et l’évaporateur,
  • thermostat de surveillance de la température des gaz chauds (3),
  • soupapes de sécurité, points ou membranes de rupture assurant la protection contre les explosions ou les surpressions extrêmes,
  • thermostat de protection du bobinage (klixon) contrôlant la température du moteur électrique (4),
  • pressostats de sécurité pour la pression de l’huile (5) destinée à la lubrification,
  • déshydrateur assurant une protection contre l’humidité et les impuretés dans le fluide (6),
  • regard sur le passage du fluide (7),
  • thermostat de protection antigel évitant l’apparition de givre sur l’évaporateur (8),
  • dispositif de surveillance des flux pour protéger l’évaporateur contre le danger de gel et le condenseur contre le danger de surchauffe (9),
  • bypass « gaz chaud » pour la protection contre le gel dans les PAC air/eau (A),
  • bypass de détente pour démarrage (B).

Ces dispositifs de sécurité doivent absolument fonctionner comme organe de sécurité et jamais comme organe de commande. Une plage suffisamment grande doit toujours être maintenue entre les valeurs de consigne de la commande/régulation et les valeurs du système de sécurité.

Lampes au sodium haute pression

Lampes au sodium haute pression


Comment fonctionne une lampe au sodium haute pression ?

La lampe à vapeur de sodium fait partie des lampes à décharge. Son principe de fonctionnement est donc identique.

Pour certaines lampes, l’ensemble amorceur, ballast conventionnel et condensateur peut être remplacé par un ballast électronique.

Schéma fonctionnement lampe au sodium haute pression.

Particularités

Le tube à décharge contient un amalgame de sodium avec du mercure et du xénon comme gaz d’allumage.

La lumière est émise, en majeure partie sous forme de rayonnements visibles, mais une petite partie est émise sous forme de rayonnements ultraviolets invisibles. Dans les lampes ellipsoïdes, on tente de récupérer ces rayons en tapissant la paroi intérieure de l’ampoule d’une poudre qui absorbe les U.V. et les transforme en rayons visibles. Cette poudre rend l’ampoule opaline.


Types et caractéristiques générales

Les lampes à vapeur de sodium haute pression standards émettent une lumière jaune-orangée, au maximum de la sensibilité de l’œil. Cette lumière leur confère une grande efficacité lumineuse.

Les lampes au sodium haute pression sont reconnaissables, pour les lampes à finition claire, à leur tube à arc en céramique de couleur blanche.

 

Il existe deux modèles de lampes au sodium haute pression : le modèle à bulbe ellipsoïde et le modèle tubulaire. En général, le premier s’utilise dans les cloches tandis que le second s’emploie dans les projecteurs.

Modèle à bulbe ellipsoïde, finition poudrée et modèle tubulaire, finition claire.

Ces lampes fonctionnent avec ballasts et amorceurs appropriés. On conseille d’utiliser ces lampes avec des ballasts électroniques.

À l’allumage, le flux lumineux nominal n’est atteint qu’après 2 à 3 minutes. Après extinction ou coupure de courant, le réamorçage ne peut se faire qu’après les 5 à 10 minutes nécessaires à leur refroidissement.
Certains modèles particuliers permettent un réamorçage immédiat. Ces lampes couvrent toute la gamme de puissance. Néanmoins, elles doivent être utilisées avec des accessoires adéquats : l’amorceur doit procurer une tension très élevée pour permettre cet allumage instantané.

Elles ont une position de fonctionnement bien déterminée.

A l’heure actuelle, il existe des lampes à vapeur de sodium haute pression avec un meilleur rendu des couleurs (de l’ordre de Ra > 80). Cette amélioration se fait au détriment de l’efficacité lumineuse : Sodium « blanche » ou Sodium « confort » ou « DeLuxe ». Ces lampes ne sont pas disponibles chez tous les fabricants et dans toutes les gammes de puissance.

On trouve également des lampes au sodium haute pression sans mercure. Ces lampes offrent une efficacité lumineuse et une longévité au moins équivalentes aux produits standards. Ces nouvelles lampes peuvent remplacer directement les lampes existantes.
Éliminer le mercure est un avantage significatif pour l’environnement.

Certaines lampes au sodium haute pression peuvent remplacer directement les lampes au mercure haute pression sans remplacement de ballast.
Ces lampes, comme les lampes au mercure haute pression, possèdent un starter incorporé. Le flux lumineux est augmenté de 30 à 55 % selon la puissance unitaire.

Dimming

La plupart des lampes sodium haute pression sont dimmables jusqu’à 60-50 % de leur flux à l’aide d’un ballast électronique dimmable et ce sans réduction significative de la durée de vie de la lampe et de son rendu de couleur.

Données

Pour connaitre les caractéristiques des lampes au sodium haute pression.

Données

Pour consulter un récapitulatif des caractéristiques des différents types de lampe.

Isolation de la toiture inclinée en résumé

Isolation de la toiture inclinée en résumé

Les combles qui seront occupés et chauffés doivent être isolés de l’ambiance extérieure.

Le toit incliné est dans ce cas la limite de l’espace protégé. C’est donc à ce niveau que doit être posé l’isolant et son pare-vapeur éventuel.

L’isolant peut être situé entre les éléments de charpente et/ou en dessous de ceux-ci (isolation par l’intérieur), ou au-dessus des éléments de charpente (isolation par l’extérieur.


Isolation par l’intérieur

[1]  Isolation entre chevrons ou fermettes

Schéma isolation entre chevrons ou fermettes.
    1. couverture
    2. contre-lattes
    3. lattes
    4. sous-toiture
    5. chevrons ou fermettes
    6. isolant
    7. pare-vapeur
    8. finition intérieure
    9. panne

[2]  Isolation sous les chevrons ou les fermettes

Schéma isolation sous les chevrons ou les fermettes.
    1. couverture
    2. contre-lattes
    3. lattes
    4. sous-toiture
    5. chevrons ou fermettes
    6. isolant
    7. pare-vapeur
    8. finition intérieure
    9. pannes

Isolation par l’extérieur

[1]  Isolation au-dessus des chevrons ou des fermettes (« Sarking »)

Schéma isolation au-dessus des chevrons ou des fermettes ("Sarking").
    1. couverture
    2. contre-lattes
    3. lattes
    4. sous-toiture
    5. isolant
    6. pare-vapeur
    7. chevrons ou fermettes
    8. pannes

[2]  Isolation au-dessus des pannes à l’aide de panneaux préfabriqués

Schéma isolation au-dessus des pannes à l'aide de panneaux préfabriqués.
    1. couverture
    2. languette d’assemblage
    3. lattes
    4. panneau de toiture préfabriqué
    5. raidisseurs du panneau
    6. isolant du panneau
    7. pare-vapeur intégré éventuel
    8. plaque inférieure du panneau
    9. pannes

Retour vers l’accueil.

Isolation entre chevrons ou fermettes

Date :

  • page réalisée sous l’hégémonie Dreamweaver

Auteur :

  • les anciens

Notes :

  • Pas de contenu manquant (WinMerge ok, Sylvie)
  • Conforme à la mode PEB aout 2008
  • Eté 2008 : Brieuc.
  • 22-08-2008 : 1er passage de mise en page [liens internes, tdm, en bref !, rapide passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie
  • 27-03-2009 : Application des nouveaux styles de mise en page. Julien.

Antidote :

  • Oui

Winmerge :

  • Ok

Isolation entre chevrons

  1. couverture
  2. contre-lattes
  3. lattes
  4. sous-toiture
  5. chevrons
  6. isolant
  7. pare-vapeur
  8. finition intérieure
  9. panne

Isolation entre fermettes

  1. couverture
  2. contre-lattes
  3. lattes
  4. sous-toiture
  5. fermettes
  6. isolant
  7. pare-vapeur
  8. finition intérieure

Composition

L’isolation entre chevrons ou fermes peut être réalisée :

  • par de simples panneaux de laine minérale semi-rigides (très perméables à la vapeur), mais également,
  • par des matelas de laine minérale revêtus d’un pare-vapeur,
  • par de l’isolant en vrac insufflé dans des caissons formés au préalable par la charpente, la sous-toiture et le freine vapeur.
  • ou par des panneaux de mousse synthétique étanches à l’air (PUR, PIR, XPS, EPS, CG).

Panneaux semi-rigides de laine de roche.

Matelas de laine de roche revêtus d’un pare-vapeur.

Panneaux de mousse synthétique.

Lorsqu’elle est réalisée par de simple panneaux de laine de roche non revêtu, l’isolation entre chevrons ou fermes est la forme la plus classique de tous les modèles d’isolation : chacune des fonctions de la toiture est assurée par une couche différente : le panneau isolant (3) ne remplit que la fonction « isolation »; il doit être complété :

à l’extérieur par :

et à l’intérieur par :

Dans les deux autres cas (les matelas de laine de roche revêtus d’un pare-vapeur, ou les panneaux étanches à l’air) la couche assume 2 fonctions de la toiture :

  • celle de l’isolant,
  • et celle de l’écran étanche à l’air et à la vapeur.

Les joints périphériques et entre plaques doivent être rendus étanches. Ainsi, la couche isolante peut assurer, à elle seule, ces 2 fonctions sur l’ensemble de la toiture.

Étapes de construction

La toiture isolée entre les chevrons ou fermettes est réalisée en 3 étapes successives, correspondant à l’intervention des différents corps de métiers :

  • Le charpentier réalise la charpente.
  • Le couvreur pose la sous-toiture et ses contre-lattes, la couverture et ses lattes ou voliges. Il réalise les ouvrages de raccord (rives, gouttières ou chéneaux, etc.).
  • La personne désignée pour réaliser la finition intérieure (menuisier, plafonneur ou le propriétaire), pose l’isolant, le pare-vapeur éventuel et la finition intérieure.

Conseils de mise en œuvre

L’isolation entre les chevrons ou fermettes pourra se faire :

  • Par panneaux semi-rigide de laine minérale
  • Par matelas souples de laine minérale à languette
  • Par plaques rigides

Par panneaux semi-rigides de laines minérales

Isolation semi-rigide entre chevrons.

Les panneaux doivent avoir une surlargeur de 10 à 20 mm par rapport à l’espace à isoler. Grâce à la déformabilité de la laine minérale, l’isolant est serré entre les chevrons ou les fermes.
Dans le cas d’une toiture avec sous-toiture (toiture neuve ou rénovation avec sous-toiture), les panneaux sont appliqués contre celle-ci pour éviter les courants convectifs.

Les courants convectifs :

L’air chauffé à l’intérieur d’un bâtiment se dilate. Il devient ainsi plus léger et monte. Il est alors remplacé par de l’air plus froid qui se réchauffe à son tour. Il s’établit ainsi une circulation d’air dans le local. C’est la convection. Dans une toiture, le même phénomène de rotation de l’air peut se développer autour des panneaux isolants si les joints ne sont pas fermés correctement. Il s’en suit des pertes de chaleur importantes et des risques de condensation dus à la vapeur d’eau dans l’air.

Dans le cas d’une rénovation sans sous-toiture, les panneaux ne peuvent être placés contre les éléments de couverture mais, au contraire, doivent être maintenus à une certaine distance de ceux-ci.
Si la hauteur des chevrons ou des fermes est insuffisante pour placer l’isolant dans l’épaisseur voulue, on réalise un contre-chevronnage et on place une seconde couche d’isolant.

Deuxième couche d’isolant.

Remarque : si on pose une seconde couche d’isolant, il faut utiliser un matériau isolant sans pare-vapeur pour la première couche (couche supérieure). Les joints doivent être alternés.

  1. couverture
  2. contre-lattes
  3. lattes
  4. sous-toiture
  5. chevrons
  6. isolant 1ère couche
  7. isolant 2ème couche
  8. pare-vapeur
  9. finition intérieure
  10. pannes
  11. contre-chevrons

Ensuite, si nécessaire, on pose un pare-vapeur indépendant avant la finition intérieure.
Ce système convient à tous les types de toiture même très irrégulières, car il permet une isolation sur mesure.

Par matelas souples de laines minérales revêtus d’un pare-vapeur

Le matelas souple revêtu d’un pare-vapeur (encore appelé « matelas souple à languettes ») est un matelas de laine minérale revêtu, par exemple, de papier kraft et d’aluminium, dont la largeur doit être supérieure de 10 à 20 mm à celle de l’espace à couvrir par l’isolant et d’une épaisseur égale à la hauteur des chevrons ou des éléments des fermettes.

 Matelas isolant à languette.

Ce système est réservé aux toitures de forme simple, présentant peu de pénétration et une distance constante entre les chevrons ou les fermettes.

Les rouleaux ne peuvent pas être trop étroits.

Les languettes sont agrafées, avec chevauchement, sur la partie inférieure de la structure du toit.

Si l’isolant est trop enfoncé les languettes ne se superposent pas.

Le recouvrement est fermé au moyen d’une bande adhésive ou assuré par une latte en bois pour garantir l’étanchéité à l’air et à la vapeur.

Le matelas doit avoir une épaisseur correspondant à la hauteur des chevrons. Ainsi les matelas sont appliqués contre la sous-toiture (cas d’une toiture neuve ou d’une rénovation avec sous-toiture); on évite ainsi les courants convectifs. Dans le cas d’une rénovation sans sous-toiture, les matelas sont ainsi maintenus à une certaine distance des éléments de couverture.

Par plaques rigides

Les plaques de mousses synthétique (EPS, XPS, PUR, PIR) ou de verre cellulaire sont glissées entre les chevrons ou les fermes de telle manière que l’on crée éventuellement, du côté intérieur, un vide technique permettant le passage des conduites ou l’encastrement d’appareils.
Dans le cas d’une toiture avec sous-toiture (toiture neuve ou rénovation avec sous-toiture), les panneaux sont appliqués contre celle-ci pour éviter les courants convectifs. Dans le cas d’une rénovation sans sous-toiture, les panneaux ne peuvent être placés contre les éléments de couverture mais, au contraire, doivent être maintenus à une certaine distance de ceux-ci.
L’étanchéité à l’air et à; la vapeur d’eau des joints, d’une part entre les panneaux, d’autre part, entre les panneaux et la charpente ou les murs, doit être assurée par l’injection de mousse de polyuréthane (PUR) ou par collage de bandes de joints.
Les spots ne peuvent être encastrés dans l’isolant lui-même !
S’ils sont encastrés dans un vide technique situé sous l’isolant, ce dernier doit être protégé contre la chaleur des spots ou pouvoir y résister.

Brûleur séquentiel

Brûleur séquentiel

Brûleur ordinaire et brûleur séquentiel.

Principe

Ordinairement, pour diminuer l’apport de chaleur à une préparation (lorsque sa température de cuisson est atteinte par exemple), on réduit le débit d’arrivée du gaz. Ceci a pour effet de raccourcir les flammes du brûleur.

Et la flamme, ainsi raccourcie, se concentre toujours au même endroit. Cela provoque une surchauffe locale qui conduit généralement à ce que les aliments « attachent » au fond des récipients.

Le brûleur séquentiel évite ce problème. La diminution de l’apport de chaleur est obtenue par une série d’arrêts et de remises en marche du brûleur selon un cycle préétabli. L’allumage s’effectue toujours à plein débit et donc la flamme a toujours la même hauteur.

Non seulement la surface couverte par les flammes est toujours la même, mais, de plus, pendant les séquences d’arrêt du brûleur, la chaleur se diffuse des parois les plus chaudes vers les parties les plus froides de la préparation. On obtient ainsi une homogénéisation de la température dans la préparation.

Brûleur ordinaire.

Brûleur séquentiel.


Fonctionnement

Le brûleur séquentiel comprend :

Photo description brûleur séquentiel.

  • Un brûleur (1) équipé d’une électrode d’allumage et d’une électrode de détection de flamme (sur les brûleurs découverts, ces électrodes sont situées à l’intérieur du brûleur et donc à l’abri des chocs et du recouvrement par des déchets d’aliments).
  • Une électrovanne (2) qui permet d’ouvrir ou de fermer l’arrivée de gaz au brûleur.
  • Un sélecteur (3) permettant de choisir la séquence d’allumage / extinction la plus appropriée.
  • Un boîtier (4) comprenant les circuits de commandes et de sécurité.

Schéma description fonctionnement brûleur séquentiel.

Le boîtier de commande provoque l’allumage et l’extinction du brûleur selon la séquence choisie sur le sélecteur par l’utilisateur. À l’allumage, le gaz provient du brûleur dès l’ouverture de l’électrovanne, puis est enflammé par les étincelles de l’électrode d’allumage. L’autre électrode détecte toute absence de flamme permettant ainsi d’assurer la sécurité.

Les temps d’allumage et d’extinction peuvent être programmés avec précision. Sur un brûleur découvert, il est, par exemple, possible d’obtenir l’allumage pendant seulement deux secondes toutes les trente secondes. Le sélecteur laisse le choix entre plusieurs séquences permettant ainsi différents « ralentis ».

Le brûleur séquentiel peut aussi fonctionner en continu pour assurer une montée rapide en température et il ne se distingue alors pas d’un brûleur ordinaire.


Applications

Cette nouvelle technique peut s’appliquer aux principaux appareils de cuisine professionnelle : brûleur découvert, plaque « coup de feu », plaque à snacker, marmite, sauteuse…


Avantages

Les avantages de ce système sont nombreux :

  • Économie d’énergie  : un brûleur ordinaire a un rendement médiocre au ralenti du fait que la distance de la flamme au récipient se trouve augmentée.
  • Des récipients plus faciles à nettoyer (gain de temps et économie d’eau chaude).
  • Une température plus homogène dans la préparation (certitude de réussir les préparations les plus délicates), évite l’utilisation de marmites à chauffage indirect ou du bain-marie.
  • Réduction des pertes en poids des préparations en marmites ou sauteuses.

Régulation par point de rosée d’un humidificateur

Date : page réalisée sous l’hégémonie Dreamweaver

Auteur : les anciens

Eté 2008 : Brieuc.

Notes : 23.03.09

  • Winmerge : ok – Sylvie
  • Mise en page [liens internes, tdm, en bref !, passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie

Régulation par point de rosée d'un humidificateur


Fonctionnement normal

Pour comprendre le fonctionnement de la régulation par « point de rosée » (encore rencontrée de nos jours), il faut revenir à une époque où le contrôle direct du taux d’humidité était difficile : les sondes d’humidité n’étaient pas du tout fiables. L’humidification se faisait sur base d’un laveur d’air, c.-à-d. un type d’humidificateur pulsant l’eau à débit constant. En fonctionnement, la pulvérisation était si intensive que l’air était amené pratiquement à la saturation (85 .. 90 % d’HR).

L’idée était alors d’humidifier de telle sorte qu’en sortie de laveur (X), l’air atteigne le point de rosée du point de soufflage (S) (de là le nom de la régulation). Une postchauffe amène ensuite l’air à bonne température. En pratique, les batteries de préchauffe et de refroidissement sont réglées par le régulateur (R2) pour atteindre la consigne de température du point de rosée (X), l’humidificateur fonctionnant à plein débit permanent. Par ailleurs, la batterie de postchauffe est réglée par le régulateur (R1) en fonction d’une consigne de température de pulsion (S) ou de température ambiante (A) : l’air humidifié est réchauffé à la température d’insufflation nécessaire.

En fait, on règle ainsi l’humidification sans aucune sonde d’humidité et sans agir sur l’humidificateur.

Exemple : voici l’évolution pour une consigne de point de rosée de 14°C,
une température de soufflage de 32°C et une consigne ambiante de 22°C.

Remarque.

Ce « zig-zag » de l’air sur le diagramme de l’air humide n’est pas en soit source de consommation excessive. L’énergie totale demandée est (hS – hE) et la phase d’humidification est neutre dans ce bilan.

Par exemple, si l’ambiance est trop humide, on diminue la préchauffe (de Y à Y’), la température de sortie de l’humidificateur (X) est abaissée (X’) et l’humidité absolue de l’air pulsé diminue. La vanne de la batterie de post chauffe s’ouvre quelque peu et la température de pulsion (S’) reste alors inchangée.

Par exemple, si l’humidité relative mesurée de l’ambiance est de 50 %
alors que la consigne est de 40 %, la préchauffe diminuera (de Y à Y’).

Un autre mode de régulation de ce type d’installation consiste à commander les batteries de préchauffe et de refroidissement au moyen d’une sonde d’humidité ambiante. Cela permet de maintenir une humidité constante quelles que soient les perturbations (on humidifie ou déshumidifie selon les besoins) mais entraîne une consommation importante liée à la déshumidification.


Problèmes

Destruction d’énergie

Les problèmes commencent en mi-saison …

Par suite des propriétés spécifiques de la régulation du point de rosée – que cela soit nécessaire ou non – l’air est refroidi à la température du point de rosée d’environ 13°C. Le fonctionnement n’est dès lors pas rentable pour tous les états de l’air extérieur qui se trouvent au-dessus de l’adiabate du point de rosée.

C’est ainsi par exemple que, en fonctionnement d’été, l’air est refroidi de l’état initial (E) jusqu’au point d’intersection avec l’adiabate (Y) du point de rosée, humidifié de façon adiabatique jusqu’au point (X) (point de rosée de remplacement) puis réchauffé à nouveau jusqu’à la température d’insufflation (S).

On se retrouve alors dans la situation aberrante où l’on refroidit et déshumidifie l’air, pour ensuite l’humidifier et le réchauffer !!

Bien qu’il ne devrait y avoir qu’une déshumidification, il y a encore ici une humidification – car le laveur est en service en permanence et le régulateur du point de rosée règle une température de l’air inférieure de 3 à 4°C à la température d’insufflation – et donc la puissance de refroidissement est encore accrue pour la déshumidification.

D’autres exemples de dysfonctionnement énergivore sont possibles, même en hiver, lorsque l’installation dispose d’un recyclage partiel de l’air et que le point de mélange (M) se trouve au-dessus de l’adiabate du point (X).

Pour respecter la condition de température de rosée à la sortie de l’humidificateur, un cycle de refroidissement/déshumidification/humidification/réchauffage se met en place…

Même lorsque l’humidificateur est mis à l’arrêt en été (manuellement ou de façon automatique), la consigne de rosée poussera la batterie froide à refroidir l’air et ensuite, la consigne de pulsion commandera son réchauffage.

Humidification excessive

De plus, lorsqu’aucune sonde d’humidité ne contrôle la batterie de préchauffe, l’humidité ambiante obtenue du fait de l’humidicateur dépasse largement la barre des 40 %, ce qui n’apporte rien au confort mais entraîne une consommation inutile.

Par exemple, si on fixe la consigne de point de rosée à 14°C et la température de pulsion à 20°C, l’air sera pulsé avec une humidité relative de 58 % à laquelle viendra encore s’ajouter l’humidité produite dans les locaux.


Améliorations possibles

Adapter la consigne de température du point de rosée

Classiquement, on retrouve la consigne de température de rosée (en sortie de laveur d’air) bloquée sur 13 ou 14°C toute l’année.

Analysons la situation en hiver. Si l’air sort de l’humidificateur à une température de 14°C et une humidité relative de 90 %, après chauffage à 21°, il sera à plus de 55 % d’humidité ! Or dans l’ambiance, il captera encore l’humidité des occupants (50 grammes par heure et par personne), des plantes, …

Idéalement, la température du point de rosée devrait donc être basse en hiver, afin de limiter la consommation d’humidification.

Par exemple en fixant la consigne de rosée à 7°C, on atteint une humidité ambiante de l’ordre de 45 % (pour une température ambiante de 20°C, en tenant compte de l’apport en humidité des occupants.

Mais si, en été, la consigne de rosée est basse, on risque vite de tomber dans le cas où la batterie de froid sera en demande pour satisfaire cette consigne. On doit au contraire augmenter au maximum la consigne de rosée pour qu’elle soit proche de la consigne de pulsion.

Par exemple, si la consigne de pulsion est de 17°C, le point de rosée peut être réglé à 16°C (le degré d’écart entre ces deux consignes sera donné par le ventilateur).

Une consigne de rosée aussi élevée ne peut malheureusement pas convenir en hiver car elle entraînerait une humidification excessive et énergivore.

Il faut donc prévoir une consigne de rosée différente en fonction de la saison.

Comment faire ?

La première action consisterait à adapter manuellement la consigne en fonction de la saison.

Mieux, on peut imaginer une consigne de rosée variable en fonction de la température extérieure, suivant une courbe de chauffe du type :

Enfin, une alternative peut consister à modifier automatiquement la consigne de rosée en fonction de l’humidité relative mesurée dans la reprise d’air. La consigne peut par exemple varier entre 7°C et la température de pulsion moins 1 .. 1,5°C.

Stopper la déshumidification d’été

Si on analyse de près la régulation par point de rosée, on se rend compte que la destruction de l’énergie provient surtout du fait que la batterie froide est commandée par la consigne de point de rosée : elle peut être enclenchée pour déshumidifier l’air.

Or dans des locaux de type « bureaux », sauf exceptions, il nous semble que le besoin de déshumidifier ne se présente pas :

Dans des conditions extérieures extrêmes (30° et 50 % HR), avec une consigne de rosée de 16°C et une consigne de pulsion de 17°C, l’humidité ambiante ne dépasse pas 60 % en tenant compte de l’apport en humidité des occupants (point A’).

Exceptions ? Il est des cas où une déshumidification s’impose : les locaux climatisés par plafonds froids ou poutres froides, et les salles où le maintien de conditions d’ambiance stricte est nécessaire.

Comment faire ?

Il y a lieu de modifier le principe de régulation pour commander la batterie froide au départ du même point de consigne que la batterie de post-chauffe (bien sûr avec une plage morte entre l’enclenchement des 2 batteries). Seul le besoin de refroidissement de l’ambiance pilotera la batterie froide.

Par exemple : commande de la batterie de refroidissement et de la batterie de post-chauffe par la consigne de pulsion. La batterie de préchauffe restant commandée par la consigne de rosée pour gérer l’humidification en hiver.

Cette mesure combinée avec l’abaissement du point de rosée en hiver, devrait éviter toute destruction d’énergie.

Limiter l’humidification excessive

Si ce n’est pas déjà le cas, on cherchera tout d’abord à commander l’humidificateur sur base de l’humidité effective dans les locaux. Par exemple via une sonde dans la reprise d’air, plutôt que via une sonde dans la pulsion.

Par exemple, cette technique consiste à agir, sur base d’un hygrostat dans la reprise commune des locaux, sur la pompe de l’humidificateur. Cela peut entraîner certaines fluctuations d’humidité dans les locaux.

Signalons que dans ce cas, la consigne de l’hygrostat et la consigne de rosée seront les plus basses possibles (pour assurer environ 40 % dans l’ambiance). En évitant une humidification excessive, on limitera les fluctuations d’humidité ambiante liée au fonctionnement en tout ou rien de la sonde d’humidité.

On peut ensuite mettre l’humidificateur à l’arrêt dès la mi-saison, par exemple, au-dessus d’un seuil de température extérieure : 5…8°C. C’est mieux que rien … mais cela n’empêchera pas le fonctionnement simultané de la batterie froide et de la batterie de post-chauffe en mi-saison.

Favoriser l’humidification à débit variable

Toutes ces difficultés, proviennent finalement de la technologie des « laveurs d’air » qui saturent l’air pulsé en eau.

On pourrait imaginer pouvoir directement régler le taux d’humidité souhaité en agissant sur l’efficacité de l’humidificateur.

Le schéma de l’installation serait le suivant :

C’est un montage en vanne diviseuse mais il est possible également de diviser l’installation en plusieurs rampes de gicleurs, commandés chacune par une vanne magnétique.

Fonctionnement en hiver.

Fonctionnement en été.

Ce type de fonctionnement est semblable à celui obtenu avec un humidificateur à vapeur.

Est-ce réalisable avec un humidificateur à pulvérisation ou à évaporation ?

Certains fabricants semblent dire que c’est possible avec leur matériel. D’autres disent qu’il existe un écart entre la théorie et la pratique et que l’on ne sait pas trop quelles sont les conditions obtenues pour de faibles débits d’eau : la taille des gouttes augmente et le pouvoir de diffusion dans l’air diminue fortement. Un pompage de l’installation aurait beaucoup de chance de se produire… Cela semble par contre possible avec les humidificateurs rotatifs.

En résumé, le bilan est mitigé et il est difficile de se faire une opinion globale. Si un de nos lecteurs posséde une expérience pratique de ce type de régulation, son éclairage est donc le bienvenu.

Plafonds froids

Plafonds froids


Domaine d’application

Les plafonds rayonnants froids font partie des équipements de refroidissement des locaux.

Généralement, de l’eau froide à + 15°C circule au dessus du faux plafond (par ex, serpentins d’eau fixés au dessus de la plaque métallique du faux plafond). Les occupants recevront une composante de rayonnement froid (en réalité, ils émettront de la chaleur vers ce plafond), et l’air du local sera lui aussi refroidi.

  1. Plaque métallique perforée
  2. Élément refroidissant
  3. Laine minérale dans une feuille PE
  4. Plaque carton-plâtre

Ces systèmes ont beaucoup de qualités (absence de bruit et de courants d’air, encombrement nul, faible consommation énergétique,… ) mais aussi un gros défaut : une puissance frigorifique limitée ! (60 à 120 W/m²). Ce défaut est cependant à relativiser dans le contexte énergétique actuel où l’on recherche à diminuer la charge thermique du bâtiment.

C’est une technique relativement récente qui nous vient des pays nordiques : l’été, les chaleurs de Copenhague ne ressemblent pas vraiment à celles de Marseille !

Cette technique s’adapte aussi bien à la construction nouvelle (pour des bâtiments conçus de façon à limiter les apports solaires et les apports de chaleur internes), qu’en rénovation grâce au fait de ne pas devoir percer des parois pour le passage de gainages d’air volumineux et de pouvoir réutiliser l’installation de chauffage existante. Contenu du risque de condensation, ce système est vivement déconseiller dans les locaux humides.

 

Cette technique de rafraîchissement est également appréciée dans l’hôtellerie pour son silence !

Fonctionnement

Apport de froid

Les plafonds froids rayonnants sont des émetteurs statiques à paroi sèche. Les échanges de chaleur se font de deux façons différentes

  • Échange par convection avec l’air ambiant: un minimum de 40 % de la puissance totale émise.
  • Échange par rayonnement avec les parois, meubles, personnes,… : un maximum de 60 % de la puissance.

Une conséquence de cet échange sur le confort, est d’admettre une température ambiante de consigne à 26°C pour même température opérative.

Apport de chaleur

L’appoint de chaleur en hiver reste un problème même si, en construction nouvelle, le bâtiment étant bien isolé, la demande de chaleur en hiver est limitée. Il est envisageable d’apporter cette chaleur :

  • soit en alimentant en eau chaude les plafonds et en particulier les zones situées près des façades (près des baies vitrées),
  • soit via un circuit de radiateurs complémentaires,
  • soit grâce à des batteries terminales de réchauffe alimentées en eau chaude et placée en façade,
  • soit grâce à des batteries électriques placées sur le conduit d’air de chaque bureau. Mais il faut un débit d’air minimum pour limiter les températures de pulsion.

Technologies

Il existe plusieurs technologies différentes :

Schéma technologies différentes.

Les plafonds froids convectifs se distinguent des plafonds froids rayonnants par leur principe d’échange de chaleur :  70% par convection et 30% par rayonnement. Leur puissance est généralement plus élevée, car ils laissent passer l’air dans le plénum et peuvent disposer d’ailettes.

Les plafonds froids rayonnants

On trouve des plafonds froids rayonnants suspendus ayant une puissance comprise entre 60 et 100W/m².

Les faux plafonds à ailettes clipsables : (procédé FRENGER).

La circulation d’eau se fait dans des tuyaux (cuivre, acier, polypropylène, aluminium,…) sur lesquels sont clipsées des plaques (métalliques, plafonnage,…) formant ainsi un faux plafond. Ces plaques peuvent être perforées, afin d’en faire un plénum de pulsion de l’air neuf.

Dans une variante (chaque constructeur ayant développé son propre produit !), des tubes plats sont sertis sur des plaques métalliques.

La puissance frigorifique de ces plafonds atteint 100 W/m². Son inertie est très faible et donc la régulation de la température ambiante sera aisée.

Schéma faux plafonds à ailettes clipsables.

Un inconvénient : c’est le serpentin qui assure la fonction portante du plafond, ce qui n’est pas l’idéal, à terme (on peut imaginer qu’un montage fait d’usine est plus fiable). Le faux- plafond se présente alors sous forme de lamelles juxtaposées.

Les faux plafonds à répartiteur de froid transversal

Ces répartiteurs sont généralement en Cuivre et présentent une puissance de l’ordre de 80W/m². Entre chaque plaque de faux plafond, le raccord hydraulique est assuré par un flexible.

Photo faux plafonds à répartiteur de froid transversal.

Répartiteur en Cuivre sur plaques métalliques.

Mais il existe également des répartiteurs en polymère posés sur des plaques de métal (74 à 60 W/m²) et certains fabricants proposent d’intégrer ces polymères dans des plaques plâtre (60W/m²).

Polymère sur plaque métallique (Source : gema).

Polymère intégrer dans des plaques de plâtre (source : Rehau).

Pour favoriser le refroidissement du faux plafond, certains fabricants ont imaginé de fixer des lames métalliques transversalement à la circulation de l’eau froide dans les tubes en cuivre. La puissance de refroidissement en est améliorée.

Exemple de plafonds-froids « bidirectionnels ».

Les faux plafonds à tube intégré dans un profilé aluminium :

Ici, l’essentiel consiste à faire communiquer au mieux le froid entre le tube et l’entièreté du plafond métallique ! Un tube intégré à un profilé aluminium permet une excellente conduction du froid (en réalité, de la chaleur), si bien que la différence de température entre l’eau et la surface métallique est seulement de l’ordre de 1°C. Des puissances de 100 à 130 W/m2 actifs sont atteintes.

Attention : de telles puissances sont atteintes pour un écart de 10° entre la température moyenne de l’eau (16°C) et la température de l’ambiance (26°C), c.-à-d. dans des conditions extrêmes.

Le matelas de laine minérale disposé au-dessus ou dans les panneaux de plafond permet une limitation des pertes vers le haut et un traitement acoustique du local (par absorption).

Si une lame d’air est conservée entre le panneau et le matelas isolant, une circulation de l’air est possible et donc l’échange convectif avec les tuyaux froids est amélioré.

Le montage est facilité, mais le prix d’achat est augmenté.

Les faux plafonds à nattes capillaires

Des nattes capillaires (à imaginer avec des diamètres du type spaghetti ! … de l’ordre de 2,5 mm de diamètre intérieur) en matériau de synthèse sont parcourues par l’eau glacée.

Il s’agit généralement de polypropylène (obtenu par polymérisation du propylène, CH6).

Ce système offre une température de paroi plus homogène.

Photo faux plafonds à nattes capillaires.  Photo faux plafonds à nattes capillaires - 02.

On rencontre ce système :

  • Incorporé dans des modules de faux plafonds : la natte est déposée sur un bac/panneau métallique perforé, recouverte d’une couche d’isolant, puis superposée d’une 2ème plaque métallique qui comprime le tout de telle sorte que le contact entre la natte et le panneau soit favorisé. Une fixation par charnière permet un accès aisé à l’espace technique situé au-dessus de chaque module. Le plastique n’est pas rigide et les contacts sont donc partiels mais ceci est compensé par la totalité de la surface qui entre en jeu (multiplicité des tubes).
  • Fixé sur les parois du local (plafond en plaque de plâtre, murs,…), puis recouvert d’un enduit de type crépi ou d’un revêtement de finition classique. C’est alors l’ensemble de la paroi qui devient rayonnante. C’est une technique qui se prête bien à la rénovation d’anciens locaux. Elle peut même équiper des parois courbres.

Ce système présente une très faible inertie (contenance en eau de l’ordre de 40 gr/m² seulement) et permet donc une régulation aisée de la température ambiante.

Le risque de voir les tubes capillaires se boucher est réel, aussi il est généralement recommandé d’utiliser de l’eau déminéralisée, de raccorder les nattes à des tuyauteries non corrodables et de prévoir un échangeur inox entre le réseau de plafond et le circuit lié au groupe frigorifique.

La présence d’un tel échangeur génère, non pas une perte d’énergie, mais bien un delta T° supplémentaire. La température devra être de 1 ou 2°C plus froide à l’entrée de l’échangeur par rapport à celle utile qui passe dans le plafond. Ceci pénalise plus particulièrement la technique de free-chilling c’est-à-dire, le refroidissement « gratuit » de l’eau par l’air extérieur. Au lieu d’être efficace en dessous de 13°C, l’air extérieur ne sera utile qu’en dessous de 12 ou 11°C.

La présence d’un échangeur est également requise parce que le réseau des capillaires ne peut pas tenir sous une pression fort élevée (limité généralement à 4 bars). L’échangeur permet de déconnecter la pression primaire (le réseau d’eau glacée de l’ensemble du bâtiment) de la pression secondaire (le réseau des nattes). On place généralement un échangeur pour 3 ou 4 étages.

La puissance frigorifique est comprise entre 100 et 118 W/m².

Les plafonds à effet convectif renforcé

Afin de favoriser l’effet convectif, des ailettes sont serties sur les tuyauteries. L’idée consiste à créer un effet d’écoulement d’air, de cheminée froide le long de ces ailettes. Cette fois, deux tiers de la puissance est communiquée par convection. La puissance frigorifique est maximale (130 W/m2 et plus) pour autant que le faux plafond reste à claire-voie.

La structure ouverte des plafonds froids convectifs, donne accès à l’inertie de la dalle. La dalle peut dès lors stocker la chaleur et peut être déchargée de cette chaleur par free cooling ou free-chilling.

Schéma plafonds à effet convectif renforcé.

Remarques.

1°. Certains fabricants proposent également leur plafond froid sous forme d’ilots à placer au-dessus des bureaux. Ces ilots peuvent également remplir une fonction d’atténuation acoustique (perforation + film acoustique ou baffle acoustique). Ces ilots trouvent un intérêt dans les bureaux de types paysager.

2° De nombreux fabricants proposent leurs produits sur le marché :

  • des fabricants de faux plafonds qui ont développé la fonction « thermique »,
  • des fabricants de matériel thermique qui ont développé la fonction « faux plafond » !

Il est indispensable que les deux fonctions soient totalement maîtrisées et proposées avec des matériaux de qualité.

Un plafond froid ne s’achète pas sur « catalogue » et une installation ne peut se concevoir sans qu’un  Ingénieur Conseil n’intègre tous les besoins et exigences du Maître de l’Ouvrage et de l’Architecte.

L’Entrepreneur réalisant un tel système doit en prendre la responsabilité globale tant au point de vue installation (faux plafond) que performance (confort).


Systèmes réversibles : chauffage et rafraîchissement

Un plafond froid peut fonctionner en mode chauffage en période hivernale, mais avec un certain inconfort.

Le réseau de tuyauterie sera alimenté soit en « 2 tubes réversibles » (pas moyen, dans ce cas, de faire simultanément du chaud et du froid), soit en 4 tubes, système offrant plus de souplesse. car du froid peut être émis dans une zone et du chaud dans une autre.

Le schéma ci-dessous montre l’installation 2 tubes (réseau chaud/froid, dans/sous le plafond) et propose de la coupler avec une ventilation/refroidissement par déplacement, technique complémentaire très efficace pour les occupants. Elle propose aussi la formule d’insertion des tubes dans la structure du bâtiment (augmentation de l’inertie).

Schéma systèmes réversibles.

Plancher rayonnant à faible inertie

À la base conçus pour le chauffage par le sol, les planchers rayonnants à faible inertie peuvent être utilisés comme source de rafraîchissement en été.


Installation

Pose

La pose est généralement délicate car tout défaut dans la planéité d’un faux plafond est directement visible, surtout si la lumière est rasante. Les réceptions d’installation donnent généralement lieu à des discussions tendues entre architecte et installateur !

Risques de condensation

Il ne doit pas y avoir de condensation sur le plafond froid ! Sous peine d’avoir de l’eau sur les papiers de la secrétaire !

Ce procédé est donc à proscrire dans tous les milieux présentant un taux d’humidité élevé (cuisines, sanitaires avec douches, buanderies, …)

Idéalement, il faut éviter de devoir forcer la déshumidification (énergivore) de l’air pour éviter la condensation. Pour cela, il faut produire du froid avec une température d’eau la plus élevée possible. Par exemple, avec un régime de température d’eau de 17°-20°, un simple refroidissement de l’air à 16° est suffisant pour éviter les condensations. Cela signifie alors que la puissance est limitée et donc qu la maitrise des charges de chaleur face partie intégrante du projet.

Apport d’air neuf

De l’air neuf hygiénique sera pulsé, de façon distincte au refroidissement des faux plafonds.

Une pulsion de l’air neuf à basse température (16°) permet de réduire la puissance frigorifique à vaincre par le plafond.

La déshumidification de cet air neuf en centrale contribue à l’assèchement de l’air des locaux.
Elle diminue les risques de condensation, mais génère une consommation importante et est donc à éviter.

Une pulsion de l’air neuf au ras du plafond (avec recherche de l’effet Coanda) n’augmente pas l’effet convectif et donc pas la puissance frigorifique.

Espace nécessaire

La hauteur minimale nécessaire est fonction de l’ensemble des équipements à placer dans le faux plafond. Au cas où seule la fonction thermique est présente, la hauteur minimale requise est l’ordre de 55 mm.

Préparation de l’eau glacée

On utilisera soit un groupe d’eau glacée spécifique, soit un réseau du circuit principal.

Un cas particuliers existe cependant :

Les plafonds réalisés par des nappes capillaires, qui requièrent une alimentation en eau déminéralisée. Un circuit spécifique, avec son propre échangeur à plaque en acier inoxydable, sera réalisé sur la boucle d’eau glacée du bâtiment.

Schéma préparation de l'eau glacée.


Régulation

Le circuit des panneaux est alimenté à des  régimes aller – retour, allant de 15°C – 17°C à 19°C-20°C en fonction de la puissance nécessaire.  Il est ainsi possible de réguler la température de départ en fonction de la température extérieure, ou mieux, si présence d’une régulation numérique, de la rendre variable en fonction de l’ouverture des vannes.

Schéma de principe

Régulation, schéma de principe.

La régulation de l’alimentation en eau des panneaux vise classiquement au maintien de la température de consigne, mais aussi au contrôle de l’absence de condensation sur les tuyauteries.

Sur base de la mesure de la température de l’air ambiant et de son humidité relative, le régulateur détermine le point de rosée de l’ambiance et limite la température de l’eau à un niveau de 1 à 1,5°C supérieur à ce point de rosée, par action sur une vanne trois voies.

Cette protection peut également être assurée par un détecteur de condensation placé à la surface du tube d’entrée: si l’humidité relative de l’air à la surface du tube approche de la condensation, un contact est actionné; la vanne est fermée et, éventuellement, la pompe est arrêtée.

Cette pompe peut également être mise à l’arrêt.

  • si la température ambiante est inférieure à sa consigne,
  • si le contact de feuillure placé sur les ouvrants des châssis signale une fenêtre ouverte.

Montage

Lorsque plusieurs panneaux doivent être mis en parallèle, on peut prévoir une disposition similaire à la mise en parallèle de radiateurs :

Schéma montage.

Comme dans les raccordements bitubes, on peut améliorer l’équilibrage de l’installation par un montage en Tickelman :

Schéma montage, 02.

Chaque circuit présente alors une perte de charge similaire et donc un débit d’alimentation similaire.

Comment est gérée la présence d’air ? On considère que les serpentins sont horizontaux et que l’eau pousse l’air qui serait présent. Ce sont les tuyaux de raccordement (ou tuyauteries-mères), toujours placés au-dessus du serpentin qui seront éventés, généralement sur le retour.

Un détail à insérer au cahier des charges : on exigera des bouchons sur les tuyauteries à l’arrivée sur chantier. Ces bouchons ne seront retirés qu’au moment du raccordement. À défaut, le serpentin étant plus bas que les tuyauteries-mères, des crasses iront s’y loger…

Solution proposée par un constructeur de matériel de régulation

Chaque local dispose d’une vanne 2 – voies modulant le débit d’eau. Un thermostat agit sur cette vanne mais peut agir sur plusieurs vannes en parallèle, si les conditions thermiques sont jugées similaires.

  1. Boitier d’ambiance comprenant la mesure de la température d’ambiance et le potentiomètre de réglage de la consigne (que l’on peut aussi limiter dans une plage de +/- 2 K autour d’une valeur de base réglée d’avance)
  2. Hygrostat limiteur pour le contrôle de la condensation, actionnant le circulateur.
  3. Sonde d’applique pour le contrôle de la température effective à l’entrée du réseau.
  4. Régulateur numérique (liaisonnable à la GTC par bus 2 fils), agissant sur le circulateur et sur la vanne deux voies motorisée.
  5. Vanne motorisée électro-thermique modulant le débit suite au signal chrono-proportionnel reçu du régulateur.

Solution intégrant la commande de radiateurs

Avec le même matériel, le schéma ci-dessous signale que le régulateur peut également gérer le chauffage statique en hiver, la commande de l’éclairage et la réponse d’un contact de fenêtre.

Schéma solution intégrant la commande de radiateurs.

Mais cette solution est luxueuse; une simple vanne thermostatique peut être adaptée à l’entrée du corps de chauffe. Elle sera réglée sur 21°C tandis que le plafond froid est modulé sur 26°C (ce qui correspond à un confort équivalent à 24°C), interdisant ainsi tout risque de destruction de l’énergie.

Si une solution par radiateur électrique est choisie, un verrouillage en fonction de la température extérieure sera utilement prévu. Par exemple : enclenchement seulement si la T°ext est < à + 5°C.

Contrôle de la condensation

Différentes dispositions seront prises pour limiter le risque de condensation :

  • limitation de la température de départ de l’eau pour les réseaux intégrés dans la dalle de plafond,
  • contrôle de l’humidité relative à proximité du plafond et coupure de la circulation d’eau, pour les réseaux en faux plafonds,
  • contrôle des conditions extérieures pour anticiper les fluctuations d’humidité à l’intérieur du local.

Dans un bâtiment avec fenêtres ouvrantes, l’alimentation du plafond en eau doit pouvoir être interrompue par un contact de feuillure.


Avantages

  • Le confort est meilleur que dans les systèmes traditionnels (par ventilo-convecteurs par exemple).
    1. Parce que l’apport de froid par rayonnement est plus stable (inerte) et mieux réparti spatialement que l’apport de froid par air,
    2. parce qu’il conserve « la tête au frais »,
    3. parce que le confort est renforcé par l’absence de courant d’air froid, puisque le débit d’air est limité au débit hygiénique,
    4. parce ces mouvements d’air limités entraînent peu de déplacement de poussières dans les locaux.
  • Si l’eau froide est produite par une machine frigorifique, la préparation d’eau glacée à une température « élevée » de 15°C-17°C environ permet la sélection d’une machine frigorifique avec un excellent coefficient d’efficacité frigorifique (ou « COP frigorifique »). Cette propriété est perdue si la même machine frigorifique est utilisée pour préparer l’air neuf déshumidifié …
  • Une température d’eau élevée permet également de recourir à une source de froid naturelle comme l’air extérieur (via free-chilling) ou le sol (via géocooling). La consommation liée la production de froid se réduit alors simplement à la consommation d’auxiliaires (pompes, ventilateur de pompes de refroidissement,…).
  • La séparation entre la fonction ventilation des locaux (air neuf hygiénique) et l’apport thermique (apport de froid) est un gage de bonne régulation.
  • L’air neuf ne sera pas recyclé, évitant ainsi les risques de contamination liés au recyclage de l’air (« sick buildig syndrom »).
  • L’absence de bruit est un confort non négligeable (fonctionnement statique, faible débit d’air neuf pulsé).
  • Cette température élevée permet d’imaginer, durant une bonne partie de l’année, un refroidissement direct de l’eau glacée dans les tours de refroidissement en toiture, en by-passant ainsi la machine frigorifique. Cette technique est généralement appelée « free-chilling ». La consommation liée au froid se résume à l’alimentation des pompes de circulation ! La présence d’une source d’eau froide naturelle peut également être mise à profit (rivière, lac, …)
  • Le transport du froid vers les locaux par de l’eau glacée (pompe) est environ dix fois moins énergétique que le transport par de l’air froid (ventilateurs des systèmes « tout air »).
  • Le confort apporté par le rayonnement froid au dessus des occupants permet une augmentation de 2°C de la consigne de température ambiante des systèmes traditionnels (température max = 26°C ou 27°C, au lieu des 24 ou 25°C habituels pour des ventilos ou des poutres froides, par exemple). Il s’en suit une réduction de la puissance frigorifique nécessaire.
  • Les coûts d’exploitation énergétiques sont plus faibles que dans le cas des systèmes traditionnels (ventilo-convecteurs par exemple). Une étude de cas réalisée par Tractebel Development Engineering précise ce facteur. On épargne la consommation des ventilateurs des ventilo-convecteurs, mais on augmente un peu la consommation des pompes de distribution de l’eau puisque qu’un delta T° aller-retour de 2 à 3 K est réalisé contre 5 à 6 K pour les ventilos.
  • Une économie supplémentaire provient du fait qu’une part de la consommation des ventilos-convecteurs est donnée en chaleur latente sur l’air (la température de la boucle d’eau glacée est inférieure à la température de rosée de l’ambiance et l’humidité de l’air se condense, parfois inutilement). Ce fait ne se produit pas avec les plafonds, … sauf si c’est l’air neuf qui est fortement déshumidifié…
  • La régulation est en partie auto-adaptative : une augmentation des charges du local provoque une augmentation de sa température et donc une augmentation de la puissance de refroidissement.
  • L’entretien semble réduit.
  • Un entretien réduit : pas de remplacement de filtre ou d’usure mécanique contrairement aux ventilos-convecteur.
  • L’encombrement au sol est nul !
  • Le système requiert une hauteur de faux plafond inférieure à celle d’un système tout air.
  • Le traitement des zones internes par ce système est moins encombrant que par la climatisation en VAV ou par ventilo-convecteurs.

Inconvénients

  • La puissance frigorifique reste limitée par rapport aux systèmes traditionnels. On dit parfois que c’est un système placé pour vaincre les apports internes (bureautique, éclairage, occupants). Ceci sous-entend que les apports solaires des vitrages soient limités :
    • soit par la conception du bâtiment créant des ombres portées,
    • soit par la mise en place de protections solaires extérieures,
    • soit par le placement de stores intérieurs clairs combinés à des vitrages performants,
    • soit par la configuration des lieux (bureaux paysagers, salles profondes).
  • Il faut cependant relativiser cet inconvénient. En effet, dans un bâtiment moderne qui se veut énergétiquement performant, une puissance de conception de refroidissement top élevée provient souvent :
  •  soit d’une programmation mal raisonnée et d’apports internes excessifs (taux d’occupation, puissance bureautique irréaliste),
  • Soit d’installations intérieures mal conçues (puissance d’éclairage excessive,…),
  • Soit d’une enveloppe mal protégée de l’ensoleillement.
    Minimiser les charges internes et bien les estimer impactent considérablement les choix du système de refroidissement. Prenons un bureau de 20 personnes orientation Sud avec 30 % de surface vitrées.
Hypothèses
Minimiser charges internes Estimation réaliste
Éclairage 12 W/m² 6,5 W/m² 6,5 W/m² 6,5 W/m²
Protections solaires sans sans extérieures extérieures
Ordinateurs 180 W/PC 180 W/PC 180 W/PC 104 W (mixte tour et laptop)
Puissance de froid 131 W/m² 126 W/m² 83,8 W/m² 68,7 W/m²

Dans un premier temps, les besoins en éclairage de ce bureau sont surestimés 12W/m² et 180W par ordinateur dans ce cas, il demanderait une puissance de froid 131W/m². Dans ce cas, l’auteur se prive de la possibilité d’envisager des plafonds froids. Par contre, si ces charges internes sont minimisées par l’utilisation de protections solaires et que l’éclairage est optimisé (6,5Wm²), ce bureau demanderait une puissance de froid de 84W/m². Dans ce cas, il est possible d’utiliser des plafonds froids avec un régime 15°-17°C qui permet déjà d’utiliser en partie l’énergie gratuite, contenue dans l’air (free-chilling) ou dans le sol (géocooling). Si les charges internes de la bureautique sont mieux  estimées (120W/PC au lieu de 180W/tour et 40W pour l’utilisation de PC portable), on peut envisager d’augmenter le régime d’eau à 17-19°, ce qui permet une utilisation plus importante de free-chilling ou du géocooling. L’intérêt énergétique est ainsi double puisque d’une part la puissance de froid est diminuée de 47% entre les cas extrêmes et d’autres parts parce qu’il diminue la consommation énergétique du groupe de froid par utilisation d’énergie renouvelable (lien vers gain d’énergie par géocooling et free-chilling).

  • Le coût d’installation est plus élevé que pour d’autres systèmes, que pour d’autres systèmes, surtout en rapport à la puissance frigorifique fournie.
  • Ce coût est notamment lié à la régulation assez sophistiquée, notamment pour éviter tout risque de condensation.
  • Le chauffage en hiver reste à résoudre ! Plusieurs solutions sont possibles :
    • soit le chauffage par le plafond (mais inconfortable),
    • soit un chauffage par le plafond limité aux premiers panneaux situés en façade (confortable mais limités en puissance),
    • soit un chauffage traditionnel par radiateur (solution généralement appliquée en rénovation puisque l’on peut récupérer l’installation existante).

Coût

Les coûts d’investissement d’un système « plafonds froids » sont aujourd’hui encore plus élevés que ceux des autres systèmes HVAC du type air/eau.

Les coûts d’investissement d’installations HVAC complètes avec plafonds froids, qui étaient il y a quelques années de l’ordre de 250 €/m², peuvent aujourd’hui être réalisées pour moins de 130 €/m².

Ces coûts doivent aussi être évalués globalement, en tenant compte des réductions possibles de coûts d’investissement dans d’autres domaines de la construction du bâtiment :

  • faux plafond,
  • simplification de l’allège et suppression du cache-convecteur,
  • non-installation éventuelle d’un corps de chauffe statique,
  • augmentation de l’espace locatif utilisable,

Compte tenu de ces éléments, la solution « plafond froid » se rapproche de sa concurrente plus traditionnelle, l’installation de ventilo-convecteurs.

Toiture inclinée : fonctions des composants

Toiture inclinée : fonctions des composants


Fonctions des composants de la toiture inclinée

Pour remplir son triple rôle – protection / confort / économie -, la toiture doit être constituée, outre la charpente, des 6 couches suivantes :

Les composants de la toiture inclinée

Fonctions principales des composants (de l’extérieur vers l’intérieur) .

1. La couverture

  • Arrête l’eau et l’évacue vers la gouttière.

2. La sous-toiture

Remarques.

Les contre-lattes écartent les lattes de la sous-toiture et ainsi empêchent l’eau de stagner sur celle-ci.

Pour être efficace, la sous-toiture doit aboutir à l’extérieur du bâtiment dans la gouttière, par exemple.

3. L’isolant thermique

  • Diminue le flux de chaleur qui traverse la toiture.

4. L’écran étanche à la vapeur et à l’air

Remarque : si un pare-vapeur résiste au passage de la vapeur, il résiste à fortiori au passage de l’air. 

5. L’espace technique éventuel

  • Permet le passage des conduites sans endommager l’écran étanche à la vapeur.

6. La finition intérieure.

  • Constitue la peau intérieure de la paroi.
  • Ferme l’espace technique éventuel entre elle et l’écran pare-vapeur.
  • s’il n’y a pas de pare-vapeur, elle doit être étanche à l’air.

Remarque : parmi les couches citées ci-dessus, certaines peuvent être réunies en un seul composant.

Distance des différentes couches les unes par rapport aux autres :

Si l’ordre des différentes couches est toujours le même, par contre les espaces entre elles peuvent varier.

L’ordre des couches est invariable :

  1. Couverture
  2. Couche isolante
  3. Pare-vapeur
  4. Vide technique
  5. Finition intérieure
  6. Espaces vides dans la toiture
  7. Espace protégé

L’espace entre elles peut varier.

Les vides, s’ils ne sont pas accessibles, ne doivent pas être ventilés.


Vérification de l’objectif de protection

La toiture doit protéger les habitants et se protéger elle-même des intempéries et des agresseurs extérieurs :

La toiture doit : Càd. : Composant assurant cette fonction :
Résister à son poids propre, au vent, au poids de la neige, etc. Réaliser une structure stable fixée au gros œuvre. CHARPENTE
Protéger les habitants des intempéries. Respecter les pentes adaptées aux matériaux choisis.
Stopper l’eau et l’évacuer vers l’extérieur. COUVERTURE
(+ gouttières et descentes d’eaux)
Évacue l’eau infiltrée accidentellement vers l’extérieur. SOUS-TOITURE
Protéger les habitants du vent. Rendre étanche l’enveloppe à l’air extérieur.
FINITION INTÉRIEURE
( = écran étanche à l’air)
Protéger les habitants contre les insectes, oiseaux, rongeurs, etc. Colmater les entrées possibles. GRILLAGES
Se protéger elle-même d’un agresseur sournois : la vapeur d’eau. Rendre étanche à la vapeur d’eau la face de la toiture en contact avec l’ambiance intérieure. PARE-VAPEUR
OK !

Vérification de l’objectif de confort

La toiture doit procurer aux habitants une sensation de confort thermique (combles habitables) :

La toiture doit :

Càd. :

Composant assurant cette fonction :

Protéger les habitants du froid extérieur en hiver et de l’excès de chaleur extérieure en été. Diminuer les flux de chaleur qui traverse l’enveloppe. ISOLANT THERMIQUE
Maintenir la température des parois à un niveau qui évite les rayonnements inconfortables.
Empêcher les fuites d’air chaud par les interstices. FINITION INTÉRIEURE
( = écran étanche à l’air)
Empêcher les courants d’air froid extérieur. Rendre la toiture étanche à l’air extérieur.
SOUS-TOITURE
Recherche d’un compromis !
On doit pouvoir aérer les locaux. Renouveler l’air intérieur par de l’air frais extérieur. VENTILATION
(ex. : fenêtres de toiture)
OK !

Vérification de l’objectif d’économie

La toiture doit favoriser les économies d’énergie :

La toiture doit :

Càd. :

Composant assurant cette fonction :

Réduire la consommation d’énergie nécessaire au maintien à bonne température de l’espace sous la toiture Réduire le flux de chaleur qui traverse l’enveloppe. ISOLANT THERMIQUE
Empêcher les fuites d’air chaud par les interstices. FINITION INTÉRIEURE
( = écran étanche à l’air)
Limiter les pertes de chaleur par renouvellement d’air. VENTILATION
(ex. : fenêtres de toiture)
OK !

Régulation du taux d’air neuf dans les installations « tout air »

Régulation du taux d'air neuf dans les installations "tout air"

Registre sur la prise d’air neuf et régulateur du débit de gaine.


Principe

Un taux d’air neuf minimum est requis pour assurer l’air hygiénique aux occupants.
Mais ce débit d’air est coûteux, tout d’abord en chauffage et en refroidissement de l’air extérieur !

Par exemple, voici un extrait de l’analyse du coût du traitement d’air qui compare deux situations :

  1. Un bureau de 60 m3 est alimenté en « tout air neuf ».

  1. Cette fois, un recyclage est organisé, avec un apport d’air neuf limité aux besoins hygiéniques.

Dans ce deuxième cas, la consommation est diminuée de 45 % !

REMARQUE : sur le graphe, dans un souci pédagogique, les débits ont été exprimés en m3/h en respectant la conservation de ces débits (210 + 60 = 270 m3/h). En réalité, seuls les débits massiques sont conservés.

Il importe donc d’adapter à tout moment le débit d’air neuf adéquat. On peut parler d’une véritable gestion de l’air neuf, puisque

  • Le débit d’air neuf sera minimal en plein hiver et en plein été.
  • Le débit sera maximal lorsqu’il est préférable d’utiliser de l’air extérieur « gratuit » que de traiter l’air intérieur.
  • Le débit sera nul en période de relance du bâtiment (pas d’occupants).
  • Le débit sera maximal si l’on souhaite refroidir le bâtiment durant la nuit par de l’air frais extérieur (free cooling)

De plus, si autrefois on ne pouvait faire que du « minimal-maximal », l’apparition sur le marché de nombreux « capteurs » (détecteurs de présence, sonde de qualité d’air,…) permet aujourd’hui de moduler les registres d’air neuf en fonction du nombre de personnes effectivement présentes dans le bâtiment.

L’exemple de la gestion du débit d’air neuf dans un auditoire (analysé par le COSTIC en France) est parlant à ce sujet.

Quand on sait qu’un bureau d’études dimensionne une installation sur plan, sur base d’un nombre présumé de personnes présentes, on comprend qu’un réajustement peut avoir lieu…

Mais le débit d’air est aussi coûteux en énergie électrique de ventilateurs. Le développement du variateur de vitesse ouvre maintenant de nouvelles perspectives pour adapter les régulations de manière à ce que la vitesse des ventilateurs et donc leur consommation soit toujours minimale en fonction des besoins d’air.


Cas 1 : régulation du débit d’air par action sur le recyclage

Un premier mode de régulation consiste à agir sur la quantité d’air recyclée de manière à ajuster le taux d’air neuf aux justes besoins hygiénique et thermique. Dans ce cas on optimalise la consommation de chaleur et de refroidissement, malheureusement, tout en gardant une consommation électrique de ventilateurs constante.

Généralement, la modulation du volet d’air neuf en fonction des besoins réels du local se fait via une sonde de qualité d’air placée dans le conduit d’air extrait. Le groupe d’extraction ne doit concerner qu’une seule salle ou qu’un ensemble de locaux homogènes dans leur utilisation.

Exemple.

Le taux d’air neuf de la salle du restaurant d’entreprise (occupation très variable) est modulé en fonction d’une sonde COV placée dans la gaine d’air extrait.

Mais parfois, il est plus judicieux de placer une sonde de qualité d’air dans le local même :

Exemples.

> Si la ventilation de salle du restaurant est assurée par une pulsion en salle et une extraction en cuisine, une sonde placée en salle sera plus significative des besoins hygiéniques de la salle.

> De même, la ventilation d’une salle de sports par extraction dans les vestiaires sera mieux régulée par une sonde COV dans la salle plutôt que par une sonde dans la gaine d’extraction (… sonde influencée par les odeurs de baskets !).

Quelle régulation ?

Le principe est simple : définir la loi de correspondance entre la mesure de la sonde et l’ouverture du volet d’air.

Par exemple, pour une sonde CO2, le volet d’air neuf est fermé pour une teneur inférieure à 900 ppm de CO2, et totalement ouvert au-delà de 1 400 ppm (soit une bande proportionnelle de 500 ppm).

Mais en pratique, d’autres critères peuvent apparaître

  • On peut vouloir réaliser du free cooling (rafraîchissement nocturne du bâtiment grâce à la température de l’air extérieur plus fraîche que celle de l’air intérieur).
  • Également, une valeur minimale du débit d’air neuf est souvent demandée.

Elaborons par étapes la régulation qui permet d’atteindre ces différents objectifs :

Étape 1

Le régulateur de température R1 définit la demande thermique du local par comparaison entre température ambiante et consigne, et en tenant compte d’une température limite basse de soufflage en sortie de gaine. Suivant le cas, il actionne l’ouverture des voies trois voies de la batterie de chauffe et de la batterie froide. Une zone neutre est ménagée autour de la consigne (de 2 à 3°C). Pour la clarté du schéma, la régulation en fonction de l’humidité, la protection anti-gel,.. n’ont pas été indiquée ici.

Étape 2

Le régulateur de ventilation R2 commande l’ouverture des volets d’air neuf, suite à l’évolution de la température dans le local. Le débit sera minimum en hiver. En mi-saison, après la demande de chauffage du matin, ce sont les apports gratuits qui font monter la température intérieure. Pour répondre à ces besoins c’est d’abord l’air neuf extérieur qui est pulsé. Puis, la charge devenant trop élevée, l’air neuf est ramené en valeur minimale et l’installation de froid prend le relais.

Étape 3

La fermeture des registres, lors de la montée en température dans le local, ne doit se faire que lorsque la température extérieure est supérieure à la température intérieure. C’est dans ce but qu’une comparaison est faite entre température d’air repris et température extérieure et que l’information est répercutée vers le régulateur de ventilation afin qu’il déplace le point de fermeture des registres vers le débit minimal. Mieux : ce sont les deux niveaux d’enthalpie qui seront comparés.

L’ouverture en tout air neuf la nuit (free cooling) est alors également possible via cette régulation. Attention, si l’installation est totalement arrêtée la nuit, la sonde de température extérieure doit être située à l’extérieur et non dans la gaine de prise d’air neuf (arrêt de la circulation d’air, donc sonde non fidèle de la température extérieure).

Étape 4

L’information de la sonde de qualité de l’air influence encore le servomoteur du clapet d’air neuf :

  • La position « minimale » est affinée en fonction du nombre de personnes effectivement présentes, ce qu’atteste la sonde de qualité d’air (CO2, COV, humidité,…).
  • En zone neutre, on choisit la demande d’ouverture maximale entre celle provenant de la sonde de qualité d’air et celle du régulateur de température.

Particularité d’une installation à débit d’air variable

Dans une installation VAV, la position du volet d’air neuf se pose de façon particulière

  • Il est difficile de prévoir une sonde de qualité d’air dans chaque zone. Aussi, le débit d’air neuf minimal sera fixé pour tout le bâtiment. Éventuellement, si le bâtiment est d’utilisation homogène, une sonde de qualité de l’air peut être insérée dans la reprise d’air globale.
  • Le débit total pulsé est fonction de la charge : c’est le principe même du VAV.
  • Dès lors, le rapport débit d’air neuf/débit total fluctue en permanence !

Exemple.

Supposons un débit d’air neuf minimal de 2 000 m³/h.
Supposons en plein été, un débit total pulsé de 10 000 m³/h. On en déduit un besoin d’ouverture du clapet d’air neuf de 20 %.
Plaçons-nous maintenant en mi-saison, l’installation est en zone neutre, aucune charge ne doit être apportée pour refroidir les locaux : le débit total pulsé est de 2 000 m³/h. Il faut à présent que le clapet d’air neuf soit ouvert à 100 % !

Le schéma de régulation doit donc adapter en permanence la position du servomoteur.

Une sonde de vitesse d’air est placée dans la prise d’air neuf. Elle informe le régulateur de ventilation qui intégrera cette donnée dans l’estimation de la position minimale du servomoteur. Mais la demande du régulateur de température peut être encore plus importante si on est en zone neutre. En pratique, il choisira donc la valeur maximale entre les demandes « hygiénique » et « thermique ».


Cas 2 : régulation du débit d’air par action combinée sur la vitesse du ventilateur et sur le recyclage

Transporter de l’énergie thermique via un réseau de ventilation coûte cher en consommation de ventilateurs. Dès lors, on peut se poser la question de la nécessité de maintenir en permanence le débit maximum quels que soient les besoins en air neuf, en chauffage ou en refroidissement. Le développement des variateurs de vitesse dans les groupes de traitement d’air permet d’envisager de nouveaux algorithmes de régulation encore plus économiseur d’énergie.

Un exemple est repris ici mis en œuvre dans un bâtiment existant (source : Bureau d’études MATRIciel sa, 2010). D’autres peuvent être envisagés, chacun guidé par la question « comment minimiser la vitesse des ventilateurs et ensuite le recours à la production de froid en fonction des besoins ?  »

Descriptif de l’installation

L’installation assure le chauffage, le refroidissement et la ventilation de bureaux. Le chauffage principal est assuré par des convecteurs statiques, la ventilation et le refroidissement par un groupe de ventilation avec roue hygroscopique de récupération, boite de mélange, batteries chaude et froide, humidificateur vapeur et ventilateur à vitesse variable.

Principe de régulation

Objectif : minimiser d’abord la consommation électrique des ventilateurs en favorisant un fonctionnement à basse vitesse et ensuite le recours aux batteries chaudes et froides, tout en garantissant un débit d’air neuf hygiénique et une température de pulsion minimaux.

En hiver (Text < Tnon chauffage) :

En journée, le chauffage est assuré par les convecteurs avec une température d’eau réglée par courbe de chauffe au niveau des chaudières et une régulation locale par vannes thermostatiques.

Le groupe de ventilation travaille en tout air neuf. La vitesse du ventilateur est minimale et correspond au besoin hygiénique. L’air de pulsion est à température neutre, réglée au moyen de la batterie chaude. La récupération de chaleur sur l’air extrait est maximale.

L’humidification est commandée par une consigne d’humidité relative mesurée dans la reprise commune.

La nuit et le week-end, l’ensemble des installations est mis à l’arrêt avec contrôle d’une température ambiante minimale.

La relance matinale est optimisée et s’effectue obligatoirement sans air neuf.

En mi-saison (Text < Tnon chauffage et < Tintérieure) :

Les circuits convecteurs et batterie chaude sont mis à l’arrêt.

En journée, le refroidissement éventuel est assuré par le groupe de ventilation. La température de pulsion de l’air est régulée grâce à une cascade entre la modulation de la roue de récupération, la batterie froide et enfin la vitesse du ventilateur. Le taux d’air neuf du groupe reste maximal.

La nuit, les installations sont à l’arrêt.

En plein été (Textérieure > Tintérieure) :

Les circuits convecteurs et batteries chaudes sont mis à l’arrêt.

En journée, le refroidissement est assuré par le groupe de ventilation. La température de pulsion de l’air est régulée grâce à une cascade entre la batterie froide et ensuite la vitesse du ventilateur. La récupération de chaleur reste maximale et le taux d’air neuf du groupe est adapté en fonction de la vitesse du ventilateur pour que le débit global corresponde au besoin hygiénique.

La nuit, si les conditions extérieures le permettent, le groupe de ventilation est activé, à vitesse maximale, sans traitement d’air ni récupération de chaleur.

Algorithme de régulation associé

Légende :

  • Text  = température extérieure
  • Text_cons_NC  = température extérieure de non chauffage (arrêt du besoin de chauffage du bâtiment) – Paramétrable (par défaut : 15°C)
  • Text_cons_FC = température extérieure de libération de la ventilation intensive de free cooling – Paramétrable (par défaut : 16°C)
  • ONOFF_FC = libération manuelle de la ventilation intensive de free cooling – Paramétrable (par défaut : OFF)
  • %AN = taux d’air neuf de la boite de mélange (0% = sans air neuf, 100% = tout air neuf)
  • %ANmin = taux d’air neuf minimale de la boite de mélange permettant un débit hygiénique voulu lorsque Hzvent = 50 Hz – Paramétrable (par défaut : 30%)
  • Hzvent = fréquence d’alimentation des ventilateurs de pulsion et d’extraction (liés)
  • Hzvent_min = fréquence d’alimentation minimale des ventilateurs de pulsion et d’extraction (liés) correspondant au débit de ventilation hygiénique théorique – Paramétrable (par défaut : 15 Hz)
  • Tpuls_dalle = température de pulsion de l’air dans les bureaux et la cafétéria, mesurée à la sortie des dalles actives
  • Tpuls_dalle_min_hiver = consigne de température de pulsion minimale de l’air dans les bureaux et la cafétéria en hiver, à la sortie des dalles actives – Paramétrable (par défaut : 16°C)
  • Tpuls_dalle_min_été = consigne de température de pulsion minimale de l’air dans les bureaux et la cafétéria en été à la sortie des dalles actives – Paramétrable (par défaut : 16°C)
  • Tpuls_GP = température de pulsion mesurée à la sortie du GP
  • Treprise = température de l’air mesurée dans la reprise commune vers le GE
  • Treprise_cons_été = consigne de température de reprise en été – Paramétrable (par défaut : 25°C) (Toujours : Treprise_cons_été > Tamb_cons_jour + 2°C)
  • %HR reprise = humidité relative mesurée dans la reprise
  • %HR reprise_cons = consigne d’humidité relative mesurée dans la reprise – Paramétrable (par défaut : 40%)
  • Vroue = vitesse de la roue de récupération de chaleur sur l’air extrait (de 0% = sans récupération, 100% = récupération maximale)
  • Tamb_moy = température ambiante (moyenne des 4 sondes ambiantes)
  • Tamb_min = température ambiante minimale (minimum des 4 sondes ambiantes)
  • Tamb_max = température ambiante maximale (maximum des 4 sondes ambiantes)
  • Tamb_cons_jour = température de consigne ambiante de jour – Paramétrable
  • Tamb_cons_max_FC = température de consigne maximale de gestion de la ventilation intensive – Paramétrable (par défaut : 23°C)
  • Tamb_cons_min_FC = température de consigne minimale de gestion de la ventilation intensive – Paramétrable (par défaut : 20°C)
  • Tamb_cons_nuit = température de consigne ambiante de nuit et de week-end – Paramétrable (par défaut : 15°C)
  • DTamb_ext = écart de température entre intérieur et extérieur commandant l’enclenchement du free cooling – Paramétrable (par défaut : 6°C)
  • Teau_chaudière = température de départ des chaudières
  • Teau_chaudière_cons _max = consigne de température de départ des chaudières en phase de relance – Paramétrable (par défaut : 70°C)

En hiver

Condition générale : Text  < Text_cons_NC
Permanent
  • Enclenchement chaudière
  • Modulation de la température d’eau de départ en fonction de la température extérieure (courbe de chauffe)
  • Arrêt groupe de froid
  • Arrêt circuit batterie froide
En horaire d’occupation
  • Enclenchement GP/GE
  • Libération circuits convecteurs et batterie chaude
  • Hzvent = Hzvent_min
  • %AN = 100%
  • Vroue = 100%
  • Si Tpuls_dalle < Tpuls_dalle_min_hiver : action sur la vanne 3 voies de la batterie chaude du GP
  • Si %HRreprise < %HR reprise_cons : action sur humidificateur vapeur
En horaire d’inoccupation (nuits et week-ends)
  • Arrêt GP/GE
  • Fermeture vanne batterie chaude, arrêt circulateur (avec protection hors gel)
  • Si Tamb_moy > Tamb_cons_nuit : fermeture vannes circuits convecteurs
  • Si Tamb_moy < Tamb_cons_nuit ou action sur bouton poussoir de dérogation (2h) : ouverture vannes circuits convecteurs
En période de relance (inoccupation)
Relance sur optimiseur :

  • Arrêt GP/GE
  • Fermeture vanne batterie chaude, arrêt circulateur (avec protection hors gel)
  • Ouverture vannes circuits convecteurs
  • Si Tamb_moy < Tamb_cons_jour : Teau_chaudière = Teau_chaudière_cons _max

  En mi-saison

Condition générale : Text > Text_cons_NC  et Text < Treprise + 1°C
Permanent
  • Libération groupe de froid
  • ONOFF_FC = ON
  • Arrêt chaudière
  • Arrêt circuit convecteurs
  • Arrêt circuit batterie chaude
  • Arrêt humidification
En horaire d’occupation
  • Enclenchement GP/GE
  • Hzvent = Hzvent_min
  • %AN = 100%
  • Vroue = 100%
  • Si Treprise > (Treprise_cons_été – 2°C) :
    • 1. Modulation de la récupération de chaleur avec limite (Vroue = 0% et Tpuls_dalle = Tpuls_dalle_min_été)
  • Si Treprise > Treprise_cons_été : cascade avec (chronologiquement) :
    • 2. Action sur la batterie froide du GP avec limite Tpuls_dalle = Tpuls_dalle_min_été ;
    • 3. Modulation de la vitesse du ventilateur Hzvent combinée au maintien de %AN = 100%
En horaire d’inoccupation (nuits et week-ends)
  • Arrêt groupe de froid
  • Arrêt batterie froide
  • Arrêt GP/GE
  • Si Text > Text_cons_FC
    et Tamb_max > Tamb_cons_max_FC
    et Text < Tamb_max – DTamb_ext :
    enclenchement du free cooling : enclenchement GP/GE à vitesse max (Hzvent = 50 Hz),
    en tout air neuf (%AN = 100%) et sans récupération de chaleur (Vroue = 0%)
  • Si Tamb_moy < Tamb_cons_min_FC
    ou Text > Tamb_max – DTamb_ext
    ou Tpuls_dalle < Tpuls_GP (1) :
    déclenchement GP/GE
    Si le déclenchement est le résultat de la condition (1), une temporisation de 1h est appliquée avant un nouveau test des conditions d’enclenchement.
En période de relance (inoccupation)
Sans objet.

En été

Condition générale : Text > Text_cons_NC  et Text  > Treprise + 1°C
Permanent
  • Libération groupe de froid
  • ONOFF_FC = ON
  • Arrêt chaudière
  • Arrêt circuit convecteurs
  • Arrêt circuit batterie chaude
  • Arrêt humidification
En horaire d’occupation
    • Enclenchement GP/GE
    • Hzvent = Hzvent_min
    • %AN = 100%
    • Vroue = 100%
    • Si Treprise > Treprise_cons_été : cascade avec (chronologiquement) :
    • 1. action sur la batterie froide du GP avec limite Tpuls_dalle = Tpuls_dalle_min_été ;
    • 2. modulation de la vitesse du ventilateur Hzvent combinée à une modulation du taux d’air neuf suivant une régression [(Hzvent = Hzvent_min,%AN = 100%) ; (Hzvent =50 Hz, %AN = %ANmin)]

En horaire d’inoccupation (nuits et week-ends)
  • Arrêt groupe de froid
  • Arrêt batterie froide
  • Arrêt GP/GE
  • Si Text > Text_cons_FC
    et Tamb_max > Tamb_cons_max_FC
    et Text < Tamb_max – DTamb_ext
    enclenchement du free cooling : enclenchement GP/GE à vitesse max (Hzvent = 50 Hz), en tout air neuf (%AN = 100%) et sans récupération de chaleur (Vroue = 0%)
  • Si Tamb_moy < Tamb_cons_min_FC
    ou Text > Tamb_max – DTamb_ext
    ou Tpuls_dalle < Tpuls_GP (1) :
    déclenchement GP/GE.
    Si le déclenchement est le résultat de la condition (1), une temporisation de 1h est appliquée avant un nouveau test des conditions d’enclenchement.
En période de relance (inoccupation)
Sans objet

Impact énergétique

L’impact énergétique de cet algorithme de régulation par rapport à une régulation traditionnelle du recyclage a été évalué par simulation thermique dynamique au moyen du logiciel TRNsys 17 : la consommation électrique des ventilateurs est réduite de 70% et la consommation en énergie primaire de l’ensemble de l’installation est réduite de 50% par rapport à une régulation traditionnelle du taux d’air neuf par action sur les volets de mélange.

Avec régulation à vitesse variable des ventilateurs

Consommations annuelles Consommations annuelles en énergie primaire
chaud froid humidification ventilateur chaud et humidification froid ventilateur somme
kWhgaz/m²/an kWhélectricité/m²/an kWhprimaire/m²/an kWhp/m²/an
22,5 0.5 1.0 8.0 25.0 1.1 20.0 46.1
9.5

Avec régulation simple des volets de mélange

Consommations annuelles Consommations annuelles en énergie primaire
chaud froid humidification ventilateur chaud et humidification froid ventilateur somme
kWhgaz/m²/an kWhélectricité/m²/an kWhprimaire/m²/an kWhp/m²/an
22,5 0.5 1.0 26.6 25.0 1.1 66.5 92.6
28.1

Cas 3 : régulation du débit d’air neuf dans une installation « tout air neuf »

Certaines contraintes peuvent amener des auteurs de projet à mettre en place un free cooling mécanique pour rafraîchir le bâtiment en été.

Dans ce cas, le réseau de ventilation hygiénique est surdimensionné pour assurer un débit de refroidissement suffisant. Une gestion est donc nécessaire pour adapter le débit en fonction de la saison : un débit minimum hygiénique en hiver et un débit augmentant en été en fonction des températures intérieure et extérieure.

Comme dans une installation VAV traditionnelle, la gestion individuelle de l’ambiance peut se gérer par action sur des clapets modulants, le ventilateur modulant sa vitesse de manière à maintenir une pression constante dans le réseau. La consommation du groupe de ventilation est alors plus ou moins proportionnelle au débit pulsé.

L’étrangeté de ce mode de régulation apparaît par exemple en hiver. Dans ce cas il y a de fortes chances que l’ensemble des clapets de zone soit fermé en position minimale, générant une perte de charge que le ventilateur doit vaincre pour assurer le débit hygiénique. L’idéal énergétique voudrait plutôt que, pour le même débit pulsé, tous les clapets soient ouverts en grand et que le ventilateur réduise encore plus sa vitesse. Cela paraît simple lorsque toutes les zones du bâtiment demandent le débit minimal, mais cela se complique si, en été, les demandes de débit varient entre les zones. Dans ce cas, il convient de trouver un moyen de régulation qui permet au ventilateur de travailler toujours non seulement à son débit minimal, mais aussi à sa pression minimale. Ce sera le cas si la gestion de l’ensemble du système « clapets modulants – ventilateur » fait en sorte que quel que soit le besoin, au moins un clapet dans l’installation est en position totalement ouverte.

Un tel mode de régulation existe de façon intégrée chez certains fabricants de systèmes de ventilation. Il peut également être composé au départ de composants indépendants.

Descriptif de l’installation

L’installation est alors composée de :

  • Clapets modulants (ou boites VAV) sur la pulsion et l’extraction de chaque zone. Ces clapets ont la caractéristique de permettre une lecture digitale du débit et de la pression.
  • Groupe de ventilation à vitesse variable, avec batteries chaude et froide et roue de récupération
  • Régulateur digital

Principe de régulation

Régulation estivale

La température de consigne d’été sera contrôlée par action en cascade sur :

  • La température de pulsion : si la température de reprise du groupe dépasse la température de consigne d’été, une commande en cascade modulera la vitesse de la roue de récupération puis l’enclenchement de la batterie froide de manière à adapter la température de pulsion jusqu’à une température de pulsion minimale de confort. La température de pulsion est sera également limitée si la température d’une des zones descend en dessous d’une valeur minimale de confort paramétrable.
  • Puis l’ouverture des clapets de zone : si la température de pulsion minimale est atteinte, les clapets de zone s’ouvriront, entraînant l’augmentation de la vitesse des ventilateurs du groupe. Les clapets sont alors commandés par une mesure de température locale : la vitesse des ventilateurs et leur hauteur manométrique seront réglées en fonction de la position des clapets de zone. Le système de régulation connaît le débit de chaque registre et optimise la vitesse de la centrale de traitement d’air de manière à ce qu’au moins un registre soit totalement ouvert (les ventilateurs adaptent leur vitesse jusqu’à ce qu’un des débits locaux devienne inférieur à sa consigne).

Régulation hivernale

Durant la saison de chauffe, la centrale de traitement d’air est réglée à une valeur correspondant au débit d’air hygiénique minimal. Ici aussi, les clapets de zones sont automatiquement réglés afin qu’au moins un registre soit totalement ouvert de manière à optimaliser la pression du réseau.

La roue de récupération fonctionne à sa vitesse maximale et la température de pulsion est maintenue à une valeur de consigne.

Algorithme de régulation associé (extrait)

La température de consigne de pulsion de l’air dépend de la température extérieure. Par exemple : si Text < ou = 0°C, Tpuls = 19 °C ; si Text > 18 °C, Tpuls = 16 °C, modulation linéaire entre ces 2 points.

Pour chaque zone (chaque clapet modulant), une courbe définit un débit d’air de consigne en fonction de la T° ambiante, avec une plage morte entre le débit minimal en mode chauffage (T ambiante = 21 °C) et l’augmentation du débit en mode refroidissement naturel (Tambiante > 24 °C).

Les signaux 0-10 V d’entrée et sortie des boîtes VAV sont convertis en débit d’air (m³/h) en fonction du débit maximum voulu. Un signal de 30 % (3 V) correspond ainsi au débit de ventilation hygiénique, un signal de 100 % (10 V) au débit maximal de free cooling. Un signal de 0 % (0 V) correspond alors à la mise à l’arrêt du système (par exemple, fermeture complète des boîtes suivant un horaire programmé).

Le signal de sortie 0-10 V d’une boîte VAV est envoyé à la GTC. Il permet de lire le débit réel de la boîte.

L’écart entre la consigne de débit et le débit mesuré est calculé pour chaque boîte VAV (en pulsion et en extraction). La valeur minimale de cet écart pour les différentes boîtes est envoyée à un régulateur PID qui module la vitesse du groupe de pulsion pour la maintenir à une valeur de consigne (par exemple « -50 m³/h »). Cela signifie qu’au minimum une boîte est en demande permanente et donc se retrouve en position complètement ouverte et le ventilateur fonctionne toujours à sa vitesse minimale.


Composants associés

Les registres équipés de moto-réducteurs et les vannes modulantes sont reliés au régulateur. Actuellement, la plupart des projets incluent une communication électronique, voire informatique, via bus de communication au dépend des conceptions pneumatiques qui ont eu leurs heures de gloire, mais beaucoup trop coûteuses au niveau investissement et exploitation.

Le contrôle de la température pose moins de problèmes qu’auparavant. Les sondes de température sont devenues fiables et permettent, associées à des automates, de réguler de manière optimum la température de l’ambiance.

Enfin, les régulateurs sont des automates programmables reliés entre eux et, éventuellement, à un superviseur (GTC) par un bus de communication. À l’heure actuelle, il est rare de voir des conceptions où les sorties des régulateurs sont pneumatiques. En effet, les coûts d’investissement (centrale de production d’air comprimé), d’exploitation (système de régulation à fuite contrôlée) sont importants et la précision ne vaut pas celle d’une installation électronique.

Vannes thermostatiques

Vannes thermostatiques


Principe de fonctionnement

Eléments d’une vanne thermostatique :

  1. Sonde de température ou bulbe thermostatique (poche de gaz).
  2. Poignée de réglage pour fixer le point de consigne.
  3. Tige de transmission.
  4. Ressort de rappel.
  5. Clapet de réglage.

Généralement, la sonde de température (ou bulbe thermostatique) est logée dans la poignée de la vanne. Cette sonde est composée d’un liquide, d’un gel ou d’un gaz qui se dilate ou se contracte en fonction de la température qui l’environne.

Des repères de consigne sont repris sur la poignée de la vanne (*, 1, 2, 3, 4, 5). En général, la consigne 3 correspond à plus ou moins 20°C et *, au maintien « hors gel ».

La position du clapet de réglage est déterminée par l’équilibre entre la poche de gaz et le ressort de rappel : lorsque la température mesurée est inférieure au point de consigne, le bulbe thermostatique se contracte, le ressort entraîne une ouverture du clapet de réglage et le débit est augmenté dans le radiateur. L’inverse se produit quand la température mesurée est trop élevée.


Les erreurs de manipulation courantes

Comprendre ce principe de fonctionnement, c’est éviter les erreurs de manipulation :

Exemples.

  • Dans un local inoccupé, la consigne des vannes thermostatiques a été réglée sur *. À l’arrivée des occupants, le chauffage ne sera pas relancé plus rapidement si l’on met la consigne sur 5 que sur 3. En effet, dans les deux cas, le bulbe thermostatique mesure un écart de température important entre sa consigne et la température ambiante et le clapet de réglage de la vanne est ouvert en grand. Le risque, en plaçant la consigne de température sur 5, est de chauffer le local en permanence à 24°C, voire plus.
  • Dans un local occupé, l’expérience des occupants montre que la bonne température est atteinte avec une consigne de 3. Un jour, la température intérieure est insuffisante. Dans ce cas, cette dernière ne sera par améliorée si la consigne est mise sur 4. En effet, s’il fait trop froid alors que la consigne n’a pas été modifiée, la vanne est déjà ouverte en grand et le débit dans le radiateur est déjà maximal. Le coupable n’est donc pas la vanne mais plutôt la régulation centrale qui, par exemple, envoie de l’eau trop froide. Mettre la vanne sur 4 n’augmentera pas le débit du radiateur. Par contre, lorsque la régulation centrale sera corrigée, le local sera surchauffé.
  • Le raisonnement inverse est aussi valable : si, subitement, il fait trop chaud (par exemple, à cause de l’ensoleillement), mettre la vanne sur 1 ne changera rien puisque le clapet de la vanne est en principe déjà fermé. Par contre, si on laisse les vannes sur cette consigne, la relance matinale ne pourra se faire puisque les clapets se fermeront rapidement.

 En conclusion

Une vanne thermostatique n’est pas un interrupteur. La consigne d’une vanne doit être réglée à la température de consigne voulue par les occupants. À partir de ce moment, la vanne va travailler toute seule pour maintenir cette consigne.

Mettre la vanne sur 5 ou sur 1 si on a trop froid ou trop chaud ne sert à rien et risque de conduire à une surconsommation ou à un inconfort.

Quelle consigne ?

Ou pourquoi la plupart des vannes ne sont-elles pas graduées en °C (16, 18, 20, 22, 24°C) ?

Tout dépend de la capacité de la vanne à mesurer de façon fidèle la température ambiante du local. La vanne est inévitablement influencée par la chaleur dégagée par le radiateur, par la température de son eau, par le rayonnement froid d’un mur, …

De plus, assurer 20°C en hiver demande le passage de plus d’eau chaude qu’assurer 20°C en mi-saison. Du moins si la température de l’eau de chauffage n’est pas régulée en fonction de la température extérieure.

C’est ainsi que 20°C de température ambiante correspondra à une consigne de 3 pour une vanne, à une consigne de 2,5 pour une autre, à une consigne de 3,5 pour une troisième. D’une manière générale, la consigne de base assurant le confort dans des bureaux, des classes, … est de l’ordre de 3.


Emplacement des vannes thermostatiques

Les vannes thermostatiques doivent mesurer une température la plus représentative de la température réelle du local. La tête de la vanne, comprenant l’élément thermostatique, ne doit pas être échauffée par le corps de chauffe. On peut repérer comme influences parasites :

  • les coins de murs,
  • l’air chaud s’élevant des tuyauteries ou du radiateur,
  • un radiateur épais,
  • des tablettes ou caches décoratifs,
  • des tentures,

Si les conditions adéquates ne sont pas réunies, il sera nécessaire d’utiliser des vannes thermostatiques avec bulbe à distance.

Positionnements incorrects et corrects d’une vanne thermostatique.


Types de vanne thermostatique

Ci-dessus est présenté le fonctionnement d’une vanne thermostatique de base dont le réglage de la consigne est laissé à l’entière responsabilité de l’occupant du local.

Les vannes peuvent présenter des fonctionnalités complémentaires. On retrouve ainsi :

Modèle standard avec sonde thermostatique et réglage libre incorporés.
Modèle avec sonde thermostatique séparée (pouvant être placée à distance) et réglage libre incorporé.
Modèle standard avec sonde thermostatique séparée (pouvant être placée à distance) et réglage libre à distance.
Modèle à horaire programmable : une résistance électrique sur pile et commandée par horloge trompe la vanne qui se referme en période d’inoccupation.
Modèle avec préréglage du débit pour équilibrer les différents radiateurs.
Modèle institutionnel avec bague antivol (l’organe de fixation n’est pas accessible à l’occupant) et blocage de la plage de réglage.
Modèle institutionnel avec réglage bloqué et inaccessible pour l’occupant.

Coût des vannes

Voici l’ordre de grandeur de prix des équipements de régulation des locaux, prix catalogue, HTVA.

Pour les vannes thermostatiques, il faut rajouter un coût d’environ 10 € pour le corps de vanne (qui doit de toute façon exister) ou 15 € pour un corps de vanne avec organe d’équilibrage intégré.

Description

Prix approximatif
€ HTVA

Élément thermostatique standard 13 .. 18
Élément thermostatique avec bulbe à distance
24
Élément thermostatique institutionnel 25
Élément thermostatique institutionnel avec bulbe à distance 31
Élément thermostatique institutionnel avec environnement critique 30
Élément thermostatique avec bulbe et réglage à distance 65 .. 70
Élément thermostatique programmable 117
Régulation de température ambiante par vanne 2 voies
Régulateur digital de température ambiante avec horloge 180
Servomoteur 52
Corps de vanne 2 voies ( 3/4’’ ) 15
Montage mural, avec sonde à distance
160

Adoucisseur d’eau [Stérilisation]

Adoucisseur d'eau [Stérilisation]


L’adoucisseur échangeur d’ions

Au départ, la présence de calcaire

L’eau est un solvant très efficace ! au contact de l’atmosphère elle capte du CO2 et devient légèrement acide (H2CO3). Par percolation au travers des sols, elle entre en contact avec la roche calcaire CaCO3, qu’elle dissous.

Schéma l'eau sous ces différentes formes.

Le carbonate de calcium CaCO3 présent dans l’eau va précipiter sur les parois lors d’une montée en température de celle-ci.

Photo adoucisseurs.

L’adoucisseur est dès lors un appareil destiné à capter les ions Ca++ et Mg++ présents dans l’eau en les fixant sur une résine cationique. En effet, l’eau passe au travers d’une cartouche contenant des millions de petites billes de résine, chargées d’ions sodium.

Principe  adoucisseurs.

Adoucisseur.

  1. Distributeur d’eau et de solution de régénération
  2. Résine échangeuse d’ions
  3. Plancher à buses (crépines) avec fentes de 0,4 mm

Par exemple, il peut s’agir de la zéolithe, silicate d’Al et de Na :

Na2O . Al2O3. n SiO2. m H2O

On dira en abrégé : Na2Z

Schéma principe  adoucisseurs.

Au passage de l’eau sur cette résine, les ions calcium seront captés :

Na2Z + Ca++  –>  CaZ + 2 Na+

ou encore :

Na2Z + Ca(HCO3)2 –>  CaZ + 2 Na(HCO3)

De même pour les ions magnésium :

Na2Z + Mg(HCO3)2 –>  MgZ + 2 Na(HCO3)

Remarque : le sel sodique produit (Na (HCO3)) passera dans l’eau mais ne contribuera pas à la dureté de l’eau; si la température augmente, il ne se dépose pas.

Régénération

Lorsque la résine est saturée en ion Ca++, il faut les éliminer et replacer les ions Na+. C’est la phase de régénération :

CaZ + 2 NaCl  –>  Na2Z + CaCl2

Schéma principe  régénération.

Prolifération de micro-organismes

Les échangeurs d’ions offrent, comme d’autres filtres, de bonnes conditions de prolifération aux micro-organismes en raison de l’importante surface de leurs pores internes. Si aucune mesure n’est appliquée, on constate donc souvent une augmentation de la teneur en bactéries de l’eau traitée. La prolifération microbienne peut être combattue de façon efficace par l’adjonction d’environ 1 % de résine échangeuse d’ions imprégnée d’argent.

La corrosion des eaux trop adoucies

L’eau adoucie présente une concentration en calcium proche de zéro. Dès lors, l’équilibre calco-carbonique rend l’eau très agressive (les dépôts calcaires protecteurs sont rapidement dissous). On conseille dès lors de ne pas adoucir l’eau en dessous des 15°F, soit grâce à un réglage de l’adoucisseur, soit par le placement d’un bypass qui réalise un mélange entre de l’eau traitée et de l’eau totalement adoucie.

Attention à la propreté des sels

Si des impuretés sont mélangées au sel de régénération (bacs restant ouverts…), elles pourront servir de nutriments aux bactéries et tout paraticulièrement à la légionelle !


Les inhibiteurs de tartre

Le principe consiste à inhiber l’entartrage plutôt qu’à éliminer le calcium, par l’injection d’un produit chimique, tel que le polyphosphate qui va se dissoudre dans l’eau et enrober chaque ion calcium d’un « manteau » d’ion phosphate. La croissance des cristaux calcaires est freinée et/ou leur adhésion est empêchée sur les parois.

Mais ce produit est avalé avec l’eau par le consommateur… le contrôle de la concentration doit être rigoureux !

De plus, les polyphosphates n’agissent plus si l’eau est trop chaude.

Le CSTB en France a réalisé récemment une étude sur ce sujet.


Les systèmes physique et/ou magnétique

L’appareil agit par effet électrique et/ou magnétique et transforme le calcium en aragonite (une variété cristalline du carbonate de calcium), plus stable et donc donnant moins lieu à des dépôts.

Certains de ces systèmes ont des effets réels mais variables en fonction de divers paramètres (température, débit, intensité électrique,….) si bien qu’il est difficile de prévoir avec certitude le résultat de leur action dans des conditions particulières.

Pour plus d’informations sur ces différentes techniques, on consultera utilement le Cours – conférence n°51 du CSTC – « la corrosion et les tubes métalliques utilisés pour la distribution d’eau dans les bâtiments ».

Régulation de puissance des groupes frigorifiques [Froid alimentaire]

Régulation de puissance des groupes frigorifiques [Froid alimentaire]

Source : Carrefour Mons (variateur de vitesse des compresseurs).


Vue d’ensemble

Généralités

Plus encore que dans un cycle thermodynamique ouvert, les équipements composant un cycle fermé sont liés les uns aux autres. En d’autres termes dès qu’un des éléments du circuit modifie son régime de fonctionnement, les autres doivent y répondre presque instantanément.

Les principales modifications de régime se retrouvent au niveau des équipements suivants :

  • L’évaporateur est soumis en permanence à l’influence du climat régnant dans l’enceinte de la zone réfrigérée (chambre froide, meuble frigorifique ouvert ou fermé, …).
  • Le condenseur, quant à lui, doit souvent évacuer la chaleur prise par l’évaporateur à l’ambiance et la chaleur de compression du compresseur à l’extérieur soumis aux variations climatiques que nous connaissons tous et donc variables. Cette chaleur est souvent appelée la chaleur de réjection.

Sans régulation des différents équipements, le cycle frigorifique serait instable de par les variations quasi permanentes des climats tant interne qu’externe.

Dans ce qui suit, on considère un circuit frigorifique simple sans la présence d’une boucle secondaire qui caractérise de plus en plus les installations modernes de puissance frigorifique importante. On entend donc par  » circuit frigorifique simple » une installation composée :

  • d’un évaporateur à air;
  • d’un condenseur à air.

Le schéma ci-dessous illustre, de manière générale, les grands principes de la régulation des différents composants du circuit frigorifique en fonction de la réaction de l’évaporateur et du condenseur suivant respectivement les variations climatiques internes de la zone à réfrigérer et externes.

Régulation complète du cycle frigorifique.

Régulation de la charge frigorifique à l’évaporateur

Côté application

La charge frigorifique au niveau de l’évaporateur varie régulièrement en fonction de différents événements par exemple :

  • Les ouvertures et fermetures incessantes des portes des chambres frigorifiques ou des meubles frigorifiques fermés.

  • Les chargements et déchargements des denrées plus ou moins saturées en humidité.

  • La variation du climat par rapport aux meubles frigorifiques ouverts.

  • Pour un ensemble d’applications frigorifiques branchées sur une même boucle de fluide caloporteur (eau glycolée, CO2, …), toutes les applications n’ont pas la même demande au même moment; ce qui signifie que l’évaporateur général desservant la boucle sera en régime variable permanent.

La chaleur prise à l’ambiance frigorifique par l’évaporateur est d’abord assurée par le déplacement naturel ou forcé de l’air sur les ailettes de l’évaporateur.

Dans les moyennes et grandes installations de réfrigération, l’échange de chaleur entre l’air de l’ambiance et le fluide frigorigène n’est pas toujours direct. Une boucle de fluide caloporteur peut assurer le transfert de la charge frigorifique.

Détente directe (échange direct entre l’air et le fluide frigorigène).

Boucle à fluide caloporteur (échange indirect entre l’air et le fluide frigorigène).

L’air échange donc sa charge thermique, au travers des ailettes de l’évaporateur en direct au fluide frigorigène, indirectement par l’intermédiaire d’un fluide caloporteur. Mais on s’éloigne un peu du circuit simple.

Côté application (vitrine, meuble ouvert ou fermé, …), l’échange avec l’évaporateur s’effectue par convection (naturelle ou forcée) ou par conduction :

  • Pour certaines applications particulières, l’échange est naturel par convection. La régulation de l’échange thermique est plus aléatoire. L’ouverture d’une vitrine par exemple, risque de perturber rapidement le flux d’air et par conséquent l’échange avec l’évaporateur.

 Vitrine en convection naturelle.

  • Pour la plupart des applications, l’échange est en convection forcée par une ventilation mécanique. Le premier organe que l’on rencontre au niveau de la régulation de l’échange thermique (ou plus exactement enthalpique) est le ventilateur. Dans la majorité des cas, le ventilateur fonctionne :

    • en tout ou rien sur base d’une température de consigne dans l’espace à réfrigérer
    • en continu.

Meuble ouvert en convection forcée.

Il peut être intéressant en convection forcée, surtout pour les installations de puissance importante de travailler avec une vitesse variable au niveau des ventilateurs. Par exemple, dans les chambres froides en période d’inactivité,  la demande de frigories devient faible. Pour éviter de faire fonctionner le ventilateur en tout ou rien en le sollicitant par des démarrages fréquents, il serait intéressant de réduire la vitesse des ventilateurs par variation de fréquence.

Côté fluide frigorigène : l’évaporateur

La régulation de la charge frigorifique côté du fluide frigorigène est très complexe. On pourrait en première approximation dire que l’organe principal de régulation de l’échange au niveau de l’évaporateur est réalisé par le détendeur. En effet, il régule le débit de remplissage de l’évaporateur en mesurant l’image de la surchauffe (surchauffe = température sortie évaporateur – température d’évaporation).

Contrairement à ce que l’on prétendait auparavant, la valeur de la surchauffe optimale n’est pas fixe par rapport à la charge frigorifique. La valeur minimale de surchauffe stable traduit l’adaptation de la surchauffe en fonction de la charge frigorifique.

Régulation par détendeur électronique en fonction de la valeur minimale de surchauffe stable.

On peut retrouver différents types de détendeurs permettant le remplissage de l’évaporateur quelle que soit sa charge :

  • Le détendeur thermostatique. Ce type de détendeur offre une régulation de la surchauffe linéaire en fonction de la charge frigorifique.
  • Le détendeur électronique, associé avec une régulation numérique, permet d’adapter la valeur de la surchauffe pour « coller » au profil de la courbe idéale donnée par la valeur minimale de surchauffe stable.

Dans tous les cas, la régulation optimale du détendeur est primordiale pour la machine frigorifique surtout au niveau des consommations énergétiques et de la sécurité du compresseur.

Côté fluide frigorigène : le compresseur

La gestion du remplissage de l’évaporateur étant assurée par le détendeur, l’alimentation en fluide frigorigène du détendeur est réalisée par le compresseur qui agit comme une pompe volumétrique :

  • Si l’évaporateur est en demande de frigories, le détendeur s’ouvre pour pallier à cette demande. Le circuit étant fermé le compresseur doit lui aussi répondre à l’appel de puissance frigorifique par une augmentation de son débit.
  • À l’inverse, si l’évaporateur n’est plus en demande de frigories, le détendeur se referme. Le compresseur, quant à lui n’a plus de raison d’alimenter le détendeur et donc diminue son débit ou s’arrête.

Beaucoup de systèmes de régulation ont été développés afin d’optimiser l’alimentation en fluide frigorigène de l’évaporateur (via le détendeur). La plupart des systèmes sont repris ci-dessous :

  • La régulation « tout ou rien » par marche/arrêt du compresseur;
  • La régulation « tout ou rien » par vidange de l’évaporateur (ou « pumpdown »);
  • La régulation « progressive » de la pression d’évaporation;
  • La régulation par « étages » ou « en centrale »;
  • La régulation par variation de vitesse ou « INVERTER »;
  • L’obturation de l’orifice d’aspiration;
  • La régulation par injection des gaz chauds;
  • La régulation par « tiroir » des compresseurs à vis;

Régulation de la charge de réjection au condenseur

On entend par charge de réjection, le total de la chaleur extraite du milieu à réfrigérer et de la chaleur de compression du compresseur.

Côté fluide frigorigène : le compresseur

Le condenseur ne participe qu’indirectement à l’évacuation de la charge frigorifique de l’évaporateur. Il ne détermine que le niveau énergétique auquel la chaleur extraite au niveau de l’évaporateur, augmentée de la chaleur de compression, sera rejetée à l’extérieur.
Le niveau énergétique est conditionné par l’extérieur (température externe) :

  • Plus il est haut (en période chaude), plus le compresseur devra fournir un travail (travail de compression) important pour rejeter cette chaleur à l’extérieur; le taux de compression HP/BP (Haute Pression / Basse Pression) augmente, la consommation énergétique augmente et l’efficacité énergétique du compresseur se dégrade.
  • À l’inverse, plus il est bas (en période froide), moins l’effort à fournir par le compresseur est important.

Il est donc très important de réduire le niveau énergétique de rejet de la chaleur au niveau du condenseur par la réduction de la température de condensation.

On sent plus ses jambes lorsqu’on monte deux étages plutôt q’un.

Rappelons qu’un abaissement de la température de condensation de 1 °C correspond plus ou moins à 2 % d’économie de la consommation électrique du compresseur (travail de compression). De même, comme l’illustre la figure ci-dessous.

Côté fluide frigorigène : le détendeur

Relation puissance frigorifique-pression au détendeur.

L’abaissement de la température, et donc de la pression de condensation (pression et température sont intimement liées par une loi propre à chaque fluide frigorigène), n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement du détendeur :

  • Le détendeur thermostatique a besoin d’une différence de pression pour réguler correctement l’admission à l’évaporateur du fluide frigorigène. D’après certains catalogues de fabricants, la différence de pression idéale de part et d’autre du détendeur est de l’ordre de 10 bars, ce qui correspond, pour un fluide frigorigène tel que le R134A, à une différence de température de l’ordre de 55 °C. Pour une application nécessitant une température à l’évaporateur de – 10 °C (froid positif par exemple), la température idéale au condenseur, pour que le détendeur soit dans des conditions optimales de fonctionnement, devrait être de 45 °C : le compresseur travaillera dans des mauvaises conditions (taux de compression HP/BP élevé).
  • Le détendeur électronique n’est pas soumis aux mêmes restrictions. D’une part, en aval il remplit mieux l’évaporateur en suivant au plus près la valeur minimale de surchauffe stable, d’autre part, il supporte mieux les variations de pression engendrées par une régulation flottante de la pression de condensation en entraînant moins de perturbations quant à la gestion du débit de remplissage de l’évaporateur.

Côté fluide de refroidissement : le condenseur

Le second principe de réduction de consommation énergétique de la machine frigorifique est l’abaissement de la température de condensation. La combinaison d’un détendeur électronique (supportant les basses pressions de condensation) et d’une régulation de la pression de condensation en fonction des conditions climatiques externes permet d’atteindre cet objectif.

Auparavant, on considérait pratiquement que la limite technique stable de fonctionnement du groupe frigorifique était acquise pour une température de condensation minimale de 20°C; ce qui signifie que tout le pouvoir rafraîchissant du fluide de refroidissement tel que l’air externe ou l’eau sous une valeur de pression de condensation de 15 – 16 °C n’était pas réalisable. La venue du détendeur électronique maintenant le permet.

Concrètement, pour que la pression de condensation soit la plus faible possible, on utilise au maximum le pouvoir rafraîchissant du fluide de refroidissement externe :

  • Dans le cas de l’air, on peut considérer que dans notre pays on doit pouvoir exploiter la température moyenne externe de 6 – 7 °C pour arriver à abaisser correctement la température de condensation.
  • Dans le cas de l’eau (plus rare en réfrigération commerciale), son pouvoir rafraîchissant étant beaucoup plus important que l’air, l’abaissement de la température de condensation ne pose pas trop de problèmes.

La régulation du détendeur

Suivant la technologie des détendeurs, la régulation de la surchauffe est optimisée ou pas :

  • Les détendeurs thermostatiques, de par la simplicité de leur technologie, ne peuvent que très difficilement optimiser la valeur de la surchauffe en fonction de la charge de l’évaporateur.
  • Les détendeurs électroniques, permettent par une mesure de pression et de température à la sortie de l’évaporateur (prise en compte de la perte de charge dans l’évaporateur) de réguler de manière optimale cette valeur de surchauffe en fonction de la charge de l’évaporateur.

Valeur minimale de surchauffe stable

Afin d’alimenter l’évaporateur de manière optimale, même si la charge frigorifique est variable en permanence côté application, c’est le détendeur qui endosse le rôle de régulateur de débit dans l’évaporateur côté fluide frigorigène. La régulation du débit de fluide est basée sur la mesure permanente de la surchauffe à sortie de l’évaporateur. Il existe une valeur minimale de surchauffe stable en fonction de la charge frigorifique de l’évaporateur qui garantit l’optimisation de la capacité frigorifique de l’évaporateur tout en soulageant le travail de compression du compresseur. La figure ci-dessous montre la loi qui lie la surchauffe à la valeur Q0 de la charge opérationnelle de l’évaporateur :

 Valeur minimale de surchauffe stable.

La régulation du détendeur thermostatique

Jusqu’il y a peu, la technologie vraiment éprouvée était le détendeur thermostatique. À l’heure actuelle, la plupart des installations de petite à moyenne puissance utilisent encore cette technologie. La régulation du débit d’alimentation de l’évaporateur et, par conséquent, de la surchauffe obéi à une loi proportionnelle en fonction de la charge frigorifique demandée à l’évaporateur. Sur la figure suivante on voit tout de suite que la régulation de la surchauffe selon la courbe de la valeur minimale de surchauffe stable est impossible entraînant une mauvaise gestion du remplissage de l’évaporateur :

  • À gauche de la courbe, la régulation par le détendeur est problématique, car le fluide, pour certains débits, est encore liquide à la sortie de l’évaporateur risquant d’envoyer ce liquide au niveau du compresseur.
  • À droite de la courbe, la puissance frigorifique maximale de l’évaporateur ne peut être atteinte sachant que le fluide est déjà vaporisé dans l’évaporateur (idéalement, la dernière goutte liquide de fluide doit être évaporée juste à la sortie de l’évaporateur).

Régulation de la surchauffe avec un détendeur thermostatique.

La régulation des détendeurs électroniques

Les nouvelles technologies permettent de suivre au plus près la courbe des valeurs minimales de surchauffe stable en associant des détendeurs électroniques à des régulateurs analogiques ou digitaux. La figure suivante montre une régulation électronique optimisée qui assure en permanence un bon remplissage de l’évaporateur. On remarquera que la régulation assure toujours que le fluide reste bien vaporisé dans l’évaporateur en évitant d’envoyer du liquide au niveau du compresseur (on reste à droite de la courbe).

