Humidificateurs à pulvérisation d’eau froide

Humidificateurs à pulvérisation d'eau froide


Principe de fonctionnement

Un humidificateur à pulvérisation d’eau froide peut être utilisé :

  • soit pour l’humidification directe des grands locaux (halls de fabrication, ateliers, …),
  • soit comme un des éléments insérés dans une centrale de traitement d’air.

Le principe commun à tous les systèmes à pulvérisation est de créer un fin brouillard par des micro-gouttelettes d’eau froide en suspension. Le mélange eau – air doit être intime afin que l’évaporation de l’eau puisse se faire le plus rapidement possible.

Schéma de principe de fonctionnement.

Quelques gouttelettes non évaporées risquent d’être entraînées par le jet d’air, si bien que l’on prévoit un casse-gouttelettes à la sortie : si l’air évolue souplement entre les lamelles, les gouttes se fracassent sur les ailettes, entraînées par leur masse cinétique !

Il existe des systèmes où l’on travaille « à refus », avec comme objectif d’approcher la saturation de l’air. Dans ce cas, l’eau excédentaire, qui n’a pas pu s’évaporer, retombe dans le bac au fond du caisson où une pompe la recycle vers la rampe de gicleurs.

Dans d’autres systèmes, on pulvérise seulement la quantité d’eau nécessaire, en travaillant à débit variable en fonction des besoins.


Évolution dans le diagramme de l’air humide

Dans l’humidificateur, les micro-gouttelettes passent de l’état liquide (eau) à l’état gazeux (vapeur). Ce changement d’état demande de la chaleur (dite « chaleur de vaporisation »).

Cette chaleur est prise sur l’air qui se refroidit en traversant le caisson (c’est un peu comme l’impression de froid ressentie en sortant du bain : l’eau présente sur notre peau s’évapore, en prenant la chaleur de vaporisation sur notre corps … qui se refroidit !).

Le bilan énergétique global est neutre : la chaleur perdue par l’air est transférée dans la vapeur d’eau contenue dans l’air. On parle d’un bilan enthalpique neutre. On dit encore qu’il s’agit d’un humidificateur isenthalpique ou adiabatique. Dans le diagramme de l’air humide, l’air subit un refroidissement dessiné le long d’une isenthalpique.

Exemple : de l’air à 20°C 30 % HR sort de l’humidificateur à 12°C et 85 % HR.
Remarques.

  • En réalité, cette évolution s’écarte légèrement d’une isenthalpe, car on devrait tenir compte de l’enthalpie de l’eau froide, mais la différence est négligeable.
  • Lorsque l’eau est recyclée en permanence, la température de l’eau se stabilise à la température de bulbe humide th de l’air (dans l’exemple : 11,3°C)

Il est intéressant de prendre conscience de l’impact technologique de ce type d’humidification sur le traitement d’air en hiver : deux échangeurs de chaleur seront nécessaires, au moins pour les humidificateurs sans recyclage, pour réaliser préchauffe et postchauffe.


Technologie

Technologie sans recyclage

Appareils à pulvérisation par centrifugation

Il s’agit de disques tournant à plusieurs milliers de tours/minute qui, par l’action de la force centrifuge, pulvérisent des aérosols aqueux d’un diamètre de l’ordre de 5 à 30 microns (µm). Ces micro-gouttelettes sont cette fois totalement évaporée dans l’air pulsé.

Schéma principe appareils à pulvérisation par centrifugation.

Il est intéressant de se rendre compte qu’un débit variable peut être obtenu par une modulation du débit d’eau avec une vitesse de rotation reste inchangée (ainsi que la taille des gouttelettes).

Dans ces systèmes, les micro-gouttelettes sont cette fois totalement évaporée dans l’air pulsé, si bien que les sels présents dans l’eau sont véhiculés vers les locaux ! La décision d’alimenter ces appareils avec de l’eau déminéralisée dépend des exigences hygiéniques et de la sensibilité des équipements présents dans les locaux (matériel informatique, par exemple). Le traitement de l’eau ne peut pas se faire par un adoucisseur traditionnel (car son principe est basé sur l’échange entre sels calcium et sels sodium) mais, par exemple, un système par osmose inverse.

Ce type d’appareil demande un espace suffisant pour que les micro-gouttelettes puissent s’évaporer avant de rentrer en contact avec un obstacle quelconque.