 Régulation de la surchauffe avec un détendeur thermostatique.


La consigne flottante de basse pression

Il ne faut pas oublier, qu’en général, plus de la moitié du temps sur la semaine, les apports aux meubles, vitrines, …, et chambres frigorifiques sont limités vu que l’activité commerciale est réduite voire nulle. Il en résulte que la température de consigne de l’évaporateur pourrait être remontée sans pour autant dégrader les denrées alimentaires.

Les températures de consigne que l’on rencontre couramment dans les applications de froid positif sont de  – 10 – 12 °C en journée en pleine activité (ouverture et fermeture des portes des vitrines fermées par exemple).

Le fait de remonter la consigne de température d’évaporation à – 5 °C en soirée, par exemple, suffit à maintenir les températures de conservation des denrées à cœur. Le gros avantage est que :

  • Les consommations énergétiques du compresseur diminuent (+- 2 à 3 % par K).
  • Le nombre de dégivrages est réduit.
  • Les denrées sont moins soumises aux variations de température entre les régimes jour et nuit (moins de déshydratation).

La régulation du compresseur

Le compresseur est une pompe volumétrique, il doit adapter son débit aux demandes du détendeur.

La régulation du compresseur est très importante sachant qu’une grande partie de l’énergie consommée par le groupe frigorifique est due à l’énergie électrique consommée par le moteur du compresseur. Cette régulation se base sur la pression d’aspiration qui traduit les demandes de l’évaporateur en froid.

En effet :

  • En cas de demande de froid de l’évaporateur, la surchauffe augmentant, le détendeur va réagir en s’ouvrant et en augmentant le débit de remplissage de l’évaporateur. Vu que le compresseur n’a pas changé son débit d’alimentation, la surchauffe ne peut pas être régulée et continue à augmenter du fait que le détendeur n’est plus alimenté par le compresseur. Au niveau de la conduite d’aspiration des compresseurs, la pression d’aspiration augmente autorisant le compresseur à augmenter son débit jusqu’à une certaine valeur (rétablissement de la valeur de surchauffe correcte en fonction de la charge frigorifique de l’évaporateur).
  • À l’inverse, en cas de réduction de la demande de froid de l’évaporateur, la diminution de la pression d’aspiration réduit le débit du compresseur.

Plusieurs techniques, bonnes ou mauvaises, récentes ou pas permettent de réguler le débit ou le temps de fonctionnement du compresseur, à savoir la régulation :

  • tout ou rien par marche / arrêt du compresseur
  • tout ou rien par marche / arrêt du compresseur et par vidange de l’évaporateur (pump down);
  • par étage de compression;
  • par variation de vitesse du compresseur;
  • par la mise hors service de cylindres;
  • par l’obturation de l’orifice d’aspiration;
  • par « tiroir » pour les compresseurs à vis;

La régulation « tout ou rien » par marche / arrêt du compresseur

Ce type de régulation est ancien et basique. Elle régule encore beaucoup d’installation notamment les petites puissances. Elle ne se base pas sur la mesure de la pression d’aspiration qui traduit la demande de l’évaporateur en fluide frigorigène, mais sur la consigne de température de l’ambiance de la zone à réfrigérer.

Appliquons le principe d’une régulation par « tout ou rien » à une machine frigorifique.

  • Le thermostat d’ambiance agit directement sur l’alimentation du compresseur. En général, il agit en parallèle sur l’électrovanne placée sur la ligne liquide.
  • Les pressostats de sécurité (pressostats HP et BP) peuvent également agir sur le compresseur et sur l’électrovanne de la ligne liquide, mais en cas de fonctionnement anormal cette fois.

C’est de cette manière, simple et fiable, que sont régulées certaines armoires à groupe frigorifique incorporé, …

Pour les machines plus puissantes, il y aurait un risque trop élevé d’échauffement des bobinages du moteur.

La régulation « tout ou rien » par vidange de l’évaporateur (ou « pumpdown »)

Le principe consiste à arrêter le fonctionnement du compresseur par le pressostat BP, suivant la cascade d’événements suivants :

  • Supposons que le niveau de froid soit atteint dans l’ambiance : le thermostat coupe l’alimentation de l’électrovanne sur la ligne liquide.
  • Le fluide frigorifique ne peut plus alimenter l’évaporateur.
  • Le peu de fluide qui s’y trouve encore s’évapore.
  • Comme le compresseur continue d’aspirer les vapeurs, la pression chute.
  • Le pressostat BP détecte l’insuffisance de pression et arrête le compresseur.

La remise en marche suit la même logique :

  • La sonde d’ambiance informe le thermostat d’une remontée en température.
  • Le thermostat alimente l’électrovanne qui s’ouvre.
  • Le fluide frigorigène envahit l’évaporateur.
  • La pression remonte.
  • Le compresseur se remet en marche sous l’impulsion du pressostat BP et le cycle continue.

Remarques.

  1. On constate cette fois que deux pressostats BP seront nécessaires : un pressostat BP d’arrêt ou de mise en marche du compresseur et un pressostat de sécurité qui intervient en cas de fonctionnement anormal.
  2. Suivant les schémas électriques :
    • soit le pressostat n’autorise le redémarrage que s’il y a demande de froid (mise en série des interrupteurs),
    • soit le pressostat enclenche le compresseur même s’il n’y a pas de demande de froid, ce qui est à éviter, car cela entraîne des démarrages trop fréquents.

L’avantage de ce type de régulation est qu’il va vider l’évaporateur et le circuit basse pression de la majorité du fluide frigorifique. Or celui-ci risquait de se condenser à l’arrêt du groupe, de former des gouttes de liquide, gouttes dangereuses au redémarrage (coups de liquide au compresseur).

De plus, cette technique abaisse la pression du carter du compresseur. Le fluide frigorifique dissous dans l’huile, s’évapore en bonne partie grâce à cette basse pression. Et lors du redémarrage, l’émulsion de l’huile sera plus faible. Ceci ne permet pas de couper le chauffage de l’huile du carter pour autant.

  1. Ce type de régulation est couramment utilisé, particulièrement lorsqu’il est nécessaire de vider l’évaporateur du fluide frigorifique avant l’arrêt.

On le rencontre dans les groupes frigorifiques dont l’évaporateur travaille à « détente directe » (batterie de caissons de traitement d’air), dans les groupes de production d’eau glacée, …

La régulation par « étages »

Comme pour les cascades de chaudières, le principe consiste à découper la tâche par palier !

La régulation de la puissance frigorifique s’effectue par la mise en parallèle successive des compresseurs (cascade) sur base de la pression d’aspiration à l’entrée des compresseurs.

 Cascade de compresseurs.

Comme le montre la figure ci-dessus, les niveaux de pression d’aspiration pour la mise en service des différents étages de compression constituant la centrale sont différents de ceux pour la mise hors service de manière à réduire la sollicitation des compresseurs.

La régulation de la vitesse de rotation ou système « INVERTER »

La puissance frigorifique peut aussi être régulée par la variation de vitesse du compresseur. Ce type de système représente l’avenir de la régulation de puissance frigorifique des compresseurs tant au niveau des petites que des grandes puissances.

 Régulation par variation de fréquence.

Le contrôle traditionnel par mode MARCHE/ARRET entraîne des fluctuations de la température à l’évaporateur nuisibles aux denrées et des mauvaises conditions de rendement du compresseur.

Les compresseurs dont on fait varier la vitesse vont comprimer un volume de fluide variable et ainsi adapter leur puissance frigorifique à la charge thermique des espaces réfrigérés. Quand un écart est mesuré entre le point de consigne et la température du meuble frigorifique, par exemple, le système de régulation agit sur la vitesse de rotation du compresseur qui voit son débit se modifier et, par conséquent adapter la puissance frigorique de la machine. Ce mode de régulation est appelé « INVERTER ». Il permet une variation de vitesse du compresseur sans pertes importantes de rendement.

Notons que le démarrage du compresseur se fait toujours à basse vitesse, contrairement au fonctionnement MARCHE/ARRET. La pointe de courant nécessaire au démarrage est ainsi fortement réduite.

La technologie INVERTER est actuellement au point. Cependant, dans certains anciens modèles, elle présente encore quelques inconvénients tels les parasites qu’elle induit dans le réseau électrique. Mais actuellement, les variateurs de fréquences sont équipés de filtres permettant d’éliminer les harmoniques nuisibles au réseau d’alimentation électrique.

Dans ce but, la technique traditionnelle du compresseur alternatif (piston et vilebrequin), d’une fiabilité légendaire, est progressivement remplacée par :

Le compresseur rotatif

  • rendement similaire,
  • niveau sonore moindre,
  • fonctionnement à vitesse variable.

Le compresseur scroll

  • rendement plus élevé,
  • niveau sonore encore plus faible,
  • fonctionnement à vitesse variable.

La mise hors service de cylindres

Le réglage de la puissance frigorifique peut se faire par la mise hors service d’un ou de plusieurs cylindres de compresseurs à pistons. Pour supprimer l’action d’un piston, il suffit de maintenir ouverte en permanence la soupape d’aspiration. C’est une méthode très répandue.

Un tel système est simple et fiable, moyennement efficace sur le plan énergétique. Les cylindres tournant à vide ont pour conséquence que, pour une puissance de réfrigération de 50 % par exemple, la machine absorbe encore environ 65 % de la puissance d’entraînement.

Avantage : pour éviter les pointes de courant de démarrage, il est possible de démarrer à vide le compresseur.

Par contre, la variation de la puissance n’est pas continue (sauts de puissance). Et, autre inconvénient, l’usure de la machine est pratiquement identique à vide ou en charge.

L’obturation de l’orifice d’aspiration

Dans les compresseurs à pistons, un obturateur commandé par une électrovanne bouche l’entrée d’un ou de plusieurs cylindres, réduisant ainsi le débit et donc la puissance de la machine frigorifique. Ce système provoque un échauffement du compresseur, ce qui n’est énergétiquement pas favorable, et entraîne le besoin de laisser au moins un ou deux cylindres sans obturateur.

La régulation « par tiroir » des compresseurs à vis

Les compresseurs à vis sont munis d’un dispositif qui rend leur puissance réglable dans une plage allant de 100 à 10 %. Le rendement reste satisfaisant, du moins jusqu’à 50 % de la charge nominale. En dessous, le rendement se dégrade et il faut donc éviter ces fonctionnements à basse puissance. L’intérêt de ne pas surdimensionner les installations reste déterminant.

Le principe consiste à limiter la course de la vis : en délaçant un « tiroir », c.-à-d. un élément du stator déplaçable par translation comme un tiroir, on modifie la section d’entrée du volume aspiré et donc on module le débit.

Un tel mécanisme permet d’assurer également le démarrage à vide de la machine.


La régulation de l’évaporateur

La régulation « progressive » de la pression d’évaporation

Comment adapter la puissance frigorifique à la charge réelle de l’ambiance ? La régulation par « tout ou rien » du compresseur entraîne un nombre élevé d’enclenchements et de déclenchements du compresseur, et une fluctuation de la température intérieure des meubles frigorifiques ou des chambres froides.

On cherche dès lors une adaptation plus progressive de la puissance frigorifique aux besoins des espaces réfrigérés.

Le régulateur de pression d’évaporation

Imaginons une charge assez faible. Le compresseur va aspirer les vapeurs, mais celles-ci sont peu importantes. La pression à l’aspiration va diminuer, entraînant une diminution de température d’évaporation, et même un risque de gel de l’évaporateur.

On introduit alors un régulateur de pression entre l’évaporateur et le compresseur, un robinet qui va laminer les vapeurs de fluide frigorigène et créer une perte de charge : la pression dans l’évaporateur restera constante, mais la pression côté compresseur va baisser fortement.

On parle d’ailleurs d’un « robinet à pression constante. Il assure le « laminage des vapeurs aspirées ».

La puissance frigorifique va diminuer, mais les températures à la sortie du compresseur vont s’élever (parfois jusqu’à 100°C).

Bien sûr, si la charge augmente, la vanne s’ouvre et le débit de fluide augmente. A charge thermique maximale, le robinet est totalement ouvert.

Le régulateur de pression d’évaporation prévient contre le risque de gel de l’évaporateur, en supprimant le risque d’avoir une pression si basse que l’évaporateur ne prenne en glace.

Mais le rendement énergétique de la machine s’en trouve dégradé… Et pourtant ce type de régulation est fréquemment employé, lorsque la réduction de puissance n’excède pas 40 à 50 %

La régulation par injection des gaz chauds

Le principe consiste à reboucler les gaz chauds sortis du compresseur vers l’entrée de l’évaporateur, juste après le détendeur. Un régulateur de capacité (ou de puissance) maintient la pression d’évaporation à la grandeur préréglée. Tandis que le détendeur régule toujours la surchauffe à la sortie de l’évaporateur, donc la température des vapeurs en sortie de l’évaporateur reste constante.

Tout ceci permet de rendre constant le débit de frigorigène qui traverse l’évaporateur.

Lorsque la charge thermique diminue (= lorsque le besoin de refroidir les locaux est faible), le régulateur de capacité s’ouvre (il maintient la pression en injectant du fluide frigorigène) et des vapeurs, chaudes, mais détendues, constituent une charge thermique complémentaire de l’évaporateur. (voir aussi « fonctionnement global de la machine frigorifique« ).

Bien sûr, avec un tel système, la puissance de l’évaporateur peut varier pratiquement de 0 à 100 % !

Mais ce fonctionnement est pervers : si le besoin de froid diminue, et que le compresseur pourrait « être mis au chômage », on réinjecte de la chaleur pour donner du travail au compresseur !!!

Comparaison : imaginons une pompe qui vide un réservoir « bas » vers un réservoir « haut ». De peur du risque qu’elle se désamorce si elle n’a plus assez d’eau à pomper, on lui réinjecte de l’eau venant du réservoir haut ». Ainsi, elle peut continuer à fonctionner sans problème !

Il faut qualifier cette technique de « pur anéantissement d’énergie ». En effet, la puissance absorbée reste la même lorsque la puissance de réfrigération diminue. De plus, elle provoque un échauffement du moteur. Elle se rencontre assez souvent, car elle met en œuvre un matériel peu coûteux. Dans la mesure du possible, il faut mettre ce système hors service dans les installations existantes.


La régulation du condenseur

Deux types de régulation sont généralement envisagés au niveau de la régulation du condenseur :

  • la régulation à pression (ou température) de condensation constante.
  • la régulation à pression (ou température) de condensation flottante.

Régulation avec pression de condensation constante.

Régulation avec pression de condensation flottante.

Pour des pressions d’évaporation fixes (c’est le but du jeu), la régulation du condenseur est surtout influencée par le choix du détendeur :

  • le détendeur thermostatique est sensible aux variations de pression de condensation;
  • le détendeur électronique s’accommode mieux des variations de pression de condensation.

Association avec un détendeur thermostatique

Les détendeurs thermostatiques sont encore très présents dans les installations de froid commercial même neuves. Ce type de détendeur travaille essentiellement avec un condenseur dont la pression de condensation est fixe. La pression de condensation mesurée à l’entrée du condenseur est régulée en faisant varier de débit d’air par exemple par un système « tout ou rien » au niveau de l’alimentation électrique du ventilateur comme le montre la figure suivante.

Le détendeur thermostatique a besoin d’une pression de condensation suffisante afin qu’il puisse fonctionner de manière optimale. En pratique, une différence de pression de l’ordre de 10-12 bars est nécessaire au détendeur thermostatique afin d’alimenter correctement l’évaporateur.

Exemple.

Un commerçant a besoin d’un meuble frigorifique à application positive. La température d’évaporation est fixée à -10°C utilisant du R134a comme fluide frigorigène.

Un détendeur pris dans un catalogue de fabricant connu dans le domaine donne les valeurs de puissance frigorifique dans le tableau suivant :

Température de condensation [°C] Puissance frigorique du détendeur [kW]
10 10.2
15 12.85
20 14.85
25 16.4
30 17.7
35 18.7
40 19.4
45 19.9
50 20.2
55 20.2

En analysant le tableau et la courbe ci-dessus, on voit que :

  • Pour optimiser le fonctionnement du détendeur et, par conséquent, garantir un bon remplissage de l’évaporateur, la température de condensation doit être de l’ordre de 45°C (puissance frigorifique maximale).
  • Lorsqu’on descend trop bas en pression, l’efficacité du détendeur thermostatique diminue fortement.

Pression ou température de condensation fixe

Dans un système simple, où la consigne de température est fixée à 45 °C  (correspond à une pression de condensation mesurable de 10,5 bar), la performance du détendeur est correcte. Par contre, le compresseur, quant à lui, a un taux de compression HP/BP de l’ordre de 6 (sachant que la pression à l’aspiration est de l’ordre de 1.7 bar);or on sait que les performances énergétiques des compresseurs diminuent pour des taux de compression HP/BP élevés.

Pression ou température de condensation flottante

En supposant que ce soit réalisable dans la pratique, un système à pression de condensation flottante en fonction des conditions climatiques est envisagé.Si la température de condensation est abaissée à 20 °C (correspond à une pression de condensation mesurable de 4,7 bar) sachant que la température externe de l’air est de 12°C par exemple, la puissance frigorifique du détendeur diminuera de l’ordre de 25 %. Par contre, le taux de compression HP/BP du compresseur passera de 6 à 2,7 (soit une réduction théorique du travail de compression de l’ordre de 55 %.

Malheureusement, dans la pratique, en plus de la réduction de capacité frigorifique du détendeur thermostatique de 25 % à basse pression de condensation, la régulation du remplissage de l’évaporateur par ce type de détendeur n’est pas optimale (la régulation ne suit pas la valeur minimale de surchauffe stable). Ce qui veut dire que même si le taux de compression HP/BP du compresseur s’améliore de 55 %, l’efficacité globale détendeur thermostatique-évaporateur n’est pas idéale. L’effet sur la consommation du compresseur ne se fera que très peu sentir.

Dans le tableau qui suit, on résume les avantages et les inconvénients d’un tel système :

(+)

  • Réduction du taux de compression HP/BP dû à la diminution de la pression de condensation (55 %).

(-)

  • Perte d’efficacité au niveau du détendeur (25 %) de par la diminution de pression de condensation.
  • Perte d’efficacité au niveau de la gestion du remplissage de l’évaporateur en fonction de la surchauffe (caractéristique intrinsèque au détendeur thermostatique).

Association avec un détendeur électronique

Les détendeurs électroniques commencent à s’implanter dans le secteur du froid commercial sachant qu’ils peuvent diminuer drastiquement les consommations énergétiques du compresseur. Aussi ils supportent mieux les variations de pression entre leur entrée et leur sortie que les détendeurs thermostatiques. Ce qui signifie qu’il accepte mieux les basses pressions de condensation.

La pression de condensation mesurée à l’entrée du condenseur est régulée en faisant varier le débit d’air, non plus par un système « tout ou rien » au niveau de l’alimentation électrique du ventilateur, mais plutôt par un système à variation de fréquence permettant de faire varier la vitesse du ventilateur de manière continue en profitant du pouvoir rafraîchissant de l’air extérieur pour abaisser la pression de condensation.

Exemple.

Un commerçant a toujours besoin d’un meuble frigorifique à application positive. La température d’évaporation est fixée à -10 °C utilisant du R134a comme fluide frigorigène .

Un détendeur pris dans un catalogue de fabricant connu dans le domaine donne les valeurs de puissance frigorifique dans le tableau suivant :

Température de condensation [°C] Puissance frigorique du détendeur [kW]
10 13.65
15 15.5
20 16.9
25 17.9
30 18.9
35 19.7
40 20.1
45 20.4
50 20.5
55 20.1..

En analysant le tableau et la courbe ci-dessus, on voit que :

  • Pour optimiser le fonctionnement du détendeur et, par conséquent, garantir un bon remplissage de l’évaporateur, la température de condensation doit être de l’ordre de 45 °C (puissance frigorifique maximale).
  • Lorsqu’on descend trop bas en pression, l’efficacité du détendeur électronique diminue.

Pression ou température de condensation fixe

Dans un système simple, où la consigne de température est fixée à 45 °C  (corresponds à une pression de condensation mesurable de 10,5 bar), la performance du détendeur est correcte. Par contre, le compresseur, quant à lui, a un taux de compression HP/BP de l’ordre de 6 (sachant que la pression à l’aspiration est de l’ordre de 1.7 bar);or on sait que les performances énergétiques des compresseurs diminuent pour des taux de compression HP/BP élevés.

Pression ou température de condensation flottante

Par l’utilisation d’un régulateur numérique, la pression de condensation est rendue flottante en fonction des conditions climatiques. Si la température de condensation est abaissée à 20°C (corresponds à une pression de condensation mesurable de 4,7 bar) sachant que la température externe de l’air est de 12°C par exemple, la puissance frigorifique du détendeur diminuera de l’ordre de 15 %. Le taux de compression HP/BP du compresseur passera toujours de 6 à 2,7 (soit une réduction théorique du travail de compression de l’ordre de 55 %; ce qui est déjà meilleur que le détendeur thermostatique.

De plus, contrairement au détendeur thermostatique, le détendeur électronique adapte mieux la surchauffe par rapport à la valeur minimale de surchauffe stable.

Dans le tableau qui suit, on résume les avantages et les inconvénients d’un tel système :

(+)

  • Réduction du taux de compression HP/BP dû à la diminution de la pression de condensation (55 %).
  • Amélioration de la gestion de la surchauffe permettant d’optimiser le remplissage de l’évaporateur en fonction de charge frigorifique nécessaire.

(-)

  • Légère perte d’efficacité au niveau du détendeur de par la diminution de pression de condensation.

La régulation généralisée

Comme on l’a vu ci-dessus, la régulation de chaque équipement d’une machine frigorifique influence celle des autres équipements en complexifiant fortement l’installation. C’était un problème il y a quelques années. Pour cette raison, les constructeurs de machines frigorifiques ont été amenés à développer des solutions centralisées au moyen de régulateurs capables de gérer une grande quantité de paramètres, d’entrées, de sortie, …

À l’heure actuelle, on trouve de plus en plus de solutions gérées par des GTC (Gestion Technique Centralisée) ou superviseur à même de surveiller, de réguler, de communiquer avec des régulateurs de tout un parc d’applications frigorifiques imposant.

Régulation de la machine frigorifique avec supervision de toute la régulation.

Fluides frigorigènes [Climatisation]

Fluides frigorigènes [Climatisation]


L’impact environnemental

Depuis quelques décennies, l’impact des fluides frigorigènes sur l’environnement est devenu un enjeu majeur. En effet, de par la présence de fuites au niveau du circuit frigorifique, la responsabilité de ces fluides dans la destruction de la couche d’ozone et l’augmentation de l’effet de serre n’est plus à démontrer.

Trou d’ozone au pôle sud.

Que ce soit en conception, en rénovation ou même en maintenance, les fuites de fluides sont donc à éviter. Elles dépendent essentiellement de la qualité :

  • du choix et de la mise en œuvre des équipements (soudures et connexions des conduites de distribution par exemple);
  • de l’optimisation du cycle frigorifique;
  • de la maintenance;

En France, en 1997, une étude a montré que le taux de fuites annuelles pouvait atteindre 30 % de la quantité totale en poids (ou en masse) de fluides frigorigènes présent dans les installations frigorifiques des grandes surfaces (Réf.: Zéro fuite – Limitation des émissions de fluides frigorigènes, D. Clodic, Pyc Éditions, 1997).

Depuis lors, les réglementations se sont attaquées à ces problèmes :

  • Suite au protocole de Montréal (1987) les fluides frigorigènes CFC (chlorofluorocarbures, principaux responsables de la destruction de la couche d’ozone) ont été définitivement abandonnés et remplacés progressivement par les HCFC.
  • Les réglementations européennes 2037/2000, 842/2006 et 517/2014 ont notamment imposé :
    •  l’interdiction d’utilisation des HCFC à fort impact sur l’effet de serre (GWP ou global Warming Potential);
    • le remplacement progressif des HFC à haut GWP;
    • le confinement des installations frigorifiques permettant de réduire la quantité de fluide frigorigène;
    • des contrôles réguliers d’étanchéité des installations;
    •  …

Indices d’impact

Pour établir l’impact des fluides frigorigènes sur la couche d’ozone et l’effet de serre, trois indices principaux ont été définis :

  • ODP : Ozone Depletion Potential;
  • GWP : Global Warming Potential;
  • TEWI : Total Equivalent Warming Impact.

ODP (Ozone Depletion Potential)

C’est un indice qui caractérise la participation de la molécule à l’appauvrissement de la couche d’ozone. On calcule la valeur de cet indice par rapport à une molécule de référence, à savoir soit R11 ou R12 qui ont un ODP = 1.

GWP (Global Warming Potential)

C’est un indice qui caractérise la participation de la molécule à l’effet de serre. On calcul la valeur de cet indice par rapport à une molécule de référence, à savoir le CO2, et pour des durées bien déterminées (20, 100, 500 ans). Le CO2 à un GWP = 1.

TEWI (Total Equivalent Warming Impact)

Le TEWI est un concept permettant de valoriser le réchauffement planétaire (global warming) durant la vie opérationnelle d’un système de réfrigération par exemple, utilisant un fluide frigorigène déterminé en tenant compte de l’effet direct dû aux émissions de fluide frigorigène et à l’effet indirect dû à l’énergie requise pour faire fonctionner le système.

À titre indicatif, il est donné par la formule :

TEWI = (GWP x L x n) + (GWP x m[1-C]) + n x E x β

Où :

  • GWP : global warming potential;
  • L : émissions annuelles de fluide en kg;
  • n : durée de vie du système en années;
  • m : charge en fluide frigorigène en kg;
  • C : facteur de récupération / recyclage compris entre 0 et 1;
  • E : consommation annuelle d’énergie en kWh;
  • β : émission de CO2 en kg / kWh.

Voici, pour chaque fluide frigorigène, le Ozone Depletion Potential (potentiel de destruction de la couche d’ozone) et le Global Warming Potential (potentiel de participation au réchauffement climatique) sur 100 ans :

ODP GWP100
R717 Amoniac 0 0
R744 CO2 0 1
R290 Propane 0 20
R32 HFC, fluide pur 0 675
R134a HFC, fluide pur 0 1 430
R407C HFC, mélange 0 1 800
R22 HCFC 0,05 1 810
R410A HFC, mélange 0 2 100
R427A HFC, mélange 0 2 100
R417A HFC, mélange 0 2 300
R422D HFC, mélange 0 2 700
R125 HFC, fluide pur 0 3 500
R404A HFC, mélange 0 3 900
R12 CFC 0,82 10 900

Source : 4ème rapport de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change).


Les fluides frigorigènes fluorés

Fluides frigorigènes fluorés

Les fluides frigorigènes fluorés sont en grande partie responsables de la destruction de la couche d’ozone et contribuent à augmenter l’effet de serre. Les interactions entre les deux phénomènes sont réelles mais d’une grande complexité.

On en distingue plusieurs types :

  • CFC;
  • HCFC;
  • HFC.

CFC (chlorofluorocarbures) (interdits de production depuis janvier 1995)

Ce sont des molécules composées de carbone, de chlore et de fluor. Elles sont stables; ce qui leur permet d’atteindre la stratosphère sans trop de problèmes. À ce stade, en se transformant elles contribuent à la destruction de la couche d’ozone.

R-11 Groupes centrifuges « basse pression ».
R-12 Essentiellement froid domestique et climatisation automobile, mais aussi dans les groupes refroidisseurs d’eau centrifuges.
R-13 Rares utilisations en froid très basse température.
R-14 Rares utilisations en froid très basse température.
R-113 Abandonné avant son interdiction.
R-114 Pompes à chaleur et climatisation de sous-marin.
R-115 Fluide pas utilisé seul, mais dans le R-502, mélange azéotropique très utilisé en froid commercial basse température.

HCFC (hydrochlorofluorocarbures) (utilisation interdite au Ier Janvier 2015)

Ce sont des molécules composées de carbone, de chlore, de fluor et d’hydrogène. Elles sont moins stables que les CFC et détruisent l’ozone dans une moindre mesure. Elles sont appelées substances de transition.

R-22 Fluide frigorigène le plus souvent utilisé, aussi bien en froid industriel qu’en climatisation.
R-123 Remplace le R-11 dans les groupes centrifuges.
R-124 Essentiellement utilisé dans certains mélanges.

HFC (hydrofluorocarbures) (utilisation réduite progressivement jusqu’en 2030)

Ce sont des molécules composées de carbone, de fluor et d’hydrogène. Elles ne contiennent pas de chlore et donc ne participent pas à la destruction de la couche d’ozone. Par contre, les HFC présentent un Global Warming Potential (contribution à l’effet de serre) sur 100 ans élevé.

R-134a

(Solkane)

Fluide frigorigène qui a remplacé le R-12 en froid domestique et en climatisation automobile.

En application « chauffage », il présente l’avantage de faire fonctionner les pompes à chaleur à haute température (généralement jusqu’à 65 °C) et à relativement basse pression. Son utilisation est compatible avec une production d’eau chaude pour radiateurs en lieu et place d’une chaudière.

C’est également un composant majeur de la plupart des mélanges de remplacement.

R-125 N’est jamais utilisé pur en raison de sa pression critique trop faible (66°C). Il entre dans la composition de nombreux mélanges compte tenu de son pouvoir « extincteur ».
R-32,
R-152a
R-143a
Inflammables et donc utilisés uniquement en mélange avec d’autres composants qui « neutralisent » leur inflammabilité.

Mélange de fluides frigorigènes

On peut les classer en fonction du type de composants fluorés qu’ils contiennent.
Ils se distinguent également par le fait que certains mélanges sont :

  • Zéotropes : au cours d’un changement d’état (condensation, évaporation), leur température varie.
  • Azéotropes : ils se comportent comme des corps purs, sans variation de température lors du changement d’état.

Il va de soi que les frigoristes apprécient cette propriété d’azéotropie pour le fonctionnement de la machine frigorifique.

Le R407C (R134a : 52 % + R125 : 25 % + R32 : 23 %)

Le R407C est un fluide non azéotrope (il est composé de plusieurs fluides) afin d’obtenir sa température de changement d’état.

Ce fluide frigorigène présente les particularités suivantes :

  • Il est ininflammable.
  • Lors des changements de phase, la température « glisse » d’environ 5 K car les températures d’évaporation et de condensation des fluides frigorigènes qui le constituent sont différentes. Ceci rend les réglages plus difficiles et impose des échangeurs à contre-courant pour tirer le meilleur parti de ce fluide.
  • En cas de micro-fuite, le composé ayant les molécules les plus volatiles s’échappe préférentiellement. Il en résulte un fluide frigorigène déséquilibré. Il est dès lors nécessaire de vider entièrement l’installation avant de la recharger, le gaz retiré étant recyclé.
  • Les pressions sont moindres avec ce fluide frigorigène.
  • Il est moins performant que le R410A …
Le R410A (R32 : 50 % + R125 : 50 %)

Le R410A présente de meilleures qualités thermodynamiques que le R407C et le R22. D’autre part, l’étanchéité des installations est plus élevée avec le R410A, les pertes de pression sont donc faibles et les vitesses de fonctionnement peuvent être élevées. Les composants sont dès lors plus compacts.

Le R410A est cependant toxique ! De plus, il se comporte comme un réfrigérant mono-moléculaire lorsqu’il change de phase : le passage d’un état à un autre se produit à température quasiment constante (le glissement de température est négligeable). On ne doit donc pas vider complètement l’installation avant de la recharger.Pour terminer, les pressions de fonctionnement sont 60 % plus élevées que dans le cas du R22. Ceci limite donc son utilisation aux températures de condensation moyennes : maximum 45 °C.

Le R404A (R143a : 52 % + R125 : 44 % + R134a : 4 %)

Le R404A présente des caractéristiques communes avec le R410A (il se comporte aussi comme un fluide quasi-azéotropique) mais sa pression de fonctionnement est plus basse. Sa particularité est de ne pas beaucoup s’échauffer pendant la compression. La température des vapeurs surchauffées en sortie de compresseur reste donc modérée, ce qui convient parfaitement à la mise en œuvre des PAC fluide/fluide.


Les fluides à bas « effet de serre »

Ils sont considérés comme moins inquiétants pour l’environnement, car à la fois sans action sur l’ozone stratosphérique et d’un faible impact sur l’effet de serre.

Ils présentent tous des inconvénients, soit au niveau sécurité, soit au niveau thermodynamique.

L’ammoniac (NH3) ou R-717

L’ammoniac présente de nombreux avantages en tant que fluide frigorigène :

  • Impact environnemental nul (ODP et GWP100 nuls);
  • très bon coefficient de transfert de chaleur;
  • efficacité énergétique élevée (au moins aussi bonne que le R22, meilleure dans certaines conditions);
  • le gaz ammoniac est plus léger que l’air;
  • faibles pertes de charge;
  • fuites aisément détectables;
  • faible prix de revient et faibles frais d’entretien des installations;
  • très difficilement inflammable, limite d’explosion élevée et petits champs d’explosion;
  • chimiquement stable;
  • aisément absorbable dans l’eau;
  • pas très sensible à l’humidité dans le circuit;
  • naturel donc biodégradable;
  • grâce à sa haute température critique, il permet de réaliser des températures de condensation très élevées et de concevoir des PAC à haute température.

Les COP obtenus avec ce fluide frigorigène peuvent être équivalents à ceux obtenus avec des HFC.

L’ammoniac est par contre toxique (mais pas cumulativement dans le temps) et irritable. Il peut être explosif dans des cas exceptionnels (les limites inférieure et supérieure d’inflammabilité doivent être très proches l’une de l’autre). Il sera également explosif dans des locaux non aérés où il se crée un mélange d’air, d’azote et d’ammoniac. Les locaux doivent donc absolument être ventilés et le passage de l’air doit également être totalement libre. De plus, le NH3 corrode facilement le cuivre et ses alliages ainsi que le zinc. Les installateurs sont donc obligés d’utiliser de l’acier. Pour terminer, l’ammoniac n’étant pas miscible et soluble dans les huiles minérales, il faut prévoir un séparateur d’huile après le compresseur.

Les installations à l’ammoniac l’utilisent liquide et sa quantité est réduite : la quantité de gaz perdu par fuites est donc faible.

Il est à l’heure actuelle principalement utilisé dans le froid industriel.

Les hydrocarbures (HC) comme R-290 R-600a

Il s’agit essentiellement du propane (R-290), du butane (R-600) et de l’isobutane (R-600a).

Ces fluides organiques présentent de bonnes propriétés thermodynamiques, mais sont dangereux par leur inflammabilité. Le monde du froid s’est toujours méfié de ces fluides, même s’ils sont réapparus récemment dans des réfrigérateurs et des mousses isolantes. Leur utilisation future paraît peu probable en climatisation, vu le coût de la mise en sécurité aussi bien mécanique qu’électrique. En PAC, on l’utilise donc dans des quantités les plus faibles possible (maximum 3 kg pour les applications résidentielles), de préférence à l’extérieur des bâtiments.

Le dioxyde de carbone (CO2) ou R-744

Fluide inorganique, non toxique, non inflammable, mais moins performant au niveau thermodynamique. Son usage implique des pressions élevées et des compresseurs spéciaux.

Il possède cependant de bonnes qualités en application PAC pour le chauffage ou l’eau chaude sanitaire. Il est peu coûteux, et sa récupération et son recyclage sont simples à mettre en œuvre.

Actuellement, les spécialistes s’y intéressent à nouveau de par :

  • son faible impact sur l’environnement (ODP = 0, GWP = 1);
  • son faible volume massique entraînant des installations à faible volume (fuites réduites);

Il a la particularité de posséder une température critique basse à 31 °C  pour une pression de 73,6 bar.

À noter que l’utilisation de ce type de réfrigérant entraîne aussi des contraintes non négligeables telles que la nécessité de travailler :

  • à des pressions élevées (80 voire plus de 100 bar);
  • en transcritique qui demande une maîtrise de la condensation en phase gazeuse (gaz cooler);

L’eau (H2O)

Fluide inorganique, bien entendu sans toxicité. Même si sa grande enthalpie de vaporisation est intéressante, il ne se prête pas à la production de froid sous 0°C. Il est peu adapté au cycle à compression et ses applications sont rares.

Synthèse

Frigorigène Fluide naturel ODP3 GWP (100ans) valeurs IPCC 3 GWP (100ans) valeurs WMO 4 Temp. critique (°C) Pression critique (MPa) Inflammabilité Toxicité Coût relatif Puissance volumétrique
R290

(HC) CH3CH2CH3

Oui 0 20 20 96,7 4,25 Oui Non 0,3 1,4
R717 (Ammoniac NH3) Oui 0 <1 <1 132,3 11,27 Oui Oui 0,2 1,6
R 744 (CO2) Oui 0 1 1 31,1 7,38 Non Non 0,1 8,4
R718 (H2O) Oui 0 0

Caractéristiques environnementales des fluides frigorigènes naturels.


Nomenclature

Les fluides frigorigènes sont soumis à une nomenclature qui se veut internationale. L’ASHRAE, une des plus utilisées, désigne les fluides frigorigènes par la lettre R associée à 2,3 ou 4 chiffre + une lettre (R134a par exemple).

Le tableau ci-dessous montre la méthode de désignation des fluides réfrigérants :

R-WXYZ§

Nomenclature

Appellation courante

R12

R134a

R1270

Appellation pour la détermination de la formule

R-0012

R-0134a

R-1270

CFC

W = Nombre d’insaturation

Carbone = Carbone (C=C)

C=C (double liaison)

0

0

1

X = nombre de Carbone -1

nombre d’atomes de Carbone C = X + 1

1

2

3

Y = nombre de Hydrogène +1

nombre d’atomes d’Hydrogène H = Y – 1

0

2

6

Z = nombre de Fluor

nombre d’atomes de Fluor F = Z

2

4

0

R401A

nombre d’atomes de Chlore Cl*

2

0

0

Formule chimique

C Cl2F2

C2H2F4

CH3 CH=CH2

Si § = A-E => symétrie

Si § = a-b => asymétrie (avec a moins asymétrique que b)

symétrie de la molécule

symétrique

asymétrique

symétrique

Calcul du nombre d’atomes de chlore : Pour les molécules saturées (w = 0), Le nombre d’atomes de chlore s’obtient à partir de la formule suivante : Cl = 2.(C = 1) – H – F.

Composants d’un luminaire

Composants d'un luminaire

Un luminaire sert à répartir, filtrer ou transformer la lumière des lampes. Il peut être composé de :

  • L’armature :
    permet l’assemblage des différents composants du luminaire (réflecteurs, ventelles, platine, diffuseur,…) et la fixation du luminaire au plafond ou au mur.
  • Le réflecteur :
    réfléchi la lumière émise par la lampe et la dirige selon des directions préférentielles.
  • Les ventelles :
    protègent l’œil des éblouissements en empêchant la vue directe de la lampe.
  • Le diffuseur ou protecteur :
    remplace parfois les ventelles et protège la lampe de l’ambiance. On parle aussi de « vasque ».
  • La platine :
    permet la fixation des auxiliaires électriques (ballasts, starters,…).

L’ensemble des dispositifs chargés de contrôler la lumière émise (réflecteurs, ventelles) est aussi appelé « optique« .


Luminaire intérieur pour tubes fluorescents

Photo luminaire intérieur pour tubes fluorescents - 1.     Photo luminaire intérieur pour tubes fluorescents - 2.

Photo luminaire intérieur pour tubes fluorescents - 3.


Luminaire intérieur pour lampes à décharge

Luminaire « en cloche »

Photo luminaire intérieur pour lampes à décharge.


Exemples de luminaire intérieur pour LED

Luminaire de type « dowmlight »

Photo luminaire intérieur pour LED.

L’alimentation (ou  « driver ») de ce module « downlight » LED n’est pas intégrée. On l’appelle l’alimentation déportée.

Photo alimentation (ou  "driver") pour LED.

À ce niveau, on mesure toute l’ambiguïté de la différentiation du module LED et du luminaire LED. Le module ci-contre qui équipe le luminaire est aussi composé d’une multitude de LED.

Photo luminaire plafonnier composé d’une multitude de LED.

Luminaire plafonnier composé d’une multitude de LED montées sur un support plat. A l’heure actuelle, ce type de luminaire est une alternative au luminaire à tube fluorescent. Il est cependant trop tôt pour mesurer l’impact de ce type de luminaire sur le marché.


Luminaire intérieur pour lampe fluocompacte

Photo luminaire intérieur pour lampe fluocompacte.

Dans ce type de luminaire, le ballast électronique n’est pas intégré. On dit qu’il est déporté ou externe.


Luminaire extérieur

Photo luminaire extérieur.

Le luminaire est soit fixé à un mur via une console, soit posé sur le sol via un mât ou un poteau.

Ventilation simple flux

© Architecture et climat 2023.

  1. Amenée d’air naturel
  2. Reprise d’air via grille de transfert
  3. Extraction mécanique
  4. Gestion
  5. Réseau de gainage
  6. Silencieux
  7. Ventilateur

Principe

On parle de ventilation simple flux lorsque soit l’amenée d’air (pulsion), soit l’évacuation d’air (extraction) est réalisée grâce à un ventilateur (systèmes B ou C, pour la norme NBN D50-001).

La ventilation « simple flux » la plus rencontrée, consiste à créer un mouvement de circulation de l’air dans le bâtiment de telle sorte que l’air neuf entre naturellement par les locaux « propres » (bureaux, chambres d’hôtel,…) et que l’air soit extrait par un ventilateur dans les locaux « humides » (sanitaires, buanderies,…) ou « viciés » (WC, cuisines,…). L’air chemine ainsi à travers plusieurs locaux par ordre croissant de pollution, en passant sous les portes ou par des grilles de transfert.

Pour que cela se passe effectivement ainsi, il faut :

  • Que les locaux humides ou viciés soient mis en dépression par rapport au reste du bâtiment. Des extracteurs d’air (ou ventilateurs d’extraction) aspirent l’air des sanitaires, de la cafétéria, … on parle donc d’évacuation mécanique.
  • Que des ouvertures soient placées en façade (grilles dans les fenêtres ou dans les murs), pour diffuser de l’air dans les locaux « propres ».

Photo ouvertures en façade.    Photo ouvertures en façade.

  • Que le transfert de l’air entre les locaux avec alimentation et les locaux avec évacuation soit organisé : fentes sous les portes, grilles dans les portes, transfert par les couloirs,…

Photo grilles dans les portes.

Si le bâtiment est important, on le découpera préalablement en zones de ventilation distinctes.
Voici quelques exemples :

Amenée d’air

Transfert

Évacuation

bureaux

couloirs

sanitaires, cafétéria

chambre d’hôtel

sanitaires

salle de sports

couloirs

vestiaires

salle de restaurant

cuisine collective, zone fumeurs

Une telle organisation permet « d’utiliser l’air deux fois », et donc d’avoir des débits importants tout en conservant une consommation limitée.

Certains locaux peuvent aussi avoir un système de ventilation complet et autonome. C’est par exemple le cas d’une pièce qui comprend à la fois des amenées d’air naturelle et une extraction d’air par un ventilateur. L’air extrait est directement rejeté à l’extérieur par un conduit sans passer par une autre pièce.


Exemples

Ventilation de bureaux

© Architecture et climat 2023.

  1. Air neuf
  2. Air vicié
  • Des grilles sont prévues dans les châssis (une par module ou une par fenêtre).
  • Des portes limitent la zone en dépression (y compris la cage d’escalier).
  • Des extractions complémentaires peuvent être disposées dans les couloirs si le débit recommandé des sanitaires est inférieur à celui des bureaux.
  • Pour un hôtel ou un hôpital, chaque chambre avec sanitaire est autonome au niveau de sa ventilation (extraction dans chaque sanitaire).

Ventilation d’une cuisine collective

© Architecture et climat 2023.

  1. Restaurant
  2. Cuisine
  3. Vers extracteur
  • L’air est extrait dans la cuisine par une hotte au-dessus des appareils de cuisson.
  • L’air est introduit naturellement dans le restaurant (il pourrait aussi être introduit dans la cuisine même).


Avantages

  • La ventilation par simple extraction d’air est simple, et peu coûteuse à l’exploitation.
  • Elle demande peu de place utile dans les locaux techniques.
  • En général, la présence de faux plafonds peut être évitée, puisqu’il n’y a pas de distribution d’air dans les locaux. Une évacuation par conduit vertical n’est pas non plus nécessaire. Elle s’applique donc très bien à la rénovation.
  • Les débits d’air extraits sont contrôlés.
  • La mise au point est facile et se limite au réglage des débits extraits au moyen des bouches.

Inconvénients

La ventilation par simple extraction d’air n’est pas adaptée aux bâtiments profonds et de grande hauteur. Pas plus que pour ceux situés dans des environnements bruyants et pollués :

  • On rejette directement vers l’extérieur de l’air aux conditions intérieures, ce qui induit des pertes énergétiques importantes.
  • L’air neuf n’est pas filtré et les grilles d’amenée d’air peuvent laisser filtrer les bruits extérieurs, ce qui peut être délicat en site urbain ou fortement pollué.
  • Les débits réels d’air neuf sont parfois éloignés des valeurs théoriques. En effet, l’air extrait ne provient pas toujours de l’endroit souhaité, c’est à dire des grilles situées dans les locaux dits « propres ». Il suffit que quelqu’un ouvre sa fenêtre pour déstabiliser la distribution des flux, … ou que les portes vers la cage d’escalier restent toujours ouvertes… ! De plus, le vent peut perturber la ventilation en créant une pression différentielle entre les façades. Les façades exposées voient leur débit augmenter et les façades à l’abri voient leur débit diminuer (ou même s’inverser!). Ce système ne s’applique donc qu’aux bâtiments peu élevés et de taille moyenne.

  • Les grilles d’ouvertures peuvent engendrer un inconfort, par exemple en plein hiver, sauf si la grille d’ouverture est placée à une hauteur supérieure à 1,80 m par rapport au sol.

  • Les ouvertures entre locaux, favorisent le passage de bruits pouvant être très gênants. Un traitement acoustique des grilles doit alors être prévu. Mais en pratique, la présence d’absorbeur acoustique dans une ouverture augmente son épaisseur et sous-entend généralement que la grille doit être placée dans l’épaisseur du mur (et non dans le vitrage ou dans la porte).
  • Une simple extraction ne permet pas de réaliser du free cooling, en journée ou la nuit, les débits d’extraction étant généralement très insuffisants.
  • Les débits nécessaires pour les sanitaires sont généralement inférieurs à ceux requis pour la ventilation des bureaux. Il faudra soit augmenter les débits dans les locaux sanitaires, soit prévoir des extracteurs supplémentaires dans les espaces de circulation.
  • Enfin, les ouvertures dans les façades ne sont pas toujours du goût des architectes !

Régulation

Il est plus qu’utile d’adapter le fonctionnement de la ventilation la nuit et le week-end. Arrêt ? Allure réduite ? Un contrôle du ventilateur par horloge peut être envisagé. Si le bâtiment est à taux d’occupation très variable, le fonctionnement du ventilateur devrait être asservi à la détection d’une sonde COV ou CO2, c’est à dire aux besoins réels d’air neuf ! On parle de ventilation « à la demande ».


Préchauffage de l’air neuf

Ventiler c’est la plupart du temps introduire de l’air frais ou froid à la température extérieur dans le bâtiment. Pour garantir le confort thermique des occupants, il est souvent nécessaire de préchauffer un minimum l’air entrant.

Dans le cas d’une ventilation simple flux par extraction, la solution la plus simple pour le chauffage consiste à placer des corps de chauffe alimentés en eau chaude. Ventilation et chauffage sont alors régulés tout à fait distinctement.

Si, pour des raisons de confort, la ventilation est intégrée dans le corps de chauffe (grille dans le mur en façade au dos du convecteur, par exemple), une précaution anti-gel devra être trouvée :

  • par une fermeture automatique de la grille (cher à l’investissement),
  • par un maintien d’une température d’eau minimale en période de gel extérieur (cher à l’exploitation, sauf si cela participe au maintien hors gel des locaux),
  • par le choix d’un corps de chauffe électrique (cher à l’exploitation suite au prix du kWh électrique).

Dans le cas d’une ventilation simple flux par pulsion, l’air induit dans le bâtiment peut passer par un caisson de traitement d’air où l’air peut être remonté en température grâce à des batteries de chauffe électriques ou à eau chaude.


Récupération de chaleur

Ventiler c’est aussi rejeter à l’extérieur de l’air chaud à température intérieur. Dans un soucis d’économie d’énergie, il est utile de récupérer cette chaleur au maximum.

Cependant, dans le cas de la ventilation simple flux, l’air entrant ne peut être réchauffé par l’air sortant grâce à une récupérateur de chaleur comme dans une ventilation double flux.

Actuellement, le seul moyen de récupérer la chaleur extraite du bâtiment par l’air de ventilation, dans le cas d’un simple flux par extraction, est de placer une pompe à chaleur air/eau sur le conduit d’extraction qui récupéra les calories contenues dans l’air pour chauffer l’eau chaude sanitaire ou de chauffage à basse température. La différence de température entre la source froide et chaude de la PAC étant réduite (par rapport à la température extérieure), le COP n’en sera que meilleur.

Zonage des commandes

Zonage des commandes


Principe

Le zonage consiste à répartir la distribution électrique et à regrouper les commandes en tenant compte :

  • De la présence d’éclairage individuel : celui-ci retarde l’allumage de l’éclairage général.
  • Des zones de même activité ou même période d’occupation : les appareils d’une même zone sont utilisés en fonction de l’occupation, indépendamment de la zone voisine.
  • De l’éclairage naturel du local : les appareils « côté intérieur » (ou locaux aveugles) sont commandés séparément des appareils « côté vitrages », ces derniers étant enclenchés selon les besoins en complément de l’éclairage naturel.

                       

  • Des activités secondaires : pour les activités se déroulant en dehors des heures normales (nettoyage ou gardiennage), un éclairage réduit suffit souvent amplement.
Exemple.

  • Une ou deux lampes sont seulement nécessaires dans les couloirs d’hôpitaux durant la nuit.

Éclairage de nuit.

Éclairage de jour.

  • Dans un parking, on peut dissocier les heures de pointe et les périodes de circulations intermittentes pour lesquels un éclairage de balisage et de sécurité suffit.

Technologie classique de zonage

Schéma Technologie classique de zonage.

Schéma Technologie classique de zonage.

La mise en œuvre de ces commandes dans une installation existante non adaptée est simple, mais nécessite cependant un recâblage de l’installation avec intégration d’interrupteurs et contacteurs complémentaires.

Une mise en œuvre plus professionnelle dans les bâtiments tertiaires de moyenne voire de grandes tailles est le système à connexion rapide qui révolutionne fortement le monde du câblage structuré en courant fort. A priori, ce type de câblage n’a pas d’influence sur l’aspect énergétique de l’éclairage, mais mérite tout de même d’être signalé.

Le zonage de l’installation d’éclairage accompagné de commandes manuelles ne portera ses fruits que si on obtient la collaboration des utilisateurs. Dans le cas contraire, on doit avoir recours à des dispositifs de commande automatique.


Zonage par adressage

Les nouvelles techniques de zonage, au travers de « l’immotique« , permettent de rendre un bâtiment de moyenne ou de grande importance plus flexible par rapport au changement de configuration des locaux.

Énergétiquement parlant, cette technologie évoluée de zonage des luminaires et des commandes ne change rien par rapport à la technique classique de zonage.


Zonage par programmation / par adressage dans le SmartBuilding

Dans les smartbuilding ou les bâtiments disposant d’immotique pour l’éclairage, la flexibilité est quasi-totale. Chaque sonde, chaque luminaire, chaque interrupteur est un objet (au sens informatique) pouvant être réassocié, reconfiguré en fonction des besoins.

programmation et adressage dans le smartbuilding

L’interrupteur n’est plus un robinet qui coupe ou non mécaniquement la tension dans le réseau de courant fort sur lequel il est physiquement placé. Dans ce cas-ci, l’alimentation électrique des objets est devenue indépendante de leur contrôle : l’ensemble des objets se situe sur un réseau de communication commun de sorte que les objets puissent recevoir des ordres de n’importe quel autre appareil. L’avantage majeur étant que les interactions entre objets peuvent évoluer par simple changement de la programmation.

Par exemple, si les deux pièces dessinées ci-dessus ne venaient à faire qu’un seul plateau, alors, il suffirait de modifier la programmation pour que l’interrupteur A active et éteigne l’ensemble des 32 luminaires ou une partie en fonction de la présence d’éclairement naturel.

Zonage par programmation

Si, au contraire, chaque carré devait-être scindé en 3 espaces, il suffirait de répartir les interrupteurs sans-fils dans chaque pièce et les réassocier informatiquement aux bons luminaires.

Généralement, une fois le système installé, ceci peut être réalisé via des interfaces conviviales de ce type, sans passer par du code informatique.

box domotique de progrmmation

Leynew DL103 – Leynew.com ©

Système tout air, à débit constant, double gaine

Système tout air, à débit constant, double gaine

Dans les années 70, pour gérer les particularités locales on a développé un réseau « tout air » double conduit (un d’air chaud et un d’air froid), avec boîte de mélange à l’entrée des locaux : quel coût d’investissement et quel gaspillage énergétique (on « détruit » l’énergie produite lors du mélange) !

Il s’agit donc là d’une technique qui n’est plus guère rencontrée aujourd’hui.

Ce système était utilisé lorsqu’un débit d’air élevé et constant est souhaité, que les besoins des locaux sont extrêmement variables d’une zone à l’autre (on ne souhaite pas la même température par exemple), et que le système doit répondre avec une très grande rapidité aux variations de charges (on n’est pas soumis au même ensoleillement par exemple).

En pratique, il a été peu utilisé dans les bureaux (l’inertie des bureaux ne demande généralement pas une grande souplesse), parfois en secteur hospitalier, plus souvent dans le secteur industriel avec exigences élevées de régulation. On a aussi pu le trouver dans des bâtiments spécifiques tels que des complexes de cinéma.


Principe de fonctionnement

Le système de conditionnement d’air « tout air, à débit constant, double gaine » est un système où deux niveaux de température d’air sont préparés en centrale, puis distribués par deux gaines distinctes vers le/les locaux. On l’appelle également « dual duct ».

En pratique, un caisson central assure un premier niveau de préparation de l’air (par exemple jusque 16°), puis une batterie de post-chauffe et une de refroidissement préparent de l’air chaud et de l’air froid, distribués dans deux gaines différentes. Des boîtes de mélange sont prévues à l’entrée de chaque local, ou zone de locaux ayant des besoins similaires. Chaque registre de mélange est piloté par un thermostat d’ambiance. Ce mélange est destructeur d’énergie. Les réseaux double gaine doivent donc être évités dans une approche URE.
En voici un exemple :

Ce système constitue une branche de la grande famille du conditionnement d’air « tout air » :

– débit constant

  • monogaine
    • unizone
      • basse pression
      • haute pression (avec boîte de détente)
    • multizone
      • basse pression
      • haute pression (avec boîte de détente)
  •  double gaine multizone (avec boîte de mélange)
    • basse pression
    • haute pression (avec boîte de détente)

– débit variable

  • avec chauffage par radiateurs indépendants
  • avec chauffage par batterie à eau chaude

Comme on le voit, il existe de nombreuses variantes !

Expliquons chacun des termes :

>  « tout air »

L’air est le fluide caloporteur de chaleur, de froid, ou d’humidité. Ainsi :

  • si en hiver le local présente des déperditions, l’air sera pulsé à 28°C, par exemple,
  • si en été, le local subit des apports solaires, l’air sera pulsé à 16°C,
  • si, dans la salle de cinéma, le film très suggestif provoque beaucoup de dégagement de vapeur de la part des spectateurs, l’air sera pulsé très sec !

>  « débit constant »

Le débit est fixé par le ventilateur (qui ne dispose que d’une seule vitesse de rotation).

La régulation est réalisée par action sur la température et le taux d’humidité de l’air pulsé.

>  « double gaine »

Les pièces climatisées sont alimentées par deux gaines, par exemple une gaine d’air chaud à 35°C, et une gaine d’air froid à 16°C.

>  « multi-zones »

Le système « double gaine » est forcément multi-zones : on crée plusieurs zones dans le bâtiment, chaque zone pouvant recevoir un air traité spécifiquement en fonction de ses besoins.

Remarque : une zone peut comprendre plusieurs locaux.

> « basse ou haute pression »

On parle de basse pression du ventilateur  :

  • si pression < 800 Pa, ou 80 mmCE
  • si vitesse dans les gaines < 7 m/s

On parle de réseau haute pression si la vitesse dans les conduits atteint de 12 à 16 m/s


Détails technologiques du traitement de l’air

L’air est d’abord pré-traité en centrale : mélange éventuel de l’air neuf et de l’air repris, filtration, préchauffage éventuel de l’air (notamment pour éviter tout risque de gel de la batterie froide) et pulsion dans deux caissons.

Un caisson est équipé d’un échangeur de postchauffe et si nécessaire d’un système d’humidification (généralement un humidificateur à vapeur) : c’est le préparateur du réseau chaud.

Un deuxième caisson est équipé d’une batterie froide, assurant éventuellement la déshumidification : c’est le préparateur du réseau froid.

Le chauffage de l’air est assuré

  • soit par batterie électrique,
  • soit par batterie d’eau chaude préparée en chaufferie.

Le refroidissement de l’air est assuré

  • soit par l’évaporateur d’un groupe frigorifique (système à détente directe),
  • soit par de l’eau glacée préparée par un groupe de production frigorifique.

Les parois des caissons sont à double enveloppe en tôle d’acier galvanisé ou peint. Un isolant acoustique et thermique de 25 mm d’épaisseur minimale est fixé entre les deux tôles.

À l’entrée de chaque local, ou de chaque zone de locaux, les deux flux d’air sont mélangés dans une « boîte de mélange » terminale. Le débit total est donc constant, c’est la proportion d’air chaud et d’air froid qui varie.


Variantes technologiques

Réseau sous haute pression

Pour réduire les sections, on augmente la vitesse de l’air dans les gaines. Les pertes de charge augmentent et obligent à travailler à haute pression au ventilateur. Des dispositifs de détente sont alors associées aux boîtes de mélange.

La pression du ventilateur est généralement >  1 000 PA, ou 100 mmCE et la vitesse dans les gaines > 10 m/s.

A débit égal, doubler la vitesse de l’air dans les gaines (par rapport au système basse pression) permet de diminuer par deux la section nécessaire. Mais les frottements de l’air sur les parois des gainages sont proportionnels au carré de la vitesse. Et donc le ventilateur doit vaincre des pertes de charges beaucoup plus élevées, pouvant à la limite atteindre 2 000 PA Aussi, actuellement, pour des raisons d’économie d’énergie (et de bruit), on ne dépasse plus 15 m/s, ce qui génère des pressions de ventilateur de 500 à 1 500 PA.

Après passage dans une boîte de détente, l’air est diffusé par les bouches de soufflage.

Les boîtes de détente sont généralement des boîtes insonorisées, comportant un organe déprimogène (tôle perforée par exemple). Un régulateur maintient le débit à valeur constante.

À ces pressions, des précautions sérieuses sont à prendre en matière acoustique, notamment au niveau des appareils terminaux (amortisseur de bruit).

Recyclage partiel

En vue de diminuer les coûts d’exploitation, l’air extrait peut être recyclé partiellement. On part de l’idée que l’on ne peut faire du froid et du chaud en même temps et que donc un des 2 échangeurs est à l’arrêt.

Dès lors, en été la batterie froide refroidit et la batterie chaude est à l’arrêt. Dans le réseau chaud circule de l’air mélangé entre l’air recyclé et l’air extérieur (chaud).

En hiver, seule la batterie chaude fonctionne. Et dans le réseau froid circule de l’air mélangé entre l’air recyclé et l’air extérieur (froid).

Et en mi-saison ? Que faire lorsque des locaux ont des demandes différentes ? Astuce : les deux batteries fonctionnent mais la batterie de chaud est alimentée par l’eau de condensation du groupe frigorifique qui produit l’eau glacée !

Récupération de la chaleur sur l’air extrait

Pour récupérer l’énergie contenue dans l’air extrait tout en évitant généralement tout risque de contamination, l’air sortant croise l’air neuf entrant dans un échangeur de chaleur.

Et toute combinaison des variantes précédentes …

Il est bien entendu possible de combiner les différentes variantes reprises ci-dessus.


Avantages

  • Possibilité d’adapter individuellement les ambiances suivant les locaux,
  • rapidité de la réponse du système à la demande des locaux,
  • possibilité d’utilisation d’air extérieur pour le refroidissement gratuit (free cooling),
  • contrôle de l’humidité relative en centrale et de l’empoussièrement.

Inconvénients

  • Le débit d’air est constant. Or il est dimensionné pour la situation extrême, généralement celle de l’été, en période de canicule avec un soleil de plomb ! Conclusions : de tels débits entraînent une consommation élevée des ventilateurs et, dans certains cas, de l’inconfort … toute l’année !
  • La consommation élevée du ventilateur devient très élevée dans le cas des installations haute pression.
  • L’encombrement de la centrale, des caissons de préparation terminaux et du double réseau de gaines (gros débits, section importante des conduites d’air neuf, d’air pulsé et d’air extrait).
Exemple.

Une salle de spectacles est maintenue à 20°C. De l’air chaud est pulsé à 30°C. Les déperditions du local sont de 20 kWatts. Quelle sera la section de la conduite nécessaire ?

La capacité calorifique de l’air étant de 0,34 Wh/m³.K, le débit est donné par :

débit = puissance / 0,34 x DT° (en m³/h).

Ici, débit = 20 000 / 0,34 x 10 = 5 882 m³/h = 1,63 m³/s

Sur base d’une vitesse de 8 m/s, la section devient 1,63 / 8 = 0,2 m², soit une section de 40 cm x 50 cm, ou une conduite circulaire de 0,5 m de diamètre !

La même puissance est transportée par de l’eau dans une tuyauterie de 1,75 cm de diamètre ! (vitesse : 1 m/s)

C’est pour limiter cet encombrement que l’on a recours à une conception de réseau de gaines sous haute pression. L’encombrement est plus limité mais reste toujours plus élevé que pour le système mixte eau + air, par exemple.

  • Intégration obligatoire dès la conception du bâtiment.
  • Coût d’exploitation très important :
    • Risque de « casser » de l’énergie : le réseau de froid prépare l’air à une température correspondant aux besoins du local le plus demandeur (le local informatique, exposé au Sud, par exemple !). Dès lors, tous les autres locaux devront mélanger cet air froid avec de l’air du réseau chaud…!  Une régulation centrale doit piloter le tout « intelligemment », et profiter de l’air extérieur lorsque sa température peut être valorisée, sans quoi les coûts d’exploitation sont catastrophiques ! (à noter qu’un tel système qui ferait du chaud et du froid simultanément est interdit en France, sauf si le fluide chauffant est de récupération, par exemple sur le condenseur de la machine frigorifique).
    • Il n’est pas possible de moduler le débit d’air neuf en fonction de la présence ou non d’occupants dans chacune des zones.
    • Des fuites d’un réseau vers l’autre apparaissent toujours dans la boîte de mélange où de 3 à 10 % du débit total est perdu malgré la fermeture du clapet.
    • Les batteries électriques sont peu coûteuses à l’investissement mais très onéreuses à l’usage, à l’opposé des batteries d’eau chaude qui sont coûteuses à l’investissement (deux tubes).
    • Le recyclage de l’air paraît aléatoire, puisque l’air extrait sera issu d’un mélange, sauf en plein hiver et en plein été… Une étude de rentabilité s’impose !
  • Si la vitesse de déplacement de l’air est augmentée pour diminuer les sections, le niveau de bruit sera nettement plus élevé et demandera un traitement acoustique sérieux.
  • Nécessité d’équipements de plus grande solidité pour résister aux pressions, si variante en haute pression.
  • Enfin, et ce n’est pas négligeable, le coût d’investissement de départ est très élevé !

Très honnêtement, avec de tels inconvénients, y a-t-il encore intérêt à avoir un système avec traitement centralisé ?

Échangeur à plaques instantané

Échangeur à plaques instantané


Technologies

Un échangeur instantané à plaques est, par définition, un préparateur d’eau chaude sans capacité de stockage. C’est l’eau du réseau de chauffage (en provenance de la chaudière) qui chauffe l’eau sanitaire dans un serpentin tubulaire, au moment des besoins.

Schéma principe échangeur à plaques instantané.

Les capacités de chauffage sont fabuleuses… pour autant que la chaudière suive !

Exemple.

Pour un débit au primaire de 14 m³/h au régime 90/45°C, on peut réchauffer environ 230 litres par minutes, de 10 à 55°C.

Mais la puissance chaudière doit être de :

14 m³/h x 1,16 kWh/m³ x (90 – 45) = 730 kW !

Soit l’équivalent de la puissance de chauffage de 30 habitations domestiques…

Et l’alimentation hydraulique doit suivre entre la chaudière et l’échangeur.

De plus, la régulation doit être très souple pour suivre instantanément les variations de la demande. De là, l’adjonction fréquente d’un ballon tampon :

Pour résoudre à la fois ce besoin élevé de puissance et cette régulation sensible, on greffe un ballon tampon sur le secondaire de l’installation.

Échangeur extérieur à la chaudière

On rencontre généralement des serpentins tubulaires en cuivre ou des échangeurs à plaques. Ces échangeurs comportent souvent des tôles déflectrices formant chicanes, dispositifs servant à améliorer les échanges des deux circuits d’eau.

Le raccordement se fait sur l’aller du circuit de chauffage, comme tout corps de chauffe.

Échangeur incorporé à la chaudière

Si la capacité de la chambre d’eau est suffisamment importante, on l’utilise parfois comme échangeur de chaleur.

Les branchements sur la chaudière sont alors réalisés de telle façon qu’en hiver, lorsqu’il y a soutirage d’importantes quantités d’eau chaude sanitaire, c’est toute la puissance de la chaudière qui serve au réchauffage de cette eau. On parle de régulation en « eau chaude sanitaire prioritaire ».


Avantages et inconvénients

Les avantages

Les avantages d’une préparation instantanée sont liés à l’absence de stockage :

  • Le faible encombrement.
    C’est un argument-clef si la place disponible est particulièrement réduite.
  • La faible charge au sol.
    C’est un argument si la chaudière est prévue sous toiture.
  • L’absence de pertes par stockage.
    Cet argument tend à devenir négligeable, vu l’isolation poussée des ballons récents.
  • La bonne performance hygiénique.
    L’eau chaude ne stagnant pas dans le préparateur, les risques de propagation de la légionelle sont réduits.
  • Le faible coût d’investissement.
    Cette technique est relativement peu onéreuse à installer.

Les inconvénients

Les inconvénients du préparateur instantané sont plus nombreux :

  • La fluctuation de la température de l’eau au niveau de l’utilisateur.
    Malgré une régulation fine (PID) (à prévoir absolument), on reste limité par le temps de réponse des éléments mécaniques de l’installation qui rend les fluctuations inévitables. Il est déconseillé d’utiliser ce type de système dans un bâtiment ayant un profil de puisage discontinu.
  • Le rendement de production dégradé de la chaudière.
    Avec une chaudière combinée chauffage-ECS, il est indispensable de maintenir la chaudière en permanence à température élevée (min 70°C) pour garantir un temps de réponse minimum lorsqu’une demande apparaît. Ceci interdit une régulation en température glissante des chaudières et n’est donc pas optimum énergétiquement, principalement avec les anciennes chaudières ou même avec des chaudières gaz atmosphériques récentes dont les pertes à l’arrêt sont importantes.
  • Le fonctionnement du brûleur en cycles courts.
    Étant donné l’absence de réservoir tampon, chaque puisage va entraîner la mise en route de l’installation pour des temps très courts. Les temps de fonctionnement du brûleur seront donc brefs, ce qui est défavorable pour le rendement de combustion et la pollution atmosphérique.
  • La puissance élevée du générateur.
    La production instantanée demande généralement une puissance de générateur très importante. Dans le cas d’une production d’ECS combinée au chauffage, il peut être nécessaire de surdimensionner la chaudière uniquement pour l’ECS. Ce qui serait une mauvaise utilisation de l’investissement consenti.
  • La puissance des circulateurs.
    La perte de charge des échangeurs instantanés demande des pompes plus puissantes dont la consommation électrique n’est pas à négliger.
  • L’entartrage.
    La température élevée au niveau des surfaces d’échange conduit à la formation rapide de tartre (inconvénient limité par l’action de la vanne trois voies qui évite que la température au primaire de l’échangeur soit en permanence à la valeur maximale).

Isolation dans la coulisse

Isolation dans la coulisse


En conception : le mur creux à remplissage intégral

Lors du montage du mur creux à remplissage intégral, les panneaux isolants doivent être placés de manière à être jointifs entre eux mais également avec les châssis de fenêtres, avec les fondations et avec la toiture.

Le mode de construction traditionnellement utilisé en Belgique consiste à élever les maçonneries par tronçons en commençant par le parement, puis par le mur intérieur et en incluant l’isolant au fur et à mesure. Cette technique permet de dresser le mur extérieur par tronçon à partir des dalles aux différents niveaux du bâtiment et permet donc l’économie d’un échafaudage placé à l’extérieur pour le montage du parement (*).

Cette technique de construction permet de réaliser un travail correct du point de vue thermique. En effet, de par le fait que la coulisse est « bourrée » d’isolant, le remplissage intégral du creux d’un mur souffre peu des erreurs de pose; il faudrait vraiment une (mauvaise) volonté délibérée de l’entrepreneur pour que des erreurs de mise en œuvre puissent avoir une influence réelle sur le coefficient de transmission thermique réel du mur (déchets de mortiers laissés entre les panneaux, absence de protection contre les pluies en cours de chantiers, etc.).

Cependant, aucun contrôle visuel de la qualité d’exécution de l’isolation n’est possible avec cette technique.

Un contrôle de la qualité de l’isolation, de sa fixation, ainsi qu’un contrôle des crochets de liaison et des membranes d’étanchéité qui doivent être placées en attente n’est possible que lorsque la paroi est réalisée de la manière suivante :

  • on construit d’abord le mur porteur intérieur sur toute sa hauteur,
  • on y applique et fixe le matériau isolant,
  • on construit enfin l’ensemble du parement.

(Cette méthode est, par ailleurs, la seule acceptable pour le mur creux à remplissage partiel).

(*) L’économie d’échafaudage dépend de l’organisation de l’entrepreneur. Certains entrepreneurs disposent de leurs propres échafaudages, d’autres doivent les louer. En principe, l’échafaudage est, de toute façon, nécessaire par la suite pour le jointoyage a posteriori de la façade. Mais cet échafaudage peut être plus léger. Pour diverses raisons, le jointoiement au fur et à mesure du montage du mur est à déconseiller au profit du jointoiement ultérieur, et ce, d’autant plus dans le cas d’un mur isolé pour lequel des exigences plus strictes sont formulées quant à la qualité des briques et du mortier mis en œuvre (« Eclatement de joints de mortier ». Revue CSTC n°1, janvier-mars 1986. Bruxelles.).


En conception : le mur creux à remplissage partiel

Lors du montage du mur creux à remplissage partiel, les panneaux isolants doivent être placés de manière à être jointifs entre eux mais également avec les châssis de fenêtres, avec les fondations et avec la toiture.

Pour réaliser correctement le remplissage partiel de la coulisse, on procède de la manière suivante :

  • on construit d’abord le mur porteur intérieur sur toute sa hauteur,
  • on y applique et fixe le matériau isolant,
  • on construit enfin l’ensemble du parement.

Il faut, non seulement, que les panneaux soient correctement pressés l’un contre l’autre mais aussi que ces panneaux soient plaqués contre le mur intérieur grâce à des ancrages spéciaux.

Une pose négligée de l’isolant dans la cadre d’un remplissage partiel du creux détériore fortement le coefficient de transmission thermique réel d’une paroi. En effet, l’espace disponible dans le creux du mur autorise, en cas de pose négligée, une rotation spontanée de l’air autour des panneaux, même lorsque ces derniers sont quasi jointifs dans le plan vertical. Un espace de 5 mm suffit à obtenir cet effet néfaste.

Pour illustrer ce propos, voici des résultats de mesures de coefficients de transmission thermique (U) moyens réels, effectués par la KUL, sur des murs creux où la mise en œuvre de l’isolant a été soignée et sur les mêmes murs creux où la mise en œuvre a été exécutée sans soin particulier et ce, pour des murs creux isolés avec remplissage partiel.

Uthéorique (W/m²xK) Upratique (W/m²xK)
Pas d’isolant dans le mur creux 1,34 1,35

Remplissage partiel du creux

Pose correcte de l’isolant. 0,42 à 0,49 0,54 à 0,61
Pose déficiente de l’isolant. 0,42 à 0,49 0,99

En conclusion

L’application et la fixation de l’isolant au mur intérieur préalablement à la construction du parement doit tendre à se généraliser sur tous les chantiers. Cette méthode de construction est d’ailleurs recommandée par la norme NBN B 24-401(**).

(**) : « Il est conseillé de maçonner d’abord la feuille intérieure (mur portant) et ensuite la feuille extérieure (parement) pour garantir un bon placement de l’isolation et une exécution des joints sans bavure ».

(**) « Exécution des maçonneries ». IBN. Bruxelles – juin 1981.


En rénovation : l’isolation par injection

Principe

Des mousses obtenues par moussage sur chantier de deux composants sont injectées au moyen d’un pistolet dans la coulisse du mur creux au travers de petits orifices pratiqués dans le mur extérieur. Ces mousses se gélifient en place dans la minute qui suit l’injection. Les orifices sont refermés.

Les différents isolants utilisés sont :

  • la mousse d’urée-formaldéhyde (UF),
  • la mousse de polyuréthanne (PUR),
  • les perles de polystyrène expansé (injectés en même temps qu’une colle).

Avantages

L’isolation thermique s’adapte aux interstices de forme irrégulière.

Inconvénients

La mousse d’urée-formaldéhyde (UF) peut provoquer des allergies chez certaines personnes. Si elle est mise en œuvre, il faut assurer une parfaite étanchéité à l’air de la paroi interne du mur.

La mousse d’urée-formaldéhyde (UF) est légèrement capillaire. Cependant cette légère capillarité ne donne pas obligatoirement lieu à des problèmes, car son retrait important permet à l’eau qui aurait traversé le mur de parement de s’écouler sans atteindre l’isolant.

Le contrôle du remplissage est assez difficile à réaliser (éventuellement par thermographie).

L’injection doit être réalisée prudemment par du personnel formé pour maîtriser les pressions exercées par l’expansion de l’isolant sur les faces internes de la coulisse.


En rénovation : le remplissage par insufflation des isolants en vrac

Principe

Un matériau isolant en vrac est insufflé par une machine dans la coulisse du mur creux, soit par des orifices percés dans l’une des parois, soit par le haut depuis les combles. Les éventuels orifices sont ensuite refermés.

Les différents isolants utilisés sont :

  • la laine minérale (de roche ou de verre) hydrofugée en flocons,
  • des perles de polystyrène expansé,
  • des perles de perlite siliconée.

Avantages

Le produit isolant est mis en place à l’état sec.

Inconvénients

Les isolants en vrac se tassent avec le temps.

Le contrôle du remplissage est assez difficile à réaliser (éventuellement par thermographie).

Circulateurs [Chauffage]

Circulateurs [Chauffage]


Les pompes in-line et les circulateurs à rotor noyé

Dans les installations de chauffage, on peut retrouver 2 types de circulateurs :

  • Les circulateurs à rotor noyé se retrouvent dans toutes les installations. Ils sont montés directement sur la tuyauterie. Le moteur est, en partie, directement refroidi par l’eau de l’installation. Ils sont sans entretien et de coût modeste. Leur rendement est cependant faible mais une partie de leur perte est récupérée par l’eau de chauffage.
  • Les pompes in-line sont aussi directement montées sur la tuyauterie mais le moteur n’est plus refroidi par l’eau du réseau de chauffage. Elles sont pourvues d’une garniture mécanique qui sépare la pompe du moteur. Le refroidissement est assuré par un ventilateur. Les pompes in-line se retrouvent principalement dans les grandes installations de chauffage ou dans les installations de refroidissement pour lesquelles la perte du moteur devient une charge calorifique supplémentaire à compenser.

Circulateur à rotor noyé et pompe in-line (les deux types de circulateur existent en version électronique).


Courbes caractéristiques

Les performances des circulateurs sont répertoriées sous forme de courbes caractéristiques reprises dans la documentation des fabricants. Attention, les données ainsi reprises sont le résultat de mesures qui, faute d’une normalisation en la matière, peuvent différer d’un fabricant à un autre.

On retrouve, dans les courbes caractéristiques, la hauteur manométrique totale (en mCE ou en bar) que peut fournir le circulateur en fonction du débit, pour chaque vitesse possible du circulateur.

On peut retrouver en parallèle, la puissance électrique absorbée par le moteur, soit sous forme de graphe pour chacun des points de fonctionnement possibles, soit sous forme de tableaux, pour chaque vitesse. Dans ce dernier cas, il est difficile de savoir à quel point de fonctionnement correspond cette puissance (est-ce ou non pour la zone de rendement maximal ?). Il n’y a pas de norme et chaque fabricant peut adopter une règle différente.

Courbes caractéristiques d’un circulateur électronique. On y repère les courbes de régulation (ici, diminution linéaire de la hauteur manométrique avec le débit) et pour chaque point de fonctionnement, on peut établir la puissance électrique absorbée. On y repère les courbes caractéristiques correspondant au régime de ralenti (de nuit). Rem : P1 correspond à la puissance électrique absorbée par le moteur, P2, à la puissance transmise par le moteur à la roue et P3, à la puissance transmise à l’eau.

Courbes caractéristiques d’un circulateur standard à 3 vitesses.

Vitesse P1 [W] In [A]
3 960 1,8
2 590 1,05
1 250 0,47

Puissance et courant nominal absorbés par le circulateur en fonction de sa vitesse.


Les circulateurs standards

On entend par « circulateur standard », un circulateur à rotor noyé dont la vitesse de rotation est réglée manuellement et reste fixe quelles que soient les conditions d’exploitation de l’installation.

On retrouve des circulateurs à 1 ou plusieurs vitesses (3 ou 4), équipés d’un moteur monophasé ou triphasé.

Circulateur à trois vitesses.

Courbes caractéristiques d’un circulateur à 3 vitesses.

Certains circulateurs (c’est valable également pour les circulateurs électroniques) peuvent être équipés d’une coquille isolante sur mesure qui diminue ses déperditions calorifiques.

On peut également y joindre un « display » permanent qui permet de visualiser en temps réel les caractéristiques électriques de fonctionnement telles que la puissance absorbée, l’ampérage, la consommation et les heures de fonctionnement, …

Circulateur équipé d’un module d’affichage des caractéristiques de fonctionnement.


Les circulateurs électroniques ou à vitesse variable

Les circulateurs électroniques ou « à vitesse variable » sont des circulateurs dont la vitesse peut être régulée en continu en fonction de la variation de pression régnant dans le circuit de distribution.

Circulateur avec convertisseur de fréquence intégré.

La régulation de vitesse est intégrée directement dans le circulateur. Elle se fait par cascade d’impulsions pour les petits circulateurs ou au moyen d’un convertisseur de fréquence (technologie semblable à celle utilisée en ventilation) pour les circulateurs de plus de 200 W.

Mode de régulation

Lorsque sous l’effet d’apports de chaleur gratuits, les vannes thermostatiques (où les vannes 2 voies de zone) se ferment, la pression dans le réseau augmente avec une influence néfaste sur le fonctionnement des vannes restées ouvertes.

Les circulateurs électroniques vont automatiquement adapter leur vitesse en fonction de la fermeture des vannes de régulation (donc en fonction des besoins thermiques). Deux types de régulation sont possibles dans ce type d’équipement :

  • soit la vitesse de rotation du circulateur est adaptée automatiquement pour maintenir la pression constante dans le circuit, quel que soit le degré d’ouverture des vannes des régulations,
  • soit la vitesse de rotation du circulateur est adaptée automatiquement en fonction de l’ouverture des vannes de régulation, en diminuant de façon linéaire la pression du circuit. Cette deuxième option est énergétiquement plus intéressante. En effet, si des vannes thermostatiques se ferment, le débit circulant dans le réseau diminue, entraînant une baisse des pertes de charge dans les tronçons communs. Le circulateur peut donc diminuer sa hauteur manométrique,
  • soit la vitesse est commandée par la température extérieure ou la température de l’eau. Dans les installations à débit constant (sans vanne thermostatique), la régulation du circulateur diminue linéairement la pression du circulateur quand la température de l’eau véhiculée diminue. Ce type de régulation peut être utilisée pour accélérer la coupure et la relance de l’installation (notamment pour un chauffage par le sol).

Utilisation d’un circulateur à vitesse variable : le circulateur diminue sa vitesse automatiquement pour assurer le maintien d’une pression différentielle constante en un point choisi du réseau. La solution de la prise de pression entre le départ et le retour en un point du circuit n’est pas standard pour les circulateurs à rotor noyé. La plupart de ceux-ci ne sont, en fait, pas équipés de prises de pression. Le régulateur interne à l’appareil travaille en fonction d’une mesure du courant absorbé, image de sa hauteur manométrique.


Evolution du débit du circulateur lorsque les vannes thermostatiques se ferment : le point de fonctionnement passe de B à A. Si on diminue la vitesse du circulateur en maintenant une pression constante dans le réseau : le point de fonctionnement passe de B à D. La consommation électrique du circulateur étant proportionnelle à la surface (hauteur manométrique x débit) diminue proportionnellement au débit.

Evolution du débit du circulateur, si on diminue la vitesse du circulateur en diminuant linéairement la pression dans le réseau : le point de fonctionnement passe de B à E. La consommation électrique du circulateur étant proportionnelle à la surface (hauteur manométrique x débit) diminue proportionnellement au débit.

Théories

Pour en savoir plus sur la régulation de vitesse des circulateurs en fonction de la fermeture des vannes thermostatiques.

Régime jour/nuit

Certains circulateurs électroniques permettent également la programmation d’un régime jour et d’un régime nuit. Cette dernier correspond à une vitesse de rotation fortement réduite.

Pour les circulateurs électroniques traditionnels, la commande du régime de nuit se fait par la régulation centrale de l’installation. Pour les nouveaux circulateurs à aimant permament, la régulation est intégrée au circulateur. Celui-ci diminue sa vitesse s’il mesure, en son sein, une baisse de température d’eau de 10 .. 15°C pendant 2 h. Il revient au régime normal si la température de l’eau augmente d’une dizaine de degré.

Programmation et visualisation des paramètres

Les circulateurs électroniques peuvent être programmés par télécommande infrarouge : mode et paramètre de régulation.

Photo télécommande infrarouge circulateurs électroniques.

Ces télécommandes permettent en outre un contrôle des paramètres de fonctionnement des pompes : hauteur monométrique, débit, vitesse de rotation, température de l’eau véhiculée, puissance absorbée, … .

Coût

Le coût d’un circulateur électronique dépend de la puissance installée : pour les circulateurs de moins de 200 W, la différence de prix, par rapport à un circulateur traditionnel est faible (de l’ordre de 40 %). dès 250 W, la variation de vitesse implique plus que le doublement du prix.

Prix des circulateurs de la marque « x » (à titre indicatif).


Les circulateurs à moteur synchrone ou à aimant permanent

Les circulateurs traditionnels sont équipés d’un moteur électrique asynchrone ayant un rendement souvent médiocre.

Il existe maintenant sur le marché des circulateurs à rotor noyé équipé d’un moteur synchrone à commande électronique.

   

Roue et moteur d’un circulateur à moteur synchrone.

Nous ne disposons actuellement pas d’information neutre concernant les performances énergétiques de ce type de matériel. De l’avis des différents fabricants, ce type de moteur couvrira dans quelques années tout le marché.

Exemple.

Pour un point de fonctionnement de 10 m³/h et 6 mCE, voici la puissance électrique absorbée, mentionnée par les catalogues de la marque x, pour deux circulateurs de la même taille :

Circulateur électronique standard
(ancienne génération)

470 W

Circulateur électronique à aimant permanent

380 W

Soit une économie de 20 %.

Pour un point de fonctionnement de 15 m³/h et 5 mCE, voici la puissance électrique absorbée, mentionnée par les catalogues de la marque y, pour deux circulateurs de la même taille :

Circulateur électronique standard
(ancienne génération)

570 W

Circulateur électronique à aimant permanent

420 W

Soit une économie de 26 %. Notons que dans ce deuxième exemple, en plus du moteur, la configuration hydraulique de la roue du circulateur a également été optimalisée pour augmenter le rendement.

Toiture chaude

Toiture chaude


Généralités

La toiture chaude désigne la toiture plate dont l’isolant est placé sur le support sans lame d’air entre les différentes couches.

L’isolant est recouvert par la membrane d’étanchéité, qui le protège. Il reste donc sec et conserve ainsi toutes ses caractéristiques thermiques.

Dans la plupart des cas un écran pare-vapeur doit être interposé entre le support et l’isolant. (En cas de rénovation, il peut s’agir de l’ancienne étanchéité que l’on décide de conserver).

Le lestage n’est pas nécessaire. L’isolant et la membrane peuvent être fixés mécaniquement ou par collage. Il est dans ce cas relativement léger, et peut être appliqué sur des structures existantes qui ne supportent pas une augmentation de charge.


Cas particulier : la toiture compacte

Dans une toiture compacte, l’isolant en plaques de verre cellulaire est directement collé sur le support dans un bain de bitume chaud. Les joints entre les plaques sont remplis de bitume. L’étanchéité est ensuite collée en adhérence totale sur l’isolant, soit à la flamme, soit au bitume chaud.

 

Cette toiture forme un ensemble étanche exempt de couche susceptible de véhiculer l’air ou l’eau. En cas de défectuosité locale, l’eau ne s’infiltre pas. Les désordres sont limités.
On peut en général renoncer au pare-vapeur du fait que l’isolant et les joints entre plaques sont étanches à la vapeur.

Transformateurs

Transformateurs

Transformateur sec et transformateur à huile minérale


Principe général de fonctionnement d’un transformateur

Transformateur monophasé

D’une manière simplifiée, un transformateur est composé d’un noyau magnétique (acier doux au silicium) sur lequel sont disposés deux enroulements en cuivre : l’enroulement branché sur la source d’énergie est le « primaire » et l’enroulement branché vers les récepteurs est le « secondaire ».

Les deux enroulements ont un nombre de spires (tours) différents : le plus grand est l’enroulement « haute tension (HT) » et le plus petit, l’enroulement « basse tension (BT) ».

Transformateur monophasé.

Le rapport de transformation de la tension est proportionnel au rapport entre le nombre de spires de chaque enroulement.

Transformateur triphasé

Un transformateur triphasé est composé d’un noyau à trois branches sur lesquelles sont combinés les enroulements primaires et secondaires, de façon concentrique ou alternée.

Transformateur triphasé.


Pertes d’un transformateur

Les pertes d’un transformateur se composent des pertes à vide et des pertes en charge.

Les pertes à vide (ou pertes « fer ») se produisent au sein du noyau ferromagnétique. Elles sont constantes quel que soit le régime de charge du transformateur, c’est-à-dire quelle que soit la consommation du bâtiment qui y est raccordé.

Les pertes en charge (ou pertes « en court-circuit » ou pertes « cuivre ») sont, elles, dues à l’effet Joule (perte par échauffement des fils ou feuillards parcourus par un courant), augmentées des pertes additionnelles (pertes supplémentaires occasionnées par les courants parasites dans les enroulements et pièces de construction). Elles varient avec le carré du courant ou de la puissance débitée (si la tension reste constante).

Remarque : la dénomination « pertes cuivre » date de l’époque où tous les enroulements étaient réalisés en cuivre. C’est encore le cas pour les très petites puissances. Pour les autres transformateurs, les constructeurs se sont tournés vers l’aluminium. C’est pourquoi, on parle maintenant de « pertes en court-circuit ».

On exprime donc les pertes totales d’un transformateur par :

W = Wfe + Wcu x (S/Sn

où :

  • W = pertes totales du transformateur en charge réelle [W]
  • Wfe = pertes fer (constantes) [W]
  • Wcu = pertes en court-circuit à la charge nominale [W]
  • S= puissance nominale du transformateur [VA]
  • S = charge appliquée aux bornes [VA]
Exemple.

Soit un transformateur de 500 kVA, ayant des pertes fer de 730 W et des pertes en court-circuit à pleine charge de 4 550 W.

Sous un cos φ de 0,9, et une charge du transformateur de 300 kW, les pertes totales sont :

W = 730 [W] + 4 550 [W] x ((300 [kW] / 0,9) / 500 [kVA])² = 2 752 [W]


Transformateurs secs

Transformateur sec enrobé : les enroulements BT et les enroulements sont concentriques et enrobés dans une résine époxy.

Les transformateurs secs sont constitués de bobinages enveloppés d’une résine époxy.
Ils peuvent alors être disposés dans une enveloppe de protection (IP 315 ou IP 235) qui permet d’isoler le transformateur du monde extérieur et d’assurer l’évacuation de la chaleur au travers de ses parois.

Les transformateurs secs présentent les meilleures garanties de sécurité contre l’incendie et contre la pollution (pas de fuite de liquide, pas de vapeurs nocives en cas d’incendie).

Les transformateurs secs peuvent être installés dans une enveloppe de protection (IP 315 ou IP 235) ou sans protection.
Dans ce cas, ils doivent être protégés contre les contacts directs.


Transformateurs à huile minérale

Dans ce type d’équipement, appelé aussi transformateurs immergés, le transformateur est disposé dans un bain d’huile qui assure l’isolation et le refroidissement.

Ces transformateurs sont moins onéreux et ont des pertes moindres. Ils présentent cependant des risques d’incendie et de pollution :

  • Un défaut interne peut provoquer une surpression et une déformation de la cuve telles que des fuites d’huile peuvent apparaître. Suivant les circonstances, cela peut entraîner l’inflammation de l’huile ou encore une explosion.
  • Les fuites d’huile peuvent aussi provenir d’un joint défectueux ou de la rupture d’une canalisation. Les huiles qui se répandent peuvent polluer la nappe phréatique. Il faut donc prévoir sous le transformateur une fosse d’évacuation ou un bac de rétention d’huile.
  • La combustion des huiles dégage des produits toxiques et génère des fumées opaques gênant l’intervention des secours.

Il y a encore quelques années, on commercialisait des transformateurs dits « à l’askarel ». L’huile de ces transformateurs contenait des PCB. Ces substances dégagent des émanations nocives lors d’incendies et présentent à grande concentration des dangers pour la santé humaine. C’est pourquoi la directive européenne 96/59/CE se prononce pour l’élimination des appareils contaminés ou contenant des PCB.

En 1985, l’explosion d’un transformateur à l’askarel dans un immeuble à appartement français produit des molécules toxiques (furanes et dioxines). Depuis, l’acquisition, la vente et la mise en service de transformateurs neufs au PCB ont été interdites en France.

En application de cette directive, la Région wallonne a réglementé l’élimination des transformateurs à l’askarel existants, pour au plus tard, fin 2005.

Vitrages isolants thermiques

Vitrages isolants thermiques


Le double vitrage à verre clair

Le double vitrage est constitué de deux feuilles de verre assemblées et scellées en usine, séparées par un espace hermétique clos renfermant de l’air ou un autre gaz déshydraté.

  1. Feuilles de verre.
  2. Air et/ou gaz déshydraté.
  3. Espaceur fixant l’espace entre les feuilles de verre.
  4. Ouverture pour l’absorption d’humidité.
  5. Première barrière d’étanchéité en polyisobuthylène.
  6. Dessicant.
  7. Seconde barrière d’étanchéité en polyuréthane, silicone ou polysulfure.

Le dessicant introduit dans l’espaceur est destiné à assécher le gaz emprisonné à la fermeture du vitrage et à absorber la vapeur d’eau éventuelle. Le bon fonctionnement des barrières d’étanchéité et du dessicant conditionne la durée de vie du vitrage.

La composition des doubles vitrages est donnée par 3 valeurs (en mm). Exemple : 4/12/4 : l’épaisseur de la feuille de verre extérieure / l’épaisseur de l’espaceur / l’épaisseur de la feuille de verre intérieure.

La garantie d’efficacité des doubles vitrages prévue dans les (ATG) est de 10 ans. Mais la durée de vie réelle est bien supérieure.

Les modes de transmission de chaleur

L’intérêt du dispositif est de bénéficier du pouvoir isolant apporté par la lame d’air ou de gaz, et de faire baisser de la sorte le coefficient de transmission thermique U de l’ensemble du vitrage.

La transmission de chaleur dans la lame d’air se fait par convection, rayonnement et conduction. Elle se fait par conduction et rayonnement dans le verre. La présence de la lame d’air permet de limiter les pertes de chaleur par conduction, la conductivité thermique de l’air (0.025 W/m.K (à 10°C)) étant nettement inférieure à celle du verre (1 W/m.K).

Caractéristiques énergétiques

Lorsqu’un rayonnement incident est intercepté par une paroi, une partie est réfléchie vers l’extérieur, une partie est absorbée par le matériau, une partie est transmise à l’intérieur. La transmission solaire du double vitrage est légèrement plus faible que celle du vitrage simple, car la chaleur qui traverse le vitrage est absorbée et réfléchie par deux couches et non une seule.

Les schémas suivants donnent les coefficients de transmission thermique U et le facteur solaire FS d’un double vitrage et d’un simple vitrage :

   

Simple vitrage et double vitrage.

Améliorer la performance du double vitrage ?

Une des manières de réduire le coefficient de conductivité thermique d’un double ou triple vitrage est de travailler sur l’espace interstitiel. La première idée consiste à augmenter l’épaisseur de la lame d’air. Effectivement, l’isolation augmente dans les premiers millimètres, puis l’isolation reste pratiquement constante au-delà de 14 mm. Pourquoi ? Dans le premier temps, l’air constitue un matelas, mauvais conducteur de la chaleur, mais une fois que l’épaisseur d’air s’accroît, des boucles d’échange convectives se forment entre la vitre chaude et la vitre froide… Un double châssis écarté de 20 cm n’isole pas mieux qu’un double vitrage ordinaire.

On a alors pensé à remplacer l’air par un gaz moins conducteur : l’Argon, le Krypton, … Effectivement, cela apporte un « + » à l’effet d’isolation. Mais impossible de descendre en dessous d’un U de 2,5 W/m²K.

Et pourquoi pas le vide ? Effectivement, un vide d’air permet une absence de convection et de conduction. Mais mécaniquement, les deux vitres ont du mal à résister à la pression atmosphérique et se brisent. Il faut alors placer des écarteurs… qui sont eux-mêmes des conducteurs de chaleur… Cette technique est à l’étude, mais n’a pas d’application industrielle aujourd’hui.

Reste à diminuer la transmission de chaleur par rayonnement : c’est l’idée du vitrage à basse émissivité dont nous reparlerons ci-dessous.

Caractéristique lumineuse

Le double vitrage assure un aspect neutre en réflexion et une grande transparence. Il est caractérisé par un coefficient de transmission lumineuse élevé, mais néanmoins inférieur à celui d’un simple vitrage.

Simple vitrage, TL = 90 %.

Double vitrage, TL = 81 %.


Le double vitrage « à basse émissivité »

Principe

Ce vitrage est aussi appelé vitrage à haut rendement ou vitrage super isolant. En anglais, il se nomme vitrage low-E et en France, on l’appelle vitrage à Isolation Renforcée (VIR).

L’objectif est d’augmenter le pouvoir isolant du double vitrage, c.-à-d. de diminuer son coefficient de transmission thermique U (anciennement « k »).

Vous avez dit : « émissivité » ?

Quand de la chaleur ou de l’énergie solaire est absorbée par un vitrage, elle est réémise par le vitrage, soit par convection d’air le long de sa surface, soit par radiation de la surface du vitrage vers les autres surfaces plus froides. Par conséquent, la réduction de la chaleur émise par les vitrages sous forme de radiation peut améliorer fortement ses propriétés isolantes.

La capacité d’un matériau à émettre de la chaleur de manière radiative est appelée son émissivité. Ce coefficient d’émissivité varie en fonction de la longueur d’onde du signal émis. Les fenêtres, ainsi que les matériaux que l’on trouve à l’intérieur d’un bâtiment, émettent typiquement des radiations sous forme d’infrarouges de très grande longueur d’onde. A savoir enfin que pour une longueur d’onde donnée, le coefficient d’absorption d’un matériau est égal au coefficient d’émissivité.

Les vitrages standards ont une émissivité de 0.84 sur l’entièreté du spectre. Cela signifie qu’ils émettent 84 % de l’énergie possible pour un objet à cette température. Cela signifie également qu’en ce qui concerne les rayonnements à grande longueur d’onde qui frappent la surface du verre, 84 % est absorbé et seulement 16 % est réfléchi.

Par comparaison, les couches basse-émissivité ont un coefficient d’émissivité de 0.04.

Les vitrages sur lesquels on a déposé de telles couches émettront seulement 4 % de l’énergie possible à cette température, donc absorberont seulement 4 % du rayonnement de grande longueur d’onde qui les atteint.

Autrement dit, ils réfléchiront 96 % du rayonnement infrarouge de grande longueur d’onde.

Application

Le rayonnement des matériaux du bâtiment est émis à une longueur d’onde plus élevée que ceux qui composent le spectre solaire ou le spectre d’émission des éclairages de vente.

Ondes électromagnétiques correspondant au rayonnement solaire et au rayonnement des matériaux.

La couche basse émissivité est, en général, une couche métallique, en argent par exemple, déposée sous vide et qui doit être placée à l’intérieur du double vitrage vu sa fragilité. Elle bloquera une partie du transfert de chaleur par rayonnement, diminuant ainsi le flux total de chaleur au travers de la fenêtre.

Importance de la position de la couche basse émissivité

La position de la couche basse émissivité dans un double vitrage n’affecte en rien le facteur U (ou k) de celui-ci. Donc, en ce qui concerne les pertes de chaleur par transmission, il n’y a absolument aucune différence que la couche basse émissivité soit placée en position 2 ou en position 3.

Numérotation des vitrages.

La surface d’un vitrage, dans un double ou un triple vitrage, est référencée par un nombre, commençant par le numéro 1 pour la surface extérieure du vitrage extérieur vers la surface intérieure du vitrage intérieur. La surface intérieure d’un double vitrage porte donc le numéro 4.

Par contre, le facteur solaire FS (ou le facteur de transmission de l’énergie incidente) du vitrage est influencé par la position de la couche. En effet, en plus de sa capacité à inhiber les transferts d’infrarouges à grande longueur d’onde, une couche basse émissivité absorbe aussi une certaine quantité de l’énergie solaire incidente. Cette énergie absorbée est transformée en chaleur, provoquant ainsi un échauffement du vitrage.

Si l’on cherche à diminuer la chaleur incidente (FS faible), la couche basse émissivité sera placée en face 2, la chaleur absorbée par le vitrage étant alors essentiellement réémise vers l’extérieur; ce qui devrait pouvoir théoriquement réduire les apports externes pour les meubles frigorifiques fermés. En analysant le marché des fabricants de meubles frigorifiques, il semble que ce type d’application ne soit pas développée.

Si vous êtes en possession de données contredisant ce qui précède, n’hésitez pas à nous les communiquer !

Eclairage indirect

Eclairage indirect

Une surface, le plafond ou les murs sont utilisés comme réflecteur pour diffuser la lumière.

Avantages

La diffusion de la lumière par le plafond et une répartition uniforme des luminances offrent une bonne protection contre  l’éblouissement. En éclairage d’ambiance, l’indirect peut donner des ambiances lumineuses intéressantes.

Inconvénients

Vu que la lumière est réfléchie avant d’atteindre la tâche à éclairer, ce mode d’éclairage a un moins bon rendement et demande, à niveau d’éclairement égal, une puissance installée supérieure à celle du système direct.

L’éclairement dépend fortement des coefficients de réflexion des parois sur lesquelles la lumière est réfléchie.

Il faut donc porter une attention toute particulière à l’entretien des surfaces du local afin que le rendement ne diminue pas au cours du temps.

Ainsi, lors d’un remplacement de luminaires, un rafraîchissement du plafond peut être nécessaire.

De plus les luminaires indirects sont, par leur disposition, fortement soumis aux poussières et autres saletés (insectes morts, …). Cet inconvénient devient délicat lorsqu’une partie translucide permet une diffusion de lumière vers le bas et que les insectes viennent s’y accumuler (cas des luminaires « lumière douce »).

Ce type d’éclairage ne produit pas d’ombre. Il peut donc être monotone et rendre difficile la perception d’objets tridimensionnels.

Enfin, il faut veiller à ne pas utiliser des sources trop lumineuses qui rendent le plafond éblouissant.

Cuiseur à vapeur électrique

Le cuiseur à vapeur est aussi appelé « autoclave ».

Cuiseur à vapeur électrique


Principe et efficacité énergétique

Le cuiseur à vapeur se présente sous la forme d’un compartiment calorifugé étanche, en acier inoxydable ou aluminium, dans lequel la cuisson s’effectue avec ou sans pression, à travers des tiroirs perforés ou paniers montés sur glissières contenant les aliments à cuire.

La rapidité de cuisson du cuiseur à vapeur repose sur une réalité physique : un gramme de vapeur d’eau est capable de transmettre beaucoup plus de chaleur et plus rapidement qu’un gramme d’eau chaude à même température.

De plus, pour un cuiseur avec pression, la température d’ébullition est beaucoup plus élevée rendant également la cuisson plus rapide : pour une pression de 0 bar, on obtient une température de 99°C, alors que pour une pression de 0,5 bars, de 110 °C et pour 1 bar, de 120°C.
Les pressions sont qualifiées de basses lorsqu’elles sont inférieures ou égales à 0,5 bars et élevées lorsqu’elles se situent dans la plage de 0,5 à 7 bars.

En augmentant la température de cuisson de 15°C, par exemple, on augmente la consommation, mais on réduit le temps de cuisson de moitié (Le bilan global d’un autocuiseur par rapport à une marmite est d’environ 20 % plus favorable  : on consomme 30 % de moins car cuisson plus rapide mais 10 % de plus car température plus élevée).

Remarque : si pour des aliments solides, le fait d’avoir une haute température permet de faire pénétrer plus rapidement la chaleur à l’intérieur de l’aliment, pour les aliments liquides cela n’est pas nécessaire. De même, il vaut mieux cuire du riz ou des pâtes à plus basse température qu’à haute température. Le temps ne sera pas beaucoup plus long. La chaleur pénètre facilement à l’intérieur de petits éléments entourés d’eau.

Enfin, un autocuiseur est étanche, les pertes de chaleur sont donc limitées.


Description

Le cuiseur à vapeur humide (cuiseur sans pression)

(vapeur à température au plus égale à la température de vaporisation).

L’eau placée en partie basse de la chambre de cuisson, portée à ébullition, produit de la vapeur, à une température inférieure à 100°C (on est toujours en présence d’eau + vapeur saturée).

Le chauffage de l’eau est assuré par des résistances électriques blindées immergées ou situées au fond de la cuve.

Le cuiseur à vapeur sèche ou surchauffée (cuiseur à pression)

L’eau chauffée par un générateur autonome alimente en vapeur la chambre de cuisson, à une température supérieure à 100°C. Cette vapeur surchauffée ne contient aucune gouttelette d’eau en suspension (température supérieure à la température de vaporisation).
Le chauffage de l’eau du générateur est assuré par thermoplongeur immergé.

La pression de la vapeur utilisée varie suivant les appareils de 0,5 à 7 bars.

L’alimentation en eau de l’appareil peut être automatique ou manuelle avec possibilité d’adoucisseur incorporé.

Les cuiseurs à vapeur aussi bien sans pression qu’avec pression reçoivent des récipients perforés.

Composants spécifiques à certains modèles

Certains modèles possèdent une régulation qui permet de régler la pression de 0 à 1 bar et ainsi d’adapter exactement le mode de cuisson aux produits à cuire avec un seul appareil : sans pression, basse pression, haute pression.


Commande et régulation

L’appareil est muni d’un commutateur.

La pression de vapeur est contrôlée par pressostat.

Une minuterie permet l’automaticité de fonctionnement et assure à la fin de la cuisson la mise à l’air libre (décompression).

Un dispositif électrique à réarmement manuel arrête le chauffage en cas de manque d’eau.

Une soupape de sécurité libère l’excès de vapeur en cas de surpression.

Le verrouillage automatique de la porte est assuré quand l’appareil est sous pression.


Gamme

Les capacités peuvent aller de 10 à 500 litres.

Les appareils peuvent être à chambre unique ou à compartiments, à une ou deux enceintes.

Puissances moyennes de 6 à 40 kW et plus.


Utilisation

Le cuiseur à vapeur peut accomplir des cuissons habituellement réalisées dans les marmites ou les rondeaux. Il sert à décongeler, cuire, étuver et blanchir.

Les collectivités utilisent généralement des modèles à faible pression.

Le modèle à moyenne pression est davantage utilisé en hôtellerie, diététique et petite restauration où l’on recherche la qualité plutôt qu’une production importante.


Avantages

Gain de temps, le temps de cuisson est en moyenne divisé par trois.

Respect de la structure des mets fragiles (cervelles, choux-fleurs, poissons).

Conservation de la valeur diététique : vitamines, sels minéraux et substances nutritives.

Respect des couleurs et saveurs naturelles

Réduction de la perte de poids.

Système tout air, à débit constant, mono-gaine

Système tout air, à débit constant, mono-gaine


Principe de fonctionnement

Le système de conditionnement d’air « tout air, à débit constant, mono-gaine » est un système où l’air est préparé (chauffé, refroidi, humidifié,…) en centrale dans un caisson de traitement d’air, puis envoyé par un réseau de gaines vers le/les locaux.

En voici un exemple, appliqué à une zone :

Il constitue une branche de la grande famille du conditionnement d’air « tout air » :

– débit constant

  • monogaine

    • unizone  
    • multizone
  • double gaine multizone (avec boîte de mélange)
    • basse pression
    • haute pression (avec boîte de détente)

– débit variable

  • avec chauffage par radiateurs indépendants
  • avec chauffage par batterie à eau chaude

Comme on le voit, il existe de nombreuses variantes !

Expliquons chacun des termes :

>  « tout air » :

L’air est le fluide caloporteur de chaleur, de froid, ou d’humidité.
Par exemple :

  • si en hiver le local présente des déperditions, l’air pourra être pulsé à 28°C,
  • mais si en été, le local subit des apports solaires, l’air pourra être pulsé à 16°C,
  • et si, dans la salle de cinéma, le film très suggestif provoque beaucoup de dégagement de vapeur de la part des spectateurs, l’air sera pulsé très sec !

>  « débit constant »

Le débit est fixé par le ventilateur (qui ne dispose que d’une seule vitesse de rotation).

La régulation est réalisée par action sur la température et le taux d’humidité de l’air pulsé.

>  « mono-gaine » ou « double gaine »

Un seul réseau de gaines est créé, et donc un seul niveau de température est disponible pour la(les) pièce(s) climatisée(s). A l’inverse, les réseaux double gaine véhiculent simultanément de l’air chaud et de l’air froid, le mélange étant effectué à l’arrivée dans le local. Ce mélange est destructeur d’énergie. Les réseaux double gaine doivent donc être évités dans une approche URE.

>  « uni-zone ou multi-zones »

Uni-zone : il n’existe qu’une seule zone à traiter (une salle de conférences, par exemple),

Multi-zones : on crée plusieurs zones dans le bâtiment, chaque zone pouvant recevoir un air traité spécifiquement en fonction de ses besoins.

Remarque : une zone peut comprendre plusieurs locaux.

>  On peut aussi faire une distinction selon le niveau de pression « basse ou haute »

On parle de basse pression du ventilateur

  • si pression < 800 Pa, ou 80 mmCE
  • si vitesse d’air dans les gaines comprises entre 2 et 7 m/s

On parle de réseau haute pression si la vitesse dans les conduits atteint de 12 à 16 m/. Ces vitesses entrainant des consommations excessives des ventilateurs, on ne travaille aujourd’hui plus en haute pression lorsque le débit est constant.

Une unité de toiture (ou « roof top ») aurait pu être classée dans les installations « tout air, à débit constant, mono-gaine ». Elle présente la spécificité d’être équipée d’un refroidissement à détente directe.

 


Domaine d’application

Le système « tout air » a de l’intérêt lorsqu’un débit d’air élevé et constant est souhaité : on pense par exemple aux salles de spectacles où de toute façon on doit apporter de l’air aux personnes …
Le système « tout air – unizone » a de l’intérêt lorsque

  • Un seul local est à climatiser, généralement de grand volume : salle de spectacles, salle d’opération, salle de réunion, …
  • Il existe plusieurs locaux dont le fonctionnement thermique est similaire et pour lesquels un respect strict des consignes de température n’est pas imposé : plusieurs bureaux similaires sur une même façade, …
  • Il y a présence de locaux à chauffage très intermittent comme des salles de réunion, de spectacles,… : dans ce cas, la variante avec système de chauffage complémentaire par radiateurs permet d’assurer un chauffage de base entre 10 et 15°C en période de non-occupation, et une mise en confort très rapide dès l’arrivée des personnes (ou par horloge). Ce système est économique et supprime la surchauffe des locaux en période de forte occupation grâce aux possibilités de ventilation et de rafraîchissement, et à la faible charge des parois.

Le système « tout air – multizone » a de l’intérêt dans le cas où les charges thermiques varient mais que les locaux peuvent être regroupés en plusieurs zones de fonctionnement thermique similaire (et pour lesquels une modulation limitée des consignes de température est requise) : le placement de batteries terminales permettra alors de répondre plus précisément aux besoins.

Pourrait-on l’appliquer à un complexe de plusieurs salles de cinéma ? Probablement pas puisqu’il faudra chauffer la salle où deux nostalgiques regardent un film de Ingmar Bergmann, et refroidir la salle voisine où 350 personnes regardent avec passion « Titanic : le retour » où le bateau resurgit du fond des mers (tiens, cela me donne une idée…)


Détails technologiques de la centrale de traitement

Le chauffage de l’air est assuré

  • soit par batterie électrique,
  • soit par batterie d’eau chaude préparée en chaufferie.