Si un appareil à centrifugation est introduit dans un caisson de climatisation en remplacement d’un laveur, par exemple, le dimensionnement en sera fort critique puisque la longueur minimale de vaporisation est fonction de la température de l’air, des débits d’eau et d’air, de l’humidité absolue recherchée, de la section du caisson, de la vitesse de l’air, … Le risque est amplifié par le fait que le séparateur de gouttelettes n’est pas toujours capable d’arrêter d’aussi fines particules. Un certain nombre d’entre elles seront entraînées par le flux d’air. Une solution consiste alors à placer un filtre à poche en aval de l’humidificateur. Ce filtre humide retiendra d’ailleurs une partie des minéraux. Mais… d’une part ces sels calcaires colmateront le filtre par des dépôts durs (augmentant les pertes de charge) et d’autre part ce milieu humide sera propice au développement de germes !

Pour les appareils à humidification directe, il existe des modèles déposés sur pied, suspendus au plafond, ou fixés sur un mur.

Schéma principe appareils à pulvérisation par centrifugation.

a. Pulvérisation avec recyclage
i. Régulation via point de rosée
ii. Pré-chauffe + post-chauffe
b. Humidificateur par centrifugation avec réservoir d’eau
c. Humidificateur par ultrasons avec réservoir d’eau
i. Faible débit (50W à 100W par kg d’eau pulvérisée)

Variante : appareils à pulvérisation par buses fixes à débit variable

Il est possible d’équiper les humidificateurs de pompes à débit variable (via un convertisseur de fréquence, par exemple). Si deux rampes sont prévues, une peut être fixe et l’autre variable, afin d’assurer en permanence une bonne adaptation du débit aux besoins des locaux. La régulation n’est cependant pas aussi précise qu’avec des humidificateurs à vapeur.

Les inconvénients du recyclage sont évités, ce qui est favorable sur le plan hygiénique, mais les sels restent en suspension dans l’air, ce qui peut entraîner le besoin de traiter l’eau au préalable.

Shéma principe appareils à pulvérisation par buses fixes à débit variable.

Dans un hall industriel.

Dans un caisson de traitement d’air.

 

Technologie avec recyclage

Appareils à pulvérisation par buses fixes, à eau recyclée, à débit constant

Dans ce cas, on parle d’un caisson « laveur d’air », dans lequel un brouillard est créé par la pulvérisation de micro-gouttelettes d’eau. L’air est pulsé au travers de cette « drache nationale » et en ressort … mouillé ! En pratique, le degré hygrométrique de l’air à la sortie est proche de 95 %. en réalité, seulement 1 % peut-être du débit d’eau pulsé est évaporé !

Les laveurs à pulvérisation présentent une ou deux rampes de gicleurs, disposées à courants parallèles et/ou à contre-courant.

L’eau évaporée ne contient pas de sels. Ceux-ci retombent avec l’eau excédentaire dans le bac, au fond de l’humidificateur. La concentration en sel dans l’eau du bac augmente régulièrement si bien qu’il est prévu une déconcentration par un renouvellement périodique de cette eau. Un robinet à flotteur permet l’alimentation automatique en eau d’appoint pour compenser les pertes par évaporation et le débit de déconcentration. À noter que la fréquence de déconcentration peut être automatisée par une mesure de la conductivité thermique qui augmente avec la teneur en sels.

Le châssis du laveur sera agressé par le mélange eau-air. Il est donc recommandé d’utiliser une structure en matériau synthétique, armé de fibres de verre. Son isolation thermique est également meilleure, ainsi que sa tenue aux produits d’entretien et désinfectants. Si de l’eau déminéralisée est utilisée, le châssis en matériau synthétique s’impose. Les châssis en acier galvanisé ne sont plus à recommander.

L’efficacité d’un laveur d’air, c’est-à-dire le pourcentage d’humification effectif ramené au pourcentage d’humidification maximal (celui qui amène l’air à la saturation) est de l’ordre de 85 à 95 %. Ceci est fonction :

  • du nombre de gicleurs,
  • de la direction de la pulvérisation (l’efficacité étant meilleure à contre-courant),
  • de la longueur du caisson (en général de 1,5 à 3 m),
  • de la vitesse de l’air (généralement 2 à 4 m/s, mais pouvant atteindre 7 m/s),
  • du degré de pulvérisation, soit le rapport masse en eau/masse en air (en général de 0,3 kg d’eau par m3 d’air)

Il importe de ne pas confondre un rendement d’humidificateur de 85 % et un humidificateur qui humidifie l’air jusqu’à 85 % HR ! De l’air entrant à 40 % dans un laveur à 85 % d’efficacité en ressort à 40 % + 0,85 x (100 % – 40 %) = 91 % HR.

Variante : appareils à pulvérisation par buses fixes à eau pressurisée

De l’eau, sous une pression de 70 bars, est pulvérisée sur une aiguille qui brise le jet. Des aérosols de 2 à 50 microns sont produits, avec un débit fonction de la pression.

Les applications se situent essentiellement dans l’humidification des grands espaces industriels et agricoles.

Variante : appareils à pulvérisation par buses fixes à eau et air comprimé

Cette fois, c’est l’air comprimé qui est le propulseur et qui entraîne l’eau par dépression.

Ceci permet des aérosols de très faibles diamètres (5 à 10 microns) et une très bonne diffusion de ceux-ci dans l’air.

Schéma principe appareils à pulvérisation par buses fixes à eau et air comprimé.

Photo appareils à pulvérisation par buses fixes à eau et air comprimé.

L’air pulsé doit être exempt de toutes impuretés.

Ils sont souvent utilisés pour l’humidification directe des grands espaces (débits importants de plus de 250 kg/h) mais également pour l’humidification de caissons de climatisation très volumineux. Dans ce cas, un séparateur de gouttelettes est superflu, vu la dimension des particules.

À titre d’exemple, une augmentation d’humidité absolue de 5 gr d’eau par kg d’air sec et une vitesse d’air de 2,5 m/s demande une profondeur pour le dard d’humidification de 3 à 4 m.

Dès lors, en climatisation par réseau de gaines, la difficulté réside dans l’emplacement des équipements.

De plus, la technologie à mettre en place (et leur maintenance…) est plus lourde, vu les deux fluides à préparer.

La régulation se fait par action sur la proportion d’air comprimé.

Le coût d’exploitation est généralement plus élevé que dans le cas des autres systèmes à pulvérisation.

Variante : appareils à pulvérisation par ultrasons

Schéma principe appareils à pulvérisation par ultrasons.

Photo appareils à pulvérisation par ultrasons.

Photo appareils à pulvérisation par ultrasons.

Le principe de fonctionnement de l’appareil est basé sur la mise en vibration d’une lame métallique (convertisseur piézo-électrique) à 1,65 MHz, cette lame étant située sous une couche d’eau. L’inertie de l’eau est telle qu’elle ne peut suivre le rythme. Les dépressions et les surpressions successives créent des micro-bulles qui remontent vers la surface. Du bouillonnement, jaillissent en surface des micro-gouttelettes (7 à 10 microns). De plus, des ondes sonores sont générées en surface, ce qui renforce les chocs entre les molécules.

Un brouillard s’élève de la surface…

Le débit d’eau atomisée est situé entre 1 et 20 kg/h, suivant le type d’appareil.

La puissance électrique absorbée est faible puisque l’énergie de vaporisation n’est pas assurée par l’appareil (seul le fractionnement mécanique en gouttelettes est réalisé). Elle se situe autour des 50 à 100 W par kg/h, soit moins de 10 % de la puissance demandée par un humidificateur à vapeur.

L’eau doit être déminéralisée préalablement.

Un rinçage automatique est conseillé (remplacement périodique de l’eau dans l’appareil), afin d’éviter le développement de germes, mais la consommation totale en eau de l’appareil reste beaucoup plus faible que dans les autres types d’humidificateurs.

Si l’appareil est disposé dans une gaine, une vitesse de 1,5 à 3 m/s est requise pour le balayage de l’air au-dessus de la surface de l’eau. Ceci sous-entend parfois que la section du gainage soit augmentée pour réduire la vitesse.

L’humidificateur à ultrasons peut être placé directement dans l’ambiance à traiter. Il existe également des modèles prévus pour être intégrés dans un ventilo-convecteur.

 


Avantages

D’une façon générale, les humidificateurs par pulvérisation :

  • Engendrent moins de pertes de charge que le laveur à ruissellement.
  • Ne présentent pas l’inconvénient de l’encrassement de la surface de ruissellement.