Le refroidissement de l’air est assuré

  • soit par l’évaporateur d’un groupe frigorifique (système à détente directe),
  • soit par de l’eau glacée préparée par un groupe de production frigorifique.

L’humidification est réalisée :

Un réseau de pulsion distribue l’air traité et un réseau d’extraction en assure la reprise. En général, le débit de pulsion est légèrement supérieur au débit d’extraction afin de maintenir les locaux en surpression.

Constitution du caisson de traitement d’air.

Les parois sont à double enveloppe en tôle d’acier galvanisé ou peint. Un isolant acoustique et thermique de 25 mm d’épaisseur minimale est fixé entre les deux tôles.


Variantes technologiques

Réchauffage batteries terminales

Que faire si le bâtiment présente des zones différentes ? Par exemple des bureaux placés sur des façades différentes… Une première solution consiste à placer les batteries terminales en tête des différentes zones pour adapter la fourniture aux besoins.

Généralement, on rencontre soit des batteries alimentées eau chaude, soit des batteries électriques. Ceci ne répond qu’aux besoins variables de l’hiver… À noter qu’il est possible de placer une batterie de froid complémentaire à l’entrée de l’une ou l’autre zone, mais l’avantage d’une centralisation du traitement disparaît progressivement …

Chauffage par radiateurs

Le chauffage peut être assuré indépendamment, par un réseau de radiateurs en allège des fenêtres par exemple. Mais la régulation de la température des ambiances n’est pas toujours simple car il peut y avoir conflit entre les deux systèmes.

Recyclage partiel

En vue de diminuer les coûts d’exploitation, l’air extrait peut être recyclé partiellement.

Des registres motorisés modulent les débits d’air recyclé et d’air rejeté. Le débit d’air neuf peut donc varier mais sans jamais descendre sous le débit minimal d’air neuf hygiénique en période d’occupation.

Récupération de la chaleur sur l’air extrait

Pour récupérer l’énergie contenue dans l’air extrait tout en évitant généralement tout risque de contamination, l’air sortant croise l’air neuf entrant dans un échangeur de chaleur.

Humidification par humidificateur à vapeur

Dans ce cas, la batterie de post-chauffe peut être supprimée.

Réseau sous haute pression

Pour réduire l’encombrement, l’air est préparé en centrale dans le caisson de traitement d’air, puis conduit à haute vitesse vers le/les locaux.  On parle alors de système « tout air, à débit constant, mono gaine, uni-zone, haute pression » !

La pression du ventilateur est généralement > 1 000 PA (ou 100 mmCE) et la vitesse dans les gaines > 10 m/s.

A débit égal, doubler la vitesse de l’air dans les gaines (par rapport au système basse pression) permet de diminuer par deux la section nécessaire. Mais les frottements de l’air sur les parois des gainages sont proportionnels au carré de la vitesse. Et donc le ventilateur doit vaincre des pertes de charges beaucoup plus élevées, pouvant à la limite atteindre 2 000 PA. En pratique, on évite donc cette technologie aujourd’hui.

Après passage dans une boîte de détente, l’air est diffusé par les bouches de soufflage.

Les boîtes de détente sont généralement des boîtes insonorisées, comportant un organe déprimogène (tôle perforée par exemple). Un régulateur maintient le débit à valeur constante.

À ces pressions, des précautions sérieuses sont à prendre en matière acoustique, notamment au niveau des appareils terminaux (amortisseur de bruit).

Toute combinaison des variantes précédentes

À titre d’exemple, on rencontre ainsi des installations « tout air, à débit constant, mono gaine, multi-zones, haute pression »


Avantages

  • Simplicité globale,
  • facilité de dimensionnement,
  • régulation simple, fiable et centralisée,
  • fonctionnement stable, donc coût de maintenance réduit,
  • pas d’alimentation en eau chaude ou froide dans les locaux, sauf si la variante avec batteries de réchauffage en eau chaude est choisie,
  • faible niveau sonore, sauf avec les installations haute pression,
  • possibilité d’utilisation d’air extérieur pour le refroidissement gratuit (free cooling),
  • contrôle de l’humidité relative en centrale et de l’empoussièrement.

Inconvénients

  • Le débit d’air est constant. Or il est dimensionné pour la situation extrême, généralement celle de l’été, en période de canicule avec un soleil de plomb ! Conclusions : de tels débits entraînent une consommation élevée des ventilateurs et, dans certains cas, de l’inconfort toute l’année !
  • La consommation élevée du ventilateur devient très élevée dans le cas des installations à Haute Pression.
  • L’encombrement de la centrale et du réseau de gaines (gros débits, section importante des conduites d’air neuf, d’air pulsé et d’air extrait),
Exemple.

Une salle de spectacles est maintenue à 20°C. De l’air chaud est pulsé à 30°C. Les déperditions du local sont de 20 kWatts. Quelle sera la section de la conduite nécessaire ?

La capacité calorifique de l’air étant de 0,34 Wh/m³.K, le débit est donné par :

débit = puissance / 0,34 x DT° (en m³/h)

Ici, débit = 20 000 / 0,34 x 10 = 5 882 m³/h = 1,63 m³/s

Sur base d’une vitesse de 8 m/s, la section devient 1,63 / 8 = 0,2 m², soit une section de 40 cm x 50 cm, ou une conduite circulaire de 0,5 m de diamètre !

La même puissance est transportée par de l’eau dans une tuyauterie de 1,75 cm de diamètre ! (vitesse : 1 m/s)

C’est pour limiter cet encombrement que l’on a recours à une conception de réseau de gaines sous haute pression. L’encombrement est plus limité mais reste toujours plus élevé que pour le système mixte eau + air, par exemple.

  • Intégration obligatoire dès la conception du bâtiment.
  • Si uni-zone, température et humidité de soufflage uniques, d’où, si plusieurs locaux :
    • Un manque de précision dans le respect des consignes.
    • Une surconsommation suite à l’absence de régulation par pièce.
  • Si multi-zone :
    • Risque de « casser » de l’énergie : le caisson de préparation primaire refroidit l’air en fonction des besoins de la zone la plus demandeuse et les batteries de post-chauffe des autres zones devront réchauffer l’air par la suite… On détruit donc de l’énergie.
      (À noter qu’un tel système est d’ailleurs interdit en France, sauf si le fluide chauffant est de récupération, par exemple sur le condenseur de la machine frigorifique).
    • Il n’est pas possible de moduler le débit d’air neuf en fonction de la présence ou non d’occupants dans chacune des zones.
    • Si l’air doit pouvoir être refroidi et réchauffé distinctement dans chaque zone, une batterie de chauffe et un groupe de refroidissement peuvent être ajoutés pour chaque zone, mais le coût d’installation devient prohibitif.
    • Un compromis peut consister à installer une batterie froide terminale uniquement pour la zone la plus demandeuse de froid.
    • Les batteries électriques sont peu coûteuses à l’investissement mais très onéreuses à l’usage, à l’opposé des batteries d’eau chaude qui sont coûteuses à l’investissement (deux tubes).

En résumé, il n’y a pas de solution idéale en multi-zone. Une régulation centrale doit piloter le tout « intelligemment », sans quoi les coûts d’exploitation sont catastrophiques !

  • Si la vitesse de déplacement de l’air est augmentée pour diminuer les sections, le niveau de bruit sera nettement plus élevé et demandera un traitement acoustique sérieux.
  • Equipements de plus grande solidité pour résister aux pressions, si variante en haute pression.

Exemple de régulation

Citons en exemple le cas de salles de réunion intérieures alimentées par un réseau d’air commun. Comme les salles n’ont pas de surface déperditive, le concepteur n’a envisagé que des batteries froides locales.

La température de pulsion est réglée pour éviter l’inconfort même lorsqu’une salle est peu occupée. Résultat : on chauffe l’air neuf et on refroidit l’ambiance dans les salles à forte occupation. Si une batterie chaude n’est pas installée dans chaque salle, l’algorithme à imaginer pour limiter la destruction d’énergie doit être du type (source : MATRIciel sa, 2010) :

Légende

  • Text  = température extérieure
  • Text_cons_NC  = température extérieure de non chauffage (arrêt du besoin de chauffage du bâtiment) – Paramétrable (par défaut : 15°C)
  • Treprise = température de l’air mesurée dans la reprise commune vers le GE
  • Hzvent = fréquence d’alimentation des ventilateurs de pulsion et d’extraction (liés)
  • Vroue = vitesse de la roue de récupération de chaleur sur l’air extrait (de 0% = sans récupération, 100% = récupération maximale)
  • Tpuls_GP = température de pulsion mesurée à la sortie du GP
  • Tpuls_GP_min_hiver = consigne de température de pulsion minimale de l’air dans les salles en hiver, à la sortie du GP – Paramétrable (par défaut : 16°C)
  • Tpuls_GP_min_été = consigne de température de pulsion minimale de l’air dans les salles en été à la sortie du GP – Paramétrable (par défaut : 16°C)
  • Tamb_min = température ambiante mesurée sur les sondes d’ambiance des salles. Valeur minimale des mesures
  • Tamb_cons_hiver = température de consigne ambiante des salles en hiver – Paramétrable (par défaut : 20°C)
  • Thors_gel = température de pulsion correspondant à la protection anti-gel des batteries du GP – Paramétrable (par défaut : 5°C)
  • Tamb = température ambiante mesurée par la sonde d’ambiance d’une salle
  • Tamb_cons_été = température ambiante de consigne maximale à ne pas dépasser dans les salles – Paramétrable (par défaut : 25°C)
  • %HR reprise = humidité relative mesurée dans la reprise
  • %HR reprise_cons = consigne d’humidité relative mesurée dans la reprise – Paramétrable (par défaut : 40%)

En hiver

Condition générale : Text  < Text_cons_NC et Text  < Treprise + 1°C

Permanent

  • Enclenchement chaudière
  • Modulation de la température d’eau de départ en fonction de la température extérieure (courbe de chauffe)
  • Arrêt groupe de froid
  • Arrêt circuit batterie froide

En horaire d’occupation

  • Enclenchement GP/GE
  • Libération circuit batterie chaude
  • Hzvent = 50 Hz
  • Vroue = 0%
  • Si Tpuls_GP < Tpuls_GP_min_hiver
    Ou Tamb_min < Tamb_cons_hiver
    Ou Tpuls_GP < Thors_gel : cascade avec (chronologiquement) :
  1.  Modulation de la récupération de chaleur avec limite Vroue = 100%
  2. action sur la batterie chaude du GP
  • par salle : si Tamb > Tamb_cons_été : action sur le ventilo-convecteur
  • Si %HRreprise < %HR reprise_cons : action sur humidificateur vapeur

En horaire d’inoccupation (nuits et week-ends)

  • Arrêt GP/GE
  • Arrêt ventilo-convecteurs
  • Fermeture vanne batterie chaude, arrêt circulateur (avec protection hors gel)

En période de relance (inoccupation)

Sans objet.

En mi-saison

Condition générale : Text  > Text_cons_NC et Text  < Treprise + 1°C

Permanent

  • Arrêt chaudière
  • Arrêt circuit batterie chaude
  • Arrêt groupe de froid
  • Arrêt circuit batterie froide
  • Arrêt humidification

En horaire d’occupation

  • Enclenchement GP/GE
  • Hzvent = 50 Hz
  • Vroue = 0%
  • Si Tpuls_GP < Tpuls_GP_min_hiver
    Ou Tamb_min < Tamb_cons_hiver
    Ou Tpuls_GP < Thors_gel : Modulation de la récupération de chaleur avec limite Vroue = 100%
  • par salle : si Tamb > Tamb_cons_été : action sur le ventilo-convecteur

En horaire d’inoccupation (nuits et week-ends)

  • Arrêt GP/GE
  • Arrêt ventilo-convecteurs

En période de relance (inoccupation)

Sans objet

En été

Condition générale : Text  > Text_cons_NC et Text  > Treprise + 1°C

Permanent

  • Libération groupe de froid
  • Arrêt chaudière
  • Arrêt circuit batterie chaude
  • Arrêt humidification

En horaire d’occupation

  • Enclenchement GP/GE
  • Libération circuit batterie froide
  • Hzvent = 50 Hz
  • Vroue = 100%
  • Si Tpuls_GP > Tpuls_GP_min_été : action sur la batterie froide du GP
    par salle : si Tamb > Tamb_cons_été : action sur le ventilo-convecteur

En horaire d’inoccupation (nuits et week-ends)

  • Arrêt groupe de froid
  • Arrêt GP/GE
  • Arrêt ventilo-convecteurs
  • Fermeture vanne batterie froide, arrêt circulateur

En période de relance (inoccupation)
Sans objet.

Régulation des chaudières

Régulation des chaudières


Régulation par aquastat

Les chaudières sont systématiquement équipées d’un aquastat de sécurité. Il mesure la température de l’eau de la chaudière et se déclenche sur une élévation anormale de température de l’eau à la sortie.

Beaucoup d’anciennes chaudières sont régulées directement par un deuxième aquastat réglable manuellement qui commande directement le brûleur de la chaudière pour maintenir une température constante au départ de la chaudière.

Cet aquastat peut être situé sur le collecteur de départ raccordé à la chaudière. Il peut aussi être raccordé à un régulateur à étages pour commander en cascade un brûleur 2 allures ou à une régulateur PI ou PID pour commander un brûleur modulant.

Avec ce mode de régulation simplifié, la température des chaudières et du circuit primaire reste constante toute l’année. Il s’applique aux chaudières qui doivent être maintenues à haute température pour éviter les risques de condensation.

Ces chaudières ne supportent généralement pas des températures de retour inférieures à 55 .. 60°C, températures qui sont possibles lorsque les circuits secondaires sont régulés en fonction de la température extérieure.

Pour éviter cela, une pompe de recyclage vient puiser de l’eau dans le départ pour réchauffer le retour. Le débit recyclé est ainsi de l’ordre du tiers du débit nominal de la chaudière.

Deux techniques de recyclage peuvent être utilisées : 


Régulation en fonction de la température extérieure (régulation en température glissante)

On parle de régulation en température glissante de la chaudière ou de régulation climatique.

Une sonde mesure la température extérieure (appelée sonde extérieure). Un régulateur définit la température que doit avoir l’eau au départ de la chaudière en fonction de celle-ci. La loi qui établit la correspondance entre la température extérieure et la température de l’eau est appelée « courbe de chauffe ».

Par exemple : pour une température extérieure de 3°C, la température de l’eau sera de 70°C.

La courbe de chauffe est réglable sur le régulateur. Elle dépend de la température de confort souhaitée, du niveau d’isolation du bâtiment et du surdimensionnement des corps de chauffe.

L’intérêt de ce type de régulation est de diminuer la température moyenne de la chaudière sur l’ensemble de la saison de chauffe (elle sera de l’ordre de 40 .. 45°C) et d’améliorer son rendement saisonnier.

Il n’est applicable qu’aux chaudières « très basse température » dont la température d’eau peut descendre sans provoquer de condensations préjudiciables. Il est également possible de fixer une limite basse (par exemple, 50°C) en-dessous de laquelle, la température de l’eau ne peut pas descendre pour protéger la chaudière. Au-dessus de cette température, la température d’eau est fonction de la température extérieure.

Courbe de chauffe avec limite basse à 50°C.


Régulation par thermostat d’ambiance

Ce mode de régulation est appliqué pour les installations de petite puissance (installation sans circuit primaire, avec un unique circuit de distribution dans le bâtiment).

Un thermostat d’ambiance placé dans un local témoin commande directement la mise en route du brûleur. Il peut aussi commander en parallèle le fonctionnement du circulateur de l’installation, avec une temporisation (il faut une circulation dans la chaudière au démarrage du brûleur et le circulateur évacue la chaleur de la chaudière à l’arrêt).

Ce mode de régulation ne peut s’appliquer qu’aux chaudières pouvant fonctionner à basse température. En effet, on peut schématiser l’évolution de la température dans la chaudière comme suit :

Lors de la relance matinale, le thermostat d’ambiance enclenche le fonctionnement du brûleur, la température de l’eau augmente dans la chaudière, en parallèle de la température ambiance. En général, la chaudière atteindra sa température maximale (fixée par son aquastat) avant que la consigne du thermostat ne soit atteinte. La relance se fait donc à puissance maximale, ce qui est favorable à une relance rapide et économe en énergie.

Lorsque la température intérieure de consigne est atteinte, le brûleur est coupé. la température dans la chaudière diminue. Cette diminution s’accompagne d’une diminution de puissance des corps de chauffe, jusqu’au moment où le thermostat d’ambiance est en demande. Le brûleur se remet en route et la température de l’eau augmente de nouveau jusqu’à ce que le thermostat soit satisfait, et ainsi de suite.

La chaudière va finalement se stabiliser à une température d’eau moyenne dépendant de la puissance à fournir par les corps de chauffe et donc dépendante des conditions climatiques. En mi-saison, cette température risque d’être basse, ce qui impose d’utiliser une chaudière « très basse température ».

On obtient donc une « simili régulation en température glissante ».


Régulation de plusieurs chaudières ou de brûleurs à plusieurs allures en cascade

La régulation en cascade s’applique à des installations équipées de plusieurs chaudières ou de brûleurs à deux allures (fuel ou gaz), c’est-à-dire à des installations dont la puissance totale est fractionnée en plusieurs unités.

Elle consiste à n’enclencher un étage de puissance que lorsque celui-ci est nécessaire.

Principe de fonctionnement

Régulation en cascade de 3 chaudières. Ici la cascade se fait suivant le principe « première allumée – première arrêtée » qui permet d’équilibrer naturellement les temps de fonctionnement de chaque chaudière.

Un régulateur climatique ou un aquastat à température constante fixe une température d’eau à fournir.

Au démarrage, le premier étage de puissance s’enclenche (première allure du brûleur ou première chaudière). Si après un certain temps programmable, la consigne de température n’est pas atteinte, un deuxième étage de puissance vient en complément (deuxième allure du brûleur ou deuxième chaudière), puis un troisième si nécessaire.

Lorsque la température de consigne est dépassée, un premier étage de puissance s’arrête (par exemple, le premier allumé). Si après un certain temps, la consigne est toujours dépassée, un deuxième étage s’arrête également. Si la température descend en dessous de la consigne, un étage complémentaire est réenclenché.

La puissance mise en œuvre suit ainsi les besoins. En effet, si la petite puissance est suffisante pour maintenir la consigne (en mi-saison), les autres étages ne seront pas enclenchés.

Exemple.

Dans le cas de deux chaudières équipées chacune d’un brûleur 2 allures, on dispose de 4 étages de puissance qui peuvent s’enclencher suivant la séquence :

  • chaudière 1, allure 1
  • puis chaudière 1, allure 2
  • puis chaudière 2, allure 1
  • puis chaudière 2, allure 2

ou la séquence :

  • chaudière 1, allure 1
  • puis chaudière 2, allure 1
  • puis chaudière 1, allure 2
  • puis chaudière 2, allure 2

La première solution a l’avantage de limiter la nombre de démarrages de brûleur à « froid », synonymes de mauvaises combustions transitoires. Par contre, elle ne favorise pas le fonctionnement des brûleurs en première allure, c’est-à-dire avec le meilleur rendement de combustion.

Le compromis peut donc être trouvé dans la description faite par le cahier des charges type 105 de la Régie des bâtiments (1990) où on recommande que l’enclenchement se fasse suivant la séquence :

  • chaudière 1, allure 1
  • puis chaudière 1, allure 2
  • puis chaudière 2, allure 1
  • puis chaudière 2, allure 2

et le déclenchement suivant la séquence :

  • chaudière 2, allure 2
  • puis chaudière 1, allure 2
  • puis chaudière 2, allure 1
  • puis chaudière 1, allure 1

 Intérêt

L’intérêt de la régulation en cascade se situe au niveau de :

  • L’adaptation au plus juste la puissance mise en œuvre aux besoins thermiques du bâtiment, de manière à obtenir un temps de fonctionnement des brûleurs le plus long possible. En effet, plus le temps de fonctionnement d’un brûleur est long par rapport au temps d’utilisation d’une chaudière meilleur sera son rendement (diminution du temps d’attente de la chaudière et donc de ses pertes à l’arrêt (augmentation du facteur de charge) et diminution des émissions polluantes associées au démarrage des brûleurs).
  • Dans le cas de plusieurs chaudières régulées en cascade : l’élimination des pertes à l’arrêt des chaudières non nécessaires en arrêtant leur irrigation à l’arrêt du brûleur par fermeture automatique d’une électrovanne et l’arrêt du circulateur de la chaudière si elle en possède un.
  • Dans le cas de brûleurs 2 allures : l’augmentation du rendement de combustion. En effet, en petite allure, la puissance du brûleur diminuant par rapport à la surface d’échange, les fumées sont évacuées plus froides vers la cheminée et donc les pertes par les fumées diminuent. Un gain de 2 .. 2,5 % sur le rendement de combustion peut être obtenu lorsque la puissance du brûleur est de l’ordre de 60 .. 70 % de la puissance de la chaudière.

On l’aura compris, la régulation en cascade des chaudières peut améliorer le rendement saisonnier de l’installation de production de chaleur.

Exemple.

Un bâtiment nécessite une puissance de chauffage de 800 kW.

Voici le temps de fonctionnement simulé du(des) brûleur(s) en fonction du découpage de la puissance choisi, pour une durée de la saison de chauffe de 5 800 heures/an :

Nombre de chaudières Type de brûleur Temps de fonctionnement du (des) brûleur(s) à chaque allure [h/an]
1 de 800 [kW] 1 allure 2 009
(all 1 : 800 [kW])
1 de 800 [kW] 2 allures (60 % / 100 %) 2 754
(all 1 : 480 [kW])
374
(all 2 : 800 [kW])
2 de 400 [kW] 2 allures (60 % / 100 %) 4 210
(ch 1 – all1 : 240 [kW])
417
(ch 1 – all2 : 400 [kW])
1 725
(ch 2 – all1 : 240 [kW])
40
(ch 2 – all2 : 400 [kW])

Voici le rendement saisonnier de l’installation obtenu avec différentes combinaisons de chaudières, en fonction des pertes à l’arrêt de celles-ci. Les hypothèses prises pour la simulation sont :

  • une puissance de chauffe non surdimensionnée,
  • un rendement de combustion de 92% en grande allure de brûleur et de 94% en petite allure,
  • une séquence de régulation de la cascade suivant l’ordre : « chaudière 1, petite allure, puis chaudière 2, petite allure, puis chaudière 1, grande allure, puis chaudière 2, grande allure ».

Calcul du rendement saisonnier de la production de chaleur en fonction du choix de la combinaison de chaudières.

L’écart affiché entre les différentes solutions s’accentue lorsque l’installation est surdimensionnée (ici on a dimensionné la ou les chaudières au plus juste) et que les chaudières présentent des pertes à l’arrêt importantes (par exemple, pour les chaudières gaz atmosphériques).

On constate que, théoriquement, posséder plusieurs chaudières régulées en cascade mais qui restent irriguées en permanence ne sert quasi à rien d’un point de vue énergétique (si on ne tient pas compte de la production d’imbrûlés et autres émissions polluantes).

L’écart de rendement saisonnier entre les différentes solutions s’amenuise lorsque les pertes à l’arrêt des chaudières diminuent (arrêt de la circulation d’air dans la chaudière à l’arrêt et isolation performante). Il peut même devenir nul ou négatif en fonction des conditions de fonctionnement. La différence est de moins de 0,5 % sur la consommation annuelle pour des chaudières modernes à faibles pertes à l’arrêt, équipées d’un brûleur 2 allures.

En pratique

Voici différents modes de régulation possibles :

Décalage des aquastats de chaudière

Ce mode de régulation est souvent appliqué sur d’anciennes installations et n’apporte quasi pas d’économie.

Il s’agit de décaler la consigne de l’aquastat de chaque chaudière, de quelques degrés (par exemple 80°C pour une chaudière et 70°C pour l’autre).

Ordre d’enclenchement des chaudières avec une régulation de cascade basée sur des aquastats de départ.

Lorsque les besoins thermiques deviennent importants (par exemple à la relance matinale), la température dans les chaudières va chuter en dessous de 70°C. Le brûleur des deux chaudières va donc s’enclencher.
Lorsque les besoins vont diminuer, la température dans les chaudières va augmenter. Lorsqu’elle dépasse 70°C, une première chaudière s’arrête. Si elle dépasse 80°C, la deuxième chaudière s’arrête. Si la température retombe en dessous de 80°C, seule cette dernière chaudière va démarrer. Si malgré le fonctionnement de celle-ci, la température d’eau continue à chuter en dessous de 70°C, la deuxième chaudière va venir au secours de la première.

Ce système présente un avantage : il ne demande pas l’adjonction d’un régulateur particulier puisque l’on travaille avec les aquastats des chaudières.

Par contre il présente trois inconvénients majeurs, qui le rendent quasi inintéressant d’un point de vue énergétique :

  • Il impose l’irrigation permanente de toutes les chaudières. On perd donc un des intérêts de la régulation en cascade : la suppression des pertes à l’arrêt des chaudières non nécessaires.
  • La température de départ est faible si la puissance demandée est élevée et élevée si la puissance demandée en faible. Même si les vannes mélangeuses corrigent le tir par après, c’est une situation énergétiquement défavorable.
  • Les aquastats doivent avoir des consignes suffisamment décalées sous peine de voir les chaudières fonctionner en parallèle et non en cascade. En effet, si la température de retour des circuits descend en dessous de la température de consigne de la chaudière à l’arrêt, le brûleur de cette dernière s’enclenchera d’office puisqu’il mesurera une température de chaudière trop basse.

Régulation en fonction de la température de départ du collecteur

Ce mode de régulation est le plus courant.

Ici, on mesure la température commune à toutes les chaudières, sur le départ du collecteur (ne pas placer la sonde entre les chaudières). Ceci a comme avantage de permettre l’arrêt de l’irrigation des chaudières à l’arrêt et donc de diminuer les pertes.

Le fonctionnement de la cascade peut être géré par des relais temporisés ou un programmateur électronique qui enclenchent et déclenchent les différentes chaudières.

Coffret de gestion de cascade analogique.

Les nouveaux régulateurs gèrent de façon « intelligente » l’enclenchement des chaudières. Par exemple, en fonction de la courbe d’évolution de la température de l’eau par rapport à la consigne, le régulateur prendra ou non la décision d’enclencher une nouvelle chaudière, évitant ainsi tout enclenchement de courte durée.

Régulation en fonction de la température de retour du collecteur

Lorsque les besoins en chauffage augmentent, la température de retour diminue, à débit d’eau constant.

Lorsque la température de retour chute, la chaudière suivante de la séquence est enclenchée.

Exemple.

Prenons une chaufferie composée de 3 chaudières dimensionnées pour un régime de température 90°/70°. La différence entre le départ et le retour est de 20°C lorsque les besoins sont maximaux.

Si la température de départ est maintenue en permanence à 90°C, on peut déterminer la température de retour qui correspond à la puissance de chaque étage de la cascade :

20 [°C] / 3 [chaudières] = 7 [°C]

Une chaudière est nécessaire lorsque la température de retour est supérieure à :

90 [°C] – 7 [°C] = 83 [°C]

Deux chaudières sont nécessaires lorsque la température de retour est comprise en 83 [°C] et :

90 [°C] – 7 [°C] – 7 [°C] = 76 [°C]

En dessous de 76 [°C], la troisième chaudière s’enclenche.

Si la température de départ du collecteur est régulée en fonction de la température extérieure, la consigne de retour à maintenir, varie également.

Notons qu’avec une régulation en cascade en fonction de la température de retour, en absence de besoin, la température circulant dans la boucle primaire sera égale à la température de retour (70°C). Par contre cette température sera égale à la température de départ (90°C) dans le cas d’une régulation en fonction de la température de départ, ce qui est plus défavorable d’un point de vue énergétique.

Régulation en fonction de la chaleur fournie

Il existe également des régulateurs de mise en cascade qui se basent sur la quantité de chaleur fournie aux utilisateurs, par exemple, en mesurant les temps de fonctionnement des brûleurs.

Les chaudières modulaires

Les chaudières sont quasiment raccordées en série : si la température demandée au départ du collecteur n’est pas atteinte, la deuxième chaudière est enclenchée (ouverture de la vanne d’isolement et mise en route du circulateur). L’eau préchauffée dans la première chaudière transite alors dans la deuxième chaudière.

On peut ainsi associer une série de chaudières sur un même collecteur.

Une des caractéristiques de ce système est que la température demandée au départ du collecteur est toujours inférieure à la température maximale des chaudières puisque l’eau chaude issue de (des) la chaudière(s) est en permanence mélangée avec une partie de l’eau froide issue des retours vers le collecteur.

Un fonctionnement correct de ce type d’installation est assez aléatoire. Il demande donc un dimensionnement minutieux des différentes parties.

Précautions

Idéalement, pour fonctionner correctement, une régulation en cascade des chaudières doit comprendre :

Isolation hydraulique des chaudières à l’arrêt

Le principal intérêt de la cascade repose sur l’élimination des pertes à l’arrêt des chaudières non nécessaires. Pour cela, l’irrigation de ces chaudières doit être stoppée au moyen d’une vanne d’isolement motorisée (2 ou 3 voies). Si chaque chaudière possède son propre circulateur de charge, l’arrêt de celui-ci n’est pas suffisant. En effet, il ne faut pas négliger le débit qui peut circuler au travers d’un circulateur à l’arrêt, du fait de la pression différentielle présente dans l’installation. Une vanne d’isolement motorisée ou un clapet anti-retour complémentaire est donc nécessaire.

L’arrêt de la circulation dans les chaudières à l’arrêt a également un intérêt au niveau du bon fonctionnement de l’installation. En effet, si on maintient « ouvertes » les chaudières à l’arrêt, de l’eau de retour transitent par celles-ci et puis se mélange à l’eau chaude de départ, ce qui perturbe la régulation puisque l’on n’atteint plus la température désirée.

Vannes d’isolement à ouverture lente

L’isolation hydraulique d’une chaudière à l’arrêt est la plupart du temps réalisée par une vanne motorisée d’isolement à 2 voies. Cette vanne est généralement à vitesse lente. A la mise en route, on évite ainsi un choc thermique dans une chaudière froide subitement alimentée par des retours chauds. De plus, quand la chaudière est froide, on évite d’injecter brutalement de l’eau froide dans l’installation.

Vanne d’isolement motorisée.

C’est la fin de course de la vanne d’isolement donne l’autorisation de mise en route du brûleur, ce qui permet :

  • à la chaudière de se réchauffer progressivement au contact de l’eau chaude de l’installation,
  • à une chaudière ne pouvant pas travailler en très basse température de démarrer sans condenser, puisque la température de l’eau au démarrage du brûleur sera déjà supérieure à 60°C.

Cette précaution n’est pas nécessaire pour certaines chaudières à forte capacité en eau (qui peuvent fonctionner à débit nul) avec lesquelles, il est possible de mettre la chaudière en température avant l’ouverture de la vanne.

Lorsque chaque chaudière possède sa pompe de charge, il est conseillé d’enclencher la pompe avant l’ouverture de la vanne d’isolement pour éviter une perturbation dans le réseau, consécutive à l’injection brutale du débit total de la chaudière.

Temporisation à l’enclenchement

Lors de la mise en service d’une chaudière, on ne peut quasiment pas éviter une baisse de température de l’eau d’alimentation des circuits, ce qui pose des problèmes pour le régulateur de la cascade. Celui-ci à tendance à compenser cette baisse de température par la mise en route d’une chaudière supplémentaire (qui aggravera encore plus la situation). Une temporisation adéquate doit être prévue, sinon on risque de voir s’enclencher inutilement plus de chaudières que nécessaire et faire ainsi chuter le rendement saisonnier de l’installation.

La temporisation de mise en marche des chaudières dépend de leur inertie thermique. Elle peut être réglée à :

  • 3 .. 10 minutes pour les chaudières peu inertes,
  • 10 .. 30 minutes pour une chaudière à forte capacité en eau.

Chaudière équipée d’un by-pass de recyclage maintenant une température de retour minimale vers la chaudière.

Dans le cas de chaudières équipées d’un by-pass de recyclage avec circulateur, on peut éviter ce problème en mettant en marche le brûleur de la chaudière et le circulateur avant l’ouverture de la vanne d’isolement. Lorsque la température de retour minimale pour la chaudière est atteinte, la vanne d’isolement commence à s’ouvrir. Ce fonctionnement évite un refroidissement brutal de la température d’alimentation des circuits et facilite le contrôle de la cascade en évitant les enclenchements intempestifs de chaudières. L’inconvénient est que, durant sa remontée en température, la chaudière passe par une courte période pendant laquelle elle condense, ce qui peut être préjudiciable à certaines chaudières fonctionnant au fuel.

Evacuation de la chaleur résiduelle de la chaudière

Lorsqu’une chaudière est mise hors circuit, la circulation d’eau est maintenue pendant le temps nécessaire au dégagement de la chaleur accumulée dans la chaudière. Ce temps de circulation varie entre 2 et 15 minutes selon l’inertie thermique de la chaudière. Généralement cette temporisation est assurée par la vanne motorisée d’isolement dont le temps de fermeture est d’environ 5 minutes, ce qui est parfois insuffisant, notamment pour les chaudières à forte inertie.

On peut aussi imaginer que la vanne ne se referme que lorsque la température mesurée à la sortie de la chaudière est égale à la température de retour commune. Attention, dans ce cas, il y aura, au départ du collecteur une chute progressive de la température de départ puisque celle-ci sera le résultat d’un mélange entre de l’eau en provenance de la chaudière en fonctionnement et de l’eau de retour transitant par la chaudière à l’arrêt. La temporisation à l’enclenchement des chaudières doit permettre tout redémarrage intempestif de la chaudière mise à l’arrêt.

Pour les chaudières de forte puissance, la vanne motorisée d’isolement peut être modulante et se fermer progressivement pour maintenir la température de sortie à une valeur choisie. Cela permet d’évacuer la chaleur accumulée dans la chaudière sans perturber la température d’alimentation du réseau.

Inversion de l’ordre de cascade

L’ordre d’enclenchement des chaudières dans la cascade peut être modifié pour assurer un nombre équivalent d’heures de fonctionnement de chaque chaudière (rem : la circulation est généralement maintenue permanente dans la première chaudière de la cascade).

L’inversion de l’ordre de cascade peut être modifié manuellement, à l’aide d’une horloge ou de façon cyclique par un module d’inversion automatique inclus dans le régulateur.

Les avantages de l’inversion sont :

  • la réduction de l’encrassement de la chaudière qui serait sollicitée en permanence,
  • la non-déterioration de la chaudière qui serait maintenue à l’arrêt durant une longue période.

Ce principe d’inversion ne prévaut cependant pas :

  • pour les chaufferies composées comprenant une chaudière traditionnelle et une chaudière à condensation. Cette dernière doit en permanence être prioritaire car elle présente toujours un meilleur rendement utile..
  • pour les chaufferies composées de chaudières de puissance différentes. Dans ce cas l’enclenchement des chaudières dépendra de l’ampleur des besoins à satisfaire.

Fonctionnement prioritaire en première allure

Lorsque l’on dispose de plusieurs chaudières équipées de brûleurs 2 allures, on a tout intérêt à favoriser l’ordre d’enclenchement suivant (par exemple, pour 2 chaudières) :

  • chaudière 1, allure 1
  • puis chaudière 2, allure 1
  • puis chaudière 1, allure 2
  • puis chaudière 2, allure 2

plutôt que :

  • chaudière 1, allure 1
  • puis chaudière 1, allure 2
  • puis chaudière 2, allure 1
  • puis chaudière 2, allure 2

En effet, la première solution augmente le temps de fonctionnement des brûleurs en première allure, allure qui présente un meilleur rendement de combustion (2 à 2,5 % de gain entre la première et la deuxième allure).

Commutation automatique en cas de défaut

Si une chaudière ne peut démarrer pour un défaut de son brûleur ou de sa pompe, l’appel automatique à une autre chaudière permet de ne pas interrompre le service.

Interdiction de fonctionnement d’une chaudière en fonction de la température extérieure

Cette fonction permet de ne pas appeler systématiquement toutes les chaudières au moment des remontées en température et d’éviter des démarrages de trop courte durée en mi-saison.

Par exemple, si à chaque relance, toutes les chaudières sont mises en route, les chaudières devenues inutiles en journée mettront un temps certain à se refroidir. Elles présenteront ainsi des pertes à l’arrêt qui se rapprocheront d’une installation dont toutes les chaudières sont en permanence irriguées.

Attention cependant quand l’installation comprend un optimiseur pour gérer le ralenti nocturne. En effet, celui-ci sera perturbé s’il compte sur une puissance constante à la relance.

Limitation basse de la puissance des brûleurs en première allure

Les fabricants de chaudières définissent, par rapport à chaque chaudière, une puissance minimale en dessous de laquelle un brûleur ne peut pas descendre. Cette puissance est généralement de 60% de la puissance nominale de la chaudière. La raison de cette exigence est d’éviter les risques de condensation des fumées. En effet plus la puissance de la flamme est petite par rapport à la surface d’échangeur, plus les fumées pourront se refroidir jusqu’à ce qu’elles atteignent leur température de condensation.

20-08-2008 : comparaison du contenu ok ! [sylvie]

Boîte de détente [ventilation]

Boîte de détente [ventilation]


Principe de fonctionnement

Imaginons que l’on veuille faire passer beaucoup d’air dans une paille, en soufflant. La vitesse de l’air va augmenter. Les forces de frottement aussi. Notre bouche devra donc augmenter le niveau de pression pour y arriver. Et un sifflement va apparaître.

De même, pour diminuer l’encombrement des conduits, on souhaite parfois transporter beaucoup d’air dans de faibles sections. Il faudra que la vitesse augmente. Le ventilateur va augmenter la pression en sortie. Mais il est alors impossible de propulser cet air directement au travers d’une bouche de local, sous peine de créer un sifflement, qui risque d’altérer le confort de travail du personnel.

La boîte de détente est l’élément qui permet de détendre l’air à la sortie d’un réseau de ventilation ou de conditionnement d’air à haute vitesse, avant de le diffuser dans un local.

Schéma principe boîte de détente.

Si en plus, on souhaite moduler les débits en fonction des besoins du local (VAV), on profitera de la boîte de détente comme organe de régulation. La boîte de détente sera alors au débit d’air ce que la vanne thermostatique est au débit d’eau.

Schéma principe boîte de détente - 02.


Détails technologiques

Une boîte de détente en VAV est constituée d’un clapet de réglage avec servomoteur et d’un caisson de détente. Celui-ci est réalisé en tôle d’acier galvanisée, tapissé intérieurement d’un matelas de laine minérale (isolation thermique et acoustique).

Schéma principe boîte de détente en VAV.

Chaque boîte remplit deux fonctions

  • adapter le débit d’air aux besoins,
  • garantir un débit d’air constant.

Malheureusement, la pression n’est pas stable dans le réseau, et à une position donnée du clapet ne correspond pas toujours une même valeur de la vitesse de l’air dans la bouche. Aussi, selon les fabricants, divers systèmes complémentaires sont utilisés pour s’assurer de l’adéquation du débit aux besoins, quelles que soient les variations de pression dans le réseau.

Voici deux exemples :

  • Des soufflets, sensibles à la pression existante dans la conduite, seront « gonflés » ou « déprimés », pour stabiliser le débit.
  • Un capteur de pression dynamique sera inséré, puisque celle-ci est proportionnelle au carré de la vitesse, la vitesse réelle du fluide sera connue. Un actionneur pourra modifier la position du siège du clapet et la consigne de débit sera ajustée.

Les servomoteurs peuvent être actionnés par :

  • de l’électricité (24 V alternatif),
  • de l’air comprimé (source externe),
  • l’air du système lui-même.

Le débit de fuite d’une boîte de détente ne peut excéder 3 % de son débit nominal, réglé sous la pression différentielle maximale admissible de la boîte.

Le réglage de la boîte de détente se fait généralement entre 30 et 100 % du débit nominal. En dessous de 30 %, la distribution de l’air froid ne se fait plus correctement (plus d’effet Coanda) et un risque de courant d’air apparaît.

Il existe des boîte dont on peut annuler le débit (fermeture totale), mais leur coût en est nettement plus élevé et est réservé aux zones occupées de façon intermittente et dans lesquelles le conditionnement d’air peut être arrêté.

Etanchéités

Etanchéités

Par étanchéité, on entend la couche ou l’ensemble des couches rendant la construction étanche à l’eau de pluie, à la neige et à l’eau de fonte des neiges.

On distingue les types d’étanchéités suivants :


Les membranes bitumineuses

La membrane bitumineuse est actuellement l’étanchéité la plus utilisée sur le marché belge (+/- 80 %).

Une membrane bitumineuse est constituée d’une armature enrobée de bitume.

L’étanchéité des toitures plates s’obtient par la pose d’une ou plusieurs membranes bitumineuses superposées dont les lés sont soudés latéralement les uns aux autres et en bouts.

On parlera d’un système « monocouche » lorsqu’une seule épaisseur de membrane est posée, et d’un système « multicouche » lorsque plusieurs membranes, généralement deux (système bicouche), sont superposées.

Le système multicouche offre plus de garanties d’étanchéité que le système monocouche qui nécessite un soin particulier lors de l’exécution et donc une main-d’œuvre spécialisée et une surveillance régulière et exigeante.

On distingue la couche supérieure des éventuelles sous-couches.

La couche supérieure

La couche supérieure (la seule couche dans le cas d’un système monocouche) d’une étanchéité bitumineuse doit résister au vieillissement dû aux rayonnements solaires et aux sollicitations mécaniques et thermiques.

C’est la raison pour laquelle elle sera toujours armée d’un voile de polyester, et le bitume utilisé sera amélioré par addition de polymères qui en augmenteront considérablement les performances. Elle doit posséder un agrément technique avec certification (ATG). Son épaisseur sera d’au moins 4 mm. Les bitumes utilisés sont appelés bitumes améliorés, bitumes polymères ou bitumes modifiés.

Les polymères additionnés peuvent être de deux types :

  • les plastomères (APP, polypropylène atactique) qui mélangés à raison d’environ 30 % donnent au bitume des propriétés plastiques,
  • les élastomères (SBS, styrène-butadiène-styrène) qui mélangés à raison d’environ 12 % donnent au bitume des propriétés élastiques.

D’autres polymères font actuellement leur apparition.

La (les) sous-couche(s) éventuelle(s)

Les matériaux à base de bitume soufflé donnent de bon résultats comme sous-couche ou couche intermédiaire.

Ils peuvent être armés d’un voile de verre, d’une feuille d’aluminium ou d’un voile de polyester.

Types de sous-couches et couches intermédiaires (NIT 215 du CSTC).

Membrane Armature
type Kg/m² ép. mm perforations. type g/m²
VP50/16 1.6 non V.verre > 50
VP45/30 3 oui (3 – 6 %) V.verre > 45
VP40/15 1.5 oui (12 – 18 %) V.verre > 40
V3 3 3 non V.verre > 50
V4 4 4 non V.verre > 50
ALU3 3 3 non Aluminium > 250
P150/16 1.6 non V.polyester > 150
EP2 1.25 2 non V.polyester > 150
P3 3 3 non V.polyester
P4 4 4 non V.polyester > 150

Les types V3, V4, P3 et P4 peuvent être en bitume oxydé ou en bitume amélioré, APP ou SBS.


Les étanchéités synthétiques

Les matériaux utilisés sont également appelés « hauts polymères ».

Ils se composent principalement de produits de polymérisation d’hydrocarbures insaturés provenant de la pétrochimie.

Ils ont de bonnes caractéristiques mécaniques. Ils résistent bien au froid, à la chaleur, aux produits chimiques et aux influences atmosphériques.

Les étanchéités synthétiques sont posées en une seule épaisseur (système monocouche).

La pose varie selon le produit. C’est pourquoi la plupart des fabricants de membranes synthétiques ne confient la pose de leur système qu’à des entreprises dont ils ont formé les ouvriers. Vu que le système est monocouche, des erreurs au niveau de l’assemblage des lés provoqueraient directement des fuites.

Parmi les 13 sortes de membranes synthétiques reprises ci-dessous, seules, quatre bénéficient d’un agrément technique ATG : le PVC, l’EPDM, le CPE et le PIB. Parmi celles-ci, deux seulement sont utilisées de manière significative, un plastomère : le PVC (12 % du marché belge), et un élastomère : l’EPDM (8 % du marché belge). Il semble cependant que leur utilisation devient plus fréquente, surtout en ce qui concerne l’EPDM.

Les étanchéités synthétiques sont de trois types :

  • les élastomères
  • les élastomères thermoplastiques
  • les plastomères

Les élastomères

IIR Butil  copolymère d’isoprène et d’isobutylène vulcanisé

Couramment appelé BUTIL, d’épaisseur 1.5 et 2 mm, de couleur noire, il a un comportement satisfaisant au feu. Il ne résiste pas très bien aux solvants organiques. Il résiste bien au bitume. Il résiste bien aux influences climatiques, mais il a tendance à se déformer sous l’influence de la chaleur en été. Il résiste de manière satisfaisante au poinçonnement.

Il sera posé en adhérence totale, en adhérence partielle ou en pose libre lestée.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de colle à chaud à base de bitume et de butyl, ou à l’aide de colle de contact.

La jonction des lés se fait sur chantier à l’aide de « gumtape » et de colle. En atelier la jonction des lés se fait par soudure à chaud et bande adhésive (bâches préassemblées en usine).

EPDM  Copolymère d’éthylène, de propylène et de diène-monomère vulcanisé

Également appelé EPT, d’épaisseur minimale 1.1 mm, de couleur noire ou grise, il est actuellement le plus utilisé des hauts polymères élastomères sous forme de membrane. Aux États-Unis, l’EPDM contrôle un tiers du marché des toitures plates. Il a un comportement peu satisfaisant au feu. Il existe une qualité auto-extinguible qui est un mélange d’élastomères et de retardateurs de flamme. L’EPDM ne résiste pas très bien aux solvants organiques. Il résiste bien au bitume. Il résiste bien aux influences climatiques, mais il a tendance à se déformer sous l’influence de la chaleur en été. Il résiste de manière satisfaisante au poinçonnement. Actuellement, les problèmes de pose et de rejointoiement connus jadis, ont été résolus, et le produit bénéficie d’une grande longévité.

Il sera posé en adhérence totale, en adhérence partielle ou en pose libre lestée.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de colle à chaud à base de bitume et d’EPDM, à laide de colle de contact, ou à l’aide de bitume lorsque les feuilles sont pourvues d’une couche dorsale constituée d’un voile qui sert à réaliser l’adhérence avec le bitume..

La jonction des lés se fait sur chantier à l’aide de « gumtape » et de colle. En atelier la jonction des lés se fait par soudure à chaud et bande adhésive (bâches préassemblées en usine).

Des membranes EPDM pourvues en leur sous-face d’une couche de bitume SBS existent. Elles peuvent être soudées au chalumeau.

CR  Polychloroprène vulcanisé

Membrane en caoutchouc munie d’une couche dorsale en voile de verre destinée à améliorer l’adhérence de la colle. Elle existe en 1.0, 1.2, 1.5 et 2.0 mm d’épaisseur et est de couleur noire. Elle a un comportement satisfaisant au feu. Sa résistance aux solvants organiques est satisfaisante. Elle résiste bien au bitume. Les données dont on dispose ne permettent pas de donner un jugement sur sa résistance aux influences climatiques. Elle ne résiste pas très bien au poinçonnement.

Elle sera posée en adhérence totale.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de bitume ou à l’aide de colle de contact.

La jonction des lés se fait à l’air chaud + bande de soudure ou à la colle à froid.

CSM  Polyéthylène chlorosulfoné partiellement vulcanisé

La membrane est constituée de polyéthylène chlorosulfoné partiellement vulcanisé calendré sur une armature en polyester, avec possibilité latente de complète vulcanisation. Elles ne deviennent complètement élastomère qu’après la pose des feuilles. Son épaisseur minimale est de 1.2 mm armature comprise. Elle existe en gris, noir, blanc ou beige. Elle est autoextinguible. Elle ne résiste pas très bien aux solvants organiques. Elle ne résiste pas très bien au poinçonnement. Elle résiste bien au bitume. Elle résiste bien aux influences climatiques.

Elle sera posée en adhérence totale ou en pose libre lestée. Elle peut également être fixée mécaniquement.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de bitume, à l’aide de colle de contact ou à l’aide de colle en dispersion.

La jonction des lés se fait à l’air chaud + bande de soudure ou à la colle à froid.

NBR  Caoutchouc nitrile vulcanisé

La membrane est munie d’une couche dorsale en voile de verre. Elle a une épaisseur de 1.1 ou 1.5 mm. Elle est de couleur noire. Elle a un comportement peu satisfaisant au feu. Elle résiste bien aux solvants organiques et aux bitumes. Elle résiste bien aux influences climatiques. Les données dont on dispose ne permettent pas de donner un jugement sur sa résistance au poinçonnement.

Elle sera posée en adhérence totale ou en pose libre lestée.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de bitume ou à laide de colle de contact.

La jonction des lés se fait à l’aide de colle à deux composants.

Les élastomères thermoplastiques

TPV Elastomère thermoplastique vulcanisé

Membranes, composées d’un assemblage de polymères élastomères et plastomères vulcanisés. Elles peuvent être teintées dans la masse. Elles ont une épaisseur minimale de 1.1 mm. Elles possèdent une bonne résistance aux rayons UV et aux produits chimiques. Elles présentent une élasticité comparable au caoutchouc.

Il sera posé en adhérence totale, en adhérence partielle ou en pose libre lestée.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de colle à chaud à base de bitume et d’EPDM, à l’aide de colle à froid, ou par fixation mécanique.

La jonction des lés se fait par soudage thermique.

TPO Polyoléfine thermoplastique

Membranes réalisées à l’aide de copolymères de polypropylène. Elles ne contiennent aucun plastifiant. Elles possèdent une bonne résistance aux rayons UV et aux produits chimiques. Elles ont une épaisseur minimale de 1.2 mm.

Il sera posé en adhérence totale, en adhérence partielle ou en pose libre lestée.

Les membranes en TPO peuvent être soit fixées mécaniquement, soit être posées en semi-indépendance à l’aide de colle à froid ou de bitume chaud, soit être posées librement et lestées.

La jonction des lés se fait par soudure homogène à l’air chaud.

Les plastomères

PIB  Polymère non vulcanisé de polyisobutylène

Actuellement les membranes PIB sont toujours doublées sur leur face inférieure d’une armature épaisse en feutre de polyester. Elles ont une épaisseur minimale de 1.5 mm. Elles sont de couleur noire. Elles ont un comportement peu satisfaisant au feu et des mesures complémentaires s’imposent. Elles résistent bien aux bitumes, mais pas aux solvants organiques. Elles résistent bien aux influences climatiques. Elles résistent bien au poinçonnement. Le produit existe depuis assez longtemps et a prouvé sa fiabilité.

Elles seront posées en adhérence totale, en adhérence partielle ou en pose libre lestée.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de bitume ou à l’aide de colle à froid.

La jonction des lés se fait à l’aide de bandes d’étanchéité auto-adhésive, et par soudure par gonflement pour les joints transversaux.

EVA  Copolymère d’acétate de vinyle et d’éthylène non vulcanisé

Les membranes VAE ont une épaisseur minimale de 1.2 mm (couche de feutre non comprise). Elles sont de couleur blanche. Elles ont un comportement peu satisfaisant au feu et des mesures complémentaires s’imposent. Elles résistent bien aux bitumes, mais pas aux solvants organiques. Elles résistent bien aux influences climatiques. Les données dont on dispose ne permettent pas de donner un jugement sur sa résistance au poinçonnement.

Elles seront posées en adhérence totale ou en pose libre lestée.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de bitume ou à l’aide de colle de contact.

La jonction des lés se fait par soudure par gonflement ou par soudure à air chaud.

ECB  Copolymère d’acétate de polyvinyle et d’éthylène non vulcanisé, et bitume

Membrane extrudée d’un mélange homogène d’un copolymère EVA non vulcanisé et de bitume. Il n’y a pas d’armature. La membrane est pourvue d’une couche dorsale en voile de verre ou en polyester destinée à améliorer l’adhérence de la colle. L’épaisseur de la membrane est généralement de 2 mm. Elle est de couleur noire. Elle a un comportement peu satisfaisant au feu et des mesures complémentaires s’imposent. Elle résiste bien aux bitumes, mais pas aux solvants organiques. Elle résiste bien aux influences climatiques. Elle résiste bien au poinçonnement.

Elle sera posée en adhérence totale, en adhérence partielle ou en pose libre lestée. Elle peut également être fixée mécaniquement.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de bitume.

La jonction des lés se fait par soudure à air chaud.

Lors de la pose, la surface de ce matériau est visqueuse. Cette caractéristique disparaît après quelques semaines d’exposition.

CPE  Polymère de polyéthylène chloré non vulcanisé et exempt de plastifiant

Le CPE est très semblable au PVC. Une différence se trouve dans le fait que le mélange des polymères utilisés est chimiquement extrêmement stable. Il ne subit pas de perte de plastifiant. Il est cependant moins souple que le PVC.

Ces membranes sont soit des membranes simples, soit des membranes composées de deux membranes incorporant ou non une armature en polyester tissé, soit des membranes composées de deux membranes avec un feutre de polyester extérieur. L’épaisseur minimale de la membrane est de 1.2 mm. La face supérieure est de couleur grise. La face inférieure est grise ou noire. Elles ont un comportement satisfaisant au feu. Elles résistent bien aux bitumes et aux solvants organiques. Elles résistent bien aux influences climatiques. Elles résistent bien au poinçonnement lorsqu’elles sont armées.

Elle sera posée en adhérence totale, en adhérence partielle ou en pose libre lestée. Elle peut également être fixée mécaniquement.

L’adhérence au support se fait par collage à l’aide de bitume. Il peut également se faire à la colle de contact lorsque la membrane est pourvue d’un feutre de polyester extérieur.

La jonction des lés se fait toujours par soudure à l’air chaud. Lorsque la membrane est pourvue d’une armature tissée, le joint est mastiqué au moyen d’une pâte à base de CPE.

PVC  Polymère de chlorure de polyvinyle avec plastifiant

La membrane de est de type 1 lorsque le plastifiant est monomère, ou bien de type 2 lorsque le plastifiant est polymère.

Afin d’éviter l’important retrait caractéristique du PVC, on n’utilise que des membranes armées de fibre de verre (sans retrait) ou armée de polyester (avec faible retrait). Les feuilles sont constituées de deux couches entre lesquelles l’armature est calendrée.

Le PVC armé a une épaisseur minimale de 1.2 mm. Le PVC non armé a une épaisseur minimale de 1.5 mm.

Les étanchéités en PVC résistent ou non aux rayonnements UV. En cas d’absence de lestage sur l’étanchéité, il faut placer une membrane résistante aux UV. La composition des membranes et les techniques d’exécution ayant évolué, le PVC est devenu actuellement une étanchéité fiable.

La membrane de type 1 sera généralement grise ou beige. La membrane de type 2 aura des faces inférieures et supérieures de couleurs différentes. Elles ont un comportement satisfaisant au feu. Les membranes de type 2 résistent bien aux bitumes et aux solvants organiques, ce qui n’est pas le cas des membranes de type 1. Elles résistent bien aux influences climatiques lorsqu’elles sont stabilisées aux UV. Elles résistent bien au poinçonnement.

Lorsqu’une membrane en PVC ne résiste pas au bitume, il faut poser une couche de séparation entre le PVC et les matériaux bitumeux.

Les membranes en TPO peuvent être soit fixées mécaniquement, soit être posées en semi-indépendance à l’aide de colle à froid ou de bitume chaud, soit être posées librement et lestées.

La jonction des lés se fait par soudure par gonflement ou par soudure à air chaud. Dans les deux cas, le joint est mastiqué au moyen d’une pâte en PVC.


Les feuilles métalliques

Les feuilles métalliques (zinc, cuivre, ou plomb) peuvent être utilisées en toiture plate et en toiture inclinée.

Illustration feuille métallique.

Feuilles métalliques sur plateforme en bois.

Dans le cas de la toiture plate, les feuilles métalliques sont soudées entre elles. La surface totale de la plate-forme ne peut dépasser 15 m² et la longueur ne peut dépasser 6.75 m à cause des contraintes liées à la dilatation.

La pente de la plate-forme sera obligatoirement comprise entre 1 % et 5 %.

Les feuilles reposent sur un voligeage aéré en sous-face.


Les enduits d’étanchéité

Le système consiste à épandre sur la toiture des résines synthétiques (polyuréthanne, acrylique, polyméthylmétacrylate, polyester, … ) en y incorporant des armatures (textile polyester). On forme ainsi, in situ, une membrane sans raccord.
Suivant le type, l’armature et la finition supérieure, elle peut être non circulable, circulable aux piétons ou circulable aux véhicules légers.
Différents aspects de finition sont possibles (couleur, rugosité, …).

 

Étanchéité liquide armée.

Avantages

  • On évite le problème de jonction entre les lés.
  • L’étanchéité peut épouser la forme de toitures compliquées.
  • Certaines étanchéités ainsi mises en œuvre conviennent comme surface circulable (terrasses circulables).

Inconvénients

  • Ces techniques demandent l’intervention d’un personnel très qualifié.
  • Elles requièrent, pour leur mise en œuvre, des conditions atmosphériques particulièrement favorables.
  • Prix élevé pour des toitures simples.
  • Épaisseur faible de certains systèmes.
  • Résistance limitée aux eaux stagnantes.

Les revêtements épais

L’asphalte coulé est un mélange correctement dosé de bitume en poudre et d’agrégats : asphalte naturel, sable, filler.

Il est appliqué sans compactage en une couche de plusieurs centimètres.

Étanchéité en asphalte coulé.

Le mélange doit être exempt de cavités et de matériaux gélifs.

Ce type d’étanchéité constitue une bonne couche d’usure et de répartition des charges pour la circulation piétonne.

Il ne faut pas confondre l’asphalte coulé avec les enrobés hydrocarbonnés. Ceux-ci contiennent des graviers et des cavités. Ce ne sont pas des revêtements d’étanchéité.

Lampes fluocompactes

Eté 2008 : Brieuc.
22-10-2008 : 1er passage de mise en page [liens internes, tdm, en bref !, rapide passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie
22-10-2008 : WinMerge ok – Sylvie
30-03-2009 : Application des nouveaux styles de mise en page. Julien.
11-03- 2013 : actualisation, Didier D et Olivier

Comment fonctionne une lampe fluocompacte ?

Une lampe fluocompacte fonctionne comme un tube fluorescent mais le tube est replié de manière à la rendre plus compacte. On trouve sur le marché des lampes fluocompactes à profusion.

Types et caractéristiques générales

Sur le marché, on retrouve trois grandes familles de lampes fluocompactes :

Les lampes dites « économiques » à culot à visser sont les lampes les plus répandues dans le commerce grand public. Elles ont plus une vocation de lampes de rénovation ou de remplacement de la lampe à incandescence. Ces lampes économiques « PL » ont toute leur électronique incorporée et sont de faible puissance. Certains modèles peuvent être dimmables.

Les lampes fluocompactes à culot à broches (plus professionnelles) sont souvent utilisées dans des luminaires de type « Downlight » équipés d’optiques performantes. Ces lampes PL fonctionnent avec ballast non incorporé. Le ballast peut être électronique dimmable ou pas (4 broches) ou conventionnel (2 broches).

Certains constructeurs innovent en présentant des séries de lampes fluocompactes capables d’équiper les luminaires à lampe halogène. Certains modèles sont dimmables.
Voici un récapitulatif des différents modèles efficaces.

Caractéristiques des lampes fluocompactes à broches

Les avantages des lampes à culot à broches sont

  • Un plus grand choix de température de couleur et d’IRC.
  • La possibilité de conserver le ballast (durée de vie de 30 000 h) lors du remplacement de la lampe (durée de vie de 8 000 h, ou 13 000 h avec ballast électronique).

L’utilisation d’un ballast électronique assure un allumage instantané de la lampe, sans clignotement, ni temps d’échauffement.
Certaines lampes fluocompactes encore plus proches des tubes fluorescents atteignent des durées de vie plus importantes : durée de vie moyenne de 10 000 h ou 16 000 h (avec ballast électronique) et durée de vie utile de 5 000 h ou 8 000 h (ballast électronique).
Ces lampes ont été conçues pour être placées en ligne comme les tubes fluorescents, mais pour avoir un flux lumineux plus important pour un même encombrement.
Ce sont les seules lampes fluocompactes qui existent dans la gamme de classe 1A.

Influence de la température ambiante

Le flux lumineux et l’efficacité lumineuse des lampes fluocompactes chutent très fort avec la température ambiante. À tel point que certaines lampes ne s’allument plus en dessous de 0°C ! Il est donc déconseillé de les utiliser à l’extérieur. Néanmoins les lampes enfermées dans un globe ou à 4 tubes résistent mieux au froid que les lampes à 2 tubes, car la chaleur y est mieux conservée.

Lampes dans un globe, lampes à 3 tubes, lampes à 2 tubes.

Utilisant la même technologie que les tubes fluorescents, leur durée de vie dépend du nombre d’allumages et du ballast utilisé.

Données

pour connaitre les caractéristiques des lampes fluocompactes : cliquez ici !

Données

pour consulter un récapitulatif des caractéristiques des différents types de lampe : cliquez ici !

Fin des lampes inefficaces

Petit à petit les lampes inefficaces sont retirées du marché.
Actuellement, seules les lampes fluocompactes les plus performantes (classes A) sont encore disponibles.

Réglementations

Pour en savoir plus sur les classes énergétiques des lampes : cliquez ici !

Données

pour connaitre les caractéristiques des lampes fluocompactes : cliquez ici !

Données

pour consulter un récapitulatif des caractéristiques des différents types de lampe : cliquez ici !

Sauteuse électrique

Sauteuse électrique


Principe

Une sauteuse est un matériel analogue à une poêle qui permet de cuire, à grande échelle, les aliments avec de l’huile ou de l’eau.

C’est une cuve cylindrique ou rectangulaire peu profonde, généralement basculante, destinée à la préparation des viandes, etc.

La braiseuse à pression est appréciée pour la cuisine diététique ou d’hôpital.


Description

Une sauteuse comporte :

  • Une cuve, en général rectangulaire, dont la profondeur est de l’ordre de 20 cm.
    Le matériau le plus couramment utilisé est l’acier doux de forte épaisseur (supérieure à 10 mm) qui assure une bonne répartition de chaleur et une bonne planéité de cette surface.
  • Des résistances électriques généralement blindées, plaquées à l’aide de brides sous la surface utile.
    L’ensemble du fond est isolé (isolants thermiques haute température) pour une bonne orientation de la chaleur vers la surface de travail et un rendement optimal de l’appareil.
  • Éventuellement un système pour basculement manuel (volant à vis sans fin ou levier) ou assisté (hydraulique, électrique ou pneumatique).

Il existe deux types de matériels :

  • sauteuse basculante : récupération des aliments aisée, nettoyage facilité, coûts et encombrement plus grand,
  • sauteuse fixe, de préférence avec un robinet d’écoulement.

Les performances des appareils sont définies par :

  • le temps de montée en température,
  • les températures moyennes aux réglages minimal et maximal,
  • la consommation spécifique en kWh/h.


Commande et régulation

L’appareil est équipé d’un doseur d’énergie et d’un limiteur de température.
Le premier permet un réglage continu de 10 à 100 % de la puissance, tandis que le second limite à 220°C la température de surface (garantie d’hygiène).

Ces commandes, d’un accès aisé, peuvent être placées sur l’appareil en face avant ou situées en position murale, à proximité.


Gamme

La puissance est de 0,2 à 0,3 kW par dm2 pour les modèles à résistances (des modèles à induction sont susceptibles d’apparaître sur le marché).

Le modèle le plus courant est celui de 50 dm2 de surface correspondant à une puissance de 10 à 15 kW (résistances).
Autres modèles : 30, 40 et jusqu’à 70 dm2.

À titre indicatif, on peut prévoir :

  • 1 sauteuse de 50 dm2 pour 300 rationnaires,
  • 2 sauteuses de 50 dm2 pour 600 rationnaires,
  • 3 sauteuses de 50 dm2 pour 1 000 rationnaires.


Utilisation

Essentiellement polyvalente grâce à ses caractéristiques techniques (épaisseur du fond et régulation fine), la sauteuse permet une large utilisation : sauté de petites pièces, dorage de pièces plus grosses, pochage, braisage, mais aussi cuisson à l’étouffée, réduction de sauces, maintien en température.

À partir d’une certaine quantité de mets préparés, la sauteuse peut remplacer les tables de cuisson (gain d’énergie, suppression de la batterie de cuisine).

Elle s’utilise aussi en complément des fours à convection forcée (braisage avant cuisson, sauces … ).

Le déglaçage des sauces et le nettoyage de la cuve se font directement par le robinet d’alimentation.
Il faut donc prévoir une amenée d’eau et une conduite d’évacuation des eaux usées.

Bouches de pulsion et d’extraction

Bouches de pulsion et d'extraction

Exemples de bouche de pulsion (de gauche à droite) : diffuseur plafonnier multicône circulaire et carré, diffuseur plafonnier à jet hélicoïdal, plafonnier perforé, diffuseur linéaire, buse de soufflage, grille murale à double déflecteur, bouche de sol.


Techniques de diffusion

Les bouches regroupent les ouvertures qui, en ventilation mécanique, permettent de diffuser l’air neuf pulsé dans les locaux ou d’en évacuer l’air vicié. Dans les descriptions qui suivent, l’accent est mis sur les bouches de pulsion car se sont elles qui conditionnent en grande partie le confort obtenu dans le local. De plus, la plupart des bouches de pulsion peuvent également fonctionner en extraction.

Il existe deux techniques de diffusion d’air : la diffusion par mélange et la diffusion par déplacement.

Diffusion par mélange

Ce sont les grilles et les diffuseurs. L’air soufflé est mélangé plus ou moins rapidement avec l’air ambiant par induction, pour obtenir une température et une concentration en polluants homogènes dans le local.

      

    

Bouches de pulsion (de gauche à droite) : diffuseur plafonnier multicône carré, diffuseur plafonnier à jet hélicoïdal, plafonnier perforé, diffuseur linéaire, buse de soufflage, grille murale à double déflecteur, bouche de sol.

Avantages

Inconvénients

Grande variété de matériel. Difficulté de brassage en grande hauteur (surtout en chauffage).
Variété de positionnement possible (plafond, murs, sol). Sélection spécifique dans le cas d’un système de climatisation VAV à forte variation de débit.
Dilution de la pollution avant son évacuation.

Diffusion par déplacement

Fonctionnement d’une bouche à déplacement.

Ce sont les bouches à déplacement. L’air froid est soufflé à basse vitesse, s’échauffe au contact de sources chaudes (occupants, matériel informatique, éclairage, …), s’élève entraînant les calories et les polluants et est extrait en partie haute du local.

    

Bouches à déplacement semi-circulaire, encastrable et de contremarche.

Avantages

Inconvénients

Économie d’énergie, surtout dans les locaux de grand volume ou hauteur, puisqu’on ne traite que la zone d’occupation. Permet difficilement le chauffage et ne s’applique à la ventilation hygiénique que dans des cas biens spécifiques (salles d’opération, …)
Bonne évacuation des polluants, sans dilution (industrie, restaurants, …) Intégration architecturale à étudier.
Peu de risques de courant d’air (faible vitesse d’air).
Convient bien au VAV.
Permet de ne pas tenir compte d’une partie des charges liées à l’éclairage (partie convective) dans l’estimation des charges thermiques à évacuer car celles-ci sont directement évacuées en partie haute sans influencer l’ambiance.
Particulièrement silencieux.

Les bouches à déplacement s’appliquent particulièrement bien aux locaux à plafond haut, comportant de nombreuses sources de chaleur (usines, salles de réunion, théâtre, cinéma, hall d’hôtel).

Attention cependant, il est fortement déconseillé d’utiliser ces bouches pour y pulser de l’air chaud. Étant donné, la faible vitesse de l’air, celui-ci montera directement au plafond.

Etude de cas.

Dans un auditoire d’un Institut Supérieur de Liège équipé de bouches à déplacement, les occupants se plaignaient d’un manque permanent de chaleur. Pour diagnostiquer le problème, un fumigène fut placé dans le groupe.

On a constaté que, dès la sortie des bouches (placées en bas de l’auditoire), l’air chaud montait au plafond, sans se mélanger à l’air ambiant. Il passait au-dessus de la tête des occupants avant d’être repris par les bouches d’extraction (en haut de la salle). On image très bien le bonheur du marchand de chaussettes norvégiennes qui a élu domicile en face de l’auditoire …

En fait, on a simplement choisi ici des bouches prévues pour la pulsion d’air froid pour faire du chauffage.

En effet, en mode « refroidissement », l’air frais aurait longé les gradins, se réchauffant au contact des étudiants avant d’être évacué.


Grandeurs caractéristiques d’une bouche

Le débit

Le débit, exprimé en m³/s ou en m³/h dans leur gamme normale d’utilisation. La plage de débit possible d’une bouche en fonction de la différence de pression entre l’amont et l’aval de la bouche (perte de charge de la bouche) est représentée par sa courbe caractéristique (débit-perte de charge).

Exemple d’abaque reprenant la perte de charge [Δpt]  nécessaire en fonction
du débit [q]  désiré et la puissance acoustique [LWA] associée.

Dans le cas de diffuseurs à recyclage interne, il sera précisé quel est le débit réaspiré dans le local et mélangé à l’air arrivant du conduit avant son éjection. Cette donnée permet d’envisager l’emploi d’un air plus froid ou plus chaud utilisé comme air primaire, auquel s’ajoutera l’air secondaire repris dans le local.

La puissance acoustique

Les bouches sont caractérisées par une production de bruit due au passage de l’air. Les catalogues reprennent aussi le niveau de la puissance acoustique LWA(en dB(A)) émise par la bouche dans le local en fonction du débit. En association avec les courbes de puissance acoustique, on retrouve aussi parfois  dans les abaques relatifs aux bouches, le niveau LWNR (Noise Rating) ou LWNC illustrant le niveau de « confort acoustique » de la bouche (LW signifiant « puissance acoustique », il s’agit de la mesure au niveau même de la bouche et non dans le local).

Certaines bouches intègrent aussi une fonction d’insonorisation par rapport aux bruits véhiculés dans les réseaux de distribution.

La direction du jet d’air

Les différentes bouches de pulsion se caractérisent aussi par la direction du jet d’air :

  • Pulsion parallèle au plafond, favorisant l’effet Coanda (grilles, diffuseurs à soufflage horizontal).
  • Pulsion hélicoïdale qui est aussi une pulsion parallèle au plafond, mais favorisant le brassage d’air (diffuseurs hélicoïdaux).
  • Pulsion directionnelle favorisant la pénétration du jet d’air dans le local (bouche à longue portée).
  • Pulsion parallèle au sol pour extraire les polluants au niveau de leur source (diffuseurs à déplacement).

Les grilles de soufflage ou de reprise

En général, les grilles pulsent l’air de façon unidirectionnelle. Elles sont utilisées pour des débits soufflés à faible vitesse car elles se prêtent bien, par leur principe, à la réalisation de bouches de section de passage importante. On distingue :

  • des grilles de distribution d’air à ailettes fixes,
  • des grilles de distribution d’air à ailettes réglables, en un étage. Ces ailettes peuvent n’être réglées qu’une fois pour toutes, avant ou après montage ou, plus rarement, être réglées par les utilisateurs,
  • des grilles à deux étages d’ailettes disposés l’un devant l’autre, dans des directions perpendiculaires afin de pouvoir diriger le jet ou régler la distribution dans n’importe quelle direction,

Grille à deux étages d’ailettes.

  • des grilles montées dans un cadre circulaire, à ailettes éventuellement réglables,
  • des persiennages à volets pivotant sous l’effet d’une surpression.

Les grilles d’amenée d’air sont de type murale (exemple : dans les retombés des faux plafonds), ou de type plafonnier s’il existe des faux plafonds dans le local. Chaque bouche, avec généralement un plénum de détente, est raccordée au circuit de soufflage par un conduit souple en tête duquel est installé un registre de réglage des débits.

Beaucoup de grilles proposées par les constructeurs conviennent aussi bien à la reprise qu’au soufflage, avec des pressions en général légèrement différentes. Certaines sont cependant spécialement prévues pour la reprise. Elles peuvent comporter des volets de réglage, des grillages de protection, des filtres, …


Les diffuseurs

Le principe du diffuseur est de répartir l’air pulsé de façon plus homogène dans le local (diffusion multidirectionnelle). La frontière n’est pas nette entre les grilles et les diffuseurs, car certaines grilles assurent une diffusion et certains diffuseurs dits « linéaires » ont l’aspect d’une grille.

Diffuseurs à jet rectiligne

Photo diffuseurs à jet rectiligne.

Suivant leurs formes, les diffuseurs à jet rectiligne comportent un certain nombre de cônes (ou pyramides) coaxiaux. Les diffuseurs à plusieurs cônes sont parfois prévus pour obtenir une modification du jet par un déplacement relatif de certains cônes.

Géométriquement, on peut les classer en diffuseurs circulaires, carrés, ou linéaires. Tous peuvent être montés en plafonnier. Dans ce cas, ils pulsent généralement l’air parallèlement au plafond par effet Coanda.

Effet Coanda avec un diffuseur plafonnier.

Les diffuseurs linéaires peuvent être montés en paroi ou en allège. On monte parfois en allège des diffuseurs demi-circulaires, ou triangulaires.

Diffuseurs à jet hélicoïdal ou jet torique

Il existe des diffuseurs provoquant un flux d’air hélicoïdal entraînant un mélange rapide entre l’air ambiant et l’air pulsé et donc une homogénéisation des températures : le fort taux d’induction de la bouche réduit la portée du jet d’air tout en permettant des grands taux de renouvellement d’air, avec peu de courant d’air.

Diffuseur hélicoïdal favorisant le mélange rapide entre l’air pulsé et l’air ambiant.

Diffuseurs à recyclage interne

Il existe des diffuseurs à recyclage interne. La disposition des cônes crée un effet d’aspiration par induction de l’air du local qui est mélangé à l’air amené par le conduit : si le rapport de mélange est de 0,5, on peut ainsi souffler dans une ambiance de 20°C de l’air à 15°C obtenus par mélange avec un air primaire arrivant à 10°C ou de l’air à 25°C à partir d’air primaire à 30°C, ce qui permet d’augmenter le débit d’air neuf, par exemple pour réaliser du free cooling diurne, sans créer de différences de températures élevées entre ambiance et soufflage.

Pulsion et extraction combinée

Il est aussi possible de pulser et d’extraire au travers d’un même diffuseur. Certains diffuseurs circulaires sont ainsi prévus pour évacuer dans leur partie centrale l’air repris dans le local et l’envoyer dans un circuit en dépression. Ce système donne une bonne homogénéisation des ambiances et permet de juxtaposer les gaines de pulsion et de reprise.

Schéma principe pulsion et extraction combinée.

Extraction combinée à l’éclairage

L’extraction et l’éclairage peuvent aussi être combinés. L’intérêt de ces systèmes est de capter une partie du dégagement de chaleur (partie convective) de l’éclairage à sa source et de l’évacuer directement.

Luminaire avec extraction intégrée vers un plenum.

Luminaire pour tubes T5 avec extraction sur les bords.


Les bouches à déplacement

Le principe des bouches à déplacement est d’augmenter fortement la surface de diffusion de l’air pour permettre de souffler des débits importants à très faible vitesse sans inconfort dans la zone occupée (tant au niveau des vitesses d’air que de la puissance sonore). Elles sont principalement utilisées dans la pulsion d’air refroidi. Elles fonctionnent mal avec la ventilation purement hygiénique car les débits sont trop faibles et ne fonctionnent pas en chauffage car l’air chaud à basse vitesse monte directement vers le plafond.

Elles sont constituées de panneaux en tôle perforée ou de manchon en matériaux poreux (« chaussette »), placés soit en plafond soit contre les murs.

Manchon poreux permettant une diffusion  d’un débit d’air important à très faible vitesse
(agroalimentaire, salles propres, …) .

Lorsqu’un panneau mural ou une bouche au sol pulse lentement de l’air plus froid que l’air ambiant, cet air neuf va se répartir au sol. Les sources de chaleur (machines, appareils électriques, personnes, …) vont le réchauffer. L’air va alors s’élever et être évacué en partie haute du local, en évacuant avec lui les polluants. La faible vitesse de l’air élimine toute sensation de courant d’air.

Fonctionnement d’une bouche à déplacement.

L’emplacement des bouches par rapport aux sources de chaleur est important. En effet, si de trop nombreuses sources de chaleur se succèdent (bureaux en rangées), les plus éloignées de la bouche risquent de ne pas profiter de l’air frais.

Les diffuseurs à déplacement sont aussi utilisés dans le cas de ventilation dite « à flux laminaire ». Dans ce cas, ils prennent la forme de plafond ou de panneau soufflant spécialement conçus pour les applications de diffusion à basses vitesses, inférieures à 0,6 m/s (certains ateliers, laboratoires, hôpitaux).

La faible vitesse de soufflage de ces diffuseurs engendre un flux sans turbulence et donc limite fort le mélange entre l’air neuf et l’air ambiant environnant. Une barrière dynamique de protection est ainsi créée entre la zone ventilée et son environnement.

Flux laminaire dans une salle d’opération :  pulsion verticale à faible vitesse au dessus de la table d’opération

Flux laminaire au passage d’un scialytique
dans une salle d’opération.

Les différents plafonds soufflants se distinguent par leur vitesse de soufflage (inférieure à 0,1 m/s, entre 0,18 et 0,25 m/s, entre 0,3 et 0,6 m/s), par le débit d’air traité, par l’uniformité et la stabilité du flux, par la présence en périphérie du plafond soufflant d’un rideau d’air complémentaire permettant d’augmenter l’effet de barrière dynamique.

Les panneaux en tôle perforée peuvent également convenir pour la reprise. Il faut être attentif à leur facilité de nettoyage, principalement s’ils sont de couleur claire.

Etude de cas.

Dans un auditoire d’un Institut Supérieur de Liège équipé de bouches à déplacement, les occupants se plaignaient d’un manque permanent de chaleur. Pour diagnostiquer le problème, un fumigène fut placé dans le groupe.

On a constaté que, dès la sortie des bouches (placées en bas de l’auditoire), l’air chaud montait au plafond, sans se mélanger à l’air ambiant. Il passait au-dessus de la tête des occupants avant d’être repris par les bouches d’extraction (en haut de la salle). On image très bien le bonheur du marchand de chaussettes norvégiennes qui a élu domicile en face de l’auditoire …

En fait, on a simplement choisi ici des bouches prévues pour la pulsion d’air froid pour faire du chauffage.

En effet, en mode « refroidissement », l’air frais aurait longé les gradins, se réchauffant au contact des étudiants avant d’être évacué.


Les fentes de diffusion

Phot fentes de diffusion.

Alors que les grilles les plus allongées ont un rapport longueur/hauteur inférieur à 10, il existe des diffuseurs étroits et longs conçus pour souffler une lame d’air très mince pouvant même être parallèle à la surface sur laquelle ils sont posés. Une application type de ces fentes de soufflage est la pulsion le long de vitrages pour éviter des condensations en hiver : la vitesse d’éjection choisie fixe la perte de charge. Si elle est de 8 m/s, elle sera de 40 Pa environ si l’entrée dans la fente est correctement dessinée.

Ce type de bouche convient aussi pour la reprise.


Les bouches orientables à vitesse de soufflage élevée

Photo bouches orientables à vitesse de soufflage élevée.

Buse de soufflage à longue portée.

Les mouvements d’air sont créés par des jets de faible diamètre soufflant à des vitesses comprises entre de 10 et 20 m/s. La grande vitesse de pulsion induit un brassage important entre l’air ambiant et l’air pulsé, ce qui homogénise rapidement les températures. On utilise ces bouches dans les grands halls quand la distance entre le diffuseur et la zone de travail est grande (atrium, halls de sport, de stockage, …). Le fait que le jet soit orientable permet en outre de les prévoir dans des installations complexes où il est difficile de préjuger des mouvements d’air. En général, il faut éviter la position verticale. En effet, en pulsion froide, cela risque de provoquer une chute d’air froid et en pulsion chaude, le jet risque d’être freiné. Une position proche de l’horizontale est généralement conseillée, tout en tenant compte que la différence de température entre l’air soufflé et l’air ambiant dévient le jet soit vers le haut (air chaud), soit vers le bas (air froid).

Leurs débits s’échelonnent de 80 à 3 000 m³/h sous des pressions statiques de 50 à 200 PA pour des diamètres d’orifice de 100 à 400 mm.

Il existe également des manchons souples perforés dont chaque trou fait office d’une buse à haute vitesse et donc forte induction.

Photo manchons souples perforés.

Manchon perforé permettant la pulsion d’un débit d’air important  à très haute vitesse (chaque trou sert de buse de soufflage).
La vitesse élevée de sortie assure un mélange rapide  avec l’air ambiant par induction (ventilation des grands halls).


Les systèmes de réglage

Ajustage manuel au montage

Certaines bouches possèdent des persiennes ou volets réglables par déformation ou pivotement pour ajuster les débits en intensité et direction, mais ne possèdent pas de commande extérieure de ce réglage.

Lorsque le réglage direct de la bouche n’est pas possible, il existe aussi des bouches combinées à un registre placé en amont qui permet un ajustement des débits.

registre2.jpg (10895 octets)

Registre réglable disposé en amont d’un diffuseur.
Le réglage du registre est accessible au travers du diffuseur.

Réglage par commande manuelle en cours de fonctionnement

La bouche peut comporter un levier ou un bouton modifiant la perte de charge par action sur des volets. La commande peut être séparée de la bouche et agir à distance par câble ou par commande électrique. Les volets réglables sont parfois montés dans le plénum ou le conduit alimentant la bouche.

Dans un ensemble tertiaire, il n’est cependant pas souhaitable que l’utilisateur puisse changer le débit de la bouche de son local. En effet, il risque de dérégler tous les débits de l’installation, phénomène que l’on rencontre lorsque l’on régule les débits de ventilation en fonction de la demande dans un système de ventilation multizone.


Les bouches automatiques

La gestion des débits de ventilation en fonction des besoins locaux demande l’utilisation soit de registres motorisés à l’entrée de chaque local, soit de bouches permettant un réglage en fonction d’une grandeur représentative (sous le contrôle d’un détecteur de présence, d’un thermostat, d’un hygrostat ou d’une horloge).

On peut répertorier 4 types de bouches (aussi bien en extraction qu’en pulsion) :

  • Les bouches régulées en tout ou rien
  • Les bouches évaluant le nombre de présences
  • Les bouches hygroréglables
  • Les bouches autoréglables

Les bouches régulées en tout ou rien

Certaines bouches intègrent directement un registre motorisé. Celui-ci peut être commandé en tout ou rien au départ d’une sonde de présence ou tout autre capteur représentatif des besoins de ventilation (signal 0-10 V).

Photo bouche avec détecteur infrarouge.

Certaines bouches possèdent directement leur propre détecteur infrarouge.

Il est également possible de régler manuellement le débit de la bouche en position ouverte, en fonction du nombre de personnes moyen se trouvant généralement dans le local

 Les bouches évaluant le nombre de présences

Photo bouches avec compteur de présences.

Il existe des bouches intégrant un comptage du nombre de personnes présentes dans un local.

détecteur infrarouge compte le nombre de mouvements dans une pièce : chaque fois qu’une personne passe d’un segment de détection à un autre, le système comptabilise un mouvement. Le programme interne de l’appareil convertit ce nombre de mouvements en nombre de personnes et donc en débit d’air à fournir. Des repères disposés sur la face de la bouche indiquent le débit fourni par l’appareil.

 Les bouches hygroréglables

Photo bouches hygroréglables.

Les bouches hygroréglables possèdent un volet mobile dont l’ouverture est commandée par un élément sensible au taux d’humidité ambiant (tresse en nylon). La variation de débit est ainsi proportionnelle à l’humidité ambiante. Ces bouches s’utilisent donc principalement pour l’extraction dans les locaux humides tels que toilettes, salle de bain ou cuisine.

Certaines bouches possèdent également une commande (électrique ou mécanique) court-circuitant l’élément hygroréglable et permettant un débit de pointe durant une période minutée.

Cette technologie est également appliquée dans des grilles d’amenée d’air naturelle.

 Les bouches autoréglables

Photo bouches autoréglables.

Lorsque, dans un système de ventilation mécanique, il est possible de faire varier l’ouverture des bouches en fonction des besoins, des variations de pression et de débit apparaissent inévitablement au niveau des bouches restées ouvertes.

Pour éviter l’augmentation de débit et donc de bruit avec l’augmentation de pression, il existe des bouches autoréglables. Elles contiennent une membrane souple disposée dans le flux d’air qui ajuste automatiquement l’ouverture en fonction de la vitesse de l’air : lorsque la pression dans les conduits augmente, la membrane se gonfle. Elle réduit ainsi la section de la bouche et maintient le débit nominal.

Fonctionnement de la membrane de régulation
en fonction de la pression dans le conduit de distribution.

Le débit pulsé ou repris par ces bouches reste ainsi constant sur une large plage de pression.

Débit d’air fourni par une bouche autoréglable
en fonction de la pression.

La membrane de régulation peut aussi être insérée dans le conduit en amont de la bouche.

Plancher des combles en résumé

Plancher des combles en résumé


Lorsque les combles ne sont prévus pour être chauffés, le plancher de celui-ci constitue la limite supérieure de l’espace protégé. C’est donc à ce niveau que doit être posé l’isolant et son pare-vapeur éventuel. Ce qui permet :

On distingue les planchers légers

(en général, constitués d’une structure en bois supportant un plancher en bois et/ou un plafond en plâtre), des planchers lourds (en général, constitué de béton ou de terre-cuite).

Dans les deux cas, on précisera si le plancher des combles doit être circulable, pour permettre le rangement d’objets par exemple.


Les planchers légers

[1]   léger sans aire de foulée

  1. Gîte.
  2. Isolant.
  3. Pare-vapeur.
  4. Finition du plafond.

[2]  Plancher léger avec aire de foulée

  1. Gîte.
  2. Isolant (remplissage partiel).
  3. Pare-vapeur.
  4. Finition du plafond.
  5. Isolant (remplissage complet).
  6. Aire de foulée.


Les planchers lourds

[1]  Plancher lourd sans aire de foulée

  1. Isolant.
  2. Pare-vapeur.
  3. Support lourd.
  4. Finition du plafond.

[2]  Plancher lourd avec aire de foulée

  1. Aire de foulée.
  2. Lambourde (facultative).
  3. Isolant.
  4. Pare-vapeur.
  5. Support lourd.
  6. Finition du plafond.

Chauffage par le sol

Chauffage par le sol


Principe général

Le chauffage par le sol consiste à chauffer l’entièreté de la surface de plancher à une température maximale de 29 °C. La transmission de chaleur vers l’ambiance se fait alors principalement par rayonnement (de 20 à 30 % de convection).

Deux sources d’énergie peuvent être utilisées :

  • L’électricité, par exemple sous la forme d’une « feuille chauffante » parcourue par un courant et placée sous le revêtement de sol.
  • L’eau chaude, sous forme d’une conduite qui parcourt la chape de plancher suivant un maillage plus ou moins serré.

Chauffage par le sol électrique.

Chauffage par le sol à eau chaude.

Pour éviter des pertes de chaleur importante vers le dessous du plancher, celui-ci doit présenter une isolation suffisante.

Calculs

 Pour estimer la perte d’un chauffage par le sol situé au-dessus d’une cave, en fonction du degré d’isolation (xls)


Intégration dans le plancher

On distingue :

  • Le chauffage par le sol au mouillé dans lequel les tuyaux de chauffage sont entièrement noyés dans la chape de béton (chape de 5 cm). Ce système est a priori le moins cher. C’est celui qui présente le plus d’inertie thermique (toute la masse de béton est chaude), il ne permet guère l’intermittence et réagit difficilement aux apports de chaleur gratuits (ensoleillement).

Chauffage par le sol noyé dans la chape.

  • Le chauffage par le sol demi-sec dans lequel les tuyaux de chauffage sont posés sur un isolant comportant des rainures. Un treillis de protection est placé par dessus. Celui-ci sert aussi de distributeur de chaleur. Un chape est coulée par dessus. Ce système permet une meilleure diffusion de la chaleur (moins de perte vers le bas) et un durée de vie plus importante des conduites.

Conduit de chauffage disposé entre plots.

  • Le chauffage par le sol à sec. Ici aussi, les tuyaux de chauffage sont disposés dans un isolant préformé. Des profilés métalliques sont placés au-dessus et en dessous des tuyaux et des plaques en acier recouvrent l’ensemble. Une chape n’est plus nécessaire. Le revêtement de sol peut être placé directement sur les plaques en acier. Ce système peut être considéré comme le meilleur, car il permet une dilatation sans contraintes des tuyaux et présente une inertie thermique réduite.

Chauffage par le sol d’une salle de sport :
le système est intégré dans un plancher amortisseur.

Ces planchers rayonnants à faibles inertie sont généralement appréciés pour le chauffage dans des bâtiments fortement isolés pour sa réactivité et en rénovation pour sa faible hauteur.

Ils sont généralement composés d’un tuyau en polyéthylène réticulé, clipsé dans un diffuseur, le tout est posé sur un support (bois ou  isolant généralement). Le plancher est ensuite recouvert d’un revêtement (carrelage, parquet).

Ce système peut également être utilisé comme rafraîchissement en été avec par exemple l’utilisation d’une pompe à chaleur réversible.

Schéma principe plancher rayonnant à faible inertie.

  1. Sous structure;
  2. support (mdf, isolant,…);
  3. – 5.  diffuseur en aluminium;
  4. tube en polyéthylène réticulé;
  5. revêtement final (collé plein bain).


Tuyaux pour chauffage par le sol

La plupart des installations (90 % des planchers chauffants) sont équipées de tuyaux en polyéthylène réticulé repris sous les sigles PE-X ou PER.

Réticulé ?

Afin de pouvoir utiliser le polyéthylène dans des applications à haute température et forte pression, il faut améliorer les caractéristiques du matériau. C’est le but de la « réticulation ». La réticulation est un procédé chimique ou physique qui consiste à créer des liaisons chimiques entre les chaînes de molécules pour créer une structure en trois dimensions extrêmement résistante et insensible aux griffes.

La qualité finale du matériau dépend de la qualité de la réticulation : un degré de réticulation trop élevé rend le matériau cassant; un degré trop bas diminue la température maximale admissible. Il faut en outre que la réticulation soit homogène dans le matériau.

Trois types de polyéthylène

Il existe trois types de polyéthylène : HDPE (Polyéthylène Haute Densité), MDPE (Polyéthylène Moyenne Densité), LDPE Polyéthylène Basse Densité). Le HDPE est le plus utilisé pour la réticulation et est à conseillé pour la chauffage par le sol.

Il faut éviter les MDPE et LDPE, voire même les polyéthylènes non réticulés qui existent aussi sur le marché, mais qui présente une résistance nettement inférieure au PE-X HDPE.

Le PE-X est perméable à l’oxygène, ce qui constitue un risque de corrosion pour les éléments en acier de l’installation. C’est pourquoi les tuyaux destinés à l’utilisation en chauffage doivent être pourvus d’une barrière anti-oxygène. Cette protection est généralement extérieure et en matière synthétique.

Actuellement, les tubes en matière synthétique connaissent une application sans cesse croissante dans les installations de chauffage. C’est pourquoi, pour garantir l’adéquation du matériau choisi à l’application, il est recommandé de s’appuyer sur les systèmes disposant d’un agrément technique de l’UBAtc.


Régulation

On peut imaginer deux principaux modes de régulation pour le chauffage par le sol :

  • en fonction de la température extérieure,
  • en fonction de la température intérieure.

Il est également possible de maintenir une température d’eau constante dans l’installation (par exemple, 30°C), quelles que soient les conditions climatiques. Ce mode de conduite ne peut cependant convenir que si le chauffage par le sol n’est qu’un chauffage d’appoint (de base) et que la majorité de la puissance de chauffe est fournie par un autre système (radiateurs, convecteurs).

La régulation en fonction de la température intérieure est à déconseiller car elle conduit presqu’inévitablement à de l’inconfort.

Exemple.

Au moment de la relance matinale, il existe un écart important entre la température ambiante et la consigne. La sonde demande une production d’énergie maximale. Lorsque la température ambiante est atteinte, la masse du plancher a accumulé trop d’énergie, ce qui induit une température excessive dans la pièce.

Les apports d’énergie gratuite (soleil, personnes, …) sont détectés par la régulation mais l’inertie thermique du plancher retarde l’effet de la coupure. Il est possible qu’au moment où cet effet se fait réellement ressentir (2 à 3 heures plus tard), les apports aient disparus. Il y aura alors un manque d’émission qui , à son tour, ne pourra être compensé que très lentement.

Il est donc préférable de prévoir une régulation de la température d’eau en fonction de la température extérieure. Cependant, cette dernière ne donnera pleinement satisfaction que si les apports de chaleur par l’ensoleillement ne sont pas prépondérants et si l’usage du bâtiment n’est pas fortement intermittent.

Si ces conditions ne sont pas remplies, même le meilleur régulateur ne pourra donner satisfaction, principalement pour les systèmes à très forte inertie thermique (tuyaux noyés dans une chape).

Types de gestion du trafic [ascenseurs]

Types de gestion du trafic


Généralités

Dans les bâtiments tertiaires, il est nécessaire de doter les ascenseurs d’une « certaine intelligence » qui gère le trafic. Sans elle, le trafic serait complètement anarchique.

Une gestion de trafic a pour but premier :

  • D’analyser les évolutions du trafic.
  • D’anticiper le besoin en proposant des solutions rationnelles qui minimisent le nombre et la longueur des déplacements et optimisent le remplissage des cabines.

En seconde approche, il va de soi qu’une gestion de trafic efficace réduit les consommations énergétiques; c’est une bonne nouvelle pour tout le monde.

Parmi les systèmes qui existent sur le marché pour les ascenseurs uniques, on retrouve, par ordre croissant de performance, les gestions de trafic suivantes :

  • les manœuvres à blocage (très peu performantes),
  • les manœuvres collectives de descente,
  • les manœuvres collectives complètes,

Au niveau des batteries d’ascenseur (duplex, triplette, …), des manœuvres précédentes, ne sont intégrées dans la gestion de trafic, que les manœuvres collectives complètes. En plus, certains systèmes intègrent une supervision à manœuvres de destination.


Type de gestion pour un seul ascenseur

Manœuvre à blocage

La manœuvre à blocage ne permet pas de gérer le trafic de manière efficace. En effet, dans ce cas de figure, chaque appel de la cabine est pris en compte à la suite l’un de l’autre sans mémorisation. L’appel suivant n’est pris en compte que lorsque le trajet précédent est arrivé à destination. Ce système est primaire et heureusement n’est pratiquement plus utilisé.

Exemple.

Le scénario est le suivant :

3 personnes se situant au 6ème, 5ème et 3ème désirent descendre au rez-de-chaussée.

Pour simplifier, on considère que :

  • Le temps du trajet de la cabine est proportionnel à la hauteur et vaut 5 secondes par étage.
  • Le temps de chaque arrêt est de 5 secondes.
  • La puissance moyen en montée est de 1 500 W et en descente 750 W.

On voit tout de suite que l’efficacité tant au niveau trafic qu’énergétique n’est pas probante.

Manœuvre collective de descente

Ce type de gestion permet de réduire le temps de fonctionnement de l’ordre de 50 %. Étant plus évolué, il est à mémoire et permet de rationaliser le trafic à la descente.

Exemple.

Le scénario est le suivant :

Les 3 mêmes personnes se situant au 6ème, 5ème et 3ème désirent toujours descendre au rez-de-chaussée.

On considère toujours que :

  • Le temps du trajet de la cabine est proportionnel à la hauteur et vaut 5 secondes par étage.
  • Le temps de chaque arrêt est de 5 secondes.
  • la puissance moyen en montée est de 1 500 W et en descente 750 W.

L’efficacité du trafic est nettement améliorée tant au niveau de l’efficacité qu’au point de vue énergétique.

Manœuvre collective complète

Dans ce type de gestion de trafic, tant les appels pour la descente que pour la montée sont pris en considération, mémorisés et traités en temps réelle en fonction de la situation.

Exemple.

On compare une manœuvre collective complète avec une manœuvre collective de descente.

Le scénario est le suivant :

  • Deux groupes de personnes situées au 4ème et au rez-de-chaussée désirent monter au 6ème.
  • Deux autres groupes situés au au 6ème et 2ème désirent descendre au rez-de-chaussée.

On considère toujours que :

  • Le temps du trajet de la cabine est proportionnel à la hauteur et vaut 5 secondes par étage.
  • Le temps de chaque arrêt est de 5 secondes.
  • La puissance moyen en montée est de 1 500 W et en descente 750 W.

Manœuvre collective de descente :

Manœuvre collective complète :

De nouveau, l’efficacité du trafic est nettement améliorée.


Type de gestion pour une batterie d’ascenseurs

Lorsque plusieurs ascenseurs sont nécessaires pour assurer un trafic moyen plus élevé, il faut se tourner vers des systèmes de supervision collective sélective qui assurent les fonctions suivantes :

  • envoi immédiat des cabines atteignant la pleine charge,
  • non réponse aux appels locaux des cabines déjà remplies,
  • distribution dynamique de zones,
  • programmation distincte pour différentes séquences de trafic comme les pointes montées/descentes entre étages),
  • limitation du nombre de cabines en service en période creuse,

Ces superviseurs sont de véritables analyseur de trafic en temps réel doté d’une intelligence qui peut être basée sur différents types d’algorithmes informatiques.

Manœuvre collective complète

La manœuvre collective complète fonctionne aussi pour les batteries d’ascenseurs, si ce n’est qu’elle est plus sophistiquée et qu’elle répartit le trafic sur plusieurs ascenseurs avec la possibilité :

  • de sélectionner un des ascenseurs par rapport à l’appel le plus proche,
  • de programmer en fonction du trafic des destinations privilégiées,

Ce type de gestion fait appel à un algorithme basé sur une vieille « philosophie » de commande d’ascenseur à l’extérieur de la cabine :

  • L’appel de l’ascenseur pour la montée ou la descente s’effectue sur le palier.
  • Suite à cet appel, la supervision sélectionne un ascenseur et l’envoi à destination. L’utilisateur entre dans la cabine et sélectionne l’étage au niveau de la boîte à bouton.

   

Manœuvre à destination

Ce type de manœuvre est assez récente et se base sur une autre « philosophie ». L’algorithme fonctionne à partir d’un concept inverse à celui de la commande collective complète, c.à.d.  :

  • La commande de l’étage se compose à l’extérieur de l’ascenseur (souvent même avant le palier d’ascenseur dans le but de gagner du temps sur la période d’attente).
  • Le superviseur sélectionne la cabine se trouvant dans les meilleures conditions pour optimiser le débit de personne.

En rassemblant un maximum d’utilisateurs se rendant à la même destination dans le même ascenseur (ascenseur A,B ou C par exemple) et en limitant le nombre d’arrêt une fois la cabine remplie, le système tente de réduire les temps d’attente et de trajet.

Gestion classique.

Gestion à destination.

Mur creux

Mur creux


Pourquoi un mur creux ?

Schéma principe du mur creux.

Bien construit, le mur creux protège des infiltrations d’eau de pluie. Ce type de mur est utilisé dans les pays du Nord de l’Europe occidentale (Belgique, nord de la France, Pays-Bas, Nord de l’Allemagne, Angleterre, Écosse et les régions autour de la mer Baltique) en raison de la fréquence des pluies accompagnées de vent.

L’étanchéité du mur creux est assurée grâce à une double barrière.

Composition

Fonctions

1. Maçonnerie de parement
  • Barrière à la pluie
2. Creux
  • Rupture capillaire
  • Chambre de décompression
  • Évacuation de l’eau
3. Paroi intérieure enduite
  • Étanchéité à l’air

La maçonnerie de parement joue le rôle d’écran contre les pluies battantes mais n’offre pas une étanchéité totale. Elle absorbe l’eau, elle fait donc office de paroi-tampon et constitue une surface de séchage (par temps sec) de l’eau accumulée dans le mur.

La coulisse remplit la fonction de rupture capillaire, de chambre de décompression et de canal d’évacuation : elle interrompt le passage de l’eau au travers des matériaux, elle évite que l’eau qui a pu traverser la paroi extérieure ne soit projetée par le vent sur la paroi intérieure et permet à cette eau de s’écouler sur la face interne du parement.
La coulisse devra donc être drainée afin que l’eau soit renvoyée à l’extérieur, à hauteur de chaque interruption de coulisse dans le mur (baies de fenêtre et de porte, pied de façade).

La paroi intérieure enduite joue le rôle de barrière à l’air. Elle permet une mise en équilibre des pressions de part et d’autre de la maçonnerie de parement. En l’absence d’une barrière à l’air efficace, l’eau qui aurait traversé la maçonnerie de parement au droit d’une petite discontinuité pourrait être projetée au point d’atteindre la paroi intérieure lorsque celle-ci est exposée à des pluies accompagnées de vent.

  • D’utiliser, pour le mur intérieur porteur, des bloc de béton, moins cher et de pose plus rapide que les briques.
  • De réaliser le côté apparent des façades en brique et ainsi respecter une certaine tradition dans la manière de construire en Belgique.
  • D’isoler le mur tout en protégeant l’isolant des contraintes mécaniques et en conservant la capacité thermique de la paroi intérieure.

Remarque : en Belgique, le principe du mur creux n’a été appliqué, à grande échelle, qu’après la deuxième guerre mondiale, en substitution du mur d’une brique et demie (environ 27 cm d’épaisseur).


Description du mur creux

Schéma description du mur creux.

  1. Paroi extérieure.
  2. Coulisse.
  3. Paroi intérieure.
  4. Enduit.
  5. Crochet d’encrage.
  6. Isolant.

Ci-dessus, la paroi extérieure (1) constitue le « parement », son rôle est donc aussi esthétique.
On rencontre généralement :

  • des briques en terre cuite, éventuellement peintes ou émaillées,
  • des blocs de béton décoratifs hydrofugés ou de terre cuite,
  • des blocs de béton ou de terre cuite cimentés,
  • de la pierre naturelle.

La coulisse (2), outre les rôles essentiels qu’elle joue dans l’étanchéité à l’eau de pluie décrits ci-dessus, permet de recevoir un isolant (6). Dans le cas d’un remplissage partiel, ce dernier aura une épaisseur inférieure à la coulisse laissant, du côté extérieur, une lame d’air d’une épaisseur, de préférence, d’au moins 3 cm. Dans le cas d’un remplissage intégral, il aura une épaisseur égale à celle de la coulisse.

La paroi intérieure (3) sert généralement d’élément porteur à la construction, mais peut aussi faire office de fermeture entre les éléments de la structure.
On utilise, pour la réalisation de cette maçonnerie :

  • des blocs en terre cuite allégée ou non,
  • des blocs en béton lourd, mi-lourd ou léger,
  • des blocs silico-calcaires,
  • une ossature en bois.

L‘enduit (4) constitue une barrière à l’air qui réduit fortement les infiltrations d’air dans le bâtiment. S’il n’est pas possible d’appliquer l’enduit sur la face vue de la paroi intérieure (maçonnerie intérieure apparente), il faudra prévoir un enduit sur cette paroi intérieure mais du côté coulisse.

Les crochets d’ancrage (5) sont une liaison mécanique entre les deux parois, ils accrochent la paroi extérieure à l’élément porteur.


Les types de murs creux

  • Le mur creux non isolé.
  • Le mur creux isolé à remplissage partiel de la coulisse.
  • Le mur creux isolé à remplissage intégral de la coulisse

Schéma types de murs creux - 01.Schéma types de murs creux - 02.Schéma types de murs creux - 03.

  1. Paroi extérieure.
  2. Coulisse.
  3. Paroi intérieure.
  4. Enduit.
  5. Crochet d’encrage.
  6. Isolant.

Remplissage partiel

Au moment de la construction, on place dans le creux un matériau d’isolation dont l’épaisseur est inférieure à celle du creux, de façon à ce qu’il reste un matelas d’air de 3 cm entre la paroi extérieure et le matériau d’isolation.

Remplissage intégral

Lors de la construction, un matériau isolant d’une épaisseur égale à celle du creux est placé dans le creux.

Vide ventilé

La ventilation de la lame d’air est réalisée en laissant des joints verticaux ouverts en pied et en tête de maçonnerie de parement.

On distingue :


Comportement du mur creux à la pénétration à l’eau de pluie

La maçonnerie extérieure sert de tampon mais ne peut, à elle seule, assurer l’étanchéité à l’eau de pluie.

Infiltration de l’eau de pluie par le parement extérieur

Schéma infiltration de l'eau de pluie par le parement extérieur.

Une quantité importante d’eau de pluie s’infiltre par les joints de la maçonnerie (20 à 25 % de la surface totale) qui présentent des défauts, notamment par :

  • des joints verticaux mal remplis,
  • des fissures dans le mortier,
  • une perte d’adhérence du mortier aux briques
  • un mortier de qualité médiocre.

D’autre part, la brique absorbe par capillarité :

  • une partie de l’eau de pluie s’écoulant sur sa face extérieure,
  • l’eau qui s’est infiltrée par les microfissures du parement et dans les joints de la maçonnerie,
  • l’eau qui a traversé la paroi extérieure et qui ruisselle sur la face intérieure du parement.

Durant des pluies de longue durée, la brique peut atteindre la saturation. À ce moment, toute l’eau qui s’est infiltrée ruisselle le long de la face intérieure.

Contact avec l’eau en début d’absorption capillaire et saturation maximale.

Comportement du mur creux

Le rôle du mur creux consiste alors à empêcher le transfert de cette eau vers la paroi intérieure.

Pour limiter au maximum les risques d’infiltration de l’eau de pluie au travers du mur creux, les conditions suivantes doivent être remplies :

Schéma comportement du mur creux.

> La maçonnerie de parement sera réalisée avec soin, de préférence, au moyen de matériaux capillaires.

Une maçonnerie de parement capillaire ne donnera lieu à des écoulements d’eau significatifs dans la coulisse qu’après une exposition prolongée aux pluies battantes. À l’inverse, une maçonnerie de parement constituée de matériaux peu capillaires sera le siège, dans les mêmes conditions, de pénétrations d’eau rapides et abondantes dans la coulisse.

En effet, la faible capillarité des matériaux de parement, tels que les blocs de béton hydrofugé, ne leur permet pas d’absorber l’eau lorsqu’elle a pénétré dans la coulisse.

> Les joints doivent être bien fermés, le mortier être de bonne qualité.

> Une des faces de la paroi intérieure du mur creux doit être enduite, afin d’assurer une mise en équilibre des pressions de part et d’autre de la maçonnerie de parement.

> La largeur totale de la coulisse doit être suffisante. Elle doit être d’environ 6 cm dans le cas d’un mur creux non isolé. Dans le cas d’un mur creux isolé à remplissage partiel, la lame d’air restante doit être d’au moins 3 cm.

> Dans le cas d’un mur creux isolé avec remplissage intégral de la coulisse, l’isolant doit être non capillaire et hydrophobe c.-à-d. qu’il ne peut ni s’humidifier dans la masse, ni transférer l’eau qui aurait traversé la maçonnerie de parement.

Une idée reçue… En réalité…
Les laines minérales absorbent l’eau par capillarité. Le remplissage intégral favorise l’humidification des laines. Il en résulte une accumulation d’eau qui se propage vers l’intérieur du bâtiment. Les isolants thermiques et, en particulier, les laines minérales traitées grâce à un hydrofuge sont non capillaires. Une coulisse non remplie, partiellement ou totalement remplie reste une rupture capillaire. Il n’y a donc pas de propagation d’eau de pluie dans le bâtiment.

Remarque : le remplissage partiel permet, lui, l’utilisation de la plupart des isolants puisque l’isolation n’est pas en contact avec le parement humidifié.

> Les crochets doivent être inclinés vers l’extérieur (remplissage intégral d’isolant) ou munis de casse-gouttes (remplissage partiel d’isolant).

> La face extérieure du parement d’un mur à remplissage intégral de la coulisse par l’isolant, ne peut être peinte ou émaillée.

> Il ne doit pas y avoir de déchets de mortier dans la coulisse.

> Au droit de chaque interruption de la coulisse (pied des façades, linteau de fenêtre ou de porte, etc.), les eaux infiltrées doivent être drainées vers l’extérieur. Ce drainage est assuré, d’une part, par une membrane d’étanchéité placée en escalier vers l’extérieur, d’autre part, par des joints verticaux laissés ouverts juste au dessus de la membrane.

Les membranes d’étanchéité ne peuvent pas être perforées.

Drainage au niveau d’une baie de fenêtre.

  1. Joints verticaux ouverts.
  2. Linteaux.
  3. Membrane d’étanchéité.

Remarque : Dans les murs creux « modernes » (à opposer au mur creux ancien ci-dessous) mais non isolés datant des années 1950 -1960, les ponts thermiques sont assez nombreux : linteaux monolithes, contact entre la maçonnerie de parement et le mur intérieur au droit des baies, contact entre le seuil de fenêtre et le mur intérieur, etc. Dans ce type de mur, en plus des membranes placées à chaque interruption de coulisse, des barrières d’étanchéité étaient placées aux points de contact entre les parois extérieures et intérieures du mur creux de manière à empêcher le transfert d’humidité vers l’intérieur.

Exemples.

Appui de plancher et seuil de fenêtre.

Retour de baie.

Dans les murs creux « modernes » non isolés mais plus récents (1960 à 1970 -1980, date à partir de laquelle la pose d’un isolant dans la coulisse du mur est devenue courante) ou isolés (après 1980), ces contacts sont, en principe, évités.


Comportement à la condensation superficielle

Le mur creux non isolé

À l’intérieur du bâtiment, pour un climat intérieur normal (température entre 15 et 20°C et humidité relative entre 45 et 65 %), le risque de condensation à la surface d’un mur creux non isolé est pratiquement nul.
En outre, la condensation superficielle se manifeste en premier lieu au niveau du vitrage (simple ou double), qui est généralement plus froid que le mur.
Cette condensation doit être considérée comme un signe d’une humidité relative trop élevée, qui peut être néfaste si elle est fréquente et prolongée, et doit donc inciter à ventiler davantage, par exemple.

Le risque de condensation de surface devient toutefois réel si le coefficient de transmission thermique k de la façade est supérieur à 1,7 W/m²K; et ce plus particulièrement au dos des meubles, derrière des tentures ou encore dans des angles, là où la circulation d’air est moins intense et où, de ce fait, la température superficielle est plus basse, et le taux d’humidité relative plus élevé.

Remarques.

  1. La valeur de 1,7 W/m²K concerne les logements. Elle a été fixée en fonction des températures minimales et des humidités que l’on retrouve dans ceux-ci. Pour les bureaux, par exemple, cette valeur pourrait sans doute être plus élevée, car la production de vapeur est moins importante et qu’en général, on dispose d’une ventilation contrôlée. Dès lors, dans le cas des bâtiments du secteur tertiaire, il vaut mieux évaluer le risque de condensation superficielle à partir des conditions réelles.
  2. Même si la condensation superficielle favorise le développement de moisissure, son absence ne signifie pas nécessairement absence de moisissures. En effet, un taux d’humidité relative élevé (environ 80 %) peut entraîner une humidification des matériaux hygroscopiques comme les enduits, les papiers peints, etc. et provoquer des moisissures lorsque celles-ci y trouvent un fond nourrissant.

Le mur creux isolé

L’isolation d’un mur a pour effet d’augmenter la température des parois côté intérieur en hiver et permet donc de supprimer le risque de condensation superficielle.

Schéma principe mur creux isolé - 01.   Schéma principe mur creux isolé - 02.

Ainsi, le risque de condensation superficielle est quasi inexistant dans le cas d’un mur creux correctement isolé sauf dans les locaux non chauffés et mal ventilés ou encore au droit des ponts thermiques. Les ponts thermiques les plus courants dans les murs creux se situent au niveau des seuils de fenêtre, des linteaux, des appuis de dalles, des fondations, des balcons.

Exemple.

Linteau sans coupure thermique (= pont thermique).

Un air intérieur de 20°C ayant une humidité relative de 70 % contient 12,11 g/m³ de vapeur d’eau.

Près du châssis, sur la surface la plus froide, c.-à-d. pour une température d’environ 13°C, l’air est saturé avec 11,4 g/m³ de vapeur d’eau. Il y a donc condensation superficielle sur le linteau.

Linteau avec coupure thermique.

Conductivité thermique des matériaux utilisés :

  1. Brique de façade : λ = 0,9 W/mxK
  2. Isolant thermique :λ = 0,04 W/mxK
  3. Paroi intérieure : λ = 0,45 W/mxK
  4. Enduit intérieur : λ = 0,28 W/mxK
  5. Chape : λ = 1,5 W/mxK
  6. Béton : λ = 2,5 W/mxK
  7. Châssis : λ = 0,17 W/mxK
  8. Double vitrage : λ = 3 W/mxK

Sur le linteau, la surface la plus froide a une température d’environ 17°C. Dans ce cas, l’air est saturé avec 14,5 g/m³ de vapeur d’eau. Il n’y a donc pas de condensation superficielle au niveau du linteau.

Les effets d’un pont thermique sont d’autant plus importants que le bâtiment est bien isolé. En effet, la surface intérieure du pont thermique étant plus froide que celle des murs qui l’entourent, la vapeur d’eau (provenant des occupants, des plantes, éventuellement de la cuisson (cuisine collective) ou de la lessive (buanderie)) condense préférentiellement à ces endroits.

Néanmoins ces ponts thermiques peuvent être évités par une réalisation correcte et il n’y a alors plus de risque de condensation superficielle.


Comportement à la condensation interne

À l’intérieur d’un bâtiment, on exerce des activités diverses produisant de l’humidité (production de vapeur par les occupants, plantes, etc.) augmentant ainsi la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air. La pression partielle de vapeur intérieure est donc généralement supérieure à celle correspondant au climat extérieur. Il y donc diffusion de vapeur au travers de la façade de l’intérieur vers l’extérieur.

1er constat

La diffusion de vapeur est un processus très lent par lequel les molécules de vapeur d’eau traversent les pores des matériaux. Les quantités de vapeur transportées quotidiennement sont donc très faibles.

Exemples (mêmes conditions que ci-dessus / mur porteur en bloc de béton lourd (enduit) – parement en brique) :

Ces quantités de vapeur d’eau sont calculées à partir de la résistance à la diffusion Z de la paroi.

Remarques.

  1. La présence de laine minérale (coefficient de résistance à la diffusion de vapeur μ très faible) ne modifie pas le flux de vapeur d’eau au travers d’un mur creux; celle d’une mousse de polyuréthane (coefficient de résistance à la diffusion de vapeur μ plus élevé) provoque une diminution de moitié de ce flux, pour autant que les panneaux isolants soient bien jointifs.
  2. La quantité de vapeur d’eau diffusée par les murs est très faible, voire négligeable, en comparaison des quantités de vapeur d’eau transportées par la ventilation.

2ème constat

Que la coulisse soit partiellement, complètement ou pas du tout remplie d’isolant, la condensation interne, lorsqu’elle se produit, apparaît à la face interne de la maçonnerie de parement.

Une idée reçue… En réalité…

L’air chaud et humide venant de l’intérieur condense dans la coulisse. La condensation interne se produit sur la face interne du mur de parement et en plus tout à fait négligeable.

En conclusion

La condensation interne ne pose pas de problème spécifique vu que les quantités d’eau condensées sur la paroi interne de la maçonnerie de parement sont largement inférieures aux quantités ruisselant sur cette même face et provenant des pluies (4 à 10 kg d’eau/m² et par jour de pluie contre environ 150 g/m² par an de condensat).


Le transport de l’air dans un mur creux et son étanchéité à l’air

La quantité d’air qui traverse les matériaux des murs extérieurs est négligeable par rapport au transport de l’air par ventilation.

La présence d’une laine minérale dans la coulisse du mur creux n’a quasi pas d’influence sur le flux d’air au travers du mur creux; par contre celle d’une mousse synthétique diminue le flux d’air. Néanmoins, il faut pour cela que les joints entre panneaux soient bien fermés.

Enfin, la présence d’un enduit va elle aussi diminuer sensiblement le flux d’air.

Le tableau ci-dessous montre comment peut varier le flux d’air au travers d’un mur creux selon sa composition.

Schéma transport de l'air dans un mur creux.

Flux d’air (g/m²xjour) pour une différence de pression de 50 Pa
Sans enduit Avec enduit
Mur non isolé. +/- 350 +/- 80
Mur isolé avec une laine minérale. +/- 340 +/- 80
Mur isolé avec une mousse de polystyrène expansé. +/- 15 +/- 13

Pour qu’un bâtiment constitué de murs creux soit étanche à l’air, il faut :

  • Prévoir un enduit sur une des faces du mur porteur : plafonnage dans le cas le plus courant ou enduit de ciment du côté de la coulisse dans le cas d’une maçonnerie qui reste apparente pour des raisons esthétiques.
  • Bien fermer les joints des maçonneries intérieures et extérieures.
  • Placer des joints d’étanchéité à la jonction mur-châssis.
  • Installer des châssis qui ferment correctement.

Comportement du mur creux isolé aux fissurations

Lorsqu’un mur de façade est isolé, la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur est reprise en grande partie par l’isolant.

Dès lors, lorsqu’on place un isolant dans la coulisse du mur creux, le parement est plus froid en hiver et plus chaud en été que le même mur sans isolation dans la coulisse. Sur une année le parement du mur creux isolé subit donc de plus grandes variations de températures. Il en est de même sur une journée.

Il ressort d’études sur l’évolution de la température au sein des murs de façade que les écarts de température été-hiver dans les maçonneries situées du côté extérieur par rapport à l’isolant thermique sont de l’ordre de 30 à 36 K, qu’il s’agisse d’une maçonnerie de parement ou d’un mur monolithique isolé par l’intérieur.

Par ailleurs, le rapport « Scheuren in woningen » du Stichting Bouwresearch montre que, selon la nature de la maçonnerie de parement, la fissuration peut déjà se produire pour des écarts de température compris entre 17 et 35 K.
De plus aux tensions dues aux variations de température, il convient d’ajouter celles résultant des alternances d’humidification et de séchage des parements.

De plus aux tensions dues aux variations de température, il convient d’ajouter celles résultant des alternances d’humidification et de séchage des parements.

On peut dès lors considérer que des fissures résultant de mouvements hygrothermiques (quelques dixièmes de millimètres à quelques millimètres) peuvent difficilement être évitées dans le parement d’un mur creux isolé.

Fissure verticale partant des angles des baies dans une façade.

Toutefois, le risque de fissuration est fonction des paramètres suivants :

  • la dimension de la façade,
  • le niveau d’exposition,
  • les caractéristiques mécaniques des matériaux constituant la maçonnerie,
  • la stabilité dimensionnelle de la maçonnerie (coefficient de dilatation, retrait hydraulique, etc.),
  • teinte du parement.

En outre, vu l’abaissement de la température moyenne d’hiver d’un mur creux isolé par rapport à un mur creux non isolé, le séchage est ralenti. L’humidification prolongée de la maçonnerie de parement peut favoriser une dégradation des matériaux par le gel. Les matériaux de la maçonnerie de parement doivent être non gélifs. Ceci est encore plus impératif si la maçonnerie de parement est recouverte d’une couche peu perméable à la vapeur (peinture, émail, …) qui, elle aussi freine le séchage.


Le mur creux ancien

Le mur creux ancien est un mur creux non isolé avec liaisons maçonnées. On le rencontre dans les constructions datant d’avant l’année 1939 environ.

Les 2 parties du mur extérieur sont écartées de l’ordre de 5 cm avec des liaisons maçonnées fréquentes entre elles notamment aux linteaux, sur le côté des baies et souvent au niveau des planchers.

Ces nombreux contacts ne sont pas toujours protégés par une barrière contre la pénétration des pluies, ce qui provoque des problèmes d’humidité. En outre, ces contacts constituent des ponts thermiques.

La ventilation de ces murs était obtenue par la pose de brique de ventilation en haut et en bas des pans de mur. Par forte pluie, ces briques peuvent constituer un accès facile à l’eau.

Évacuations d’air naturelles

Évacuations d'air naturelles


Évacuations d’air naturelles : définition

Une évacuation d’air naturelle est définie dans la norme NBN D 50-001 relative à la ventilation des locaux d’hébergement comme :

Une « ouverture d’évacuation d’air réglable » ou « OER »

Les évacuations d’air naturelles ne comprennent pas de ventilateur. Elles sont obligatoirement composées de grilles ou bouches réglables disposées dans les locaux d’où l’air vicié est évacué, de conduits d’allure verticale et de débouchés en toiture.

Cette définition exclut tout autre mode courant d’évacuation utilisé tel que les fenêtres, les portes, les grilles en façade, les vasistas,… . En effet aucun de ces systèmes ne donne la garantie que l’air sera réellement évacué. Par exemple, il est possible qu’une grille disposée dans un façade en surpression (face aux vents dominants) ne puisse pas évacuer l’air naturellement vers l’extérieur.

Ces systèmes ne sont utilisés que pour la ventilation transversale de locaux spéciaux comme des greniers ou des garages.


Ouvertures d’évacuation

Les ouvertures d’évacuation naturelles sont des ouvertures disposées dans les locaux d’où l’air vicié doit être évacué. Elles sont raccordées à des conduits verticaux débouchant en toiture.

Il existe de simples grilles ou des bouches profilées.

La section libre de l’ouverture doit au minimum être de 140 cm² (70 cm² dans un WC) et pouvoir être réglée (en continu ou en 3 positions intermédiaires) entre la position complètement ouverte et la position complètement fermée.

En position complètement fermée, une bouche d’évacuation naturelle doit encore laisser passer un certain débit de fuite. Pour cela, il faut que la section nette résiduelle en position fermée soit égale à 3 .. 5 % de la section en position complètement ouverte.


Conduits verticaux

Les conduits d’évacuation naturelle doivent présenter un tracé le plus vertical possible. Ils ne peuvent comprendre de déviations brusques, de fortes courbes ou encore des élargissement ou des rétrécissements soudains. Des angles de maximum 30° par rapport à la verticale sont cependant admis.

Raccordements possibles de plusieurs bouches d’évacuation sur un même conduit vertical.

Un même conduit peut desservir plusieurs locaux superposés ou adjacents, soit directement, soit via des conduits secondaires, soit via des évacuations shunt. Les deux dernières solutions sont obligatoires si la hauteur du dernier plancher par rapport au plancher de l’entrée principale est supérieure à 13 m, ceci pour éviter les risques de refoulement de local vers l’autre.

Les conduits secondaires doivent aussi avoir un tracé aussi vertical que possible. Le tracé ne peut être incliné de plus de 30° par rapport à la verticale sur un tronçon de plus d’un mètre. Le raccord avec le conduit principal doit être le plus régulier possible.

La section des conduits doit être supérieure à 2,8 cm² par m³/h de débit évacué.


Débouchés en toiture

Les conduits d’évacuation naturelle doivent déboucher en toiture sans qu’il y ait de risque de refoulement ni de grande modification du tirage quelles que soient la direction et la force du vent.

Débouché de toiture anti refoulant.

L’évacuation ne peut être gênée par la pente de la toiture ou par des bâtiments élevés avoisinants.

Les zones autorisées pour l’emplacement d’un débouché de toiture dépendent des obstacles avoisinant le bâtiment concerné et de la toiture elle-même.

Vue en plan horizontal : un bâtiment voisin est considéré comme un obstacle
s’il est compris dans un angle de plus de 15°  par rapport au débouché de cheminée.

Vue en plan vertical : le débouché de cheminée doit avoir une hauteur minimum
en fonction de la pente de la toiture et de la distance au faîte.

Pente de toit < 23°.

Pente de toit < 23°.

Zone autorisée pour le placement d’un débouché
de cheminée (h1) en fonction des obstacles avoisinants (h2).

Friteuse électrique

Friteuse électrique


Principe

Une friteuse électrique est un appareil comportant un récipient calorifugé destiné à contenir un bain de matière grasse (huile ou graisse) dans lequel les aliments sont cuits par convection, conduction ou aspersion.

Le principe est de porter l’huile à une température suffisante pour saisir et cuire les aliments, sans jamais dépasser le niveau de température où l’huile « brûle » et se décompose.


Description

Schéma principe friteuse électrique.

Composants techniques de base

Une friteuse électrique comporte :

  • Une cuve : l’huile est chauffée par des résistances directement dans la cuve ou par un générateur, puis transférée dans la cuve.
  • Un ou plusieurs paniers destinés à contenir les produits.
  • Une zone froide située dans la partie basse du bassin d’huile, dans laquelle les particules d’aliments détachées lors de la cuisson viennent se déposer par suite d’une baisse très sensible des courants de convection.
    La zone froide évite que les particules ne carbonisent. La qualité du bain d’huile est ainsi préservée et les éléments chauffants sont maintenus rigoureusement propres, conservant un bon échange thermique. Le vidage du bain d’huile est facilité par un robinet placé dans le bas de la cuve.
    Selon les modèles, la zone froide est réalisée :

    • soit par les courants de convection naturelle produits dans l’huile par différence de température,
    • soit par circulation forcée de l’huile (par pompe), pour les modèles de grande capacité.

Composants spécifiques à certains modèles

Des compléments qui améliorent les performances :

  • un système de filtrage continu (on parle alors de friteuse « fry master »),
  • une possibilité d’utilisation modulable de un ou plusieurs paniers et des puissances variables à régler, selon que l’on cuit des produits frais, surgelés ou précuits sous-vide,
  • un pupitre de commande avec témoins lumineux contrôlant l’immersion des paniers,
  • un thermostat électronique assurant un contrôle de température au degré près,
  • un bac de vidange intégré.


Commande et régulation

Le contrôle de température s’opère :

  • soit par deux dispositifs : l’un pour la cuisson, l’autre pour la sécurité,
  • soit par un dispositif électronique assurant l’ensemble des régulations.


Gamme

Les friteuses sont généralement caractérisées par le volume de matière grasse utile correspondant à la zone de travail, exprimé en litres (cfr. capacité nominale indiquée par le constructeur).

Les valeurs courantes sont de 6, 9, 12, 15, 18, 21, 24, 30, 40, 60 litres utiles, correspondant à des capacités allant de 25 à 600 portions environ.

La puissance moyenne par litre d’huile utile est de l’ordre de 0,7 kW. Elle est nettement plus importante (au minimum 1 kW par litre d’huile) pour les friteuses destinées aux produits surgelés.

Les performances sont définies par la production horaire et la consommation spécifique théorique en kWh/h.

Selon la norme, la production horaire est la masse de pommes de terre crues qui peuvent être pochées en une heure. Les performances sont largement doublées avec les frites précuites.

Pour choisir le matériel, il faut tenir compte du nombre de convives (300 g de frites par convive), du mode de distribution, de la régularité de la consommation et de la production horaire annoncée par le constructeur et vérifiée par la norme.

On aura intérêt à fractionner l’équipement pour obtenir une certaine souplesse d’exploitation.


Utilisation

L’appareil est adapté aux cuissons d’aliments frais et d’aliments congelés.

L’opération comporte une ou deux phases selon le type d’aliment :

  • deux phases pour les frites non congelées : pochage à 150-160°C et dorage à 170-180°C,
  • une seule phase de cuisson de finition, à 160-180°C, pour les produits frais autres que les frites, pour les frites pochées à la vapeur, et pour les frites congelées.

L’usage du thermostat est donc limité à 180°C.


Entretien

Les corps gras sont des produits fragiles qui justifient certaines précautions :

  • un filtrage journalier pour éviter la coloration et préserver les qualités des corps gras,
  • l’entretien régulier de la cuve, pour éviter la carbonisation et les odeurs,
  • en non fonctionnement, entreposage des corps gras en chambre froide, pour éviter le rancissement ou l’oxydation.

Hottes

Hottes


Principe

La hotte est une enceinte placée au-dessus des sources de chaleur et de polluants (lave-vaisselle et appareils de cuisson). Son rôle est d’emprisonner les fumées et vapeurs émises.


Position des hottes

Les hottes hautes

Leur nez est généralement situé entre 2 m et 2,10 m (et ne peut dépasser 2,5m) du sol fini pour permettre le passage d’un homme.

Elles débordent des appareils de cuisson de manière à capter tout l’air vicié (15 % de la différence de hauteur entre le bas de la hotte et le haut des appareils avec un minimum de  30 cm).

Schéma principe hottes hautes.Schéma principe hottes hautes.

Au-dessus des nouveaux appareils performants – tels que cuiseurs à la vapeur ou fours combinés air-vapeur,  le débordement côté chargement est plus important pour capter l’air vicié lors de l’ouverture des portes (ex. minimum 2/3 de la largeur de la porte et minimum 60 cm).

Ces hottes polyvalentes peuvent être adossées ou centrales.

Les hottes basses

Placées plus près des appareils de cuisson, elles permettent de capter les polluants au plus près de la source d’émission. Ces hottes sont généralement utilisées pour les appareils de faible profondeur. Souvent, elles sont adossées aux appareils mais peuvent également être plafonnières ou posées au sol pour permettre le front-cooking.

Photo hotte basse.


Hotte à extraction simple

C’est un capteur modulaire entouré d’une joue périphérique et relié à un ventilateur.

Le capteur modulaire est un élément de forme triangulaire muni de séparateurs de graisses.

La hotte à extraction simple assure le captage et la filtration de l’air vicié.

Schéma principe hotte à extraction simple.

Elle fonctionne par dépression : un ventilateur aspire l’air au-dessus des blocs de cuisson. Celui-ci va alors passer par un séparateur de graisses avant d’être évacué.

Le moteur est placé en toiture afin de limiter le niveau de bruit et de garder la gaine d’extraction toujours en dépression. Ceci évite la propagation des odeurs de cuisine dans le bâtiment. La norme EN 16282 interdit les moteurs placés dans le gainage et par conséquent les moteurs placés dans le plénum d’extraction.

Il s’agit de la hotte la plus simple et la moins chère.


Hotte à diffusion ou à double flux

La hotte à diffusion fait partie des hottes dites à compensation tout comme les hottes triple flux.  C’est-à-dire que en plus du captage et de la filtration, ce type de hotte assure l’introduction dans la cuisine d’air neuf traité pour compenser, en totalité ou en partie, l’extraction, et ce au plus près de la zone utile.

Schéma principe hotte à diffusion ou à double flux.   Schéma principe hotte à diffusion ou à double flux.

L’air neuf est ainsi soufflé à basse vitesse (vitesse entre 0,2 et 0,5 m/s) par le panneau frontal de la hotte. La diffusion se fait soit au travers d’une tôle perforée afin de limiter le débit d’extraction nécessaire et d’améliorer le confort du personnel, soit par des diffuseurs classiques tels que des grilles. Pour ces dernières, les débits d’extraction seront supérieurs ainsi que l’inconfort produit.


Hotte à induction ou à circuit court

La hotte à induction a pour but d’éviter de trop grands débits d’air neuf à réchauffer et d’améliorer la captation par la hotte des graisses et effluents produits par les appareils de cuisine.

Elle est née d’une constatation simple : moins de la moitié de l’air extrait par la hotte est vicié,  le restant est de l’air ambiant servant au transport de l’air vicié. Pourquoi utiliser, pour ce dernier, de l’air à température ambiante c’est-à-dire chauffé ?

La hotte à induction ne fonctionne pas, comme les premières, sur le principe de la dépression, mais sur celui de l’induction : de l’air pris à l’extérieur, filtré, canalisé et accéléré par un venturi est introduit à grande vitesse par des plénums de pulsion vers l’intérieur de la hotte. Il y a aspiration, par induction, des vapeurs dégagées sous la hotte. L’air introduit dans la hotte doit être mis à température (+/-12°C) afin d’éviter toute condensation. Ceci permet de réduire le débit d’extraction net de 40%, comme les hottes à induction nécessitent 50% d’induction, ce débit net doit alors être doublé pour connaître le débit total à extraire. Le débit total est donc supérieur de 20% au débit nécessaire avec des hottes à extraction simple. Le gain en économie, 50% de l’air ne doit être chauffé qu’à 12°C, compense largement ce débit supérieur.

Schéma principe hotte à induction ou à circuit court.   Schéma principe hotte à induction ou à circuit court.

Lorsque l’on parle de hotte à induction (classique), on considère des débits d’air induits variant entre 40 et 60 % du débit d’air extrait. Aujourd’hui, les fabricants diminuent de plus en plus la proportion d’air d’induction. On parle alors de hotte à effet d’induction ou à jets de captation et les débits induits tournent autour des 5-10% mais c’est toujours la technologie d’induction qui est utilisée dans ces dernières hottes.

Des études ont montré que si le taux d’air induit dans la hotte dépasse les 20%, trop de turbulences se forment, ce qui implique une augmentation de débit d’air extrait pour que les effluents de cuisine soient correctement aspirés et non rejetés vers les appareils de cuisson. C’est pourquoi les normes actuelles recommandent de ne pas utiliser la technologie d’induction avec un taux d’air induit supérieur à 20%.

Au niveau du mélange extrait, la condensation est augmentée vu que les buées et graisses sont mélangées à l’air plus froid dans les séparateurs de graisses.

Des rigoles de récupération avec purge permettent de récupérer ces condensats.

Pour éviter la condensation sur les parois qui séparent l’air non traité induit de l’air chaud ambiant, le plénum de diffusion doit être isolé.

Une hotte à induction doit être particulièrement bien conçue : c’est l’angle d’injection de l’air non traité à la sortie du venturi, le contrôle de sa vitesse, le profil de la chambre de mélange, etc. qui assurent un flux d’air captant les buées sans tourbillons au niveau des séparateurs de graisses ni refoulement sur le pourtour de la hotte.

Une mauvaise conception en termes de fabrication ou débit lié à cette fabrication fera perdre les avantages de la hotte à induction.

Avantages de la hotte à induction

  • Économies d’énergie par rapport aux hottes à extraction simple, car la quantité d’air de compensation chauffé à 18°-20°C est fortement diminuée (-40%). En outre, cet air ne doit être chauffé au minimum qu’à 12°C (VDI)
  • Économies d’installation : diminution de la puissance de chauffage.
  • Amélioration du confort car moins de courant d’air.

Inconvénients de la hotte à induction

  • Beaucoup plus chère à l’achat : son prix est en moyenne 2 fois plus élevé que celui d’une hotte à extraction simple.
  • Nécessite l’installation d’un ventilateur supplémentaire et d’un gainage pour l’introduction de l’air d’induction.
  • Chaque grille d’induction n’atteint son induction optimale qu’avec un débit bien défini. Pouvoir adapter le flux d’air joue donc sur le débit d’air nécessaire à extraire.
  • Préférer des débits induits inférieur à 20% du débit d’air extrait pour éviter un refoulement des effluents.

Comparaison entre une hotte à extraction simple (gauche) et une hotte à induction (droite).


Hotte à effet d’induction

Le principe d’une hotte à effet d’induction est d’utiliser au mieux l’air induit pour mieux capter l’air vicié et diminuer ainsi la quantité d’air nécessaire à l’évacuation de l’air vicié. L’air d’induction permet, en fait, d’augmenter l’efficacité de la hotte.

La différence avec une hotte à induction classique provient :

  • De la quantité d’air d’induction qui ne s’élève qu’à 5 à 20 % du débit extrait. Cette faible proportion est atteinte grâce à l’implantation, par exemple parmi d’autres techniques, de 2 rangées de jets, une verticale, l’autre horizontale, ce qui a pour effet d’augmenter la vitesse de l’air d’induction. Les jets verticaux forment un léger rideau d’air continu autour du bas de la hotte ce qui améliore le cantonnement des vapeurs.
  • De l’origine de l’air d’induction qui peut provenir directement de l’extérieur (air pulsé qui doit alors être mis à température) ou de la cuisine elle-même.  Dans cette deuxième configuration tout le réseau de gainage d’induction est éliminé ce qui diminue fortement le coût d’installation

Le principe de l’induction permet de réduire les débits totaux d’air extraits. Comme la hotte à induction, les débits d’extraction nets nécessaires ne sont plus que de 60 % par rapport à ceux nécessaires avec une hotte à extraction simple. L’air neuf à réchauffer est réduit dans les mêmes proportions, d’où son intérêt au niveau des économies d’énergie

Schéma principe de l'induction.    Schéma principe de l'induction.

Hotte à extraction simple et  « à effet d’induction » : meilleure efficacité.

Avantages de la hotte à effet d’induction

  • Diminution du débit total à installer et donc réduction de l’installation de groupes et de gaines.
  • Économies d’installation : diminution de la puissance de chauffage par rapport aux hottes à extraction simple et aux hottes à compensation.
  • Amélioration du confort car moins de courant d’air.

La hotte à effet d’induction combine donc l’avantage des hottes à induction (diminution du débit net à extraire de 40%) et l’avantage de la facilité d’installation des hottes à extraction simple puisqu’un seul groupe et réseau d’extraction est à prévoir.


Hotte triple-flux

Les hottes à triple flux combinent la technique () d’induction avec la compensation en face avant des hottes à double flux. Ainsi la ventilation complète du local se fait à travers la hotte.

Cette technique n’est efficace que si la ventilation de l’entièreté du local est assurée. L’utilisation d’une hotte triple flux comme seul moyen de ventilation dans un local de grande dimensions risque de causer des zones de ventilation morte. Ceci peut être évité en plaçant un ou plusieurs diffuseurs (de préférence à basse vitesse) pulsant une partie de l’air de compensation dans les zones ou ce risque est présent.


Hotte front-cooking

Les nouveaux restaurants intégrant de plus en plus souvent des zones de front-cooking, les fabricants ont élaboré différents modèles et technologies adaptés à ce genre de situation : hottes plafonnières, hottes posées au sol, rideau d’air, … Bien que les puissances des appareils front-cooking sont généralement assez faibles, leurs expositions au moindre courant d’air fait qu’un débit élevé est nécessaire.

Hotte plafonnière

La hotte front-cooking plafonnière classique est adaptée et reliée à une extraction locale juste au dessus de la zone de cuisson (+/- 50cm). Cette liaison est faite par différents fabricants de différentes façons, mais ceci permet de réduire le débit d’extraction du au fait que l’extraction ce fait à proximité de la source des effluents.

Hotte posée au sol

Les hottes posées au sol forment un meuble autour des appareils de cuisson. Différents modèles existent adaptés à tous types d’appareils de cuisson, des appareils table-top jusqu’aux appareils classiques utilisés en grandes cuisines. Comme pour tous types de hottes il est important que ces hottes aient un volume de cantonnement et une captation suffisante. Placer une bouche d’extraction à proximité ou à coté des appareils de cuisson n’est évidemment pas suffisant.

Ces modèles peuvent être connecté au réseau de gaines par le sol.

S’ils sont fabriqués en mode recirculation (séparateur de graisse, filtre ESP, HEPA et filtre à charbon actif)  ils sont mobiles. Dans cette configuration de recirculation uniquement des appareils électriques peuvent se trouver en dessous de la hotte. Pour des appareils à faible utilisation, des séparateur de graisses et filtres à charbon actif peuvent suffir, cependant le filtre à charbon actif doit alors souvent être remplacé.

Rideau d’air entourant les appareils de cuisson

Si on veut éviter tout encombrement d’une hotte dans la zone de cuisson, ou si la proximité maximale de la clientèle est souhaitée il existe des systèmes de rideaux d’air placé en périphérie des appareils de cuisson. Ces rideaux d’air dirigent les flux émis par les appareils de cuisine vers le plafond et de ce fait diminuent également le débit d’air à extraire car ils dirigent les émanations des buées directement vers la zone d’extraction. Une hotte classique reste à placer au niveau du plafond. La hauteur d’installation de la hotte peut dans cette configuration être augmenté, tant que le dépassement nécessaire au niveau bas de la hotte reste respecté.


Hotte pour capteur de vapeurs non grasses

Ces hottes sont placées au-dessus des lave-vaisselle aux endroits où il y a dégagement de vapeur. Pour les lave-vaisselle à convoyeurs ou à paniers mobiles, il s’agit de l’entrée et de la sortie.

Elles assurent le captage de l’air.

Elles fonctionnent par dépression comme les hottes à extraction simple.

Exemple.

Cette hotte se compose d’un caisson bordé d’un larmier périphérique formant un plénum d’aspiration. Une tôle posée horizontalement dans le caisson laisse une fente périphérique.

Comme la hotte dispose d’une large surface horizontale, des gouttelettes ont tendances à se former sur cette face et retombent au sol ou sur les appareils de lavage.

Cette hotte est dotée de filtres à chicanes avec dispositif de récupération des condensats et vanne de purge. Cette hotte évite l’accumulation de l’eau sur les faces horizontales car non existantes dans ce modèle. Ce modèle dispose de 4 fentes qui peuvent donc être moins larges et augmentent dès lors la vitesse de passage dans les chicanes afin d’améliorer la filtration de l’eau dans l’air extrait.

Certains lave-vaisselles sont directement équipés d’un système d’extraction. Dans ce cas, il faut raccorder le lave-vaisselle à un conduit de ventilation. Mais cela ne dispense pas de prévoir des hottes d’extraction à l’entrée et à la sortie du lave-vaisselle.

Les lave-vaisselle nouvelle génération à condensation interne limitent fortement le débit d’extraction nécessaire du lave-vaisselle. Une ventilation du local de minimum 20 renouvellements reste cependant nécessaire pour la ventilation générale et l’évacuation de la chaleur produite par la vaisselle sortant du lave-vaisselle.


Équilibrage de l’aspiration

L’équilibrage de la hotte se fait par obturation totale ou partielle des « piquages » au-dessus des filtres pour en modifier la perte de charge et donc, le débit.

Les piquages sont raccordés à un collecteur les reliant à la conduite d’extraction générale.

L’équilibrage de l’aspiration doit se faire en fonction  du type d’appareil de cuisson présent sous le filtre.
Un équilibrage par séparateur de graisse n’est pas possible. Fermer plus ou moins le clapet de réglage n’aura aucun effet sur comment l’air sera réparti à travers les filtres. Une évacuation excentrée ne peut l’être de plus de 250mm afin de garantir une bonne évacuation.

 


Quelques critères techniques de qualité

  • Les séparateurs de graisses sont facilement amovibles sans outil et d’un nettoyage aisé.
  • La hotte doit être réalisée en acier inoxydable (type 304).
  • De manière à bien emmagasiner l’air vicié avant qu’il ne soit aspiré par l’extracteur, la hotte doit avoir une forme « en bac » (l’épaisseur de la hotte est identique partout) et non en « casquette » (l’épaisseur de la hotte est inférieure à l’avant et sur les côtés). La hotte sans casquette n’est plus utilisée, sauf hotte basse, comme décrit précédemment.
  • Le ventilateur ne peut être placé dans le conduit d’air d’extraction.

        hotteadossee.gif (8196 octets)

    La hotte « en casquette » et  « en bac ».

Brûleur fuel

Brûleur fuel

Dans le cas des brûleurs au fuel, on trouve essentiellement des brûleurs pulsés, c’est-à-dire où un ventilateur assure l’alimentation en air de combustion voire l’évacuation des fumées. À l’heure actuelle, la capacité de modulation en puissance (ou le nombre d’allures) augmente avec la puissance installée. En effet, pour les puissances plus faibles, les techniques à mettre en place pour assurer la modulation sont trop complexes pour ces petites applications.  La complexité technique de la modulation de puissance se justifie progressivement avec l’augmentation de la puissance du brûleur.  Pour les grandes puissances (> ~1 MW), on aboutit aux brûleurs fuel avec une modulation continue en puissance. Néanmoins, il faut mentionner qu’à l’heure actuelle, des brûleurs mazout modulants apparaissent pour les petites puissances (applications domestiques). Ceux-ci sont basés sur une technologie de brûleurs différente qui peut être comparée aux brûleurs à pré-mélange au gaz.


Composants d’un brûleur pulsé au fuel

Schéma composants d'un brûleur pulsé au fuel.

Le brûleur fuel :

  1. Moteur.
  2. Boîte de contrôle.
  3. Transformateur.
  4. Electrodes.
  5. Ventilateur.
  6. Volute.
  7. Déflecteur.
  8. Gicleur.
  9. Réchauffeur.
  10. Cellule photosensible.
  11. Electrovanne.
  12. Pompe et régulateur de pression.

Le brûleur fuel a pour fonction de mélanger, dans des proportions correctes, l’air comburant et le fuel pour permettre la combustion.

L’alimentation en air est assurée par un ventilateur qui puise l’air ambiant de la chaufferie.

L’alimentation en fuel est assurée par une pompe qui puise dans le réservoir. La pompe a également pour mission de maintenir, via un régulateur, une pression suffisante au fuel pour permettre sa pulvérisation. L’électrovanne libère le combustible au moment déterminé par la programmation. Le gicleur assure la pulvérisation du fuel en des milliards de gouttelettes et le réglage du débit nominal de fuel. On parle donc de « brûleur à pulvérisation ».

Principe de fonctionnement d’un brûleur fuel.


La pompe fuel et l’électrovanne

L’alimentation en fuel se fait via une pompe (le plus souvent une pompe à engrenage), reliée à l’arbre du moteur. La pompe est équipé d’un régulateur de pression qui renvoie l’excès de fuel vers le réservoir.

Pompe à fuel.

Régulateur de pression : la pression d’alimentation du gicleur est assurée par un ressort d’équilibrage.  Le surplus de fuel est renvoyé vers le réservoir par la sortie.

Une ou plusieurs électrovannes permettent ensuite au gicleur d’être alimenté.

  

Électrovanne hors tension (fermée) et électrovanne sous tension (ouverte).

Le Champ magnétique créé par le bobinage sous tension attire le noyau mobile qui porte le clapet de fermeture.

Électrovannes :

  1. Bobinage.
  2. Armature concentrant le champ magnétique.
  3. Noyau mobile.
  4. Clapet de fermeture.
  5. Siège du clapet.
  6. Corps de vanne.
  7. Ressort.
  8. Partie métallique non conductrice de champ magnétique.

Le gicleur

La pulvérisation du fuel a pour objectif d’augmenter la surface de contact entre le fuel et l’air comburant. Cela permet une évaporation plus importante du fuel à sa surface et favorise son mélange avec l’air.

Par exemple, 1 litre de fuel pulvérisé à 7 bars donne 15 à 20 milliards de gouttelettes et représente une surface de contact avec l’air de 500 m².

Un gicleur est composé de 4 éléments. L’obus conique et la pression de la pompe engendrent la rotation du combustible avant sa pulvérisation par le trou du corps de gicleur.

Un gicleur est caractérisé par trois valeurs :
  • le débit nominal en [gal/h],
  • l’angle de pulvérisation en [deg],
  • le mode de pulvérisation.

Ces données sont reprises d’une part sur la fiche d’entretien annuel du brûleur et sur le marquage du gicleur même.

Le débit

Le débit nominal du gicleur est donné jusqu’à présent en [gal/h]. Le débit est fonction du diamètre de l’orifice du corps. Il est donné pour les conditions de référence :

  • pression de la pompe : 7 [bars],
  • viscosité : 4,4 [mm²/s],
  • densité relative : 0,83 (rapport de la masse volumique du fuel (à 15°C) et de la masse volumique de l’eau (à 4°C)).

Sachant que :

1 [gal/h] = 3,78 [litres/h]

On peut connaître le débit réel du gicleur installé et donc la puissance réelle du brûleur par les formules :

Pbrûleur [kW] = qfuel [litres/h] x 10 [kWh/litre]

où,

  • qfuel = le débit réel du gicleur [litres/h]
  • qgicleur = débit nominal du gicleur [gal/h]
  • p = pression d’alimentation du gicleur [bars]
  • Pbrûleur = puissance installée du brûleur [kW]

Conformément à la norme européenne EN 293, le débit nominal des gicleurs sera désormais donné en [kg/h], pour une pression de 10 [bars] et une masse volumique de 840 [kg/m³]. Dans ce cas, on peut connaître le débit réel du gicleur par la formule :

Attention cependant, ces formules ne fonctionnent pas pour les gicleurs particuliers dits « à retour » dont le débit dépend non seulement de la pression d’alimentation, mais aussi de la pression de refoulement du gicleur même.

L’angle de pulvérisation

A la sortie du brûleur, les gouttelettes de fuel se répartissent suivant un cône. L’angle d’ouverture du cône est donné par le fabricant du gicleur.

Schéma angle de pulvérisation.

Les angles les plus courants sont :

  • pour une pression d’essai de 7 bars (méthode US) : 30°, 45°, 60°, 70°, 80°, 90°
  • pour une pression d’essai de 10 bars (norme EN) : 60°, 70°, 80°, 90°, 100°

L’angle de pulvérisation conditionne en partie la forme de la flamme. Plus l’angle est petit, plus la flamme sera longue et effilée. À l’inverse, un angle important fournit une flamme courte mais large. Notons qu’en pratique, l’angle de pulvérisation augmente avec la pression d’alimentation. De même, lorsque la pression d’alimentation augmente, la taille des gouttelettes diminue, ce qui favorise le contact entre l’air comburant et le combustible et donc améliore la combustion.

Composition du cône

En fonction de la puissance du brûleur, la composition du cône de pulvérisation est différente. Le cône est généralement creux (toutes les gouttelettes sont réparties sur la périphérie du cône) ou semi-plein (périphérie plus épaisse) pour les grosses puissances (P > 250 kW). Il est généralement plein (tout le volume du cône est rempli de gouttelettes) pour les plus petites puissances.

Schéma répartition "cône creux".   Schéma répartition "cône semi-creux".    Schéma répartition "cône plein".

Répartition « cône creux ».

Répartition « cône semi-creux ».

Répartition « cône plein ».

Marquage du gicleur

La norme EN293 prévoit un double marquage des gicleurs (marquage US et marquage EN) :

Illustration marquage gicleur 01.   Illustration marquage gicleur 02.   Illustration marquage gicleur 03.

Illustration marquage gicleur 04.   Illustration marquage gicleur 05.   Illustration marquage gicleur 06.

L’index en chiffre romains indique le type de répartition du cône pulvérisé

  1. = répartition pleine (très dense),
  2. = répartition semi-pleine,
  3. = répartition semi-creuse,
  4. = répartition creuse (peu dense).

Le réchauffeur de fuel

En augmentant la température du combustible avant sa pulvérisation, le réchauffeur a pour objectif :

  • de diminuer la viscosité du fuel et donc d’améliorer sa pulvérisation et donc sa combustion,
  • d’atténuer les variations de viscosité du fuel liées à la température de stockage et aux caractéristiques du fuel acheté.

L’alimentation en air

L’air nécessaire à la combustion est amené dans le brûleur au moyen d’un ventilateur centrifuge. Ce ventilateur doit assurer le débit d’air nécessaire à la combustion en vainquant la résistance que rencontre l’air jusqu’à la flamme, la résistance que rencontrent la flamme et les fumées dans la chambre de combustion.

Le ventilateur tournant à vitesse constante, un registre d’air permet de régler le débit d’air garantissant une combustion correcte pour une situation donnée (il faut 10 .. 12,5 m³ d’air pour brûler 1 litre de fuel). Ce registre peut être installé à l’aspiration ou au refoulement du ventilateur.

Si le brûleur ne possède ne possède qu’une seule allure et donc fonctionne à un seul niveau de puissance, le volet garde une position fixe parce que la quantité de fuel éjectée par le gicleur est constante : le bon rapport entre air de combustion et combustible ne change pas. Par contre si le brûleur possède deux allures ou est modulant, la position du clapet est adapté pour maintenir la bonne quantité d’air au niveau de combustible injectée.

Registre d’air et son réglage, placés sur le refoulement du ventilateur.

Pour limiter le balayage du foyer de la chaudière lorsque le brûleur est à l’arrêt et donc l’évacuation de la chaleur contenue dans l’eau de la chaudière par tirage naturel vers la cheminée (ce que l’on appelle les pertes par balayage), les fabricants prévoient sur les brûleurs une fermeture automatique du registre d’air lorsque le brûleur est à l’arrêt :

  • Soit avec un servo-moteur électrique assurant l’ouverture et la fermeture.
  • Soit avec un contrepoids (qui peut être le propre poids du registre) ou un ressort. Dans ce cas, la dépression ouvre le registre et le flux d’air le maintient en position ouverte.

Clapet d’obturation écarté (ouverture et fermeture) par servomoteur.


La tête de combustion

La tête de combustion du brûleur est constituée d’un embout ou gueulard qui guide la flamme. Celle-ci est allumée au moyen d’électrodes alimentées en haute tension, créant un arc électrique.

Déflecteur.

La flamme est maintenue en position grâce au déflecteur. En effet, le flux d’air autour de ce dernier crée une dépression qui maintient la flamme en position.

Schéma principe réglage de la tête de combustion.

Le réglage de la tête de combustion, c’est-à-dire des distances (a et b) entre le gicleur, le déflecteur et l’embout, est essentiel au bon fonctionnement du brûleur en répartissant les débits d’air primaire (passant au centre du déflecteur) et d’air secondaire (passant à la périphérie).


Séquences de démarrage d’un brûleur

Les séquences de fonctionnement d’un brûleur sont les suivantes :

  • Préventilation ou prébalayage : mise en marche du moteur du ventilateur pour amorçage du tirage de la cheminée, évacuation éventuelle de gaz dans le circuit des fumées. Pour les brûleurs de plus de 300 kW, le prébalayage s’effectue à l’aide du ventilateur et dure au minimum 15 secondes. Pour les brûleurs de moins de 300 kW, le prébalayage peut se faire par tirage naturel vers la cheminée, avec une durée minimale de 5 secondes.
  • Préallumage : simultanément mise sous tension du transformateur.
  • Mise à feu : quelques secondes après, ouverture de l’électrovanne du fioul.
  • Post-allumage : pour permettre à la flamme de se stabiliser, l’étincelle est maintenue un court instant après l’apparition de la flamme.
  • Régime de fonctionnement : après l’apparition de la flamme, mise hors tension du circuit d’allumage.
  • Arrêt : dès satisfaction des besoins calorifiques, arrêt du brûleur par mise hors tension du moteur du ventilateur et de l’électrovanne.

Pour automatiser ces opérations, il faut un moyen fiable pour chronométrer la durée des séquences, qui doivent se répéter fidèlement pendant des années. Les coffrets actuels comportent tous une période de pré et post-allumage. Pour les grosses puissances, il y a en plus une préventilation.


Dispositif de sécurité

Un contrôle continu de la flamme du brûleur est nécessaire pour arrêter ce dernier immédiatement en cas de défaut :

  • si la flamme n’apparaît pas quand le combustible est libéré,
  • si la flamme disparaît en cours de fonctionnement,
  • si une flamme parasite apparaît alors que le brûleur est en phase de démarrage.

De plus, le défaut doit être signalé par une alarme, qui avertit un technicien chargé du dépannage.

Le but est d’éviter de pulvériser du fuel dans une chaudière sans le brûler. On risquerait d’inonder le foyer (et même la chaufferie) et l’allumage intempestif pourrait provoquer une explosion.

Cellule photorésistante

Actuellement, la détection de la flamme fuel se fait fréquemment par cellule photorésistante. La cellule photorésistante réagit directement à la lumière émise par la flamme. Cette réaction est pratiquement instantanée, ce qui permet une commande rapide du système de sécurité. La cellule est constituée par un semi-conducteur dont la résistance varie en fonction inverse de son éclairement : ce matériau a la propriété de ne permettre le passage du courant que lorsqu’il est éclairé. Il est commode de vérifier l’efficacité d’une telle cellule par la mesure de sa résistance dans l’obscurité et, par exemple à la lumière d’une lampe de poche. En règle générale, les cellules photorésistantes sont destinées à la surveillance des flammes fuel (flamme jaune à infrarouge) et moins à la surveillance des flammes gaz, qui émettent plus de rayons ultra-violets.

Cellule photoélectrique

La cellule photoélectrique est sensible au rayonnement lumineux situé dans le spectre visible. Lorsqu’elle est soumise à ce rayonnement une tension apparaît à ses bornes. La cellule se comporte comme un générateur de courant : tout incident annule le signal émis et provoque la mise en sécurité du brûleur. Les cellules photoélectriques ne sont utilisées que pour les flammes fuel. Leur principal inconvénient est un vieillissement rapide.


Brûleurs low NOx

Les derniers développements en matière de brûleur ont principalement visé à diminuer les émissions polluantes comme les imbrûlés, CO, SO2, NOx. Les technologies appliquées sont semblables pour les brûleurs gaz ou les brûleurs fuel.

Idéalement lors d’une réaction de combustion, l’azote N2 contenu dans l’air comburant, est rejeté tel quel sans être modifié. Cependant, sous certaines conditions, il se combine avec l’oxygène pour former des NOx.

Non seulement ceux-ci peuvent être directement toxiques pour la santé, mais contribuent à la formation d’ozone, de smog et de pluies acides. Ils font également partie des gaz à effet de serre. Leur émission doit donc être réduite au minimum.

Les paramètres influençant la production de NOx sont :

  • la température élevée de la flamme (supérieure à 1 200°C),
  • l’excès d’air, c’est-à-dire la présence importante d’oxygène (O2) n’ayant pas réagi dans les fumées,
  • le temps de séjour des atomes d’azote (N) dans la zone chaude de la flamme,
  • la concentration du combustible en N2.

Les deux premiers paramètres dépendent de la conception du brûleur, le troisième dépend de la conception de la chaudière.

Evolution de la production de NOx en fonction de la température de la flamme.

Brûleur Low-NOx par recyclage

Pour les brûleurs pulsés (fuel ou gaz), la technique la plus courante pour diminuer les émissions d’oxyde d’azote est le recyclage des gaz de combustion dans la tête du brûleur.

En fait, cela consiste à mélanger une partie des gaz de fumée à l’air comburant, dans le but de :

  • diminuer la température de la flamme car même avec plusieurs centaines de degrés, les gaz brûlés sont plus froids que la flamme,
  • réduire la concentration en oxygène du mélange,
  • favoriser la vaporisation des combustibles liquides et de modifier favorablement les conditions de combustion.

La configuration aéraulique pour réaliser cette recirculation des gaz varie selon les constructeurs. D’une manière générale, c’est l’impulsion de l’air de combustion en mouvement qui sert de force motrice au recyclage : un passage plus étroit au niveau de la tête de combustion provoque une accélération du flux de gaz. Cela génère une dépression et amorce la recirculation des gaz de combustion.

On peut également encore descendre la température de la flamme en élargissant le front de flamme, On recherche ainsi à avoir une flamme en forme d’entonnoir, ce qui augmente sa surface de refroidissement et donc diminue sa température.

Par rapport au brûleur « classique », le brûleur Low-NOx à recirculation interne des gaz de combustion présente les inconvénients suivants :

  • La recirculation demande de l’énergie. La comparaison entre un brûleur à pulvérisation traditionnel et un brûleur Low NOx (le Ventilateur et la chambre de combustion étant identiques) montre que la dépression au niveau la tête du brûleur Low NOx réduit la puissance calorique maximale et modifie les caractéristiques intrinsèques du brûleur.
  • La vitesse d’écoulement élevée suscite des turbulences à hauteur du venturi. Il peut en résulter un accroissement du niveau sonore.
  • La recirculation des gaz de combustion dans la tête du brûleur entraîne un encrassement plus rapide des électrodes d’allumage. Un entretien préventif est dès lors nécessaire.
  • La recirculation des gaz de combustion dans la tête du brûleur entraîne une gazéification des particules de mazout pulvérisées à hauteur du gicleur. La combustion de ce mazout gazeux forme une flamme bleue peu intense et difficile à détecter par une photorésistance (LDR). Il est dès lors souvent nécessaire d’utiliser un détecteur infrarouge (IR) ou ultraviolet (UV), plus onéreux. Cette caractéristique est pleinement exploitée dans les brûleurs dits à « flamme bleue ».

En revanche, un brûleur Low-NOx produit de 20 à 50 % d’émissions NOx en moins qu’un brûleur à pulvérisation traditionnel.

Brûleurs Low Nox.

La recirculation s’effectue dans le foyer à hauteur de la tête de combustion. Une zone de dépression aspire à nouveau les gaz de combustion et les mélange à la flamme. La recirculation peut également être externe.

Cas particulier des brûleurs mazout « flamme bleue »

Le brûleur à « flamme bleue » est un brûleur dans lequel le mazout pulvérisé est entièrement vaporisé avant la combustion. On parle aussi de « brûleur à gazéification ». La chaleur requise pour l’évaporation est fournie par les gaz de combustion recyclés. Il en résulte une combustion quasi totale dans la phase gazeuse avec un excès d’air minime et une production nulle de suies. Comme le mazout est brûlé à l’état gazeux, la flamme de ce brûleur présente la couleur bleue typique d’une flamme gaz, c’est pourquoi on parle de brûleur à « flamme bleue ». Le principe du brûleur à flamme bleue et celui du brûleur Low NOx à recirculation présentent de nombreuses similitudes notamment, une faible émission de NOx.

Au niveau du coût d’un tel brûleur, donnons l’exemple d’un fabricant allemand. Dans sa gamme de brûleur allant de 15 à 315 kW, le surcoût d’un brûleur à « flamme bleue » par rapport à un brûleur à « flamme « jaune » varie de 15 à 60 %.

Exemple de brûleur à « flamme bleue » : l’air de combustion est acheminé par deux conduites latérales et amené au point de combustion via un mouvement tangentiel. Lors de la sortie de la forme conique, il se produit un effet de tourbillon qui provoque la recirculation de 50 % des gaz de combustion. Deux canaux d’amenée d’air de démarrage envoient un léger excès d’air dans la flamme durant la première minute après l’allumage, jusqu’à ce que la partie frontale du gueulard du brûleur ait atteint une température suffisante pour passer à la gazéification.

Flamme « jaune » et flamme « bleue ».

Emission de NOx des brûleurs « flamme bleue » et Low NOx comparée aux exigences des normes et labels allemands.

Emission de suies des brûleurs « flamme bleue » et Low NOx comparée aux exigences des normes et labels allemands.


Brûleurs pulsés 1, 2 allures et modulants pour le fuel

On répertorie 4 modes de fonctionnement des brûleurs fuel :

  • en tout ou rien,
  • en 2 allures,
  • en tout ou peu progressivement,
  • en modulation.

On retrouve ces mêmes modes de fonctionnement pour les brûleurs pulsés au gaz. Néanmoins, la modulation est techniquement plus facile à réaliser pour le gaz. Par conséquent, les niveaux de puissance cités ci-dessous pour le mazout ne sont pas identiques pour les brûleurs pulsés au gaz. En effet, pour de petites applications, le brûleur pulsé modulant au gaz peut déjà se justifier alors qu’il ne s’impose pas encore pour le fuel.

1) Brûleur tout ou rien (Pn < 150-200 kW)

On parle de brûleur tout ou rien lorsque pour toute demande de chaleur, le brûleur s’enclenche, fournit sa pleine puissance, et s’arrête lorsque les besoins sont satisfaits. Typiquement, on se limite à cette technique de « tout ou rien » pour les puissances inférieures à 150-200 kW. Les brûleurs tout ou rien se différencient par leur mode de démarrage : le démarrage à pleine puissance, le démarrage à débit limité et le démarrage à petite allure.

Démarrage à pleine puissance

Ce type de brûleur est utilisé pour les puissances inférieures à 100 kW. Lors de la demande de chaleur, le brûleur démarre directement à pleine puissance.

Démarrage à débit limité

Lors d’une demande de chaleur et grâce à un jeu d’électrovannes, le brûleur démarre avec une puissance de l’ordre de 75 % et passe à sa pleine puissance après le temps de post-allumage. Cela permet d’atténuer l’onde de choc provoquée par l’allumage du combustible. Comme dans ce type de brûleur, le réglage du registre d’air est manuel, la phase initiale du démarrage se produit avec un excès d’air trop important et donc une combustion médiocre.

Démarrage à petite allure

Ce mode de démarrage peut s’appliquer aux brûleurs de plus de 50 kW. Il repose sur le même principe que dans le cas précédent. Il s’en différencie cependant par la réduction plus importante de la puissance au démarrage. Il s’agit en fait de brûleurs 2 allures mais dont la commande ne permet pas le choix de l’allure en fonction des besoins. Le temps séparant l’allumage du passage à la deuxième allure est fixé (relais programmable).

2) Brûleur 2 allures (Pn  > 150-200 kW et Pn < 1 MW)

En cas de demande de chaleur, le brûleur pulsé est enclenché en première allure (qui représente entre 40 et 60 % de la puissance nominale). Après un délai déterminé (relais programmable), le brûleur passe à pleine puissance sauf si le régulateur signale que cette pleine puissance n’est pas nécessaire. Dans ce dernier cas, la première allure est maintenue.
Lorsque le brûleur fonctionne en deuxième allure, il est possible que le régulateur estime que la pleine puissance n’est plus requise et le brûleur repasse en première allure. Si la puissance requise est inférieure à la puissance en allure réduite, le brûleur s’arrête. Dans le cas inverse, il repasse en deuxième allure.

Trois possibilités constructives sont exploitées dans les brûleurs 2 allures :

  1. Soit une pompe alimente deux gicleurs différents via deux électrovannes : la petite allure est assurée par l’ouverture d’une électrovanne et l’alimentation du premier gicleur; pour assurer la grande allure, la deuxième électrovanne est activée (la première restant ouverte) et alimente le second gicleur en complément.
  2. Soit une pompe à deux étages alimente un seul gicleur, via deux régulateurs de pression.
  3. Soit un gicleur à retour (pour les grosses puissances). Il s’agit en fait d’un gicleur dont une partie du fuel qui l’alimente n’est pas pulvérisée et est renvoyée vers la cuve. Par un jeu de vanne automatique, la résistance du circuit retour du gicleur permet une variation du débit pulvérisé.
    • en petite allure, les électrovannes (1) et (2) sont ouvertes. La pression de pulvérisation est réglée par le régulateur de pression,
    • en grande allure, l’électrovanne (2) est fermée et le gicleur est soumis à la pression de la pompe.

  

Brûleur 2 allures avec gicleur à retour  (à gauche). Brûleur à deux gicleurs et deux électrovannes (à droite).

Dans les différents cas, pour maintenir un bon rapport air-combustible, le registre d’air est à deux positions fixées :

  • soit par un vérin hydraulique activé par la pression de combustible,
  • soit un servomoteur électrique,
  • soit un électro-aimant.

Le brûleur 2 allures présentent des avantages énergétiques indéniables :

  • L’adaptation de la puissance aux besoins allonge le temps de fonctionnement du brûleur et diminue le nombre de cycles d’allumage sources d’imbrûlés et d’émissions polluantes.
  • Les temps d’arrêt de la chaudière et donc les pertes du même nom sont moindres.
  • La diminution de la puissance du brûleur par rapport à la puissance de la chaudière augmente le rendement de combustion. En effet, la taille de l’échangeur augmente par rapport à la puissance de la flamme et donc les fumées sortent plus froides de la chaudière. Un gain de rendement de combustion de 2 .. 2,5 % est ainsi possible entre la petite allure (60 % de la puissance nominale) et la grande allure.

Cette amélioration technique se justifie à partir de puissances supérieures à 150-200 kW. En dessous de cette puissance, on trouve essentiellement des brûleurs pulsés fuel tout ou rien.

3) Brûleur « tout ou peu progressif »

Le principe de fonctionnement de ce type de brûleur est semblable à celui d’un brûleur 2 allures. Ce brûleur ne permet que 2 allures. Le passage de la première à la deuxième allure n’est cependant plus brutal, mais progressif (en un temps minimum de 30 secondes).

Si la demande de chaleur est inférieure à la puissance en première allure, le brûleur se met à l’arrêt. Si elle y correspond, le brûleur maintient son fonctionnement en première allure. Si elle en est supérieure, le brûleur passe progressivement en deuxième allure.

Le brûleur « tout ou peu progressif » est équipé d’un gicleur à retour.

Brûleur « tout ou peu progressif ».

Fonctionnement d’un brûleur « tout ou peu progressif » :

  • En petite allure, l’électrovanne est ouverte et le servomoteur commandant le régulateur de pression est en position minimum,
  • Lors du passage en deuxième allure, le servomoteur actionne progressivement le régulateur de pression et le registre d’air pour atteindre le maximum d’ouverture en deuxième allure.

4) Brûleur modulant (Pn > 1 MW)

Avec un brûleur modulant, toutes les allures de fonctionnement sont possibles. Néanmoins, la puissance minimale que l’on peut atteindre est souvent de l’ordre de 30% de la puissance nominale (P varie entre [0.3 Pn;  Pn]). Les débits d’air et de fuel sont réglés en continu en fonction de la puissance de chauffage requise, ce qui permet un fonctionnement quasi continu.

   

Brûleur modulant fuel.

Les avantages du brûleur modulant sont du même ordre que ceux du brûleur 2 allures. L’adaptation de la puissance est cependant encore plus fine, ce qui limite encore les temps d’arrêt d’un brûleur. La modulation a cependant ses limites. En effet, à basse puissance, le réglage de l’excès d’air devient difficile. C’est pourquoi, les brûleurs modulants fuel ne peuvent descendre en dessous d’une puissance de l’ordre de 30 % et à ce moment.

Exemple :

Évolution du rendement de combustion des brûleurs actuels en fonction de la modulation de sa puissance : brûleur pulsé modulant fuel (rouge), brûleur modulant gaz à pré-mélange (vert) et brûleur gaz atmosphérique à deux allures (bleu) .

Pour les brûleurs pulsés modulants fuel (de 30 à 100 %) : dans un premier temps, lorsque la puissance du brûleur diminue (à partir de 100 % de puissance), la température des fumées diminue et le rendement augmente. À partir d’un certain moment, la diminution de la quantité de particules de combustible et leur dispersion (la pulvérisation du fuel devient difficile) imposent d’augmenter l’excès d’air pour éviter les imbrûlés. Le rendement diminue de nouveau.

Pour les brûleurs gaz modulant à pré-mélange avec ventilateur : le contrôle de la combustion permet de maintenir un excès d’air correct, sans production d’imbrûlé, sur toute la plage de modulation. On obtient donc une plage de modulation plus grande (10 à 100 %) avec une qualité de combustion constante et des fumées qui se refroidissent de plus en plus (pour arriver à la condensation).

Pour les brûleurs gaz atmosphérique 2 allures (sans ventilateur) (50 % /100 %) : l’air de combustion est amené dans la chaudière naturellement. L’excès d’air n’est donc pas contrôlé. Si la puissance du brûleur diminue de moitié, ce n’est pas le cas de la quantité d’air aspirée. L’excès d’air augmente donc et le rendement chute.

Ventilation double flux

© Architecture et climat 2023.

  1. Air neuf
  2. Air rejeté
  3. Prise d’air extérieur
  4. Bouches de pulsion
  5. Reprise d’air via grille de transfert
  6. Réseau de gainage
  7. Bouches d’extraction
  8. Silencieux
  9. Ventilateur
  10. Récupérateur de chaleur
  11. Filtres

Principe

La ventilation « double flux » (système D, pour la norme NBN D50-001) consiste à organiser :

  • la pulsion mécanique d’air neuf, filtré, dans les locaux,
  • l’extraction mécanique d’air vicié des locaux.

On peut pulser l’air neuf dans les locaux dits « propres » (bureaux, séjour, …) et extraire l’air dans les locaux « humides » ou « viciés » (sanitaires, cuisines).

En général, la ventilation double flux est centralisée ce qui permet de n’avoir qu’un seul groupe de pulsion/extraction pour le bâtiment ou partie de bâtiment. Toutefois, chaque local peut aussi disposer d’une pulsion et d’une extraction propres, on parle alors de ventilation double flux décentralisée. Des systèmes existent même depuis peu qui permettent de pulser et d’extraire l’air au niveau d’une pièce grâce à un seul appareil à insérer au niveau du châssis ou dans le mur.

Les locaux produisant des odeurs ou ayant des exigences sanitaires sont généralement maintenus en dépression de telle sorte que l’air vicié ne s’en échappe pas !

La pulsion se distribue via un réseau de conduites verticales et horizontales dans les faux plafonds. Les conduits verticaux d’évacuation d’air sont semblables aux conduits des systèmes « simple flux » et peuvent être disposés parallèlement aux conduits verticaux d’amenée d’air.

Les bouches d’amenée d’air sont de type murale (par exemple, dans les retombés des faux plafonds), ou de type plafonnier s’il existe des faux plafonds dans le local. Chaque bouche, avec généralement un plénum de détente, est raccordée au circuit de soufflage par un conduit en tête duquel est installé un registre de réglage des débits.

 

Grille murale et diffuseur plafonnier.

Plusieurs compléments peuvent apparaître :

  • une récupération de chaleur par échange entre l’air extrait et l’air neuf
  • un traitement en température et en humidité, pour assurer un confort optimal
  • un recyclage partiel de l’air, dans le cas où l’air de ventilation assure également le chauffage des locaux, le refroidissement, …

Mais on entre alors dans des techniques propres au conditionnement d’air, dont la ventilation n’est qu’un des objectifs …


Exemples

Pulsion et extraction dans chaque local

© Architecture et climat 2023.

  1. Air neuf
  2. Air rejeté

Pulsion dans le local et extraction sanitaire

  • Une gaine de pulsion est prévue dans le faux plafond des couloirs.
  • Des extractions complémentaires peuvent être disposées dans les couloirs si le débit recommandé des sanitaires est inférieur à celui des bureaux.
  • Les locaux de bureaux sont maintenus à l’équilibre pulsion-extraction. Souvent, un léger excédent est donné à la pulsion pour maintenir les locaux en surpression et empêcher ainsi tout courant d’air par infiltration.
  • Pour un hôtel ou un hôpital, chaque chambre avec sanitaire est autonome au niveau de sa ventilation (pulsion dans la chambre et extraction dans chaque sanitaire).
  • La pulsion se fera dans une salle de sports et l’extraction dans les vestiaires… afin que l’odeur des baskets y reste confinée !

Avantages

  • C’est le système le plus « maîtrisable ». Quelles que soient les conditions climatiques extérieures (vent, température), il est possible de :
    • capter l’air extérieur à un endroit « sain »,
    • filtrer cet air,
    • contrôler les débits de pulsion et d’extraction, indépendamment des influences externes,
    • mettre à volonté certains locaux en surpression ou en dépression.
  • Il permet de prétraiter l’air pour l’amener dans des conditions de température proches de celles des locaux, ce qui évite tout inconfort.
  • De plus, il permet la récupération de la chaleur (et éventuellement du froid en été) contenu dans l’air extrait pour préchauffer l’air neuf pulsé.
  • L’organisation d’un recyclage de l’air est possible si les conditions d’hygiène le permettent et que les conduits de pulsion et d’extraction sont proches l’un de l’autre.
  • Si les conduites de distribution sont bien étudiées, les problèmes de transmission de bruit venant de l’extérieur sont limités (absence d’ouverture directe en façade).

Inconvénients

  • C’est un système coûteux à l’investissement en euros et en place ! Les conduits de soufflage doivent généralement trouver place dans des faux-plafonds et les gaines techniques verticales.
  • La pulsion de l’air dans les locaux peut engendrer du bruit, notamment au niveau des bouches de diffusion. Il faudra y être attentif dans le cahier des charges.
  • C’est un système très « maitrisable », mais au préalable il faut pouvoir l’équilibrer correctement et pouvoir réguler les débits afin de s’assurer les renouvellements d’air requis.
  • En outre, il est nécessaire de contrôler et limiter les entrées d’air parasites : infiltrations et ventilation. Il faudra donc veiller à ce que l’étanchéité à l’air du bâtiment soit suffisamment performante et à ce qu’il n’y ai pas d’ouvertures de fenêtres intempestives, ce qui n’est plaît pas toujours aux usagers…

Régulation

Il est plus qu’utile d’adapter le fonctionnement de la ventilation la nuit et le week-end. Arrêt ? Allure réduite ? Un contrôle du ventilateur par horloge peut être envisagé. Si le bâtiment est à taux d’occupation très variable, le fonctionnement du ventilateur devrait être asservi à la détection d’une sonde COV ou CO2, c’est à dire aux besoins réels d’air neuf ! On parle de ventilation « à la demande ».


Préchauffage de l’air neuf

Dans la configuration « ventilation pure », un préchauffage de l’air neuf en hiver (au moyen d’une batterie à eau chaude ou d’une batterie électrique) est presque indispensable pour rapprocher la température de l’air soufflé de la température ambiante et éviter toute sensation de courant d’air. En été, l’air neuf soufflé ne doit pas être traité et est introduit à la température extérieure.

Dans ce cas, la ventilation et chauffage du local sont dissociés et régulés tout à fait distinctement. Ceci est logique puisque le débit d’air neuf hygiénique est souvent beaucoup plus faible que le débit nécessaire pour transporter de la chaleur et du froid. Pour assurer simultanément la ventilation et le chauffage (ou le refroidissement), il faut donc surdimensionner les équipements nécessaires au transport de l’air et un recyclage partiel de l’air doit dès lors être organisé.

Cette différence de débit s’amenuise lorsque le bâtiment est très bien isolé. Dans ce cas on peut combiner chauffage et ventilation, soit avec des batteries terminales au niveau des bouches de pulsion, soit en traitant l’air de façon centralisée.

Exemple.

Prenons un bureau au sein d’un immeuble. La largeur de façade du bureau est de 4 m , pour une hauteur de 3 m. La profondeur du local est de 5 m. Le bureau est entouré (au-dessus, en dessous et sur les côtés d’autres bureaux. La façade est composée de vitrages sur une hauteur de 2 m et de maçonnerie pour le mètre restant. La température intérieure de consigne est de 20°C.

Le débit d’air neuf recommandé est de 2,9 m³/h.m², soit pour ce bureau de 60 m³, 58 m³/h ou un renouvellement d’air de 1 vol/h.

En imaginant que la température de l’air pulsé soit au maximum de 35°C, la puissance calorifique maximum transportée par l’air de ventilation est de :

0,34 [W/(m³/h).K] x 58 [m³/h] x (35 [°C] – 20 [°C]) = 296 [W]

Puissance et débit nécessaire pour assurer le chauffage par – 9°C extérieurs
Type de façade Puissance de chauffage Débit d’air nécessaire (température de pulsion = 35°C)
Mur non isolé, simple vitrage 1 682 [W] 330 [m³/h]
Mur isolé, double vitrage 673 [W] 132 [m³/h]
Mur isolé, double vitrage HR 394 [W] 77 [m³/h]

On voit que pour un bâtiment non isolé, il faut multiplier le débit d’air hygiénique par 5 si on veut combiner chauffage et ventilation. Une majoration de moins de 50 % est seulement nécessaire pour des bâtiments bien isolés.


Récupération de chaleur

L’ air neuf de ventilation, après avoir été porté à la température de confort à l’intérieur du bâtiment, est rejeté à l’extérieur alors qu’il possède un niveau énergétique supérieur à l’air extérieur que l’on introduit. Au contraire de la ventilation simple flux, une récupération de chaleur via un récupérateur à chaleur est possible avec la ventilation double flux grâce au croisement du flux entrant avec le flux sortant : l’air extérieure pulsé est réchauffé par l’air intérieur extrait. On peut ainsi arriver à une récupération de 50 .. 90 % du budget de chauffage de l’air de ventilation.


La ventilation double flux décentralisée

En générale, la ventilation double flux est centralisé sur l’entièreté ou une partie du bâtiment. Mais il est également possible de décentralisé la ventilation au niveau d’un local ou d’un groupe de pièce restreintes (une chambre d’hôpital et sa salle de bain, par exemple). Il n’y a donc pas de transfert d’air depuis des locaux où il y a pulsion vers des locaux d’extraction.

Schéma ventilation double flux décentralisée.

La ventilation double flux décentralisée peut se réaliser soit grâce à un groupe de ventilation « classique propre » à la pièce soit grâce à un ou plusieurs groupe de ventilation « miniaturisé » disposé dans le mur ou au dessus d’une fenêtre comme une grille de ventilation naturelle. Ce dernier système joue donc un rôle de grille de ventilation complexe comprenant un système de pulsion et d’extraction ainsi qu’un récupérateur de chaleur et une variation des débits sur 5 niveaux. Il n’y a donc plus aucun conduit.

Avantages

  • La récupération de chaleur reste possible.
  • La décentralisation du système permet de réduire l’encombrement dû au conduits. Les conduits peuvent être réduits en taille (diamètre) puisque directement adaptés au débit d’une seule pièce et en longueur si les prises et rejets d’air se font directement à la sortie du local. La limitation des conduits permet aussi une installation plus aisée et une diminution de la taille des faux-plafonds et gaines. Moins de conduits c’est également moins d’entretien !
  • L’équilibrage des débits se fait uniquement en fonction de la pièce, il n’y a pas besoin de calibration.
  • La gestion des débits se fait également directement en fonction des conditions de la pièce (CO2, COV, humidité, …) sans avoir d’impact sur toute la régulation du réseau et des débits voulus dans les autres pièces.
  • Le système de double flux décentralisé au niveau de la fenêtre ou du mur de façade permet aussi de réduire la place prise par le groupe de ventilation.

Inconvénients

  • L’encombrement des conduits est réduit mais il y a autant de groupes de ventilation que de pièces. L’investissement est donc plus important et cela en fait un système énergétiquement moins performant qu’un système double flux centralisé idéal.
  • Pour les systèmes « miniaturisés », plus la taille et les débits demandés de la pièce augmente, plus le nombre de module à installer sera important (au dessus des fenêtres ou dans le mur de façade). Dans le cas d’un système au-dessus de fenêtres, il faut en plus réduire d’environ 15 cm la hauteur du châssis pour placer le système et s’assurer de la bonne étanchéité à l’air de la pièce. Ce système interrompt la continuité châssis-isolation !
  • Les bruits restent importants à haut régime.

Préparateur d’eau chaude instantané

Préparateur d'eau chaude instantané


Technologie du préparateur électrique

En pratique, l’échangeur instantané électrique ne se rencontre pas (ou rarement) dans le secteur tertiaire. La puissance qu’il requiert est en effet trop importante.

Exemple.

Imaginons un préparateur instantané électrique alimentant 3 douches. Il se peut que les 3 douches fonctionnent simultanément. Le préparateur devra dès lors fournir 3 x 10 litres/min à 45°. Ces 30 litres/min correspondent à un débit de 1 800 litres/heure.

La puissance qui en résulte est de :

1 800 litres/h x 1,163 kWh/litre.K x (45 – 10) K = 73,3 kW

Sur base d’une alimentation 230 Volts, l’ampérage nécessaire serait de :

Courant = Puissance / Tension = 73 300 W / 230 V = 319 Ampères !!!

On n’ose imaginer le câble et le disjoncteur de protection !

Seul le petit débit d’un percolateur est admissible en électrique instantané. Il correspond également à la douceur avec lequel le grain de café finement moulu doit être arrosé … afin d’en capter tout l’arôme !

Aucune comparaison avec les besoins d’eau chaude d’un bâtiment tertiaire !

A la limite, on pourrait imaginer un préparateur instantané près d’un point de puisage (lavabo), mais on installe plus classiquement un ballon accumulateur « rapide » de 5 à 30 litres max, doté d’une puissance de 120 à 200 Watts/litre et dont le temps de chauffe n’excède pas 45 minutes. Ils permettent de ne pas devoir tirer un câble spécifique de raccordement depuis le coffret de distribution électrique.

Photo préparateur électrique.   Photo préparateur électrique.

Lors du chauffage de l’eau, son volume se dilate de 4 % environ. Il existe des appareils pour circuit ouvert ou fermé. Pour l’appareil à écoulement libre, on utilisera une robinetterie appropriée. L’appareil à circuit fermé sera lui résistant à la montée en pression.


Technologie du préparateur gaz

Comme tout préparateur instantané, il chauffe l’eau au fur et à mesure du soutirage, c’est à dire en continu lors de son passage dans l’appareil. Cette technique nécessite une puissance de production importante… qui n’est parfois utilisée que sur de très courtes périodes.

Photo préparateur gaz.

On distingue 3 classes d’appareils de ce type :

  • les appareils non raccordés à un conduit ou à un dispositif d’évacuation de fumées,
  • les appareils conçus pour être raccordés à un conduit d’évacuation des produits de combustion,
  • les appareils à circuit de combustion étanche à ventouse.

Accumulateur gaz à ventouse.

  1. Sortie ventouse en façade.
  2. Conduit de fumées.
  3. Coupe-tirage.
  4. Arrivée d’eau froide (tube plongeur).
  5. Départ d’eau chaude.
  6. Habillage à haute isolation.
  7. Anode magnésium (protection corrosion).
  8. Réservoir.
  9. Corps de chauffe.
  10. Mystère…
  11. Foyer.
  12. Socle thermo-isolant.
  13. Brûleur atmosphérique à rampes inox et régulation pneumatique avec thermostat incorporé.

Le préparateur instantané gaz est réservé à la desserte d’un petit nombre de points de puisage.

Fonctionnement d’un appareil mixte

Voici son fonctionnement en mode chauffage du circuit de radiateurs :

Mode de fonctionnement chauffage.

  1. Corps de chauffe.
  2. Thermocouple.
  3. Bouton de l’aquastat.
  4. Bouton-poussoir gaz.
  5. Pompe.
  6. Réglage puissance chauffage.
  7. Echangeur sanitaire.
  8. Robinet de gaz.
  9. Régulation sanitaire.
  10. Circuit de chauffage.
  11. Sélecteur.
  12. Robinet de remplissage du circuit de chauffage.
  13. Régulateur d’eau.
  14. Elément thermostatique.
  15. Membrane.
  16. Clapet d’admission gaz.
  17. Brûleur.
  18. Sécurité surchauffe.
  19. Arrivée eau chaude sanitaire.
  20. Point de puisage sanitaire.

Et le même appareil en fonctionnement production d’eau chaude sanitaire :

Mode de fonctionnement eau chaude sanitaire.

  1. Corps de chauffe.
  2. Thermocouple.
  3. Bouton de l’aquastat.
  4. Bouton-poussoir gaz.
  5. Pompe.
  6. Réglage puissance chauffage.
  7. Echangeur sanitaire.
  8. Robinet de gaz.
  9. Régulation sanitaire.
  10. Circuit de chauffage.
  11. Sélecteur.
  12. Robinet de remplissage du circuit de chauffage.
  13. Régulateur d’eau.
  14. Elément thermostatique.
  15. Membrane.
  16. Clapet d’admission gaz.
  17. Brûleur.
  18. Sécurité surchauffe.
  19. Arrivée eau chaude sanitaire.
  20. Point de puisage sanitaire.

Fonctionnement d’un appareil à condensation

Si la condensation de la vapeur d’eau des fumées est recherchée, un échangeur complémentaire alimenté en eau froide sera placé avant la sortie des fumées dans la cheminée.

Voici son fonctionnement en mode chauffage du circuit de radiateurs & ECS.

Mode de fonctionnement chauffage.

  1. Corps de chauffe.
  2. Thermocouple.
  3. Bouton de l’aquastat.
  4. Bouton-poussoir gaz.
  5. Pompe.
  6. Réglage puissance chauffage.
  7. Echangeur sanitaire.
  8. Robinet de gaz.
  9. Régulation sanitaire.
  10. Circuit de chauffage.
  11. Sélecteur.
  12. Robinet de remplissage du circuit de chauffage.
  13. Régulateur d’eau.
  14. Elément thermostatique.
  15. Membrane.
  16. Clapet d’admission gaz.
  17. Brûleur.
  18. Sécurité surchauffe.
  19. Arrivée eau chaude sanitaire.
  20. Point de puisage sanitaire.
  21. Condenseur.
  22. Extracteur des produits de combustion.
  23. Coupe tirage.
  24. Régulateur.
  25. Evacuation des condensats.

et le même appareil en fonctionnement production d’eau chaude sanitaire :

Mode de fonctionnement eau chaude sanitaire.

  1. Corps de chauffe.
  2. Thermocouple.
  3. Bouton de l’aquastat.
  4. Bouton-poussoir gaz.
  5. Pompe.
  6. Réglage puissance chauffage.
  7. Echangeur sanitaire.
  8. Robinet de gaz.
  9. Régulation sanitaire.
  10. Circuit de chauffage.
  11. Sélecteur.
  12. Robinet de remplissage du circuit de chauffage.
  13. Régulateur d’eau.
  14. Elément thermostatique.
  15. Membrane.
  16. Clapet d’admission gaz.
  17. Brûleur.
  18. Sécurité surchauffe.
  19. Arrivée eau chaude sanitaire.
  20. Point de puisage sanitaire.
  21. Condenseur.
  22. Extracteur des produits de combustion.
  23. Coupe tirage.
  24. Régulateur.
  25. Evacuation des condensats.

Les schémas ci-dessus sont plutôt des schémas de principe puisque, en tombant, les gouttes d’eau condensées risquent d’éteindre la flamme !

Dans la pratique, l’évacuation des condensats se fera mieux si l’échangeur de condensation est situé en dessous de l’échangeur principal. C’est ce que montre le schéma ci-dessous d’une chaudière à condensation traditionnelle, avec un conduit de fumées raccordé en partie inférieure :

Schéma chaudière à condensation traditionnelle.

Cas particulier : La protection des fenêtres en toiture

Cas particulier : La protection des fenêtres en toiture

Les principes généraux de la protection des fenêtres en toiture sont semblables aux principes de la protection de fenêtres verticales.

Des systèmes de protection comparables sont ainsi appliqués :

Les brise-soleil en aluminium, fixes ou orientables


Les stores plissés, enroulables ou vénitiens intérieurs, coulissant sur des guides


Critères de choix

D’une manière générale, les critères de choix traditionnels (efficacité par rapport aux surchauffes, à l’éblouissement, isolation complémentaire, résistance aux contraintes mécaniques, possibilité d’ouverture des fenêtres, placement en rénovation, modularité) restent d’application pour le choix d’une protection en toiture.

Notons cependant que les locaux sous toiture sont particulièrement sensibles aux surchauffes suite à l’inclinaison des ouvertures (perpendiculaires au soleil) et à leur faible inertie thermique. Une attention toute particulière devra donc être apportée au choix du facteur solaire du système.

En outre, certaines dispositions propres aux fenêtres de toit limiteront la panoplie de possibilités.

Les fenêtres (presque) horizontales et les coupoles

La position horizontale de l’ouverture est surtout utilisée pour favoriser un apport lumineux dans des locaux profonds. En hiver, leur impact sur les apports thermiques extérieurs est très faible, puisque le soleil reste bas sur l’horizon. Par contre en été, l’inconfort, tant lumineux (éblouissement) que thermique peut être rapide.

Dans ce cas, les avantages des protections mobiles (valorisation des apports en hiver et protection en été) sur les protections permanentes (vitrage réfléchissant, film) ne sont plus aussi flagrants.

Si le choix se porte alors sur une protection permanente, il sera nécessaire de choisir une protection ayant une TL assez importante et un FS faible pour profiter d’un apport lumineux suffisant en hiver, sans désagrément en été. Il existe notamment des vitrages à contrôle solaire ayant une transmission lumineuse proche de 0,6 et un Facteur solaire proche de 0,3.

La forme des couvertures (bombées, pyramidales, …) limite souvent le choix à des protections intérieures coulissantes. Dans ce cas, une attention particulière sera accordée au matériau utilisé. Les toiles réfléchissantes seront préférées en raison de leur meilleur facteur solaire.

Les verrières élevées

Difficultés d’entretien

La difficulté d’entretien des verrières élevées peut conduire au choix d’une protection extérieure. L’entretien des protections intérieures sera nettement moins fréquent mais demandera souvent l’utilisation de nacelles ou échafaudages.

De même, pour des raisons de maintenance, la mise en œuvre d’éléments de protection extérieurs mobiles est généralement déconseillée. Les protections fixes étant pénalisantes pendant la saison hivernale, les protections semi-mobiles (deux positions saisonnières) permettront de résoudre ce problème. Ces systèmes pourront être manipulés deux fois par an seulement (aux équinoxes par exemple).

Manipulation

Dans le secteur tertiaire, la manipulation des protections mobiles de toiture doit être au minimum motorisée. De plus, la présence des verrières se rencontrant souvent dans des lieux que l’on peut associer à des lieux publics (aucune personne n’est responsable de la gestion des systèmes locaux), une automatisation peut s’avérer un atout supplémentaire.

Gestion en fonction d’un horaire [éclairage]

Gestion en fonction d'un horaire [éclairage]


Les minuteries

minuterie - programmation de l'éclairage.

 

L’usage de minuteries assurant l’extinction automatique de l’éclairage est utilisé depuis longtemps dans les circulations (escaliers, halls, …) où la présence des utilisateurs est momentanée.

L’éclairage, commandé par bouton poussoir, s’éteint après un temps réglable déterminé par la durée que l’utilisateur met pour parcourir la zone.

Actuellement les détecteurs de présence sont souvent préférés aux minuteries.


Contrôle de l’heure

À certaines heures, pour s’adapter aux activités variables en fonction de heures (gardiennage de nuit, hall de nuit), pour assurer le confort lumineux et/ou réaliser des économies énergétique

À certaines heures, pour s’adapter aux activités variables en fonction de heures (gardiennage de nuit, hall de nuit), pour assurer le confort lumineux et/ou réaliser des économies énergétique, l’intensité de l’éclairement peut être réduite en cas d’activation du luminaire.

Il existe une grande variété d’horloges, allant du simple interrupteur électromagnétique multi positions jusqu’à l’interrupteur à cristaux liquides. Les commandes transmises aux luminaires peuvent aussi provenir de systèmes de gestion centrale.
Lorsque l’on envisage le placement d’une horloge sur l’installation d’éclairage, il faut avoir en tête que :

  • Il est souvent préférable de ne commander que l’extinction des luminaires, laissant aux occupants la liberté d’allumage.
  • Il est important d’inclure des commandes locales de dérogation de façon à pouvoir rétablir l’éclairage si les occupants en ont besoin.
  • La possibilité de dérogation ne peut empêcher un retour au mode automatique, soit en répétant la commande d’extinction à intervalle régulier après l’arrêt normal des activités, soit en commandant un retour au mode automatique après un temps défini (ex : 1 h après la pression sur l’interrupteur).
  • L’extinction automatique ne peut plonger les occupants dans l’obscurité complète. Un éclairage minimum doit être maintenu pour leur permettre de retrouver leur chemin et le bouton poussoir de dérogation. Par exemple, la commande d’extinction peut comporter deux paliers : une extinction de la moitié des luminaires pour avertir de l’extinction complète future et après un certain temps réglable, l’extinction complète.
  • Les horaires d’extinction peuvent également comprendre la période de midi si elle est significative d’un arrêt général des activités.

Découvrez cet exemple de rénovation de l’éclairage dont le système de gestion des horaires a été pris en compte : le collège Don Bosco à Woluwe-Saint-Lambert.

 

Plaque de cuisson en fonte (électrique)

Plaque de cuisson en fonte (électrique)


Principe

Une résistance transmet la chaleur à la plaque métallique qui chauffe la casserole par contact et conduction.


Description

Schéma description plaque de cuisson en fonte (électrique).

L’élément chauffant est un fil de nickel-chromé noyé généralement dans une masse isolante (magnésie) qui transmet la chaleur à une plaque en fonte.

Les plaques peuvent comporter plusieurs résistances qui, selon le branchement réalisé, permettent d’obtenir plusieurs allures de chauffe par l’intermédiaire d’un commutateur.


Commande et régulation

Elle est réalisée le plus souvent par commutateur, doseur d’énergie, thermostat,…

Certaines plaques sont équipées d’un économiseur d’énergie (détecteur de casseroles).


Gamme

Plaques de 2 à 6 kW de diverses formes (ronde, carrée, rectangulaire) :

  • ronde : Ø 220 mm,
  • carrée : 300 x 300 mm, 400 x 400 mm,
  • rectangulaire : 300 x 600 mm, 400 x 600 mm, 660 x 600 mm.

En fonction de la puissance par unité de surface, on distingue souvent les plaques de mijotage et de cuisson (moins de 250 W/dm²), des plaques coup de feu (de 250 à 500 W/dm²).


Efficacité énergétique

Pour un bon rendement, il est nécessaire d’utiliser des casseroles au fond parfaitement plan, ayant un bon contact et d’adapter les dimensions des récipients à celles des plaques.

Modèles d’isolation – plancher léger sans aire de foulée

Modèles d'isolation - plancher léger sans aire de foulée

L’isolation du plancher léger de combles non circulables peut se faire par divers systèmes :


Panneaux semi-rigides entre gîtes

L’isolant semi-rigide est généralement de la laine minérale.

Il est posé entre les gîtes, sur le plafond de l’étage inférieur.

La largeur de l’isolant est légèrement supérieure à l’espace disponible entre les gîtes (1 ou 2 cm). De cette façon l’isolant est bien maintenu hermétiquement contre les gîtes et les courants d’air accidentels sont évités.

Lorsqu’un pare-vapeur est nécessaire, celui-ci est fixé sous les gîtes avant la réalisation du plafond.

 Isolant semi-rigide entre gîtes d’un plancher non circulable.

  1. Gîte.
  2. Isolant semi-rigide.
  3. Pare-vapeur.
  4. Finition du plafond.

Matelas souples à languettes entre les gîtes

Le matelas souple muni d’un pare-vapeur est un matelas de laine minérale revêtu, par exemple, de papier kraft et de kraft-aluminium sur la face chaude (côté inférieur). Le kraft aluminium fait office de pare-vapeur. Il dépasse de quelques cm les bords du matelas isolant (languettes).

Le matelas isolant est placé par dessous. Les languettes sont agrafées à la face inférieure des gîtes en se recouvrant partiellement. Le recouvrement est fermé; au moyen d’une bande adhésive ou assuré par une latte en bois pour garantir l’étanchéité à l’air et à la vapeur. Le plafond est finalement mis en place.

Remarque : la largeur du matelas doit être adaptée à l’entre-axe des gîtes. Il faut choisir un matelas dont la largeur est 1 à 2 cm supérieure à l’écarts entre les gîtes. Il faut veiller à poser les matelas de manière tendue et jointive.

Matelas de laine minérale en rouleau à languettes.

  Matelas isolant avec languettes entre gîtes d’un plancher non circulable.

  1. Gîte.
  2. Isolant souple.
  3. Papier Kraft.
  4. Languettes superposées agrafées.
  5. Pare-vapeur en Kraft-Aluminium.
  6. Finition du plafond.

Panneaux rigides entre gîtes

L’isolant rigide est généralement de la mousse synthétique (PUR , PIR, XPS, EPS).

Il est posé entre les gîtes, sur le plafond de l’étage inférieur.

L’isolant étant rigide, il est difficile de l’ajuster exactement avec les gîtes. Pour cette raison, la largeur de l’isolant mis en œuvre est légèrement inférieure à l’espace disponible entre les gîtes (1 ou 2 cm). Ainsi, une mousse de polyuréthane peut être injectée facilement entre l’isolant et la gîte.

Cette mousse assure une continuité de l’isolant jusqu’à la gîte et une protection contre les courants d’air accidentels.

Lorsqu’un pare-vapeur est nécessaire, celui-ci est fixé sous les gîtes avant la réalisation du plafond.

Panneaux isolants rigides entre gîtes d’un plancher non circulable.

  1. Gîte.
  2. Isolant rigide.
  3. Pare-vapeur.
  4. Finition du plafond.
  5. Mousse injectée.

Flocons ou granulés d’isolant entre gîtes

Le matériau isolant utilisé est constitué de granulés de perlite ou de polystyrène expansé, ou de flocons de laine minérale posés en vrac entre les gîtes, sur le plafond de l’étage inférieur.

Lorsqu’un pare-vapeur est nécessaire, celui-ci est fixé sous les gîtes avant la réalisation du plafond.

Isolant posé en vrac entre les gîtes d’un plancher non circulable.

  1. Gîte.
  2. Isolant en vrac.
  3. Pare-vapeur.
  4. Finition du plafond.

Matelas souple qui enveloppe l’ensemble du plancher

Les matelas d’isolant souples (laine minérale) suivent la forme du support. De cette façon, il n’y a pas d’interruption dans la couche isolante.

Lorsqu’un pare-vapeur est nécessaire, celui-ci est fixé sous les gîtes avant la réalisation du plafond. Il est également possible de poser le pare-vapeur en contournant les gîtes par dessus, mais une réalisation correcte est délicate et plus difficile.

Isolation enveloppant l’ensemble du plancher non circulable.

  1. Gîte.
  2. Isolant souple.
  3. Pare-vapeur.
  4. Finition du plafond.

Isolant posé au-dessus du gîtage

L’isolant utilisé peut être souple, semi-rigide ou rigide.

Sur le gîtage est posé un plancher destiné à supporter l’isolant. Le pare-vapeur éventuel est déroulé soigneusement sur ce plancher.

L’isolant est ensuite déposé de façon continue, les panneaux ou rouleaux étant parfaitement jointifs.

L’étanchéité  à l’air sera assurée par le pare-vapeur s’il existe, sinon par le plafond ou la plaque de support de l’isolant.

Isolation continue au-dessus du gîtage d’un plancher non circulable.

  1. Gîte.
  2. Isolant.
  3. Pare-vapeur.
  4. Plancher.
  5. Finition du plafond.

Chaudières traditionnelles [Chauffage]

Chaudières traditionnelles [Chauffage]

On parle de « chaudière traditionnelle » en opposition aux « chaudières à condensation« . Les « chaudières traditionnelles » sont conçues et exploitées de manière à éviter la condensation des fumées.

La chaleur latente de celles-ci n’étant pas récupérée, les « chaudières traditionnelles » auront toujours un moins bon rendement que les « chaudières à condensation ».


Chaudières gaz ou fuel à brûleur pulsé

Les chaudières à brûleur pulsé sont des chaudières dont le brûleur est choisi indépendamment de la chaudière. Celui-ci peut fonctionner au gaz ou au fuel.

Les chaudières actuelles de ce type sont dites « à foyer pressurisé », c’est-à-dire que le trajet des fumées dans la chaudière est assuré grâce à la pression fournie par le ventilateur du brûleur.

   

Chaudière à foyer pressurisé sans et avec son brûleur.

Types de foyer

En gros, il existe actuellement deux types de chaudière (de puissance > 70 kW) :

  • les chaudières « à triple parcours »,
  • les chaudières « à inversion de flamme ».

Chaudière triple parcours en acier : les fumées quittent le foyer par l’arrière et parcourent à trois reprises la longueur de la chaudière avant d’être récoltées au dos de celle-ci.

Elément d’une chaudière triple parcours en fonte. Les chaudières performantes de ce type possèdent un premier et un dernier élement (refermant le foyer) entièrement parcourus par l’eau, ce qui augmente les surfaces d’échange et diminue les pertes par parois sèches.

Chaudière à inversion de flamme en acier. Dans ces chaudières, souvent de grosse puissance, le foyer est « borgne ». Les fumées ressortent de celui-ci par l’avant (le long de la flamme) avant de parcourir des tubes de fumée. Dans ceux-ci, des turbulateurs (spirales, lamelles métalliques, …) ralentissent les fumées pour augmenter l’échange avec l’eau et doser celui-ci pour éviter les condensations.

La principale différence entre ces deux configurations se situe au niveau des émissions de NOx. En effet, les chaudières à « triple parcours » permettent un court temps de séjour des fumées dans la zone de combustion, contrairement aux chaudières à inversion de flamme dans lesquelles les fumées doivent retransiter par la zone de combustion. Rappelons que un long temps de séjour des fumées dans la zone à plus haute température est favorable à la formation des NOx.

Rendement

Pertes à l’arrêt

Les pertes à l’arrêt des chaudières à brûleur pulsé modernes sont extrêmement faibles (de l’ordre 0,1 … 0,4 % de la puissance nominale de la chaudière).
Cela est la conséquence :

  • d’un degré d’isolation de la jaquette important, équivalent à une épaisseur de laine minérale de 10 cm enveloppant l’ensemble de la chaudière,
  • de la présence d’un clapet (motorisé, pneumatique, …) refermant l’aspiration d’air du brûleur lorsque celui-ci est à l’arrêt.

Isolation de la jaquette d’une chaudière à brûleur pulsé.

Rendement de combustion

Le rendement de combustion de ces chaudières est dépendant du choix du brûleur et de son réglage. Avec un brûleur finement réglé, un rendement de combustion de 93 .. 94 % est tout à fait possible dans les chaudières actuelles les plus performantes.

Rendement saisonnier

Les faibles pertes à l’arrêt et la possibilité d’obtenir des rendements de combustion les plus élevés (sans condenser), font des chaudières à brûleur pulsé les chaudières les plus performantes dans la catégorie des chaudières dites « traditionnelles »:

Exemple. Soit une chaudière correctement dimensionnée (facteur de charge (nB/nT) de 0,3) avec des pertes à l’arrêt (qE) de 0,2 % et un rendement utile (ηutile )de 93 %.

Le rendement saisonnier de cette chaudière est estimé à :

ηsais = ηutile / (1 + qx (NT/NB – 1))

ηsais = 93 [%] / (1 + 0,002 x ((1/0,3) – 1)) = 92,6 [%]


Chaudières gaz atmosphériques

Les chaudières gaz atmosphériques sont des chaudières dont le brûleur ne possède pas de ventilateur.

Ces chaudières sont composées de rampes de brûleurs placés en dessous du foyer. L’aspiration d’air par le brûleur se fait naturellement par le gaz et les flammes. On parle de brûleur atmosphérique traditionnel quand une grande partie de l’air est aspirée au niveau de la flamme et on parle de brûleur à prémélange quand l’air est mélangé au gaz avant la flamme.

Chaudière gaz à brûleur gaz atmosphérique à prémélange.

Un coupe tirage (ouverture de la buse d’évacuation vers la chaufferie), placé à l’arrière de la chaudière annule l’influence du tirage de la cheminée sur la combustion en maintenant une pression constante à la sortie de la chaudière.

Chaudière atmosphérique :

  1. Corps de chauffe (en fonte)
  2. Échangeur à ailettes profilées
  3. Isolation
  4. Bouclier thermique
  5. Buse de fumée avec coupe-tirage intégré
  6. Tableau de commande
  7. Jaquette
  8. Porte d’accès (pivotante)
  9. Collecteur de départ
  10. Collecteur de retour
  11. Brûleur à prémélange (bas NOx)
  12. Rampe gaz
  13. Électrode d’allumage et sonde d’ionisation
  14. Transfo d’allumage
  15. Connecteurs électriques
  16. Vanne gaz à 2 allures
  17. Vanne de vidange

Avantages

  • Le prix moindre. Une chaudière atmosphérique de conception « bas de gamme » coûte moins cher qu’une chaudière équipée d’un brûleur gaz pulsé.
  • L’absence de bruit. Une chaudière atmosphérique ne comportant pas de ventilateur est nettement moins bruyante qu’un brûleur pulsé.
  • La facilité de montage et de réglage.

Inconvénients

  • Un rendement utile moindre. La gestion moins précise de l’excès d’air diminue le rendement utile des chaudières qui est voisin de 91 .. 92 % pour les nouvelles chaudières à prémélange et inférieur à 90 % pour les chaudières de conception plus ancienne (chaudières répondant juste aux exigences de l’AR du 18 mars 97 et encore vendues), alors que l’on peut espérer un rendement de 93 .. 94 % avec une chaudière moderne à brûleur pulsé bien réglée.
  • Une production importante de NOx. Les chaudières atmosphériques « bas de gamme » émettent généralement une quantité importante de NOx, à telle point que certains modèles ne peuvent plus être vendus qu’en Wallonie (émission de NO> 150 mg/kWh) où il n’y a pas de réglementation en la matière. Les technologies du prémélange et le refroidissement de la flamme au moyen de barres métalliques diminuent fortement les émissions de NOx (< 60 .. 70 mg/kWh) pour les rendre compatibles avec la plupart des labels européens.

Brûleur à prémélange « LOW NOx« .

  • Des pertes à l’arrêt plus importantes. Les chaudières purement atmosphériques (c’est-à-dire sans ventilateur) sont généralement parcourues à l’arrêt par un flux d’air continu provoquant des pertes par balayage. Par rapport aux anciens modèles de chaudière atmosphérique, celles-ci sont maintenant limitées : limitation des ouvertures de passage d’air dans les brûleurs à prémélange, ajout sur certains modèles d’un clapet sur les fumées se fermant à l’arrêt. Quelques importants fabricants de chaudières annoncent ainsi (d’autres ne donnent pas de chiffre) des pertes à l’arrêt de leurs chaudières atmosphériques de l’ordre de 0,8 .. 1,3 % de la puissance de la chaudière, sans clapet sur les fumées et de l’ordre de 0,6 .. 0,7 % avec un clapet d’obturation des fumées (pour une température d’eau de 60°C). À titre de comparaison, les pertes à l’arrêt des chaudières à brûleur pulsé modernes sont de l’ordre de 0,1 .. 0,4 %.

Pertes à l’arrêt d’une chaudière atmosphérique à prémélange actuelle de la marque « x » en fonction de la température de l’eau de chaudière.

Exemple.

Il existe sur le marché des chaudières gaz atmosphériques composées de deux ensembles brûleur-échangeur séparés, ce sous une même jaquette. Cette chaudière intègre également la régulation lui permettant de réguler en cascade les deux brûleurs. Des vannes d’isolement permettent également l’isolation hydraulique de l’échangeur à l’arrêt. Cette technique de construction permet donc, dans une seule chaudière, d’offrir les avantages de deux chaudières séparées régulées en cascade : réduction des pertes à l’arrêt, augmentation du temps de fonctionnement des brûleurs.


Chaudières gaz à prémélange avec ventilateur

On associe aussi aux chaudières gaz atmosphériques les chaudières à prémélange total mais équipées d’un ventilateur qui pulse le mélange air/gaz vers le brûleur ou placé sur l’évacuation des fumées, qui aide à vaincre la perte de charge de la chaudière. Le brûleur intégré à ces chaudières peut être un brûleur à rampes comme pour les chaudières atmosphériques ou un brûleur radiant.

Par rapport aux chaudières gaz atmosphériques (sans ventilateur), les chaudières gaz à prémélange avec ventilateur présentent les avantages complémentaires suivants :

  • Les pertes à l’arrêt sont légèrement moindres (0,5 .. 0,7 %, pour une température d’eau de 60°C), soit parce qu’un clapet d’air supprime le tirage au travers du foyer à l’arrêt, soit parce que la configuration du brûleur et du foyer est telle que le balayage d’air est moindre.
  • La technologie du brûleur radiant permet une diminution importante des émissions de NOx.
  • En outre, les brûleurs de ces chaudières sont souvent modulants, (jusqu’à 25 % pour les chaudières qui ne sont pas à condensation) ce qui implique une diminution du nombre de démarrages, donc des émissions polluantes, une diminution des temps d’arrêt de la chaudière, donc des pertes à l’arrêt et une augmentation du rendement utile à charge partielle.
  • > Dans le cas d’atmosphère corrosive pour les chaudières, certaines de ces chaudières peuvent être équipées d’un système de combustion étanche (dites « à ventouse ») dont l’alimentation en air et l’évacuation des fumées se fait par deux conduits concentriques (l’air est aspiré par le conduit périphérique et les fumées rejetées par le conduit central). Une telle configuration est possible jusqu’à une puissance de 1 000 kW en conduit vertical.

Chaudières gaz reliées à un système de combustion étanche.

Il est ainsi possible d’atteindre, avec ces chaudières des rendements saisonniers proches de ceux des chaudières pressurisées à brûleur pulsé.


Les technologies « très basse température »

Actuellement, on retrouve sur le marché des chaudières traditionnelles dites :

  • « Basse température », dont la température moyenne d’eau interne ne peut descendre en dessous d’une certaine valeur, de l’ordre de 50 …60°C (on parle aussi dans la réglementation de chaudières « standards »).
  • « Très basse température », ne présentant aucune contrainte en ce qui concerne la température de l’eau.

La troisième catégorie de chaudières étant les chaudières à condensation conçues, elles, pour favoriser la condensation des fumées et fonctionnant avec les températures d’eau les plus basses.

Conception des chaudières « très basse température »

Pour éviter que les fumées ne condensent dans les chaudières « très basse température », les échangeurs de chaleur sont conçus pour qu’à aucun moment la température de paroi de l’échangeur du côté des fumées ne puisse descendre en dessous du point de rosée (.. 45°C .. pour le fuel et .. 55°C .. pour le gaz).

Exemple.

Pour certaines chaudières en fonte, le parcours de l’eau dans la chaudière est conçu pour que l’eau froide de retour n’entre pas en contact direct avec l’échangeur.

Thermographie infrarouge d’un élément en fonte d’une chaudière. l’eau de retour rentre dans l’élément par le dessus (rond bleu). Elle est dirigée vers l’extérieur de l’élément (couronne bleue, jaune et verte). Elle ne longe, ainsi, le foyer et les tubes de fumées qu’une fois réchauffée (zone rouge).

Dans les chaudières en acier, les fabricants utilisent, par exemple, des échangeurs « double parois ». Cela permet à la paroi de l’échangeur, côté fumée, d’être maintenue à une température supérieure à 60°C, même si la température de l’eau est très basse (l’échangeur se comporte comme un double vitrage).

Échangeur d’une chaudière très basse température : les fumées circulent dans les tubes doubles parois. L’absence partielle de contact entre le tube coté fumée et le tube coté eau permet aux fumées de ne pas condenser au contact de la paroi, quelle que soit la température de l’eau dans la chaudière. Sans la double paroi, la température du tube coté fumée serait presqu’égale à la température de l’eau,même si les fumées au centre du tube ont une température élevée, puisque le coefficient d’échange coté eau est nettement plus important que du coté des fumées. Les fumées condenseraient alors le long de la paroi si la température de l’eau descend sous 60°C.

Comparaison énergétique « basse température » et « très basse température »

Rendement de production

En théorie, les chaudières « très basse température » régulées en température glissante présentent un rendement saisonnier supérieur aux chaudières « basse température ». En effet, plus la température de l’eau est basse :

  • moins les pertes à l’arrêt vers la chaufferie (et éventuellement vers la cheminée pour les chaudières gaz atmosphériques) sont importantes.

En pratique, la différence n’est pas aussi tranchée. En effet, le rendement de production d’une chaudière « très basse température » ne se démarque pas toujours énormément de celui d’une chaudière « basse température ».

En effet, dans les chaudières « très basse température », pour éviter que les fumées ne condensent au contact de parois de la chaudière irriguées avec de l’eau à température inférieure à 60°C, les constructeurs conçoivent des échangeurs dans lesquels l’échange de chaleur entre l’eau et les fumées est ralenti (par exemple, les tubes doubles parois).

Il en résulte un moins bon échange qu’imaginé théoriquement puisque la température de surface de l’échangeur ne descend pas sous 60° même si la température de l’eau est plus basse. La température des fumées n’est donc pas forcément plus basse pour une chaudière « très basse température » que pour une chaudière « basse température ». Pour limiter cet impact, les constructeurs augmentent la surface d’échange, ce qui augmente la taille des chaudières et leur coût.

Dans les chaudières « basse température », si la température de l’eau ne descend pas en dessous de 60°C, il n’y a aucun risque de condensation côté fumée, et on peut optimiser les surfaces d’échanges et ainsi entraîner une température de fumée plus basse et donc le meilleur rendement de combustion possible.

Pertes à l’arrêt

De plus, il est vrai que la chaudière « basse température » présente des pertes à l’arrêt légèrement supérieures mais celles-ci fortement limitées du fait d’une isolation renforcée et de la suppression des pertes par balayage avec les brûleurs pulsés (pour autant que le clapet d’air se referme effectivement à l’arrêt !).

Attention, cette conclusion n’est plus valable si on choisit une chaudière atmosphérique d’une ancienne conception, et/ou si l’installation est fortement surdimensionnée.

Pertes de distribution et de régulation

La diminution de la température moyenne de l’eau dans la chaudière, en fonction de la saison, n’a pas un intérêt énergétique que sur le rendement de la chaudière :

  • la limitation des pertes par distribution dans le collecteur primaire, dans le cas des circuits avec distribution secondaire possédant sa propre régulation de température (vannes mélangeuses),
  • la limitation des pertes de distribution dans l’ensemble du réseau de distribution dans le cas des installations sans circuit secondaire,

Cela permet également de simplifier la conception des circuits hydrauliques, puisqu’il ne faut plus faire attention à la température de l’eau qui alimentera la chaudière.

Systèmes de motorisation

Systèmes de motorisation


Généralités

On peut ranger les types d’ascenseurs électriques dans deux catégories principales :

  • les ascenseurs à traction à câbles;
  • les ascenseurs hydrauliques.

Les ascenseurs à tractions à câbles sont de loin ceux le plus répandu au niveau du parc machine. C’est une des raisons pour laquelle on détaillera plus la motorisation des ascenseurs à traction à câbles. De plus, énergétiquement parlant, la motorisation des ascenseurs hydrauliques a des rendements assez faibles (de l’ordre de 20 %) et, de par l’absence entre autres de contre-poids, les moteurs hydrauliques consomment plus et ont des appels de puissance au démarrage beaucoup plus importants.

Le tableau ci-dessous montre un comparatif des performances énergétiques de différents types de motorisation :

Type de motorisation Rendement Courant nominal Courant de démarrage
Moteur hydraulique de l’ordre de 20 % 3 In 12 à 18 In
Moteur-treuil à vis sans fin ancienne génération de l’ordre de 45 % In 2 à 3,5 In
nouvelle génération 60 à 65 %
Moteur sans treuil (« gearless ») de l’ordre de 78 % ** **
Moteur-treuil planétaire de l’ordre de 97 % ** **

Comme nous le verrons ci-dessous, l’efficacité énergétique des systèmes de motorisation des ascenseurs dépend surtout du type de moteur d’entraînement accouplé :

  • au treuil pour les ascenseurs à traction,
  • à la pompe pour les ascenseurs hydrauliques.

Un réducteur planétaire, par exemple, peut être accouplé à :

  • un moteur à courant continu à excitation indépendante ou shunt,
  • un groupe Ward Léonard,
  • un moteur à courant alternatif asynchrone à démarrage :
    • étoile-triangle,
    • à deux vitesses,
    • commandé par un variateur de fréquence,
  • un moteur à courant alternatif synchrone à démarrage par variateur de fréquence;

Suivant la combinaison du moteur et du réducteur planétaire, les consommations peuvent être sensiblement différentes. Dans un souci de trouver la meilleure adéquation, il sera nécessaire de prendre en compte :

  • le rendement mécanique de l’ensemble,
  • le rendement électrique du circuit puissance (alimentation et moteur).


Les moteurs-treuils ou moteur à traction

Les moteurs-treuils à vis sans fin à une ou deux vitesses

Photo moteurs-treuils à vis sans fin à une ou deux vitesses.

Moteur-treuil à vis sans fin.

À l’heure actuelle, les moteurs-treuils avec vis sans fin sont abandonnés au profit des moteurs à attaque directe (sans réducteur ou « gearless).

Dans ce type de motorisation, la vis sans fin entraîne beaucoup de pertes mécaniques et, par conséquent, des consommations électriques plus importantes.

Au début de l’utilisation des vis sans fin, les rendements énergétiques de l’ensemble moteur-treuil étaient de l’ordre de 20 %. Avec le perfectionnement des outils, des lubrifiants, …, les rendements se sont nettement améliorés pour atteindre les 45 % et, même plus récemment, 60 à 65 %.

Les moteurs électriques couplés au treuil à vis sans fin étaient généralement des moteurs à courant continu à excitation indépendante ou shunt avec la faculté bien connue de pouvoir faire varier très facilement la vitesse de rotation.

Les moteurs électriques à courant alternatif utilisés avec ce type de réducteur sont en principe des moteurs à deux vitesses. A l’heure actuelle, on peut encore remarquer ce type de moteur-treuil lorsqu’on se trouve dans la cabine :

  • au démarrage, la vitesse est plus lente (petite vitesse),
  • pour atteindre la vitesse de déplacement optimale, le moteur passe en seconde vitesse en provoquant un léger choc d’accélération (passage de petite en grande vitesse).

Les moteurs-treuils à vis sans fin ont les principaux avantages et inconvénients suivants :

(+)

  • couple élevé.
  • grande plage de variation de vitesse.
  • précision dans les déplacements et sur la régulation de vitesse.

(-)

  • entretien important.
  • efficacité énergétique faible.
  • consommation électrique non négligeable.

Les moteurs-treuils planétaires

Photo moteurs-treuils planétaires.

Moteur-treuil planétaire.

Les appareils à treuil planétaire utilisent le système de réduction de vitesse par engrenages planétaires. Accouplés à un moteur électrique, ils permettent d’avoir un rapport de réduction appréciable pour obtenir une plage de vitesse compatible avec le confort et l’efficacité de déplacement souhaitée.

Sans rentrer dans les détails, le treuil planétaire est composé d’un assemblage mécanique complexe d’engrenages. Il est basé sur le principe de gravitation des planètes autour du soleil où :

  • Le soleil est l’engrenage calé sur l’arbre de sortie du réducteur et couplé avec la roue à câble de l’ascenseur.
  • Les trois engrenages planétaires tourne sur eux-même et autour de l’engrenage soleil à la manière de notre système solaire.
  • L’engrenage couronne est celui qui, relié au moteur d’entraînement, fournit le couple moteur.

Réducteur planétaire.

Ce système a un rendement mécanique de l’ordre de 97 à 98 % permettant, pour autant que les moteurs d’entraînement soient performants, d’obtenir des rendements énergétiques globaux intéressants au niveau du moteur-treuil (de l’ordre de 80 %).

Les réducteurs planétaires peuvent être accouplés à des moteurs électriques :

  • à courant continu (grande plage de variation de vitesse),
  • à courant alternatif asynchrone à deux vitesses,
  • à courant alternatif asynchrone commandé par un variateur de fréquence.

Les moteurs-treuils planétaires ont les principaux avantages et inconvénients suivants :

Photo moteurs-treuils planétaires.

(+)

  • Couple important.
  • en fonction du type de moteur accouplé :
    • grande plage de variation de vitesse (courant continu ou alternatif à variation de fréquence).
    • rendement énergétique important entraînant une diminution des coûts à la conception (puissance installée plus faible) et des consommations moindres à l’exploitation.
  • précision dans les déplacements et sur la régulation de vitesse.

(-)

  • Entretien nécessitant une main d’œuvre qualifiée.

Les moteurs à attaque directe (« Gearless » ou sans treuil)

Photo moteurs à attaque directe.

Moteur gearless classique.

Les moteurs à attaque directe sans réducteur ont fait leur apparition avec la venue des variateurs de fréquence. Les installations deviennent tellement compactes qu’ils est possible à l’heure actuelle de se passer de local des machines sur le toit des immeubles.

Ce système est énergétiquement performant principalement de part la présence d’un variateur de fréquence qui optimise la consommation énergétique; la réduction des pertes mécaniques vu l’absence de réducteur contribuant aussi à l’optimisation de l’efficacité énergétique.

Certains constructeurs annoncent des rendements énergétiques de l’ordre de 80 %.

Les moteurs à attaque directe ont les principaux avantages et inconvénients suivants :

(+)

  • vitesse optimisée par le variateur de fréquence.
  • compacité du système.
  • pas de cabanon technique nécessaire pour les ascenseurs.
  • précision dans les déplacement et sur la régulation de vitesse.
  • pertes mécaniques réduites.
  • efficacité énergétique intéressante.
  • pas de lubricant.
  • faible niveau de bruit.
  • poids réduit.

(-)

  • la compacité peut entraîner des difficultés de maintenance.
  • difficulté d’intervention dans la cage d’ascenseur.

Les motopompes hydrauliques

Photo motopompes hydrauliques.

Les groupes motopompes utilisés dans les ascenseurs hydrauliques sont composés essentiellement :

  • d’une pompe hydraulique de mise en pression de l’huile dans le cylindre,
  • d’un moteur électrique d’entraînement de la pompe,
  • d’une vanne de réglage de débit pour la descente de l’ascenseur,
  • d’un réservoir à huile,
  • d’une régulation,

La consommation électrique du moteur d’entraînement est due en grande partie au fait que, dans le principe même d’un ascenseur hydraulique, il n’y a pas de contre-poids. De plus, dans une moindre mesure et pour une même charge, les consommations :

  • des motopompes centrifuges, par exemple, varient avec le cube de la vitesse,
  • des moteurs-treuils, par exemple, varient proportionnellement à la vitesse.

Mur rideau

Mur rideau

Le mur-rideau a modifié l’architecture des constructions à ossature : au remplissage traditionnel des vides laissés par l’ossature, s’est substitué un revêtement léger, fabriqué industriellement, posé sur le devant de l’ossature, entourant le bâtiment … comme un rideau.


Études de cas

Pour mieux percevoir la technique du mur-rideau, découvrez la mise en place sur chantier d’un projet réel.

Définition

Le mur-rideau est un mur de façade légère, qui assure la fermeture mais ne participe pas à la stabilité du bâtiment. Il se caractérise comme suit :

  • Il est fixé sur la face externe de l’ossature porteuse du bâtiment (ou squelette).
  • Son poids propre et la pression du vent sont transmis à l’ossature par l’intermédiaire d’attaches.
  • Il est formé d’éléments raccordés entre eux par des joints. On réalise ainsi une surface murale continue, aussi grande qu’on le désire.

Il diffère du panneau de façade qui est utilisé pour remplir les vides laissés par l’ossature. Dans ce système, les panneaux sont appuyés, étage par étage, sur le squelette. La façade laisse apparaître toute l’ossature, les nez de plancher ou les poteaux.

Panneaux de façade.

Dans le mur-rideau au contraire, l’ossature est cachée derrière la paroi, elle n’intervient pas pour composer la façade.

Mur rideau.

Bien qu’elle ne porte pas l’édifice, cette façade légère doit remplir toutes les autres fonctions d’un mur extérieur, soit :

  • isoler thermiquement,
  • assurer ou interdire la barrière de vapeur,
  • isoler phoniquement,
  • résister au feu,
  • résister aux conditions extérieures, dont le climat, les agents chimiques, les vibrations, les chocs,…

Avantages techniques et économiques recherchés :

  • légèreté (50 à 80 kg/m²), soit 20 à 30 % du poids d’une construction traditionnelle ;
  • encombrement réduit (de 10 à 20 cm), soit un gain de 10 à 30 cm par rapport à la construction traditionnelle ;
  • préfabrication industrielle permettant une grande vitesse de mise en œuvre ;
  • performances d’étanchéité à l’eau, à l’air et au vent, supérieures à une construction traditionnelle ;
  • entretien réduit ;
  • larges possibilités d’adaptation au niveau du concept architectural.

Ces avantages expliquent le très fort développement de cette technique, principalement dans les bâtiments destinés au secteur tertiaire.

Les différents types de murs-rideaux se distinguent par leur degré de préfabrication en atelier ainsi que par leur mode de report de charge sur le support (structure de bâtiment).


Technologie du mur-rideau monté sur grille

Une grille est fixée au squelette du bâtiment. Elle formée soit de raidisseurs verticaux et de traverses horizontales assemblés sur chantier, soit de cadres complets préfabriqués en usine et juxtaposés sur chantier. Ce treillis est peut-être dissimulé dans le mur une fois achevé, ou gardé apparent pour articuler la façade et donner à ce type de construction son allure caractéristique.

Cadre.

Eléments linéaires.

      

Le quadrillage est ensuite obturé par des panneaux pleins et opaques (isolant, tôle, pierre, …) ou par des éléments transparents en glace.


Technologie du mur-rideau monté en panneau

Il est réalisé à l’aide de panneaux de grande dimension, hauts d’un étage ou d’un demi-étage et fixés à l’ossature du bâtiment ou à une ossature secondaire. Ils sont entièrement préfabriqués en usine, juxtaposés sur chantier et fixés généralement par une ou deux attaches par panneau.

Les seuls éléments de construction sont ici les panneaux, qui assurent simultanément la fermeture, la transmission de leur propre poids et de la pression du vent à l’ossature ; ils sont autoportants.

Les panneaux sont essentiellement caractérisés par le fait que leur surface extérieure est fermée et dépourvue de joints. Lorsque la façade est équipée de fenêtres, elles sont ménagées dans la surface des panneaux; les châssis des fenêtres sont solidaires des panneaux. Les panneaux sont assemblés directement entre eux sans pièce intermédiaire.

Sur le plan architectural, les murs à panneaux sont essentiellement marqués par des surfaces dégageant une impression d’unité, sans autre articulation que celle des joints entre panneaux. Ce système est plus rapide que le précédent et donne plus de facilités au point de vue de la réalisation des étanchéités.

  • L’assemblage par emboîtement est réalisé par le profil de cadre qui est mâle et femelle ou encore par un profil auxiliaire en H, dans lequel viennent s’insérer les profils mâles de deux cadres adjacents. Ce mode d’assemblage ne permet que difficilement le montage d’un élément sans déplacer les cadres adjacents.
  • L’assemblage par juxtaposition de cadre permet un démontage ultérieur simple, mais demande l’emploi d’un profil couvre-joint aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.

   


Technologie du mur-rideau en verre structurel

Dans ce cas, la paroi est entièrement constituée par des lames de verre.

La liaison entre les panneaux vitrés est assurée par un simple joint silicone. Les déplacements relatifs des panneaux les uns par rapport aux autres doivent être infimes, sous peine d’ouvrir les joints ou de créer des contraintes tendant à briser l’élément vitré. C’est pourquoi les pièces en suspension et les assemblages sont conçus pour absorber tous les mouvements et les efforts entre le mur vitré et la structure porteuse.

On distingue diverses techniques de fixation au vitrage :

Verre Extérieur Agrafé ou Attaché ou « VEA« 

Le verre extérieur attaché (VEA) est perforé et fixé directement sur une structure porteuse par l’intermédiaire d’attaches mécaniques métalliques ponctuelles, platine de serrage, boulons traversants ou non le verre, lesquels seront, ensuite, repris soit par des rotules, soit articulées, soit rigides. Ce dispositif doit permettre la reprise des efforts dus :

  • au vent et/ou à la neige,
  • au poids propre,
  • aux mouvements différentiels entre verre et structure

En fonction du choix architectural, la paroi peut être supportée par différents types de structure : charpentes métalliques, structures en câbles inoxydables, poutres en verre, structures intégrant des contreventements…

   

Verre Extérieur collé ou « VEC« 

La technique VEC permet, par l’effacement de la structure métallique derrière les produits verriers, d’obtenir un aspect de façade uni, mettant en valeur les vitrages. Les composants verriers sont collés à l’aide de mastics qui agissent avant tout comme élément de transfert des contraintes de ces composants vers leur support.

  1. Joint de structure.
  2. Vitrage.
  3. Joint d’étanchéité.
  4. Structure de collage.
  5. Espaceur.
  6. Fond de joint.
  7. Plans d’adhérence.

Ce sont les mastics qui doivent transférer les contraintes extérieures vers le support. Les mastics jouant le rôle de joint de structure doivent reprendre les efforts engendrés par le vent, éventuellement le poids propre et les dilatations différentielles entre verre et cadre support. En aucun cas, ils ne doivent reprendre les déformations prévisibles du bâtiment. Celles-ci doivent être reprises au niveau de la liaison « cadre/structure » porteuse du VEC.

Le VEC est un système de collage et non un système mécanique pur. La maîtrise des problèmes de vieillissement, de compatibilité, de propreté de surface, de définition de barrière d’étanchéité, est donc fondamentale.
Deux systèmes VEC peuvent être utilisés :

  • le système « deux côtés » pour lequel les volumes verriers sont pris en feuillure classique sur deux côtés, les autres côtés étant collés sur une structure de maintien,
  • le système « quatre côtés » ou système intégral, pour lequel les volumes verriers sont collés sur quatre côtés sur des châssis non apparents (cadre à coupure thermique), ce qui se traduit par un aspect extérieur uniforme et sans aspérité.

Les parties ouvrantes et les parties fixes sont fabriquées selon le même principe. Chaque remplissage est collé séparément sur un cadre en atelier.

Il y a lieu, de prévoir des moyens de réglage des cadres pour assurer une planéité, un aplomb, un équerrage et une rectitude des lignes optima de l’ensemble de la façade.

La juxtaposition des éléments vitrés laisse un joint extérieur ouvert de ± 12 mm qui est remplis à refus d’un silicone spécial inaltérable aux U.V. et 100 % compatible avec le silicone structurel.

Verre Extérieur Parclosé

Le remplissage n’est pas collé sur le cadre, mais maintenu par une parclose visible autour du verre ou du panneau vitré autour du verre ou du panneau vitré.

Cas particulier : la double peau

Le mur rideau peut être dédoublé par une deuxième façade vitrée. La distance entre les deux parois est généralement comprise entre 200 et 1 000 mm.

On crée ainsi une lame d’air qui peut-être utilisée de multiples façons selon le type de construction. La température de l’air dans la lame d’air peut être influencée par la modification des surfaces des entrées et sorties d’air.

Ces systèmes peuvent être conçus avec ou sans recoupements horizontaux ou verticaux de la lame d’air. Les recoupements empêchent les flux d’air sur plusieurs niveaux, appelés de court circuit, qui font que l’air se mélange avec l’air frais.

De plus, les recoupements permettent d’empêcher de façon efficace la transmission acoustique entre deux étages dont les fenêtres sont ouvertes.

Ces systèmes permettent par leur construction d’intégrer les avantages suivants :

  • Le store peut-être intégré dans la lame d’air. Il est ainsi protégé des intempéries et de la pollution.
    La protection solaire fonctionne même en cas de vent important, ce qui représente un avantage incontestable pour les immeubles de grande hauteur. Donc on renonce aux stores intérieurs peu efficaces.
  • La chaleur retenue par les stores entraîne une élévation de la température dans la lame d’air. Par un effet de poussée thermique, l’air chaud monte et s’échappe à l’extérieur ou il peut être conduit vers un accumulateur d’énergie.
  • La paroi complémentaire (si étanche) peut améliorer sensiblement l’isolation acoustique contre le bruit extérieur.
  • Les fenêtres de la façade intérieure peuvent être ouvertes. Même pour les immeubles de grande hauteur, une aération naturelle est possible.
  • La paroi vitrée extérieure, assure les aspects de sécurité en cas d’ouverture nocturne des fenêtres, permettant un rafraîchissement du bâtiment non occupé.
  • Les pertes par transmission thermique sont diminuées en hiver en raison de la vitesse d’air réduite et de la température plus élevée dans l’espace tampon.
  • Amélioration de la lumière dans les volumes intérieurs, par une ouverture accrue de la façade.

Mais des inconvénients apparaissent également dont tout particulièrement le surcoût du système. Par rapport aux économies d’énergie réalisées (à étudier finement car le bilan d’été n’est pas forcément positif…), il apparaît que d’autres techniques sont beaucoup plus efficaces, à budget égal.


Les éléments de remplissage

Ce sont des matériaux simples ou composites qui s’insèrent dans l’ossature de la façade légère pour en remplir les vides et former la façade.

Ces éléments peuvent être fixes ou mobiles, isolants ou non, opaques, transparents ou translucides; ils doivent, en tous cas, assurer leur propre stabilité. Les éléments de remplissage sont indépendants de la nature de l’ossature.

Des exigences élevées :

On doit sélectionner des matériaux en plaques ou en feuilles, incombustibles, résistants aux conditions atmosphériques et de belle apparence.

En plus des produits verriers rencontrés dans les fenêtres des façades traditionnelles, on rencontrera donc :

Les matériaux isolants

  1. Les laines minérales.
  2. Certains bois très légers comme le balsa.
  3. Le verre cellulaire.
  4. Les mousses de résines synthétiques :
    • le polystyrène,
    • le polyuréthane,
  5. Le liège aggloméré.
  6. Les panneaux isolants de fibres.

Les parois extérieures

Les parois rarement employées seules, constituent généralement les faces rigides des complexes isolants ou servent de parement à ces complexes, dont elles sont alors séparées par une lame d’air.

Certaines parois, outre leur résistance propre, possèdent les qualités d’aspect nécessaires à un parement décoratif. Il s’agit par exemple, de tôles d’acier inoxydable, de verre ou de glace trempées colorées dans la masse, de tôle d’aluminium teintées ou non ou encore de tôle de cuivre.

D’autres n’offrent pas un aspect suffisamment esthétique et sont alors revêtus sur la face visible d’un revêtement extérieur de décoration, dont :

  1. Les produits verriers qui sont utilisés dans ce but sont : le verre coulé coloré dans la masse (armé ou non), le verre opaque, le verre opalescent, le verre émaillé, le verre façonné.
  2. Les tôles d’acier :
    • inoxydable,
    • recouverte d’émail vitrifié à haute température,
    • galvanisée ou électrozinguée à peindre sur chantier,
    • laquée au four en usine sur support laminé à froid, électrozingué ou galvanisé,
    • prépeinte en continu en usine.
  3. Les tôles d’aluminium planes ou à dessins sont utilisées sous différents états.
  4. Le bois déroulé ou tranché.
  5. Le bois massif.
  6. Les plaques en asbeste-ciment.
  7. Les feuilles de matières plastiques les plus diverses collées sur le parement.
  8. Les peintures appliquées à froid.

Les parties transparentes et translucides en matières plastiques

  1. Les stratifiés en polyester renforcés à la fibre de verre : des éléments translucides de toutes formes et de toutes dimensions peuvent être obtenus par imprégnation de tissus de fibres de verre à l’aide de diverses résines polyesters.
    • nid d’abeilles
    • âme polyester
  2. Les plaques de chlorure de polyvinyle : les plaques translucides et transparentes en P.V.C sont utilisées principalement en bardage extérieur et pour la décoration intérieure.
  3. Les plaques en polymétacrylate de méthyle : ces plaques transparentes d’aspect lisse, sont obtenues par moulage. Elles sont utilisées en allège.

Types d’ascenseurs

Types d'ascenseurs


Familles d’ascenseurs

On distingue essentiellement deux types de familles d’ascenseur :

  • les ascenseurs à traction à câble,
  • les ascenseurs hydrauliques.

En règle générale, ces deux types utilisent l’énergie électrique pour déplacer les cabines verticalement (moteur électrique continu ou alternatif).

Ascenseur à câbles.

Ascenseur hydraulique.


Les ascenseurs hydrauliques

Principe

Comme toute machine hydraulique la pompe met sous pression l’huile qui pousse le piston hors du cylindre vers le haut. Lorsque la commande de descente est programmée, le bypass (vanne) de la pompe permet de laisser sortie l’huile du cylindre vers le réservoir.

  

Description

Les ascenseurs hydrauliques sont utilisés en général pour satisfaire des déplacements relativement courts de l’ordre de 15 à 18 m maximum.

Plusieurs modèles existent sur le marché. On citera les ascenseurs hydrauliques :

  • à cylindre de surface,
  • à cylindre enterré,
  • télescopiques à cylindre de surface.

Ce type d’ascenseur n’est pas très présent sur le marché belge.

À cylindre enterré.

À cylindre de surface.

À cylindre de surface télescopique.

Les ascenseurs hydrauliques se composent principalement de :

  • d’une cabine,
  • de guides,
  • d’un ensemble pistons-cylindres hydrauliques placé sous la cabine de l’ascenseur,
  • d’un réservoir d’huile,
  • d’un moteur électrique accouplé à une pompe hydraulique,
  • d’un contrôleur,

Les différents modèles permettent de tenir compte de critères :

  • de place,
  • de hauteur d’immeuble à desservir,
  • de stabilité de sol et de sous-sol,
  • de risque de pollution par rapport au sol et plus spécifiquement aux nappes phréatiques,
  • d’esthétique,

Énergie

Énergétiquement parlant les ascenseurs hydrauliques posent un problème dans le sens où il n’y a pas de contre-poids qui équilibre la cabine comme dans les systèmes à traction à câble par exemple.

Avantages et inconvénients

Ci-dessous, on trouvera les principaux avantages et inconvénients des ascenseurs hydrauliques :

(+)

  • Précision au niveau du déplacement (mise à niveau) ;
  • réglage facile de la vitesse de déplacement ;
  • ne nécessite pas de cabanon de machinerie ;
  • implantation facile dans un immeuble existant ;

(-)

  • Course verticale limitée à une hauteur entre 15 et 18 m ;
  • risque de pollution des sous-sol ;
  • consommation énergétique importante ;
  • nécessiter de renforcer la dalle de sol ;


Les ascenseurs à traction à câbles

Description

Les ascenseurs à traction à câbles sont les types d’ascenseurs que l’on rencontre le plus, notamment dans les bâtiments tertiaires.

Ils se différencient entre eux selon le type de motorisation :

  • à moteur-treuil à vis sans fin,
  • à moteur-treuil planétaire,
  • à moteur à attaque directe (couramment appelé « Gearless » ou sans treuil),

Ascenseur à moteur-treuil.

Ascenseur à moteur à attaque directe.

Quel que soit le type, les ascenseurs à traction à câbles comprennent généralement :

  • une cabine,
  • un contre-poids,
  • des câbles reliant la cabine au contre-poids,
  • des guides,
  • un système de traction au-dessus de la cage de l’ascenseur,

Énergie

Énergétiquement parlant les ascenseurs à traction à câbles sont plus intéressants que les ascenseurs hydrauliques dans le sens où le contre-poids réduit fortement la charge quelle que soit le type de motorisation.

Avantages et inconvénients

Ci-dessous, on trouvera les principaux avantages et inconvénients des ascenseurs hydrauliques :

(+)

  • Course verticale pas vraiment limitée ;
  • suivant le type de motorisation précision au niveau de la vitesse et du déplacement ;
  • rapidité de déplacement ;
  • efficacité énergétique importante ;
  • pas de souci de pollution ;

(-)

  • En version standard, nécessite un cabanon technique en toiture ;
  • exigence très importante sur l’entretien ;

Circuits hydrauliques primaires

Circuits hydrauliques primaires

Dans les installations tertiaires, la distribution d’eau chaude comprend souvent, en chaufferie, un circuit primaire (ou collecteur) duquel partent plusieurs circuits secondaires qui alimentent les différentes zones du bâtiment.

Ce circuit ou collecteur primaire peut prendre diverses configurations présentant chacune des avantages et des inconvénients.

Remarquons qu’il existe sur le terrain une quantité importante de configurations possible. Chaque bureau d’études peut apporter sa touche personnelle, sans compter les exigences propres à certains fabricants de chaudières (pompe de by-pass, …). Nous ne reprendrons ici que les principaux schémas rencontrés.


Circuit en boucle ouverte

Circuit primaire en boucle ouverte alimentant 2 circuits secondaires avec vanne mélangeuse.

Ces circuits sont composés d’un collecteur de départ et d’un collecteur de retour séparés. Il n’y a pas de circulateur sur le circuit primaire.

La circulation de l’eau dans les chaudières est assurée par les circulateurs des circuits secondaires. Cela signifie qu’en présence de circuits secondaires avec vanne mélangeuse, le débit dans les chaudières est variable en fonction des besoins thermiques des utilisateurs. Il peut même devenir nul. La chaudière doit donc pouvoir résister à ce régime.

Les chaudières peuvent également être soumises à une température de retour très basse qui risque de provoquer des condensations corrosives et pour les chaudières en fonte, une rupture par choc thermique.

Exemple.

Voici, en fonction des besoins, l’évolution du débit dans la chaudière et de la température de l’eau au départ et au retour des circuits secondaires si la puissance de ceux-ci est régulée en fonction de la température extérieure. La température de retour vers les chaudières est évidemment déterminée par la température de retour des circuits secondaires. Les résultats ci-dessous sont déterminés pour une installation dimensionnée en régime 90°/70°. 100 % de charge correspond aux besoins considérés pour le dimensionnement (température extérieure de .. – 10°C..).

Charge [%]

0 10 20 30 40 50  

60

 

70 80 90 100

Débit dans
les chaudières [%]

0 3 7 12 18 25

34

 

45 59 76 100

T départ
circuits secondaires [°C]

20 32 40 47 54 61

67

73 79 84 90

T retour circuits secondaires
= T retour chaudière [°C]

20 30 36 41 46 51

55

59 63 66 70

La température limite basse de condensation des fumées dans la chaudière (..55°C..) et le débit minimal généralement admis dans la chaudière (..35 %..) ne sont dépassés que pour les charges (= les besoins) supérieures à 60 % des besoins maximaux, c’est-à-dire pendant environ 25 % seulement de la saison de chauffe. Pendant 75 % du temps, il y a un risque de condensation et de rupture par manque de débit.

Ce type de circuit primaire est sensible aux interférences entre les circuits. En effet, toute modification de l’ouverture d’une vanne mélangeuse va provoquer une modification du débit circulant dans les chaudières et les collecteurs. Il en résultera une modification des pertes de charge de cette partie et donc une modification de la pression différentielle à la base des autres circuits. Ceux-ci verront alors leur débit modifié et leur vanne mélangeuse réagira pour respecter sa consigne. On assistera alors à des oscillations des organes de régulation puisque chaque modification de réglage interfère sur le réglage de toutes les vannes.

Exemple.


Interférences entre les circuits secondaires.

Si la vanne mélangeuse (1) s’ouvre, le débit dans les collecteurs augmentera. Cela augmentera la perte de charge dans le collecteur. Ceci signifie que la pression différentielle ΔP à l’entrée du deuxième circuit augmente également. Le débit dans ce circuit va donc augmenter. La vanne mélangeuse (2) va donc se fermer pour respecter la température de consigne.

Cette fermeture va à son tour remodifier le débit global entraînant une réaction compensatoire de l’autre vanne.

On imagine aisément les oscillations qui peuvent apparaître lorsque l’installation comprend de nombreux circuits secondaires. Il peut même arriver dans des cas extrêmes de circuits déséquilibrés et mal dimensionnés que l’augmentation de pression ΔP aux bornes d’un circuit secondaire devienne plus élevée que la hauteur manométrique de sa pompe. Dans ce cas, la circulation s’inversera dans le circuit et le retour sera plus chaud que le départ.

Des difficultés de régulation peuvent également apparaître lorsqu’une chaudière est mise à l’arrêt puisque la perte de charge du circuit primaire sera modifiée, entraînant une modification des débits.

Les interférences seront d’autant plus importantes que le circuit primaire présente des pertes de charge importantes. Ce sera le cas si les collecteurs sont longs et si les chaudières sont à faible contenance en eau. À l’inverse le risque est négligeable si la perte de charge du circuit primaire est faible et n’influence guère les circuits secondaires, c’est à dire avec des collecteurs courts et des chaudières à grand volume d’eau.

Les circuits à boucle ouverte sont souvent équipés d’un circulateur de recyclage.

Circuit primaire avec boucle ouverte et circulateur de recyclage.

Ce circulateur permet d’obtenir un débit minimal dans la chaudière quel que soit le degré d’ouverture des vannes 3 voies. Il permet également de maintenir une température minimale au retour de la chaudière, pour les chaudières ne pouvant pas descendre en température.

Calculs

Exemple de calcul d’une pompe de recyclage.

Circuit en boucle fermée

Un moyen d’éliminer les interférences entre les circuits secondaires, caractéristiques des circuits en boucle ouverte, est de relier les chaudières et les circuits de distribution par une boucle fermée à faible perte de charge. La faible perte de charge dans la boucle (entre les points A et B des schémas suivants) permet d’éliminer les effets de pression différentielle entre le départ et le retour des circuits secondaires.

On retrouve des boucles fermées avec une pompe unique alimentant le collecteur :

et des boucles fermées avec une pompe par chaudière :

Les circuits en boucle fermée présentent également un inconvénient lorsqu’ils sont raccordés à des chaudières régulées « en cascade« .

En effet, pour garantir une température correcte d’alimentation des circuits secondaires, il est impératif que le débit absorbé par ces derniers soit inférieur ou égal au débit véhiculé par la boucle primaire.

Circuit primaire fonctionnant correctement : le débit primaire (108 %) est supérieur au débit des circuits secondaires (< 2 x 50 %). Le surplus de débit primaire non puisé retourne vers les chaudières au travers de la boucle.

Dans une installation composée de plusieurs chaudières, la mise à l’arrêt d’une d’entre elles (arrêt du brûleur et de l’irrigation), telle qu’elle est pratiquée par une régulation en cascade, va réduire le débit de la boucle primaire. Or le débit des circuits secondaires ne se réduit pas toujours en parallèle.

Imaginons le cas d’une installation dont la température du circuit primaire et des circuits secondaires est régulée en fonction de la température extérieure. En mi-saison, une ou plusieurs chaudières se mettent à l’arrêt, ce qui réduit le débit primaire. Par contre, si la température d’eau demandée à la sortie des chaudières est proche de la température demandée au niveau des circuits secondaires, les vannes mélangeuses sont ouvertes en grand, demandant le débit maximum.

Dans ce cas, le débit de la boucle primaire devient inférieur au débit secondaire. Pour compenser le manque de débit d’eau chaude qui en résulte, la pompe du (ou des) dernier(s) circuit(s) de la boucle va puiser de l’eau dans la partie « retour » du collecteur créant une circulation inverse dans la boucle. Ce (ou ces) circuit(s) ne sera(ont) alors pas alimenté(s) à la bonne température, ce qui créera un inconfort pour les occupants.

Exemple

Situations normales :

la somme des débits des chaudières est supérieure à la somme des débits des circuits secondaires.

Situations anormales :

Pour visualiser le schéma animé comprenant une pompe par chaudière : ouverture d'une nouvelle fenêtre !
Pour visualiser le schéma animé représentant un collecteur équipé d’une pompe unique : ouverture d'une nouvelle fenêtre !

Ce phénomène apparaît également lorsque les pompes des circuits secondaires ont été surdimensionnées par rapport au débit primaire.

Éliminer le problème en plaçant un clapet anti-retour dans la boucle (tronçon AB) n’est pas une solution correcte puisqu’à la fermeture du clapet, on se retrouve dans la situation d’une boucle ouverte avec les interférences entre les circuits que cela implique. De plus, les pompes primaire(s) et secondaires se mettent en série et les débits d’eau deviennent incontrôlables.

Le seul moyen pour rendre les débits primaire et secondaires compatibles en mi-saison consiste à faire travailler les chaudières à plus haute température que les circuits secondaires. Dans ce cas, les vannes mélangeuses se fermeront pour respecter leur consigne de température et on obtiendra une diminution parallèle des débits primaires et secondaires.

Calculs

Pour simuler cette situation

Le circuit primaire avec boucle fermée implique donc des pertes à l’arrêt des chaudières plus importantes.


Circuit avec bouteille casse-pression

Le principe de la bouteille casse-pression est semblable à celui de la boucle fermée. Plutôt que de se trouver en bout de collecteur, le by-pass se retrouve ici avant les circuits secondaires. L’objectif est de supprimer l’interférence hydraulique entre le circuit des chaudières et les circuits secondaires.

Lorsque les vannes mélangeuses sont partiellement fermées, le surplus de débit entre le circuit des chaudières et les circuits secondaires circulera dans la bouteille casse-pression (de A vers B). De l’eau chaude sera ainsi renvoyée vers les chaudières limitant les risques de température de retour trop faible pour les chaudières sensibles aux condensations.

Comme la boucle fermée, la bouteille casse-pression impose aux chaudières multiples de travailler à plus haute température pour éviter que les circuits secondaires ne soient obligés de puiser, via la bouteille, de l’eau froide dans le collecteur de retour, lorsqu’une des chaudières est à l’arrêt.

Circulation inverse dans la bouteille casse-pression lorsque le débit secondaire est supérieur au débit primaire.

La conception de la bouteille casse-pression doit respecter certaines règles :

  • elle doit être verticale,
  • elle ne doit pas être trop large, sous peine de voir apparaître une double circulation dans la bouteille, qui désolidariserait presque totalement le circuit des chaudières et les circuits secondaires et empêcherait la puissance d’être transmise.

Double circulation dans une bouteille casse-pression trop large, empêchant la transmission de la puissance des chaudières vers les circuits.

  • pour éviter ce problème, on peut dimensionner la bouteille selon la règle « des 3 d ». Le décalage de niveau entre les branchements vers le collecteur des chaudières et vers les collecteurs des circuits secondaires a pour but de limiter les turbulences et de limiter les risques de double circulation.

La faible vitesse de circulation dans la bouteille peut, en outre, être exploitée pour y installer un dégazeur et une récupération des matières solides qui décantent vers le fond de la bouteille.


Circuit avec bouteille casse-pression et boucle fermée

Cas d’un circuit avec collecteur éloigné de la chaufferie.

Lorsque le départ des circuits secondaires est éloigné de la chaufferie, des interférences entre les circuits peuvent apparaître même avec un circuit primaire en boucle fermée, du fait de l’importance des pertes de charge du collecteur.

Pour limiter ce risque, on peut combiner bouteille casse-pression et boucle fermée.

Les problèmes de compatibilité entre débits primaire et secondaires et les risques de circulation inverse dans les tronçons AB restent présents, obligeant les chaudières à travailler à température élevée.

Si la boucle de distribution est très longue, le circuit ci-dessus est à exclure. En effet, le circuit le plus proche de la pompe primaire est soumis à une pression différentielle importante qui risque d’inverser la circulation dans le by-pass de la vanne mélangeuse. La régulation serait alors perturbée.

Pour éviter cela, un by-pass doit être installé au niveau de chaque circuit secondaire. La circulation dans ce by-pass est réglée grâce à une vanne d’équilibrage sur chaque circuit.

Cas d’un circuit avec collecteur très étendu.


Raccordement des chaudières au circuit primaire

Dans une installation de chauffage composée de plusieurs chaudières, les débits doivent se répartir de façon correcte dans chacune d’elles.

La première solution est d’alimenter chaque chaudière au moyen d’une pompe qui lui est propre.

Raccordement des chaudières en parallèle avec une pompe par chaudière.

Dans ce cas, la pompe est adaptée à la résistance hydraulique de chaque chaudière. L’inconvénient de type de raccordement est la mise à l’arrêt de la chaudière en cas de panne de sa pompe, à moins de dédoubler toutes les pompes. Ce dédoublement est plus aisé si on travaille avec une pompe commune à toutes les chaudières. On dispose alors d’une pompe principale et d’une pompe de réserve.

Deux modes de raccordement hydraulique sont alors possibles :

Raccordement des chaudières en parallèle avec une pompe commune :
des vannes d’équilibrage règlent les pertes de charge pour que chaque chaudière soit irriguée correctement.

Raccordement des chaudières en boucle de « Tichelmann » : la première chaudière alimentée par le retour et la dernière alimentant le départ. Chaque chaudière est ainsi raccordée au circuit primaire par un circuit de longueur et donc une résistance hydraulique semblable. En fait, les vannes d’équilibrage sont remplacées par des longueurs de tuyau.


Cas particulier des chaudières à condensation

Une chaudière à condensation n’est efficace que si elle est alimentée avec une eau à basse température, en tout cas inférieure à la température de rosée des fumées (de 53 à 58°C pour les fumées issues de la combustion du gaz naturel). Plus la température d’eau de retour est froide, plus la quantité de fumée condensée est importante et meilleur est le rendement.

La configuration des circuits de distribution doit donc être adaptée en conséquence avec comme principes :

  • de ne jamais mélanger, avant le condenseur, l’eau de retour froide et l’eau chaude de départ,
  • d’alimenter le condenseur avec les retours les plus froids.

Chaque fabricant de chaudières à condensation présente ainsi une série de circuits qui peuvent être raccordés à leur matériel.

Techniques

Pour visualiser différents exemples de circuit de ce type !

Régulation de la déshumidification de l’air

Régulation de la déshumidification de l'air

La déshumidification de l’air se réalise par condensation
sur la batterie froide du caisson de traitement d’air.


Un local type

Dimensions du local

  • Façade : 4 m
  • Profondeur : 5 m
  • Surface : 20 m²
  • Hauteur intérieure : 2.7 m
  • Volume utile : 54 m³
  • Hauteur de plancher à plancher : 3.5 m
  • Surface en façade : 3.5 x 4 = 14 m²
  • Pourcentage de vitrage : 50 %, soit 7 m²

Apports internes

Présence de 2 personnes, dont chacune apporte (voir apports des occupants, par exemple) :

  • Si ambiance à 24°C : sensible = 77 W, latent = 58 gr/h
  • Si ambiance à 26°C : sensible = 69 W, latent = 70 gr/h

Attention : nous avons choisi ici les valeurs du Recknagel, dont l’apport en eau des occupants est inférieur à celui de Carrier.

  • Éclairage : 12 W/m² x 20 m² = 240 W
  • Equipements : 20 W/m² x 20  m² = 400 W

Apports solaires

Supposons une façade orientée à l’Ouest, avec un apport solaire de 300 W/m² traversant le vitrage, soit un apport total de 7 m² x 300 W/m² = 2 100 W.

Apport d’air neuf

On suppose 30 m³/h/pers, soit 60 m³/h dans le local, soit un taux de renouvellement horaire de 1,1.

Sur base de 1,2 kg/m³, cela donne un débit massique d’air de 60 x 1,2 = 72 kg/h

Apport d’eau

  • À 24°C, l’apport en l’eau est donc de (2 x 58 gr/h) / 72 kg/h = 1,6 gr/kg.
  • À 26°C, l’apport en l’eau est donc de (2 x 70 gr/h) / 72 kg/h = 1,9 gr/kg.

Attention : avec les chiffres du bilan « Carrier », on obtiendrait ici respectivement 2,4 et 2,8 gr/kg.

Objectif final

Atteindre 24° 65 % HR, avec un ventilo ou 16 m² de plafonds froids

Conditions extérieures de dimensionnement : 30° 50 %


Déshumidification de l’air neuf avec ventilo-convecteurs

On suppose ici que le local est équipé de ventilo-convecteurs à 4 tubes. L’air neuf est préparé en centrale.

Soit on réalise un simple contrôle de l’humidité : l’air est déshumidifié en centrale mais n’est plus régulé en fonction de la teneur effective de l’humidité relative dans le local. C’est généralement le cas des immeubles de bureau.

Soit on réalise la régulation de l’humidité : la mesure du taux d’humidité est faite dans l’ambiance et la régulation de la batterie froide est faite de telle sorte que, par exemple, le taux de 50 % soit maintenu en permanence. C’est par exemple le cas pour une salle d’opération.

Si la déshumidification est simplement « contrôlée », il faudra dimensionner la centrale de traitement d’air pour que l’air soit refroidi jusqu’à 15°C en sortie de batterie froide. En pratique, on placera la sonde à la sortie du groupe afin de bénéficier d’un brassage de l’air par le ventilateur. On régulera donc sur 16°C en sortie de caisson (le ventilateur apporte 1°C, environ). Ensuite, on laisse « dériver » l’humidité ambiante en fonction des apports effectifs dans les locaux. Mais on sait que même dans les cas extrêmes l’ambiance ne franchira pas les limites de la zone de confort.

Prenons l’exemple du local type. Dans les conditions extrêmes (30°C, 50 % HR), l’air est refroidi le long de la batterie froide et ressort à 15°C 90 %, soit avec une teneur de 9,6 gr/kg.

  1. Refroidissement et déshumidification.
  2. Réchauffage par ventilateur et conduit.
  3. Réchauffage et humidification dans l’ambiance.

Il est alors pulsé dans le local à 16,5°C environ. Il y gagne 1,6 gr/kg suite à la présence des occupants. L’ambiance pourrait donc se stabiliser à 24°C et 11,2 gr/kg, soit 60 % HR. Ce qui respecte le confort.

En pratique, l’ambiance se stabilisera en dessous de cette valeur suite à la condensation de l’air dans les ventilo-convecteurs (importance et évaluation liée au régime d’eau glacée).

On perçoit également que si un occupant est absent, le taux d’humidité se stabilisera à un niveau inférieur. C’est en ce sens que l’on parle de contrôle et non de régulation.

À noter que dans le cas d’une « régulation » d’humidité, c’est sur la reprise d’air que l’on mesure le taux effectif d’humidité relative et que l’on impose ou non une déshumidification plus importante.


Déshumidification de l’air neuf avec plafonds froids

On suppose cette fois que le local est équipé de plafonds refroidissants. Le critère d’humidité relative à respecter est plus strict : il ne peut y avoir de condensation sur les plafonds.

La première solution, énergétiquement la plus efficace, est de travailler avec un régime de température le plus élevé possible, ce qui supprime directement le risque de condensation. Mais alors, la puissance de refroidissement du plafond diminue. Il faut donc que la charge thermique du local soit réduite au maximum et évaluée au plus juste.

Dans le cas contraire, il faudra s’arranger pour déshumidifier l’air neuf sans consommation excessive, c’est-à-dire sans détruire de l’énergie en faisant du froid et du chaud en même temps.

Puissance spécifique des plafonds froids

Les équipements sont dimensionnés pour une température de consigne de 26°C (le rayonnement froid permet d’accepter cette augmentation de la température ambiante de l’air).

L’apport thermique total du local type est donné par : éclairage + occupants + bureautique + soleil = 2 878 W (par simplification, les apports solaires par les parois sont négligés).

Soit un apport spécifique (pour les 16 m² de plafonds froids) de 2 878 / 16 = 180 W/m². Une telle charge frigorifique ne peut être reprise par des plafonds rafraîchissants.

Il est alors décidé de placer des stores extérieurs de telle sorte que les apports solaires soient réduits à 20 % de leur valeur, soit 420 W. Cette fois l’apport spécifique est de 1 198 / 16 = 75 W/m².

Si l’air est pulsé à 16°, il apporte un rafraîchissement complémentaire de : 60 m³/h x 0,34 Wh/m³.K x (26 – 16) = 204 W, faisant descendre l’apport spécifique à 62 W/m².

La figure ci-dessous montre l’évolution de la puissance intrinsèque pour un type de plafonds :

On constate que 63 W/m² sont atteints pour une température moyenne de l’eau de 8°C plus froide que l’ambiance, soit un départ à 17°C et un retour à 19°C.

Contrôle de l’humidité

Il faut donc que la teneur en eau de l’ambiance ne dépasse pas 12 gr/kg, ce qui correspond au point de rosée à la température du plafond (17°C 100 % d’HR).

  1. Refroidissement et déshumidification.
  2. Réchauffage par ventilateur et conduit.
  3. Réchauffage et humidification dans l’ambiance.

Testons si un refroidissement de l’air extérieur à 15°C suffit : oui, même dans le cas de conditions extérieures extrêmes de 30°C et 50 % HR, on constate que cette valeur de 12 gr/kg n’est pas atteinte, malgré un apport en eau par les occupants de 1,9 gr/kg.

Ce dimensionnement est très favorable sur le plan énergétique :

  • il ne demande aucune post-chauffe de l’air neuf, si on sélectionne les bouches de pulsion pour qu’elles puissent pulser l’air à cette température sans créer d’inconfort,
  • il peut faire travailler le groupe frigorifique à plus haute température,
  • mieux, il permet soit de se passer de groupe frigorifique une bonne partie de l’année grâce à une technique de free-chilling, soit de préchauffer l’air neuf par récupération de la chaleur captée par les plafonds.

À noter que le point de sortie de batterie a été sélectionné à 90 % HR parce que l’eau glacée dans l’échangeur est supposée à 6°C. C’est ce critère qui permet de dire que le contrôle de la température suffit.

ATTENTION !

Il est possible que la puissance frigorifique spécifique à fournir soit plus importante ou que l’apport en eau soit jugé plus élevé (valeurs du bilan Carrier). Dans ce cas, le plafond devra travailler à plus basse température et les risques de condensation augmentent. Une déshumidification de l’air neuf plus importante sera nécessaire. Il faudra le refroidir jusqu’à 13°C afin de le déshumidifier davantage, puis si les bouches choisies ne peuvent pulser à cette température, le post-chauffer jusqu’à 15°C afin de l’amener à une température de pulsion qui ne génère pas de courants d’air froid dans le local.

  1. Refroidissement et déshumidification.
  2. Post-chauffe.
  3. Réchauffage par ventilateur et conduit.
  4. Réchauffage et humidification dans l’ambiance.

La perte énergétique apparaît immédiatement : non seulement il faudra réchauffer un air que l’on a refroidit, mais en plus l’efficacité du free-chilling et/ou de la récupération de chaleur en est diminué puisque le plafond travaille à plus basse température.

Cela montre toute l’importance de maîtriser les charges thermiques des locaux (stores, …) et de dimensionner au plus juste les apports internes réels des équipements et des personnes : en cas de sur-évaluation des charges internes, c’est toute l’installation qui sera pénalisée dans son fonctionnement permanent.

Pour éviter une post-chauffe consommatrice …

Plusieurs solutions sont possibles :

  • Soit le choix de bouches de pulsion à forte induction qui autorisent une pulsion d’air à basse température sans créer d’inconfort.
  • Soit la postchauffe sera organisée sur base de la récupération de chaleur au condenseur de la machine frigorifique.
  • Soit une postchauffe sera organisée sur base de la récupération de chaleur sur l’air extrait,
  • ou tout autre moyen.

Sous-toiture

Sous-toiture

Parmi les différentes couches qui constituent la toiture inclinée, la sous-toiture remplit un rôle spécifique important principalement lorsque les combles sont aménagés et lorsque l’isolant lui-même ne remplit pas ce rôle. Mais …


Quel est le rôle de la sous-toiture ?

La sous-toiture remplit différentes fonctions :

> Avant la pose de la couverture, elle protège provisoirement et évacue l’eau de pluie vers l’extérieur du bâtiment.

> Lorsque la couverture est en place, elle recueille l’eau en cas d’infiltration accidentelle et l’évacue vers l’extérieur du bâtiment :

  • en cas d’envol ou de rupture d’une tuile ou ardoise;
  • en cas de pluies torrentielles par grand vent;
  • en cas de chute de neige poudreuse ‘folle’ sous les charges de vent.

> Par temps froid, elle évacue l’eau qui se serait condensée sur la face interne de la couverture suite au sur-refroidissement. En effet, la nuit, par ciel serein, la couverture émet des rayonnements infrarouges vers la voûte céleste. La température de la couverture peut ainsi descendre jusqu’à 10°C plus bas que celle de l’air extérieur. De la condensation ou du givre peut se former sur la face inférieure de la couverture. Lorsque l’eau de condensation s’écoule, elle est recueillie par la sous-toiture et évacuée.

> Elle protège les combles contre les infiltrations d’air et de poussières.

> Elle protège l‘isolation.

> Elle renforce la résistance de la couverture lors d’une tempête.

Pour remplir ces différentes fonctions, il est donc toujours conseillé de doter la toiture d’une sous-toiture, sauf dans des cas particuliers comme un hangar non isolé où la production d’humidité est très importante.

Remarque importante
La sous-toiture ne remplit pas le rôle couverture. Elle ne sert pas à pallier à une mauvaise qualité ou à une mauvaise exécution de la couverture.


Où place-t-on la sous-toiture ?

La sous-toiture se trouve juste sous la couverture de la toiture, lattes et contre-lattes comprises. Elle se trouve au-dessus de l’isolation et de la charpente. La sous-toiture devrait idéalement êre posée directement sur l’isolant, sans espace intercalaire.

Parfois, l’isolant lui-même ou les panneaux isolants préfabriqués autoportants font eux-mêmes office de sous-toiture. Ils permettent de faire l’économie d’une sous-toiture supplémentaire.

  1. Lattes
  2. Contre-lattes
  3. Sous-toiture
  4. Isolant
  5. Charpente
  6. Pare-vapeur
  7. Finition du plafond

Position de la sous-toiture dans un versant isolé.


Quels sont les différents types de sous-toitures ?

Les sous-toitures sont idéalement perméables à la vapeur. Elles se distinguent entre elles par trois caractéristiques principales :

  • leur capillarité, elles peuvent être capillaires ou non capillaires;
  • leur raideur, elles peuvent être rigides ou souples;
  • leur continuité, elles peuvent être continues ou en bandes.

Ainsi existe-t-il :

– des sous-toitures capillaires :

  • rigides (panneaux de fibres ciment-cellulose, panneaux de fibres de bois);
  • souples :
    • en bandes (papier fort, toiles en fibre de verre ou en matière synthétique);
    • continues;

– des sous-toitures non capillaire :

  • rigides (plaques multicouches perforées de plastique);
  • souples :
    • en bandes (feuilles synthétiques microperforées renforcées);
    • continues (feuilles peu perméables à la vapeur avec joints étanches).

Panneaux de fibre ciment-cellulose.

Panneaux de fibre de bois.

Toile de fibres synthétiques.

Plaque multicouche perforée de plastique.

Feuille synthétique microperforée renforcée.

Four à micro-ondes

Four à micro-ondes


Principe

Les micro-ondes sont des enceintes fermées qui utilisent la dissipation de l’énergie des ondes électromagnétiques haute fréquence pour chauffer et cuire les aliments.

Les ondes électromagnétiques traversent l’air et la plupart des matériaux, sauf les métaux qui les réfléchissent.

Elles sont principalement absorbées par l’eau, composant de la majorité des aliments. Cette absorption se traduit par une agitation des molécules provoquant une élévation de la température dans l’aliment.

C’est donc une cuisson blanche essentiellement par conduction interne et non la cuisson dorée due à une convection externe.


Description

Composants techniques de base

L’appareil est composé d’une enceinte et d’un générateur d’ondes à 2 450 MHz.

Schéma principe four a micro-ondes.

Le générateur d’ondes, alimenté à partir du réseau 230 V, comporte :

  • un transformateur et un redresseur de courant,
  • un ou plusieurs émetteurs de micro-ondes appelés, magnétron, soit à électroaimant, soit à aimant permanent, soit électronique,
  • un ou plusieurs guides d’ondes reliant l’émetteur à l’enceinte et leurs antennes,
  • un répartiteur d’ondes ou une antenne (en répartissant les ondes dans l’enceinte, ils assurent l’homogénéité de la zone de chauffage).

Le micro-ondes est caractérisé par sa puissance de sortie (voisine de la 1/2 de la puissance absorbée au réseau). Cette puissance restituée est comprise entre 500 et 6 000 W, selon les émetteurs et leur nombre.

La zone de chauffage est délimitée par un volume étanche au rayonnement électromagnétique. Il s’agit :

  • soit d’une enceinte : 5 parois fixes et 1 porte,
  • soit d’un tunnel : 4 parois fixes et 2 ouvertures.

Les matériaux constitutifs de l’enceinte sont métalliques, bons conducteurs et de préférence non magnétiques : acier inox. Ils sont souvent laqués pour faciliter l’entretien.

La porte de l’enceinte, en matériaux transparents, permet l’observation des produits exposés au rayonnement en garantissant la même étanchéité que les autres parois grâce à différents procédés : tôle perforée, grillage métallique serré, film conducteur d’électricité auxquels s’ajoute un joint de porte.

Plusieurs dispositifs assurent la protection :

  • d’une part, de l’appareil : protection du magnétron en cas de fonctionnement à vide, thermostat de sécurité,
  • d’autre part, de l’utilisateur : émission d’ondes stoppée dès l’ouverture de la porte, différents systèmes de sécurité électrique et électromagnétique.

Composants spécifiques à certains modèles

Plusieurs dispositifs améliorent l’utilisation :

  • modulateur de puissance,
  • sélecteur de puissance,
  • programme de décongélation,
  • plateau tournant ou antenne rotative,
  • minuteries multiples, avec durée préréglée ou à répétition,
  • sonde thermométrique,
  • témoins de fonctionnement et de fin de cycle, sonores ou lumineux,
  • et accessoires spécifiques tels que  » vaisselle micro-ondes », cloches, grilles plastiques, …

Des matériels associent les micro-ondes à d’autres techniques pour élargir leurs performances.  Ils deviennent alors de véritables fours :

  • micro-ondes – four classique,
  • micro-ondes – air pulsé,
  • micro-ondes – éléments rayonnants infrarouges.


Commande et régulation

La variation de puissance émise par le magnétron peut être obtenue, soit par variation de la tension appliquée au magnétron, soit par variation de courant de l’électroaimant.

On a ainsi plusieurs modes de régulation :

  • Soit, si l’enceinte comprend plusieurs magnétrons, on fait varier les puissances par mise sous tension séparée ou simultanée de ces magnétrons.
  • Soit, si l’enceinte est équipée d’un magnétron unique, on provoque un fonctionnement discontinu du magnétron, entraînant une puissance moyenne horaire variable : les séquences de mises sous tension et hors tension, selon le rapport choisi, permettent le choix de plusieurs allures. Une commande sert à sélectionner l’allure (émission continue ou à séquences) intégrant quelquefois des temps de repos, par exemple en décongélation.

Certains matériels possèdent une sonde « à cœur « . Cette sonde contrôle la température intérieure du produit, stoppant l’émission d’ondes en fin de cuisson et maintenant éventuellement la température atteinte pendant une durée déterminée.


Gamme

Il existe deux types de micro-ondes

  • l’appareil à chargement unitaire, équipé d’un ou plusieurs magnétrons,
  • l’appareil à chargement continu, avec tunnel équipé de plusieurs magnétrons.

Indépendamment du fait que les micro-ondes soient à chargement unitaire ou à chargement continu, on classe les appareils selon la puissance restituée :

  • de 500 à 1 500 W, appareils domestiques et de petite restauration,
  • de 1 500 à 6 000 W, appareils professionnels et de collectivité.

À ces puissances, correspondent des dimensions très variables.


Utilisation

L’appareil à micro-ondes permet :

  • de décongeler,
  • de remettre à température de consommation des plats réfrigérés et congelés,
  • de réaliser certaines cuissons et blanchiments,
  • d’accélérer la cuisson d’aliments en association avec des procédés classiques tels que dorage, sauté ou poêlage.

Règles d’une bonne utilisation

L’efficacité de cet appareil est liée à l’application de quelques principes de base.

Le chauffage des aliments par micro-ondes suppose l’utilisation de matériaux transparents aux ondes, tels que : verre, céramique, matières plastiques, porcelaine, faïence, papier, carton enduit, à l’exception des métaux.

Dans les micro-ondes classiques, les meilleurs résultats sont obtenus sur des quantités modérées (quelques portions) et en veillant à ce que la masse ne dépasse pas une épaisseur de 6 cm.

Les résultats seront d’autant plus satisfaisants que les aliments sont riches en eau, graisses et sucres, qu’ils sont de faible épaisseur et de taille régulière.

Les temps de cuisson varient, pour un même produit, avec la quantité à décongeler, à réchauffer ou à cuire. Il faut tenir compte du fait que l’homogénéisation des températures au sein de l’aliment se poursuit après l’arrêt de l’émission.

L’allure (émission continue ou à séquences) doit être adaptée à l’opération désirée et à la masse d’aliments à traiter.

Certaines préparations se faisant avec très peu d’eau seront couvertes; ceci permet la cuisson à la vapeur qui accélère encore la montée en température et la répartition de la chaleur dans l’aliment et évite les projections.

En phase de décongélation, il est conseillé de choisir des fonctionnements par séquences, ou des faibles puissances, qui favorisent l’homogénéisation des températures.

Enfin, l’appareil ne doit jamais fonctionner à vide.


Avantages

Rapidité intéressante :

  • en petite restauration pour le réchauffage des plats à la carte, au poste de dressage,
  • en restauration collective pour répondre aux demandes ponctuelles et tout particulièrement pour les remises en température de plats réfrigérés ou congelés dans le parfait respect de la réglementation sanitaire.

Qualité des résultats culinaires et diététiques :

  • conservation du goût et de la couleur originels des produits,
  • réchauffage sans point d’attache, sans réduction ni dessèchement, sans modification de goût,
  • possibilité de cuire avec peu d’eau et sans corps gras.

Hygiène due à la rapidité des opérations, à la qualité de la décongélation.

Simplicité d’utilisation, accessible à tout personnel.

Économie d’énergie variable selon la quantité et la nature des aliments.

Diminution de la charge « entretien vaisselle » par l’utilisation directe de la vaisselle de table, facile à laver ou jetable.

Absence de surchauffe du local.

Implantation aisée sous réserve de quelques précautions précisées par les constructeurs.

Sécurité d’emploi permettant l’utilisation de l’appareil en salle.

Light-shelf [composants de l’enveloppe]

Light-shelf [composants de l'enveloppe]


Description

Un light shelf est un auvent, dont la surface supérieure est réfléchissante, combiné à un bandeau lumineux, dont le rôle est de permettre la pénétration dans le local, du rayonnement solaire réfléchi sur la partie supérieure du light shelf.

Schéma principe light-shelf.Photo light-shelf.

L’objectif d’un light shelf est de rediriger la lumière naturelle vers le plafond, en protégeant l’occupant des pénétrations directes du soleil. Il existe diverses variantes de light shelves : horizontales ou inclinées, droites ou incurvées, situées à l’intérieur et/ou à l’extérieur de la fenêtre.

Les principales propriétés d’un light shelf sont de faire pénétrer la lumière profondément dans la pièce, de réduire les charges de refroidissement en diminuant partiellement les gains solaires, et d’augmenter le confort visuel.

Les light shelves permettent de contrôler la lumière directe du soleil en réduisant l’éblouissement, tout en admettant la lumière du ciel et les rayons solaires réfléchis.

La surface du light shelf doit être aussi réfléchissante que possible mais peut-être mate, brillante ou spéculaire. Une surface spéculaire renvoie théoriquement plus de lumière mais il faut pour cela qu’elle soit nettoyée très régulièrement. En pratique, un light shelf brillant (semi-spéculaire) est sans doute le meilleur choix. Le maintien de la haute réflectivité des light shelves implique bien sûr un nettoyage régulier, qui n’est pas toujours aisé.

Schéma principe light-shelf.

À noter qu’un store réfléchissant peut constituer une forme de light shelf, à un coût … plus abordable.

Performance du plafond associé

Le plafond est aussi un élément important influençant les performances des light shelves car il joue le rôle de distributeur de la lumière naturelle qui est redirigée vers l’intérieur par le light shelf. Il est donc important de combiner le light shelf avec un plafond très réfléchissant, de manière à obtenir une bonne efficacité. Les caractéristiques du plafond importantes au niveau de ce processus sont sa finition, liée à son degré de spécularité, sa couleur et sa pente.

Bien qu’un plafond présentant une surface spéculaire réfléchira plus de lumière dans le local, il faut savoir qu’il augmentera aussi les risques d’éblouissement à proximité du light shelf. La couleur du plafond doit être aussi claire que possible pour augmenter la réflexion de la lumière dans l’espace. Enfin, la pente du plafond a beaucoup d’importance : un plafond incliné vers le fond du local ou de forme arrondie incurvée vers l’intérieur de l’espace augmentera fortement la profondeur de pénétration de la lumière dans un local.


Efficacité lumineuse d’un light-shelf

Les simulations ci-dessous comparent la distribution lumineuse du module de base et celle du même local auquel sont ajoutés un vitrage en partie supérieure et un light shelf de 2 m de long, qui combine un light shelf intérieur (1 m) et un light shelf extérieur (1 m). Notons que le module avec light shelf présente une surface vitrée supplémentaire correspondant à 10 % de la surface du plancher. Ces calculs ont été réalisés pour une ouverture orientée au sud, le 15 juin à 13 huniv. par ciel clair avec soleil. Le light shelf combiné uniformise les niveaux d’éclairement dans la pièce.

Schéma efficacité lumineuse d'un light-shelf - 01.

Schéma efficacité lumineuse d'un light-shelf - 02.

Pour pouvoir comparer les apports donné spécifiquement par le light shelf, on peut partir d’un local uniquement équipé d’une bande vitrée en partie supérieure. La première simulation ci-dessous présente le cas d’un local éclairé uniquement par ce vitrage orienté au sud, le 15 juin à 13 huniv..

Schéma efficacité lumineuse d'un light-shelf - 03.

Les deux graphes suivants donnent les niveaux d’éclairement dans ce local suite à l’ajout d’un light shelf d’un mètre de long, placé respectivement à l’intérieur et à l’extérieur de la pièce.

Schéma efficacité lumineuse d'un light-shelf - 04.

Schéma efficacité lumineuse d'un light-shelf - 05.

La dernière simulation montre l’influence d’un light shelf combiné de 2 m de profondeur, centré au niveau du vitrage.

Schéma efficacité lumineuse d'un light-shelf - 06.

On observe que le light shelf extérieur augmente les niveaux d’éclairement du local tandis que le light shelf intérieur arrête le rayonnement solaire direct qui passe par le clerestory. Le light shelf combiné diminue faiblement l’éclairement en fond de pièce tout en uniformisant la distribution lumineuse de cet espace.


Les systèmes anidoliques

Les systèmes anidoliques sont des light shelves particuliers qui utilisent des réflecteurs spéculaires courbes, conçus pour profiter de la lumière diffuse du ciel. L’éblouissement potentiel provenant du rayonnement solaire direct doit être contrôlé par une protection solaire mobile à l’entrée du système anidolique.

Photo systèmes anidoliques.

Les deux photos ci-dessous présentent, sous un ciel couvert, les vues extérieures et intérieures de la façade sud du LESO où des réflecteurs anidoliques de 25 mètres de long ont été intégrés.

   

LESO – Architecte : D. Pagadaniel.

Le plafond anidolique est un système de distribution intensif de la lumière naturelle, adapté au ciel couvert. Il s’agit en fait d’un conduit lumineux intégré dans un plafond suspendu jusqu’au milieu de la pièce.

Schéma principe système anidolique.

Les éléments anidoliques sont placés aux deux extrémités du conduit lumineux : à l’extérieur pour collecter la lumière du ciel et à l’intérieur pour contrôler la direction de la lumière émise dans le local. Le problème des conduits lumineux traditionnels pour récolter la lumière du ciel réside dans leur section importante qui nécessite l’ajout d’un volume supplémentaire aux volumes habitables du bâtiment. L’adjonction d’un système anidolique permet de diminuer fortement la section du conduit lumineux par concentration de la lumière. Ce système permet donc d’augmenter le niveau d’éclairement dû à la lumière naturelle dans les espaces profonds, ce qui peut devenir considérable par ciel couvert, tout en occupant l’espace réduit d’un faux plafond.

Ces plafonds anidoliques ne sont toutefois pas encore disponibles sur le marché.


Annexe : les paramètres de simulation

Les simulations présentées ci-dessus proviennent du logiciel SUPERLITE, programme d’éclairage naturel faisant partie du progiciel ADELINE.

Elles sont toutes réalisées à partir d’un module de base de 7,2 m de profondeur, 4,8 m de largeur et 3 m de hauteur, éclairé par une fenêtre latérale de 4,58 m de large et de 1,13 m de haut, centrée horizontalement. Le plan de travail et le rebord inférieur de l’ouverture sont situés à 0,75 m du sol. La fenêtre couvre une aire de 5,2 m², ce qui correspond à 15 % de la superficie du plancher de ce local.

Schéma les paramètres de simulation.

Les simulations tiennent compte d’un double vitrage, dont le coefficient de transmission lumineuse est de 78 %. Cette vitre est placée en retrait de 0,15 m par rapport au plan de la façade. Le module simulé est situé en site parfaitement dégagé, sans élément d’ombrage. Les coefficients de réflexion des parois intérieures valent 15 % pour le sol, 45 % pour les murs et 70 % pour le plafond.

Les données météorologiques utilisées pour les calculs sont celles d’Uccle (Bruxelles) : 50,8° de latitude (nord), – 4,4° de longitude (est) et 100 m d’altitude. Le moment de la journée simulé est toujours précisé en fonction des heures universelles. Chaque fois qu’un paramètre de ce module de base a été modifié dans une simulation, le changement effectué est clairement précisé.

Eclairage mixte

Eclairage mixte

Ce mode d’éclairage combine l’éclairage direct et l’éclairage indirect. La partie indirecte reste toutefois dominante.

Avantages

Les avantages de ce mode d’éclairage sont identiques à ceux de l’éclairage indirect : répartition uniforme et absence d’éblouissement. De plus, la partie directe crée des ombres avantageuses et permet de réduire la luminance du plafond.

Les différences de luminance dans la pièce sont nettement moins marquées que dans le cas d’un éclairage direct.

Il est avantageux dans des pièces à plafond haut et évite la perception d’une zone sombre au plafond.

Dans le cas de parois très claires, ce système présente de bons rendements.

Inconvénients

L’inconvénient principal est identique à celui du système d’éclairage indirect : rendement très sensible aux coefficients de réflexion des parois. il est cependant moins marqué puisqu’une partie de l’éclairage est dirigé directement vers le plan de travail.

Il existe des luminaires dont une même source produit l’éclairage indirect et direct. D’autres ont deux sources distinctes avec commandes séparées.

Radiateurs

Radiateurs


Types de radiateur

Les radiateurs émettent leur chaleur par rayonnement et par convection. La répartition entre ces deux modes d’émission dépend du type de radiateur.

Les radiateurs à panneaux

Ces radiateurs sont composés de tôles d’acier profilées assemblées 2 à 2 pour former des panneaux creux parcourus par l’eau chaude. Un radiateur peut être composé de 1, 2, 3 voire 4 panneaux.

Les panneaux peuvent être équipés de déflecteurs ou ailettes.

Ailettes de radiateur en acier.

Ceux-ci augmentent l’émission de chaleur par convection.

Un radiateur à panneaux sans ailettes émet 50 % de sa chaleur par convection. Cette proportion monte à 70 % avec les ailettes.

Les radiateurs à éléments

Ces radiateurs se retrouvent dans les anciennes installations. Ils se composent d’éléments identiques juxtaposés, en nombre suffisant pour obtenir la puissance nécessaire.

Les éléments peuvent être en fonte. Dans ce cas, ils présentent une inertie importante et chauffent principalement par rayonnement.

Radiateur à éléments en fonte.

Les éléments peuvent aussi être en acier. Dans ce cas c’est la part de rayonnement qui est faible.

  

Radiateurs à panneaux en acier.

D’une manière générale, les radiateurs à éléments ont des performances d’émission moindre.

Les radiateurs en aluminium

Il s’agit généralement de radiateurs décoratifs.

  

Radiateurs en aluminium.

L’aluminium permet en effet d’obtenir des foules plus élégantes par coulée sous pression ou par extrusion.

Ces radiateurs sont cependant très sensibles à la corrosion si l’eau est de qualité insuffisante. Se pose également le problème de mélange de métaux différents dans une même installation, ce qui peut également être la source de problèmes.


Puissance d’un radiateur

Valeurs catalogue de la puissance émise (norme EN 442-2)

La plupart des fabricants indiquent maintenant les émissions calorifiques des radiateurs suivant la norme européenne EN 442-2. Cette norme tient compte d’un régime de dimensionnement de 75°/65° pour une température intérieure de 20°C. Cette norme remplace l’ancienne norme qui se basait sur un régime de dimensionnement 90°/70°.

Puissance à d’autres régimes de dimensionnement

Une fois que l’on dispose des caractéristiques d’un radiateur donnés par le fabricant (catalogue). On peut établir la puissance émise pour d’autres régimes de dimensionnement (différents du régime pris dans la norme EN 442-2, c’est-à-dire 75°/65°). Une approche simplifiée permet d’établir une correspondance entre deux régimes de dimensionnement par la formule :

Puissance régime 2 = (ΔTmoy régime 2 / ΔTmoy régime 1) 1,3 x Puissance régime 1

où ΔTmoy est la différence de température entre l’eau du radiateur (moyenne entre l’entrée et la sortie) et la température intérieure.

Exemple en utilisant la formule simplifiée:

Un radiateur de 2 000 W, en régime 90°/70° (c’est-à-dire ayant une température moyenne de 80°C) fournira :

( (70 [°C] – 20 [°C]) / (80 [°C] – 20 [°C])) 1,3 x 2 000 [W] = 1 578 [W]

s’il est alimenté en régime 75°/65° (c’est-à-dire avec une température moyenne de 70 °C).

Pour un calcul plus précis, il faut résoudre les équations de base des émetteurs de chaleur (non reprise dans cette page). Néanmoins, la résolution est effectuée « automatiquement » dans la feuille de calcul suivante.

Calculs 

Pour calculer la puissance et le débit d’un radiateur sur base des valeurs catalogue et de son régime, cliquez ici !

Exemple de puissances en fonction des dimensions d’un radiateur et d’un régime particulier

Les tableaux suivants donnent la puissance typique des radiateurs traditionnels en fonction de leurs dimensions, ce pour un régime de température 90°C/70°C (entrée/sortie) et une température ambiante de 20°C, soit un DT (radiateur-ambiance) = (90 [°C] + 70 [°C]) / 2) – 20 [°C] = 60 [°C].

Pouvoir émissif des radiateurs à éléments en fonte en [W par m² de surface frontale]

Hauteur
[mm]

Profondeur [mm]

150

250 350
300 3 325 4 790 7 200
600 3 185 4 600 6 870

800

3 105 4 475 6 70

Pouvoir émissif des radiateurs à panneaux en acier en [W par m² de surface frontale]

Hauteur

Type 10

Type 11

Type 20

Type 21

Type 22

Type 30

Type 32

300

1 330 1 880 2 150 2 780 3 210 3 045 4 185

600

1 200 1 720 1 950 2 510 2 900 2 765 3 800

800

1 170 1 685 1 910 2 465 2 840 2 710 3 730

Type 21 = radiateur équipé de 2 panneaux et dune rangée d’ailettes.

Si les dimensions réelles des radiateurs ne correspondent pas aux dimensions standards ci-dessus, les puissances peuvent être extrapolées linéairement.

Exemple :

Soit un radiateur en acier, type 22, de 300 mm de hauteur et de 2 m de longueur.

Sa surface frontale est de 0,3 [m] x 2 [m] = 0,6 [m²].

Sa puissance nominale est de 0,6 [m²] x 3 210 [W/m²] = 1 926 [W]

Calculs 

Pour estimer la puissance nominale de vos radiateurs, cliquez ici !

Humidificateurs à vapeur

Humidificateurs à vapeur


Principe de fonctionnement

Un humidificateur à vapeur injecte dans l’air à humidifier de la vapeur d’eau. Celle-ci est produite soit dans une chaudière à vapeur (grosses installations), soit dans des appareils autonomes fonctionnant … comme une bouilloire électrique, en quelque sorte !

La vapeur est conduite vers les rampes d’injection (tubes percés d’orifices calibrés), rampes placées soit dans les caissons de traitement d’air, soit directement dans la gaine d’air conditionné.

Schéma principe de fonctionnement - 01. Schéma principe de fonctionnement - 02.

Rampe d’injection.

La vapeur arrive sèche dans la rampe (gaz invisible). Lors de son contact avec l’air froid, elle se condense en microgouttelettes (brouillard visible). L’air s’échauffe alors de 10 à 15 K, grâce à la chaleur de condensation de la vapeur. Cette chaleur permet la revaporisation de la vapeur, qui repasse à l’état gazeux invisible, mélangé dans l’air. Finalement, l’ensemble du processus est pratiquement isotherme (= la température de l’air après humidification est pratiquement égale à celle avant l’humidification).

Schéma principe de fonctionnement - 03.

Mais ce processus montre bien qu’il ne faut pas placer les appareils de contrôle (thermomètre et hygromètre) trop prêt de la rampe. A priori, une distance de 3 m minimum est recommandée, mais cette distance dépend de la température de l’air humidifié. Un calcul de la distance humidificateur-sonde peut être réalisé.


Évolution dans le diagramme de l’air humide

En première approximation, l’humidification de l’air par l’injection de vapeur entraîne un déplacement vertical dans le diagramme de l’air humide.

Schéma diagramme de l'air humide.

L’air « sec » (1) suit une évolution à température constante pour se retrouver « humide » au point (2).

Cette évolution surprend ! Intuitivement, on imaginerait un échauffement de l’air par le jet de vapeur…

En réalité, un très léger échauffement existe, mais négligeable dans la pratique.

Pourquoi ? Il faut comprendre la chose en décomposant l’énergie contenue dans la vapeur,

  • en énergie de chauffage de l’eau (de 10 à 100°C),
  • et en énergie de changement d’état (de liquide à vapeur).

Cette énergie de vaporisation lui est nécessaire pour rester à l’état vapeur dans l’air. En quelque sorte, l’eau se diffuse dans l’air « en apportant sa propre énergie de vaporisation ». S’il y a échauffement de l’air, c’est parce que quelques grammes d’eau chaude sont mélangés dans l’air. Et donc l’image exacte de l’humidification de l’air par un jet de vapeur est une droite légèrement inclinée vers la droite. Cette légère augmentation de température est très souvent négligée par le concepteur.

Schéma diagramme de l'air humide.

Exemple : un air à 23° 40 % HR sera humidifié à 24° 80 % HR par un jet de vapeur.

Ce qui est fondamental, c’est de voir les conséquences technologiques du choix d’un humidificateur à vapeur : la batterie de postchauffe à disparu !


Technologie

Système à production centralisée

Si le bâtiment dispose déjà d’un système de production de vapeur (hôpitaux, industries, …), on peut utiliser une partie de la vapeur produite pour humidifier l’air distribué dans les locaux.

Si l’ampleur de l’installation de climatisation nécessite un débit d’humidification fort important, il est même possible d’installer une chaudière à vapeur spécifique. Ce coût d’investissement est motivé par le coût d’exploitation plus faible : l’énergie de vaporisation est réalisée à partir d’un combustible (fuel ou gaz), par opposition à l’énergie électrique plus coûteuse des appareils autonomes.

La vapeur est vaporisée dans l’ambiance des locaux et respirée par les occupants. On sera dès lors attentif au traitement éventuel avec un produit toxique qu’aurait pu subir l’eau avant sa vaporisation (un traitement anti-oxygène dans la chaudière, par exemple). S’il y a risque de contamination, il est possible de prévoir un échangeur vapeur/vapeur qui vaporise de l’eau potable fraîche grâce à la vapeur issue de la chaudière.

Humidificateur autonome à vapeur – générateur à électrodes

La vaporisation de l’eau est réalisée au moyen d’électrodes suspendues dans un réservoir et mises sous tension. Le courant électrique s’établit entre les électrodes au travers de l’eau. Celle-ci s’échauffe jusqu’à ébullition. La vapeur produite peut être diffusée aussi bien dans une centrale de traitement d’air que dans la gaine de pulsion ou dans le local directement (avec une turbine de dispersion de la vapeur).

L’ensemble est installé dans une armoire métallique, généralement fixée au mur. Le raccordement entre l’humidificateur et le conduit d’air de climatisation sera en pente montante afin de ramener vers l’appareil d’éventuels condensats.

La consommation électrique est fonction de la surface des électrodes noyées dans l’eau. Le débit de vapeur produit est donc régulé via la régulation du niveau d’eau dans le réservoir.

> Avantage : l’eau du réseau ne doit pas être traitée puisqu’on a besoin des sels pour conduire le courant ! Une eau pure présenterait une conductivité électrique trop faible. En pratique, la conductivité de l’eau doit être comprise entre 125 et 1 250 µS/cm (dureté comprise entre 15° et 20°)

> Inconvénient : l’eau qui s’évapore laisse ses sels dans le réservoir ! Une purge de déconcentration automatique doit être réalisée par l’appareil. Il est possible de calculer le débit d’eau de déconcentration, en fonction de la teneur en sels de l’eau du réseau.

Malgré la déconcentration régulière, l’entartrage reste l’ennemi n°1 de l’humidificateur. Notamment parce que la couche calcaire fait office d’isolant sur les électrodes, diminue la conduction électrique et donc le débit de vapeur. Divers systèmes sont proposés pour résoudre ce problème :

  • Une injection de bulles d’air dans l’eau du réservoir pour maintenir les sels en suspension, entre deux périodes de déconcentration.
  • Une pompe pour réaliser la déconcentration, plutôt qu’une simple ouverture d’électrovanne, afin de renforcer la purge.

L’installation comprend également :

  • un détecteur de niveau d’eau de limite haute pour alarme (locale et à distance),
  • les équipements électroniques de contrôle du débit de vapeur, de déconcentration,
  • les contacteurs de puissance.

Humidificateur autonome à vapeur – générateur à résistances

Le chauffage et la vaporisation de l’eau sont réalisés via des résistances électriques immergées, du type barre ou serpentin qui chauffe à 1 100°C.

Ici, l’électricité ne traverse pas l’eau. Celle-ci ne doit dès lors pas être conductrice. Il est donc possible de la déminéraliser, ce qui évite beaucoup de problèmes de corrosion calcaire.

À défaut, il faudra prévoir un système de déconcentration automatique des sels.


Installation

La vapeur d’eau injectée dans l’air doit être de la vapeur sèche. À défaut, le mélange « eau + vapeur » qui sort des orifices crée des dépôts, des corrosions, … C’est dans ce but que les constructeurs des systèmes de production centralisée prévoient :

  • un séparateur et un purgeur de vapeur en amont de la rampe,
  • une sonde thermostatique (ou  » thermocontact « ) qui empêche l’arrivée de vapeur à la rampe si la température est trop basse (c’est le cas au démarrage de l’installation),
  • une rampe généralement auto-réchauffée par la vapeur d’amenée, ce qui réévapore les condensats éventuels.

Si la vapeur est destinée à l’humidification de salles propres (informatique, hôpitaux,…), l’eau sera totalement déminéralisée et tous les équipements en contact avec la vapeur seront en acier inoxydable.

Si la diffusion a lieu dans une gaine d’air, des distances minimales d’humidification doivent être respectées pour éviter l’humidification des parois (attention à la présence de coudes, par ex.) et des équipements en aval.

La situation est particulièrement critique lorsque l’air à humidifier est froid (air pulsé à 16 ou 18°C, par exemple), puisque cela allonge la portée de l’humidification. De même, si un filtre est prévu en aval (un filtre absolu pour les salles d’opérations, par exemple), le risque d’humidification de ce filtre est grand et aurait des conséquences hygiéniques graves.

Le calcul de la portée minimale et des sécurités à prévoir pour les équipements en aval est réalisable.

Si nécessaire, on peut améliorer la situation par le placement d’un système de diffusion à rampes multiples qui permet la répartition uniforme de l’injection sur toute la section du conduit. La portée de l’humidification est alors fortement réduite.

Equipements complémentaires à prévoir :

  • une arrivée d’eau avec robinet d’arrêt,
  • une évacuation d’eau avec entonnoir et siphon,
  • une ligne 380 V pour l’humidificateur,
  • une ligne 220 V pour le régulateur à régulation proportionnelle,
  • le raccordement de l’hygrostat sur la conduite de reprise,
  • le raccordement de l’hygrostat de limite haute sur la conduite de pulsion,
  • un pressostat pour mettre hors service l’humidificateur lors de l’arrêt du ventilateur,
  • un bac-égouttoir de sécurité pour recueillir l’eau de ruissellement éventuel (1 à 2 m en amont des rampes et 3 à 50 m en aval, sur 30 cm de hauteur), relié à l’égout.

Avantages

  • La qualité hygiénique indiscutable des humidificateurs à vapeur par rapport aux humidificateurs à évaporation ou aux laveurs.
  • Leur fonctionnement sans bruit.

Pour les systèmes avec chaudière à vapeur

  • Le prix de revient de l’énergie par combustible (gaz, fuel) nettement inférieur par rapport à celui de l’énergie électrique (le coût total est fortement dépendant de la disponibilité et du coût de la vapeur dont on dispose).

Pour les systèmes autonomes électriques

  • Une facilité de régulation individuelle de l’humidité ambiante.

Inconvénients

  • Le coût et la maintenance d’une chaudière à vapeur spécifique.
  • Le coût de l’énergie électrique qui joue fortement en défaveur de l’humidificateur à vapeur autonome.
  • La sensibilité à l’entartrage des appareils autonomes, tout particulièrement ceux à électrodes dont on ne peut déminéraliser l’eau.

Coûts

En particulier

Le calcul du coût de l’humidification est possible pour une installation donnée. C’est d’autant plus important que la vaporisation est effectuée sur base d’énergie électrique (appareil autonome).

En général

D’une façon générale, les coûts de maintenance et d’amortissement indiqués ci-dessous sont tirés d’une *étude comparative sur les systèmes d’humidification* réalisée en Suisse. Les coûts de l’énergie sont établis sur base d’une humidification 10 h/jour, 50 h/semaine et sur base d’un prix du fuel à 0,25 €/litre. Une occupation continue des bâtiments augmenterait fortement l’estimation des coûts énergétiques.

Il est possible de synthétiser les principales propriétés comme suit :

x Mainten. Coût annuel de l’énergie therm. Coût annuel de l’énergie électr. Total Amortis. de l’investis. sur 10 ans Total
[€/m²] [€/m²] [€/m²] [€/m²] [€/m²] [€/m²]
A vapeur électrique 0,75 1 1,75 0,35 21
A vapeur thermique 0,05 0,25…0,35 0,35…0,4 6,5 6,83…6,9
Chaudière électrique à vapeur 0,1 1 1,1 5 6,1
x Frais de mainten. Frais d’
exploit.
Frais d’ Investis. Encombr. Adaptab. Utilisation recom. pour un débit d’air en m³/h
A vapeur électrique Faible Elevé Faible Faible Très bonne < 3 000
A vapeur thermique Moyen Faible Elevé Elevé > 10 000
Chaudière électrique à vapeur Elevé Elevé Elevé Elevé > 10 000

Maintenance

Les humidificateurs à vapeur doivent être périodiquement vidangés et régulièrement détartrés.

Pour les appareils autonomes à électrodes, le remplacement des électrodes est nécessaire après un temps de fonctionnement variant entre 800 et 5 000 heures, selon le degré de dureté de l’eau.

On surveillera tout particulièrement l’humidification éventuelle des parois internes du conduit aéraulique et des grilles de diffusion de l’air. Un antibiogramme des moisissures à ces endroits est recommandé périodiquement.


Régulation

Différents systèmes permettent à l’humidificateur de moduler le débit entre 0 et 100 %.

Pour les installations de conditionnement d’air :

La régulation est basée sur le schéma suivant :

En fonction de l’écart entre l’humidité relative mesurée sur l’air extrait et la valeur de consigne réglable sur le régulateur, il y a action sur l’humidificateur. Un limiteur maximal d’humidité relative de l’air soufflé limite le débit de vapeur pulvérisé. Une sonde de sécurité (en option) commande directement l’arrêt de l’humidificateur.

C’est le même régulateur qui agit en cascade sur la batterie froide, pour la déshumidification éventuelle.

Ce système doit être complété par deux dispositifs de sécurité qui interdisent la pulvérisation de vapeur lors de l’arrêt du ventilateur

  • Le verrouillage électrique entre l’humidificateur et le ventilateur.
  • Un pressiomètre qui vérifie le fonctionnement effectif par la mise en pression de la gaine (si la courroie du ventilateur casse, le ventilateur est électriquement en fonctionnement…).

Il sera utile de définir le niveau d’humidification : du « tout centralisé » au départ des circuits si besoins homogènes, vers le « tout décentralisé », chaque local ayant des besoins différents. Les appareils électriques autonomes offrent beaucoup de liberté à ce sujet.

Pour les humidificateurs d’ambiance directe :

On utilise généralement des humidificateurs par action tout ou rien, l’hygrostat enclenchant l’appareil lors du dépassement d’un seuil réglable. Un hygrostat supplémentaire de sécurité est également prévu pour limiter le risque en cas de panne du premier régulateur.


Prédimensionnement

Améliorer

Le prédimensionnement du débit d’eau d’humidification nécessaire peut être réalisé sur base du débit d’air à traiter et de son degré d’humidité initial et final.

L’estimation de la portée du jet de vapeur est également possible.

Ensuite, pour les appareils électriques, la puissance appelée est de 750 Watts par kg/h de débit de vapeur souhaité, environ.

Améliorer

Il est également possible d’estimer le débit d’eau de déconcentration afin de limiter cette consommation d’eau parasite.

Finitions et protections superficielles de la toiture plate

Finitions et protections superficielles de la toiture plate

Les couches de protection assurent plusieurs rôles : protéger des rayonnements UV, améliorer l’aspect, réduire la température superficielle en cas d’ensoleillement.
On distingue

Les protections lourdes peuvent également servir de lestage et permettre la circulation.


Les protections légères

Les protections légères peuvent être de trois types.

Une couche de paillettes d’ardoise

Les paillettes sont uniquement appliquées sur les étanchéités bitumineuses. Elles peuvent être de couleurs différentes. Les couleurs foncées sont les plus courantes. Les paillettes sont directement appliquées sur les membranes en usine.

Protection par paillettes d’ardoise.

Une couche de peinture

La peinture est appliquée sur chantier. Pour éviter tout problème d’incompatibilité, il faut utiliser uniquement des peintures agréées par le fabricant des membranes.

La peinture est la seule protection légère qui peut être appliquée sur les membranes synthétiques qui dans la plupart des cas n’en nécessitent pas.

 

Protection par peinture.

Une feuille métallique

Certaines membranes en bitume modifié SBS sont revêtues en usine d’une feuille de cuivre ou d’aluminium gaufrée destinée à réfléchir les rayonnements solaires.
Le métal s’oxydant, l’effet réfléchissant disparaît au bout de quelques années.

Protection par feuille métallique.


Les protections lourdes

Les protections lourdes peuvent être de quatre types.

Du gravier

Le gravier peut être roulé ou concassé. Il est appliqué en une couche de 4 à 6 cm d’épaisseur, il a une granulométrie sélective qui peut varier de 16 à 45 mm. Il pèse ± 80 Kg/m² pour une épaisseur de 5 cm. La pente de la toiture ne peut pas être supérieure à 5 %.

Gravier roulé.

Dans les zones critiques, le lestage par gravier peut être insuffisant et doit parfois être complété par la pose de dalles en béton.

Les graviers roulés peuvent être déposés directement sur l’étanchéité.

Dans ce cas le taux de graviers cassés ne doit pas dépasser 15 % et ceux-ci doivent être uniformément répartis dans l’ensemble.

Les graviers concassés sont plus agressifs vis-à-vis des membranes.

Ils ne peuvent être posés que sur des membranes épaisses de type bitume modifié APP ou SBS armées d’un voile polyester. Une couche de protection intermédiaire constituée d’une natte de polyester ou de polypropylène, est conseillée sous le lestage. Cette couche est toujours nécessaire dans le cas d’une toiture inversée.

Des dalles

Les dalles peuvent être posées sur plots, ou sur une chape armée. Les dalles doivent être ingélives.

Dalles sur plots

Les dalles sont en général de grandes dimensions. Elles sont posées aux quatre coins sur des plots constitués de taquets réglables en hauteur ou de plaquettes en superposition.

Dalles sur plots.

L’embase des plots doit être suffisante pour qu’ils ne puissent s’imprimer dans les membranes bitumineuses sous l’effet du fluage par temps chaud.

Plots réglables à grande embase.

L’évacuation de l’eau se fait sous le dallage qui, de ce fait, sèche rapidement après la pluie. La hauteur des plots sera d’au moins 2.5 cm.

Régulièrement, certaines dalles doivent être enlevées pour permettre le nettoyage des boues accumulées sous le pavement. Il est parfois difficile de remettre correctement les dalles en place après démontage.

Les dalles ne doivent pas nécessairement suivre la pente du toit. Elles peuvent être posées horizontalement grâce au réglage possible des plots en hauteur.

Dalles drainantes

On peut également poser sur l’étanchéité (ou sur l’isolant, dans le cas d’une toiture inversée) des dalles drainantes. Il s’agit de dalles de grandes dimensions, largement rainurées en face inférieure. L’eau s’évacue par les rainures.

Dalles drainantes.

L’espace réservé à l’écoulement est plus réduit que dans le cas des dalles sur plots. Il risque de s’obstruer plus rapidement.

Étant donné l’absence de plots, le réglage vertical n’est pas possible. Il faut donc que la planéité de l’assise des dalles soit particulièrement régulière.

La grande dimension de la surface de contact diminue les risques d’écrasement et de fluage du support.

Dalles complexes isolantes

La dalle se compose d’un panneau isolant en mousse rigide de polystyrène extrudé sur lequel est ancrée une couche supérieure en béton renforcé de fibre.

Dalles complexes isolantes.

En fonction de la nature et de l’épaisseur du béton, ces dalles peuvent être circulables aux piétons, ou n’être accessibles que pour l’entretien de la toiture.

Les dalles sont posées librement sur la membrane d’étanchéité, les unes contre les autres. Ils peuvent être munis de rainures et languettes, ou pas.

La toiture ainsi constituée sera du type « toiture inversée » ou « toiture combinée ».

Dalles sur chape

Les dalles sont posées à plein bain de mortier sur une chape armée posée en indépendance de l’étanchéité.

Une couche de désolidarisation est placée entre l’étanchéité et la chape. Elle assure en même temps l’écoulement de l’eau d’infiltration au niveau de l’étanchéité.

Carrelage sur chape armée au-dessus de l’étanchéité.

La chape de pose doit être réalisée à l’aide de mortier ou de microbéton à sécrétions calcaires réduites.

Les dalles sur chape sont plus faciles à entretenir que les dalles sur plots, mais l’accès à la membrane pour une réparation est pratiquement impossible.

Des matériaux coulés en place : béton ou asphalte

Chape en mortier ou en béton coulé

Protection par chape armée.

Ce genre de protection peut se justifier lorsqu’il est nécessaire de protéger les couches sous-jacentes des sollicitations mécaniques importantes.

Cette chape subit des contraintes thermiques très importantes surtout la toiture est isolée et qu’elle ne bénéficie pas de la stabilité thermique du bâtiment. La chape doit donc être fractionnée et doit pouvoir glisser sur l’étanchéité. Les variations dimensionnelles seront résorbées dans des joints souples et étanches. Une feuille de glissement sera interposée entre l’étanchéité et la chape. Ces couches de protection seront découpées en zones de maximum 4 m de côté et assemblées entre elles au moyen de joints continus.

La protection doit être réalisée en microbéton à sécrétions calcaires réduites ou en béton à texture dense et présenter une épaisseur minimale de 50 mm.

Asphalte coulé

L’asphalte coulé est posé sur l’étanchéité en interposant une couche de séparation dont la fonction consiste à permettre l’évacuation des gaz qui se forment entre les membranes bitumineuses et l’asphalte lors de sa mise en place. Ces gaz proviennent du bitume réchauffé par la température de l’asphalte liquide.

Protection en asphalte.

Des joints de fractionnement doivent être prévus lorsque les dimensions de la toiture sont importantes.

Des pavements sur gravillon

Des pavés en béton de petit format sont posés sur une couche de gravier de granulométrie de 5 à 8 mm. La couche de gravier a une épaisseur d’environ 3 cm.

Attention !

Il doit être tenu compte du poids de la protection lourde lors du calcul de la résistance et de la flèche du support.

Le gravier et les dalles en pose libre (drainantes, sur plots, sur gravillon ou complexes isolants) rendent l’entretien, le contrôle et les réparations de l’étanchéité plus difficiles.

Ils permettent également la formation de poussière et la prolifération de végétaux.

Les matériaux coulés en place et les dalles sur chape ne permettent pas un accès à l’étanchéité sans détruire la couche de protection.

Chaudières à condensation [Chauffage]

Chaudières à condensation [Chauffage]

Principe de la chaudière à condensation : le retour de circuit de chauffage à basse température amène les fumées de combustion en dessous du point de rosée au sein de l’échangeur, une partie plus ou moins importante de l’eau contenue dans les fumées condense.


Principe de la condensation dans les chaudières

Pouvoir calorifique inférieur (PCI) et supérieur (PCS)

Les produits normaux d’une bonne combustion sont essentiellement du CO2 et de l’H2O. Juste après la réaction de combustion, cette eau issue du combustible se trouve à l’état gazeux dans les fumées. Notons que l’eau à l’état gazeux n’est pas visible, elle est transparente. D’ailleurs, l’air ambiant en contient toujours une certaine quantité.

Imaginons que nous puissions réaliser une combustion parfaite d’un combustible, libérant ainsi le maximum d’énergie sous forme thermique (énergie qui était initialement contenue sous forme chimique dans le combustible).  L’énergie libérée est transmise, d’une part, à la chaudière et, d’autre part, est contenue dans les fumées à température élevée. Si on peut aussi récupérer l’énergie contenue dans ces fumées en abaissant leur température jusqu’à la température ambiante, on dispose théoriquement de toute l’énergie que le combustible contenait initialement. Il s’agit du pouvoir calorifique. Néanmoins, comme évoqué ci-dessus, les fumées contiennent de l’H2O à l’état gazeux. En abaissant la température des fumées, l’eau peut passer à l’état liquide cédant ainsi une énergie, la chaleur de condensation ou énergie latente. Si on est capable de récupérer cette énergie, on parlera du pouvoir calorifique supérieur (PCS). Par contre, si, dans la phase de récupération de l’énergie des fumées, on ne sait pas la récupérer, alors on parlera de pouvoir calorifique inférieur (PCI).

Le pouvoir calorifique supérieur est par définition supérieur au pouvoir calorifique inférieur (PCS > PCI). En effet, on a récupéré la chaleur latente de la vapeur d’eau contenue dans les fumées. Voici les valeurs de pouvoir calorifique pour les combustibles liés à la technologie des chaudières à condensation :

  • Pour le gaz naturel (type L) : PCS = 9,79 kWh/m³N et PCI = 8.83 kWh/m³N, soit PCS = PCI  + 10.8 %
  • Pour le gaz naturel (type H) : PCS = 10.94 kWh/m³N et PCI = 9.88 kWh/m3N, soit PCS = PCI + 10.7 %
  • Pour le mazout (standard) : PCS = 12.67 kWh/kg et PCI = 11.88 kWh/kg, soit PCS =  PCI + 6.6 %

Dans le cas du gaz naturel ?

On voit que l’on peut récupérer jusqu’à 10 % de rendement supplémentaire si on peut condenser la vapeur d’eau des fumées et récupérer parfaitement cette chaleur. On voit donc que le potentiel d’une telle technique pour le gaz naturel est substantiel. À l’heure actuelle, on trouve des chaudières condensation gaz pour toutes les gammes de puissance.

Dans le cas du fuel ?

La technique de la condensation est principalement utilisée dans les chaudières gaz. Il existe également des chaudières fuel à condensation, mais leur utilisation est actuellement moins répandue, pour trois raisons :

  • Teneur en eau plus faible : La teneur en vapeur d’eau des fumées issues du fuel est plus faible que pour le gaz naturel. Il en résulte une différence plus faible entre le PCS et le PCI (pour le fuel : PCS = PCI + 6 %). La quantité de chaleur maximum récupérable est donc plus faible, ce qui rend moins facile la rentabilité du surcoût de la technologie « condensation ».
  • Point de rosée plus bas : Pour que l’eau à l’état gazeux dans les fumées se condense totalement, il faut que la température des fumées soit bien inférieure à la température dite de « rosée » (c’est-à-dire la température à partir de laquelle la vapeur d’eau des fumées se met à condenser, à ne pas confondre avec la température du « rosé » qui, lui, se sert bien frais). Si la différence n’est pas suffisante, autrement dit, la température des fumées pas assez basse, seule une fraction de l’eau condense. On perd donc en efficacité. Parallèlement, on peut difficilement descendre les fumées avec un échangeur en dessous d’un certain seuil. En effet, les chaudières ne possèdent pas des échangeurs de taille infinie. Typiquement, on peut descendre jusqu’à 30 °C dans de bonnes conditions. Le problème est que, dans le cas du mazout, la température à partir de laquelle les fumées condensent (point de rosée) est plus basse (d’une dizaine de °C) que dans le cas du gaz. Il faut donc descendre les fumées à une température relativement plus faible pour pouvoir bénéficier pleinement de l’avantage de la condensation. Or, la température de retour du circuit de chauffage qui assure le refroidissement des fumées dépend, d’une part, du dimensionnement, mais aussi des conditions météorologiques (la température de retour est plus élevée si la température extérieure est plus faible, et donc le besoin de chauffage grand). Dans ces conditions, il est possible que l’on ait moins de périodes où la chaudière condense avec une chaudière mazout qu’avec une chaudière gaz.

Température de condensation des fumées (point de rosée) de combustion du gaz et du fuel, en fonction de leur teneur en CO2. : pour les coefficients d’excès d’air typiques pour le gaz et le fioul, c’est-à-dire 1.2, la concentration en CO2 est de, respectivement, 10 et 13 % donnant une température de rosée d’approximativement 55 °C et 47.5 °C.

  • Présence de Soufre et acidité : Le fuel contient du soufre et génère des condensats plus acides (présence d’H2SO4), corrosifs pour la cheminée et l’échangeur. De plus, lorsque la température d’eau de retour du circuit de chauffage se situe à la limite permettant la condensation des fumées, la quantité d’eau condensée est faible, mais sa concentration en acide sulfurique est très élevée, ce qui est fort dommageable pour l’échangeur. Cela explique pourquoi les fabricants ont mis plus de temps pour le mazout pour développer des chaudières à condensation résistantes aux condensats.

Notons cependant que les gros fabricants de chaudières ont quasiment tous développé des chaudières à condensation fonctionnant au fuel. Néanmoins, ils ne proposent pas toujours ces produits dans toutes les gammes de puissance. L’acier inoxydable de l’échangeur a été étudié pour résister aux condensats acides.

Ainsi, l’existence d’un fuel à très faible teneur en souffre (« Gasoil Extra » avec une teneur en souffre inférieure à 50 ppm) officialisée par un arrêté royal publié le 23 octobre 02, peut ouvrir de nouvelles perspectives aux chaudières à condensation fonctionnant au fuel. Suivant la technologie de la chaudière à condensation au mazout, on est obligé de fonctionner avec un mazout Extra à faible teneur en Soufre ou, si la chaudière le permet, on peut fonctionner avec un mazout standard.

Dans le cas du bois ?

Certains fabricants de chaudières au bois proposent des chaudières à condensation. À l’heure actuelle, cela reste assez rare, mais cela existe. Manquant de retour et de références à ce sujet, nous ne donnerons plus d’information.


Intérêt énergétique d’une chaudière à condensation

Que rapporte une chaudière à condensation par rapport à une chaudière traditionnelle ?

Le gain énergétique réalisé grâce à une chaudière à condensation se situe à deux niveaux :

  1. Gain en chaleur latente : La condensation de la vapeur d’eau des fumées libère de l’énergie. Pour une chaudière gaz, ce gain maximum est de 11 % du PCI tandis qu’il s’élève à 6 % pour le mazout.
  1. Gain en chaleur sensible : La diminution de la température des fumées récupérée au travers de la surface de l’échangeur (de .. 150.. °C à .. 45 °C ..).

Pour comparer le rendement des chaudières à condensation et celui des chaudières classiques, il faut comparer leur rendement global annuel ou rendement saisonnier, qui prend en compte toutes les pertes de la chaudière (par les fumées, par rayonnement et d’entretien), en fonction de la charge réelle de la chaudière durant toute la saison de chauffe.

Ce gain réel obtenu par une chaudière à condensation est difficile à estimer d’une manière générale, car il dépend de la température d’eau qui irrigue la chaudière et qui est évidemment variable (elle dépend de la courbe de chauffe choisie et donc du dimensionnement des émetteurs).

Exemple pour le gaz naturel : 

 

Exemple pour le mazout :

Représentation du rendement utile (sur PCI et sur PCS) d’une chaudière gaz traditionnelle et d’une chaudière à condensation.

Par exemple pour le gaz naturel, avec une température d’eau de 40 °C, on obtient des produits de combustion d’environ 45 °C, ce qui représente des pertes de 2 % en chaleur sensible et des pertes de 5 % en chaleur latente (on gagne sur les 2 tableaux). Le rendement sur PCI est donc de :

((100 – 2) + (11 – 5)) / 100 = 104 %
(ce qui correspond à 93 % sur PCS)

Par exemple pour le mazout, des produits de combustion donnent des pertes de 2 % en chaleur sensible et des pertes de 2 % en chaleur latente. Le rendement sur PCI est donc de :

((100 – 2) + (6 – 2)) / 100 = 102 %

(ce qui correspond à 96 % sur PCS)

Un rendement supérieur à 100 % ?

Ceci est scientifiquement impossible.

Lorsque l’on a commencé à s’intéresser au rendement des chaudières, la technologie de la condensation n’existait pas. On comparait donc l’énergie produite par une chaudière à l’énergie maximale récupérable pour l’époque c’est-à-dire à l’énergie sensible contenue dans le combustible ou PCI (ou HI) du combustible.

De nos jours, ce mode de calcul a été maintenu même si, dans les chaudières à condensation, on récupère aussi une partie de la chaleur latente. On a alors l’impression de produire plus d’énergie que le combustible n’en contient. C’est évidemment faux.

Si l’on voulait être scientifiquement rigoureux, il faudrait comparer l’énergie produite par une chaudière à condensation au PCS (ou Hs) du combustible. Si on commet l’erreur de comparer avec les valeurs PCI d’autres chaudières, on aurait l’impression qu’une chaudière à condensation a un plus mauvais rendement qu’une chaudière traditionnelle, ce qui est aussi erroné.

Par exemple, un rendement utile de chaudière au gaz à condensation de 104 % sur PCI, correspond à un rendement de 93 % sur PCS.

Le tableau ci-dessous indique pour les différents rendements exprimés en fonction du PCS, l’équivalence pour le fioul ou le gaz exprimée en fonction du PCI

Rendement PCS Rendement PCI
 Fioul Gaz naturel

79,0
80,0
81,0
82,0
83,0
84,0
85,0
86,0
87,0
88,0
89,0
90,0
91,0
92,0
93,0
94,0
95,0
96,0
97,0
98,0
99,0
100,0

84,4
85,5
86,6
87,6
88,7
89,8
90,8
91,9
93,0
94,0
95,1
96,2
97,2
98,3
99,4
100,4
101,5
102,6
103,7
104,7
105,8
106,9

87,6
88,7
89,8
90,9
92,0
93,1
94,2
95,3
96,4
97,6
98,7
99,8
100,9
102,0
103,1
104,2
105,3
106,4
107,5
108,6
109,8
110,9

Le tableau ci-dessous indique pour les différents rendements exprimés en fonction du PCS, l’équivalence pour le fioul ou le gaz exprimée en fonction du PCI

Rendement PCS Rendement PCI
 Fioul Gaz naturel

79,0
80,0
81,0
82,0
83,0
84,0
85,0
86,0
87,0
88,0
89,0
90,0
91,0
92,0
93,0
94,0
95,0
96,0
97,0
98,0
99,0
100,0

84,4
85,5
86,6
87,6
88,7
89,8
90,8
91,9
93,0
94,0
95,1
96,2
97,2
98,3
99,4
100,4
101,5
102,6
103,7
104,7
105,8
106,9

87,6
88,7
89,8
90,9
92,0
93,1
94,2
95,3
96,4
97,6
98,7
99,8
100,9
102,0
103,1
104,2
105,3
106,4
107,5
108,6
109,8
110,9

Besoin d’une température de retour la plus basse possible et émetteurs de chaleur

Pour obtenir les meilleurs rendements, il faut que la température des fumées soit la plus basse possible. Du coup, il faut une température de retour du circuit de distribution de chauffage la plus basse. Cela s’obtient par une bonne conception du circuit hydraulique, essentiellement, en travaillant avec une température de départ plus basse et des émetteurs de chaleur qui travaillent à basse température. On pense naturellement au chauffage par le sol (basé sur le rayonnement). Néanmoins, les radiateurs ou convecteurs basse température peuvent aussi convenir pour atteindre cet objectif.

Rendement théorique utile des chaudières gaz et mazout à condensation en fonction de la température à laquelle on a pu descendre les fumées dans la chaudière : le coefficient d’excès d’air est pris égal à 1.2. On voit que le point d’inflexion où la chaudière au gaz commence à condenser se situe autour de 55 °C alors que ce point se déplace à 47.5 °C pour le mazout.

Quelles sont les conclusions de ce dernier graphe :

  • On voit que la température à laquelle débute la condensation (point de rosée) commence plus tôt pour le gaz (55 °C) que pour le mazout (47.5 °C). Physiquement, c’est dû à la composition des fumées.
  • On remarque que les gains de rendement potentiels grâce à la condensation sont plus faibles avec le mazout que le gaz. Physiquement, c’est dû à une moindre présence d’hydrogène dans le mazout donnant, après réaction, moins d’eau dans les fumées.
  • On remarque qu’il faut être bien en dessous de la température de rosée pour atteindre les meilleurs rendements. En effet, il ne suffit pas d’être à quelques degrés inférieurs à ce point critique. Il faut de l’ordre d’une dizaine de degrés pour assurer une augmentation significative. Encore une fois, la température des fumées dépendra des conditions climatiques et du dimensionnement de l’installation de chauffage.

Intérêt d’une chaudière à condensation pour améliorer une ancienne installation de chauffage ? Oui si régulation adaptée !

Il y a-t-il un intérêt de placer une chaudière à condensation sur un réseau de radiateurs dimensionnés en régime 90°/70 °C ? En effet, si la température de retour est de 70 °C, alors la chaudière ne condensera pas !

Pourtant, il y a bien un intérêt à placer une chaudière à condensation :

  • D’une part, la température de retour ne sera de 70 °C que pendant les périodes plus froides de l’année. En effet, le régime de radiateur 90°/70 °C correspond aux températures extérieures les plus basses, plus particulièrement à la température de dimensionnement de l’installation (en d’autres termes, la température de base qui varie suivant les régions, mais tourne autour de – 10 °C). Si la température de départ est adaptée à la température extérieure (régulation climatique ou glissante), la température de retour sera plus faible pendant les périodes moins froides de l’année pouvant finalement donner lieu à la condensation dans la chaudière.

   

Sur la première figure, il s’agit de l’évolution de la température glissante de retour en fonction de la température extérieure pour une installation conçue en régime 90°/70° (à une température de dimensionnement de – 10 °C) : on voit que le point de rosée pour le gaz et le mazout est obtenu à des températures extérieures supérieures à  ~ – 10 °C et ~ – 4 °C, respectivement.  Dans notre calcul, on a pris une température de retour limite à partir de laquelle commence la condensation de 5 °C inférieure à la température de rosée pour tenir compte de l’imperfection de l’échangeur de la chaudière. Sur base des conditions météorologiques rencontrées en moyenne (année standard), on voit sur la seconde figure que les chaudières gaz et mazout condensent sur une grande partie de la période de chauffe. En termes d’énergie, en faisant l’hypothèse que les besoins du bâtiment sont proportionnels à la température extérieure, on voit avec la troisième figure que la chaudière gaz à condensation condense 75 % du temps et la chaudière mazout approximativement 40 %.

  • D’autre part, même en l’absence de condensation, les rendements utiles minimum obtenus (95 %) sont supérieurs aux valeurs que l’on rencontre avec les chaudières traditionnelles haut rendement (92 … 94 %). En effet, les chaudières à condensation sont équipées d’échangeurs de chaleur avec une surface plus grande que les chaudières traditionnelles. À température de retour égale, la chaudière à condensation amènera les fumées à un niveau de température plus bas.

Sur base des arguments suivants, le potentiel d’une chaudière à condensation sur une ancienne installation dimensionnée en régime 90°/70° est justifié pour le gaz naturel. Pour les installations au mazout, l’amélioration induite par la condensation est bel et bien présente, mais moins importante : ceci est dû à la température du point de rosée qui est plus basse pour le mazout.

On voit au moyen des figures suivantes que la situation est encore plus favorable à la condensation en présence d’émetteurs dimensionnés en régime 70 °C/50 °C. Dans le cas de la chaudière au gaz, on peut potentiellement avoir une condensation quasi permanente de la chaudière. Pour le mazout, la condensation est aussi majoritairement présente. Par conséquent, pour s’assurer de l’efficacité des installations équipées de chaudières à condensation, il peut être intéressant de redimensionner l’installation en régime 70°/50 °C. C’est généralement possible, dans la mesure où, d’une part, les émetteurs des anciennes installations de chauffage sont souvent largement surdimensionnés en régime 90°/70 °C, et, d’autre part, que la rénovation d’une installation de chauffage va souvent de pair avec l’amélioration des performances de l’enveloppe (rénovation), ce qui réduit significativement la puissance nécessaire des émetteurs.

    

Sur la première figure, il s’agit de l’évolution de la température glissante de retour en fonction de la température extérieure pour une installation conçue en régime 70°/50° (à une température de dimensionnement de – 10 °C) : on voit que le point de rosée pour le gaz et le mazout est obtenu à des températures extérieures supérieures à  ~-10 °C et ~- 4 °C, respectivement.  Dans notre calcul, on a pris une température de retour limite à partir de laquelle commence la condensation de 5 °C inférieure à la température de rosée pour tenir compte de l’imperfection de l’échangeur de la chaudière . Sur base des conditions météorologiques rencontrées en moyenne (année standard), on voit sur la seconde figure que les chaudières gaz et mazout condensent la majeure partie de la période de chauffe. En termes d’énergie, en faisant l’hypothèse que les besoins du bâtiment sont proportionnels à la température extérieure, on voit avec la dernière figure que la chaudière gaz à condensation condense 100 % du temps et la chaudière mazout approximativement 93 %.

L’intérêt des chaudières à condensation démontré, il faut néanmoins savoir que le circuit hydraulique de distribution de chaleur devra être éventuellement modifié pour assurer une température de retour la plus faible à la chaudière.

Influence de l’excès d’air

L’excès d’air a une influence sur les performances d’une chaudière à condensation. En effet, plus l’excès d’air est important et plus la température de rosée diminue. Comme la température de retour du réseau de distribution de chaleur dépend de sa conception, mais aussi des conditions météorologiques, cette température de rosée devrait être la plus haute possible pour être certain que la chaudière condense efficacement le plus souvent. Autrement, le risque est d’avoir une température de fumée trop élevée et donc de l’eau qui reste à l’état de vapeur dans ces fumées. En conclusion, il faut que l’excès d’air soit le plus faible possible pour avoir une température de rosée la plus haute et de meilleures conditions de condensation.

Rendement utile d’une chaudière gaz de type L en fonction de la température des fumées (fonction de la température de l’eau) et de l’excès d’air (λ = 1,3 équivaut à un excès d’air de 30 %).

Remarque : ce schéma montre que les anciennes chaudières atmosphériques à condensation avaient de moins bonnes performances puisqu’elles fonctionnaient avec un excès d’air supérieur à 50 % (λ = 1,5).

Gains sur le rendement saisonnier

Le gain obtenu sur le rendement saisonnier et donc sur la facture énergétique en choisissant une chaudière à condensation plutôt qu’une chaudière traditionnelle haut rendement peut donc varier entre : 1 et 14 %.

Si on compile les informations de l’ARGB pour le gaz et le résultat des programmes de simulation de certains fabricants, on peut dire que 6 .. 9 % d’économie sur la consommation annuelle est un ordre de grandeur réaliste pouvant être utilisé pour guider le choix de la nouvelle chaudière (voir peut-être un peu plus pour les meilleures installations).


Constitution d’une chaudière à condensation

Type d’échangeur

Les chaudières à condensation actuelles sont composées de deux ou trois échangeurs en série. Ces échangeurs sont soit séparés sous une même jaquette, soit intégrés dans un ensemble monobloc.

Le dernier échangeur sur le circuit des fumées (ou la dernière partie de l’échangeur monobloc) est appelé « condenseur ». C’est dans ce dernier que les fumées doivent céder leur chaleur latente. C’est donc également au niveau de ce dernier que se raccorde le retour d’eau à température la plus basse possible. Cet échangeur est conçu en un matériau supportant la condensation sans risque de corrosion (acier inox, fonte d’aluminium).

Il est également possible d’utiliser un condenseur séparé, rajouté à une chaudière traditionnelle, de manière à en augmenter son rendement. Cela est en principe possible pour toute chaudière gaz et fioul existante. C’est la seule solution si on veut exploiter la condensation avec des chaudières de plus d’un MW.

    

Échangeurs-condenseurs s’adaptant à une chaudière traditionnelle.

Pour obtenir le meilleur rendement de l’échangeur-condenseur, il est important que l’évacuation des fumées se fasse dans le même sens que l’écoulement des condensats, c’est-à-dire vers le bas. Dans le cas contraire, les fumées s’élevant risqueraient de revaporiser les condensats, ce qui ferait perdre l’avantage de la condensation.

Évacuation des fumées dans une chaudière à condensation, dans le sens de l’écoulement des condensats.

Le rendement de combustion obtenu dépend entre autres de la qualité de l’échangeur. Un bon échangeur permettra d’obtenir des fumées dont la température à la sortie de la chaudière est au maximum de 5 °C supérieure à la température de l’eau de retour. Attention, sur les plus mauvaises chaudières à condensation, cette différence de température peut aller jusqu’à 15 °C.

Circuits retour

Certaines chaudières comportent deux branchements de retour : un retour « basse température » au niveau du condenseur et un retour « haute température » au niveau du premier échangeur. Cette configuration permet l’utilisation d’une chaudière à condensation même lorsqu’une partie des utilisateurs demandent une température d’eau élevée (production d’eau chaude sanitaire, batteries à eau chaude, circuits de radiateurs à différents niveaux de température, …). Les circuits qui leur sont propres sont alors raccordés du côté « haute température », les circuits pouvant fonctionner en basse température (circuits radiateurs basse température, chauffage par le sol, …) étant dédiés au retour « basse température ».

Il faut toutefois faire attention : le retour « froid » reste le retour principal de la chaudière.  Le retour chaud by-passe une partie de la surface d’échange.  Il est donc important de maintenir un rapport (60% min, 40% max) entre le retour froid et le retour chaud !

Si l’on place la production ECS sur le retour « chaud » , tout l’été, la chaudière va fonctionner dans de mauvaises conditions, car il n’y a pas de retour « froid ».  Il est donc préférable dans ce cas de surdimensionner la production ECS, de manière à revenir plus froid sur la chaudière, et n’utiliser qu’un seul retour, à savoir le retour « froid » dans ce cas !

Type de brûleur

En gros, en fonction du type de brûleur, on retrouve trois types de chaudière à condensation :

  1. Des chaudières dont le brûleur est un brûleur gaz pulsé traditionnel (souvent 2 allures) commercialisé séparément de la chaudière à condensation.
  2. Des chaudières dont le brûleur est un brûleur à prémélange avec ventilateur (rampe de brûleurs, brûleurs radiant, …), modulant (de 10 à 100 % de leur puissance nominale). La modulation du brûleur se fait soit par variation de vitesse du ventilateur, soit par étranglement variable de la pulsion d’air et de gaz.
  3. Des chaudières gaz à brûleur atmosphérique à prémélange, sans ventilateur. Ces brûleurs sont à une ou 2 allures. Étant donné la technologie assez basique appliquée (contrôle moindre de l’excès d’air, pas de modulation de la puissance), ces chaudières présentent généralement de moins bonnes performances que les 3 premières catégories ci-dessus.

Type d’alimentation en air

Dans certaines chaudières avec brûleur à prémélange, l’air comburant est aspiré le long des parois du foyer avant d’être mélangé au gaz. Il est ainsi préchauffé en récupérant la perte du foyer. Les pertes vers l’ambiance sont dès lors minimes.

Cette configuration liée à une régulation qui fait chuter directement la température de la chaudière à l’arrêt et à un brûleur modulant fonctionnant quasi en permanence en période de chauffe rend inutile la présence d’isolation dans la jaquette de la chaudière.

Chaudière sans isolation, dont l’air est aspiré le long du foyer.

Ces chaudières peuvent être équipées d’un système de combustion étanche (ou à ventouse) dans lequel l’air comburant est directement aspiré à l’extérieur du bâtiment.

Irrigation

Il existe de trois types de chaudière, en fonction du degré d’irrigation minimum exigé :

  • Sans irrigation imposée (chaudières à grand volume d’eau),
  • Avec irrigation faible ou moyenne imposée (chaudières à faible volume d’eau),
  • Avec irrigation importante impérative (chaudières à faible volume d’eau).

Le circuit hydraulique qui sera associé à la chaudière à condensation dépend des exigences suivantes :

  • Pour les chaudières avec faible ou moyenne exigence d’irrigation, c’est la régulation qui doit assurer un débit minimum en toute circonstance, par exemple, par action sur les vannes mélangeuses.
  • Pour les chaudières sans irrigation imposée, les circuits de distribution peuvent être extrêmement simples et optimalisés pour garantir une condensation maximale.

Dans les deux cas de figure, il est impératif d’avoir une régulation performante qui régule la température de départ chaudière en fonction des besoins et /ou de la température extérieure, afin d’optimiser les performances chaudières et limiter les pertes de distribution.

Pertes vers l’ambiance, pertes à l’arrêt et isolation

Certaines nouvelles chaudières gaz à condensation se caractérisent par l’absence d’isolation dans la jaquette. Et pourtant, leurs pertes vers l’ambiance sont très faibles.
Il y a plusieurs raisons à cela :

  • Ces chaudières sont équipées de brûleurs modulants dont la plage de modulation est grande. En journée, puisque le brûleur adapte en permanence sa puissance aux besoins. Celui-ci ne présente nettement moins de périodes d’arrêt.
  • Parallèlement à cela, l’air de combustion est aspiré par le brûleur entre le foyer et la jaquette de la chaudière. Durant le fonctionnement du brûleur, l’air lèche le foyer avant d’être mélangé au gaz. La perte du foyer est ainsi récupérée en grande partie par le brûleur.
  • Lorsque le brûleur s’arrête (par exemple, au moment de la coupure nocturne), la chaudière retombe directement en température (si son irrigation s’arrête). Elle ne présente donc plus de perte.

 Exemples de chaudière à condensation

Exemples de chaudières à condensation : 

Chaudière gaz à condensation, équipée d’un brûleur modulant 10 .. 100 % et d’un réglage automatique de la combustion par sonde d’O2.

Chaudière gaz à condensation à équiper d’un brûleur pulsé traditionnel.

Chaudière gaz à condensation avec brûleur modulant à prémélange et aspiration d’air le long du foyer en fonte d’aluminium.

 

Chaudière fioul à condensation avec brûleur à air pulsé.

Chaudière à pellets à condensation : le refroidissement des fumées s’opère en deux fois. Le premier échangeur correspond aux plus hautes températures tandis que la condensation s’opère dans le second. Cette séparation permet de récupérer le condensat efficacement sans polluer le cendrier de la chaudière.


Spécificité des chaudières à condensation fuel

Chaudière fioul à condensation avec brûleur à air pulsé.

Configuration des échangeurs

De manière générale, on distingue deux types de configuration d’échangeur :

  • les échangeurs de chaleur sur l’eau de chauffage ;
  • les échangeurs de chaleur sur l’air frais de combustion.

Les échangeurs de chaleur sur l’eau de chauffage
Lorsque l’échangeur est prévu pour transmettre la chaleur de condensation à l’eau du circuit hydraulique du système de chauffage, on distingue encore deux sous-familles. Les condenseurs sont :

  • Intégrés dans la chaudière. Pour ce type de chaudières, la chaleur de condensation est directement récupérée dans la chaudière. Elles sont apparentées aux chaudières gaz à condensation. En pratique : au niveau du circuit hydraulique, les chaudières équipées d’un seul échangeur sont constituées juste d’un départ et d’un retour.
  • En aval de la chaudière. Ce type de chaudières est alors constitué de deux échangeurs de chaleur. Au niveau de la chambre de combustion, les fumées sont refroidies dans le premier échangeur. À ce stade, les températures de fumées restent au-dessus du point de rosée. C’est seulement au niveau du second échangeur, placé en aval du premier sur le parcours des fumées, que la vapeur d’eau des fumées de combustion condense. En pratique : au niveau du circuit hydraulique, les chaudières équipées de deux échangeurs sont constituées d’un départ et de deux retours, soit un retour froid et un retour chaud.

Chaudière fuel à condensation (source Viessmann).

La condensation dans ce type de chaudière n’est pas optimale sachant qu’il faut un retour froid de l’eau de chauffage en dessous de 47 °C afin d’atteindre aisément le point de rosée. On rappelle qu’à titre de comparaison, le point de rosée pour le gaz est de l’ordre de 57 °C.

Méthode alternative : Préchauffage de l’air de combustion

Contrairement aux chaudières équipées d’échangeur(s) de chaleur sur l’eau de chauffage, les chaudières à préchauffage de l’air de combustion sont destinées à exploiter la chaleur de condensation des fumées de combustion pour préchauffer l’air frais. Dans ce type de chaudière, l’échangeur de chaleur entre les fumées et l’eau de chauffage n’est pas dimensionné pour condenser.

L’avantage d’un tel système est que la chaudière condense pratiquement en permanence puisque l’air frais pris à l’extérieur et nécessaire à la combustion est en Belgique très frais (Tex moyenne annuelle est de l’ordre de 6.5 °C). Le taux de condensation est donc maximal en hiver, lorsque la chaudière fonctionne à pleine charge.
En pratique :

  • À la sortie du foyer, les fumées traversent d’abord l’échangeur de chaleur fumées/eau de chauffage. Les fumées sont refroidies jusqu’à environ 70 °C. A ce niveau, il n’y a pas de condensation. Dans ce système, la température de retour du circuit hydraulique de chauffage ne doit plus être basse, ce qui réduit énormément les contraintes de dimensionnement des circuits de retour de la distribution.
  • Le parcours des fumées passe au travers d’un second échangeur fumées/air frais de combustion. C’est un système ventouse (conduit concentrique) qui est généralement utilisé pour permettre aux fumées de croiser l’air frais.

Chaudière fuel à condensation type échangeur à air (source : Kroll)

Qualité du fuel

Jusqu’il y a peu, l’utilisation du fuel dans la technique de condensation était difficile sachant que sa contenance en soufre pouvait atteindre 1 000 ppm (>1 000 mg/kg ou 0.2 % selon la NBN T 52-716). Une telle présence de soufre dans le fuel donnait immanquablement des produits de combustion composés de quantités importantes d’oxyde de soufre (SO2 et S03). En présence d’eau (lors de la condensation de la vapeur d’eau), de l’acide sulfureux H2SO3 et de l’acide sulfurique H2SO4 sont formés en même quantité.

Il n’y a plus de mazout 1000 ppm sur le marché en Belgique. Ni la problématique des échangeurs intégrés ou en aval des condenseurs, ni la problématique de la neutralisation des condensats, ne se posent plus.

La teneur maximale autorisée en soufre des fuels de chauffage, ces dernières années, a été abaissée à 50 ppm (gazoil extra : < 10 ppm selon la NBN EN 59590). L’adoption de cette disposition a permis l’ouverture du marché des chaudières à condensation au fuel. Aucun système de neutralisation des condensats n’est requis.


Les condenseurs séparés

Chaudière HR avec condenseur séparé.

Détails du condenseur séparé.

Lorsqu’on dépasse une certaine puissance de chaudière, les différents constructeurs ne proposent plus dans leur gamme des échangeurs à condensation intégrés, mais des condenseurs séparés et placés derrière à la sortie des gaz de combustions. Cette configuration est intéressante :

> En conception lorsque la puissance de chauffe souhaitée est supérieure à 1 500 kW ;

Concevoir

Pour en savoir plus sur le dimensionnement et le choix des condenseurs séparés.

> En rénovation lorsque les chaudières à haut rendement sont encore en bon état de marche.

Améliorer

Pour en savoir plus sur le placement d’un condenseur séparé sur une installation existante.

Conception

Suivant le constructeur, les condenseurs séparés peuvent travailler :

  • en permanence avec des chaudières gaz ;
  • avec des chaudières mixtes gaz/fioul, en permanence lorsqu’elles sont alimentées en gaz et temporairement lorsqu’elles le sont en fioul ;

Quel que soit le type de combustible, le condenseur séparé sera toujours conçu en inox de manière à bien résister à l’agressivité des fumées de combustion.

Condenseur séparé.

  • A.Trappe à fumée.
  • B. Surfaces d’échange.
  • C. Isolation.

Puissance des condenseurs

La puissance d’un condenseur externe associé à une chaudière classique est de l’ordre de 10 % de la puissance de la chaudière proprement dite. En effet, en parlant en termes de puissance, la chaleur résiduelle contenue dans les fumées de combustion ne dépasse pas les 10 voire 11 % de la chaleur que la flamme a donnée à l’échangeur de la chaudière. Attention, ces 10 % de puissance correspondent à un doublement de la surface d’échange total, car la température d’échange est beaucoup plus faible que dans la chaudière elle-même !!

Côté hydraulique

D’un point de vue hydraulique, la configuration la plus souvent retrouvée est celle où le condenseur est placé en amont de la chaudière sur le retour d’eau chaude. En fonction de la température de retour du circuit de distribution, la vanne de « by-pass » de l’échangeur externe est plus ou moins ouverte :

  • plus basse est la température de retour plus le « by-pass » sera fermé privilégiant le passage du débit de retour dans le condenseur ;
  • à l’inverse, plus haute est la température de retour, plus le « by-pass » sera ouvert en évitant d’irriguer le condenseur séparé.

Seule une partie du débit passe dans le condenseur externe étant donné que l’on ne peut récupérer que de l’ordre de 11 % de l’énergie de condensation. Faire passer 100 % du débit augmenterait de façon inutile la résistance hydraulique de l’ensemble chaudière condenseur et dans la consommation électrique.

Côté fumée

D’un point de vue du parcours des fumées, l’échangeur à condensation externe est placé en série et en aval de la chaudière HR. Il reçoit les fumées de combustion extraites de la chaudière HR. Les températures à la sortie de la chaudière doivent être les plus basses possible, mais toutefois au-dessus du point de rosée afin d’éviter la condensation.


Circuits hydrauliques associés à une chaudière à condensation

Une chaudière à condensation n’a ses performances optimales que si elle est alimentée avec une eau à basse température, en tout cas inférieure à la température de rosée des fumées (de 53 à 58 °C pour les fumées issues de la combustion du gaz naturel, environ 45 °C pour les chaudières au mazout). Plus la température d’eau de retour est froide, plus la quantité de fumée condensée est importante et meilleur est le rendement.
La configuration des circuits de distribution doit donc être adaptée en conséquence avec comme principes :

  • De ne jamais mélanger, avant le condenseur, l’eau de retour froide et l’eau chaude de départ,
  • D’alimenter le condenseur avec les retours les plus froids.

Cumul imaginaire des recyclages d’eau chaude possibles vers la chaudière. Situations à éviter.

Exemples : schémas hydrauliques proposés par les fabricants de chaudières. Remarque : d’autres schémas sont également proposés par certains fabricants. Il est impossible de les reprendre tous ici. Certains sont particulièrement complexes, pour ne pas dire « biscornus ». Nous ne critiquons pas ici leur efficacité énergétique. Nous pensons cependant qu’il est préférable de choisir les schémas les plus simples, pour des raisons de facilité de conception (diminution des erreurs de conception), de rationalisation de l’investissement et de facilité d’exploitation.

Chaufferie comprenant une chaudière à condensation pouvant fonctionner à débit variable

Exemple 1

La chaudière alimente des circuits de chauffage par radiateurs régulés en température glissante (garantis un retour le plus froid possible vers le condenseur) et une production d’eau chaude sanitaire. Les configurations de la régulation (où la température de départ de la chaudière peut rester constante) et du circuit primaire en boucle ouverte sont extrêmement simples (il n’y a pas de circulateur primaire). Des aérothermes devant fonctionner à haute température d’eau peuvent être raccordés de façon identique à la production d’eau chaude sanitaire.

ATTENTION : Le retour « haute température » by-pass une partie de la chaudière.  Pour l’ECS en été, la chaudière fonctionnera dans de mauvaises conditions !!!  Dans le cas de l’utilisation de deux retours d’eau, le retour « froid » doit rester le principal retour, avec min 60 % du débit contre 40 % max pour le retour « chaud », dans toutes les conditions d’exploitation.

Exemple 2

Le branchement de la production d’eau chaude sanitaire sur le retour « froid » de la chaudière est rendu possible par un dimensionnement de l’échangeur en régime 70°/40°. On peut également raccorder sur ce même retour froid, des batteries de traitement d’air dimensionnées en régime 70°/40° ou des ventilos-convecteurs dimensionnés en régime 55°/40°.

Exemple 3

La présence d’un circuit à très basse température comme le chauffage par le sol est à valoriser pour augmenter la condensation. La chaudière à condensation aura de bonnes performances si la puissance du circuit « basse température » équivaut au minimum à 60 % de la puissance thermique totale.

Chaufferie composée comprenant une chaudière à condensation pouvant fonctionner à débit variable, et une chaudière traditionnelle

Exemple 1

L’enclenchement des chaudières est régulé en cascade. Dans l’ordre d’enclenchement, la chaudière à condensation est prioritaire.

Exemple 2

Le fonctionnement de ce schéma est identique au précédent, mais avec une production d’eau chaude sanitaire fonctionnant en régime 70°/40°.

Exemple 3

La chaudière à condensation et la chaudière traditionnelle sont raccordées en série. La chaudière à condensation préchauffe l’eau de retour. Si la température de consigne du collecteur n’est pas atteinte, la vanne trois voies (1) bascule pour alimenter la chaudière traditionnelle qui se met alors en fonctionnement.

Chaufferie comprenant une chaudière à condensation devant fonctionner à débit constant : bouteille casse-pression et circulateur sur boucle primaire

La chaudière alimente en température glissante les circuits de chauffage par radiateurs.

Le débit constant dans la chaudière est obtenu au moyen d’une bouteille casse pression qui recycle une partie de l’eau de départ lorsque les vannes mélangeuses des circuits secondaires se ferment. Pour obtenir la condensation, malgré la possibilité de retour d’eau chaude de départ vers le condenseur (via la bouteille casse-pression), il est impératif que la température (1) à la sortie de la chaudière suive au plus près la température (2) des circuits secondaires et garantisse une ouverture maximale des vannes mélangeuses. Une régulation climatique peut assurer que la température des radiateurs est mieux adaptée aux besoins de chaleur et, donc, que les vannes mélangeuses sont plus ouvertes.

Ce type de schéma est plus complexe et risque de conduire à des performances moindres puisqu’il est quasi impossible d’empêcher le recyclage partiel d’eau chaude dans la bouteille casse-pression :

  • Les différents circuits n’ont jamais la même température de consigne,
  • Les circulateurs des circuits primaires et secondaires (et donc les débits mis en œuvre) ne sont jamais dimensionnés avec la précision voulue.

De plus, il n’est guère possible de combiner une production d’eau chaude sanitaire avec ce type de chaudière. En effet, celle-ci ne pourra, à la fois, suivre au plus près la température des circuits secondaires et produire de l’eau chaude à plus de 60 °C.

Une solution est de placer un circulateur primaire à vitesse variable. Celui-ci diminuera sa vitesse lorsque la demande des circuits secondaires diminue, empêchant le recyclage d’eau chaude dans la bouteille casse-pression. Il s’agit cependant de rester dans les limites de débit exigé par la chaudière.

Par exemple, la régulation de la vitesse du circulateur peut être réalisée comme suit : la vitesse est augmentée si la température en amont de la bouteille (T°G) est supérieure à la température en aval de la bouteille (T°D) augmentée de 2 K. Inversément, elle sera diminuée si la T°G est inférieure à T°D + 2 K. De la sorte, on est assuré du fait que l’eau de retour remontera en faible quantité dans la bouteille et que l’eau de chaudière ne sera jamais recyclée.

Chaufferie composée comprenant une chaudière à condensation devant fonctionner à débit constant et une chaudière traditionnelle

Dans un tel schéma, la chaudière à condensation est prioritaire dans l’ordre d’enclenchement de la régulation en cascade.
Pour réguler une installation de ce type en favorisant au maximum la condensation sans créer d’inconfort, il est impératif que la consigne de température des chaudières soit d’une part très proche de la température des circuits secondaires (pour éviter un retour d’eau chaude via la bouteille casse-pression) et d’autre part, que cette température soit mesurée en aval de la bouteille casse-pression (en 2 et non en 1, pour éviter une incompatibilité de débit entre le circuit des chaudières et les circuits radiateurs).

Le risque de retour d’eau chaude dans la bouteille casse-pression est moins grand que dans le cas d’une seule chaudière. En effet lorsque les besoins sont moindres et que les vannes mélangeuses des circuits secondaires se ferment, on peut imaginer que seule la chaudière à condensation est en demande. Le débit primaire est alors diminué par 2.

On peut aussi imaginer que, le raccordement du retour vers les chaudières se fasse séparément au départ d’une bouteille casse-pression verticale. Le retour vers les chaudières traditionnelles se raccordera plus haut que le retour des circuits secondaires, qui lui-même sera plus haut que le retour vers la chaudière à condensation. Cette façon de faire permet de diriger le recyclage éventuel d’eau chaude dans la bouteille casse-pression vers la chaudière traditionnelle.


Cheminées associées à la condensation

Les produits de combustion issus d’une chaudière à condensation sont saturés en vapeur d’eau dont une partie va se condenser sur les parois de la cheminée. Cela exclut une évacuation par une cheminée traditionnelle en maçonnerie, car l’humidité provoquerait de graves dommages au bâtiment. De plus, la température trop froide créé une dépression naturelle.

Des solutions particulières ont donc été mises au point pour évacuer les produits de combustion des chaudières à condensation. On rencontre ainsi principalement les deux techniques suivantes :

  1. La cheminée étanche à l’humidité, en acier inoxydable ou matériau synthétique. Elle permet de maintenir une température inférieure au point de rosée sans que l’humidité ne la traverse et attaque la maçonnerie. Fonctionnant en surpression, elle est aussi étanche aux produits de combustion.
  2. Le tubage, qui s’applique en rénovation à une cheminée ancienne. Il doit être étanche, résistant à la corrosion et installé dans une cheminée. Le tubage doit pouvoir fonctionner en surpression dans toute sa longueur. Il peut être réalisé en conduit rigide ou flexible. Dans le cas d’un tubage en conduit flexible, l’aluminium, même de qualité requise, est interdit. Le bas du conduit d’évacuation des produits de combustion doit être équipé d’une purge munie d’un siphon et reliée au réseau d’eaux usées par un conduit en matériau résistant aux condensats, le tube en PVC est réputé convenir pour cet usage.

Notons qu’il existe un agrément technique concernant les conduits de cheminée utilisables en combinaison avec une chaudière à condensation. Seuls ceux-ci peuvent être choisis.

En principe, dans une chaudière à condensation la température des fumées est supérieure à la température de l’eau entrant dans la chaudière d’environ 5 °C. La température des fumées ne peut donc jamais dépasser 110 °C qui est la limite de fonctionnement d’une chaudière. Cependant pour pallier à un défaut de la régulation de cette dernière, un thermostat de sécurité coupant la chaudière si la température des fumées dépasse 120 °C doit être prévu dans les raccordements vers la cheminée en matériau synthétique.

Il est important aussi de signaler que l’on ne peut raccorder sur un même conduit de cheminée, une chaudière traditionnelle et une chaudière à condensation.

Notons également qu’il existe des chaudières à condensation à combustion étanche (dites « à ventouse ») dont l’alimentation en air et l’évacuation des fumées se font par deux conduits concentriques (l’air est aspiré au centre et les fumées rejetées par le conduit extérieur). Une telle configuration est possible jusqu’à une puissance de 1 000 kW en conduit vertical et 160 kW en conduit horizontal.

Chaudières raccordées à un système de combustion étanche (à « ventouse »).

Pour plus d’information concernant la conception des cheminées.


Évacuation des condensats

À l’heure actuelle, il n’existe pas de normes ou de prescription en vigueur pour l’évacuation des condensats. De manière générale, les condensats sont évacués vers l’égout au moyen d’un conduit.

Photo évacuation des condensats vers les égouts.

 Photo face isolée arrière d'une chaudière à condensation au gaz.   Photo partie inférieure du conduit de cheminée munie d'un conduit d'évacuation des condensats.

La première figure montre l’évacuation des condensats vers les égouts, la deuxième figure montre la face isolée arrière d’une chaudière à condensation au gaz avec son tuyau d’évacuation des fumées et son conduit d’évacuation des condensats (en blanc), tandis que la dernière figure montre la partie inférieure du conduit de cheminée munie d’un conduit d’évacuation des condensats.

En régime permanent, une chaudière gaz à condensation de 250 kW produit en moyenne environ 14 litres/h de condensat. Ces condensats pour le gaz naturel sont légèrement acides (H2O + CO2). Le degré d’acidité est du même ordre de grandeur que celui de l’eau de pluie (pH : 4 .. 4,5). De plus, l’acidité de ceux-ci est souvent compensée par le caractère plutôt basique des eaux ménagères. Ceci explique qu’il ne soit pas obligatoire de traiter les condensats avant leur évacuation à l’égout. Pour les grandes installations où la production de condensat devient importante devant la quantité d’eau domestique, il peut être judicieux de traiter les condensats avant de les évacuer.

Graphe représentant différents niveaux d’acidité et comparaison avec les condensats des chaudières mazout et gaz.

Dans le cas du mazout, le niveau d’acidité est plus important et est dû à la présence plus importante du soufre au sein du combustible. Le mazout extra, pauvre en Soufre, permet de limiter l’acidité. Dans ce cas de figure, les remarques pour les condensats des chaudières gaz peuvent être appliqué pour la chaudière au mazout extra. Dans le cas du mazout standard, nous conseillons le lecteur de clarifier la situation avec l’installateur ou le bureau d’études. En effet, dans les grandes installations (Pn > ~100 kW), une neutralisation des condensats pourrait s’avérer nécessaire, par exemple, dans le cas d’une utilisation continue de la chaudières (ex. piscine) qui occasionnerait une plus grande production de condensat. Pour relever le pH des condensats, on peut utiliser un bac de neutralisation équipé de filtres de charbon actif : les filtres devront être remplacés de manière périodique pour maintenir l’efficacité.

Dans le cas d’une chaufferie en toiture, il est recommandé de ne pas faire couler les condensats sur la toiture ou directement dans les gouttières (légère acidité, risque de gel et de bouchage des évacuations). Un conduit en matière synthétique raccordé directement à l’égout est indiqué.

Découvrez cet exemple d’intégration d’une chaudière à condensation pour la résidence « Les Trois Rois » à Liège.


Peut-on placer une chaudière à condensation quand on a des aérothermes ?

Les aérothermes à eau chaude, fréquemment utilisés pour chauffer de grands espaces tels que les ateliers ou les halls sportifs, sont confrontés à de nouveaux défis et opportunités dans le contexte de l’efficacité énergétique actuelle.

Avantages et défis des aérothermes :

  • Rapidité de chauffage (faible inertie) : permet un chauffage intermittent et efficace.
  • Occupation de l’espace minimale : ne prend pas de place au sol.
  • Puissance de chauffage élevée par unité.

Cependant, ils présentent également des limites :

  • Confort restreint : risque de courants d’air et bruit des ventilateurs.
  • Stratification de la température : chauffage inutile de l’espace sous le toit à une température élevée.
  • Dimensionnement traditionnel : basé sur un régime de température d’eau élevé, incompatible avec la condensation efficace dans les chaudières modernes.

Si l’on diminue la température d’eau envoyée dans l’aérotherme pour favoriser la condensation dans la chaudière, la puissance de ces corps de chauffe baisse assez significativement. En outre, l’air pulsé est plus froid et le risque d’inconfort augmente.

Ainsi, si les aérothermes existants sont correctement dimensionnés pour un régime d’eau élevé, on ne pourra pas diminuer la température de l’eau envoyée dans les émetteurs lorsqu’il fait froid, et on risque donc de ne pas condenser dans la chaudière pendant ces périodes.

Solutions et Optimisations :

  • Adaptation de l’installation : Utiliser des sondes extérieures pour ajuster la température de l’eau de chauffage en fonction des besoins. Il sera alors possible de profiter de la condensation dans la chaudière en mi‐saison, lorsque la température extérieure, plus douce, implique des besoins de chaleurs moins importants.

Si l’installation existante est surdimensionnée ou que l’on a réalisé des travaux d’isolation qui permettent de diminuer les besoins de chaleur, on pourra alimenter les aérothermes avec une température d’eau plus basse et on favorisera donc la condensation durant une plus grande partie de la saison de chauffe.

Conseils pour les nouvelles installations :

  • Dimensionnement adapté : Choisir des aérothermes conçus pour fonctionner à des régimes de température d’eau plus bas, favorisant la condensation (par exemple, 45/35 pour le mazout et 50/40 pour le gaz).

Paragraphe réalisé par l’ICEDD (Institut de Conseil et d’Etudes en Développement Durable) – https://www.icedd.be/.

Régulation de la production d’eau chaude par « priorité sanitaire »

Régulation de la production d'eau chaude par "priorité sanitaire"


Le principe

Dans les installations domestiques, la régulation d’une installation de production d’eau chaude sanitaire combinée à l’installation de chauffage se base sur le principe de la « priorité sanitaire« . Lorsqu’il y a demande d’eau chaude sanitaire, la distribution de chauffage est mise en « stand by » et le ballon de stockage d’eau chaude est alimenté.

Cette technique de régulation a pour intérêt de ne pas devoir surdimensionner la chaudière pour assurer la production d’eau chaude et de ne pas maintenir en permanence (hiver comme été) la chaudière à haute température.

En pratique, cette technique de régulation ne se rencontre pas dans le secteur tertiaire. On n’imagine pas de fermer les départs différents circuits, au bénéfice des seuls besoins de l’eau chaude sanitaire.

Par contre, il est recommandé d’avoir une régulation de la température de départ de chaudière telle que la haute température ne soit appliquée que lorsqu’il y a demande de production d’eau chaude sanitaire. Imaginons un ballon réglé sur 60°C :

  • En temps normal, c’est la régulation à température glissante qui est de rigueur.
  • Lorsqu’il y a demande d’eau chaude sanitaire (T°ballon = 57,5°C), la température de départ chaudière augmente et les vannes mélangeuses des différents circuits de chauffage vont se fermer quelque peu.
  • Dès la satisfaction du ballon (T°ballon = 62,5°C), la température de chaudière revient à la valeur calculée par le régulateur en fonction de la température extérieure.

Cette régulation sous-entend l’absence d’un préparateur instantané (échangeur à plaques) qui lui doit pouvoir réagir au quart de tour, et qui demandera une température de chaudière toujours élevée.

Elle montre aussi toute l’importance d’un surdimensionnement du serpentin installé dans le ballon :

T°chaudière = T°ballon + X°

X sera d’autant plus petit que la puissance de l’échangeur sera grande. Dimensionner le serpentin au régime 70/40 entraînera environ 10 % de coût d’investissement en plus, mais à l’exploitation, c’est la consommation de la chaudière qui baissera.


La justification

L’intérêt d’une telle régulation est d’autant plus important :

– Que la chaudière alimente le ballon d’eau chaude aussi en été. Dans ce cas, la régulation permettra d’arrêter totalement la chaudière (température retombant à 20°C) sauf durant les périodes de chauffage de l’eau sanitaire.

Ces périodes seront définies par une horloge qui limitera la charge du ballon de stockage à un nombre limité de périodes de la journée. Cela permet d’éviter que la chaudière ne démarre pour des faibles puisages, avec pour conséquence :

  • Un maintien quasi permanent de la chaudière à une température moyenne relativement élevée,.
  • Un fonctionnement du brûleur par cycles courts, synonyme de mauvaise combustion et d’émission polluantes.
Cas fréquent : le ballon présente une capacité supérieure aux besoins de la journée.

–> en été, une horloge n’autorisera le fonctionnement de la chaudière que durant 3 heures au matin, par exemple.

– Que la chaudière présente des pertes à l’arrêt élevées. Ce n’est pas le cas des chaudières fuel ou gaz à brûleur pulsé modernes. C’est, par contre, le cas des chaudières gaz atmosphériques dont l’échangeur est en communication ouverte avec la cheminée (chaudières par ailleurs à proscrire dans une nouvelle installation). Il faut que ces chaudières soient toujours maintenues à la plus basse température possible (température définie par leur conception et donc par le fabricant).

Exemples.

Prenons une chaudière moderne à brûleur pulsé correctement dimensionnée de 300 kW. Son coefficient de perte à l’arrêt à température nominale (température d’eau de 70°C) est de 0,3 %. Si cette chaudière travaille en température glissante, sa température moyenne sur la saison de chauffe sera d’environ 43°C. Son coefficient de perte à l’arrêt moyen sera alors de 0,11 % :

[(43 [°C] – 20 [°C]) / (70 [°C] – 20 [°C])] 1,25 x 0,3 [%] = 0,11 [%]

Par rapport au fonctionnement permanent de la chaudière à température constante de 70°C, cela permet un gain sur le rendement saisonnier (et donc sur la consommation) de seulement 0,4 %.

L’impact sera d’autant plus réduit qu’après une relance de la chaudière, celle-ci mettra un certain temps à se refroidir et à retrouver sa température d’origine. En moyenne, elle restera donc durant la journée à une température moyenne plus élevée que ne le justifierait le seul chauffage.

Prenons l’exemple d’une chaudière gaz à brûleur atmosphérique ancienne génération de 300 kW surdimensionnée de 100 %. Son coefficient de perte à l’arrêt à température d’eau de 70°C est de 1,3 %.

Si la conception de cette chaudière lui permet de travailler en température glissante (température moyenne sur la saison de chauffe d’environ 43°C) et ne remonte en température que pour produire l’eau chaude sanitaire, le gain sur le rendement saisonnier sera cette fois d’environ 4 %, par rapport au fonctionnement permanent de la chaudière à température constante de 70°C.

Pour une consommation de 240 000 m³ de gaz par an, cela équivaut à une économie de :

0,04 x 240 000 [m³/an] = 9 600 [m³/an] ou environ 2 150 [€/an]

À noter que certains constructeurs proposent une régulation tout à fait optimisée :

  • Lorsque la température dans le ballon atteint 61 ou 62°C, la chaudière est déjà coupée. La circulation d’eau chaude est maintenue de telle sorte que le ballon monte à 62,5°C mais sans prolonger inutilement le maintien en température de la chaudière.
  • Certains ballons sont régulés via 2 sondes plongeuses : si le puisage est faible, la première sonde est froide mais la deuxième reste chaude. L’installation ne réagit pas, elle se base sur la température moyenne entre les 2 sondes. Si le puisage est important, des remous vont déstratifier la température dans la cuve, la deuxième sonde sera rapidement touchée par le flux d’eau froide : une réaction immédiate de l’installation de chauffage est programmée. Cette astuce permet de ne pas faire réagir trop vite la chaudière et d’attendre qu’un volume d’eau important soit à réchauffer, ce qui augmente la durée de la période de condensation.

Complément : une horloge en été

Si l’on constate que la demande peut être couverte facilement par une ou deux relances de la chaudière sur la journée, il est utile, en plus de la priorité sanitaire, de greffer une horloge sur la régulation pour imposer les plages horaires durant lesquelles le réchauffage du ballon est autorisé. Par exemple : de 5 à 7 heures du matin et de 16 à 18 heures en fin de journée. Ainsi, on évitera de remettre la chaudière en route pour le puisage d’un seau d’eau ! C’est surtout avantageux en été, bien sûr, mais ce l’est également en hiver puisque la température moyenne d’une chaudière régulée en fonction de la température extérieure est de 43°C en hiver.

Cette technique a fait l’objet d’une simulation sur une installation ECS domestique (consommation de 45 m³ à 55°C). Voici les rendements obtenus (source « Chauffage et production d’ECS » – M. Rizzo – Éditions Parisiennes) :

Chauffage de l’ECS constant

Chauffage de l’ECS programmé

Eté

44 %

66 %

Hiver

69 %

80 %

Année

59 %

75 %

Soit un gain moyen annuel de 21 % sur la consommation relative à la production d’eau chaude.

Alternative

S’il est difficile de planifier les périodes de chauffage de l’eau chaude, il est possible d’obtenir un effet similaire en régulant le ballon au moyen d’un thermostat à fort différentiel situé en partie haute (au moins au 2/3 de la hauteur). Ce thermostat arrête la pompe de circulation du réchauffeur quand on atteint la valeur désirée, généralement 60 à 65°C et remet le chauffage en service quand l’eau tombe à 40/45°C.


Précautions

Si la priorité sanitaire impose des périodes de coupure de chauffage importante (ce qui est à déconseiller pour le confort des occupants), les circuits de chauffe ont le temps de se refroidir. Au moment de la relance de ces derniers, les vannes vont s’ouvrir et/ou les circulateurs s’enclencher et l’eau froide des circuits va débouler dans la chaudière créant un choc thermique.

Il en va de même si, en mi-saison, l’installation travaille en température glissante : la chaudière sera toujours à haute température lorsque l’eau des circuits de chauffage à température mitigée revient à nouveau vers la chaudière.
Cela peut causer à terme la rupture des chaudières en fonte.

Exemple.

Durant le puisage de l’eau chaude sanitaire, les circuits de chauffage sont fermés et se refroidissent.

A la relance du chauffage, l’eau froide des circuits est envoyée vers la chaudière chaude.

Bitumes

Bitumes

Les bitumes sont utilisés pour la fabrication des membranes d’étanchéité et pour le collage à chaud des différentes couches qui constituent une toiture plate : pare-vapeur, isolant, membrane d’étanchéité.

Ils entrent également dans la composition de l’asphalte.

Le bitume est un mélange visqueux noir ou brun foncé, d’hydrocarbures obtenu par distillation du pétrole.
On distingue


Les bitumes natifs

Comme leur nom l’indique, ces bitumes se trouvent à l’état naturel dans les couches géologiques.

Les bitumes de pénétration

Aussi appelés bitumes de distillation directe, ils sont obtenus industriellement par distillation de pétroles bruts après extractions des fractions plus légères comme l’essence, le mazout, les huiles.

Les bitumes oxydés

Aussi appelés bitumes soufflés, ils sont obtenus à partir de bitumes de pénétration, par adjonction d’huiles et insufflage d’air à haute pression.
Ils entrent dans la fabrication de membranes pouvant servir de sous-couche aux membranes bitumineuses d’étanchéité, et servent au collage à chaud.
Les différents types de bitumes oxydés sont identifiés par deux nombres :

  • Leur température moyenne de amollissement (en °C) testé selon la méthode « Ring and Ball ».
  • La profondeur de pénétration (en 1/10 mm) d’une aiguille dans les conditions de ce test.

On trouvera ainsi des bitumes 85/25, 95/25, 95/35, 100/15, 100/25, 105/35, 110/30, 115/15.

Les types les plus utilisés sont le 85/25 et le 110/30.

Pour fixer a membrane, on préférera le 110/30 qui se ramollit moins au soleil, et évite à la membrane de glisser.

Pour fixer l’isolant du 85/25 convient étant donné que le bitume est protégé de la chaleur par l’isolant.

Dans le cas du verre cellulaire, les fabricants d’isolant préconisent l’emploi du 100/25 qui reflue très aisément dans les joints, et se fige plus rapidement de sorte que les plaques d’isolant n’ont pas tendance à flotter dans le bitume.


Les bitumes modifiés

Ils sont également appelés bitume polymère.

Afin d’améliorer le comportement des bitumes à basse et haute température, et d’en augmenter la longévité, des polymères ont été additionnés aux bitumes soufflés.

Les bitumes modifiés qui entrent dans la composition des membranes d’étanchéité sont de deux types :

  • Les bitumes APP obtenus par adjonction de +/- 30 % de polypropylène atactique, qui ont des propriétés plastiques.
  • Les bitumes SBS obtenus par adjonction de +/- 12 % de caoutchouc styrène-butadiène-styrène qui ont des propriétés élastiques.

D’autres polymères font actuellement leur apparition dans la composition des bitumes améliorés.

Les bitumes modifiés pourraient également être utilisés comme produit de collage, mais leur coût est supérieur à celui du bitume oxydé dont les qualités sont suffisantes.

Isolation par l’intérieur

Date :

  • page réalisée sous l’hégémonie Dreamweaver

Auteur :

  • les anciens

Notes :

  • Pas de contenu manquant (WinMerge ok, Sylvie)
  • Conforme à la mode PEB aout 2008
  • Eté 2008 : Brieuc.
  • 22-08-2008 : 1er passage de mise en page [liens internes, tdm, en bref !, rapide passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie
  • 27-03-2009 : Application des nouveaux styles de mise en page. Julien.

Antidote :

  • Oui

Winmerge :

  • Ok

Dans le cadre de la recherche ISOLIN financée par le département Énergie et Bâtiment durable du Service Public de Wallonie, un guide sur l’isolation thermique par l’intérieur des murs existants en briques pleines a été réalisé par la cellule de recherche Architecture et Climat. La présentation des différents systèmes d’isolation par l’intérieur est issue de ce guide.

Les systèmes à structure

Ce système permet de rattraper les défauts de planéité du mur. Un isolant souple est posé dans une ossature bois ou métallique fixée au mur et formant des caissons. Un isolant en vrac peut également être insufflé dans l’ossature. Les éléments de structure diminuent le pouvoir isolant du complexe.
Pour limiter cet effet, une plaque d’isolant rigide peut être posée sur les structures avant le pare-vapeur éventuel et la finition.

Matériaux

Les matériaux utilisés le plus couramment sont les rouleaux de laine minérale (MW) ou végétale, ou les isolants projetés comme la cellulose (CEL). Pour ce système, les fabricants proposent souvent des profilés métalliques à la place des lattes en bois.

Mise en œuvre

La mise en œuvre doit être soignée. Il faut veiller à ce que les interruptions de l’isolant au droit de la structure soient limitées. La membrane pour réguler la vapeur doit être parfaitement continue.

  1. Mur existant.
  2. Ossature.
  3. Isolant thermique souple ou en vrac.
  4. Pare- ou freine-vapeur.
  5. Finition intérieure.

Remarque : Pour l’ensemble des systèmes d’isolation par l’intérieur, il est toujours préférable de prévoir une contre-cloison technique du côté intérieur (de 2 à 10 cm). Celle-ci est réalisée après la pose de l’isolant et de la membrane pour réguler la vapeur (et l’air) et permet de distribuer les câbles, tuyaux ou gaines (électricité, chauffage…) sans percer la membrane. La contre-cloison technique peut éventuellement être remplie d’isolant (si l’épaisseur reste faible par rapport à l’épaisseur d’isolation totale). Elle peut également être remplie d’un matériau à forte inertie thermique (éléments de terre crue par exemple).

Les panneaux isolants collés

Ce système est généralement le plus simple à mettre en œuvre, mais la surface intérieure du mur doit être relativement plane : les défauts de planéité ne peuvent pas dépasser 15 mm sur une règle de 2 m.

Matériaux

On rencontre souvent le polystyrène expansé (EPS) ou extrudé (XPS), le polyuréthane (PUR) ou les panneaux en fibres de bois. Des panneaux sandwich avec isolant, membrane et finition sont proposés sur le marché (la continuité entre les éléments doit alors être soignée). Des blocs ou des panneaux isolants en silicate de calcium collés entre eux et au support peuvent aussi être utilisés.

Mise en œuvre

La mise en œuvre doit être très soignée de façon à ce que les différents panneaux soient parfaitement jointifs et que les liaisons avec les autres parois soient aussi correctement réalisées. Les panneaux isolants peuvent être recouverts de plaques de finition ou d’un enduit (lequel peut être renforcé d’une trame).

  1. Mur existant.
  2. Isolation rigide collée.
  3. Pare- ou freine-vapeur.
  4. Panneaux de finition.

Remarque : une variante consiste à placer un lattage (profilés bois ou métalliques) contre la surface du mur existant pour récupérer une bonne planéité afin de pouvoir poser les panneaux isolants correctement. Dans ce cas, il est recommandé de bourrer l’espace entre les lattes d’un isolant légèrement compressible afin d’éviter les courants de convection et de maximiser la performance thermique du mur.

L’isolation projetée

Certains isolants peuvent être directement projetés sur le mur existant en brique. Les irrégularités du mur ne posent alors plus de problèmes.

Matériaux

L’isolant utilisé le plus couramment est la mousse de polyuréthane (PUR) projetée recouverte d’un enduit (qui rend les panneaux jointifs). Ces propriétés sont alors proches du cas des panneaux de XPS simulés dans l’outil ISOLIN. D’autres options existent : les mélanges chaux-chanvre (LHM), les enduits isolants à base de billes de polystyrène expansé (EPS) ou de vermiculite…

Mise en œuvre

La mousse de polyuréthane est projetée par couches successives, jusqu’à l’épaisseur souhaitée et sèche en quelques minutes. La mise en œuvre des mélanges chaux-chanvre est plus délicate et plus longue et demande des temps de séchage beaucoup plus importants. Selon leur dosage en liant (à base de chaux aérienne), les mélanges chaux-chanvre peuvent être soit projetés directement sur le support (manuellement ou mécaniquement), soit coffrés contre le support le temps de la mise en œuvre. La finition est généralement réalisée à l’aide d’un enduit à la chaux dont il faut assurer la parfaite continuité.

  1. Mur existant.
  2. Isolant projeté.
  3. Finition intérieure.

Le système avec contre-cloison maçonnée

Ce système permet de rajouter un matériau lourd devant l’isolant et donc de récupérer au moins une partie de l’inertie thermique perdue. Cette solution est toutefois rarement envisageable étant donné la perte d’espace qu’elle engendre. Le poids de la contre-cloison peut également poser un problème.
Une paroi auto-stable est réalisée à l’intérieur, parallèlement et à une certaine distance du mur. Les matériaux les plus utilisés sont les briques de terre cuite (ou de terre crue), les carreaux de plâtre, les blocs de béton… L’isolant est incorporé entre la contre-cloison et le mur. Il peut être en vrac, ou en panneaux.

Matériaux

Au niveau des panneaux isolants, il peut s’agir de polystyrène expansé (EPS), de laine minérale semi-rigide (MW) ou de polyuréthane expansé (PUR).
Les panneaux présentent l’inconvénient de moins facilement remplir tout l’espace entre le mur et la contre-cloison. Les isolants en vrac sont a priori plus intéressants pour cette technique : perlite, vermiculite, liège… Étant donné l’absence de véritable régulateur de vapeur du côté intérieur, il faut éviter les isolants putrescibles si le mur existant est humide ou s’il risque de le devenir.

Mise en œuvre

L’isolant est placé au fur et à mesure que la cloison monte. La mise en œuvre doit être soignée afin de remplir complètement d’isolant l’espace entre le mur et la contre-cloison et d’éviter tout tassement. Lorsqu’on utilise un isolant en vrac pour la première partie du mur, des panneaux isolants peuvent être utilisés avant la pose des derniers rangs de briques pour faciliter la réalisation de la partie haute du mur.

  1. Mur existant.
  2. Isolant souple ou en vrac.
  3. Paroi auto-stable.

Risque de ponts thermiques et de condensation de surface

Le fait même d’apporter une isolation sur la face intérieure des murs de façades va créer des ponts thermiques. Outre des déperditions thermiques, ces ponts thermiques peuvent provoquer de la condensation superficielle ou/et des moisissures.

Certains ponts thermiques sont très difficiles à éviter

Liaison avec un mur intérieur (coupe horizontale).

Fondation (coupe verticale).

Appui de plancher (coupe verticale).

Cas des planchers en bois

Dans les vieilles maisons à planchers à solives, après isolation par l’intérieur, les têtes de solives sont soumises à des températures plus basses qu’avant. De plus, alors qu’il est possible d’éviter le transfert de vapeur interne au travers du mur par l’usage d’un pare-vapeur, il n’existe pas de moyen efficace pour éviter ce transfert au niveau du plancher. Ainsi, il y a risque de condensation à proximité des têtes de solives et possibilité de pourrissement de ces dernières.

Encastrement des planchers en bois.

D’autres peuvent être évités

Mauvais ! Bon !

Linteau (coupes verticales).

Mauvais ! Bon !

Seuil de fenêtre (coupes verticales).

Bon !

Retour de fenêtre (coupe horizontale).

Risque de condensation interne par diffusion de vapeur

Le risque de condensation interne est grand lorsqu’une isolation (perméable à la vapeur) est posée du côté intérieur sans pare-vapeur ou avec un pare-vapeur mal posé.

Explication

Pv : pression de vapeur.
En hiver, la pression de vapeur d’eau de l’air chaud à l’intérieur d’un bâtiment est toujours supérieure à celle de l’air extérieur.
En effet, l’usage d’un bâtiment (occupants, cuisine, bains, plantes, etc.) augmente la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air dont la capacité à contenir de la vapeur d’eau croît en fonction de la température.

Pv : pression de vapeur.
Tout comme la chaleur qui se déplace des zones à température élevée vers les zones à température plus basse, la vapeur d’eau diffuse des zones à forte concentration en vapeur d’eau vers les zones à faible concentration en vapeur d’eau : on parle de diffusion de vapeur. La diffusion crée un flux de vapeur à travers la paroi, de l’intérieur, vers l’extérieur.

Pv : pression de vapeur.
La chute de pression dans chacune des différentes couches de matériaux est d’autant plus grande que la résistance à la diffusion de vapeur (μ d) des couches de matériaux est élevée; en régime stationnaire, elle est en fait directement proportionnelle à cette résistance à la diffusion de vapeur.

T : température.
D’autre part, la baisse de température dans les différentes couches de matériaux est d’autant plus grande que la résistance thermique (R) des matériaux est importante.

Pvs : pression de vapeur de saturation.
De plus, à chaque température régnant à l’intérieur d’un matériau correspond une pression de vapeur de saturation.

Pv : pression de vapeur.
Pvs : pression de vapeur de saturation.
La condensation interne, se produit si à un endroit d’une couche, la pression de vapeur réelle devient égale à la pression de saturation correspondant à la température régnant à cet endroit.
Il y a moins de risque de condensation interne lorsque, de l’intérieur vers l’extérieur, les matériaux sont de plus en plus perméables à la vapeur d’eau.
Par contre, le risque de condensation interne est grand lorsque l’isolation par l’intérieur est réalisée avec un matériau isolant perméable à la vapeur (c’est à dire, peu résistant à la diffusion de vapeur) (laine minérale par exemple) sans pare-vapeur du côté intérieur (ou avec un pare-vapeur posé de manière discontinue). En effet, de l’intérieur vers l’extérieur, la chute de température (et avec elle, la chute de la pression de saturation) est grande dans l’isolant alors que la pression de vapeur est restée importante. Cette dernière va, à un moment donné, dépasser la pression de saturation : il y a condensation interne.
Remarque.
Le risque de condensation à l’interface isolant-mur plein est d’autant plus grand que :

  • Le climat intérieur est chaud et humide.
  • La résistance à la diffusion de vapeur (μ d) du mur extérieur par rapport à l’isolant, est élevée (béton lourd, par exemple).
  • La résistance à la diffusion de vapeur (μ d) de la finition intérieure et de celle de la couche isolante sont faibles.
  • La pose du pare-vapeur et/ou de l’isolant est mal soignée.

Réalisation correcte

Réalisation correcte d’une isolation par l’intérieur avec isolant perméable à la vapeur.

Pv : pression de vapeur
Pvs : pression de vapeur de saturation
L’utilisation d’un isolant peu ou pas perméable à la vapeur (EPS, XPS, PUR, CG) collé sur la maçonnerie , ne nécessite pas l’interposition d’un pare-vapeur pour autant que de l’air intérieur ne puisse circuler entre isolant et maçonnerie.
Par contre si ce type d’isolant est mis en œuvre entre lattes, la pose du pare-vapeur reste indispensable. Celui-ci couvre alors l’ensemble du système « isolant + lattes ».

Risque de condensation interne par transport de vapeur par convection

En période froide, l’air intérieur chaud et humide qui passerait derrière l’isolant, à cause d’une discontinuité dans celui-ci, rencontrerait une surface froide et condenserait.

A gauche, l’air chaud et humide passe
sous la plinthe et sous l’isolant discontinu.

Des discontinuités dans l’isolant peuvent exister dès le placement de celui-ci ou apparaître par son percement ultérieur (placement d’une prise, suspension d’un objet, etc.).
Remarque.
La condensation interne liée au transport de vapeur par convection est bien plus fréquente que celle due à la diffusion de vapeur. Les quantités de condensat sont également plus importantes. Toutefois, il n’existe pas de méthode de calcul pratique pour évaluer ce problème.

Risque de condensation en été

Lorsque la maçonnerie d’un mur de façade isolé par l’intérieur, est susceptible d’être humide dans la masse (infiltration d’eau de pluie, humidité ascensionnelle ou même humidité de construction), il y a, en été, un risque de condensation interne contre le pare-vapeur.
En effet, dans ce cas, en période d’été, la vapeur d’eau d’eau provoquée par le séchage de la maçonnerie peut diffuser partiellement vers l’intérieur du bâtiment et donner lieu à la formation de condensation à l’interface isolant/pare-vapeur. Cette condensation provient du fait que, suite à la position de l’isolant, la finition intérieure du mur atteint des températures sensiblement inférieures à celles de la maçonnerie.

Pv : pression de vapeur
Pvs : pression de vapeur de saturation

Condensation interne en été.

Risque de dégradation de la maçonnerie

Lorsqu’un mur de façade est isolé, la chute de température entre l’intérieur et l’extérieur se produit principalement dans l’épaisseur de l’isolant.

Evolution de la température dans un mur plein.
(Remarque : on a négligé les résistances thermiques d’échange : 1/he et 1/hi).

Evolution de la température dans un mur plein isolé du côté intérieur.
(Remarque   on a négligé les résistances thermiques d’échange : 1/he et 1/HI).

Dès lors, lorsqu’on place un isolant du côté intérieur d’un mur plein, le mur est plus froid en hiver et plus chaud en été que le même mur sans isolant intérieur. Le mur isolé par l’intérieur subit donc des variations de température plus grandes et plus fréquentes.
Il ressort d’études sur l’évolution de la température au sein des murs de façade que les écarts de température été-hiver dans les maçonneries situées du côté extérieur par rapport à l’isolant thermique sont de l’ordre de 30 à 36 K, qu’il s’agisse d’une maçonnerie de parement ou d’un mur monolithique isolé par l’intérieur.
Par ailleurs, le rapport Scheuren in woningen du Stichting Bouwresearch montre que, selon la nature de la maçonnerie, la fissuration peut déjà se produire pour des écarts de température compris entre 17 et 35 K.
De plus aux tensions dues aux variations de température, il convient d’ajouter celles résultant des alternances d’humidification et de séchage des maçonneries.
Les déformations mécaniques (retraits/dilatations) liées à ces variations peuvent engendrer des ruptures locales dans la surface du mur, entraînant l’apparition de fissures. Ces fissures n’ont parfois que des conséquences esthétiques, mais peuvent aussi porter atteinte à la stabilité du mur ou favoriser la pénétration en profondeur de l’humidité.

Toutefois, le risque de fissuration est fonction des paramètres suivants :

  • la dimension de la façade,
  • le niveau d’exposition,
  • les caractéristiques mécaniques des matériaux constituant la maçonnerie,
  • la stabilité dimensionnelle de la maçonnerie (coefficient de dilatation, retrait hydraulique, etc.),
  • teinte du parement.

En outre, vu l’abaissement de la température moyenne d’hiver d’un mur isolé par l’intérieur, le séchage est ralenti. L’humidification prolongée de la maçonnerie peut favoriser une dégradation des matériaux par le gel.

Réduction du potentiel de séchage et dégâts dus au gel

Le potentiel de séchage d’un mur est généralement réduit lors de l’application d’un système d’isolation par l’intérieur. Les figures ci-dessous illustrent cette notion : l’exposition du mur aux intempéries reste inchangée, mais d’une part la maçonnerie après isolation est globalement plus froide (évaporation en surface réduite) et d’autre part, son séchage vers l’intérieur est parfois empêché par l’utilisation d’une membrane pour réguler la vapeur.

Humidification du mur due à la réduction du potentiel de séchage causée par l’application d’une isolation par l’intérieur et d’un pare-vapeur.

Le fait que le mur soit globalement plus froid et plus humide (le « front d´humidité » pénètre plus profondément dans le mur) peut provoquer des désordres liés au gel sur la face extérieure. En effet, la formation de gel provoque une dilatation de l’eau dans les pores de la brique qui peut conduire à une forte dégradation mécanique de celle-ci.

Ces désordres dépendent de trois conditions :

  • la sensibilité au gel de la brique ;
  • la teneur en eau atteinte dans la brique :
  • la température atteinte dans la brique (le gel n’apparait que si celle-ci descend sous 0°C).

Exemple de briques gélives soumises au gel.

Photo : A. Holm in Isolation thermique par l’intérieur des murs existants en briques pleines – SPW 2011.

Source : guide Isolation thermique par l’intérieur des murs existants en briques pleines réalisé par Arnaud Evrard, Aline Branders et André De Herde (Architecture et Climat-2010) dans le cadre de la recherche ISOLIN, financée par le département Énergie et Bâtiment durable du Service Public de Wallonie. Disponible sur le site : energie.wallonie.be.

Diminution de l’inertie thermique et risque de surchauffes en été

La présence d’un isolant du côté intérieur du mur de façade diminue l’inertie thermique du bâtiment : le mur de façade isolé par l’intérieur ne peut plus accumuler puis restituer la chaleur (ou la fraîcheur) intérieure. Le local est rapidement chauffé, mais se refroidit tout aussi vite. En été il y a risque de surchauffe.
Cependant, les bâtiments avec des parois internes lourdes et épaisses (murs intérieurs, planchers), peuvent conserver une inertie thermique globale suffisante malgré la perte de l’inertie thermique des murs de façade.

Ponts thermiques et de condensation de surface

Le fait même d’apporter une isolation sur la face intérieure des murs de façades va créer des ponts thermiques. Outre des déperditions thermiques, ces ponts thermiques peuvent provoquer de la condensation superficielle ou/et des moisissures.

Certains ponts thermiques sont très difficiles à éviter

Liaison avec un mur intérieur (coupe horizontale).

Fondation (coupe verticale).

Appui de plancher (coupe verticale).

Cas des planchers en bois

Dans les vieilles maisons à planchers à solives, après isolation par l’intérieur, les têtes de solives sont soumises à des températures plus basses qu’avant. De plus, alors qu’il est possible d’éviter le transfert de vapeur interne au travers du mur par l’usage d’un pare-vapeur, il n’existe pas de moyen efficace pour éviter ce transfert au niveau du plancher. Ainsi, il y a risque de condensation à proximité des têtes de solives et possibilité de pourrissement de ces dernières.

Encastrement des planchers en bois.

D’autres peuvent être évités

Mauvais ! Bon !

Linteau (coupes verticales).

Mauvais ! Bon !

Seuil de fenêtre (coupes verticales).

Bon !

Retour de fenêtre (coupe horizontale).

Isolants synthétiques

Isolants synthétiques


Les mousses synthétiques

La mousse de polyuréthanne (PUR)

Photo mousse de polyuréthanne (PUR).

Il s’agit de panneaux à base de mousse expansée de polyuréthanne.

Le polyuréthanne se caractérise par un pouvoir isolant élevé. Il résiste cependant mal à la chaleur, au feu et au rayonnement ultra-violet.

Les panneaux de polyuréthanne destinés aux toitures plates auront une densité volumique (ρ) au moins égale à 30 kg/m³. Ces panneaux sont surfacés d’un revêtement synthétique ou d’un voile de verre bitumé sur les deux faces, destinés à faciliter les liaisons avec les couches inférieures et supérieures.

La mousse de polyisocyanurate (PIR)

Il s’agit de panneaux à base de mousse expansée de polyisocyanurate.

Le polyisocyanurate se caractérise par un meilleur comportement au feu que le polyuréthane mais ses propriétés mécaniques sont plus faibles.

Les panneaux de polyisocyanurate destinés aux toitures plates sont surfacés d’un revêtement synthétique ou d’un voile de verre bitumé sur les deux faces, destinés à faciliter les liaisons avec les couches inférieures et supérieures.

La mousse de polystyrène expansé (EPS et EPS-SE)

Photo mousse de polystyrène expansé (EPS et EPS-SE).Photo mousse de polystyrène expansé, détail.

Il s’agit de panneaux à base de mousse expansée de polystyrène.

Le polystyrène expansé se caractérise par un retrait de naissance important. Il ne peut être exposé longtemps à une température supérieure à 70°C. Il résiste mal au feu. Il existe cependant des panneaux dont le comportement au feu est meilleur (qualité SE).

Les panneaux en polystyrène expansé destinés aux toitures plates sont recouverts sur les deux faces d’un voile de verre bitumé avec recouvrement au droit des joints.

La mousse de polystyrène extrudé (XPS)

Photo mousse de polystyrène extrudé (XPS).   Photo mousse de polystyrène extrudé, détail.

  

Il s’agit de panneaux à base de mousse extrudée de polystyrène.

Le polystyrène extrudé se caractérise par une structure cellulaire fermée et une surface d’extrusion qui empêchent l’absorption d’humidité. Son coefficient de dilatation thermique est très élevé. Il résiste mal au feu et à une exposition prolongée à une température supérieure à 75°C.

La mousse phénolique (PF)

Il s’agit de panneaux à base de mousse résolique à structure cellulaire fermée.

La mousse phénolique se caractérise par un bon comportement au feu et un pouvoir isolant très élevé.

Autres caractéristiques des mousses synthétiques

Les mousses synthétiques sont étanches à l’eau, faiblement perméables à la vapeur d’eau et très faiblement perméable à l’air.

Les isolants sous vide

Faisant partie de la toute nouvelle génération d’isolant, les isolants sous vide séduisent notamment par leurs performances thermiques impressionnantes, mais aussi par leur faible épaisseur.

Qu’est-ce qu’un isolant sous vide ?

Matériau très récent dans les pratiques de l’isolation en construction neuve ou en rénovation, l’isolant sous vide est également connu sous le nom de PIV (Panneau Isolant sous Vide).

Un isolant sous vide est généralement constitué d’une nano-poudre de silice emballée dans un film étanche et mis sous vide. Il faut préciser que ce type d’isolant est conçu pour être utilisé sur une surface plane. Selon les fabricants, ce type d’isolant est particulièrement recommandé pour l’isolation du sol, des toitures plates, ainsi que les terrasses et balcons.

Les avantages de l’isolant sous vide

Sa faible conductivité thermique

La première caractéristique que l’on connaît et qui distingue l’isolant sous vide des autres types d’isolants c’est bien sa performance en terme d’isolation grâce à sa faible conductivité thermique dont la valeur se trouve entre 0,0052 et 0,0070 W/m.K. Si on compare avec les isolants plus traditionnels comme la laine minérale (entre 0,031 et 0,045 W/m.K) ou le Polyuréthane (entre 0,022 et 0,028 W/m.K), l’isolant sous vide a une conductivité thermique 6 fois plus basse que la laine de roche et 4 fois plus basse que le Polyuréthane.

Sa faible épaisseur

Les isolants sous vide permettent également de gagner de l’espace par rapport aux isolants classiques. Comme sa conductivité thermique est faible, il suffit d’une faible épaisseur pour que l’isolation réponde aux exigences actuelles en matière de performance thermique.

Les inconvénients de l’isolation sous vide

Les isolants sous vide sont des matériaux très récents sur le marché. Il ne suffit pas juste de les adopter, il faut aussi savoir les poser et les utiliser pour qu’ils puissent être le plus efficaces possible.

Sa fragilité

Les panneaux d’isolants sous vide sont non seulement des matériaux récents, mais leur usage est encore en quelque sorte en phase expérimentale. L’installation de ce type d’isolant est actuellement plus complexe qu’une pose d’un isolant classique. La raison est sa fragilité qui requiert d’être particulièrement prudent lors de la pose. Cet isolant ne peut être troué, percé ou découpé, contrairement aux autres isolants rigides comme le polyuréthane ou le polystyrène expansé ou extrudé.

Son coût

Ces matériaux sont encore produits en petite quantité par rapport aux isolants classiques. Qui plus est, la conception du panneau d’isolant sous vide est assez technique. Dès lors, le coût de tels matériaux s’avère actuellement être très élevé.


Les isolants minces réfléchissants

Photo isolants minces réfléchissants.  Photo isolants minces réfléchissants.  Photo isolants minces réfléchissants.

Présents sur le marché belge depuis plusieurs années, les produits minces réfléchissants sont sujets à controverse. Certains fabricants annoncent des performances thermiques équivalentes à celles d’isolants traditionnels d’épaisseur élevée, qui seraient atteintes grâce à l’effet réfléchissant des couches superficielles, voire même parfois internes au produit mince. Les performances réelles sont-elles celles annoncées ? Nous reprenons in extenso, le rapport du CSTC qui a fait le point sur la question.

1. Description et principe

Un produit mince réfléchissant (PMR), également dénommé isolant mince réfléchissant, thermoréflecteur ou multiréflecteur, est constitué, dans sa partie centrale, d’une mince couche de matériau (mousse plastique, film de polyéthylène emprisonnant des bulles d’air ou une matière fibreuse) recouverte sur une ou deux faces de feuilles réfléchissantes (feuilles d’aluminium ou films aluminisés). Certains produits sont de types multicouches, les couches précitées étant séparées par des feuilles réfléchissantes intermédiaires. L’épaisseur totale est généralement comprise entre 5 et 30 mm.

Vu son épaisseur, un PMR possède une résistance thermique intrinsèque faible. Pour pouvoir bénéficier de l’effet réfléchissant (basse émissivité) des couches superficielles, le produit doit être placé en vis-à-vis d’une, ou mieux, de deux lames d’air non ventilées. La basse émissivité des couches superficielles a pour effet de réduire le transfert de chaleur par rayonnement thermique et d’augmenter ainsi la résistance thermique de la ou des lames d’air; pour être efficaces, ces dernières ne peuvent toutefois pas être ventilées.

Les PMR sont principalement utilisés en rénovation pour l’isolation thermique des toitures, des planchers et plafonds, des murs, des portes de garage, etc.

2. L’étude menée au CSTC

Soucieux d’apporter une réponse scientifique aux demandes répétées du secteur, le CSTC, en collaboration avec la Région wallonne, le SPF « Économie », les universités de Liège et de Louvain-La-Neuve ainsi que certains fabricants de PMR, a engagé une campagne de mesures – récemment achevée – sur plusieurs produits minces réfléchissants ainsi que sur un isolant traditionnel témoin afin de déterminer leurs performances thermiques en période hivernale.

La méthodologie suivie, établie sur la confrontation d’essais réalisés en laboratoire, mais aussi dans des conditions extérieures réelles, a porté sur des produits scrupuleusement mis en œuvre dans l’état de leur fourniture, c’est-à-dire dans des conditions optimales (pas d’essai de vieillissement envisagé).

La valeur mesurée de la résistance thermique intrinsèque d’un PMR varie, selon les produits, de 0,2 à 0,6 m²K/W, celle de l’émissivité des couches superficielles de 0,05 à 0,20.

Posés de façon optimale, entre deux lames d’air non ventilé de 2 cm d’épaisseur, les produits présentent, suivant leur type et le sens du flux thermique les traversant, une résistance thermique totale (résistance thermique intrinsèque du PMR et résistance thermique des deux lames d’air) mesurée entre 1,0 et 1,7 m²K/W. Le tableau 1 illustre les résultats d’un essai consistant à mesurer simultanément, en conditions extérieures réelles, les performances thermiques de différents composants, à savoir :

  • composant n° 1 : PMR 1 associé à deux lames d’air non ventilées de 2 cm d’épaisseur.
  • Composant n° 2 : PMR 2 associé à deux lames d’air non ventilées de 2 cm d’épaisseur.
  • Composant n° 3 : PMR 1 associé à deux lames d’air non ventilées de 1 cm d’épaisseur.
  • Composant n° 4 : isolant traditionnel en laine minérale de 10 cm d’épaisseur.
  • Composant n° 5 : isolant traditionnel en laine minérale de 20 cm d’épaisseur.
COMPOSANT N°1 N°2 N°3 N°4 N°5
Résistance thermique [m²K/W] Valeur mesurée 1,72 1,73 1,43 3,12 6,34
Valeur calculée 1,63 1,49 1,29 3,11 6,21
Tableau 1 : Résistance thermique mesurée en conditions extérieures réelles et calculée selon la norme NBN EN ISO 6946.

Les performances thermiques obtenues sont sensiblement moins optimistes que celles avancées par certains fabricants. Même posés de façon optimale, les PMR associés à deux lames d’air non ventilées de 2 cm d’épaisseur peuvent prétendre, tout au plus, égaler une isolation en laine minérale de 4 à 6 cm d’épaisseur. En présence d’une seule lame d’air non ventilée ou d’une lame d’air d’épaisseur inférieure à 2 cm, les performances sont encore réduites.

Les valeurs mesurées de la résistance thermique ont été comparées à des valeurs déterminées selon la méthode de calcul de la résistance thermique des composants du bâtiment proposée dans la norme belge NBN EN ISO 6946 (qui sera intégrée à la nouvelle version de la norme NBN B 62-002 en préparation). Le cas d’une lame d’air délimitée par une surface réfléchissante (à basse émissivité) y est traité. L’écart moyen entre les valeurs de résistance thermique calculées selon la norme et les valeurs mesurées au cours de cette étude, de l’ordre de 0,1 m²K/W, est inférieur à 6 %, les intervalles de fiabilité de la mesure et du calcul se chevauchant.

Le rapport complet de cette étude sera prochainement disponible sur le site Internet du CSTC.

3. Mise en œuvre

Quoique nous n’ayons pas pu vérifier les performances des PMR dans des réalisations pratiques autres que celles retenues lors des essais, nous avons essayé d’examiner les répercussions que l’intégration de ces produits pourrait avoir sur le comportement des parois et ce, à la lumière des résultats de la recherche et de nos connaissances dans le domaine de l’hygrothermie. Dans cet article, seule l’application du PMR en toiture sera développée.

3.1 Règlements thermiques régionaux

Dans les différentes Régions du pays, les valeurs U (coefficients de transmission thermique calculés sur la base de la norme NBN B 62-002) des parois (ou parties de paroi) nouvellement construites ou rénovées appartenant à la surface de déperdition calorifique du bâtiment ne peuvent dépasser certaines valeurs limites.

Pour les toitures, par exemple, la valeur Umax à considérer est de 0,4 W/m²K en Région wallonne et bruxelloise (et prochainement également en Région flamande).

3.2 Les PMR selon diverses configurations

Appliqué en toiture sous les chevrons ou sur ceux-ci – en y associant, dans ce dernier cas, une fonction de sous-toiture –, le PMR ne sera pleinement exploité que s’il peut être placé en vis-à-vis d’une, ou mieux, de deux lames d’air non ventilées d’une épaisseur au moins égale à 2 cm.

Selon la norme belge NBN EN ISO 6946 définissant la méthode de calcul à adopter pour déterminer la résistance thermique d’une paroi, une lame d’air horizontale peut être considérée respectivement comme non ventilée ou faiblement ventilée lorsque la surface totale des fuites d’air vers l’extérieur n’excède pas 500 mm² (ex. fente de 0,5 mm sur une longueur de 1 m) ou 1500 mm² par m² de surface.

De telles exigences sont particulièrement difficiles à garantir, en particulier lorsque le PMR est appliqué sur les chevrons et qu’il remplit le rôle de sous-toiture. Posés perpendiculairement aux chevrons, les lés ne pourront être collés correctement entre eux que sous réserve de disposer d’un support continu sur lequel le produit est susceptible de s’appuyer. Les raccords en pied de versant, au faîte ainsi qu’au droit des rives seront également autant de détails dont l’étanchéité à l’air devra être particulièrement soignée. Si les recommandations précitées sont respectées, il convient en outre de veiller aux performances d’étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau du côté intérieur du complexe toiture afin d’éviter tout risque de condensation interne, considérant que la perméabilité à la vapeur d’un PMR posé de cette manière, est très faible (µd supérieur ou égal à 50 m selon certains fabricants; cf. Infofiche n° 12).

Coupe

PMR posé sur les chevrons.

Couverture + PMR + lame d’air faiblement ventilée + finition intérieure.

Application

PMR comme sous-toiture :

  • 1 lame d’air fortement ventilée au-dessus du PMR
  • 1 lame d’air faiblement ventilée sous le PMR

Valeur U : 1,66 W/m²K

Commentaires

  • Étanchéité à l’air à assurer simultanément au niveau du PMR et de la finition intérieure.
  • Difficulté de garantir une lame d’air, même faiblement ventilée, entre les chevrons compte tenu notamment des nombreuses fuites d’air inévitables aux raccords.
  • Risque de condensation interne à la sous-face du PMR dans le cas d’un climat intérieur relativement humide (classes de climat III et IV).

Coupe

PMR posé sous les chevrons.

Couverture + sous-toiture éventuelle + lame d’air faiblement ou fortement ventilée + PMR + lame d’air de 2 cm, non ventilée ou faiblement ventilée + finition intérieure.

Application

Avec sous-toiture :

  • 1 lame d’air faiblement ventilée au-dessus du PMR
  • 1 lame d’air non ventilée (a) ou faiblement ventilée (b) sous le PMR

Valeur U : 0,63 W/m²K (a)
1,66 W/m²K (b)

Avec ou sans sous-toiture :

  • 1 lame d’air fortement ventilée au-dessus du PMR
  • 1 lame d’air non ventilée (a) ou faiblement ventilée (b) sous le PMR

Valeur U : 0,73 W/m²K (a)
1,66 W/m²K (b)

Commentaires

  • Étanchéité à l’air à assurer simultanément au niveau du PMR et de la finition intérieure. La réalisation étanche des raccords du PMR posé du côté intérieur et des autres détails peut se faire avec davantage de soin.
  • Difficulté de garantir une lame d’air faiblement ventilée entre les chevrons. La situation envisageant une ventilation de la lame d’air au-dessus du PMR est plus représentative d’une situation réelle, même en présence d’une sous-toiture.
  • Risque de condensation interne dans le cas d’un climat intérieur relativement humide (classes III et IV).

 

3.2.1 Le PMR comme seule isolation thermique d’un versant de toiture

Le tableau 2 résume différentes configurations possibles lorsque le PMR est utilisé comme seul isolant. Sa résistance thermique intrinsèque ainsi que l’émissivité de ses couches superficielles ont été choisies volontairement sur la base des meilleurs résultats obtenus lors de la campagne de mesures (e = 0,05 – RPMR = 0,6 m²K/W).

Selon la norme NBN EN ISO 6946, lorsque la résistance thermique totale des couches situées entre la lame d’air faiblement ventilée et l’ambiance extérieure est supérieure à 0,15 m²K/W, il y a lieu de plafonner cette valeur à 0,15 m²K/W.

Les valeurs U indiquées au tableau 2 ont été déterminées en partie courante de l’ouvrage. Elles se situent entre 1,66 et 0,63 W/m²K, selon que le PMR est en présence d’une ou deux lames d’air et que ces dernières sont ventilées, faiblement ventilées ou non ventilées.

Nous constatons que l’usage du PMR comme seul isolant thermique ne permet pas de satisfaire aux exigences des réglementations thermiques en vigueur dans les trois Régions du pays.

3.2.2 Le PMR comme complément d’une isolation thermique traditionnelle

Disposé en complément d’une isolation traditionnelle, le PMR permet d’augmenter la résistance thermique d’une paroi existante, surtout s’il est associé à une ou deux lames d’air non ventilées. Dans les configurations proposées au tableau 3, le PMR est appliqué selon ce principe, en tenant compte des réserves formulées ci-avant et en considérant une épaisseur de 6 cm d’isolant traditionnel de conductivité thermique non certifiée égale 0,045 W/mK (ex. laine minérale, polystyrène expansé, …).

Le PMR associé à une, voire deux lames d’air non ventilées confère une résistance thermique complémentaire (par rapport à celle du matériau isolant traditionnel) comprise entre 0,6 et 1,5 m²K/W. S’il est posé du côté intérieur avec soin (en veillant à l’étanchéité des raccords), il peut être intéressant de lui adjoindre une fonction d’étanchéité à l’air et à la vapeur. Sa résistance élevée à la diffusion de vapeur, présentée comme un atout dans ce cas, le pénalise toutefois lorsqu’il est utilisé comme sous-toiture. Il est par conséquent nettement moins recommandable dans cette dernière configuration.

Coupe

PMR posé sur les chevrons.

Couverture + PMR + isolant traditionnel + pare-vapeur + finition intérieure.

Application

PMR comme sous toiture : aucune lame d’air non ventilée ou faiblement ventilée Valeur U : 0,44 W/m²K.

Commentaires

  • Étanchéité à l’air à assurer au niveau du complexe toiture.
  • Absence de lame d’air entre le PMR et l’isolant traditionnel disposé entre les chevrons (pour limiter le risque de convection). La résistance thermique apportée par le PMR se limite à celle du PMR seul (sans lames d’air).
  • Risque de condensation sous le PMR compte tenu de sa faible perméabilité à la vapeur. Performances d’étanchéité à l’air et à la vapeur élevées à garantir du coté chaud, ce qui peut nécessiter un support continu pour la pose du pare-vapeur (cf. Infofiche n° 12).
Coupe

PMR posé sous les chevrons.

Couverture + sous toiture + isolant traditionnel (sans pare-vapeur) + lame d’air non ventilée + PMR + lame d’air non ventilée + finition intérieure.

Application

Le PMR fait office de pare-vapeur :

  • 1 lame d’air non ventilée au-dessus du PMR
  • 1 lame d’air non ventilée sous le PMR

Valeur U : 0,32 W/m²K

Commentaires

  • Étanchéité à l’air et à la vapeur à assurer au niveau du PMR et étanchéité à l’air à assurer au niveau de la finition intérieure. Soin à accorder à l’étanchéité des raccords et autres détails.
  • Configuration optimisant l’usage du PMR.

Tableau 3 : Configurations possibles pour les PMR utilisés en complément d’un isolant traditionnel.

4. Conclusions

Même posé de façon optimale, un PMR associé à deux lames d’air non ventilées de 2 cm d’épaisseur (soit une épaisseur totale de ≈ 5 à 6 cm) peut tout au plus prétendre égaler une isolation traditionnelle (laine minérale, polystyrène expansé, …) d’épaisseur équivalente, soit 4 à 6 cm. Lorsque les lames d’air sont ventilées, même faiblement, les performances sont encore réduites. Or, l’étanchéité à l’air est souvent très difficile à garantir en pratique, surtout si le PMR est posé sur les chevrons. De manière générale, notons que la plupart des toitures traditionnelles sont aujourd’hui conçues en évitant d’y intégrer des lames d’air pouvant favoriser les échanges convectifs.

Posés de manière correcte en complément d’un isolant traditionnel, ils peuvent contribuer à améliorer la performance thermique totale de l’ouvrage, mais ne peuvent à eux seuls satisfaire aux exigences réglementaires. Le cas échéant, leur faible perméabilité intrinsèque à la vapeur d’eau les prédispose naturellement à être utilisés comme pare-vapeur et non comme sous-toiture.

Une évaluation complète des performances thermiques de ce type de produit requiert une étude de la pérennité des propriétés thermiques et en particulier de l’émissivité de la couche superficielle du produit, sujette au vieillissement (salissure, oxydation).

Rappelons enfin qu’à l’inverse de la plupart des isolants traditionnels, les PMR ne disposent pas, à ce jour, d’agrément technique en Belgique.

N’hésitez pas également à consulter notre page consacrée aux isolants biosourcés.

Gestion de la ventilation à la demande

Gestion de la ventilation à la demande


Principe général

Un capteur évalue les besoins réels en ventilation, en fonction de l’occupation. Les débits d’air neuf sont alors adaptés en conséquence.

La variation de débit s’effectue principalement en agissant sur des registres local par local ou en modifiant la vitesse du ventilateur.


Ventilation d’un local indépendant (système unizone)

Le système de ventilation mécanique dessert soit un seul local (salle de conférence, salle de sport, …) soit une série de locaux de mode d’occupation tout à fait homogène (école dont toutes les classes sont occupées simultanément, ventilation simple flux avec extraction sanitaire commune à plusieurs locaux, …).

Dans ce cas, un détecteur de présence, une horloge, une sonde de qualité d’air commande directement le (simple flux) ou les (double flux) ventilateurs.

L’élément capteur (sonde CO2, sonde COV, détecteur de présence,…) dispose d’un signal binaire ON-OFF ou d’un signal de sortie analogique 0-10 V ou 4-20 mA. Il attaque le moteur du ventilateur, soit par un commutateur à étages (petite/grande vitesse), soit par un réglage analogique de la vitesse (variation de fréquence, variation de tension, pales réglables, aubes directrices réglables, variation de glissement,…).

Gestion d’un système unizone double flux.

Gestion d’un système unizone simple flux.


Ventilation de plusieurs locaux (système multizone)

Le système de ventilation mécanique dessert plusieurs locaux (bureaux, classes, chambre d’hôpital, …) dont le mode d’occupation n’est pas homogène, soit par un système simple flux (une extraction dans chaque local), soit par un système double flux (une pulsion dans chaque local).

Dans ce cas, la gestion individuelle des locaux en fonction d’une grandeur représentative doit se faire au niveau soit des bouches d’extraction (simple flux), soit des bouches de pulsion (double flux).

Les bouches peuvent intégrer directement l’élément capteur (détection de présence, comptage, …) ou un capteur séparé peut agir sur un volet motorisé.

Bouche avec détecteur de présence intégré.

Circuits simples avec locaux alimentés en série

Prenons l’exemple d’une pulsion mécanique dans chaque local (le principe est semblable dans le cas d’une extraction dans chaque local).

Un détecteur de présence, une horloge, une sonde de qualité d’air gère l’ouverture de chaque bouche, via des registres motorisés séparés ou intégrés. L’objectif semble atteint : le débit d’air est modulé en fonction l’occupation.

Malheureusement,… une bouche qui se ferme influence toujours le débit de sa voisine : lorsqu’une bouche se ferme, la pression va augmenter au niveau des bouches encore ouvertes, augmentant leur débit et la production de bruit.

Répartition des débits lorsque toutes les bouches sont ouvertes.

Répartition des débits lorsqu’une des bouches
se ferme sous l’influence d’un détecteur de présence.

Il faut donc s’arranger pour réguler la pression dans le circuit de distribution en fonction de la fermeture des différentes bouches.

Exemple

Un ventilateur alimente 4 bureaux en série sur le même réseau de distribution. Il pulse 60 m³/h d’air neuf dans chaque bureau. Une pression de 50 Pa est nécessaire pour garantir ce débit au niveau de la dernière bouche. Pour cela, étant donné les pertes de charge du réseau, une pression de 150 PA est nécessaire à la sortie du ventilateur.

Solution 1

La première solution consiste à maintenir une pression constante à la sortie du ventilateur (150 PA) :

  • Soit, avec un ventilateur centrifuge avec aubes à réaction, en faisant varier la vitesse du ventilateur en fonction d’une prise de pression.
  • Soit en utilisant un ventilateur à courbe caractéristique plate, c’est-à-dire un ventilateur centrifuge avec aubes à action.

Voici qualitativement comment va évoluer la pression au niveau des différentes bouches lorsqu’une des bouches se ferme (par exemple le n° 2 ou la n° 4) :

On constate que malgré la régulation de pression, la pression, donc le débit va augmenter au niveau de chaque bouche ouverte.

Quelle que soit la méthode de maintien de la pression à la sortie du ventilateur, l’économie réalisée sur la consommation du ventilateur est proportionnelle à la diminution du débit au niveau du ventilateur.

Solution 2

La deuxième solution consiste à maintenir une pression constante à la fin du circuit de distribution (50 PA), en faisant varier la vitesse du ventilateur (aubes à action et à réaction).

Voici qualitativement comment va évoluer la pression au niveau des différentes bouches lorsqu’une des bouches (par exemple le n°2 ou la n°4) :

On constate que malgré la régulation de pression, la pression, donc le débit va, la plupart du temps, diminuer au niveau de chaque bouche ouverte.

La pression à fournir par le ventilateur va également diminuer. Il en résulte une économie électrique plus importante que dans la première solution puisque la consommation du ventilateur est proportionnelle au produit (pression à la sortie du ventilateur x débit), la pression restant fixe dans la première solution.

Conclusion

On en conclut que dans les deux solutions, les pressions au droit des bouches restées ouvertes sont modifiées, donc leur débit aussi : augmentation dans le cas du maintien de pression en début de circuit (donc « surventilation ») et diminution dans le cas du maintien de pression en fin de circuit (donc « sousventilation »). Ce dernier cas est d’ailleurs le plus favorable au niveau de la consommation électrique du ventilateur puisque le terme (pression x débit) est minimum au niveau de ce dernier.

Quelle est alors la bonne solution ?

  • Proposition 1 : que l’on place la pression constante en début de circuit (par un ventilateur à caractéristique horizontale ou par variation de vitesse) ou en fin de circuit (par variation de vitesse) on doit équiper toutes les bouches d’un système avec débit autoréglable. Ces éléments maintiennent un débit constant, malgré la variation de pression dans le circuit. Ceci est valable pour peu que le circuit de distribution ne soit pas trop long et que les bouches soient commandées en tout ou rien (uniquement en ventilation hygiénique). En effet, dans le cas de trop grands circuits, les variations de pression au niveau des bouches risquent d’être telles que l’on sorte de la plage de débit constant de la bouche et dans le cas de bouches modulantes (système de climatisation VAV), l’élément autorégulant essayera de compenser la modification d’ouverture des bouches.

Les éléments autoréglables maintiennent un débit constant quelle que soit la pression dans le circuit : lorsque la pression augmente, la membrane se gonfle, empêchant l’augmentation de débit et vice versa.

  • Proposition 2 : on fait varier la vitesse du ventilateur avec maintien de la pression au 2/3 du réseau pour atténuer la diminution de pression au niveau des bouches en amont de ce point et l’augmentation de pression en aval et pour conserver une économie électrique par diminution de la pression du ventilateur.

Circuits ramifiés

Les conclusions précédentes sont valables pour les circuits alimentant en série les bouches de distribution. Si le ventilateur alimente un circuit avec plusieurs branches en parallèle, il n’est plus possible de commander sa vitesse en fonction de la pression en bout de circuit, puisqu’il est impossible de choisir la branche sur laquelle on peut se placer. Dans ce cas, la seule solution est de maintenir une pression constante à la sortie du ventilateur :

Comme dans le cas de bouches en série, toutes les bouches doivent être équipées d’un élément autoréglable. Pour les réseaux importants, des éléments autoréglables sont également placés au début de chaque branche de circuit.

Modulation des débits

Lorsque les débits des différents locaux sont régulés non plus en tout ou rien, mais en modulation (barrière de comptage, sonde CO2, …), il n’est plus possible d’utiliser les éléments autoréglables. En effet, si une bouche se ferme partiellement, l’élément autoréglable va modifier automatiquement son ouverture pour rétablir le débit d’origine.

Bouche avec comptage de mouvement intégré.

Il faut dès lors équiper soit toutes les bouches, soit au minimum les différentes branches d’un régulateur de pression motorisé (clapet avec prise de pression), ce qui est une solution coûteuse.

Combinaison pulsion – extraction

Pour pouvoir gérer individuellement la ventilation de chaque local, il faut pouvoir stabiliser la pression dans la gaine de pulsion quel que soit le degré d’ouverture des bouches. Dans la gaine de pulsion comme dans la gaine de reprise, car le débit d’extraction doit suivre le débit de pulsion !

Par exemple, le ventilateur de soufflage est commandé par la pression résultante dans la gaine de soufflage. Le ventilateur d’extraction est régulé, lui, selon le débit total introduit dans les locaux. Sa consigne est donnée par le débit soufflé moins une constante. Ainsi les locaux sont toujours en légère surpression.

La technologie utilisée est similaire à celle des systèmes de climatisation à débit variable.


Différents capteurs possibles

On distingue principalement

  • les horloges, pour programmer les temps de fonctionnement (si horaire stable et taux d’occupation constante),
  • les contacts de portes (ou les serrures électriques de portes),
  • les contacts de fenêtres,
  • les contacts de lumière, avec temporisation (WC, douches,…),
  • les délesteurs de charge, pour limiter la pointe quart-horaire,
  • les détecteurs de CO, pour les parkings de voiture,
  • les détecteurs de CO2, sensible à la présence de gaz carbonique, et donc des personnes,
  • les détecteurs de COV (Composés Organiques Volatiles), encore appelés sondes de mélange de gaz, ou sonde de qualité d’air, sensibles aux odeurs les plus diverses, et donc à la fumée de cigarette,
  • les détecteurs de présence infrarouge, sensibles à la chaleur dégagée par les occupants,
  • les compteurs de passage placés aux portes d’accès des locaux (tourniquet, …),
  • les compteurs de mouvement par détection infrarouge,
  • les sondes d’humidité, si le besoin d’air neuf est requis pour évacuer l’humidité (buanderie, piscine,cuisines,…),

Il est possible de combiner les systèmes : un bouton poussoir pour l’enclenchement (démarche volontaire) et une détection de présence pour le déclenchement (oubli…), …

L’essentiel est de trouver l’indicateur du besoin de ventilation ! Ainsi, dans les salles de cinéma modernes, l’encodage de la vente de billets informe le public du nombre de places restantes et … module la vitesse de rotation du ventilateur de chaque salle.

Régulation d’un débit d’air variable dans un conduit

Régulation d'un débit d'air variable dans un conduit


Principe

Le principe de base est de moduler le débit d’air en fonction des besoins.

La régulation locale du débit d’air pulsé

On peut adapter le débit par réglage de clapets : un servomoteur commande la position d’un clapet en fonction des besoins du local. Ce clapet est inséré dans une boîte de détente tapissée d’absorbants acoustiques pour réduire le niveau de bruit. L’air est ensuite réparti vers le local via des diffuseurs.

Schéma régulation locale du débit d'air pulsé.

Il est également possible de faire varier le débit en agissant directement au niveau des diffuseurs. Le clapet est cette fois intégré dans le diffuseur. C’est la gaine de pulsion qui joue le rôle de plenum de distribution. Ici aussi, des absorbants acoustiques sont intégrés dans les parois des diffuseurs.

Malheureusement, la pression n’est pas tout à fait stable dans le réseau, et à une position donnée du clapet ne correspond pas toujours une même valeur de la vitesse de l’air dans la bouche. Aussi, selon les fabricants, divers systèmes complémentaires sont utilisés pour s’assurer de l’adéquation du débit aux besoins. Voici deux exemples :

  • Des soufflets, sensibles à la pression existante dans la conduite, seront automatiquement « gonflés » ou « déprimés » pour stabiliser le débit.
  • Un capteur de pression dynamique sera inséré; puisque celle-ci est proportionnelle au carré de la vitesse, la vitesse réelle du fluide sera connue. Un actionneur pourra modifier la position du siège du clapet et la consigne de débit sera ajustée.

La régulation globale de la pression dans le conduit d’air pulsé

Lorsque plusieurs clapets se ferment, la pression monte dans le réseau. Les clapets encore ouverts sont perturbés dans leur régulation et de plus, ont tendance à augmenter leur niveau de bruit lors du passage de l’air.

Un capteur de pression sera dès lors placé sur la gaine  et une régulation du ventilateur sera organisée en vue de pulser le débit juste nécessaire et de maintenir une pression constante dans le réseau.

La régulation locale du débit d’air repris

Si le débit d’air pulsé évolue, il faut que le débit d’air repris évolue conjointement. Il faudra agir localement sur le débit des bouches de reprise, puis globalement sur le débit du ventilateur de reprise.

Trois régulations sont possibles :

> soit le régulateur de température ambiante envoie le même signal au clapet de reprise qu’au clapet de pulsion,

Schéma régulation 01.

> soit la sonde de débit d’air pulsé envoie son information vers le régulateur du clapet de reprise,

Schéma régulation 02.

> soit enfin, on ajoute un capteur de pression dans le local pour réguler directement la surpression ou la dépression existante dans le local.

Schéma régulation 03.

Cette dernière solution sera d’application lorsque l’on souhaitera maintenir volontairement la surpression ou la dépression d’un local (salle d’opération, salle  blanche,…).

La régulation globale de la pression dans le conduit d’air repris

Trois solutions sont possibles :

> soit les commandes des ventilateurs de pulsion et de reprise sont synchronisées (le variateur de vitesse agit sur les deux moteurs simultanément). Mais ce système impose que les ventilateurs aient des caractéristiques aérauliques semblables. Or, les deux réseaux sont différents. Des écarts de débit apparaissent et les locaux risquent de ne plus être maintenus en surpression…

Schéma solution 01.

> soit ce sont les pressions des deux réseaux qui sont comparés et le ventilateur de reprise est régulé de façon à maintenir en permanence une différence de pression donnée.

Schéma solution 02.

> soit enfin, ce sont les débits qui sont comparés entre pulsion et reprise et la régulation se fait en fonction d’un débit différentiel constant.

Dans les installations qui sont supervisées par une GTC (Gestion Technique Centralisée), le bus de communication peut signaler la position ou le débit réel de chaque boîte de détente. Le régulateur central somme alors ces débits pour définir le débit total des groupes de pulsion et d’extraction.


Emplacement des capteurs de pression

La difficulté consiste à trouver un emplacement pour le capteur de pression qui soit fidèle de l’évolution dans l’ensemble de la gaine.

La pression évolue dans la gaine : elle est maximale à la sortie du ventilateur et diminue au fur et à mesure que l’air avance dans le conduit, suite aux pertes de charge (pertes de frottement le long des parois).

Mais en plus, imaginons que plusieurs clapets se ferment : le niveau de pression va globalement remonter dans le conduit (cela peut s’interpréter en disant « puisque l’air ne sait plus sortir, la pression monte » ou « puisque le débit diminue, les pertes de charge diminuent »).

Choisir un emplacement pour le capteur, c’est définir à quel endroit on va imposer le niveau de consigne. Examinons les possibilités en ayant à l’esprit que plus la pression est faible, plus la consommation du ventilateur et le bruit généré seront faibles.

Solution 1 : le capteur est placé à l’extrémité du conduit

La pression en bout de gaine est maintenue en permanence. Si des clapets se ferment, la pression augmente en bout de gaine, le capteur le détecte et commande une diminution de pression au ventilateur.

La pression sera minimale en tout point du réseau. La consommation d’énergie sera minimale. Mais cette situation est instable : si un clapet s’ouvre à proximité du capteur, la pression chute et la réaction du ventilateur, arrivant avec retard (temps mort de l’ensemble de la gaine), sera disproportionnée. L’ensemble se met « à pomper »…

Schéma solution 1.²²

Solution 2 : le capteur est placé à l’entrée du conduit

Cette fois la pression en sortie du ventilateur est constante quel que soit le débit. C’est une situation stable… mais l’objectif d’économie n’est pas atteint. De plus, la pression montant avec la fermeture des clapets, le niveau sonore est trop élevé;

Schéma solution 2.

Solution 3 : le conduit est placé entre la moitié et les deux tiers du réseau

C’est un compromis généralement rencontré, quitte à ce que le metteur au point de l’installation l’adapte en fonction de son expérience.

Schéma solution 3.

Solution 4 : placer deux sondes de pression

Cette solution, plus chère, est d’application lorsque le réseau est fort étendu. En fait, le premier capteur, placé en sortie du ventilateur (après la zone de turbulence), règle effectivement la pression.

Mais le défaut de montée de pression du réseau lorsque les clapets se ferment est éliminé par l’information donnée par la sonde d’extrémité de réseau. La consigne de pression en sortie de ventilateur va être diminuée afin de satisfaire « tout juste » la demande de fin de réseau.

Schéma solution 4.

Dans le cas d’un long réseau ramifié, c’est le respect de la demande minimale de chacune des sondes d’extrémité qui sera prise en compte pour définir la consigne en sortie de ventilateur.

Imprimantes


L’ imprimante laser

Comment fonctionne une imprimante laser ?

  1. Le tambour est uniformément chargé d’électricité statique par un fil électrique placé longitudinalement.
  2. Ligne par ligne, le faisceau laser dessine l’image électrostatique de la page à imprimer. A chaque point frappé par le faisceau, le potentiel électrique des charges statiques s’élève.
  3. La poudre de toner est extraite du réservoir par un cylindre. Attirée par les zones de potentiel électrique supérieur, la poudre recouvre les seules zones à imprimer.
  4. Le papier, lui aussi chargé en électricité statique, attire les particules de toner lorsqu’il est mis en contact avec le tambour.
  5. La feuille est ensuite pressée entre deux cylindres dont l’un au moins est porté à une température supérieure à 150°C. La poudre du toner fond et s’amalgame au papier.

Une technologie semblable est appliquée dans les fax laser et les photocopieurs.

 


L’ imprimante à jet d’encre

Et les imprimantes à jet d’encre ?

Les cartouches des imprimantes à jet d’encre sont équipées d’une série de buses (la définition de l’imprimante dépend du nombre de buses) qui projettent l’encre sur le papier aux endroits définis par le processeur. Il n’y a donc aucun élément chauffant.

Vitrage à haute résistance

Vitrage à haute résistance

Parmi les vitrages à haute résistance, on distingue :

Ces vitrages peuvent être montés en double vitrage avec un verre classique ou présentant des propriétés de réflexion ou d’absorption. Ils peuvent prendre place dans un système équipé d’une couche basse émissivité ou de gaz acoustique.


Le verre trempé

Pour augmenter la résistance du verre à la flexion lors de sollicitations d’origines thermiques et/ou mécaniques, on met ses deux faces en précontrainte sur une fine épaisseur au cours d’un traitement appelé la trempe du verre.

Lorsque le verre est soumis à un effort de flexion, les efforts de traction induits dans une de ses faces vont progressivement compenser la compression présente dans le verre. Ce n’est qu’au-delà de ce stade que la glace risquera de se briser.

Il existe deux types de trempe :

La trempe thermique

La glace est chauffée jusqu’à une température de 700°C et se dilate sous l’action de la chaleur. Elle est ensuite refroidie brusquement par pulsion d’air. De ce fait, la surface refroidit et se fige avant la partie centrale. Lorsque cette dernière se refroidit à son tour, elle tire sur les deux faces qui l’entourent induisant des contraintes de compression permanentes sur une fine épaisseur près de la surface.

Schéma principe trempe thermique.

La trempe chimique

La mise en compression de la surface de la glace se réalise en remplaçant un partie des ions de sodium du verre par de ions de potassium plus volumineux. Ces ions proviennent d’un sel fondu mis en contact avec le verre. Comme l’espace dans lequel ils vont s’introduire est légèrement restreint, leur insertion entre les autres ions va créer des efforts de compression.
L’épaisseur de la zone en compression est plus fine que par le procédé de la trempe thermique, ce qui permet d’appliquer ce procédé à des verres très minces. Ce type de verre n’est pas utilisé dans le bâtiment.

Schéma principe trempe chimique.

Quel que soit le type de trempe, les verres trempés ne peuvent plus être coupés, sciés ou percés après l’opération de trempe.

Caractéristiques physiques

  • Résistance à la traction (50 N/mm²) cinq fois plus élevée qu’un verre classique (10 N/mm²).
  • Très bonne résistance aux chocs thermiques : ils peuvent résister à un différentiel de température de 200°C.
  • Mode de rupture tel qu’il se brise en morceaux très petits aux arêtes émoussées, limitant le risque de blessure.

Illustration caractéristiques physiques verre trempé

La pose

Les verres trempés peuvent être montés en double vitrage avec un vitrage classique. On veillera à poser le verre trempé du coté intérieur de façon à limiter les risques de blessure par de grands éclats vers les personnes présentes dans les locaux.

Caractéristiques énergétiques et lumineuses

  • Le procédé de trempe ne modifie pas les valeurs du coefficient de transmission thermique U du vitrage.
  • Par contre, le procédé de trempe peut donner lieu à des dessins colorés dus à des phénomènes d’interférence appelés  »fleurs de trempe » modifiant quelque peu l’aspect superficiel et les propriétés de réflexion du vitrage. De plus pour les verres trempés verticalement, les pinces provoquent des déformations appelées  »point de trempe ».

Le verre durci

Il s’agit d’un verre qui a subit un traitement thermiques semblables à la trempe thermique mais pour lequel le niveau de contraintes obtenu est inférieur à celui du verre trempé, car le refroidissement a été réalisé de manière plus lente.

Les verres durcis ne peuvent plus être coupés, sciés ou percés après l’opération de durcissement.

Caractéristiques physiques

  • Une valeur de résistance à la rupture par flexion supérieure à celle du verre recuit mais qui sera précisée au cas par cas par un agrément technique.
  • Une bonne résistance aux chocs thermiques : ils peuvent résister à un différentiel de température de 100°C.
  • Un mode de rupture en étoile entraînant des morceaux pouvant provoquer des blessures. Dès lors, les verres durcis ne sont jamais considérés comme des verres de sécurité !

Illustration caractéristiques physiques verre durci.

Casse d’un verre durci.

Caractéristiques énergétiques et lumineuses

  • Le procédé de durcissement ne modifie pas les valeurs du coefficient de transmission thermique U du vitrage.
  • Par contre, le procédé de durcissement peut donner lieu à des dessins colorés dus à des phénomènes d’interférence modifiant quelque peu l’aspect superficiel et les propriétés de réflexion du vitrage.

Le verre feuilleté

Schéma principe verre feuilleté.

Le verre feuilleté est un assemblage constitué d’au moins deux feuilles de verre, liés intimement sur toute leur surface par un intercalaire.
Celui-ci a pour fonction de coller les feuilles de verre tout en donnant au produit fini des performances supplémentaires. Ces performances peuvent être la limitation du risque de blessure en cas de bris, la protection contre l’effraction, la protection contre les armes à feu et les explosions, la protection contre l’incendie, l’isolation acoustique, la décoration, …

Selon le type de performances recherchées, l’intercalaire peut être :
  • un film plastique,
  • une résine

On distingue donc :

Le verre feuilleté avec film plastique en butyral de polyvinyle (PVB) :

Deux feuilles de verre sont liés intimement sur toute leur surface par un film plastique en butyral de polyvinyle (PVB).

Caractéristiques physiques

Sa fonction première est la protection contre l’effraction et la sécurité.

Chaque film a une épaisseur de 0,38 mm. C’est principalement le nombre de films qui détermine le niveau de résistance, et moins l’épaisseur du vitrage.

Le tableau suivant reprend la valeur indicative du nombre de films en PVB à utiliser en fonction du niveau de protection souhaité :

Type de protection Degré de protection Nombre de films de PVB
Protection contre le vandalisme Protection contre le vandalisme non organisé. 3
Retardateur d’effraction Protection contre l’effraction organisée. 4
Protection de haut niveau. 6
Très haut niveau de protection contre toutes formes d’agressions à arme blanche. Compositions multifeuilletées.

Ce vitrage apporte également une amélioration au niveau de l’acoustique qui est optimale lorsque le vitrage est composé de deux feuilles de verre et de deux films de PVB de 0,38 mm d’épaisseur chacun.

Mode de rupture

Il est essentiellement utilisé comme verre de sécurité. En effet, en cas de bris, l’adhérence verre-PVB permet aux fragments du vitrage cassé de rester en place (pendant un certain temps au moins ou jusqu’à un niveau de charge déterminé).

A gauche : verre recuit, à droite : verre feuilleté.

La nomenclature

La nomenclature de ces vitrages se fait au moyen de 2 chiffres indiquant l’épaisseur des différentes feuilles de verre en mm, suivis d’un point et d’un chiffre donnant le nombre de films en PVB.

Exemple.

66.2 correspond à deux feuilles de verre de 6 mm séparées par deux films de PVB de 0,38 mm d’épaisseur chacun.

4/12/66.2 correspond à un double vitrage composé d’un vitrage feuilleté 66.2 , d’une lame d’air de 12 mm et d’un verre simple de 4 mm.

La pose

Lors de la pose d’un double vitrage comprenant un verre feuilleté. On veillera à poser le verre feuilleté du coté intérieur de façon à limiter les risques de blessure par éclats vers les personnes présentes dans les locaux.

Les vitrages à intercalaire en résine coulée :

Il s’agit d’une couche de résine de 1,0 à 2,0 mm polymérisée entre deux feuilles de verre.

Caractéristiques physiques

Ces vitrages ont été développés dans le but d’améliorer l’isolation acoustique. La résine ayant un module d’élasticité plus faible que le PVB, elle permet d’obtenir des amortissements plus importants des vibrations sonores. L’épaisseur de la résine influence directement le niveau d’isolation acoustique.

La présence de la résine n’améliore pas leur résistance à la flexion, dès lors les vitrages feuilletés à résine coulée ne se prêtent pas à la protection anti-effraction, mais ils peuvent être utilisés en toiture car en cas de bris de vitre, l’adhérence verre-résine permet aux fragments du vitrage cassé de rester en place.

La nomenclature

La nomenclature de ces vitrages se fait au moyen de 2 chiffres indiquant l’épaisseur des différentes feuilles de verre en mm, suivis d’un chiffre donnant l’épaisseur de l’intercalaire en résine coulée (RC).

Exemple.

Un vitrage composé de deux verre de 5 mm et d’une couche de résine coulée de 1,5 mm est dénommé : 55.1,5 RC

Les vitrages à intercalaire en PVB amélioré pour l’acoustique, appelé PVBa :

Le PVBa est un type de film PVB qui a été conçu pour se rapprocher des caractéristiques acoustiques des verres feuilletés avec résine, tout en conservant le niveau de performances de sécurité et de résistance à l’effraction des PVB classiques.

Remarque.
Par rapport à un simple vitrage, l’isolation acoustique d’un verre feuilleté est surtout accrue dans la zone autour de la fréquence critique des feuilles de verres (3 200 Hertz). ce puits d’isolation acoustique est limité par l’amortissement des vibrations apportées par l’intercalaire. Cet effet est plus marqué pour la résine et le PVBa. De plus, dans ces cas, le puits de résonance est décalé vers les hautes fréquences.
L’effet global est perceptible essentiellement pour Rw + C, moins pour Rw + Ctr.


Le verre armé

Photo verre armé.

Fragmentation du verre armé.

Il s’agit d’un verre dans lequel ont été incorporés, au moment de la fabrication, des fils métalliques destinés à retenir les morceaux de verre en cas de bris mais ne participant pas à la résistance mécanique.
La résistance du verre armé est inférieure à celle du verre non armé, car le treillis déforce la résistance intrinsèque du verre.

De plus, étant donné la présence de l’armature, le verre armé ne peut être trempé. Son utilisation en verre feuilleté ou en double vitrage est déconseillée.

Ce type de vitrage est à proscrire comme produit de sécurité évitant les chutes de personnes ou les blessures car sa fragmentation ne répond pas aux exigences en la matière.

Climatisation à débit de réfrigérant variable

 Climatisation à débit de réfrigérant variable


Principe de fonctionnement

Remarque : nous avons repris la terminologie française DRV (Débit de Réfrigérant Variable) mais ce type d’appareil est aussi appelé « VRV » (Variable Refrigerant Volume) ou « VRF » (Variable Réfrigérant Flow) selon les constructeurs.

Concevoir

Pour en savoir plus sur le choix d’un tel système !

Fonctionnement en froid seul

On connaissait le principe de la « détente directe » (l’évaporateur de la machine frigorifique refroidit directement l’air dans le caisson de traitement d’air). Cette fois, on réalise la détente directe dans chaque local puisque le fluide réfrigérant est transporté jusqu’à l’échangeur du local qui sert d’évaporateur ou de condenseur ! Ce n’est ni l’air ni l’eau qui circule dans les conduits, mais bien du fluide réfrigérant.

Schéma fonctionnement en froid seul

Schéma fonctionnement en froid seul

À partir d’une unité extérieure, on peut alimenter jusqu’à 64 unités intérieures. Les groupes extérieurs disponibles sur le marché aujourd’hui ont des puissances de froid allant de 12 à 150 kW en version monobloc ou multiblocs pour le raccordement d’un circuit frigorifique indépendant. Ceux-ci peuvent être multipliés, pour autant que la place disponible pour les groupes extérieurs soit suffisante. Mais ce sont des installations qui fonctionneront alors en parallèle (pas d’échange entre circuits raccordés à des unités extérieures différentes).  Il est recommandé d’éviter de connecter un nombre très important d’unités intérieures sur un même circuit frigorifique. La norme européenne EN378 impose une limite pratique de 0.44 kg/m³ de quantité de gaz réfrigérant contenue dans le plus petit volume fermé contenant une unité intérieure. Un calcul devra être réalisé par l’installateur ou le bureau d’études pour valider le respect de la norme. De plus, il est préférable de réaliser plusieurs circuits dans un même bâtiment pour limiter les quantités de gaz réfrigérant dans un même circuit et pour limiter les longueurs de tuyauteries et donc les pertes de charge.

Ce type de DRV sera choisi lorsque l’installation vient en complément d’une installation de chauffage existante (rénovation d’un ancien bâtiment). A éviter sous peine de risque de destruction d’énergie.

Fonctionnement réversible (froid ou chaud)

Schéma fonctionnement réversible (froid ou chaud)

Si certains systèmes sont limités au mode « froid », d’autres sont réversibles : le même échangeur intérieur peut alors servir de condenseur, lorsque le local est en demande de chaleur ! Une telle souplesse est issue d’une régulation électronique sophistiquée, notamment basée sur l’emploi de détendeurs électroniques et d’un bus de communication entre tous les équipements. Mais c’est l’ensemble des échangeurs qui fournissent du froid ou qui fournissent de la chaleur. La permutation du rôle des échangeurs est réalisée dans l’unité extérieure par une vanne d’inversion de cycle à 4 voies.

Les unités intérieures produisent alors toutes en même temps, soit du froid, soit du chaud. Ce système demande que les besoins du bâtiment soient assez homogènes et qu’une plage neutre (plage où la température fluctue sans intervention) de 21 à 25°C par exemple, soit acceptée par chacun. Ce ne sera donc pas un système adéquat pour un immeuble comportant des zones intérieures (à refroidir toute l’année) ou des façades fortement vitrées, orientées est-ouest. Sauf si la zone intérieure du bâtiment est importante, au point qu’un circuit indépendant (avec sa propre unité extérieure) se justifie rien que pour cette zone centrale.

A récupération d’énergie (froid et chaud simultanément)

Encore mieux : certains systèmes assurent simultanément le chaud et le froid dans les locaux. Par exemple, un local de réunion peut être demandeur de froid (la cassette intégrée dans le faux plafond travaille en évaporateur) tandis que le bureau voisin est demandeur de chaleur (la console en allège travaillera en condenseur). Le système va assurer simultanément les deux demandes, avec une consommation énergétique minimale puisque la chaleur extraite d’un côté est valorisée de l’autre côté, avec un COP défiant toute concurrence !

La solution idéale pour satisfaire les besoins en entre-saisons et donc le confort est d’opter pour les systèmes chaud et froid simultané. Le coût est plus important dû aux boitiers de répartition et à la conception des groupes extérieurs, mais c’est LA solution pour éviter les conflits entre demande de chaud et froid et donc les problèmes éventuels de régulation. N’oublions pas qu’en Belgique l’entre-saison représente une période importante.

Schéma à récupération d'énergie (froid et chaud simultanément)

Modulation de puissance

Suivant les constructeurs, les groupes extérieurs sont munis d’un, deux ou trois compresseurs. La plage de puissance thermique disponible sera fonction de la technologie et du nombre des compresseurs.

Suivant les constructeurs la modulation pourra être totale sur le ou les compresseur(s), ou partielle, dans ce cas un seul compresseur travaille à vitesse variable et le ou les autres est (sont) régulé(s) en « tout ou rien ». À noter qu’au démarrage, seul le compresseur INVERTER travaille et dès que la charge dépasse la limite de puissance de celui-ci, le 2ème (ou 3ème) compresseur « on-off » est enclenché  pour reprendre la charge et le compresseur INVERTER recommence à moduler à partir de 0 %. Avec ce type de cascade, le seul compresseur « INVERTER » fonctionne sans arrêt et s’use plus vite que le ou les autre(s).

Les groupes extérieurs munis de plusieurs compresseurs modulants « INVERTER » permutent les démarrages entre eux pour équilibrer les temps de fonctionnement et offre l’avantage d’une plus grande plage de modulation de puissance.


Détails technologiques

Fluide réfrigérant

Ces systèmes sont aujourd’hui disponibles avec le gaz réfrigérant de type R410A. Les différents composants ont alors été dimensionnés pour l’utilisation de ce gaz.

À partir du premier janvier 2022, ce gaz sera interdit dans les équipements de centrales de réfrigération neufs dont la puissance est supérieure ou égale à 40 kW à cause de son potentiel de réchauffement global 2 084,5 fois plus élevé que le CO2. Il pourrait alors être remplacé par le R32 (constituant actuel du R410A) qui est actuellement à l’étude au Japon. Ce gaz est cependant remis en question en raison de son inflammabilité.

Plus anecdotique, certaines installations de pompes à chaleur fonctionnent au CO2.

Le cœur du système reste une machine frigorifique et les critères applicables à ce type d’installation restent d’actualité. Par exemple, le carter doit être chauffé durant 48 heures avant le démarrage pour la mise en condition de l’huile.

Unité extérieure

Photo unité extérieure - 01  Photo unité extérieure - 02

Les unités extérieures sont généralement placées à proximité du bâtiment ou en toiture (pas de local technique spécifique). Ceci permet au condenseur en été d’être facilement refroidi par l’air extérieur et à l’évaporateur en hiver de pouvoir capter facilement la chaleur sans pour autant refroidir un local technique avec le brassage d’air nécessaire.

Photo unité extérieure modulaire - 01  Photo unité extérieure modulaire - 02

Les unités extérieures sont modulaires et peuvent être alignées côte à côte en fonction de la puissance nécessaire.

À défaut de place disponible, un local technique sera utilisé et un conduit d’air apportera et évacuera l’air nécessaire pour capter ou rejeter les calories suivant la demande du bâtiment, moyennant une consommation supplémentaire pour vaincre les pertes de charge. Les débits d’air nécessaires étant importants il faut noter qu’en  hiver le local peut chuter en température,  l’isolation phonique et thermique du local technique sont donc à prévoir et l’évacuation des condensats doit également être bien maîtrisée.

Lors du dégivrage des ailettes, une quantité non négligeable d’eau s’échappe des machines. Il faudra alors prévoir une évacuation adéquate pour éviter l’accumulation d’eau sur la toiture. De plus, en période hivernale des plaques de glace risquent de se former.

Réseau de distribution et dimensionnement des systèmes

Les tuyauteries en cuivre utilisées sont de très faible diamètre. Cela permet un gain de place par rapport aux systèmes traditionnels (à eau ou air) et les pertes calorifiques dues au transport sont faibles. Une isolation des conduites est indispensable. Les tuyauteries de petits diamètres sont vendues pré-isolées, ce qui facilite le montage.

Les dérivations frigorifiques seront exclusivement réalisées avec des raccords de type « Y » fournis par les fabricants qui permettront une parfaite distribution et répartition du fluide réfrigérant dans toutes les unités intérieures. Il y a des conditions de montage à respecter pour garantir la bonne fluidité du réfrigérant et éviter des nuisances sonores en cas de mauvaise alimentation en réfrigérant liquide dans les détendeurs.

Photo détendeurs.

Certains fabricants proposent des détendeurs déportés qui évitent toutes nuisances sonores dans les unités intérieures.

Photo détendeurs déportés.

Certains fabricants permettent des répartiteurs frigorifiques placés en série ou en parallèle ou en étoile pour réduire les quantités de conduites frigorifiques. Les logiciels de design permettent de vérifier les différentes configurations possibles et les répercussions sur les puissances disponibles en tenant compte des pertes de charge.

Photo répartiteurs frigorifiques.

La distribution peut être de type bitube en parallèle ou en étoile via un collecteur.

Schéma distribution de type bitube.

Pour les installations réversibles, un réseau « deux tubes » sera créé. En fonctionnement « froid », un tube transportera le fluide frigorigène liquide et ramènera le fluide à l’état vapeur. En fonctionnement « chaud », le premier tube véhiculera les « gaz chauds » issus du compresseur et ramènera le fluide refroidi et condensé.

Pour les installations avec récupération d’énergie, un réseau « trois tubes » transportera les « gaz chauds » (ou vapeur haute pression), le fluide liquide et la vapeur basse pression. Cette distribution en 3 tubes permet de fournir à tout moment le fluide réfrigérant nécessaire pour garantir les besoins en chaud et en froid. La sélection du mode « chaud » et « froid » est réalisée par un module de répartition munie de vannes, placé à l’entrée de chaque local ou de chaque zone régulés en commun. 

Exemple de fonctionnement en chaud/froid simultané.

À titre d’exemple, quelques valeurs et contraintes (c’est variable d’un constructeur à l’autre) :

  • Une distance maximale de 120 160 m entre l’unité extérieure et l’unité intérieure la plus éloignée (en ce compris les coudes, sur base de 1 coude = 2 1 m équivalant, par exemple).
  • Une dénivellation verticale entre unité extérieure et intérieure limitée à 50 90 m si l’unité intérieure est au-dessus et 40 si elle est en dessous.
  • Une dénivellation max de 15 m en moyenne entre unités intérieures, certains fabricants permettent 40 m.
  • Une somme totale des longueurs de tubes inférieure à 1000 m.

Unités intérieures

L’unité intérieure est parcourue par le fluide frigorigène. Un ventilateur  centrifuge ou tangentiel force l’air du local au travers de l’échangeur. Elle peut fonctionner soit en rafraîchissement, soit en chauffage, soit en brassage d’air, soit en déshumidification. Un détendeur électronique règle en permanence le débit de réfrigérant en fonction de la charge intérieure.

Les unités intérieures existent sous plusieurs formes :

  • Gainage en faux plafond,
  • Plafonnière encastré ou apparent,
  • En allège,
  • En rideau d’air

Traitement de l’air hygiénique

Les systèmes de DRV permettent aujourd’hui la détente/condensation directe dans les batteries froides et chaudes des groupes de ventilation.

Certains constructeurs proposent des mini centrales de traitement d’air double flux de maximum 1500 m³/h connectables sur un DRV. Ces mini centrales sont pour la plupart du temps équipées d’un système d’échangeur à plaques, batterie chaude ou froide et d’un humidificateur.

Autres applications

Outre le chauffage et le refroidissement direct à l’intérieur du bâtiment, le système DRV peut être équipé de module de production d’eau froide, d’eau chaude haute ou basse température, avec ou sans possibilité de connexion de collecteurs solaires thermiques, avec comme application :

Notons que cette dernière application peut également être obtenue par condensation/évaporation directe dans les batteries.

Certains fabricants de DRV proposent des unités de traitement d’air double flux avec une batterie à détente directe. Dans ce cas tous les composants HVAC sont compatibles entre eux via le bus de communication, et la totalité du système peut être régulé au départ de la même gestion centralisée.

Photo traitement d’air double flux avec une batterie à détente directe.

Boitier de sélection

Pour les DRV trois tubes, les boîtiers de sélection sont connectés en amont par 3 tubes par le groupe extérieur et en aval par 2 tubes à chaque unité intérieure, suivant la demande du local en chaud ou en froid  la circulation sera dans un sens ou dans l’autre suivant l’ouverture des vannes de passage.

Plusieurs unités intérieures peuvent être reliées au même boitier de sélection, une d’elles est alors désignée « Maitre » et sera la seule à commander le mode de fonctionnement.

Il n’y a pas de contrainte technique sur l’emplacement de ces boitiers, cependant le bruit qu’ils engendrent peut être dérangeant. Afin d’éviter de désagrément et de faciliter l’accès, certains installateurs les montent sur une structure préfabriquée qui peut alors être placée dans une armoire fermée accessible par le personnel de maintenance.

Photo armoire fermée accessible.


Régulation

Gestion du système de régulation.

Un tel produit n’a pu être conçu que moyennant l’intégration d’une régulation sophistiquée. Il est utile de savoir que le constructeur propose une GTC (gestion technique centralisée sur ordinateur) de facto, en ce sens que l’on peut définir ou suivre sur ordinateur tous les paramètres de l’installation : température de consigne, température de l’air soufflé, pourcentage d’ouverture de la vanne. Le principe « clef sur porte » de ce système fait que le concepteur, une fois qu’il a choisi entre les 3 configurations de base (chaud ou froid / chaud et froid), adopte la régulation proposée par le constructeur.  Les historiques permettent de suivre facilement l’évolution de ces paramètres et de détecter une anomalie.

Il n’est pas étonnant que les Japonais aient été les premiers à mettre ce type de système sur le marché. Chaque composant dispose de son « adresse » spécifique sur le bus de communication et une régulation « intelligente » permet au groupe extérieur d’adapter le mode de fonctionnement et la puissance nécessaire pour satisfaire précisément les demandes ponctuelles de chaque unité intérieure. Le calcul vectoriel est extrêmement rapide et la modulation du compresseur est très précise, certains fabricants réussissent à moduler au 1/10 H

Au niveau de l’utilisateur, une action par télécommande est possible pour régler le confort souhaité.  Chaque unité intérieure peut être commandée séparément ou par groupe depuis une télécommande infrarouge ou depuis un écran mural. Laisser à chaque occupant la possibilité d’intervenir sur la température peut devenir problématique, surtout dans des bureaux paysagers. Le confort de l’un n’est pas celui de l’autre. De plus, laisser trop de liberté peut engendrer des abus (température trop élevée en hivers et trop basse en été). Pour ces raisons, la marge de manœuvre de l’occupant est souvent bridée en ne lui offrant la possibilité de choisir la température du local uniquement dans une gamme de quelques degrés ou en limitant le nombre de commandes murales. Celles-ci sont généralement préférées aux télécommandes sans fil pour des raisons de perte ou de changement de piles.

Des gestions centralisées permettent de réaliser les programmations horaires des niveaux de température suivant les occupations et les saisons. C’est un outil très précieux pour optimiser la facture énergétique et éviter les abus et gaspillages occasionnés par une mauvaise manipulation des utilisateurs. Des programmations permettent de régler le système en mode automatique tout en permettant certaines dérogations dans des plages limitées suivant les utilisateurs. Ces gestions centralisées facilitent également la maintenance, de nombreuses fonctions d’autodiagnostics sont intégrées pour aider à détecter l’origine d’une panne éventuelle, et des accès à distance permettent une télésurveillance. Il est possible de programmer une adaptation des consignes (laisser dériver la température de 1° suffit) durant la période critique de la pointe quart-horaire. Automatiquement, le compresseur ne sera pas sollicité à ce moment.  Il est possible d’automatiser l’abaissement de consigne à partir de l’information issue de l’automate régulateur de pointe 1/4 horaire.

Des comptabilités énergétiques sont également disponibles pour permettre les éventuelles répartitions de consommation. Il est possible de connaître :

  • le pourcentage d’ouverture de la vanne dans chaque local
  • la consommation électrique totale de l’installation (en plaçant un compteur sur le seul câble qui reprend l’ensemble de l’installation, ventilateurs compris).

Par simple « règle de trois », on peut en déduire approximativement la consommation de chaque local (l’ouverture de la vanne ne dit pas exactement quel sera le débit de fluide, mais constitue une première approche) et établir une facture par consommateur.

Des interfaces permettent de dialoguer avec d’autres régulation et de piloter le système au départ de contact extérieur (lecteur de badge, détecteur de mouvement, contact de fenêtre, etc…).

« Froid seul » : les unités intérieures assurent le refroidissement uniquement

La régulation de la température ambiante est assurée

  • par la régulation de vitesse du ventilateur de l’évaporateur,
  • par un détendeur électronique qui module le débit de fluide en contrôlant la différence de température entrée-sortie du fluide dans l’évaporateur (similaire au réglage de la surchauffe).

Dans l’unité extérieure se trouve un ou plusieurs compresseur(s) hermétique(s) à vitesse variable (compresseur scroll ou compresseur rotatif), avec une régulation » INVERTER », c.-à-d. à vitesse variable par réglage de la fréquence d’alimentation.

En pratique, une sonde est placée sur la pression d’aspiration du compresseur. Cette pression est maintenue constante par action sur la vitesse du compresseur. Automatiquement, la température d’évaporation est maintenue constante. Ainsi, si la charge thermique du bâtiment augmente, la surchauffe augmente, le détendeur s’ouvre davantage, le débit de fluide réfrigérant augmente et la vitesse du compresseur augmente pour maintenir la pression.

Si la puissance frigorifique est importante, une cascade de deux (ou trois) compresseurs est réalisée. Mais un seul travaille à vitesse variable. Le deuxième est régulé en « tout ou rien ». Au démarrage, seul le compresseur INVERTER travaille. Dès que la charge dépasse la limite de puissance de ce compresseur, le 2ème compresseur est enclenché pour reprendre la charge et le compresseur INVERTER recommence à moduler à partir de 0 %.

Avec ce type de cascade, le compresseur INVERTER fonctionne sans arrêt et s’use plus vite que les autres. Pour éviter cela certaine unités extérieures sont équipés de plusieurs compresseurs INVERTER permanents ainsi un fonctionnement à tour de rôle.

« Froid ou chaud » : les unités intérieures sont réversibles

Dans ce cas, c’est tout le réseau qui travaille soit en froid, soit en chaud. Cette réversibilité est réalisée via une vanne d’inversion de cycle, dans l’unité extérieure. En passant d’un mode à l’autre, on inverse le sens de circulation du fluide dans les conduites. L’échangeur dans le local passe d’évaporateur à condenseur, et vice versa.

Bien sûr, une fois le mode général décidé, chaque local garde sa propre régulation interne : un détendeur électronique compare la température de l’air de reprise par rapport à la la température de consigne et adapte le débit de fluide frigorigène en conséquence.

En mode froid, la température d’entrée de l’évaporateur est égale à la température d’évaporation du fluide; la température de sortie est cette même température augmentée de la surchauffe. Celle-ci est classiquement réglée sur 6…7°. La vanne du détendeur sera donc réglée pour maintenir ces 7 degrés : si la charge thermique augmente, la surchauffe augmente, le détendeur s’ouvre davantage et le débit de fluide augmentera dans l’évaporateur en fonction de la charge.

En mode chaud, le fluide circule en sens inverse. Cette fois, la différence de température mesurée par le régulateur du détendeur électronique va correspondre au sous-refroidissement du condenseur.

Un régulateur électronique gère globalement l’ensemble de la demande et adapte la réponse via un bus de communication qui relie les différents équipements.

En mode chauffage, quand les unités intérieures sont à l’arrêt, un système de contrôle assure qu’il n’y ait pas de condensation de réfrigérant dans les U.I., si cela est la cas, le détenteur s’ouvrira légèrement pour permettre la circulation du fluide.

« Froid et chaud » : les unités intérieures travaillent à la demande, avec récupération d’énergie

Ici, le système permet une production simultanée de froid dans un local et de chaud dans le local voisin. Avec transfert de la chaleur d’un local vers l’autre !

L’idée de base est que 3 conduites sont extraites de l’unité extérieure

  • une conduite liquide,
  • une conduite vapeur basse pression,
  • une conduite vapeur haute pression, càd des « gaz chauds ».

Ces 3 conduites alimentent boitiers de sélection ou modules de répartition (rectangles en pointillé sur le graphe). Ceux-ci sont informés du mode de fonctionnement (chaud ou froid) souhaité, et vont desservir, via un réseau deux tubes, l’unité intérieure soit en gaz chauds HP soit en vapeur BP.

Des autres composants (non représentés) complètent l’installation afin d’empêcher certains sens de passage.

Fonctionnement en « froid seul ».

Fonctionnement en « froid majoritaire » .

Fonctionnement en « équilibré ».

Fonctionnement en « chaud majoritaire ».

Fonctionnement en « chaud seul ».

Remarque : Cette régulation est certainement complexe et pose la question de la maintenance, mais elle dispose d’un avantage : le fait que tous les composants sont compatibles entre eux. Cela facilite la prise de responsabilité lors de problèmes quelconques.

Notons également que la plupart des fabricants offrent une maintenance par télésurveillance qui leur permettent de détecter à distance les anomalies d’une installation.

Nouvelles approches de la régulation

Certains constructeurs ont amélioré l’ajustement en permanence de la température et du volume de réfrigérant en fonction de la puissance totale nécessaire et des conditions météorologiques. Par exemple, à la mi- saison lorsque les besoins de rafraîchissement sont réduits et que la température ambiante est proche du point de consigne, le système règle la température de réfrigérant sur une valeur supérieure de façon à améliorer l’efficacité énergétique. Les technologies de compresseurs et les régulations diffèrent entre chaque fabricant, nous pouvons remarquer depuis quelques années quelques améliorations significatives sur le confort et la performance énergétique de ces systèmes.

Chez certains fabricants, il y a une version de groupe extérieur prévue pour des climats rudes qui stocke de la chaleur dans un matériau à changement de phase, durant la relance hivernale, c’est cette chaleur qui sera utilisée pour le dégivrage évitant ainsi le refroidissement du bâtiment.

L’utilisation de la logique floue (« Fuzzy Logic ») ou de la température glissante pour la régulation du système ouvre également de nouvelles perspectives. Notamment durant les premières semaines d’installation, le système apprend à reconnaître son environnement thermique (auto-adaptation des paramètres). Cela lui permettra de réagir plus rapidement à l’avenir et ainsi offrir un confort plus important pour les utilisateurs. Cependant la compacité des équipements et l’existence même de cette logique floue rendent l’interprétation d’une panne difficile par une personne extérieure. Généralement, la maintenance sera faite par le fabricant, qui dispose de logiciels spécifiques de dépannage (analyse de l’origine d’une panne) et qui remplacera les cartes défectueuses si nécessaires. La maintenance par du personnel interne à l’exploitant sera soit limitée à l’entretien des filtres, soit basée sur l’utilisation des logiciels des fabricants, moyennant une formation appropriée.

Boîtier de répartition (avec l’arrivée des 3 tubes).

Régulation intégrée dans la face avant du boîtier.

Il ne faut pas être rétrograde : les photocopieuses, les appareils photographiques, les voitures,… autant d’équipements qui sont bourrés d’électronique et avec lesquels nous vivons très bien. Une 2 CV se répare sans doute beaucoup plus facilement, mais elle ne se vend plus… confort oblige.
Cette centralisation de l’équipement vendu « clef sur porte » génère une grande clarté au niveau de la responsabilité du fabricant. Il l’a bien compris en agréant les installateurs pouvant installer leur matériel, après formation.


Récupération d’énergie sur boucle d’eau

Un constructeur propose un système avec récupération d’énergie sur boucle d’eau : les condenseurs à air des unités « extérieures » sont remplacés par des condenseurs à eau (à l’intérieur des équipements dénommés PAC sur le schéma parce que ce sont des machines frigorifiques réversibles en pompe à chaleur). Ces unités peuvent alors être installées dans le bâtiment.

Schéma système avec récupération d'énergie sur boucle d'eau.

L’utilisation d’un tel système permet une double récupération de chaleur :

  • récupérer la chaleur entre les unités intérieures d’un même groupe frigorifique, comme une installation « froid et chaud » ci-dessus.
  • récupérer la chaleur une deuxième fois entre les groupes de condensation connectés sur la même boucle d’eau.

Le principe est similaire à celui d’un réseau de pompes à chaleur sur boucle d’eau. La partie frigorifique de ce système reste identique. Les différences se situent au niveau des groupes de condensation, placés à l’intérieur du bâtiment. Ces groupes sont raccordés sur la même boucle d’eau. En cas de déséquilibre entre besoins de chaud et besoin de froid, la température de la boucle d’eau est maintenue constante grâce des équipements traditionnels (réfrigérant atmosphérique, chiller, chaudière, …) ou via une source géothermique. Notons que dans ce dernier, si les besoins en chaud et en froid ne s’équilibrent pas annuellement, il peut être nécessaire d’avoir recours à d’autres technologies pour éviter le dépassement de la capacité thermique du sol ce qui aura pour conséquence l’alourdissement  du nombre d’équipements.
Les avantages de ce système à double récupération de chaleur (air/air et air/eau) sont :

  • possibilité d’installation dans des immeubles de grande hauteur,
  • possibilité d’installation dans des régions très froides (où la pompe à chaleur aurait du mal à travailler « seule » par grands froids),
  • possibilité de récupérer la chaleur d’un procédé industriel ou une source de chaleur naturelle,
  • possibilité de stocker la chaleur excédentaire en cas de refroidissement,
  • possibilité de récupération de chaleur entre les groupes de condensation,
  • installation des groupes à l’intérieur (pas de pollution sonore).

C’est un système également à envisager lorsqu’un ancien circuit à eau glacée existe dans le bâtiment et qu’il pourrait être récupéré.

Un stockage de chaleur durant la nuit dans un réservoir tampon et une restitution en période de relance le matin peut permettre un gain financier en profitant du tarif électrique de nuit et en lissant les pointes de puissance toujours coûteuses. A nouveau, c’est l’électronique propre du système qui gère l’ensemble.

Si cette technique est théoriquement réalisable, le volume du réservoir peut vite devenir un obstacle.

Exemple :
Soit un bâtiment de bâtiment de 3 000m². Une relance de 11 W/m² est programmée durant 3 h. Cela représente un besoin de 99 kWh. Supposons une température de stockage d’eau de maximum  40 °C et une température d’extraction minimale de 10 °C. Le volume de réservoir serait alors de 28,4 m³.


Performance attendue

Comme toujours avec le fonctionnement « pompe à chaleur », le rendement en mode « chauffage » se dégrade lorsque la température extérieure décroît. Mais le nombre d’heures en régime « hivernal » étant réduit par rapport au régime « entre saisons » durant lequel les performances sont excellentes, le système permet d’atteindre des rendements saisonniers très intéressants.

Les constructeurs annoncent à charge nominale des EER entre 3,1 à 4,3 et des COP de 3,5 à 4,5. Ces valeurs restent dans la moyenne des machines à refroidissement/réchauffement par air, à près tout c’en est une. Mais où est le bénéfice énergétique alors ? Il se trouve dans le fonctionnement à charge partielle. Certains constructeurs annoncent des performances très attrayantes, par exemple à charge partielle 50% de la puissance nominale un EER de 7.36  (pour 25°c ext) et  un COP de 5.52 (pour 9°c ext).

De plus, le bénéfice énergétique sera amélioré avec le système DRV 3 tubes à récupération de chaleur si la récupération d’énergie est possible (chaleur provenant d’un local informatique, transfert de chaleur entre locaux dont les besoins sont forts différents, process industriel nécessitant la production d’eau chaude en été, etc…)

Certains fabricants annoncent des valeurs ESEER (rendement saisonnier) suivant la certification EUROVENT basées sur la formule adaptée pour les groupes d’eau glacée. Suivant cette formule, il y a moyen de définir un rendement approximatif saisonnier qui tient compte de la charge partielle aux différentes conditions de température extérieure et de la pondération que représentent ces conditions pour la saison de refroidissement.

L’impact de la performance à charge réduite devient prépondérant dans ce cas, ce qui représente bien la réalité de fonctionnement sous notre climat tempéré.

Marmite électrique

La marmite est aussi appelée communément « douche ».

Marmite électrique


Principe

Une marmite est un matériel analogue à une casserole qui permet de cuire, à grande échelle, les aliments avec de l’huile ou de l’eau.

C’est une cuve cylindrique ou rectangulaire profonde fixe ou basculante, utilisée en cuisine de grandes collectivités (pâtes, potages… ).


Description

Il existe deux systèmes de cuisson : la chauffe directe et la chauffe indirecte.

Marmite électrique à chauffage direct.

Marmite électrique à chauffage indirect.

La chauffe directe

Dans le cas de la chauffe directe, il y a une seule cuve.  Des résistances blindées ou des fils résistants sont montés sur céramique et placés à la base de la cuve.

La chauffe indirecte

Dans le cas de la chauffe indirecte ou au bain-marie, il y a une cuve à double paroi.
Il existe quatre systèmes différents :

  • Des éléments chauffants (thermoplongeurs) sont situés dans la double enveloppe. L’alimentation en eau doit se faire manuellement. Des dépôts de calcaire peuvent se former en raison du renouvellement de l’eau.
  •  Le système est identique au précédent, mais la double enveloppe contient de l’huile en circuit scellé. Ce dernier supprime le besoin de renouveler le fluide. L’utilisation de ce fluide permet un degré de chauffage plus élevé (180°C).
  • La double paroi est alimentée par de la vapeur en circuit fermé. La vapeur est produite par un générateur séparé. La double paroi est mise sous basse pression. Le tout est alimenté à l’électricité. La réalimentation en eau (qui est rarement nécessaire) se fait de manière automatique.
  • Le système est identique au précédent, mais l’eau utilisée est anti-corrosive et la double paroi est mise sous haute pression.

Pour les systèmes avec eau ou vapeur, la marmite est équipée d’un des dispositifs de sécurité qui libère la vapeur de la double enveloppe lorsque sa pression est supérieure à la pression normale d’utilisation ainsi qu’un dispositif qui évite les risques de détérioration par manque d’eau (106°C), une alimentation directe en eau et un système d’évacuation pour le nettoyage.

Certaines marmites sont fixes, d’autres basculantes. Le système peut être à basculement manuel (volant à vis sans fin ou levier) ou assisté (hydraulique, électrique ou pneumatique). Les modèles basculants facilitent la vidange : l’eau de cuisson peut s’écouler tandis que les ingrédients solides (légumes, pommes de terre, riz, pâtes, etc.) restent dans la cuve. Par ailleurs, les marmites basculantes sont plus faciles à laver après utilisation.

Les modèles rectangulaires offrent l’avantage qu’on peut y glisser un ou plusieurs gastronormes.

Bon nombre de modèles de marmites que l’on trouve dans les cuisines collectives sont désormais équipées d’un agitateur, à ne pas confondre avec un mixer à potage. L’utilité de cet accessoire se manifeste dans des tas d’applications : réchauffer un volume en intégrant un mouvement lent ou interrompu, effectuer rapidement des mélanges, mélanger dans les deux directions, élaborer une purée de pommes de terre, des desserts chauds et froids. Les mélangeurs présentent un autre avantage : si la marmite est équipée, il permet de refroidir rapidement et dans les délais requis une préparation en utilisant soit l’eau de distribution, soit de l’eau réfrigérée.

Certaines marmites disposent d’un affichage de température mesurant les ingrédients à l’intérieur même de la marmite.

Certains appareils possèdent des couvercles étanches pour des cuissons sous pression 110°C à 0,5 bars.


Commande et régulation

Elles sont réalisées par commutateur, doseur d’énergie ou thermostat.

Actuellement, des programmateurs permettent la programmation des procédés de cuisson les plus courants et répétitifs. Mieux même, certains programmes très élaborés émettent le déroulement automatique de tout le cycle de production : remplissage, cuisson, mélange, refroidissement. (Ce programme peut être enclenché la nuit. Et lorsque le cuisinier arrive dans sa cuisine, la majeure partie du travail a été faite et il ne reste plus qu’à réchauffer). Les températures et temps de cuisson peuvent être enregistrés, ce qui permet la traçabilité recommandée par le « HACCP« .

Certains appareils permettent également un programme de nettoyage de la marmite et des pièces auxiliaires.


Gamme

Capacité de 20 à 300 litres pour la restauration collective.

Puissance moyenne pour 10 litres (prévoir une capacité de 0,5 à 1 litre par portion préparée) :

  • chauffage direct 1 kW,
  • chauffage indirect 1,5 kW.


Installation

Prévoir une alimentation d’eau froide et chaude, cette dernière permet de limiter la durée de mise en température. Des caniveaux de 20 cm de profondeur minimum recouverts de grilles de sol et reliés au réseau des eaux usées doivent être installés devant les marmites.

Utilisation

De nombreuses cuissons réalisées autrefois en marmites sont aujourd’hui faites dans les fours à convection forcée et fours combinés air-vapeur ou dans les cuiseurs à vapeur, ce qui limite leur utilisation.

Les marmites à chauffage indirect sont appréciées pour la cuisson des aliments risquant d’attacher (laitages, sautés, purées, cuisson des pâtes, bain marie … ).

A capacité totale égale, il est recommandé d’installer plusieurs appareils pour obtenir plus de souplesse.


Efficacité énergétique

La cuve transfère la chaleur aux aliments. Pour obtenir le meilleur transfert et donc le meilleur rendement, la surface de contact doit être la plus grande possible. C’est pourquoi, il est déconseillé d’avoir des marmites étroites et profondes ou larges et plates.

Ejecto-convecteurs

Ejecto-convecteurs

Il s’agit là d’une technique qui n’est plus guère utilisée aujourd’hui, mais qui pourrait toujours être rencontrée notamment dans des immeubles de bureaux anciens. 

Principe

L’éjecto-convecteur est le frère du ventilo-convecteur !

Comme lui, il suppose deux réseaux distincts

  • un réseau d’eau pour apporter chaleur et froid au local,
  • un réseau d’air pour assurer la pulsion minimale d’air neuf hygiénique.

Ces deux apports se combinent astucieusement dans l’éjecto : l’air neuf pulsé à haute vitesse va induire le passage d’air secondaire dans les batteries d’eau chaude et d’eau glacée.

Et c’est là qu’une différence apparaît : le ventilo prévoit que l’air du local qui traverse les batteries soit pulsé par un ventilateur, alors que dans l’éjecto, c’est l’effet d’induction qui sera le moteur. L’air neuf pulsé entraîne de 2 à 5,5 fois son débit d’air ambiant au travers des batteries de chaud et de froid…

Si ce système a eu son heure de gloire dans les années 70 pour la climatisation des grands bureaux, il s’installe rarement aujourd’hui en allège. Par contre, il revient à la mode actuellement sous la forme de poutres froides insérées dans le faux plafond.

Les mauvaises langues disent d’ailleurs qu’avec cette nouvelle mode, on a de la puissance en moins (l’eau glacée ne peut descendre sous les 15°C pour éviter la condensation) et des ennuis en plus (assurer la maintenance d’un équipement au plafond, ce n’est pas évident !)


Aspects technologiques

Préparation de l’air primaire

En centrale, de l’air primaire est préparé. C’est à ce moment que l’on peut agir globalement sur le taux d’humidité de l’ambiance (humidification en hiver et déshumidification en été). Le débit d’air primaire est constant puisqu’il correspond généralement au débit d’air neuf hygiénique calculé sur base du nombre d’occupants prévus dans le bâtiment (30 m³/h/personne).

Le caisson de préparation est équipé d’une filtration de classe 7. À défaut, les buses d’induction se colmatent rapidement (d’où baisse du taux d’induction, augmentation de la vitesse et donc du bruit, …).

Distribution

Traditionnellement, l’air primaire est pulsé par des ventilateurs centrifuges, à grande vitesse (de 15 à 25 m/s) et sous forte pression (de 150 à 500 Pa)  jusqu’aux éjecto-convecteurs. Mais d’une part cette haute vitesse génère du bruit et d’autre part les effets d’induction ont été améliorés, si bien que les constructeurs proposent aujourd’hui des éjectos fonctionnant à vitesse normale.

Chaque appareil doit être raccordé au réseau de distribution d’air primaire, contrainte surtout gênante pour un projet de rénovation. Comme généralement les éjectos sont placés en allège, il faut prévoir des trémies verticales (gaines techniques) puis une distribution horizontale des gaines en allège. La présence de clapets coupe-feu dans chaque trémie augmente le coût global. Et l’obligation de l’allège réduit la liberté de l’architecte.

Émission dans les éjecto-convecteurs

Cet air passe dans des buses d’injection. A la sortie de ces injecteurs, une dépression est créée (effet Venturi) et l’air du local est aspiré par induction.

Et là, un choix crucial apparaît : plus la pression de l’air primaire est forte, plus l’induction est forte,… mais aussi plus un bruit de sifflement peut apparaître aux injecteurs ! Il faudra donc limiter le niveau de pression et faire en sorte que l’air secondaire du local n’ait pas à vaincre une trop forte perte de charge ! Les échangeurs seront de grande surface, les ailettes seront espacées,…

Autrement dit, le matériel sera plus encombrant et plus cher que celui des ventilos… !

Généralement, il n’y a pas de filtres sur les éjectos pour réduire la perte de charge. Mais si un filtre est placé sur le passage de l’air induit, son nettoyage fréquent s’impose.

Si la température de l’eau glacée est inférieure au point de rosée de l’ambiance (de l’ordre de 12°C), un réseau d’évacuation des condensats sera prévu.

Ci-contre, on reconnaît la buse d’amenée de l’air neuf, surmonté des batteries d’échanges.

Généralement, l’éjecto est non carrossé et intégré dans le mobilier du local. Le placement d’absorbants acoustiques collés sur les parois internes de ce mobilier sera bien utile.

Les réseaux d’alimentation des échangeurs

Comme pour les ventilo-convecteurs, il existe quatre grandes familles

  1. Les éjectos « à 2 tubes réversibles » : ils ne disposent que d’un seul échangeur, alimenté alternativement en eau chaude en hiver et en eau glacée en été.
  2. Les éjectos « à 4 tubes » : ils disposent de deux échangeurs, pouvant être connectés en permanence soit au réseau d’eau chaude, soit à celui d’eau glacée. La taille (le nombre de rangs) de l’échangeur de froid est plus élevé que celui de la batterie chaude, suite au delta T° plus faible sous lequel travaille la batterie froide. On dit que « le pincement » est plus faible entre T°eau et T°air dans l’échangeur.
  3. Les éjectos« à 2 tubes – 2 fils » : pour diminuer les coûts d’installation, on ne prévoit que le réseau d’alimentation en eau glacée. Pour assurer le chauffage d’hiver, une résistance électrique d’appoint est prévue. Mais le prix du kWh électrique étant nettement plus élevé que le kWh thermique, les coûts d’exploitation seront importants… Ce système ne se rencontre que rarement dans les éjectos.
  4. Les éjectos à « trois tubes » : deux tubes apportent séparément l’eau chaude et l’eau froide, le troisième assure un retour commun. Ce système est catastrophique au niveau énergétique par suite du mélange eau chaude/eau froide. Il est totalement abandonné aujourd’hui.

La régulation des systèmes à 2 tubes

De l’eau chaude ou de l’eau froide sont, suivant les saisons, préparées en centrale. Il est décidé globalement pour le bâtiment du moment de changer la température d’alimentation du réseau. Mais un besoin de découpage de l’installation en zones homogènes va apparaître si les façades sont diversement exposées.

En été, une seule température d’eau glacée est préparée en centrale; elle alimente le caisson de traitement d’air neuf et la boucle des éjectos. Au besoin, la température de distribution de l’eau glacée pourrait varier en fonction de la température extérieure ou de l’intensité du rayonnement solaire, via une régulation hydraulique. Cela réduit les pertes en ligne et diminue la consommation liée à la chaleur latente contenue dans l’air.

La température de l’air pulsé est généralement basse.

On pourra s’inspirer de la régulation des ventilo-convecteurs à 2 tubes.


La régulation des systèmes à 4 tubes

De l’eau chaude et de l’eau froide sont préparées simultanément en centrale; la température de l’eau chaude peut varier en fonction de la température extérieure. La température de l’eau glacée est généralement fixe au niveau du groupe frigorifique mais au besoin elle pourrait varier en fonction de la température extérieure ou de l’intensité du rayonnement solaire, via une régulation hydraulique. Cela réduit les pertes en ligne et diminue la consommation liée à la chaleur latente contenue dans l’air.

On pourra s’inspirer de la régulation des ventilo-convecteurs à 4 tubes.


Avantages

  • Les systèmes à éjecto-convecteurs font partie des installations où l’apport d’air neuf (réseau d’air) est séparé de l’apport thermique (réseaux d’eau). Il n’y a dès lors pas lieu de prévoir un recyclage de l’air et donc aucun risque de contamination d’un local vers l’autre.
  • L’installation est très souple localement, réagit facilement aux variations de charges (surtout si 4 tubes) et permet un contrôle individualisé de la température dans le local.
  • Les éjecto sont peu bruyants, si l’installation a été correctement dimensionnée par le bureau d’études… et que le client a bien voulu financer la qualité de l’installation : large dimensionnement des échangeurs ! (le bureau d’études fait souvent pour un mieux avec l’argent qu’on veut bien mettre dans l’installation…). À noter qu’il est important de procéder systématiquement au nettoyage des éjecteurs et au contrôle de l’équilibrage du réseau d’air primaire. Un éjecteur sale ou suralimenté en air émet, en effet, un son aigu particulièrement désagréable.
  • L’absence de ventilateur rend la maintenance très aisée : seul un nettoyage périodique des batteries et des buses est nécessaire.
  • L’encombrement peut être limité lorsque l’air primaire est acheminé vers les locaux sous haute vitesse, ce qui réduit les sections des gaines.

Inconvénients

  • La consommation électrique du ventilateur du caisson de préparation est élevée lorsque l’air primaire est distribué sous haute pression (pour assurer l’induction).
  • Le coût d’installation est élevé : une taille minimale de l’ordre de 100 éjectos est nécessaire pour amortir le coût d’un tel système, ce qui limite l’application aux grands immeubles.
  • La régulation, qui peut permettre de multiples combinaisons (sur l’air, sur l’eau) peut devenir trop sophistiquée.
  • Une sensibilité importante à l’équilibrage aéraulique du réseau d’air. De plus, toute ouverture des fenêtres est interdite sous peine de déséquilibrer totalement la distribution de l’air et de là, la distribution de chaleur induite !
  • La contrainte de devoir raccorder chaque appareil au réseau de distribution d’air primaire est très gênante, surtout pour un projet de rénovation. C’est également un défaut de souplesse en cas de modification du nombre et de la puissance des équipements, si bien que dans une architecture modulaire l’on est parfois obligé de sélectionner un appareil par module (pour prévoir tout déplacement futur de cloisons), solution qui s’avère très coûteuse…
  • Globalement, l’efficacité énergétique de l’installation est bonne, mais n’est pas optimale car :
    • Des pertes apparaissent dans l’éjecto au niveau des batteries, lorsque la régulation est faite par clapets d’air.
    • L’air primaire alimente simultanément tous les locaux, même ceux qui sont inoccupés.
    • Les débits sont constants et il est donc impossible de réaliser du free cooling sur l’installation, c’est-à-dire de profiter de l’air frais et gratuit extérieur.

Puissance rencontrée

Les éjecto-convecteurs ont une gamme de puissances calorifiques variant de 150 à 1 200 Watts, et des puissances frigorifiques de 120 à 900 Watts.

Le débit d’air primaire aux injecteurs est compris entre 8 et 50 l/s.

Hydro-éjecteurs

Hydro-éjecteurs

Hydro-éjecteurs (corps en fonte ou en bronze).


Le principe de fonctionnement de l’hydro-éjecteur

Un hydro-éjecteur a la même fonction qu’une vannes 3 voies mélangeuses traditionnelles : mélanger de l’eau de départ chaude avec de l’eau de retour froide pour obtenir la température d’eau voulue au niveau des circuits secondaires.

Comment cela fonctionne-t-il ?

    Schéma principe de fonctionnement de l'hydro-éjecteur.

L’eau chaude en provenance du circuit primaire est accélérée en passant dans un orifice calibré et réglable. Cette accélération provoque une dépression qui aspire une partie de l’eau froide de retour. Le débit moteur d’eau chaude transmet une partie de son énergie cinétique au débit aspiré et les deux débits atteignent, à la fin du diffuseur, la même vitesse, garantissant la circulation du mélange créé dans le circuit secondaire.

Ainsi, contrairement aux vannes mélangeuses, les hydro-éjecteurs ne nécessitent pas la présence d’un circulateur secondaire. La force motrice du mélange est fournie entièrement par la pompe primaire.


Le circuit hydraulique associé aux hydro-éjecteurs

Photo circuit hydraulique associé aux hydro-éjecteurs.

L’utilisation d’hydro-éjecteurs en lieu et place de vannes 3 voies mélangeuses traditionnelles implique une modification de la structure du circuit de distribution :

  • Les circulateurs secondaires disparaissent.
  • La présence d’un circulateur primaire est obligatoire pour induire une pression suffisante à l’entrée de chaque hydro-éjecteur. Ce circulateur devra par ailleurs avoir une hauteur manométrique plus importante que dans le cas des circuits primaires traditionnels, pour vaincre la résistance des hydro-éjecteurs.
  • Le collecteur primaire devra être équipé d’une vanne de by-pass motorisée qui permettra dans certains cas de réguler la température de retour vers les chaudières et la pression dans le collecteur.

Circuit traditionnel, par exemple avec circuit en boucle ouverte et circulateur de by-pass pour garantir un débit minimal dans la chaudière.

Circuit avec hydro-éjecteurs.


La régulation associée aux hydro-éjecteurs

Comme dans une installation traditionnelle, la température des circuits secondaires est régulée en fonction de la température extérieure, au moyen des hydro-éjecteurs qui adaptent leur ouverture et leur degré de mélange.

En fonction du degré d’ouverture des hydro-éjecteurs, la pression varie dans le collecteur primaire. Le circulateur du circuit primaire est de préférence à vitesse variable. Il adaptera alors sa vitesse en conséquence. Si le circulateur est à vitesse constante, la pression dans le collecteur sera régulée par la vanne de by-pass motorisée, ce qui est une solution moins intéressante du point de vue énergétique.

Exemple.

Les hydro-éjecteurs (on peut également visualiser le filtre en amont pour protéger l’hydro-éjecteur des boues).

Durant la nuit, l’entièreté de l’installation est à l’arrêt (pompe primaire et chaudière à l’arrêt et hydro-éjecteurs fermés).

A la relance matinale, la chaudière et la pompe s’enclenchent, les hydro-éjecteurs s’ouvrent en grand.

Si la chaudière ne supporte pas une température de retour trop basse, la vanne de by-pass va s’ouvrir, permettant à une partie de l’eau chaude d’être renvoyée vers la chaudière. Cela aura pour autre conséquence de diminuer la différence de pression aux bornes des hydro-éjecteurs et par là, diminuer le débit puisé par les circuits secondaires. La quantité d’eau froide renvoyée par ceux-ci diminuera aussi. L’effet de l’ouverture du by-pass sur la température de retour est ainsi encore accentué.

Vanne de by-pass motorisée et capteur de pression différentielle en bout de collecteur.

On peut aussi, en fonction du type de chaudière, prévoir de maintenir les hydro-éjecteurs fermés un certain temps à l’allumage de la chaudière : la pompe se mettant en marche, la pression augmente dans le collecteur, les capteurs de pressions commandent alors l’ouverture de la vanne de by-pass pour permettre à la chaudière de « tourner sur elle-même » et de se réchauffer rapidement, réduisant ainsi les risques de condensation.

De plus, il est possible, comme pour les vannes 3 voies, de prévoir une ouverture par palliers des hydro-éjecteurs pour éviter qu’un trop grand débit d’eau froide ne « déboule » alors subitement vers la chaudière chaude.

En régime, l’ouverture des hydro-éjecteurs s’adapte pour obtenir la température d’eau définie par les besoins.

Pompes avec variateur de vitesse séparé pour permettre une mesure de la consigne de pression en bout de collecteur et non aux bornes du circulateur.

Le circulateur varie automatiquement sa vitesse pour maintenir une pression constante en bout de collecteur. La vanne de by-pass est en principe en permanence fermée, sauf si la chaudière exige un débit minimal.

Dans ce cas, on applique une régulation en cascade sur base de la pression du collecteur : si la pression augmente (fermeture des hydro-éjecteurs), c’est d’abord le circulateur qui diminue sa vitesse jusqu’à un certain seuil minimal. Si la pression continue malgré tout d’augmenter, c’est alors la vanne de by-pass qui s’ouvre progressivement.

Il est également possible de travailler avec un circulateur à vitesse constante. Dans ce cas, c’est la vanne de by-pass qui assure, à elle seule, la régulation de pression. Cette situation est moins performante car entraîne une consommation constante du circulateur.


Avantages et inconvénients

Les fabricants d’hydro-éjecteurs présentent leur technique comme énergétiquement très performante.
En quoi des économies d’énergie peuvent être ainsi réalisées ?

  • La première économie provient d’un dimensionnement plus précis de la pompe primaire. En effet pour pouvoir fonctionner correctement, l’hydro-éjecteur doit être choisi en connaissant parfaitement les caractéristiques du réseau hydraulique sur lequel il s’installe. Il en résulte en final un calcul plus précis des pompes et un débit réel mieux adapté aux besoins.
    Notons que cet avantage serait inexistant si, comme les règles de l’art le veulent, les installations avec vannes 3 voies faisaient l’objet d’une même attention dans le dimensionnement.
    On peut donc dire qu’une installation avec hydro-éjecteurs consommera, en pratique, moins d’électricité, parce qu’elle demande une conception plus rigoureuse (ce qui pourrait être considéré comme une inconvénient par certains concepteurs, notamment en rénovation).
  • On remplace plusieurs petits circulateurs par une grosse pompe ayant généralement un meilleur rendement. Cependant, la hauteur manométrique de cette pompe doit être importante pour vaincre la résistance hydraulique des hydro-éjecteurs. Le bilan global est donc difficile à établir.
  • Si on choisit l’option du circulateur à vitesse variable, des économies apparaissent clairement puisque le débit et la puissance électrique globaux de l’installation sont adaptés aux besoins réels.
  • La diminution du débit parallèle à la fermeture de l’hydro-éjecteur entraîne, pour une même température de départ du circuit secondaire, une diminution de la température de retour, ce qui est favorable aux performances des chaudières à condensation.

Outre les avantages énergétiques décrits ci-dessus, on peut citer les avantages économiques suivants :

  • diminution des frais d’investissement (moins de pompes, moins de câblage, tableau électrique plus simple),
  • robustesse du matériel issu de la technologie industrielle,
  • suppression des traditionnelles soupapes différentielles utilisées en présence de vannes thermostatiques. En effet, la fermeture des vannes thermostatiques entraîne une augmentation des pertes de charge dans le circuit. Les caractéristiques hydrauliques des éjecteurs font alors que le débit de recyclage aspiré diminue. La température de l’eau de départ du circuit secondaire augmente alors au-delà de la consigne et l’hydro-éjecteur réagit en se refermant. Le débit total dans le circuit secondaire se réduit donc automatiquement réduisant du même coup le bruit dans l’installation.

La technique des hydro-éjecteurs ne semble guère présenter d’inconvénient.

La fermeture de l’hydro-éjecteur pour diminuer la température de départ d’un circuit secondaire entraîne en parallèle une diminution de débit (alors que pour une installation avec vannes 3 voies traditionnelles, le débit dans le circuit secondaire est constant quel que soit le degré de fermeture de la vanne mélangeuse).

En cas de réseau déséquilibré, des problèmes d’inconfort risquent d’apparaître dans les locaux défavorisés. Mais cela peut-il être considéré comme un inconvénient par rapport aux vannes 3 voies, si on considère que de toute façon, quelle que soit la technique utilisée, un réseau de distribution doit être équilibré.

Compresseurs frigorifiques [Climatisation]

Compresseurs frigorifiques [Climatisation]

Compresseur à pistons

Photo compresseurs à pistons, construction ouverte.

Compresseurs à pistons, construction ouverte

Dans ce groupe de compresseurs, le moteur et le compresseur ne sont pas dans le même logement. L’arbre d’entraînement (vilebrequin) émerge du carter du compresseur. On peut y raccorder un moteur électrique, diesel ou à gaz. L’association se fait soit par un manchon d’accouplement, soit par une courroie.

L’accès à tous les éléments du compresseur est possible.

La puissance est réglée par mise à l’arrêt de certains cylindres ou par changement de régime du moteur d’entraînement.

On utilise les compresseurs de construction ouverte dans les installations d’une puissance de réfrigération jusqu’à 500 kW.

Photo compresseurs à pistons, construction semi-hermétique.

Compresseurs à pistons, construction semi-hermétique
( ou « hermétique accessible »)

Compresseur et moteur d’entraînement sont logés dans un carter commun. L’entraînement est habituellement assuré par un moteur électrique. Il est généralement refroidi par les gaz froids du réfrigérant (gaz aspirés), quelquefois par un ventilateur ou un serpentin d’eau enroulé sur le bâti du moteur.

Pour des réparations, on peut accéder à chaque partie de la machine et même séparer le compresseur du moteur (plaques boulonnées sur le bâti, avec présence de joints intercalaires).

La puissance est réglée par mise hors service de certains cylindres ou par changement de régime du moteur d’entraînement.

On utilise des compresseurs de construction semi-hermétiques dans des installations jusqu’à 100 kW ou, en recourant à plusieurs compresseurs, jusqu’à 400 kW environ.

Photo compresseurs hermétiques à pistons. Photo compresseurs hermétiques à pistons.

Compresseurs hermétiques à pistons

Compresseur et moteur électrique sont logés dans une enveloppe soudée. Ils sont généralement supportés par des ressorts pour éviter la transmission des vibrations. Le joint tournant disparaît et avec lui le risque de fuite.

Mais des contraintes nouvelles apparaissent :

  • Le fluide frigorigène et bien sûr l’huile de lubrification doivent être compatibles avec les matériaux qui composent le moteur.
  • Le refroidissement du moteur est réalisé par le fluide frigorigène lui-même, or cet échauffement est préjudiciable au cycle frigorifique puisque la température à l’aspiration du compresseur augmente et donc plus élevé au refoulement. De plus, lorsque si le moteur vient à griller, c’est l’ensemble du circuit frigorifique qui sera pollué : un nettoyage complet du circuit doit être réalisé si l’on veut éviter de nouveaux ennuis. En cas de problèmes, les réparations sont exclues… Dès lors, un organe de sécurité contre la surchauffe (Klixon) est incorporé. Grâce à cette sécurité thermique, montée dans les enroulements du moteur ou sur ces derniers, l’alimentation électrique sera coupée lors d’une surchauffe du moteur. Dans ce cas aussi, le moteur est refroidi par les gaz aspirés.

En principe, la puissance de réfrigération ne peut pas être réglée, sauf par variation de fréquence du courant d’alimentation.

On installe des compresseurs hermétiques à pistons dans de petits appareils (réfrigérateurs, climatiseurs compacts) ou dans des installations d’une puissance jusqu’à 30 kW environ.

Caractéristiques générales

Le compresseur à pistons a besoin d’être lubrifié en permanence. La partie inférieure du carter forme réserve d’huile. La pression régnant dans le carter est la pression d’aspiration. La pompe à huile délivre une pression supérieure de 0.5 à 4 bars à la pression régnant dans le carter.

Le compresseur à piston est très sensible à l’arrivée de fluide liquide : si quelques gouttes de liquide pénètrent au niveau des soupapes, elles en provoquent une usure lente. Si du fluide liquide pénètre en grande quantité, la destruction des clapets est immédiate. De là, les protections anti-coups de liquide adoptées (ressort puissant sur le chapeau de cylindre, capable de se soulever en cas d’arrivée de liquide).

« L’espace mort » est le volume qui reste entre le piston et le fond du cylindre, lorsque le piston est en position haute maximale. Cet espace est nécessaire pour éviter les chocs lorsque le piston est en bout de course. Il représente 3 à 4 % du volume du cylindre. Il faut le réduire au maximum afin d’augmenter le rendement volumétrique du compresseur.


Compresseur spiro-orbital, dit « scroll »

Le compresseur SCROLL est composé de deux rouleaux identiques en forme de spirale. Le premier est fixe, le second décrit un mouvement circulaire continu sans tourner sur lui même. Les spirales sont déphasées de 180°.

Le mouvement orbital entraîne le déplacement vers le centre des poches de gaz, ce déplacement est accompagné d’une réduction progressive de leur volume jusqu’à disparition totale. C’est ainsi que s’accomplit le cycle de compression du fluide frigorigène.

Photot compresseur spiro-orbital, dit "scroll".   Schéma principe compresseur spiro-orbital, dit "scroll".

La réduction du nombre de pièces par rapport à un compresseur à pistons de même puissance est de l’ordre de 60 %. L’unique spirale mobile remplace pistons, bielles, manetons et clapets. Moins de pièces en mouvement, moins de masse en rotation et moins de frottements internes, cela se traduit par un rendement supérieur à celui des compresseurs à pistons.

Cela se traduit par un COP frigorifique de l’ordre de 4,0 en moyenne annuelle alors qu’il se situe aux alentours de 2,5 pour les compresseurs à pistons (information constructeur).

Les variations de couple ne représentent que 30 % de celles d’un compresseur à pistons. Il n’impose donc que de très faibles contraintes au moteur, facteur de fiabilité.

Il reste limité en puissance (autour des 50 kW) mais plusieurs scrolls peuvent être mis en parallèle (jusqu’à 300 kW par exemple).

À noter également sa faible sensibilité aux coups de liquide.
Diverses méthodes de régulation de vitesse sont possibles :

  • Régulation « tout ou rien ».
  • Régulation par moteur à 2 vitesses.
  • Régulation par variateur de vitesse

Attention : en cas de rotation en sens contraire, il n’y a pas de compression et un bruit insolite avertit le technicien !


Compresseur rotatif

C’est un compresseur volumétrique qui retrouve de l’avenir grâce aux nouveaux matériaux composites.

On rencontre deux technologies :

  • le compresseur rotatif à piston roulant,
  • le compresseur rotatif à palettes.

Dans les deux cas, un stator cylindrique renferme un rotor excentré par rapport à l’axe du stator. Un volume en forme de croissant est piégé. Du fluide frigorigène y est introduit (aspiration) et la rotation du rotor va comprimer cet espace jusqu’à atteindre la pression souhaitée (refoulement).

Les puissances frigorifiques atteignent 10 kW.

Ils sont essentiellement utilisés pour les climatiseurs individuels et les petits refroidisseurs de liquide.


Le compresseur à vis

Photo compresseur à vis.

  • Type : machine ouverte ou fermée.
  • Plage de réglage : de 10 à 100 % avec un rendement assez constant.
  • Fonctionnement : le fluide frigorigène gazeux est comprimé par une vis hélicoïdale (un peu comme dans un hache-viande) tournant à grande vitesse. Le compresseur est entraîné par un moteur électrique.

On rencontre des compresseurs à vis selon deux technologies : les bi-rotors (type SRM) et les mono-rotors (type ZIMMERN).

Le rendement volumétrique d’un compresseur à vis est bon grâce à l’absence d’espaces morts, comme dans les compresseurs à pistons. Cette propriété permet d’assurer des taux de compression élevés avec un bon rendement volumétrique.

Les compresseurs à vis modernes ont des rotors à profils asymétriques, ce qui est préférable au niveau énergétique.

Les variations de puissance s’obtiennent dans les grosses machines par l’action d’un « tiroir » qui décide de l’utilisation d’une plus ou moins grande longueur de vis dans la compression des gaz, et donc induit un plus ou moins grand taux de compression. Dans les petites machines, toujours très grandes comparées à des compresseurs à piston, la modulation de puissance s’obtient par variation de la vitesse de rotation ou par utilisation de ports d’aspiration auxiliaires, soit par les deux.

Les avantages du compresseur à vis sont sa faible usure et son réglage facile. Il est toutefois encore coûteux.

Le compresseur à vis doit être abondamment lubrifié, pour assurer l’étanchéité entre les pièces en mouvement et pour réduire le niveau sonore, mais aussi pour refroidir le fluide frigorigène : on peut alors atteindre des taux de compression élevés (jusqu’à 20) sans altérer le fluide frigorigène.

Depuis peu, on utilise le compresseur à vis pour des puissances de réfrigération à partir de 20 kW environ.


Turbocompresseur ou compresseur centrifuge

Photo turbocompresseur ou compresseur centrifuge.

  • Type : machine ouverte ou fermée.
  • Plage d’utilisation : les très grosses puissances, au-delà de 1 000 kW. Réservé aux grands centres industriels et commerciaux.
  • Fonctionnement : une turbine à régime élevé comprime le gaz de réfrigération en transformant l’énergie cinétique centrifuge en pression statique. L’entraînement est assuré par un moteur électrique.

Les circuits de fluide frigorigène et d’huile sont bien séparés. Le fluide reste pur et on ne rencontre pas le problème de l’huile piégée dans l’évaporateur.

Le taux de compression engendré par un compresseur centrifuge à une roue est faible. Aussi, on le rencontre fréquemment en multi-étagé (2 ou 3 étages).

Les turbocompresseurs utilisés en climatisation sont montés et réglés en usine. Ils sont ensuite greffés sur un groupe de production d’eau glacée.

  • Régulation : on peut facilement adapter la puissance des turbocompresseurs par prérotation du fluide frigorigène à l’entrée de la roue.
  • Plage de réglage : de 100 à 30 % de la puissance nominale.

Les variations de puissance s’obtiennent par réglage des vantelles à l’ouïe d’aspiration de la turbine.

A faible charge, ils sont cependant plus délicats que les compresseurs à pistons. En effet, par faible débit, un phénomène de pompage apparaît : le débit oscille entre un débit nul et débit maximal, l’écoulement devient pulsatoire et engendre des vibrations qui peuvent endommager le compresseur. Les frais de réparation sont élevés. Les constructeurs prévoient généralement une mesure de sauvegarde de l’appareil par injection de gaz chauds. Ce n’ est certainement pas une technique énergétiquement intéressante puisque la puissance absorbée reste constante.

On évitera donc le surdimensionnement des équipements.

Dans la famille des compresseurs centrifuges, on classe le compresseur turbocor. Du point de vue énergétique, il est apprécié pour son COP élevé à charge partielle, pouvant s’élever à 10 entre 20 % et 60 % de charge.

Pour atteindre ce COP, le compresseur turbocor s’est doté de différentes technologies :

Photo principe compresseur turbocor.

  • Des paliers magnétiques qui maintiennent en lévitation le rotor du compresseur évitant ainsi les frottements et la lubrification (avec son système de refroidissement).
  • Une gestion électronique des paliers magnétiques.
  • Un moteur synchrone à aimant permanent (moteur brushless).
  • Une régulation à vitesse variable, Inverter.

Bien qu’il travaille à plus faible débit, le turbocor génère moins de bruit  (envrion -10db) et présente un encombrement plus faible que les compresseurs à vis.

Vitrage permettant le contrôle solaire

Vitrage permettant le contrôle solaire

Remarque.

Le contrôle du facteur solaire a une influence sur la transmission lumineuse d’un vitrage; toutes les combinaisons ne sont pas possibles.

En effet, le rayonnement visible forme la moitié du spectre solaire.

Spectre solaire.

Ainsi, le facteur solaire ne peut être inférieur à la moitié de la transmission lumineuse; cela correspond à la zone supérieure rouge du graphique ci-dessous, qu’il n’est donc pas possible d’atteindre.

La zone verte n’est pas intéressante car elle diminue la quantité de lumière naturelle qui peut entrer dans le bâtiment sans diminuer la quantité de gains solaires.
Et ce n’est que très récemment que les fabricants ont mis sur le marché des vitrages dont la transmission lumineuse atteint le double du facteur solaire.


Le double vitrage à verre clair + verre réfléchissant

Lorsque l’énergie solaire est interceptée par une paroi, une partie est réfléchie vers l’extérieur, une partie est absorbée par les matériaux, une partie est transmise à l’intérieur.

Simple vitrage et double vitrage.

Les facteurs énergétiques :
TE : facteur de transmission directe du vitrage, RE : facteur de réflexion directe, AE : facteur d’absorption directe, FS : facteur solaire de transmission totale d’énergie à travers le vitrage.

Le verre réfléchissant est conçu de façon à augmenter la fraction d’énergie solaire incidente réfléchie et d’en diminuer ainsi la part transmise.

La proportion entre l’énergie émise vers l’extérieur et vers l’intérieur dépend, entre autres, de la vitesse du vent et des températures de l’air extérieur et de l’air intérieur.

La propriété réfléchissante est obtenue par un dépôt d’une ou de plusieurs couches à base d’oxydes métalliques sur le vitrage, le plus souvent sur une seule face du verre et à l’intérieur du double vitrage (en position 2) de façon à réfléchir les rayons lumineux avant qu’ils ne pénètrent dans la couche d’air.

Ces couches peuvent être de plusieurs natures :

  • Des couches pyrolithiques à base d’oxydes métalliques déposées sur un float ou un verre absorbant, ces couches peuvent être placées en position 1 ou 2.
  • Des couches sous vide à base d’oxydes métalliques ou de métaux. Ces couches étant plus fragiles, elles sont obligatoirement placées à l’intérieur du double vitrage en position 2.
  • Des films adhésifs réfléchissants. Un film est apposé de façon indélébile (le décollement du film est possible mais très difficile) sur une face du vitrage (généralement à l’intérieur). Cette technique est utilisée en rénovation.

Facteurs énergétiques et lumineux

L’action sélective des métaux nobles utilisés dans les couches réfléchissantes a pour effet :

  • D’empêcher la chaleur solaire de pénétrer dans le bâtiment par réflexion du rayonnement solaire infrarouge et ultraviolet, non perceptible à l’œil, mais représentant respectivement 43 % et 3 % de l’énergie solaire.
    Les vitrages réfléchissants sont caractérisés par un facteur solaire FS variant de 0.10 à 0.63 contre 0.78 à 0.81 pour un verre clair.
  • De refléter en même temps la lumière, c’est-à-dire le rayonnement visible du spectre solaire, entraînant une transmission lumineuse plus faible que celle des vitrages clairs.
    Les vitrages réfléchissants ont un facteur de transmission lumineuse TL compris entre 0.07 et 0.66 contre 0.65 et 0.76 pour un verre clair.
  • De ne pas modifier coefficient de transmission thermique U, qui est le même, pour un double vitrage réfléchissant, que celui d’un double vitrage classique.

Les fabricants tentent de plus en plus d’obtenir le meilleur compromis entre la part d’énergie réfléchie et la part de lumière transmise.

Exemple : Les figures suivantes illustrent le principe ci-dessus en comparant les courbes de transmission du spectre solaire à travers un vitrage clair, un vitrage réfléchissant gris et un vitrage réfléchissant argenté.

Le vitrage clair

TL = 80 %    FS = 76 %

Le vitrage réfléchissant bleu

 TL = 48 %    FS = 33 %     RE = 32 %     AE = 38 %

Le vitrage réfléchissant argenté

TL = 43 %    FS = 25  %     RE = 50 %     AE = 28 %

Légende :

Le rayonnement visible du spectre solaire (la lumière) transmis par le vitrage.
Le rayonnement solaire infrarouge et ultraviolet, non perceptible à l’oeil, transmis par le vitrage.
L’énergie solaire totale incidente.

L’efficacité sélective du vitrage réfléchissant argenté permet de laisser passer une grande partie de la lumière (TL = 43 %) tout en stoppant quasi complètement le rayonnement infrarouge (FS = 25 %). Par rapport à un vitrage isolant classique, il laisse passer trois fois moins de chaleur solaire en réduisant la transmission lumineuse de 50 %.
On remarque qu’un vitrage réfléchissant est toujours absorbant (AE) dans une certaine mesure.

Remarque : il existe actuellement des vitrages réfléchissants non colorés dont l’aspect est neutre !

Précautions

  • Les verres réfléchissants sont, comme les verres absorbants, sujet à la casse thermique. Des précautions sont à prendre pour éviter les surchauffes.
  • Ces verres peuvent être clairs ou teintés (bronze, gris, argenté, vert, bleu…) conférant au vitrage des propriétés de réflexion énergétiques et lumineuses très diverses.
  • Ces vitrages réfléchissent toujours la lumière provenant du milieu le plus lumineux. Dès lors le soir, c’est l’éclairage artificiel des locaux qui sera réfléchi vers l’intérieur, la vue vers l’extérieur n’est plus possible.

Vitrages composés

Le vitrage absorbant et réfléchissant : associe les deux propriétés au sein d’un même vitrage. Une couche d’oxyde métallique est simplement déposée sur un verre absorbant.

Le vitrage basse émissivité et réfléchissant :

Il confère au vitrage un double intérêt :

  • Réduire l’intensité du rayonnement solaire, grâce à une couche d’oxydes métalliques placée sur la face 2, qui réfléchit l’énergie solaire avant qu’elle ne pénètre dans la couche d’air. Le facteur solaire du vitrage sera fonction de la nature de la couche réfléchissante.
  • Une couche basse émissivité, placée en face 3, réfléchit le rayonnement de chaleur vers l’intérieur. Ces vitrages auront un coefficient de transmission thermique nettement amélioré.

Certains films dits « à basse émissivité » associent les deux propriétés au sein d’un même film. Leur application permet une diminution des pertes en énergie au travers d’un vitrage pouvant aller jusqu’à 30 %.

Données

Pour connaitre les principales caractéristiques des différents types de vitrages.

Le double vitrage à verre clair + verre absorbant

Lorsque l’énergie solaire est interceptée par une paroi, une partie est réfléchie vers l’extérieur, une partie est absorbée par les matériaux, une partie est transmise à l’intérieur.

Simple vitrage et double vitrage.

Les facteurs énergétiques :
TE : facteur de transmission directe du vitrage, RE : facteur de réflexion directe, AE : facteur d’absorption directe, FS : facteur solaire de transmission totale d’énergie à travers le vitrage.

Le verre absorbant est conçu de façon à absorber une partie de l’énergie solaire incidente avant de l’émettre vers l’intérieur et l’extérieur sous forme d’infrarouge.

La proportion entre l’énergie émise vers l’extérieur et vers l’intérieur dépend, entre autres, de la vitesse du vent et des températures de l’air extérieur et de l’air intérieur.

Les verres absorbants sont des verres teintés dans la masse (bronze, gris, vert, rose, bleu…) par adjonction d’oxydes métalliques à la composition. Ils sont placés coté extérieur de façon à réémettre vers l’extérieur le rayonnement le plus tôt possible.

Facteurs énergétiques et lumineux

L’action sélective des verres absorbants a pour effet :

  • De diminuer le facteur solaire FS du vitrage, selon la couleur et l’épaisseur du verre. Celui-ci pourra varier de 0,46 à 0,67; ce qui correspond à une énergie solaire absorbée et réémise vers l’extérieur variant de 54 % à 33 %. À titre de comparaison, le facteur solaire varie de 0,78 à 0,81 pour un verre clair.
  • De diminuer le coefficient de transmission lumineuse TL. Celui-ci est compris entre 0,36 et 0,65 contre 0,65 et 0,76 dans le cas d’un double vitrage classique.
  • De ne pas modifier le coefficient de transmission thermique U, qui est le même que celui d’un double vitrage classique.

Ces vitrages offrent une large gamme de coloris conférant aux vitrages des propriétés d’absorption très diverses. On constate que les vitrages de couleur bleu claire ou verte, ont un coefficient de transmission lumineuse plus élevé que les vitrages teintés traditionnels de couleur bronze ou grise mais un facteur solaire moins élevé que ces derniers.

Les vitrages absorbants sont toujours réfléchissants dans une certaine mesure.

On constate que plus le taux d’absorption est grand, plus le vitrage aura un effet matifié et moins les caractéristiques de réflexion seront grandes.

Exemple de répartition de l’énergie transmise, réfléchie et absorbée pour 2 types de vitrages :

Vitrage clair non traité.

Vitrage absorbant.

Exemple de teintes et de répartition des caractéristiques de réflexion et d’absorption de certains vitrages :

Vitrage absorbant bronze :

  • FS = 42 %
  • TL = 27 %
  • AE = 63 %
  • RE = 8 %

Vitrage absorbant vert :

  • FS = 20 %
  • TL = 36 %
  • AE = 64 %
  • RE = 20 %

Vitrage absorbant doré :

  • FS = 13 %
  • TL = 20 %
  • AE = 40 %
  • RE = 50 %

Précautions

  • Pour évacuer un maximum de chaleur rayonnée vers l’extérieur, on placera le verre absorbant le moins possible en retrait du plan de la façade.
  • Les verres absorbants ont tendance à s’échauffer plus que les verres classiques, et sont sujets à la casse thermique. Il faut prendre des précautions en conséquence.
  • On utilise fréquemment le double vitrage absorbant et réfléchissant spécialement étudié contre le rayonnement solaire et associant les deux propriétés au sein d’un même vitrage.

Les vitrages à propriétés variables

Les besoins en gains solaires et en lumière naturelle varient en fonction du temps et de l’occupation. Aussi, l’idée d’un vitrage aux propriétés variables dans le temps s’avère très séduisante.

Le principe est d’intégrer dans le vitrage des matériaux chromogènes dont la caractéristique essentielle est de subir une modification importante de ses propriétés optiques sous l’effet dune variation du champ électrique, de la charge électrique, de l’intensité lumineuse, de la composition spectrale de la lumière ou de la température du matériau.

Sous tension.

Hors tension.

Action modifiant les caractéristiques optiques du vitrage

Non électrique

Le vitrage photochromique

  • Modifie ses propriétés optiques sous l’action de la lumière ultraviolette.
  • Bon contrôle de la transmission lumineuse mais peu performant pour le contrôle des gains solaires.

Le vitrage thermochromique et thermotrope

Evolution de la transmission et de la réflexion
d’un matériau thermotrope en fonction de la température.

  • Un verre thermochromique modifie ses propriétés de transmission sous l’effet d’un processus chimique initié par un changement de température. Si le processus est physique, le verre est dit thermotrope.
  • Le champ d’application s’étend au contrôle de la surchauffe et de l’éblouissement.

Électrique

Le vitrage à cristaux liquides.

Il modifie l’orientation de ses cristaux sous l’action d’un champ électrique.
Sous tension, l’orientation est régulière et rend le verre transparent, par contre hors tension l’orientation est quelconque ce qui rend le vitrage transparent diffus.

Le vitrage à particules dispersées

Le principe est similaire à celui des cristaux liquides mais ce sont des aiguilles de polyiodure en suspension dans un gel ou un liquide organique.

Le vitrage électrochrome

Son principe repose sur l’injection ou l’expulsion d’électrons et d’ions qui engendrent une décoloration de manière à pouvoir régler l’intensité de la réflexion en fonction de l’intensité lumineuse.

Vitrage isolant thermique et vitrage isolant acoustique


Le double vitrage à verre clair

Le double vitrage est constitué de deux feuilles de verre assemblées et scellées en usine, séparées par un espace hermétique clos renfermant de l’air ou un autre gaz déshydraté.

Schéma principe double vitrage à verre clair.

  1. Feuilles de verre.
  2. Air et/ou gaz déshydraté.
  3. Espaceur fixant l’espace entre les feuilles de verre.
  4. Ouverture pour l’absorption d’humidité.
  5. Première barrière d’étanchéité en polyisobuthylène.
  6. Dessicant.
  7. Seconde barrière d’étanchéité en polyuréthane, silicone ou polysulfure.

Le dessicatif introduit dans l’espaceur est destiné à assécher le gaz emprisonné à la fermeture du vitrage et à absorber la vapeur d’eau éventuelle. Le bon fonctionnement des barrières d’étanchéité et du dessicatif conditionne la durée de vie du vitrage.

La composition des doubles vitrages est données par 3 valeurs (en mm). Exemple : 4/12/4 : l’épaisseur de la feuille de verre extérieure / l’épaisseur de l’espaceur / l’épaisseur de la feuille de verre intérieure.

La garantie d’efficacité des doubles vitrages prévues dans les agréments techniques (ATG) est de 10 ans. Mais la durée de vie réelle est bien supérieure.

Le double vitrage est à présent imposé dans toutes les constructions neuves comme dans les rénovations suite aux réglementations relatives à l’isolation thermique en vigueur en Région wallonne et en Région Flamande.

Les modes de transmission de chaleur

L’intérêt du dispositif est de bénéficier du pouvoir isolant apporté par la lame d’air ou de gaz, et de faire baisser de la sorte le coefficient de transmission thermique U de l’ensemble du vitrage.

Schéma modes de transmission de chaleur.

La transmission de chaleur dans la lame d’air se fait par convection, rayonnement et conduction.
Elle se fait par conduction et rayonnement dans le verre.

La présence de la lame d’air permet de limiter les pertes de chaleur par conduction, la conductivité thermique de l’air (0.025 W/mK (à 10°C)) étant nettement inférieure à celle du verre (1 W/mK).

Caractéristiques énergétiques

Lorsque l’énergie solaire est interceptée par une paroi, une partie est réfléchie vers l’extérieur, une partie est absorbée par le matériau, une partie est transmise à l’intérieur.

La transmission solaire du double vitrage est légèrement plus faible que celle du vitrage simple car la chaleur qui traverse le vitrage est absorbée et réfléchie par deux couches et non une seule.

Les schémas suivants donnent les coefficients de tranmission thermique U et le facteur solaire FS d’un double vitrage et d’un simple vitrage :

   

Simple vitrage et double vitrage.

Améliorer la performance du double vitrage ?

Une des manières de réduire le coefficient de conductivité thermique d’un double ou triple vitrage est de travailler sur l’espace interstitiel. La première idée consiste à augmenter l’épaisseur de la lame d’air. Effectivement, l’isolation augmente dans les premiers millimètres, puis l’isolation reste pratiquement constante au delà de 14 mm. Pourquoi ? dans le premier temps, l’air constitue un matelas, mauvais conducteur de la chaleur, mais une fois que l’épaisseur d’air s’accroît, des boucles d’échange convectives se forment entre la vitre chaude et la vitre froide… Un double châssis écarté de 20 cm n’isole pas mieux qu’un double vitrage ordinaire.

On a alors pensé à remplacer l’air par un gaz moins conducteur : l’Argon, le Krypton, … Effectivement, cela apporte un « + » à l’effet d’isolation. Mais impossible de descendre en dessous d’un U de 2,5 W/m²K.

Et pourquoi pas le vide ? Effectivement, un vide d’air permet une absence de convection et de conduction. Mais mécaniquement, les deux vitres ont du mal à résister à la pression atmosphérique et se brisent. Il faut alors placer des écarteurs… qui sont eux-mêmes des conducteurs de chaleur… Cette technique est à l’étude mais n’a pas d’application industrielle aujourd’hui.

Reste à diminuer la transmission de chaleur par rayonnement : c’est l’idée du vitrage à basse émissivité dont nous reparlerons ci-dessous.

Caractéristique lumineuse

Le double vitrage assure un aspect neutre en réflexion et une grande transparence. Il est caractérisé par un coefficient de transmission lumineuse élevé mais néanmoins inférieur à celui d’un simple vitrage.

Simple vitrage, TL = 90 % et double vitrage TL = 81 %.

Caractéristique acoustique

Curieusement, l’isolation acoustique que procure le double vitrage dans les basses (bruit de trafic lent) et moyennes fréquences est légèrement inférieure à celle d’un simple vitrage de la même épaisseur.

Il est caractérisé par un indice pondéré d’affaiblissement acoustique.

Rw Rw +C Rw +Ctr
30 29 26

Certaines dispositions peuvent être prises de façon à assurer des performances acoustiques suffisantes. On se référera aux vitrages acoustiques.
À partir du double vitrage des améliorations sont possibles afin d’augmenter encore les performances énergétiques et solaires du vitrage : le vitrage basse émissivité, absorbant, réfléchissant


Le double vitrage « à basse émissivité »

Principe

Ce vitrage est aussi appelé « vitrage à haut rendement » ou « vitrage super isolant ». En anglais, il se nomme vitrage « low-E » et en France, on l’appelle « Vitrage à Isolation Renforcée » (VIR).

L’objectif est d’augmenter le pouvoir isolant du double vitrage, c.-à-d. de diminuer son coefficient de transmission thermique U.

Vous avez dit : « émissivité » ?

Quand de la chaleur ou de l’énergie solaire est absorbée par un vitrage, elle est réémise par le vitrage, soit par convection d’air le long de sa surface, soit par radiation de la surface du vitrage vers les autres surfaces plus froides. Par conséquent, la réduction de la chaleur émise par les fenêtres sous forme de radiation peut améliorer fortement ses propriétés isolantes.

La capacité d’un matériau à émettre de la chaleur de manière radiative est appelée son émissivité. Ce coefficient d’émissivité varie en fonction de la longueur d’onde du signal émis. Les fenêtres, ainsi que les matériaux que l’on trouve à l’intérieur d’un bâtiment, émettent typiquement des radiations sous forme d’infrarouges de très grande longueur d’onde. A savoir enfin que pour une longueur d’onde donnée, le coefficient d’absorption d’un matériau est égal au coefficient d’émissivité.

Les vitrages standards ont une émissivité de 0.84 sur l’entièreté du spectre. Cela signifie qu’ils émettent 84 % de l’énergie possible pour un objet à cette température. Cela signifie également qu’en ce qui concerne les rayonnements à grande longueur d’onde qui frappent la surface du verre, 84 % est absorbé et seulement 16 % est réfléchi.

Par comparaison, les couches basse-émissivité ont un coefficient d’émissivité de 0.04.

Les vitrages sur lesquels on a déposé de telles couches émettront seulement 4 % de l’énergie possible à cette température, donc absorberont seulement 4 % du rayonnement de grande longueur d’onde qui les atteint.

Autrement dit, ils réfléchiront 96 % du rayonnement infrarouge de grande longueur d’onde.

Application

Le rayonnement calorifique des objets terrestres est émis à une longueur d’onde plus élevée que ceux qui composent le spectre solaire.

Ondes électromagnétiques correspondant au rayonnement solaire et au rayonnement des corps terrestres.

D’où l’astuce : il est tout à fait possible de laisser pénétrer l’énergie solaire (à courte longueur d’onde) à travers un vitrage tout en empêchant la chaleur (à grande longueur d’onde) de quitter ce local !

La couche « basse émissivité » est, en général, une couche métallique, en argent par exemple, déposée sous vide et qui doit être placée à l’intérieur du double vitrage vu sa fragilité. Elle bloquera une partie du transfert de chaleur par rayonnement, diminuant ainsi le flux total de chaleur au travers de la fenêtre.

Importance de la position de la couche basse émissivité

La position de la couche basse émissivité dans un double vitrage n’affecte en rien le facteur U de celui-ci. Donc, en ce qui concerne les pertes de chaleur par transmission, il n’y a absolument aucune différence que la couche basse émissivité soit placée en position 2 ou en position 3.

Numérotation des vitrages.

 

La surface d’un vitrage, dans un double ou un triple vitrage, est référencée par un nombre, commençant par le numéro 1 pour la surface extérieure du vitrage extérieur vers la surface intérieure du vitrage intérieur. La surface intérieure d’un double vitrage porte donc le numéro 4.

Par contre, le facteur solaire FS du vitrage est influencé par la position de la couche.

En effet, en plus de sa capacité à inhiber les transferts d’infrarouges à grande longueur d’onde, une couche basse émissivité absorbe aussi une certaine quantité de l’énergie solaire incidente. Cette énergie absorbée est transformée en chaleur, provoquant ainsi un échauffement du vitrage.

Si l’on cherche à laisser passer la chaleur solaire (FS élevé), la couche basse émissivité sera placée sur le verre intérieur du double vitrage (en face 3). La chaleur absorbée par la vitre sera réémise vers l’intérieur.

Si l’on cherche au contraire à diminuer la chaleur solaire entrante (FS faible), la couche basse émissivité sera placée en face 2, la chaleur absorbée par le vitrage étant alors essentiellement réémise vers l’extérieur. Dans ce cas, on peut adjoindre une couche réfléchissante à la couche basse émissivité pour diminuer encore FS.

Et si on pose le châssis à l’envers ?

Lorsque les châssis et les vitrages arrivent séparément sur un chantier, on veillera à ce que la couche basse émissivité se retrouve bien à la position souhaitée pour tous les châssis du bâtiment (généralement en face 3 dans le domestique et en face 2 dans le tertiaire avec apports internes élevés).

Si l’autocollant est absent, il est possible de repérer la position de la couche au moyen de la flamme d’un briquet. En effet, 4 images de la flamme seront réfléchies par les 4 faces. La couche basse émissivité génèrera un reflet bleuté, les autres étant plus orangées.

 Caractéristiques énergétiques et lumineuses

Le double vitrage basse émissivité est caractérisé par un faible coefficient de transmission thermique U, variant de 1 à 1,9 W/m².K selon le mode d’application de la couche métallique ainsi que la nature du gaz présent entre les feuilles de verres.

Il existe une multitude de vitrages sur le marché. Des combinaisons multiples sont proposées entre le  facteur solaire FS et le facteur de transmission lumineuse  FL. Il est possible de trouver un vitrage pour lequel la présence de la couche métallique ne provoque qu’une très légère baisse des gains solaires et de la transmission lumineuse par rapport à un double vitrage classique. Autrement dit, la couche basse émissivité « ne se voit pas ».

La couche à basse émissivité peut être manipulée de manière à transmettre le rayonnement ayant certaines longueurs d’onde et à réfléchir le rayonnement ayant d’autres longueurs d’ondes.

On peut ainsi combiner les couches à basse émissivité et les couches de contrôle solaire. Il s’agit alors de couches déposées sous vide, combinant ces deux effets et placées en position 2.

Les premiers vitrages à basse émissivité ont été conçus de manière à maximiser les gains solaires en hiver. Ils devraient donc avoir un grand facteur solaire, un coefficient de transmission lumineuse important ainsi qu’un faible coefficient de transmission thermique U. Ils devaient donc transmettre les longueurs d’ondes du rayonnement solaire (rayonnements visibles et infrarouges proches) mais arrêter les infrarouges lointains (correspondant au rayonnement des corps terrestres). On appelle ces vitrages « vitrages à basse émissivité et haute transmission« .

Dans les bâtiments du secteur tertiaire, on demande souvent de minimiser les gains solaires tout en conservant une bonne transmission lumineuse et une bonne isolation. Ces vitrages doivent donc transmettre le rayonnement visible tout en arrêtant le rayonnement solaire correspondant aux infrarouges proches et le rayonnement des corps terrestres (les infrarouges lointains). Ces vitrages sont appelés « vitrages à basse émissivité sélectifs ».

Exemple.

On trouve actuellement des vitrages « haut rendement » avec un facteur solaire limité à 40 % tout en atteignant une transmission lumineuse de 70 %.

Pour diminuer encore le facteur solaire, on peut enfin placer une couche basse émissivité sur un vitrage teinté foncé ou augmenter le coefficient de réflexion des rayons lumineux de la couche elle-même, créant ainsi un produit ayant les propriétés isolantes d’un vitrage « basse émissivité », conjugué un rejet des gains solaires, perdant de facto une certaine qualité de transmission lumineuse. Ces vitrages sont appelés « vitrages à basse émissivité sélectifs et à basse transmission« .

  1. Vitrage clair.
  2. Vitrage basse émissivité et haute transmission.
  3. Vitrage basse émissivité spectralement sélectif.
  4. Vitrage basse émissivité spectralement sélectif et à basse transmission.

Le triple vitrage

Le vitrage est formé par trois feuilles de verre séparant deux espaces d’air.

Caractéristiques énergétiques et lumineuses

L’isolation thermique que procure un triple vitrage est meilleure que celle d’un double vitrage. Le coefficient de transmission thermique U d’un tel vitrage est de 1,9 W/m²K pour un triple vitrage ordinaire (deux lames d’air.) mais peut descendre jusqu’à 0.5 W/m²K pour les triples vitrages  à gaz isolants.

Par contre, les gains solaires et la transmission lumineuse sont diminués par la présence du troisième verre.

Données

Pour connaitre les principales caractéristiques des différents types de vitrages.

Une variante

Le triple vitrage est rarement appliqué, car sa forte épaisseur et son poids élevé ne s’adaptent pas aux menuiseries classiques.

Une variante consiste en un double vitrage avec un ou plusieurs films plastiques tendus dans l’espace d’air, de façon à avoir plusieurs lames d’air en série sans augmenter le poids du vitrage.

Schéma principe triple vitrage.

  1. Film tendu.
  2. Espaceur métallique.
  3. Mastic thermodurcissable.

Il existe des films ayant des propriétés basse émissivité et/ou de réflexion de l’énergie solaire.


Le vitrage isolant acoustique

Si l’on observe le spectre d’isolation acoustique d’un double vitrage, on remarque que l’isolation acoustique que procure un double vitrage est relativement mauvaise à la fréquence critique des feuilles de verres (3 200 Hertz) et dans les basses et moyennes fréquences (bruit de trafic lent).

Ce deuxième puits de résonance s’explique par le fait que le double vitrage se comporte comme un système acoustique du type MASSE/RESSORT/MASSE. La lame d’air jouant le rôle de ressort, son épaisseur est généralement trop faible pour créer un ressort suffisamment souple et le système fait entrer le verre en résonance.

Pourtant l’acoustique s’améliore lors d’un remplacement d’un châssis !

Des propos ci-dessus, on pourrait déduire que le remplacement, en rénovation, du simple vitrage par du double vitrage n’est pas intéressant du point de vue acoustique… Cette supposition est cependant erronée car le remplacement du vitrage s’accompagne, en général, du remplacement du châssis qui offre une meilleure étanchéité à l’air et donc à une meilleure isolation acoustique que l’ancien châssis; ce qui mène à une amélioration de l’isolation acoustique de l’ensemble vitrage + châssis.

Certaines dispositions permettent aussi d’améliorer l’isolation acoustique d’un double vitrage :

Les doubles vitrages dissymétriques

Chaque plaque d’un matériau d’une épaisseur donnée a une fréquence critique pour laquelle elle se met à vibrer plus facilement. À cette fréquence, le bruit se transmet beaucoup mieux.
Le principe des vitrages dissymétriques est le suivant : on utilise au sein d’un même vitrage des verres d’épaisseur suffisamment différente de sorte que chacun d’eux puisse masquer les faiblesses de l’autre lorsqu’il atteint sa fréquence critique.

La figure suivante compare les spectres d’isolation acoustique d’un double vitrage classique et d’un double vitrage dissymétrique.

Le tableau ci-dessous donne les performances acoustiques des doubles vitrages pour différents types d’assemblages.

Composition (mm) Rw + C (dB) Rw + Ctr (dB)
6-15-4 33 31
8-12-5 35 32
8-20-5 35 32
10-12-6 36 34
10-15-6 37 34
10-12-8 36 34

Les vitrages avec gaz isolant

On remplace l’air d’un double vitrage par un gaz isolant adapté (l’hexafluorure de carbone : SF6).

Cela permet de réaliser des gains appréciables dans les hautes et moyennes fréquences (bruits de trafic rapide), mais les performances s’avèrent défavorables dans les basses fréquences (bruit de trafic urbain (315 Hertz)).

La figure suivante comparant les spectres d’isolation acoustique d’un double vitrage classique et d’un double vitrage avec gaz isolant.

Ce gaz présente le désavantage de diminuer l’isolation thermique des doubles vitrages et cause des problèmes à l’environnement. Les doubles vitrages avec SF6 sont donc à déconseiller et sont, de toute façon, appelés à disparaître.

Les verres feuilletés acoustiques

En résumé…

 Rénovation !

Tableau des performances acoustiques

Type de vitrage : Rw (indice pondéré d’affaiblissement acoustique) Rw + C Rw + Ctr
Vitrage double ordinaire
(4/15air/4)
30 29 26
Vitrage thermique disymétrique
avec gaz (8/12argon/5)
38 36 32
Vitrage thermique feuilleté
(6/15air/55.2 PVB)
38 37 35

Vitrage thermique feuilleté
(8/12air/44.2 PVB)

41 40 37
Vitrage avec PVB amélioré
(12/20air/44.2 PVBa)
44 43 40
Vitrage avec résine coulée
(44.1,5RC/20argon/55.1,5RC)
49 47 42

Puits canadien

Puits canadien


Principe et utilisation

Le puits canadiens (ou son homologue le « puits provençal ») permet de préchauffer (prérefroidir) l’air neuf d’un système de pulsion mécanique par l’intermédiaire d’un conduit d’amenée d’air enfoui dans le sol, en complément de la récupération de chaleur éventuelle.

  • En hiver, le sol, à cette profondeur, est plus chaud que la température extérieure : l’air froid est donc préchauffé lors de son passage dans les tuyaux. Avec ce système, l’air aspiré ne sera pas prélevé directement de l’extérieur, d’où une économie de chauffage.
  • En été, le sol est, à l’inverse, plus froid que la température extérieure : ce principe va donc utiliser la fraîcheur relative du sol pour le refroidissement naturel de l’air entrant dans le bâtiment.

Il semble que le puits canadien permette une économie de l’ordre de 20 .. 25 % de la consommation liée au chauffage de l’air neuf (5 .. 10 % de la consommation totale de chauffage) et permette un rafraîchissement naturel de l’air en été. Le coût du puits canadien dépend de la conception du bâtiment. Par exemple, l’intégration dans les fouilles du bâtiment ne demande pas d’excavation supplémentaire.

Cependant, vu l’investissement important qu’il requiert, les risques de condensation internes, les pertes de charges supplémentaires dans le système de ventilation qu’il amène et l’entretien, le puits canadien/provençal n’est généralement pas une priorité. En effet :

  • En hiver, il est en concurrence avec le récupérateur de chaleur.
  • En été, il permet certes d’améliorer le confort hivernal mais son rôle reste faible comparativement à d’autres stratégies passives de froid comme la bonne définition des surfaces vitrées, les protections solaires extérieures, la ventilation naturelle intensive ou l’inertie.
Saison Récupérateur de chaleur sur l’air extrait uniquement Puits canadien/provençal uniquement Récupérateur de chaleur sur l’air extrait + puits canadien/provençal
Hiver
Été


Règles de conception

Les règles de conception suivante constituent une bonne pratique pour le secteur domestique :

  • la conduite sera enterrée entre 2 à 4 m de la surface du sol,
  • la vitesse de l’air dans le conduit ne dépassera pas 3 m/s (conseillé 2 m/s, voire moins),
  • le dimensionnement du conduit tiendra compte de la nature du sol,
  • le conduit comprendra une pente d’environ 2 % et une évacuation des condensats produits en été,
  • le conduit sera lisse et étanche, de manière à éviter l’infiltration d’eau et les développements bactériens,
  • l’entrée d’air sera équipée d’un ou plusieurs filtres et protégée contre l’intrusion des rongeurs, insectes et pollens,
  • l’entrée d’air sera située à une hauteur de 120 cm minimum ou dans un mur de soutènement,
  • le diamètre des conduits ne dépassera pas 20 cm,
  • si plusieurs conduits sont nécessaires, ils seront espacés d’au minimum 5 fois leur diamètre,
  • l’installation sera équipée d’un by-pass thermostatisé de manière à court-circuiter le conduit enterré lorsque la température extérieure est supérieure à la température du sol et en absence de besoin de rafraîchissement.

Toutes les garanties devront être prises pour assurer la qualité hygiénique du puits canadien. Il s’agit de permettre le nettoyage du système et éviter le développement bactérien consécutif aux condensations estivales.

Exemples de précautions :

  • Il est important de pouvoir accéder à la conduite pour un entretien, et un nettoyage fréquent (à prévoir dans l’entretien du bâtiment).
  • Les conduites doivent être en pente, l’eau éventuelle coule vers le point d’aspiration.
  • Une pompe peut être prévue au point d’aspiration pour évacuer l’eau éventuelle.
  • Dans le cas d’un gainage en béton, les cycles d’imprégnation et de séchage du béton peuvent limiter les risques.


Exemple

Voici les photos d’un puits canadien posé à l’entrée de l’arrivée d’air d’un immeuble de bureaux (bâtiment Worx – Kortrijk – conception Cenergie), en utilisant des conduits d’égout.

Une fois les travaux terminés, voici la vue de la prise d’air :

Résultats : évolution de la température dans le conduit (courbe rose « grondbuis »), au mois de mai (température du sol avoisinant les 10°C). La température de l’air en sortie de puits avoisine les 15°C :

Et quelques mois plus tard, lors d’une période de canicule (t° de l’air en sortie de puits de 22°C alors que l’air extérieur est à 35°C) :

Cellules de refroidissement et de congélation rapides

Cellules de refroidissement et de congélation rapides


Principe et utilisation

Il arrive que certaines professions libérales tels que les traiteurs soient amenés à s’équiper de ce type d’équipement afin de passer directement de la phase de cuisson à celle d’exposition dans les vitrines réfrigérées.

La cellule de refroidissement / congélation rapide est une enceinte isolée thermiquement comportant un dispositif de production de froid permettant de descendre rapidement la température de plats cuisinés chauds. Immédiatement après la cuisson, les préparations chaudes sont conditionnées sur une épaisseur ne dépassant pas 30 mm. Elles sont ensuite refroidies :

  • En liaison froide réfrigérée, de + 65 °C à + 10 °C en un temps inférieur ou égal à 110 mn dans une cellule de refroidissement rapide.
  • En liaison froide surgelée, de + 65 °C à – 18 °C en un temps inférieur ou égal à 4 heures 30 dans une cellule de congélation rapide.

Elles ont été conçues spécialement pour la restauration différée mais peuvent être utilisées dans les applications qui se développent de plus en plus dans les grandes surfaces au niveau des plats préparés (service traiteur).


Description

Schéma principe cellule de refroidissement.

Une cellule de refroidissement rapide, construite sur le même principe qu’une armoire de conservation, comprend :

  • Un caisson de forme parallélépipédique dont le compartiment d’utilisation est muni d’une porte. Les revêtements extérieurs ou intérieurs sont en tôle d’aluminium, en acier inoxydable ou en matériau plastique approprié. L’isolation thermique est souvent réalisée par injection in situ de mousse en polyuréthane.
  • Un groupe de production de froid mécanique, à air ou à eau.
  • Une ventilation puissante pour intensifier les échanges thermiques et homogénéiser la température dans l’enceinte.
  • Éventuellement un dispositif de récupération de l’énergie.
  • Un signal sonore ou visuel pour annoncer la fin du cycle de refroidissement.
  • Un système automatique pour régler la température au niveau de conservation réglementaire, si la charge refroidie n’est pas sortie immédiatement de la cellule pour le stockage froid.

Une cellule de congélation rapide fonctionne selon le même principe que la cellule de refroidissement. Un groupe plus puissant permet de descendre la température de + 65 °C à – 18 °C très rapidement.
Un dispositif permet de passer automatiquement en régime de conservation à – 18 °C, lorsque la congélation est terminée. Ce dispositif permet la congélation sans surveillance d’une charge en fin de journée.

Remarque : les cellules de refroidissement et de congélation rapide sont caractérisées par des évaporateurs à très grand débit d’air. Une cellule de congélation rapide de 400 kilos de purée de pommes de terre mis en barquettes de 400 grammes nécessite une puissance 45 KW frigorifique pour une température d’évaporation de – 40 °C, et un débit d’air de 60 000 m³/h.

À noter qu’à côté des cellules à froid mécanique décrites ci-dessus, il existe des cellules de refroidissement à froid cryogénique.

Dans les cellules mixtes, les deux systèmes de production de froid, cryogénique et mécanique, sont associés.


Gamme

Les cellules de refroidissement rapide

Les capacités des cellules de refroidissement rapides sont très variables, de 10 à 20 kg pour les petites productions, jusqu’à 160 kg pour les grandes productions.

À titre indicatif, les puissances électriques mises en œuvre dans les cellules mécaniques varient de 50 à 70 W par kg de charge nominale. A titre d’exemple une cellule de refroidissement rapide de 70 kg de capacité nominale a une puissance de 3 à 4 kW (ventilateur compris).

Pour montrer le caractère « très » indicatif de ces valeurs, voici les puissances que nous avons relevées dans la documentation d’un fournisseur :

Cellule à clayettes – surgélation et refroidissement rapide
Capacité par cycle (kg) Puissance électrique installée (W)
7 2 100
15 2 280/450*
25 4 000/580*
50 6 100/580*

 * : version équipée sans groupe frigorifique (à distance).

Cellule à chariots – surgélation et refroidissement rapide
Capacité par cycle (kg) Puissance électrique installée (W)
en surgélation en refroidissement
65 65 3 200/900*
80 110 5 400/4 300*
160 220 9 600/6 600*
240 330 11 500*
320 440 14 000*
480 660 20 000*

 * : version équipée sans groupe non comprise l’alimentation du groupe frigorifique (à distance).

Les consommations électriques d’une cellule pendant le cycle de refroidissement, varient de 90 à 60 Wh par kg d’aliment suivant l’importance et le type de cellule, la manière dont elle est chargée, l’épaisseur à refroidir et le type d’aliments.

Les cellules de congélation rapide

Les matériels les plus usuels à groupe incorporé ont des capacités à partir de 20 kg d’aliments.

Les puissances électriques mises en œuvre dans les cellules mécaniques sont sensiblement les mêmes que celles des cellules de refroidissement rapide, mais les consommations sont plus importantes (3 fois plus environ).

Elles varient, de 180 à 270 Wh par kg d’aliment, suivant l’importance et le type de cellule, la manière dont elle est chargée l’épaisseur et le type d’aliments des préparations à congeler.


Installation

Pour les cellules qui ne sont pas de type « sans seuil », il y a lieu de prévoir une mise à niveau avec le sol du local par un évidement approprié (décaissement).

Cellules à froid mécanique

Pour les cellules de grosse capacité, la machine frigorifique est généralement installée à proximité. S’il s’agit d’un groupe à condenseur à air, le local doit être largement aéré; dans le cas d’un condenseur d’eau, il convient de prévoir une arrivée et une évacuation d’eau.

Cellules à froid cryogénique

Pour l’azote liquide le réservoir est placé à l’extérieur des locaux dans un endroit facilement accessible aux engins de livraison.

Pour l’anhydride carbonique, il est placé à l’abri des intempéries.

La longueur des canalisations sera aussi courte que possible pour réduire les pertes de charge.

Il convient également de prévoir une évacuation des eaux de dégivrage.

Préparateur d’eau chaude à accumulation

Préparateur d'eau chaude à accumulation


Éléments communs aux différentes technologies

Un préparateur d’eau chaude à accumulation est un réservoir dans lequel l’eau froide est chauffée puis accumulée. Cette fonction « accumulatrice » lui permet de répondre rapidement à une demande importante.

Les technologies se distinguent notamment en fonction du vecteur énergétique : gaz, électricité ou à eau chaude.

Cuve résistantes à la corrosion

L’eau est naturellement agressive suite à la présence de l’oxygène. Si dans un circuit de chauffage cette eau tourne sur elle-même et est considérée comme « morte », l’eau sanitaire est au contraire toujours renouvelée. Différents types de matériaux existent

  • L’acier St 37 galvanisé au bain, à chaud, mais cette technique est abandonnée aujourd’hui.
  • Le cuivre et les alliages de cuivre, qui semble doté d’une bonne résistance à la corrosion mais pour lequel nous manquons d’expérience. Il est couramment utilisé dans les pays scandinaves et en Angleterre.
  • L’acier inoxydable (acier CrNiMo), qui doit être suffisamment allié pour la construction d’un chauffe-eau. On utilise généralement les nuances DIN 1.4435 ou 1.4571, soit des aciers à faible taux de carbone avec adjonction de molybdène. Pour les gaines de corps de chauffe, plus fortement sollicitées, on adopte des alliages plus performants à teneur élevée de nickel, tels que le IN 1.4539, l’Inconel, etc… La qualité de l’équipement est souvent liée à la réalisation des soudures et au décapage intérieur des cuves.
  • L’acier St 37 avec revêtement organique ou synthétique. L’acier est soumis à différents traitements préparatoires (traitement chimique ou sablage) pour assurer l’accrochage de l’enduit. Son usage est limité puisqu’il requiert de ne pas dépasser la température prescrite par le fournisseur (généralement 60°C).
  • Enfin l’acier St 37 émaillé. L’acier est du type pauvre en carbone. Différents traitements (chimiques ou mécaniques) sont nécessaires avant l’émaillage. Celui-ci est réalisé généralement par deux couches successives cuites au four à 890°C.

Protection cathodique contre la corrosion

Les revêtements émaillés comportent quelques pores après la cuisson. Pour exclure tout risque, les appareils émaillés sont munis d’une protection cathodique ou galvanique. Lors de la formation d’une pile électrique, c’est toujours l’anode qui se corrode. Le principe est donc de protéger l’acier (= la cathode) en le mettant en contact avec un métal moins noble que lui (= l’anode).

L’anode, plongée dans l’eau, est généralement en alliage de magnésium. Le fer « ennobli » reste intact et le magnésium sacrifié se dissout. L’anode devra être remplacée lorsque son usure dépasse 60 %.

Ce type d’anode est dégradable, mais il existe également des anodes électroniques (généralement en titane) fonctionnant sur le secteur, et qu’il ne faut en principe jamais remplacer. En cas de panne de courant, elles sont alimentées par une batterie rechargeable. Mais celle-ci n’a qu’une capacité de 1 à 2 jours. Cela suffit si le courant est coupé pendant la journée, parce que le boiler ne fonctionne que la nuit. Cela pourrait poser problème si le courant est coupé durant une période de vacances, par exemple. Le boiler ne serait plus protégé contre la corrosion.

Les pertes thermiques du ballon

Elles sont évaluées via sa constante de refroidissement Cr (puissance de déperditions du ballon) et sa constante d’entretien ce (pertes annuelles).

Mais les performances des ballons usuels sont généralement très proches de la valeur du ballon dit « surisolé » dans la norme française NF C 73-221.

Voici les critères proposés par l‘Ordonnance sur la procédure d’expertise énergétique des réservoirs d’eau chaude en Suisse (22/01/92) :

Capacité Pertes maximum admissibles
[kWh/24h]
Capacité Pertes maximum admissibles
[kWh/24h]
30 0,75 1 000 4,70
50 0,90 1 100 4,80
100 1,30 1 200 4,90
200 2,10 1 300 5,00
300 2,60 1 400 5,05
400 3,10 1 500 5,10
500 3,50 1 600 5,12
600 3,80 1 700 5,14
700 4,10 1 800 5,16
800 4,30 1 900 5,18
900 4,50 2 000 5,20

Le préparateur à accumulation gaz

Le préparateur à accumulation gaz est conçu pour chauffer et maintenir en température un certain volume d’eau variant de 75 à 200 litres.

Ce système permet de distribuer de grandes quantités d’eau chaude à plusieurs postes de puisage. L’eau est chauffée avant et durant les puisages. La reconstitution de la réserve d’eau chaude est rapide (entre 20 et 90 minutes, suivant les modèles).

Le réservoir est calorifugé et l’eau est ainsi maintenue à une consigne de 45 à 60°C.

Il existe des préparateurs « haut rendement » et des préparateurs à condensation.


L’accumulateur électrique

Le petit accumulateur décentralisé (contenance de 5 à 30 litres)

Prévu pour la fourniture d’un ou deux postes, il répond à des besoins ponctuels et supprime la nécessité de raccordement à une installation centralisée.

Certains appareils résistent à la pression (circuit fermé), d’autres sont à écoulement libre mais doivent être suivi d’une robinetterie permettant la dilatation de l’eau chauffée.

Il existe également des chauffe-eaux rapides, dotés d’une puissance de 120 à 200 Watts/litre et dont le temps de chauffe n’excède pas 45 minutes.

Photo petit accumulateur décentralisé - 01.Photo petit accumulateur décentralisé - 02.Photo petit accumulateur décentralisé - 03.

Il est possible de les encastrer (comme un réfrigérateur ou un lave-vaisselle).

L’accumulateur électrique prévu pour une préparation centralisée

La capacité d’accumulation est de plusieurs centaines de litres. Il est possible de le faire fonctionner en continu (alimentation électrique permanente) ou en accumulation en période tarifaire creuse (heures de nuit). Dans ce cas, le dimensionnement est basé sur la couverture des besoins quotidiens.

La puissance installée est de l’ordre de 10 à 12 Watts/litres (exemple : un ballon de 200 litres sera équipé d’une résistance de 2 ou 2,5 kW).

Photo accumulateur électrique.

Schéma accumulateur électrique.

Il existe également des accumulateurs à double résistance électrique, un dans la partie inférieure assurant la charge nocturne à bas tarif, alors que l’élément chauffant supérieur couvre les demandes de pointe en eau chaude pendant la journée. L’enclenchement simultané des deux résistances n’est pas réalisé pour limiter la puissance cumulée.

Les thermostats installés sur les chauffe-eau sont préréglés (60 à 65°C) et le point de consigne ne peut pas toujours être modifié.

Pour permettre la dilatation de l’eau lors du chauffage, on trouve en amont du chauffe-eau un groupe de sécurité (un par appareil). Il comporte :

  • un robinet d’arrêt, pour couper l’arrivée d’eau froide dans le chauffe-eau (démontage),
  • un clapet de retenue, pour éviter le retour d’eau chaude dans la canalisation d’eau froide,
  • une soupape de sûreté, pour limiter la pression dans le chauffe-eau,
  • un dispositif de vidange, pour vidanger le réservoir.

  1. Carrosserie.
  2. Calorifuge (laine minérale, polyuréthane sans CFC).
  3. Cuve (acier galvanisé, cuivre ou acier).
  4. Thermovitrification / émail / plastique.
  5. Prise d’eau froide.
  6. Brise-jet.
  7. Fond.
  8. Tube plongeur pour sonde de thermostat.
  9. Corps de chauffe.
  10. Pieds réglables.
  11. Capot de recouvrement.
  12. Raccordement électrique.
  13. Thermostat de réglage et de sécurité.
  14. Flasque.
  15. Anode en magnésium.
  16. Thermomètre.
  17. Prise d’eau chaude.
  18. Groupe de sécurité (là, il faut le deviner !).
  19. Vidange à l’égout.

En voici le fonctionnement. Au fur et à mesure que l’eau monte dans la cuve, la pression augmente. Un clapet de sécurité évacue l’excès de pression. Le trop-plein d’eau s’écoule par le tuyau de décharge. Un bouton ou une manette fixée sur le groupe de sécurité permet d’actionner manuellement le clapet.

En l’actionnant régulièrement (tous les mois, par exemple), on évite qu’il ne s’encrasse ou ne s’entartre.

Les corps de chauffe électriques

Schéma corps de chauffe électrique.

On rencontre essentiellement deux systèmes :

> Les résistances blindées (ou thermoplongeurs), barres chauffantes de 6 à 9 mm environ. Le fil électrique chauffant est noyé dans de l’oxyde de magnésium (MgO) très pur à haute densité, matériau qui est à la fois un très bon conducteur de la chaleur et un protecteur de l’oxydation du conducteur chauffant.

Avantages.

  • Moins de dépôt de calcaire suite aux dilatations et retraits successifs de la barre blindée.
  • Une faible masse et donc une transmission très rapide de la chaleur vers l’eau.
  • Un flasque de plus petite surface que celle d’une résistance céramique et donc une limitation des pertes énergétiques.
  • Une possibilité, lors de sa construction à froid, de préformer la barre en fonction de la forme du chauffe-eau et donc de réduire la zone froide du fond (mesure anti-légionelle).

Inconvénients.

  • La puissance élevée peut provoquer du bruit pendant la phase de réchauffage de l’eau.
  • Il est nécessaire de vider le réservoir pour remplacer le corps de chauffe.

> Les corps de chauffe en céramique, où les résistances spiralées sont tirées dans les gorges des éléments en céramique, le tout étant introduit dans un tube de protection plongeur.

Avantages.

  • Une inertie relativement importante et donc une charge plus lente qui limite la production de bruit.
  • Un remplacement aisé de la garniture céramique contenue dans un tube plongeur sans devoir vidanger le ballon.
  • Un flasque plus grand, facilitant les travaux d’entretien.

Inconvénients.

  • La formation d’une couche calcaire sur le tube plongeur et donc une moins bonne transmission de chaleur.
  • Des pertes thermiques plus élevées par les flasques, et cela malgré l’isolation thermique en céramique à l’extrémité du flasque.
  • Zone morte plus importante au bas de la cuve, favorisant la stagnation d’eau à température faible et donc le développement de la légionelle.

Appareil à double corps de chauffe

Il existe des appareils équipés de 2 résistances : l’élément chauffant inférieur assure la charge nocturne à bas tarif, alors que l’élément chauffant supérieur couvre les demandes de pointe en eau chaude durant la journée. L’enclenchement simultané des deux résistances n’est généralement pas autorisé en raison de la puissance cumulée.

Schéma appareil à double corps de chauffe.


L’accumulateur à échangeur intégré

Un serpentin de chauffage ou un faisceau tubulaire est intégré. C’est un échangeur de chaleur parcouru par un fluide caloporteur, généralement de l’eau chaude, parfois de la vapeur. Il offre la possibilité de préparer l’eau chaude via une chaudière (gaz, fuel, …), via un capteur solaire ou via une pompe à chaleur.

L’échangeur est généralement en acier inoxydable ou en tube d’acier émaillé.

L’échangeur peut également consister en un faisceau de tubes lisses ou à ailettes, fixé sur un flasque lui-même intégré au chauffe-eau ou monté sur celui-ci.


L’accumulateur mixte

L’accumulateur mixte dispose d’un double raccordement : un serpentin d’eau chaude et une résistance électrique.

Deux types d’alternance sont possibles :

  • Soit suivant la saison : chauffer par la chaudière en hiver et électriquement en été.
  • Soit suivant la complémentarité des sources : chauffage de base par capteur solaires/pompe à chaleur/récupérateur de chaleur et chauffage d’appoint électrique lorsque le niveau de température de consigne n’est pas atteint.

Schéma accumulateur mixte.

  1. Thermomètre.
  2. Tube plongeur pour sonde de thermostat.
  3. Anode en magnésium.
  4. Tube de retour de circulation.
  5. Cuve (acier galvanisé, cuivre ou acier).
  6. Thermovitrification / émail / plastique.
  7. Capot de recouvrement.
  8. Thermostat de réglage et de sécurité.
  9. Corps de chauffe.
  10. Prise d’eau froide.
  11. Brise-jet.
  12. Tube plongeur pour sonde de thermostat.
  13. Pieds réglables.
  14. Calorifuge (laine minérale, polyuréthane sans CFC).
  15. Retour chauffage.
  16. Serpentin.
  17. Aller chauffage.
  18. Prise d’eau chaude.

S’il s’agit d’un chauffage par pompe à chaleur ou par énergie solaire, la position de l’échangeur électrique doit  ors se placer en position médiane, créant 2 ballons : un demi-ballon inférieur pour le préchauffage solaire et un demi-ballon supérieur pour l’appoint électrique…

Une séparation totale en 2 ballons en série restera toujours préférable.


La stratification des températures

Lors de la charge, l’eau est chauffée, elle se dilate, sa densité diminue et elle se déplace vers le haut. Au-dessus de l’échangeur, l’eau chaude s’élève comme de la fumée au-dessus d’un feu.

Par contre, l’eau située au-dessous du corps de chauffe n’est pour ainsi dire pas chauffée et reste pratiquement froide.

Lors de la décharge du réservoir, l’eau chaude est progressivement remplacée par l’eau froide. Des perturbations peuvent se produire dans la stratification des températures. Or un « mélange » des températures intérieures est préjudiciable à la bonne utilisation du ballon.

Exemple.

Un ballon contient 200 litres à 60°C. Un puisage de 100 litres est réalisé. Il contient donc encore 100 litres à 60°C et 100 litres à 10°. Il peut être utilisé valablement.

Si des tourbillons ont entraînés le mélange de l’eau, c’est 200 litres à 35°C qui seront présents… Aucune énergie n’est perdue, mais l’eau est « inutilisable ». Un réchauffement sera nécessaire pour ramener l’eau à 60°C.

Cette situation (caricaturale) est surtout à éviter pour l’accumulateur électrique, car il appellera un appoint de jour, mais aussi pour un système traditionnel à eau chaude car il risque de relancer la chaudière suite au moindre soutirage.

Des perturbations de la stratification peuvent avoir lieu suite à :

  • une vitesse d’arrivée d’eau trop élevée,
  • une circulation interne quand l’isolation est insuffisante (refroidissement de l’eau le long des parois),
  • un retour de boucle de circulation trop froid,
  • une disposition horizontale du ballon.

Régulation de puissance des groupes frigorifiques [Climatisation]

Régulation de puissance des groupes frigorifiques [Climatisation]


La régulation « tout ou rien » par marche / arrêt du compresseur

Appliquons le principe d’une régulation par « tout ou rien » à une machine frigorifique.

  • Le thermostat d’ambiance agit directement sur l’alimentation du compresseur. En général, il agit en parallèle sur l’électrovanne placée sur la ligne liquide.
  • Les pressostats de sécurité (pressostats HP et BP) peuvent également agir sur le compresseur et sur l’électrovanne de la ligne liquide, mais en cas de fonctionnement anormal cette fois.

C’est de cette manière, simple et fiable, que sont régulées les armoires de climatisation, les groupes de production d’eau glacée, …
Pour les machines plus puissantes, il y aurait un risque trop élevé d’échauffement des bobinages du moteur.


La régulation « tout ou rien » par vidange de l’évaporateur (ou « pumpdown »)

Le principe consiste à arrêter le fonctionnement du compresseur par le pressostat BP, suivant la cascade d’événements suivants :

  • supposons que le niveau de froid soit atteint dans l’ambiance : le thermostat coupe l’alimentation de l’électrovanne sur la ligne liquide,
  • le fluide frigorifique ne peut plus alimenter l’évaporateur,
  • le peu de fluide qui s’y trouve encore s’évapore,
  • comme le compresseur continue d’aspirer les vapeurs, la pression chute,
  • le pressostat BP détecte l’insuffisance de pression et arrête le compresseur.

La remise en marche suit la même logique :

  • la sonde d’ambiance informe le thermostat d’une remontée en température,
  • le thermostat alimente l’électrovanne qui s’ouvre,
  • le fluide frigorigène envahit l’évaporateur,
  • la pression remonte,
  • le compresseur se remet en marche sous l’impulsion du pressostat BP et le cycle continue.

Remarques.

  1. On constate cette fois que deux pressostats BP seront nécessaires : un pressostat BP d’arrêt ou de mise en marche du compresseur et un pressostat de sécurité qui intervient en cas de fonctionnement anormal.
  2. Suivant les schémas électriques :
    • soit le pressostat n’autorise le redémarrage que s’il y a demande de froid (mise en série des interrupteurs),
    • soit le pressostat enclenche le compresseur même s’il n’y a pas de demande de froid, ce qui est à éviter car cela entraîne des démarrages trop fréquents.

L’avantage de ce type de régulation est qu’il va vider l’évaporateur et le circuit basse pression de la majorité du fluide frigorifique. Or celui-ci risquait de se condenser à l’arrêt du groupe, de former des gouttes de liquide, gouttes dangereuses au redémarrage (coups de liquide au compresseur).

De plus, cette technique abaisse la pression du carter du compresseur. Le fluide frigorifique dissous dans l’huile, s’évapore en bonne partie grâce à cette basse pression. Et lors du redémarrage, l’émulsion de l’huile sera plus faible. Ceci ne permet pas de couper le chauffage de l’huile du carter pour autant.

  1. Ce type de régulation est couramment utilisé, particulièrement lorsqu’il est nécessaire de vider l’évaporateur du fluide frigorifique avant l’arrêt.

On le rencontre dans les groupes frigorifiques dont l’évaporateur travaille à « détente directe » (batterie de caissons de traitement d’air), dans les groupes de production d’eau glacée, …


La régulation « progressive » de la pression d’évaporation

Comment adapter la puissance frigorifique à la charge réelle de l’ambiance ? La régulation par « tout ou rien » entraîne un nombre élevé d’enclenchements et de déclenchements du compresseur, et une fluctuation de la température intérieure peu confortable.

On cherche dès lors une adaptation plus progressive de la puissance frigorifique aux besoins des locaux.

Le régulateur de pression d’évaporation

Imaginons une charge assez faible. Le compresseur va aspirer les vapeurs mais celles-ci sont peu importantes. La pression à l’aspiration va diminuer, entraînant une diminution de température d’évaporation, et même un risque de gel de l’évaporateur.

On introduit alors un régulateur de pression entre l’évaporateur et le compresseur, un robinet qui va laminer les vapeurs de fluide frigorigène et créer une perte de charge : la pression dans l’évaporateur restera constante mais la pression côté compresseur va baisser fortement.

On parle d’ailleurs d’un « robinet à pression constante. Il assure le « laminage des vapeurs aspirées ».

La puissance frigorifique va diminuer, mais les températures à la sortie du compresseur vont s’élever (parfois jusqu’à 100°C).

Bien sûr, si la charge augmente, la vanne s’ouvre et le débit de fluide augmente. A charge thermique maximale, le robinet est totalement ouvert.

Le régulateur de pression d’évaporation prévient contre le risque de gel de l’évaporateur, en supprimant le risque d’avoir une pression si basse que l’évaporateur ne prenne en glace.

Mais le rendement énergétique de la machine s’en trouve dégradé… Et pourtant ce type de régulation est fréquemment employé, lorsque la réduction de puissance n’excède pas 40 à 50 %.


La régulation par « étages »

Comme pour les cascades de chaudières, le principe consiste à découper la tâche par palier !

La puissance frigorifique totale est éclatée en plusieurs machines en parallèle qui s’épauleront en fonction de la puissance à atteindre.

Différentes configurations sont possibles.

> un évaporateur et plusieurs compresseurs : il est alors fréquent que l’évaporateur soit lui aussi décomposé en plusieurs circuits. Il est nécessaire d’égaliser les niveaux d’huile dans les carters, à partir une tuyauterie de connexion.

On rencontre parfois le fait que les deux moto-compresseurs sont enfermés dans le même carter.

> deux machines frigorifiques distinctes en parallèle : il faut alors qu’un fluide caloporteur fasse la liaison entre les évaporateurs. C’est par exemple le cas du réseau d’eau glacée d’une installation de climatisation importante.

Ce système est recommandé, tout particulièrement lorsque les variations de charge sont importantes. Le montage est simple et fiable puisque les machines restent indépendantes. De plus, il permet une variation progressive de la puissance énergétiquement favorable (aucune machine n’est dégradée dans son fonctionnement).

Bien sûr, le coût d’investissement est plus élevé que si l’on utilisait une seule grosse machine.


La régulation de la vitesse de rotation ou « inverter »

Le contrôle traditionnel par mode MARCHE/ARRET entraîne des fluctuations inconfortables de la température à l’évaporateur et des mauvaises conditions de rendement du compresseur.

Les compresseurs dont on fait varier la vitesse vont comprimer un volume de fluide variable et ainsi adapter leur puissance frigorifique à la charge thermique du local. Quand l’écart mesuré entre le point de consigne et la température du local augmente, le système de régulation agit sur la vitesse de rotation du compresseur qui voit sa puissance frigorifique augmenter. Ce mode de régulation est appelé « INVERTER ». Il permet une variation de vitesse du compresseur sans pertes importantes de rendement.

Notons que le démarrage du compresseur se fait toujours à basse vitesse, contrairement au fonctionnement MARCHE/ARRET. La pointe de courant nécessaire au démarrage est ainsi fortement réduite.

La technologie INVERTER de plus en plus utilisée dans les machines frigorifiques ainsi que dans les pompes à chaleur car elle engendre des économies importantes à charge partielle.

Dans ce but, la technique traditionnelle du compresseur alternatif (piston et vilebrequin), d’une fiabilité légendaire, est progressivement remplacée par :

> le compresseur rotatif :

  • rendement similaire,
  • niveau sonore moindre,
  • fonctionnement à vitesse variable.

> le compresseur scroll :

  • rendement plus élevé,
  • niveau sonore encore plus faible,
  • fonctionnement à vitesse variable.
Dans certains cas, compresseurs à vis travaillant souvent à faibles charges se voit remplacé par des compresseurs Turbocor (dont le COP est proche de 10 entre 20 % et 60 %).

La mise hors service de cylindres

Le réglage de la puissance frigorifique peut se faire par la mise hors service d’un ou de plusieurs cylindres de compresseurs à pistons. Pour supprimer l’action d’un piston, il suffit de maintenir ouvert en permanence la soupape d’aspiration. C’est une méthode très répandue.

Un tel système est simple et fiable, moyennement efficace sur le plan énergétique. Les cylindres tournant à vide ont pour conséquence que, pour une puissance de réfrigération de 50 % par exemple, la machine absorbe encore environ 65 % de la puissance d’entraînement.

Avantage : pour éviter les pointes de courant de démarrage, il est possible de démarrer à vide le compresseur.

Par contre, la variation de la puissance n’est pas continue (sauts de puissance). Et, autre inconvénient, l’usure de la machine est pratiquement identique à vide ou en charge.


L’obturation de l’orifice d’aspiration

Dans les compresseurs à piston, un obturateur commandé par une électrovanne bouche l’entrée d’un ou de plusieurs cylindres, réduisant ainsi le débit et donc la puissance de la machine frigorifique.

Ce système provoque un échauffement du compresseur, ce qui n’est énergétiquement pas favorable, et entraîne le besoin de laisser au moins un ou deux cylindres sans obturateur.


La régulation par injection des gaz chauds

Le principe consiste à reboucler les gaz chauds sortis du compresseur vers l’entrée de l’évaporateur, juste après le détendeur. Un régulateur de capacité (ou de puissance) maintient la pression d’évaporation à la grandeur préréglée. Tandis que le détendeur régule toujours la surchauffe à la sortie de l’évaporateur, donc la température des vapeurs en sortie de l’évaporateur reste constante.

Tout ceci permet de rendre constant le débit de frigorigène qui traverse l’évaporateur.

Lorsque la charge thermique diminue (= lorsque le besoin de refroidir les locaux est faible), le régulateur de capacité s’ouvre (il maintient la pression en injectant du fluide frigorigène) et des vapeurs, chaudes mais détendues, constituent une charge thermique complémentaire de l’évaporateur. (Voir aussi « fonctionnement global de la machine frigorifique« ).

De même, dans les compresseurs centrifuges, une tuyauterie relie le condenseur à l’évaporateur, par la partie des échangeurs où le fluide frigorigène est à l’état vapeur. Un robinet solénoïde placé sur cette tuyauterie isole normalement les deux appareils (commande manuelle ou automatique).

Bien sûr, avec un tel système, la puissance de l’évaporateur peut varier pratiquement de 0 à 100 % !

Mais ce fonctionnement est pervers : si le besoin de froid diminue, et que le compresseur pourrait « être mis au chômage », on réinjecte de la chaleur pour donner du travail au compresseur !!!

Comparaison : imaginons une pompe qui vide un réservoir « bas » vers un réservoir « haut ». De peur du risque qu’elle se désamorce si elle n’a plus assez d’eau à pomper, on lui réinjecte de l’eau venant du réservoir « haut ». Ainsi elle peut continuer à fonctionner sans problème !

Il faut qualifier cette technique de « pur anéantissement d’énergie ». En effet, la puissance absorbée reste la même lorsque la puissance de réfrigération diminue. De plus, elle provoque un échauffement du moteur. Elle se rencontre assez souvent car elle met en œuvre un matériel peu coûteux. Dans la mesure du possible, il faut mettre ce système hors service dans les installations existantes.


La régulation « par tiroir » des compresseurs à vis

Les compresseurs à vis sont munis d’un dispositif qui rend leur puissance réglable dans une plage allant de 100 à 10 %. Le rendement reste satisfaisant, du moins jusqu’à 50 % de la charge nominale. En dessous, le rendement se dégrade et il faut donc éviter ces fonctionnements à basse puissance. L’intérêt de ne pas surdimensionner les installations reste déterminant.

Le principe consiste à limiter la course de la vis : en délaçant un « tiroir », c.-à-d. un élément du stator déplaçable par translation comme un tiroir, on modifie la section d’entrée du volume aspiré et donc on module le débit.

Un tel mécanisme permet d’assurer également le démarrage à vide de la machine.


La prérotation du fluide frigorigène dans les turbocompresseurs

Des ailettes pivotantes sont disposées dans la tuyauterie d’aspiration. En se fermant progressivement, elles génèrent un mouvement giratoire des gaz frigorigènes pénétrant dans l’ouïe d’aspiration. Comme pour un ventilateur, le point de fonctionnement se modifie par déplacement sur une nouvelle courbe caractéristique du compresseur.

C’est le mode de régulation le plus souvent rencontré dans les turbocompresseurs.

Pompe à vide

Pompe à vide


Les sortes de pompes à vide

Pompes classiques

Sur le marché il existe différentes sortes de pompe à vide telles que les pompes :

À anneau liquide.

(+)

  • supporte les mélanges de gaz et de liquide;
  • simple de conception et de prix abordable;
  • résiste bien à la corrosion;
  • évite l’utilisation de huile et par conséquent les vapeurs d’huile nocives.

(-)

  • consommation d’eau importante;
  • le mélange à la sortie de la pompe est contaminé;
  • la pression de vide est limitée à 30 mbar et se dégrade vite avec l’augmentation de température du fluide de l’anneau liquide.

Sèche à vis.

(+)

  • pas de liquide d’étanchéité;
  • basse pression de vide (< 1 mbar);
  • compact;
  • fiable;

(-)

  • prix élevé.

On trouve encore d’autres pompes sur le marché mais moins utilisée en stérilisation. Citons :

Pompe à palettes.

Pompe à crochet.

Probablement pour une question de coût, de résistance aux températures élevées (par le réglage du mélange de l’eau de l’anneau liquide et de la vapeur extraite) dans la pratique on retrouve souvent la pompe à vide à anneau liquide; c’est celle que l’on détaillera un peu plus ci-dessous.

Pompe à éjecteur

Photo pompe à éjecteur.

Ce type de pompe accompagne régulièrement les pompes classiques à anneau liquide afin de renforcer l’effet de vide qui dans ce type de pompe est sensible à la température du liquide de refroidissement.


Pompe à anneau liquide

Schéma pompe à anneau liquide.

Principe de l’anneau liquide

Schéma principe de l'anneau liquide.Schéma principe de l'anneau liquide.

Lorsque la roue à aube est mise en rotation par le moteur électrique, les pales entrainent l’eau adoucie (alimentant directement l’anneau liquide de la pompe à vide) et la vapeur d’eau issue de la chambre de stérilisation. Sous l’action de la force centrifuge, le liquide, plus lourd, est plaqué sur la paroi interne du corps de pompe et forme un anneau liquide autour des pales et du moyeu. De part l’exentricité de la roue par rapport au corps de pompe, une zone en forme de croissant prend naissance autour du moyeu. Dans cette zone, la pression évolue progressivement. Au point de contact théorique entre l’anneau liquide et le moyeu, dans le sens de rotation, le volume compris entre deux pales augmente et crée ainsi une dépression en aspirant le gaz : c’est la « zone d’aspiration« . Ensuite le volume décroît progressivement dans la « zone de refoulement« . Ces deux zones, diamétralement opposées, sont mises en contact avec l’extérieur par l’intermédiaire des lumières d’aspiration et de refoulement situées dans les flasques latérales.

Le fonctionnement de la pompe est pratiquement isotherme car le liquide de l’anneau récupère et évacue les calories dues à la fois à la compression et à la température de la vapeur de stérilisation.

Influence de la tension de vapeur de l’anneau liquide

En technique de vide, la tension de vapeur de l’anneau liquide influence la qualité du vide obtenu. Plus la tension de vapeur (pression maximale à laquelle la vapeur du liquide considéré peut exister) est faible, plus poussé sera le vide. On notera que, dans des conditions de températures identiques, une pompe à vide à anneau liquide tel que de l’huile aura une meilleure performance que de l’eau.

Exemple.

  • Avec un anneau liquide constitué d’eau à 15°C, la tension de vapeur est de 17 mbar et le vide maximum que l’on peut atteindre est de l’ordre de 25 mbar.
  • Avec un anneau liquide constitué d’éthylèneglycole à 80 °C, la tension de vapeur est de 1 mbar et le vide maximum que l’on peut atteindre est de l’ordre de 10  mbar.

Influence de la température de l’anneau liquide

Au niveau de l’anneau liquide, plus la température d’un fluide tel que de l’eau est élevée plus sa tension de vapeur augmente et, par conséquent, diminue la qualité du vide obtenu :

Exemple.

  • Avec un anneau liquide constitué d’eau à 15°C, la tension de vapeur est de 17 mbar et le vide maximum que l’on peut atteindre est de l’ordre de 25 mbar.
  • Avec un anneau liquide constitué d’eau à 35 °C, la tension de vapeur est de 57  mbar et le vide maximum que l’on peut atteindre est de l’ordre de 70  mbar.

Les systèmes de récupération des effluents

Une grande partie de la vapeur produite par le générateur de vapeur est utilisée dans la chambre de stérilisation de l’autoclave et évacuée à l’égout via la pompe à vide sous forme de condensats et de vapeur. Ces effluents se mélangent à l’eau de l’anneau liquide.

Les consommations d’eau adoucie pour l’anneau liquide sont importantes afin de remplir plusieurs fonctions :

  • Assurer étanchéité de l’anneau et donc le niveau de vide (influencé par la température de l’eau et des condensats).
  • Évacuer les calories dues au travail de compression pur.
  • Refroidir la vapeur issue de la chambre de stérilisation.

On se rend vite compte que le mélange dans et à la sortie de la pompe à vide risque de monter rapidement en température sachant que la vapeur à l’admission de la pompe est encore au-dessus de 100°C. Pour préserver la pompe et éviter de rejeter à l’égout des effluents trop chauds, le constructeur de système de stérilisation a tendance à augmenter le débit d’eau adoucie et par conséquent les coûts dus à la consommation.

Dans la pratique plusieurs configurations se présentent au niveau du traitement des effluents :

Circuit sans recyclage

Schéma circuit sans recyclage.

Les condensats sont évacués dans un séparateur (séparation vapeur/liquide) puis à l’égout via le trop-plein sans aucune forme de récupération d’énergie. Afin de respecter les normes de rejet en terme de température, il est nécessaire d’avoir un volume tampon.

Circuit à recyclage partiel

Schéma circuit à recyclage partiel.

Une partie des condensats liquides sont renvoyés dans la pompe, l’appoint d’eau adoucie étant régulé en fonction de la température de la cuve. On réduit un peu la consommation d’eau adoucie mais on ne récupère aucune énergie.

Circuit à recyclage total

Schéma circuit à recyclage total.

A la sortie du séparateur, les condensats liquides traversent un échangeur de chaleur et se refroidissent. Ensuite, ils sont réinjectés dans la pompe. Le primaire de l’échangeur peut être par exemple une extension de la boucle d’eau glacée (souvent présente en stérilisation centrale).

Plaque de cuisson vitrocéramique à infrarouges

Plaque de cuisson vitrocéramique à infrarouges


Principe et description

  • Des résistances à base de matériaux supportant les hautes températures rougissent très rapidement et rayonnent à travers la vitrocéramique.
  • La chaleur produite est transmise en partie par conduction et en partie par rayonnement.
  • Le détecteur de casserole a une action de contrôle qui permet de déclencher le chauffage si une casserole est posée. Il est recommandé de choisir ce principe dans la restauration.

Schéma description plaque vitrocéramique à infrarouges.

La vitrocéramique

La vitrocéramique est un matériau dont les performances sont appréciées pour la cuisson :

  • Elle est transparente au rayonnement infrarouge et au rayonnement magnétique. C’est la casserole en métal ferritique qui devient élément chauffant par effet joule, la plaque reste froide. Elle s’adapte à divers foyers.
  • Elle est bon conducteur thermique.
  • Elle est étanche et facile à entretenir. L’étanchéité est un avantage important pour le respect de l’hygiène en cuisine.
  • Elle est plus dure que l’acier, elle ne se raye pas.
  • Elle résiste aux chocs thermiques, elle possède un faible coefficient de dilatation.
  • Elle est esthétique.

Commande et régulation

Elle est réalisée par un doseur d’énergie et/ou un thermostat à plusieurs positions.


Gamme

Puissance de 1 200 et 4 000 W.


Utilisation

Elles permettent tout type de cuisson réalisé en casserole avec une souplesse voisine de celle de l’induction.

Les foyers rapides sont appréciés en restauration car ils chauffent en 5 à 6 secondes.

Pour les casseroles, tous les métaux peuvent être utilisés sur les foyers radiants dont le cuivre « traité alimentaire » et les aciers inoxydables.

Les casseroles devront avoir un fond plan pour obtenir une bonne conduction de la chaleur.
Les récipients de grandes dimensions peuvent être utilisés sur ces foyers.


Avantages

  • Inertie faible.
  • Régulation facile, aidée par la visualisation.
  • Utilisation de tous les types de casseroles.
  • Respect de l’hygiène facilité, le nettoyage est aisé si on évite les débordements, la plaque étant étanche.

Plafond filtrant [ventilation]

Plafond filtrant [ventilation]


Caractéristique du plafond filtrant

Un plafond filtrant est un faux plafond composé d’éléments modulaires. Ces éléments sont soit des éléments actifs d’extraction, soit des éléments actifs de pulsion, soit des éléments passifs ou tôles de liaison. Les éléments actifs d’extraction sont placés au-dessus des appareils qui dégagent de la chaleur. Le plafond filtrant consiste donc en une ou plusieurs hottes intégrées dans la surface du plafond.

Deux fabrications différentes sont possibles : les plafonds plats ou les plafonds voutés.

Avantages

Les retombées de la hotte par rapport au plafond étant supprimées, le plafond revêt un aspect plus lisse et la cuisine semble plus spacieuse.

Le plafond filtrant couvrant la zone de cuisson en entier ou en partie rend possible l’ajout ou suppression d’appareils dans la cuisine. Seule la vitesse du ventilateur devra être adaptée.

Gérer

Pour en savoir plus sur la modification du débit d’un ventilateur.

Inconvénients

Comme le niveau bas du plafond filtrant est installé à une hauteur supérieure par rapport à celle des hottes, en général 2.5m au lieu de 2m, le débit doit être augmenté de 10% par rapport à ces dernières.

Le débordement nécessaire de la zone d’extraction est de 20cm par mètre entre la surface de travail et le niveau bas du plafond (15cm par mètre avec des hottes).

Le coût du plafond ventilé (système complet intégrant toute la surface du plafond, y compris les luminaires et grilles de pulsion éventuelles) est en général similaire (max 10% supérieur) à celui des hottes incorporant les mêmes techniques et en tenant compte du prix du faux-plafond, des luminaires et autres. Toutefois, le plafond ventilé demande des débits plus importants que les hottes et les groupes d’extraction seront donc plus puissants et plus chers.


Le plafond vouté

Le plafond vouté correspond au mieux à la qualification de hotte intégrée dans le plafond. Il est donc composé de zones creuses qui permettent de bien emmagasiner l’air vicié et ainsi de limiter le débit total d’extraction nécessaire.

Le plafond peut également être fourni avec système d’induction mais à cause de la hauteur d’installation (2.5m au lieu de 2m pour les hottes) l’effet est cependant réduit. La diminution du débit net à extraire grâce à l’induction par rapport à un plafond à extraction simple n’est que de 20% là ou l’effet d’induction permet une réduction du débit net extrait de 40% avec des hottes.


Le plafond plat

Comme le plafond plat ne peut retenir aucune émanation de buées, toute vapeurs qui sort de la zone d’extraction est « perdue », le plafond plat doit donc les extraire immédiatement. Le débit doit par conséquent être augmenté de +/- 40% par rapport au débit calculé pour un plafond vouté. Pour y remédier partiellement il peut également être fourni avec un système d’induction.

Le plafond « plat » existe en deux versions : le plafond ouvert et le plafond fermé.

Avantages

  • Aspect plus lisse que le plafond vouté
  • Coût d’installation du plafond réduit par rapport au plafond vouté

Désavantages

  • Peu fiable en matière de sécurité incendie et d’hygiène (type ouvert)Débit plus élevés, plus +/-40% par rapport aux plafonds voutés. Et donc installation technique (gainage et groupes) et consommation plus importante.

Le plafond ouvert

Le plénum d’extraction est formé par la zone au dessus du faux plafond. Les grilles d’extraction ne sont pas gainées. L’entièreté du faux plafond doit dès lors être recouvert d’une couche de protection pour réduire les adhérences et favoriser l’hygiène et la résistance au feu.

L’avantage du plafond ouvert est son coût réduit. Cependant, il y a des risques accrus d’incendie et de manque d’hygiène dans le plénum d’extraction. Le nettoyage au-dessus de ces plafonds est difficile; d’autant plus qu’il peut y avoir des conduites (eau, électricité, gaz,…) dans le plénum. Le plafond doit être démonté complètement. Ce qui complique le respect des règles d’hygiène

Schéma principe plafond ouvert.

La hauteur sous le plafond filtrant est de minimum 2.50 m.

Le plafond fermé

Chaque grille d’extraction est connectée par un plénum au gainage d’extraction, ce qui permet le réglage du débit en fonction de l’appareil se trouvant en dessous. Le coût d’installation est cependant supérieur à celui du plafond dit « ouvert ».


Quelques critères de qualité

L’ensemble doit être réalisé en acier inoxydable sur ses faces apparentes.

Pour l’entretien, les différents éléments du plafond ouvert ou les filtres des plafonds fermés doivent être démontables sans outil. Les dimensions des éléments doivent permettre leur nettoyage au lave-vaisselle.

Vernis d’adhérence

Vernis d'adhérence


Le vernis d’adhérence a pour fonction d’assurer un meilleur accrochage du bitume chaud, de la colle bitumineuse à froid ou des membranes soudées, sur certains supports.

Sur les matériaux poreux comme le béton ou la maçonnerie, le vernis fixe la poussière résiduelle et il les rend moins perméables à l’eau.

Il s’applique uniformément à la raclette, à la brosse ou à l’arrosoir sur le support bien nettoyé en évitant les surépaisseurs. Il doit être sec avant de continuer les travaux.

Le vernis d’adhérence s’applique à raison de 200 à 300 gr/m².

On distingue deux type de vernis d’adhérence :


Les émulsions bitumineuses à l’eau

Il s’agit de vernis à base de bitume en suspension dans l’eau. De par leur nature, ils peuvent être utilisés sur un support poreux en béton ou en maçonnerie légèrement humide.


Les vernis bitumineux à solvants volatils

Aussi appelés « cutbacks » ils contiennent des bitumes en suspension dans des solvants volatils.

Ils ne peuvent être appliqués que sur des supports secs, et sont recommandés pour les supports non poreux comme ceux en tôles profilées.

Modèles d’isolation – plancher lourd avec aire de foulée

Modèles d'isolation - plancher lourd avec aire de foulée

L’isolation du plancher lourd de combles circulables peut se faire par divers systèmes :


Panneaux semi-rigides ou matelas souple sur le plancher

L’isolant utilisé, généralement de la laine minérale, peut être souple (en rouleaux) ou semi-rigide (en panneaux). Les rouleaux peuvent éventuellement être revêtus d’un papier kraft.

Le pare-vapeur éventuel est déroulé soigneusement sur le plancher lourd.

On place ensuite, à intervalles réguliers, des lambourdes qui vont servir à porter le plancher. L’intervalle entre les lambourdes est déterminé par la largeur des rouleaux ou des plaques d’isolant et par les caractéristiques des plaques de l’aire de foulée.

L’isolant est posé entre les lambourdes.

Les plaques de l’aire de foulée sont clouées sur les lambourdes.

Matelas isolant souple ou semi-rigide au-dessus d’un plancher lourd circulable.

  1. Aire de foulée.
  2. Lambourde.
  3. Isolant souple ou semi-rigide.
  4. Pare-vapeur éventuel.
  5. Support lourd.
  6. Finition du plafond.

Panneaux rigides sur le plancher

L’isolant utilisé peut être de la mousse synthétique ou du verre cellulaire.

Les panneaux rigides nécessitent un support lisse pour pouvoir bien s’emboîter. Il faut donc, au besoin, égaliser le plancher lourd au moyen d’une fine chape d’égalisation ou d’une fine couche de sable.

Le pare-vapeur éventuel est déroulé soigneusement sur le plancher lourd avant la pose de l’isolant.

L’isolant est ensuite déposé de façon continue.

Les panneaux en mousse synthétique sont munis de rainures et languettes, ils doivent être correctement emboîtés.

Les panneaux en verre cellulaire sont posés jointifs.

Les plaques de l’aire de foulée sont posées soit directement sur l’isolant, soit sur des lattes posées sur l’isolant. Les plaques (généralement des planches de bois) sont alors cloués sur ces lattes.

Isolant rigide au-dessus d’un plancher lourd circulable.

  1. Aire de foulée.
  2. Lattes éventuelles.
  3. Isolant.
  4. Emboîtement.
  5. Pare-vapeur éventuel.
  6. Égalisation éventuelle.
  7. Support lourd.
  8. Finition du plafond.

Isolation sous le plancher : une solution à éviter !

L’isolant est fixé sous le plancher lourd.

La fixation est difficile et dépend du type d’isolant. Un pare-vapeur efficace indispensable (sauf en cas d’utilisation du verre cellulaire) est soigneusement placé sous l’isolant. Les joints seront particulièrement soignés. Il ne peut pas être déchiré.

La finition du plafond est ensuite réalisée en prenant toutes les précautions nécessaires pour éviter de blesser le pare-vapeur.

Aucune installation technique ne pourra être aménagée dans le plafond.

Le plancher lui-même ne pourra être percé.

Un espace technique pourrait éventuellement être aménagé entre le pare-vapeur et le plafond.

Toute cette mise en œuvre nécessite un soin parfait difficile à réaliser sur chantier.

L’aménagement de l’aire de foulée se fera de façon traditionnelle sur un plancher lourd (chape + carrelage, par exemple).

Isolation en dessous du plancher lourd circulable.

  1. Plancher lourd.
  2. Isolant.
  3. Pare-vapeur.
  4. Finition du plafond.

Meubles et vitrines frigorifiques

Meubles et vitrines frigorifiques


Rôles et caractéristiques des équipements

Introduction

Le meuble frigorifique représente le dernier maillon de la chaîne du froid alimentaire avant que la denrée ne se retrouve en possession du consommateur. À ce stade, la mise en valeur des denrées alimentaires est primordiale tout en assurant leur conservation. En d’autres termes, le meuble frigorifique a donc pour mission de présenter ou d’exposer les denrées dans un volume utile à une température de conservation déterminée. Faisant partie d’une chaîne de froid normalement ininterrompue, cet équipement est uniquement prévu, et par conséquent dimensionné, pour maintenir la température des denrées et non les refroidir. Dans une chaîne de froid alimentaire classique, le refroidissement ou la congélation s’effectue à la production ou à la fabrication. Les étapes suivantes de la chaîne de froid n’ont plus qu’une action de maintien de la température par exemple :

  • le camion ou le bateau frigorifique lors du transport;
  • la chambre froide du magasin lors du stockage;

Deux fonctions sont donc attribuées aux meubles frigorifiques :

  • la fonction d’exposition;
  • la fonction de conservation.

Exposition des denrées

Le but avoué est l’achat de la denrée par le consommateur. Des études très poussées sur l »exposition des denrées (« merchandising ») permettent de déterminer quelle est la meilleure stratégie commerciale pour favoriser la vente.

La fonction d’exposition conduit souvent :

  • À « l’ouverture » large des ambiances frigorifiques d’exposition par rapport à l’ambiance de vente afin que les consommateurs puissent toucher, palper et soupeser les produits alimentaires.
  • À éclairer fortement les denrées.

Rôle de conservation des denrées

Durant l’exposition, le meuble frigorifique doit maintenir la température et assurer la conservation des denrées alimentaires refroidies ou surgelées en « amont ». De par les lois de la thermodynamique et à l’inverse de la fonction d’exposition, les meubles devraient au maximum protéger les denrées des agressions thermiques de toutes sortes par :

  • la fermeture ou l’utilisation d’ouverture des ambiances réfrigérées les plus réduites possible ;
  • la réduction maximale de leur éclairage;
  • leur protection des rayonnements externes.

Équilibre des rôles

Sur le plan technique, les rôles d’exposition et de conservation des denrées alimentaires dans les meubles frigorifiques sont en totale contradiction :

  • D’un côté, le consommateur doit pouvoir disposer des marchandises sans obstacle en bénéficiant de meuble à large ouverture et fortement éclairé ;
  • de l’autre, le commerçant doit assurer une qualité de conservation des denrées avec comme impératif la fermeture ou la réduction des ouvertures des meubles au maximum, le moins d’éclairage possible, bref le moins d’échange thermique possible avec l’ambiance du magasin.

Comment concilier ces deux fonctions sans privilégier une des deux ?

Dans la pratique, on se rend vite compte que le commerçant va naturellement favoriser le meuble frigorifique qui « fait bien vendre ». Néanmoins, les réglementations et les normes sont heureusement présentes pour rétablir l’équilibre entre les deux rôles que doivent jouer les meubles et les vitrines frigorifiques.

Malheureusement, c’est au détriment de l’efficacité énergétique des équipements. En effet, quelle que soit la qualité de la production frigorifique, le meuble frigorifique ouvert est bien plus consommateur d’énergie que le même meuble fermé par un rideau de nuit par exemple.

Le véritable défi des constructeurs de meubles frigorifiques se résume à optimiser l’efficacité énergétique tout en conservant le rôle d’exposition qui, naturellement, fait vendre les produits.


Technologie des meubles et vitrines frigorifiques

Généralités

La technologie des meubles frigorifiques a été directement importée des États-Unis au début des années 60. Pour cette raison, des termes américains sont restés dans le langage courant utilisés pour caractériser les meubles et les vitrines frigorifiques. On retrouve encore couramment des termes par exemple :

  • facing;
  • remodeling;
  • shelving;
  • marketing

Composition principale des meubles

Qu’ils soient de type vertical, horizontal, positif, négatif, …, les meubles frigorifiques se décomposent en trois parties principales :

  • la structure portante du meuble;
  • les éléments frigorifiques;
  • l’espace utile de vente, en d’autres termes le contenant;
  • et si présentes les portes.

           

Meuble vertical fermé et vitrine horizontale.

Structure portante du meuble

C’est la carcasse du meuble. Outre les pièces de renfort, le soubassement, les évacuations des condensats de dégivrage, …, elle se compose principalement d’une enveloppe isolée sous forme de panneaux « Sandwich » (acier-mousse isolante-acier). L’isolant est généralement du polyuréthane injecté (densité moyenne de 30 à 40 kg/m³) ou des panneaux de polystyrène raccordés entre eux. La qualité de la mise en œuvre et l’épaisseur de l’isolant détermineront la performance énergétique du meuble sur le plan des pénétrations (ou déperdition négative).

Les éléments frigorifiques

À l’intérieur du meuble, on trouve les éléments qui constituent le système de réfrigération ou de congélation selon le cas. Ce système se compose essentiellement :

Schéma éléments frigorifiques.

  • De l’évaporateur (1).
  • De l’échangeur liquide/vapeur (2).
  • Du détendeur thermostatique ou électronique (3).
  • D’un système de distribution du liquide détendu particulièrement important lorsque les évaporateurs sont longs et que la ventilation ne peut être assurée sur toute la longueur des éléments frigorifiques (ce qui est souvent le cas dans les meubles frigorifiques).
  • De moto-ventilateurs (4) qui pulsent l’air provenant de l’espace utile de vente du meuble au travers des évaporateurs et des circuits de distribution de l’air dans le meuble.
  • De la gaine de soufflage (5) et de sa buse (6).
  • Du rideau d’air (7).
  • De la bouche d’aspiration (8).
  • De la gaine de reprise (9).
  • Et d’un rideau de nuit (10).

Les aménagements internes et les accessoires

Les aménagements internes sont constitués essentiellement des étagères, des plateaux, bacs, … qui doivent être de qualité alimentaire lorsqu’ils sont en contact avec les denrées et facilement lavables de manière générale.

Les accessoires aux meubles à caractère de vente sont multiples (support balances, planches à découper, …).

On compte aussi, pour améliorer la vente, sur l’éclairage des denrées.

Les types d’aménagement interne et les accessoires ont une influence non négligeable sur le « comportement frigorifique » et aéraulique du meuble et par conséquent sur leur efficacité énergétique.

Dimensions des meubles

Pour caractériser un meuble ou une vitrine frigorifique, des terminologies sont définies afin que tout le monde parle le même langage. Les constructeurs parlent souvent de :

  • module ;
  • meuble ou longueur ;
  • linéaire.

Les modules

D’origine américaine, les meubles frigorifiques sont cotés en « pieds » au niveau de la longueur. De base, un module mesure 4 pieds ou 1,22 m et permet de loger sous les étagères ou les frontons des tubes fluorescents d’éclairage de 1,20 m (58 W par exemple). Des sous-modules de 2 pieds (ou 0,61 m) existent.

Basé sur la méthode américaine, les Européens ont développé une modulation différente d’une longueur de 1,25 m comme valeur de référence pour les grandes surfaces et des sous-modules de 0.5 m pour les commerces de détail.

Les meubles ou longueurs

Un meuble ou une longueur se compose de plusieurs modules qui doivent être définis d’emblée lors du dimensionnement de l’installation. Cependant, persiste l’option de concevoir une installation sur mesure.

Les linéaires

Un linéaire est un ensemble de meubles ou de longueurs ayant la même désignation (linéaire de boucherie, de produit laitier, de légume et fruit, …). Ces meubles sont juxtaposés, mais pas nécessairement alignés.

Différentes configurations sont possibles. On citera principalement les linéaires :

  • droits ou alignés ;
  • en Z ;
  • en L ;
  • dos à dos ;
  • en Y;
  • fermés.

Les surfaces et le volume

Des paramètres comme les surfaces et les volumes permettent aussi de différencier les meubles ou vitrines frigorifiques.

Schéma surfaces et volume.

En ce qui concerne les types de surface, on trouve pour une largeur de meuble unitaire :

  • La surface de limite de chargement (1).
  • La surface horizontale de chargement (2).
  • La surface d’exposition (3).
  • L’ouverture d’exposition (4).

Le volume utile d’exposition (5) est l’élément qui détermine la capacité de stockage du meuble frigorifique.


Classifications

Critères : généralités

La classification des meubles frigorifiques est très ardue dans le sens où le nombre de modèles est important. Pour cette raison, il est nécessaire de déterminer des critères de classification :

  • par le type même ;
  • en fonction de l’ouverture ;
  • en fonction du niveau d’accès ;
  • par la manière de l’approvisionner ;
  • en fonction du type de service ;
  • par service ;
  • en fonction de la classe de température ;
  • en fonction de la nature des denrées
  • en fonction du type d’emballage ;
  • en fonction du support prévu pour les denrées ;
  • en fonction du mode de distribution ;
  • en fonction du mode de protection des ouvertures ;
  • par la position de la production frigorifique ;
  • par la configuration du linéaire ;
  • par la longueur unitaire ;
  • par le type de façade.

Critères : application

Deux grandes classes de meubles frigorifiques se dégagent, à savoir les meubles verticaux et horizontaux. Pour chacune de ces classes, les principaux critères peuvent être appliqués.

Les meubles frigorifiques horizontaux

Comptoir Vitrine Etal Gondole à groupe incorporé Gondole murale Mixte
Ouverture fermé
ouvert
Accès dessus
avant
arrière
Chargement dessus
avant
arrière
Service libre service
personnel présent
Application positif
négatif
Produits couramment rencontrés viandes traiteur, fromage, viande, pâtisseries poissons surgelé, crème glacée surgelé, crème glacée
protection des produits emballés
non emballés
Supports étagères
plateaux
table froide
chariots/palettes
Froid conductif
convectif
mixte
Protection ouvertures piège à givre vitrages
rideau d’air
soufflage arrière
portes vitrées
Groupe de froid Incorporé
à distance
Meuble frigorifique seul
en linéaire
Longueur déterminée
modulaire
optionnelle
Façade bandeau panoramique
éléments mobiles
superstructure vitrées

Les meubles frigorifiques verticaux

Critères Vertical n niveau (ouvert) Vertical à service arrière Vertical à chargement au sol vertical basse température Vertical à porte vitrée (fermé)
Ouverture fermé
ouvert
Accès dessus
avant
arrière
Chargement dessus
avant
arrière
Service libre service
personnel présent
Application positif
négatif
Produits couramment rencontrés laitiers pâtisseries laitiers surgelés, crème glacée
Protection des produits emballés
non emballés
Supports étagères
plateaux
table froide
chariots/palettes
Froid conductif
convectif
mixte
Protection ouvertures piège à givre
rideau d’air
soufflage arrière
portes vitrées
Groupe de froid incorporé
à distance
Meuble frigorifique seul
en linéaire
Longueur déterminée
modulaire
optionnelle
Façade bandeau panoramique
éléments mobiles
superstructure vitrées

Configurations courantes

Les schémas repris ci-dessous sont des configurations courantes rencontrées dans les commerces.

Comptoir à convection naturelle.

Comptoir en convection forcée et service avant.

Gondole à convection forcée et service par les deux côtés.

Vitrine à étagère et étagère inférieure refroidie.

Meuble horizontal d’exposition mobile.

Etal frigorifique de poissonnerie.

Meuble vertical ouvert en convection naturelle.

Meuble vertical ouvert en convection forcée.

Meuble vertical à palette réfrigérée.

Meuble vertical réapprovisionné par l’arrière.

Meuble vertical négatif à double circuit d’air.

Meuble mixte (gondole et armoire) négatif à porte.

Gondole de type ouverte à convection naturelle.

Gondole de type ouverte à convection forcée.

Gondole dissymétrique simple négative à couvercle.

Double gondole dissymétrique dos à dos
à convection forcée et rideaux d’air.

Gondole négative fermée.


La distribution du froid au sein du meuble

Généralités

La distribution du froid dans les meubles frigorifiques est très difficile à mettre en œuvre. Les géométries des meubles pouvant être très complexes, pour assurer l’apport de « frigories » au niveau de chaque denrée et en quantité suffisante, cela nécessite une recherche et des développements complexes de la part des constructeurs.

Les constructeurs se basent sur un régime stationnaire de transmission de chaleur pour dimensionner et tester les équipements composant le meuble frigorifique.

Cependant, les denrées alimentaires exposées dans les meubles frigorifiques, qu’ils soient ouverts ou fermés, subissent en permanence des perturbations ou des agressions dues aux variations des conditions de température et d’humidité de l’ambiance du chargement et du déchargement des denrées, … Concrètement le régime stationnaire est purement théorique, mais néanmoins nécessaire à la classification, la normalisation et le dimensionnement des meubles.

En régime stationnaire (ou permanent), le transfert des « frigories » au sein du meuble frigorifique, suivant les modèles s’effectue de trois manières différentes :

Ces trois modes de transfert sont exploités de différentes manières, seuls ou mixés afin de refroidir efficacement les denrées dans le volume utile de chargement. On distingue principalement :

  • le froid convectif ;
  • le froid conductif ;
  • le froid mixte.

Le froid convectif

Les constructeurs utilisent l’air comme vecteur de transport des « frigories » afin de retirer la chaleur des denrées qui subissent des perturbations thermiques internes et externes au volume utile de chargement des meubles.

Pour réaliser le refroidissement des denrées par convection, on utilise principalement deux techniques :

  • refroidissement par convection naturelle ;
  • refroidissement par convection forcée.

Refroidissement par convection naturelle

Schéma principe refroidissement par convection naturelle.

L’air circule par gravité de haut en bas au travers de l’évaporateur grâce à l’action des variations de masse spécifique et par conséquent de température. La vitesse de déplacement de l’air au travers des denrées est faible (de l’ordre de 0,2 m/s). Ce type de refroidissement offre l’avantage de mettre en œuvre très peu d’énergie électrique au sein même du meuble si ce n’est l’éclairage des denrées (certaines vitrines s’en passent même). On l’utilise couramment pour les vitrines frigorifiques amenées à contenir des denrées fragiles et minces.

La mise en mouvement de l’air par convection naturelle est régie par l’écart de température présent entre l’air et la surface des ailettes de l’évaporateur.

Refroidissement par convection forcée

Schéma principe refroidissement par convection forcée.

L’air réchauffé au niveau des denrées par les apports externes et internes se déplace avec l’aide de moto-ventilateurs au travers de l’évaporateur où il se refroidit. La vitesse de l’air est contrôlable, ce qui permet de l’adapter en fonction du type de denrées exposées dans le volume utile de chargement :

  • Des vitesses d’air faibles et proches des vitesses en convection naturelle (de l’ordre de 0,2 à 0,3 m/s) seront choisies pour assurer le maintien des températures de denrées non-emballées et fragiles en réduisant leur sensibilité à l’oxydation et à la dessiccation (perte d’eau et par conséquent de masse).
  • Des vitesses d’air plus importantes conviennent plus aux denrées préemballées ou conditionnées.

En convection forcée, la flexibilité de la distribution de l’air est importante et permet, par exemple, de diriger une partie du flux d’air directement sur les denrées à des endroits difficilement accessibles en convection naturelle.

Le froid conductif

Dans ce cas, les parois ou les accessoires refroidis des meubles frigorifiques participent par contact direct et par conduction au maintien des températures des denrées. Les parois peuvent être des évaporateurs à part entière lorsqu’elles sont parcourues, au travers de serpentins, par le fluide frigorigène.

Deux systèmes de maintien de la température des denrées par conduction sont exploités par les constructeurs de meubles :

  • refroidissement par contact direct;
  • refroidissement par contact indirect.

Refroidissement par contact direct

Schéma principe refroidissement par contact direct.

En froid positif, on s’arrange pour que la température des parois ne soit pas trop sous 0°C de manière à éviter le collage de la denrée contre la paroi par son gel superficiel. On retrouve ce type de refroidissement lorsque les denrées sont fragiles au refroidissement convectif (dessiccation).

Schéma principe refroidissement par contact direct.

En froid négatif, les parois froides isolées par l’extérieur forment un bac entourant les denrées. Dans les parois, côtés intérieur du meuble, un serpentin sert d’évaporateur. Dans ce type de meuble (gondole à faible volume), les denrées doivent être compactes et en contact intime avec les parois pour favoriser le transfert de chaleur des parois aux denrées et des denrées entre elles. Dans la figure ci-contre, les deux évaporateurs servent de piège à givre en condensant l’humidité de l’air ambiant proche de l’ouverture et de refroidisseur pour les denrées de surface qui absorbent de la chaleur par rayonnement.

Refroidissement par contact indirect

C’est le système typique des étals de poissonnerie où la température à cœur des poissons doit être maintenue aux alentours des 0 à +2 °C.

Un lit de glace étalé sur une table refroidie constitue un refroidissement par contact indirect. Le lit de glace permet :

  • L’hydratation des poissons en permanence par la fusion à température constante de la glace (0°C).
  • De maintenir un excellent contact thermique entre la table, la glace et les denrées.
  • De garder la température à cœur proche de 0°C en recouvrant les denrées de glace.
  • D’éviter le gel des produits de la mer en les isolant de la plaque froide qui elle se trouve sous les 0°C.
  • De réduire la puissance frigorifique de l’étal.

Le froid mixte

Ce type de meuble ou de vitrine frigorifique regroupe le froid convectif et conductif. On utilise ce système dans le cadre de l’exposition de denrées non emballées et relativement volumineuses. On évite de la sorte les problèmes lié :

Schéma principe froid mixte.

  • Au froid convectif seul :
    • La nécessité de descendre les températures d’évaporation de manière franchement négative (- 10 °C pour des températures à cœur des denrées de l’ordre de 0/+ 2 °C).
    • Le besoin d’augmenter les vitesses de l’air entraînant des risques d’oxydation et de dessiccation des produits non emballés.
    • La surface d’échange limitée.
  • Au froid conductif seul :
    • Des apports frigorifiques limités par simple contact.
    • Le risque de gel des denrées (du moins en surface) dans les applications positives.
    • Une température des denrées hétérogènes.

Les rideaux d’air

Problématiques

La plupart des meubles ou vitrines frigorifiques sont ouverts par rapport à l’ambiance du commerce. Cette configuration est voulue afin de permettre au consommateur de voir, de toucher et de disposer des denrées très facilement. Cependant, l’écart de température entre le volume réfrigéré et l’ambiance du magasin peut, dans certains cas, atteindre les 45 à 50 K.

Cas des meubles horizontaux

Schéma principe meubles horizontaux.

Théoriquement, la densité importante de l’air froid favorise son maintien dans le volume utile de chargement ; ce qui est une bonne chose. Néanmoins, dans la pratique, un simple courant d’air dans un meuble rempli à la limite de chargement compromet le fragile équilibre. De plus, le volume utile froid a une pression partielle de vapeur plus faible que celle de l’air ambiant au dessus du meuble entraînant le passage de vapeur d’eau de l’ambiance vers le meuble. Le résultat final est la condensation de la vapeur d’eau sur les parois du meuble ou sur les produits stockés sous forme d’eau, de neige, de givre ou de glace.

Cas des meubles verticaux

Schéma principe meubles verticaux.

Dans ce cas de figure, l’air froid à tendance à s’écouler et sortir du meuble réfrigérant. Des études poussées ont été menées afin de déterminer le comportement du flux d’air froid en fonction du chargement du meuble. En effet :

  • la position des denrées sur les étagères ;
  • leur masse (inertie thermique) ;
  • leur quantité (meuble vide, chargement total ou partiel) ;
  • l’absence d’espace vide;
  • la présence d’obstacle ;
  • la présence de courant d’air dans l’ambiance du magasin (v > 0,2 m/s) ;

change drastiquement le comportement aéraulique et thermique du meuble.

Solution

Pour limiter d’une part les échanges thermiques importants susceptibles de réchauffer et donc de dégrader les produits de consommation et d’autre part les pertes énergétiques au niveau de la production de froid, les fabricants ont introduit le rideau d’air.

Rôle des rideaux d’air

Comme on l’a vu ci-dessus, les rideaux d’air ont un rôle essentiel dans l’optimisation des meubles frigorifiques au niveau thermique et énergétique. Ils doivent permettre principalement :

  • L’accès aux denrées contenues dans le volume utile de chargement. De par sa composition intrinsèque, l’air n’offre pas de résistance et convient parfaitement.
  • De préserver l’ambiance froide intérieure du meuble à la température de conservation désirée.
  • De réduire et contrôler les échanges de chaleur sensible (dus aux écarts de températures entre l’ambiante du magasin et le meuble) ainsi les échanges d’humidité (dus aux écarts de pression partielle).
  • D’évacuer les apports thermiques par rayonnement des parois extérieures sur les denrées par convection forcée.
  • De maîtriser le bouclage de l’air en circuit fermé.

Type de rideaux d’air

On rencontre sur le marché différents types de rideaux d’air :

  • selon le type de meuble, horizontaux, inclinés ou verticaux ;
  • en circuit ouvert ou fermé;
  • simple ou multiples (certaines configurations sont à 3 rideaux parallèles);
  • à flux orienté ou non par des buses de soufflage;
  • selon la direction du flux pour les meubles verticaux (de haut en bas ou l’inverse);
  • selon la position (dans le volume réfrigéré, hors du volume réfrigéré, à la limite de chargement);
  • laminaires ou turbulents;
  • symétriques ou asymétriques;

Principales caractéristiques des rideaux d’air

Les différentes caractéristiques des rideaux d’air citées ci-dessous permettent d’évaluer l’efficacité thermique et énergétique que l’on peut attendre d’eux. Pour un rideau d’air type, on définit :

  • la portée H équivalant à l’ouverture du meuble ou encore la distance entre la buse de soufflage et la bouche de reprise;
  • la longueur Lv du rideau d’air correspondant à celle du meuble;
  • l’épaisseur B au niveau de la buse de soufflage;
  • la température t1, le titre de vapeur d’eau x1 et la vitesse v1 du flux d’air à la sortie de la buse de soufflage;
  • la direction A du flux d’air par rapport à l’horizontale pour les meubles horizontaux (gondoles par exemple) et la verticale pour les verticaux;
  • le sens (vers le bas, vers le haut, …);
  • les températures et les titres de vapeur d’eau que le rideau sépare :
    • ambiance du magasin (ta, xa);
    • ambiance interne du meuble (ti, xi)
  • le débit massique M1 à la buse de soufflage et à la bouche de reprise.

Les rideaux d’air symétriques

Schéma principe rideaux d'air symétriques.       Schéma principe rideaux d'air symétriques.

On dit d’un rideau d’air qu’il est symétrique lorsque le profil de vitesse par rapport à l’axe du flux du rideau est symétrique. Comme le montre la figure ci-dessus, sur la hauteur de l’ouverture du meuble, le flux d’air du rideau, par frottement et turbulence entraîne ou induit tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des masses d’air grandissantes qui le freinent et l’alourdissent. L’induction des masses d’air tant externe qu’interne a pour effet de réchauffer le rideau d’air et de le charger en humidité en évitant ainsi qu’elle ne puisse migrer vers l’intérieur du meuble.

A la bouche de reprise, les masses induites tant à l’extérieur qu’à l’intérieur par le rideau d’air sont séparées :

  • à l’extérieur, une certaine quantité d’air froid est perdue;
  • à l’intérieur, une circulation secondaire se crée.

L’induction de l’air à l’extérieur correspond sensiblement à la perte d’air froid à la bouche de reprise. En d’autres termes, plus le rideau est efficace moins il induit d’air ambiant et moins il rejette d’air froid à la bouche de reprise.

L’air aspiré à la reprise a vu son enthalpie (son niveau énergétique) augmenter et par conséquent devra être refroidi au travers de l’évaporateur avant de recommencer un cycle. À noter que l’humidité qui a migré dans le rideau d’air se condensera sur l’évaporateur, d’où la nécessité de dégivrer régulièrement les évaporateurs pour éviter qu’ils ne « prennent en glace ».

Pour un meilleur bilan énergétique et thermique du meuble, il est nécessaire :

  • de réduire l’induction de l’air extérieur en diminuant la vitesse du rideau d’air et les turbulences;
  • d’augmenter l’échange thermique au travers de l’évaporateur et donc le débit.

Pour concilier ces deux nécessités antinomiques, les constructeurs ont placé sur les meubles verticaux par exemple des panneaux munis de bouches de soufflage (système en cascade) répartissant ainsi le flux d’air refroidi à la sortie de l’évaporateur entre les bouches secondaires et le rideau d’air. Il en résulte un débit au rideau d’air optimisé et un débit maximum au travers de l’évaporateur.

Les rideaux d’air asymétriques

Schéma principe rideaux d'air asymétriques.

On dit d’un rideau d’air qu’il est asymétrique lorsque le profil de vitesse par rapport à l’axe du flux du rideau est asymétrique. En général, on s’arrange pour que la vitesse à proximité de la limite de chargement soit plus importante que celle qui induit l’air ambiant tout en évitant que le flux devienne turbulent. Ce dispositif permet :

  • par convection, d’évacuer rapidement la chaleur accumulée en surface supérieure des denrées par rayonnement;
  • de réduire l’induction de chaleur et d’humidité de l’extérieur.

En général, on privilégie des rideaux d’air épais de manière à obtenir des débits suffisants à l’évaporateur pour un refroidissement efficace tout en garantissant des vitesses faibles de déplacement de l’air au niveau de l’ouverture du meuble.


Les évaporateurs

Spécificités

Les évaporateurs qui équipent les meubles frigorifiques sont assez différents des évaporateurs classiques. En effet, non seulement il est nécessaire d’optimiser la compacité des meubles afin de réduire leur emprise sur la surface de vente, mais aussi le volume utile de chargement. Ces deux critères font en sorte que l’espace réservé à l’évaporateur est réduit.

La conception et le dimensionnement des évaporateurs sont différents aussi selon que les meubles frigorifiques travaillent :

  • en convection forcée;
  • en convection naturelle;
  • en conduction.

Convection forcée

La technologie des évaporateurs par convection forcée fait appel à un flux d’air qui échange sa chaleur à une batterie d’ailettes en aluminium en contact intime avec un réseau de tubes en cuivre dans lequel circule un fluide frigorigène comme montré ci-dessous.

Illustration évaporateurs par convection forcée.

Puissance frigorifique

En pratique, les fabricants réalisent des évaporateurs relativement plats, mais longs afin de ne pas perdre trop de puissance frigorifique. Cette puissance frigorifique s’exprime par la relation suivante :

Po = Ko x SE x Δtmln [W]

  • Po = coefficient global d’échange moyen [W/m².K]. Ce coefficient Ko prend en compte les échanges externes de chaleur tant sensible que latente (transfert de masse en eau ou en givre sur les surfaces externes des ailettes) entre l’air et les ailettes, et les échanges internes entre le fluide frigorigène et la surface interne des tubes.
  • SE = surface d’échange externe [m²]. Pour un volume donné, la surface SE est approchée par la relation suivante :

SE ~ 2 x VE / p [m²]

  • VE = le volume de l’évaporateur.
  • Δtmln = écart de température moyen logarithmique [K]. Cet écart théorique est représenté par la formule suivante :

Δtmln = t1 – t2 / ln (t1 – t0 / t2 – t0) [K]

  • t1 = la température de l’air à l’entrée de l’évaporateur.
  • t2 = la température de l’air à la sortie de l’évaporateur.

Ordre de grandeur de puissance frigorifique

Le calcul de la puissance d’un évaporateur est très complexe. Aussi, il est plus simple dans la pratique de donner des ordres de grandeur de puissance frigorifique en fonction du type de comptoir.

FROID NEGATIF

Type de comptoir en convection forcée Rideau d’air Surface d’exposition [m²/ml] Température d’application [°C] Température d’évaporation [°C] Puissance frigorifique [W/ml]
Gondole « self-service » horizontal asymétrique laminaire 0,8 – 18 à -20 – 35 420 / 450
1,1 – 23 à -25 630 / 670
Meuble vertical « self service » triple rideau parallèle et turbulent 1 – 18 à -20 1 900 / 2 100
Meuble vertical « self-service » à portes vitrées intérieur turbulent 0,84 – 23 à -25 800 / 860
Condition climatique de l’ambiance : régime établi à 25 °C et HR de 60 %.

Convection naturelle

Les comptoirs à convection naturelle sont plus utilisés dans le commerce de détail. Les évaporateurs quant à eux ressemblent à ceux utilisés en convection forcée. L’air traverse l’évaporateur de haut en bas en se basant sur l’effet de mise en mouvement de l’air par la présence d’une différence de température entre l’air et les surfaces de l’évaporateur.

Puissance frigorifique

Un peu comme en convection forcée, la puissance frigorifique s’exprime par la relation principale suivante :

Po = f1 x αeN  x SE x ΔtN [W]

  • f1 = coefficient prenant en compte la puissance latente due au transfert de masse en l’air humide et la surface de l’évaporateur (eau et givre).
  • αeN  = coefficient d’échange moyen en convection naturelle [W/m².K].
  • SE = surface d’échange externe [m²]. Pour un volume donné, la surface SE est approchée par la relation suivante :

SE ~ 2 x VE / p [m²]

  • VE = le volume de l’évaporateur.
  • ΔtN = écart de température entre la température de l’air à l’entrée de l’évaporateur et la température de surface de l’ailette.

Ordre de grandeur de puissance frigorifique

FROID POSITIF
Type de comptoir en convection forcée Surface d’exposition [m²/ml] Température d’application [°C] Température d’évaporation [°C] Puissance frigorifique [W/ml]
Vitrine pour les commerces de détail principalement 0,8 (protection de la vitrine par rapport à l’ambiance sous forme de vitrage + 2 à + 4 – 10 200 / 220
Condition climatique de l’ambiance : régime établi à 25 °C et HR de 60 %.

Conduction

Dans le cas des étals par exemple, on s’arrange pour que la température de la « plaque froide » soit plus basse que celle des denrées qui sont en contact avec elle. Le système utilise une plaque en inox en contact thermique intime avec un serpentin de tuyau en cuivre. Les déperditions « négatives » ou pénétrations de la chaleur au dos de l’ensemble de la plaque et du serpentin et le risque de condensation sont limitées par un isolant performant. En pratique, on s’arrange pour que l’écart de température entre la plaque froide et le fluide réfrigérant soit aux alentours des 5 K. Par cet écart, on tient compte :

  • de la perte d’efficacité due au contact limité entre la plaque et le serpentin;
  • de l’effet ailette de la plaque froide inter-tube ;
  • de l’imperfection de l’isolation ;

La puissance frigorifique s’exprime approximativement par la relation principale suivante :

Po = Sp  x A  x (ta – tsf) [W]

  • Sp = surface de la plaque froide [m²].
  • A = coefficient d’échange moyen [W/m².K]. Il vaut de l’ordre de 10 pour une plaque disposée au sein d’une vitrine et 16 pour une plaque en contact direct avec l’air ambiant.
  • ta = température ambiante [K].
  • tsf = température moyenne de la surface de la plaque froide [K].

Protections des ouvertures

Rôles

Les protections d’ouverture des meubles frigorifiques sont indispensables sur le plan de la conservation des denrées ainsi qu’au niveau énergétique lorsque les commerces ne sont plus occupés (la nuit, les dimanches, …). En effet, les 2/3 du temps les commerces sont fermés. Les déperditions « négatives » ou pénétrations thermiques des meubles sont principalement dues aux ouvertures (pertes par induction et rayonnement) et représentent les 3/4 des kWh perdus lorsqu’on établit le bilan énergétique du meuble, mais aussi du groupe frigorifique associé. D’où la nécessité pendant les périodes d’inoccupation de prévoir des protections. On les appelle communément les rideaux ou les manteaux de nuit.

Photo protections des ouvertures.   Photo protections des ouvertures.

Risques des protections

Généralement, les risques majeurs lors du placement de protection des ouvertures sont :

  • le gel des denrées;
  • le mauvais fonctionnement des compresseurs frigorifiques (« court-cycle »);
  • la condensation d’eau sur les denrées.

Caractéristiques

Les technologies utilisées pour les protections de nuit sont diverses et inventives. On citera :

  • Les rideaux de nuit manuels et automatiques (motorisation sur horloge par exemple) qui peuvent équiper la plupart des meubles frigorifiques qu’ils soient horizontaux, verticaux, positifs ou négatifs. Ces rideaux sont généralement composés d’une toile souple, peuvent être réfléchissants (limitation de l’échange par rayonnement), microperforés (réduction du risque de condensation). Enfin, les rideaux peuvent être placés devant ou derrière le rideau d’air.
  • Les couvertures souples, rigides non isolées, rigides isolées. Il est bien entendu que les couvertures rigides isolées constituent le « must » des protections puisqu’elles isolent complètement les denrées des agressions externes. Elles conviennent bien pour les applications en froid négatif horizontal. Suivant qu’elles sont placées au-dessus (risque de condensation sur la face supérieure) ou en dessous, les couvertures doivent permettre la réception d’eau de condensation. En froid négatif, les couvertures peuvent permettre de gagner entre 4 et 10 K de température au niveau des denrées les plus sollicitées.

L’éclairage

Spécificités

Les éclairages des meubles frigorifiques doivent remplir une mission particulière. Spécifiquement, ils sont sensés :

  • Mettre en évidence les denrées contenues dans le volume utile de chargement pour favoriser la vente.
  • Eviter l’éblouissement des clients et du personnel.
  • Répartir uniformément le flux lumineux.
  • Eviter de réchauffer les denrées.
  • Et naturellement avoir un rendement énergétique performant.

Caractéristiques

La technologie utilisée dans le froid alimentaire est souvent celle des tubes fluorescents disposés derrière des frontons, sous les étagères, …. Ce type d’éclairage est efficace tant au niveau du confort, de la vente et énergétique pour autant que l’ambiance autour des tubes ne soit trop froide. En effet, les basses températures affectent fort le rendement lumineux des lampes fluorescentes.

Tubes fluorescents

A en croire la modularité des meubles frigorifiques, on dirait presque que c’est la technologie du froid alimentaire qui s’est adaptée à celle de l’éclairage plutôt que l’inverse. Effectivement, les modules de 1,2 m permettent d’intégrer très facilement des tubes fluorescents de la gamme des T8 ainsi que des T5.

Tube fluorescent sous tablette.

Modularité Technologie T8 Technologie T5
1,2 m 36 W 28, 54 W
1,5 m 58 W 35, 49 W

LED de puissance

Actuellement, des constructeurs sont en train d’effectuer des essais sur les bandeaux de LED de puissance. Il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’avenir des LED dans les comptoirs frigorifiques.

Ballasts

Ballasts


A quoi servent les ballasts, les starters et les condensateurs ?

Le fonctionnement des lampes fluorescentes et des lampes à décharge nécessite l’utilisation de ballasts et de starters (pour les lampes fluo) ou d’amorceurs (pour les lampes à décharge).

L’exemple repris ici décrit le mode d’allumage d’un tube fluorescent. Le fonctionnement est identique pour les lampes fluocompactes et pour les lampes à décharge. Pour ces dernières, le brûleur remplace le tube et l’amorceur remplace le starter.

Schéma mode d'allumage d'un tube fluorescent.

Fig. 1, 2 et 3.

Le starter est composé d’un petit tube rempli de gaz et pourvu d’un bilame.

À l’allumage, la mise sous tension provoque un arc électrique au sein du gaz. Celui-ci échauffe le bilame, jusqu’alors ouvert (fig. 1).

Pendant ce temps, un courant circule dans les électrodes du tube. Elles s’échauffent et ionisent le gaz qui les environne, ce qui facilitera l’allumage.

Sous l’effet de la chaleur, le bilame se ferme, l’arc électrique dans le starter disparaît. (fig. 2).

Le bilame se refroidit alors et s’ouvre. Il provoque ainsi une interruption brusque du courant dans le ballast raccordé en série.

Le ballast, composé d’un bobinage de cuivre entourant un noyau de fer (ballast dit inductif ou électromagnétique), va tenter de rétablir ce courant en libérant toute son énergie. Cela provoque une impulsion de tension très élevée entre les électrodes de la lampe (jusqu’à 1 500 V) capable d’allumer le tube fluorescent (fig. 3).

Souvent, cet allumage ne réussit pas en une seule tentative. Si la lampe ne s’est pas allumée, le cycle recommence.

En fonctionnement, la tension aux bornes de la lampe est trop faible pour générer un nouveau cycle d’allumage (40 à 110 V). Le starter se maintient donc en position ouverte et le courant traverse la lampe qui reste allumée.

À partir de cet instant, le ballast joue le rôle de limiteur de courant et empêche la destruction de la lampe.

Lorsque le ballast est électromagnétique, il faudra ajouter un condensateur dans le circuit pour compenser le mauvais cos φ.


Ballast électromagnétique

Starters.

Ballasts électromagnétiques.

Condensateur.

Le ballast électromagnétique (appelé aussi « inductif » ou « conventionnel ») est essentiellement constitué d’un bobinage. Il doit être associé à un starter pour provoquer l’allumage des lampes fluorescentes. Certains ballasts dits « à faibles pertes », ont une consommation nettement plus faible que celle des ballasts conventionnels. Il existe aussi des ballasts « à très faibles pertes » mais ils sont beaucoup plus volumineux.

L’utilisation de ballasts électromagnétiques induit un facteur de puissance relativement bas (cos = 0,5), ce qui peut être pénalisé par le distributeur électrique. Il n’est donc pas rare de devoir ajouter des condensateurs soit en tête d’installation, soit au niveau des luminaires afin de compenser l’effet inductif. On peut aussi insérer des condensateurs (d’une capacité double) dans 50 % des circuits de lampes pour compenser l’effet inductif total. Ceci permet d’économiser un condensateur sur deux.

Exemples de raccordement interne
d’un luminaire avec ballast électromagnétique.

C = condensateur, S = starter, TL = tube fluorescent

Circuit inductif à un tube
Cos  φ= 0,5 (inductif).
Circuit compensé
Cos φ = 0,9.
Circuit de deux lampes
(une capacitive et une inductive).
Raccordement en parallèle
Cos φ = 0,95.
Circuit de deux lampes (circuit « duo »).
Raccordement en série avec un seul ballast
Cos φ = 0,5.

Ballast électronique haute fréquence pour lampes fluorescentes

L’ensemble starter, ballast conventionnel et condensateur de compensation du cos φ peut être remplacé par un ballast électronique avec ou sans préchauffage des cathodes.
Celui-ci alimente les lampes sous haute fréquence (entre 25 et 60 kHz). Il est appelé également ballast HF (haute fréquence).
Son facteur de puissance est proche de 1 et il n’y a donc pas de nécessité de compenser celui-ci par l’utilisation de condensateurs.
Ce système, ne nécessitant pas de starter, présente nettement moins de pertes.

Ballast électronique pour tube fluorescent.

Ballast électronique avec préchauffage (ou cathode chaude)

Le ballast électronique avec préchauffage des cathodes présentent bon nombre d’avantages :

  • Il a une consommation plus faible qu’un ballast conventionnel.
  • Il augmente l’efficacité lumineuse et la durée de vie des lampes fluorescentes (jusqu’à 16 000 h).
  • Il diminue le papillotement des lampes à décharge en alimentant les lampes sous haute fréquence et prolonge ainsi leur durée de vie. La diminution de papillotement diminue aussi la fatigue visuelle provoquée par les tubes fluorescents.
  • Il coupe automatiquement l’alimentation d’une lampe défectueuse et évite son clignotement en fin de vie.
  • Son facteur de puissance est proche de 1.
  • Il diminue le niveau de bruit.
  • Il a une consommation constante pour une large plage de tension.

Exemple de diminution de la consommation énergétique en fonction de la présence d’un ballast électronique.

Ballast électronique sans préchauffage

Le seul avantage d’un ballast électronique sans préchauffage des cathodes est qu’il consomme moins qu’un ballast conventionnel. Par contre, il n’évite pas, lors de l’allumage du tube, une surtension au travers des cathodes. Cela entraîne un déclin du tube suite à son noircissement au droit des cathodes.

Ballast électronique dimmable

Les ballasts électroniques dimmables permettent de contrôler le flux lumineux des lampes dans une certaine proportion. La plupart ont une plage de dimming de 3-10 % à 100 %. Ce type de ballast permet donc de générer une économie d’énergie vu que la consommation électrique est quasi proportionnelle au flux lumineux sur toute la plage de dimming.

Exemple de ballast électronique dimmable pour lampe fluocompacte à broche.

Le ballast électronique dimmable, raccordé à un simple dimmer, permet d’ajuster le niveau d’éclairement à la demande. On corrige ainsi le surdimensionnement inévitable des nouvelles installations.

Le plus courant des ballasts électroniques dimmables est commandé/géré en 0-10V. On les appelle aussi les ballasts électroniques dimmables analogiques. À l’inverse les ballasts électroniques de type DALI sont numériques et adressables.

Ce ballast sera aussi utilisé lorsque le flux lumineux doit s’adapter à l’apport en éclairage naturel.


Ballast électronique pour lampes au sodium basse pression

Ballast électronique pour lampe sodium basse pression.

L’ensemble starter, ballast conventionnel et condensateur peut être remplacé par un ballast électronique, appelé également ballast HF (haute fréquence). À l’opposé des ballasts électroniques pour lampes fluorescentes, il n’existe qu’un seul type de ballast électronique pour lampes au sodium basse pression.

Les avantages de ce ballast par rapport au ballast conventionnel sont :

  • Une consommation propre plus faible qu’un ballast conventionnel (75 % en moins).
  • Il diminue le papillotement des lampes à décharge en alimentant les lampes sous haute fréquence.
  • Il réduit l’influence de la fluctuation de la tension.
  • Contrairement au ballast conventionnel, la puissance consommée reste pratiquement constante pendant toute la durée de vie de la lampe.
  • Il est moins encombrant et se monte plus facilement.

Ballast électronique pour lampes à décharge haute pression

Ballast électronique pour lampe HID.

Il existe un ballast électronique dimmable pour lampe au sodium haute pression et lampe aux iodures métalliques.

Il présente certains avantages par rapport au ballast électromagnétique :

  • Il réduit l’influence de la fluctuation de la tension et augmente la durée de vie des lampes (15 à 20 %).
  • Il diminue le clignotement des lampes à décharge, ce qui atténue la fatigue visuelle provoquée par la lampe.
  • Il est moins encombrant et se monte plus facilement.
  • Le temps de mise en service est réduit.

Pour certaines marques, ces ballasts électroniques permettent un réamorçage à chaud instantané.

Néanmoins, l’usage de ces ballasts est limité à certaines lampes (certaines puissances et certains types de culots).


Ballast électronique multilampes

Ballast électronique « intelligent ».

Ce type de ballast, grâce à son « intelligence embarquée », est en mesure de reconnaître les différentes lampes fluorescentes T5 uniquement de manière autonome et de les amorcer de façon optimale.

Lors du premier amorçage de la lampe, le microprocesseur du ballast électronique effectue plusieurs mesures des paramètres de la lampe fluorescente et compare celles-ci avec les valeurs de références normalisées enregistrées dans sa mémoire telles que :

  • le courant de préchauffage,
  • la tension d’électrode,
  • l’impédance de l’électrode,
  • le courant normal de régime,
  • la tension de service de la lampe.

L’identification terminée, les paramètres de fonctionnement du ballast sont fixés en fonction du type et de la puissance de la lampe fluorescente détectée et enregistrés dans sa mémoire (EPROM).

Lors des amorçages suivants, seul un très court test de vérification est effectué si les paramètres de la lampe n’ont pas changé.

Le ballast multilampes s’adapte en général à différentes gammes de puissances reprises dans le tableau suivant :

Longueur de tube Puissance des lampes
550 mm 14 et 24 W
850 mm 21 et 39 W
1 150 mm 28 et 54 W
1 450 mm 35, 49 et 80 W

Ballast électronique à commande numérique DALI

Ballast électronique de type DALI.

En mettant à profit les possibilités de l’électroniques, les ballasts électroniques permettent de réaliser (en fonction du modèle) la gradation des lampes fluorescentes ou d’être intégrés dans des systèmes de gestion numérique de l’éclairage tel que, par exemple, le standard d’interface numérique DALI (Digital Addressable Lighting Interface). À partir de cet instant, on peut parler de « réseau adressable d’éclairage » offrant beaucoup d’avantages au niveau de :

  • la flexibilité et la modularité de l’installation d’éclairage en fonction du zonage des grands espaces,
  • l’amélioration du confort des utilisateurs et de l’efficacité énergétique.

A contrario, un tel type de réseau engendre des coûts d’installation et d’équipement non négligeables.

Les ballasts à régulation adressable électronique DALI ressemblent aux ballasts électroniques gradables classiques et ne se différentient que par le sigle suivant :

Les ballasts DALI ont les caractéristiques suivantes :

  • placé en réseau, chaque ballast est adressable séparément en donnant beaucoup de flexibilité à l’installation (moins de problème dans le câblage en conception et en rénovation),
  • le flux lumineux de la lampe peut être régulé entre 3 et 100 % en assurant une bonne gestion énergétique par rapport à l’occupation des locaux et l’apport de lumière naturelle,
  • les constructeurs annoncent jusqu’à 60 % d’économie d’énergie (à vérifier !).
  • les états des ballasts sont analysés en permanence (défaut de lampes, durée de vie, .

Comparaison des ballasts électroniques dimmables analogiques et numériques

Les ballasts électroniques dimmables de type numérique DALI se positionnent entre les systèmes analogiques 1-10 V et les systèmes bus de type EIB (KNX) par exemple.

Les ballasts de type DALI peuvent tout aussi bien gérer des luminaires dans une configuration des plus simples qu’intégrer un sous-système de gestion par bus. Comme le montre le schéma ci-dessus, les ballasts électroniques DALI sont un bon compromis entre la fonctionnalité embarquée et les coûts.


Classification énergétique des ballasts

Classification énergétique des circuits ballast-lampe dans l'éclairage.

La directive européenne 2000/55/CE et l’Arrêté Royal du 05 mars 2002 établit des exigences de rendement énergétique des ballasts pour lampes fluorescentes.

Il ressort de la Directive et de l’Arrêté que les classe C et D (ballast électromagnétique à moyennes et fortes pertes) sont dorénavant interdites.

Le CELMA (Fédération des Associations Nationales de Fabricants de Luminaires et de composants Electrotechniques pour Luminaires de l’Union Européenne), quant à lui, va plus loin en proposant une classification énergétique de l’ensemble ballast + lampe; ce qui est plus logique au sens énergétique du terme. Pour en savoir plus : La puissance absorbée par les lampes fluorescentes et leurs auxiliaires (ballast) !

Systèmes de pause et d’accrochage pour toiture plate

Systèmes de pause et d'accrochage pour toiture plate


Les types de pose des étanchéités bitumineuses

Les étanchéités bitumineuses peuvent être :

Elles peuvent être posées sur le support de différentes manières :

  • en indépendance, c’est-à-dire que la membrane n’est pas du tout fixée au support,
  • en adhérence totale, c’est-à-dire que la membrane adhère en tous points à son support,
  • en semi-indépendance, c’est-à-dire que la membrane n’adhère à son support que sur une partie de la surface (plots, bandes, …),
  • par fixation mécanique, c’est-à-dire que la membrane est fixée au support par des vis et des clous, éventuellement à travers les couches de matériaux intermédiaires (pare-vapeur et/ou isolant) si elles existent.

Dans les systèmes multicouches les différentes couches sont toujours assemblées en adhérence totale par soudage, collage au bitume chaud ou collage à froid.

⇒ Compositions des étanchéités bitumineuses monocouches

Les étanchéités bitumineuses monocouches peuvent être posées suivant différentes possibilités de combinaisons de techniques de fixation.

Indépendance sur le support

  • Couche unique posée librement (LL)

Adhérence totale au support

  • Couche unique soudée à la flamme (TS)
  • Couche unique collée à froid (TC)

Semi-indépendance sur le support

  • Sous-couche perforée VP 45/30 collée au bitume chaud, couche supérieure soudée à la flamme (PBs)
  • Sous-couche perforée VP 45/15 déroulée librement, couche supérieure soudée à la flamme (PLs)
  • Couche unique soudée à la flamme (PS)
  • Couche unique collée à froid (PC)

Fixation mécanique au support

  • Couche unique vissée dans les recouvrements (MV)

(LL) Monocouche / pose en indépendance

On applique successivement sur le support :

  • une couche facultative de désolidarisation (voile de verre ou natte de polyester),
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère avec recouvrements soudés,
  • une couche de protection lourde.

Schéma  Monocouche / pose en indépendance.

Système (LL)

  1. Support.
  2. Couche de désolidarisation éventuelle.
  3. Membrane en bitume polymère posée librement
  4. Protection lourde.

* * *

(TS) Monocouche / adhérence totale / soudage à la flamme

On applique successivement sur le support :

  • un vernis d’adhérence bitumineux si le support est en béton,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère soudée à la flamme, avec recouvrements soudés.

Schéma Monocouche / adhérence totale / soudage à la flamme.

Système (TS)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.

* * *

(TC) Monocouche / adhérence totale / collage à froid

On applique successivement sur le support :

  • un vernis d’adhérence bitumineux si le support est en béton,
  • une couche de colle bitumineuse à froid,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère déroulée dans la colle, avec recouvrements soudés.

Schéma Monocouche / adhérence totale / collage à froid.

Système (TC)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Couche de colle à froid.
  4. Membrane en bitume polymère déroulée dans la colle.

* * *

(PBs) Monocouche / semi-indépendance / sous-couche perforée (VP45/30) collée au bitume chaud / couche finale soudée

On applique successivement sur le support :

  • un vernis d’adhérence bitumineux si le support est en béton,
  • une membrane perforée VP45/30 posée librement,
  • une couche de bitume soufflé chaud,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère soudée à la flamme, avec recouvrements soudés.

Schéma Monocouche / semi-indépendance / sous-couche perforée (VP45/30) collée au bitume chaud / couche finale soudée.

Système (PBs)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Membrane perforée posée librement.
  4. Couche de bitume chaud.
  5. Membrane en bitume polymère soudée.

* * *

(PLs) Monocouche / semi-indépendance / sous-couche perforée / soudage à la flamme

On applique successivement sur le support :

  • un vernis d’adhérence bitumineux si le support est en béton,
  • une membrane perforée VP40/15 posée librement,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère soudée à la flamme, avec recouvrements soudés.

Schéma Monocouche / semi-indépendance / sous-couche perforée / soudage à la flamme.

Système (PLs)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Membrane perforée posée librement.
  4. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.

* * *

(PS) Monocouche / semi-indépendance / soudage à la flamme

On applique successivement sur le support :

  • un vernis d’adhérence bitumineux si le support est en béton,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère comportant des zones d’adhérence par points ou par bande, soudée à la flamme, avec recouvrements soudés.

Schéma Monocouche / semi-indépendance / soudage à la flamme.

Système (PS)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Membrane en bitume polymère avec points d’adhérence soudée à la flamme.

* * *

(PC) Monocouche / semi-indépendance / collage à froid

On applique successivement sur le support :

  • un vernis d’adhérence bitumineux si le support est en béton,
  • une couche de colle à froid, par bandes ou par plots,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère déroulée dans la colle, avec recouvrements soudés.

Schéma Monocouche / semi-indépendance / collage à froid.

Système (PC)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Couche de colle à froid par bandes ou plots.
  4. Membrane en bitume polymère déroulée dans la colle.

* * *

(MV) Monocouche / fixation mécanique / vissage

On applique sur le support :

  • Une couche facultative de désolidarisation,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère fixée mécaniquement au niveau des recouvrements, avec recouvrements soudés.

Schéma Monocouche / fixation mécanique / vissage.

Système (MV)

  1. Support.
  2. Membrane en bitume polymère fixée mécaniquement.

⇒ Compositions des étanchéités bitumineuses multicouches

Les étanchéités bitumineuses multicouches peuvent être posées suivant différentes possibilités de combinaisons de techniques de fixation.

Indépendance sur le support

Sous couche posée librement

  • Couche supérieure soudée à la flamme (LLs)
  • Couche supérieure collée à froid (LLc)

Adhérence totale au support

Sous-couche collée au bitume chaud

  • Couche supérieure soudée à la flamme (TBs)

Sous-couche soudée à la flamme

  • Couche supérieure soudée à la flamme (TSs)

Sous-couche collée à froid

  • Couche supérieure soudée à la flamme (TCs)

  • Couche supérieure collée à froid (TCc)

Semi-indépendance sur le support

Couche intermédiaire collée au bitume chaud sur sous-couche perforée collée au bitume chaud

  • Couche supérieure soudée à la flamme (PBBs)

Sous-couche avec plots ou bande soudée en semi-indépendance à la flamme

  • Couche supérieure soudée à la flamme (PSs)

Sous-couche collée à froid

  • Couche supérieure soudée à la flamme (PCs)
  • Couche supérieure collée à froid (PCc)

Fixation mécanique au support

Sous-couche vissée

  • Couche supérieure soudée à la flamme (MVs)
  • Couche supérieure collée à froid (MVc)

Sous-couche clouée

  • Couche supérieure soudée à la flamme (MNs)
  • Couche supérieure collée à froid (MNc)

(LLs) Multicouche / pose en indépendance / couche supérieure soudée à la flamme

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / pose en indépendance / couche supérieure soudée à la flamme.

Système (LLs)

  1. Support.
  2. Couche de désolidarisation éventuelle.
  3. Membrane de sous couche posée librement.
  4. Couche de bitume chaud.
  5. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.
  6. Protection lourde.

* * *

(Llc) Multicouche / pose en indépendance / couche supérieure collée à froid

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / pose en indépendance / couche supérieure collée à froid

Système (Llc)

  1. Support.
  2. Couche de désolidarisation éventuelle.
  3. Membrane de sous couche posée librement.
  4. Couche de colle à froid.
  5. Membrane en bitume polymère déroulée dans la colle.
  6. Protection lourde.

* * *

(TBs) Multicouche / adhérence totale / sous-couche collée au bitume chaud / couche supérieure soudée à la flamme

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / adhérence totale / sous-couche collée au bitume chaud / couche supérieure soudée à la flamme

Système (TBs)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Couche de bitume chaud.
  4. Membrane en bitume (sauf APP) déroulée dans le bitume chaud.
  5. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.

* * *

(TSs) Multicouche / adhérence totale / sous couche soudée à la flamme / couche supérieure soudée à la flamme

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / adhérence totale / sous couche soudée à la flamme / couche supérieure soudée à la flamme

Système (TSs)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Membrane en bitume soudée à la flamme.
  4. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.

* * *

(TCs) Multicouche / adhérence totale / sous couche collée à froid / couche supérieure soudée

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / adhérence totale / sous couche collée à froid / couche supérieure soudée.

Système (TCs)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Couche de colle à froid.
  4. Membrane en bitume déroulée dans la colle.
  5. Membrane en bitume polymère soudée.

* * *

(TCc) Multicouche / adhérence totale / sous couche collée à froid / couche supérieure collée à froid

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / adhérence totale / sous couche collée à froid / couche supérieure collée à froid.

Système (TCc)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Couche de colle à froid.
  4. Membrane en bitume déroulée dans la colle.
  5. Couche de colle à froid.
  6. Membrane en bitume polymère déroulée dans la colle.

* * *

(PBBs) Multicouche/semi-indépendance/couche intermédiaire collée au bitume chaud sur sous-couche perforée collée au bitume chaud/couche supérieure soudée à la flamme

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche/semi-indépendance/couche intermédiaire collée au bitume chaud sur sous-couche perforée collée au bitume chaud/couche supérieure soudée à la flamme

Système (PBBs)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Membrane perforée collée au bitume chaud.
  4. Couche de bitume chaud.
  5. Membrane intermédiaire.
  6. Membrane en bitume polymère soudée.

* * *

(PSs) Multicouche / semi-indépendance / sous-couche avec plots ou bandes soudée à la flamme / couche supérieure soudée à la flamme

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / semi-indépendance / sous-couche avec plots ou bandes soudée à la flamme / couche supérieure soudée à la flamme.

Système (PSs)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Membrane en bitume avec points d’adhérence soudée à la flamme.
  4. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.

* * *

(PCs) Multicouche / semi-indépendance / sous-couche collée à froid / couche supérieure soudée à la flamme

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / semi-indépendance / sous-couche collée à froid / couche supérieure soudée à la flamme.

Système (PCs)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Couche de colle à froid par bandes ou plots.
  4. Membrane en bitume déroulée dans la colle.
  5. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.

* * *

(PCc) Multicouche / semi-indépendance / sous-couche collée à froid / couche supérieure collée à froid

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / semi-indépendance / sous-couche collée à froid / couche supérieure collée à froid.

Système (PCc)

  1. Support.
  2. Vernis d’adhérence (si support en béton).
  3. Couche de colle à froid par bandes ou plots.
  4. Membrane en bitume déroulée dans la colle.
  5. Couche de colle à froid.
  6. Membrane en bitume polymère déroulée dans la colle.

* * *

(MVs) Multicouche/fixation mécanique/sous-couche vissée/couche supérieure soudée à la flamme

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche/fixation mécanique/sous-couche vissée/couche supérieure soudée à la flamme.

Système (MVs)

  1. Support.
  2. Membrane en bitume fixée mécaniquement à l’aide de vis.
  3. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.

* * *

(Mvc) Multicouche / fixation mécanique / sous-couche vissée / couche supérieure collée à froid

On applique successivement sur le support :

  • une couche éventuelle de désolidarisation,
  • une membrane P4 fixée avec des vis et des plaquettes de répartition, recouvrements collés à froid,
  • une couche de colle bitumineuse à froid,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère déroulée dans la colle, avec recouvrements soudés.

Schéma Multicouche / fixation mécanique / sous-couche vissée / couche supérieure collée à froid.

Système (Mvc)

  1. Support.
  2. Membrane en bitume fixée mécaniquement à l’aide de vis.
  3. Couche de colle à froid.
  4. Membrane en bitume polymère déroulée dans la colle.

* * *

(MNs) Multicouche / fixation mécanique / sous-couche clouée / couche supérieure soudée à la flamme

On applique successivement sur le support :

Schéma Multicouche / fixation mécanique / sous-couche clouée / couche supérieure soudée à la flamme.

Système (MNs)

  1. Support.
  2. Membrane en bitume fixée mécaniquement à l’aide de clous.
  3. Membrane en bitume polymère soudée à la flamme.

* * *

(MNc) Multicouche / fixation mécanique / sous-couche clouée / couche supérieure collée à froid

On applique successivement sur le support :

  • une couche de désolidarisation (voile de verre ou natte de polyester),
  • une membrane P4 clouée, recouvrements collés à froid,
  • une couche de colle bitumineuse à froid,
  • une membrane de minimum 4 mm de bitume polymère déroulée dans la colle, avec recouvrements soudés.

Schéma Multicouche / fixation mécanique / sous-couche clouée / couche supérieure collée à froid.

Système (MNc)

  1. Support.
  2. Membrane en bitume fixée mécaniquement à l’aide de clous.
  3. Couche de colle à froid.
  4. Membrane en bitume polymère déroulée dans la colle.

Les types de pose des étanchéités synthétiques

Les étanchéités synthétiques sont en général toujours monocouches.

Les étanchéités peuvent être posées sur le support de différentes manières :

  • en indépendance,
  • en adhérence totale,
  • en semi-indépendance,
  • par fixation mécanique.

La pose des membranes d’étanchéité synthétiques varie selon le produit. Elle doit donc être effectuée conformément aux prescriptions des fabricants et des agréments techniques des produits, par du personnel connaissant la technique de pose.  Celle-ci diffère généralement des techniques traditionnellement utilisées pour les membranes bitumineuses.

Application sur le support

Les membranes pourront, suivant leurs types, être :

  • posées librement sur le support,
  • collées au support à l’aide de colle de contact,
  • collées au support à l’aide de bitume chaud modifié ou non,
  • collées à froid sur le support à l’aide de colle bitumineuse,
  • collées au support à l’aide de colle spéciale en haut polymères,
  • fixées mécaniquement au support selon différentes techniques.

Étanchéité des recouvrements

Les recouvrements pourront être :

  • soudés à l’aide de solvants,
  • soudés à l’air chaud,
  • soudés par ondes à haute fréquence,
  • collés par application de colle,
  • collés par application de bandes collantes sur le joint ou dans le joint.

L’application de certaines de ces techniques est délicate et nécessite un soin particulier.

Des conditions atmosphériques favorables, et la pose correcte des produits surtout lorsqu’il contiennent des solvants sont indispensables. Certaines membranes ne peuvent être posées lorsqu’il y a trop de vent, trop de poussière ou trop d’humidité, ou lorsqu’il fait trop froid.

Le personnel qui effectue la pose doit donc être très soigneux et très qualifié.


Les systèmes d’accrochage des membranes

Pour contrer les effets de succion dus au vent qui peuvent être très importants, il est nécessaire de maintenir les systèmes d’étanchéité sur leur support.

Cela peut se faire de plusieurs manières :

Lorsque l’étanchéité comprend plusieurs couches, les différentes couches doivent être solidarisées. Elles le sont uniquement par collage ou soudage.

* * *

Lestage

Lorsque l’étanchéité n’est pas fixée au support, on dit qu’elle est posée en indépendance. Il est alors nécessaire de la lester. Le poids du lest doit être déterminé en fonction des contraintes.

Lestage.

Le lestage fait en même temps fonction de protection de la membrane d’étanchéité contre les rayonnements UV du soleil.

Dans le cas de la toiture inversée, l’isolation est posée entre l’étanchéité et le lestage.

Lestage d’une toiture inversée.

La fixation de l’isolant est toujours conseillée, même sous une étanchéité posée en indépendance.

* * *

Fixation mécanique

La fixation mécanique de l’étanchéité est théoriquement possible sur tout support, mais elle est surtout utilisée sur des supports en bois, en béton cellulaire ou en tôles d’acier.

La fixation au support se fait à l’aide de clous ou de vis autoforantes munies de plaquettes de répartition.

Exemple de fixation mécanique.

L’étanchéité est fixée (à travers l’isolant, s’il s’agit d’une toiture chaude) au support. Les fixations sont placées dans les recouvrements ou dans la sous-couche de l’étanchéité à laquelle est ensuite collée la couche supérieure.

Membrane fixée par vis à travers l’isolant.

Le nombre de fixations nécessaires pour résister au vent, dépend de l’étanchéité à l’air du bâtiment, de la situation du bâtiment, de la hauteur du bâtiment, du support de l’étanchéité et de la résistance utile au vent des fixations, ainsi que de la zone de toiture concernée.

* * *

Collage au bitume chaud

La méthode de collage à plein bain de bitume, consiste à déverser sur le support un bitume chaud et liquide et à déposer dans celui-ci le matériau (membrane ou isolant) à faire adhérer.

Collage au bitume chaud.

Le bitume que l’on utilise pour le collage à chaud est le bitume soufflé (aussi appelé bitume oxydé).

Le type recommandé est le 110/30. Il convient pour les pentes supérieures à 5 % et pour les relevés à cause de son point de ramollissement élevé grâce auquel il résiste mieux au fluage.

Ce système convient à tous les supports de toiture sauf aux tôles profilées en acier. Il est parfois nécessaire d’appliquer un vernis d’adhérence sur certains supports avant de couler le bitume.

La quantité dépend du support avec un minimum de 1 Kg/m².

Le bitume doit être suffisamment chaud (± 200°C) pour pénétrer correctement dans le support, mais pas trop pour que la couche de bitume soit suffisamment épaisse.

Les membranes revêtues d’un film thermofusible ne peuvent être collées au bitume chaud.

Les membranes à base de bitume APP ne peuvent être collées au bitume à chaud, car leur point de ramollissement est trop élevé.

* * *

Soudage à la flamme

La méthode consiste à chauffer à la flamme et jusqu’à fusion d’une certaine épaisseur, la face inférieure de la membrane à coller, tout en la déroulant sur le support. La masse bitumineuse fondue fait adhérer la membrane au support.

La membrane est chauffée sur toute sa largeur. Un bourrelet de bitume fondu est poussé par le rouleau que l’on déroule.

Soudure à la flamme.

Cette technique nécessite l’usage de brûleurs spécialement conçus pour l’étanchéité. Il existe des appareils spéciaux avec rampe de brûleurs qui, en répartissant mieux la chaleur, permettent de travailler plus vite tout en assurant une pose plus régulière.

Rampe de brûleurs.

Le rouleau est tiré pour permettre un contrôle visuel permanent de la continuité du collage.

Certaines membranes sont munies en face inférieure d’un film thermofusible destiné à augmenter l’efficacité de la méthode.

Les membranes à souder ont au moins une épaisseur de 3 mm.

* * *

Pose avec colle bitumineuse à froid

La méthode du collage à froid consiste à coller la membrane en la pressant dans une couche de colle bitumineuse froide.

Pose à la colle bitumineuse à froid.

La quantité de colle à utiliser dépend de la qualité du support,de la qualité du matériau à coller et de l’action du vent sur la toiture.

La colle est appliquée sur l’entièreté de la surface du support ou sur une partie de celui-ci, par bandes ou plots.

La pente du support ne peut pas dépasser 15 %.

Les relevés devront toujours être réalisés par soudage à la flamme.

* * *

Pose avec adhésif non bitumineux

La pose de certaines membranes synthétiques fait appel à des colles synthétiques de contact ou à des hauts polymères spéciaux.

Pose à la colle synthétique.

Ces produits doivent être fournis ou agréés par les fabricants des membranes. Les techniques d’application sont définies par le fabricant. Elles sont parfois compliquées et nécessitent une main-d’œuvre spécialisée.

La pose ne peut se faire que lorsque les conditions atmosphériques sont favorables.


Les systèmes d’accrochage des isolants

Pour contrer les effets de succion dus au vent qui peuvent être très importants, il est nécessaire de maintenir les isolants sur le support.
Cela peut se faire de plusieurs manières :

***

Lestage

Lorsque l’isolant n’est pas fixé au support, on dit qu’il est posé en indépendance.

Il est alors nécessaire de le lester (toiture inversée),

Lestage de la toiture inversée.

ou de lester l’étanchéité qui le couvre (toiture chaude).

Lestage de la toiture chaude.

Les matériaux utilisés pour le lestage servent également de protection. Ce sont les protections lourdes.

Le poids du lest doit être déterminé en fonction des contraintes (dimensionnement du système d’accrochage).

La pose en indépendance ne convient pas pour le verre cellulaire (CG).

Attention !
La fixation de l’isolant est toujours conseillée, même sous une étanchéité posée en indépendance.

***

Fixation mécanique

La fixation mécanique de l’isolant est théoriquement possible sur tout support, mais elle est surtout utilisée sur des supports en bois ou en tôles d’acier.

L’isolant est fixé au support à l’aide de clous ou de vis autoforantes munies de plaquettes de répartition.

Vis d’accrochage de l’isolant.

Soit, l’isolant est fixé mécaniquement au support et ensuite l’étanchéité est collée à l’isolant,

Membrane collée à l’isolant
fixé mécaniquement.

soit l’étanchéité est fixée à travers l’isolant au support.

Membrane fixée mécaniquement
à travers l’isolant.

Le nombre de fixations nécessaires pour résister au vent, dépend de l’étanchéité à l’air du bâtiment, de la situation du bâtiment, de la hauteur du bâtiment, du support de l’étanchéité et de la résistance utile au vent des fixations, ainsi que de la zone de toiture concernée. (Dimensionnement du système d’accrochage).

L’isolant doit être suffisamment épais.

Cette méthode ne convient pas pour le verre cellulaire.

***

Collage au bitume chaud

La méthode de collage à plein bain de bitume, consiste à déverser sur le support un bitume chaud et liquide et à déposer immédiatement dans celui-ci l’isolant à faire adhérer.

Isolant collé au bitume chaud.

Le bitume que l’on utilise pour le collage à chaud est le bitume soufflé (aussi appelé bitume oxydé) chauffé à environ 200°C.

Ce système convient à tous les supports de toiture sauf aux tôles profilées en acier. En effet, sur l’acier le bitume refroidit trop vite, surtout par temps froid. De plus, la surface de collage est réduite de par la forme des profilés.

Il est parfois nécessaire d’appliquer un vernis d’adhérence sur certains supports, comme le béton ou l’acier, avant de couler le bitume.

Le verre cellulaire peut être collé au bitume chaud sur des tôles profilées en acier, à condition de tremper les panneaux dans un bac de bitume chaud, et d’adapter l’ouverture des nervures et la rigidité des tôles, à l’épaisseur du verre cellulaire.

***

Pose avec colle bitumineuse à froid

La méthode du collage à froid consiste à coller l’isolant en le pressant dans une couche de colle bitumineuse froide.

La quantité de colle à utiliser dépend de la qualité du support,de la qualité du matériau à coller et de l’action du vent sur la toiture.

La colle est appliquée sur l’entièreté de la surface du support ou sur une partie de celui-ci, par bandes ou plots.

Il est parfois nécessaire d’appliquer un vernis d’adhérence sur certains supports, comme le béton ou l’acier, avant d’appliquer la colle.

La pente du support ne peut pas dépasser 15 %.

La technique du collage à froid n’est pas permise pour le polystyrène expansé (EPS).

En règle générale, il faut s’assurer de la compatibilité de la colle à froid avec l’isolant.

***

Pose avec une colle synthétique

Cette méthode consiste à coller l’isolant en le pressant dans une couche de colle synthétique.

La quantité de colle à utiliser dépend de la qualité du support,de la qualité du matériau à coller et de l’action du vent sur la toiture.

La colle est généralement appliquée sur une partie de la surface du support, par bandes.

Ces produits doivent être fournis ou agréés par les fabricants des isolants. Les techniques d’application sont définies par le fabricant et doivent être respectées.

Sonde CO2

Sonde CO2


Domaine d’application

Le CO2, dioxyde de carbone, n’est pas un polluant pour les niveaux de concentration rencontrés normalement dans les bâtiments. Il est cependant représentatif du nombre d’occupants et donc, de façon indirecte, des polluants dégagés par les usagers, comme les odeurs. Par contre, il est peu sensible aux émanations de la combustion du tabac.

Le taux de CO2 constitue donc un paramètre intéressant pour le réglage de la ventilation des locaux à occupation intermittente et variable comme les salles de conférences, de spectacle, d’enseignement… et les locaux où la fumée du tabac n’est pas le principal agent polluant. Dans ce dernier cas, c’est une « sonde de COV » (Composés Organiques Volatiles) ou « sonde de mélange de gaz » qui sera choisie.

A ne pas confondre avec les sondes CO, sondes qui détectent le monoxyde de carbone, principalement utilisées pour la ventilation des garages.


Fonctionnement

La mesure du CO2 dans l’air est basée sur le fait que ce gaz absorbe le rayonnement infrarouge dans une plage donnée de longueurs d’onde.

L’importance de cette absorption (et donc la teneur en CO2) est mesurée, soit par l’intermédiaire d’un microphone pour le procédé acoustique, soit par un détecteur infrarouge pour le procédé photométrique.

Le procédé acoustique est similaire. Un rayonnement infrarouge, modulé à quelques centaines de hertz, est émis. Son absorption par le CO2 échauffe l’air. Les variations de température dans le volume fermé provoquent une variation de pression à la même fréquence. L’amplitude de cette variation de pression est mesurée par un microphone.

Le procédé photométrique consiste à mesurer l’intensité du flux infrarouge après son absorption par le CO2 contenu dans le volume d’air.

Certains intègrent une petite pompe d’aspiration de l’air à mesurer.


Plage de mesure

Les sondes de CO2 présentent généralement une plage de mesure de 0-2 000 ppm, satisfaisante pour la mesure des concentrations observées dans les bâtiments :

  • Parce que la teneur en CO2 de l’air extérieur est de l’ordre de 400 ppm.
  • Parce que dès 800 ppm une diminution de la concentration et du confort s’observe déjà chez l’homme.
  • Parce que les réglementations limitent généralement à 1 000 … 1 500 ppm la teneur maximale dans les bâtiments tertiaires.

Seules, les sondes CO2 présentes dans l’industrie pour détecter le dépassement des seuils de toxicité dépassent ces plages de mesure. Il s’agit d’assurer la sécurité du personnel dans les zones à risques (zones à pollution spécifique). La concentration maximale à laquelle un être humain peut être exposé pendant 8 h est fixée à 5 000 ppm dans de nombreux pays. Une concentration mortelle pour l’homme est atteinte autour des 200 000 ppm.

Le temps de réponse d’une sonde de CO2 peut atteindre 5 à 10 minutes. Mais ceci crée un amortissement favorable pour la régulation d’un système de ventilation.

L’erreur de mesure des produits actuels varie entre 10 et 100 ppm.

Lors de la mise sous tension, il faut attendre la stabilisation de l’appareil (généralement 5 minutes, parfois beaucoup plus !).


Output

Elles sont dotées :

  • Soit d’une sortie analogique (de type 0 – 10 V ou 4 – 20 mA), ce qui permet une action modulante sur un volet d’admission d’air neuf ou sur un ventilateur à vitesse variable.
  • Soit d’une sortie tout ou rien, provoquant la mise en route d’une hotte de cuisine par exemple.

Mode de pose

Il existe des modèles adaptés à la pose en paroi dans un local, et d’autres prévus pour être placés dans la gaine de reprise. Cette deuxième solution est préférable pour l’homogénéité de l’air mesuré.

Il convient toutefois de prendre quelques précautions. Les sondes ne doivent pas être installées ni trop loin, ni trop près de la grille de reprise de façon à :

  • éviter les dépôts sur la partie sensible de la sonde,
  • ne pas augmenter par trop le temps de réponse,
  • éviter les risques de condensation de vapeur d’eau sur la sonde,
  • garder un accès aisé.

Dans le cas où la sonde est placée dans le local, on sera attentif à

  • les éloigner des portes et fenêtres (pour éviter l’influence de l’air extérieur et les courants d’air chauds ou froids),
  • ne pas placer les sondes de CO2 trop près des individus et de rayonnement de chaleur (minimum 2 m),
  • éviter les coins (mauvaise circulation de l’air).

De plus en plus de systèmes disposent de LEDs colorées (verte, orange et rouge) pour indiquer divers seuils de pollutions. Par exemple :

  • verte < 800 ppm, pas de pollution l’air du local est « sain ».
  • orange entre 800 et 1200 ppm, la concentration de CO2 commence à se faire sentir (odeurs), baisse de la concentration, des performances et du confort des occupants.
  • rouge > 1200 ppm, il est temps d’aérer le local !

Dans ce cas-ci, la sonde CO2 doit être disposée à hauteur d’yeux.

Il faut aussi s’assurer que les ouvertures d’air du capteur ne sont pas obstruées.

Ces sondes doivent finalement être alimentées en permanence. Une coupure de l’alimentation provoque une longue durée d’indisponibilité de l’information fournie, cette durée de remise en régime est de plusieurs heures. Le raccordement de l’alimentation doit donc être réalisé en vue de minimiser les risques d’interruption.


Coût

Le prix d’une sonde de CO2 adaptée à la régulation de la ventilation est couramment supérieur à 650…750 €.
Ces sondes sont distribuées par des fournisseurs :

  • de matériel de régulation,
  • de matériel de ventilation et de traitement d’air,
  • d’appareils de mesure.

Maintenance

Les sondes de CO2 doivent être étalonnées régulièrement. Une périodicité de 12 mois est généralement conseillée.

À défaut, les sondes risquent d’être soumises à des dérives à long terme qui anéantiront les économies recherchées par la régulation de la ventilation « à la demande ».
L’étalonnage est effectué sur place, par comparaison avec un mélange de CO2 à concentration connue, de l’ordre de 1 000 à 1 500 ppm.

L’étalonnage demande quelques précautions :

  • Il faut se tenir éloigné de la sonde de façon à ne pas fausser la mesure par ses propres émanations.
  • Le gaz étalon doit être présenté à la sonde avec une pression proche de la pression atmosphérique car la mesure peut varier en fonction de ce paramètre.
  • Il faut prendre le temps nécessaire pour cette opération puisque le temps de réponse de certaines des sondes de CO2 peut atteindre 10 minutes. Elle doit être menée plusieurs heures après la mise sous tension, comme indiqué précédemment.

Découvrez cet exemple d’utilisation de sonde CO2 dans une salle de conférence.