Les humidificateurs à eau froide prennent sur l’air la chaleur de vaporisation de l’eau. L’énergie de vaporisation est donc apportée par le chauffage de l’air, au moyen d’une batterie de chauffe, par exemple. Ceci permet d’utiliser un combustible traditionnel (fuel, gaz, …), plus avantageux que le vecteur électrique utilisé dans la plupart des humidificateurs à vapeur, par exemple (voir comparaison du prix des énergies).
En particulier,

  • Les appareils à pulvérisation par centrifugation ou par buse rotative, permettent une régulation du débit d’eau sur hygrostat.
  • Les appareils à pulvérisation directe dans un local sont de puissance électrique faible et de grande facilité d’installation.

Inconvénients

Les humidificateurs par pulvérisation avec eau recyclée présentent les inconvénients hygiéniques liés à la stagnation de l’eau au fond du bac de ruissellement. Un entretien régulier est indispensable ce qui augmente les coûts d’exploitation.

Les systèmes par buse impliquent une maintenance complexe liée à la présence du compresseur, de la gaine d’eau ou d’air comprimé, et en particulier à l’encrassement des buses. Un traitement de l’eau par osmose inverse est recommandé pour limiter la maintenance des buses.

La consommation en eau liée à la déconcentration n’est pas négligeable.

L’intégration des humidificateurs par pulvérisation sans recyclage d’eau n’est pas toujours aisée dans un caisson de climatisation vu la portée du diffuseur et le risque d’humidification des conduits par des micro-gouttelettes non arrêtées par le séparateur.


Maintenance

Lorsqu’on parle d’humidification surgit très souvent la crainte de la légionellose. Il faut savoir que les légionelles se multiplient à partir d’une température de 20°C; la croissance est maximum jusqu’à environ 45°C. Elles meurent dès qu’on dépasse 60°C.

Ce type de bactérie se développe en eau stagnante, en présence de substances organiques, d’algues vertes, d’amibes, tartre, etc.

Il est conseillé, sous réserve des précautions habituelles, de désinfecter les agrégats pendant 48 heures avec 5 à 10 ppm de chlore dans l’eau.

Précautions à prendre

Pour minimiser les risques de présence excessive de légionelles, on peut :

  • Se rappeler qu’en été la température de l’eau de ville est plus élevée qu’en hiver. Un bac stockant de l’eau risque d’être un bouillon de culture.Éviter des tuyauteries plastiques transparentes. L’eau déminéralisée semble être sensible à la lumière et cela favorise l’apparition d’algues.
  • Les humidificateurs travaillant avec de l’eau à une température supérieure à 60°C ne présentent pas de risque, pour autant qu’il n’y ait pas de longues interruptions sans vidange.
  • Installer des appareils avec rayons ultraviolets. En effet les rayons UV ont la propriété de tuer les légionelles. Mais la durée de vie des lampes à ultraviolets est limitée dans le temps. Un remplacement s’impose après un certain nombre d’heures.
  • Attention aux périodes d’arrêt de l’installation, qui entraînent la prolifération de germes ! Une vidange et un nettoyage s’imposent, au moins deux fois par an et au mieux une fois par mois. Idéalement, on peut automatiser la chose :
    • par horloge,
    • par un système de mesures qui commande la vidange dès que la température de l’eau dépasse un seuil (en fonctionnement, la température s’abaisse à la*température de bulbe humide* de l’air),
    • on sera attentif, lors de la sélection du matériel, à la facilité de démontage des buses pour un entretien facile.
  • Le contrôle d’une éventuelle humidification de la gaine à la sortie du caisson est utile pour prévenir tout foyer de développement de germes. Cela pourrait être la conséquence d’une vitesse trop élevée de l’air dans le caisson, emportant les gouttelettes au-delà du séparateur.

Traitement de l’eau

Afin d’éviter l’entartrage des pulvérisateurs, il est conseillé d’utiliser une eau ayant subi un adoucissement puis un mitigeage pour atteindre 10 à 15°F de dureté.

Le constructeur précise le pourcentage de déconcentration à adopter en fonction de la qualité de l’eau initiale. Un calcul du débit de déconcentration est proposé.

Dans le cas des humidificateurs à pulvérisation sans recyclage, pour éviter que les sels ne soient dispersés dans l’ambiance, il est utile de déminéraliser l’eau pulvérisée. Il faut distinguer ici « déminéralisation » et « adoucissement » de l’eau. La déminéralisation élimine les sels présents (par carbonation ou osmose inverse) tandis que l’adoucissement échange les ions calcaires et magnésium par des ions sodium. Adoucir, technique plus classique et moins onéreuse, n’évite pas le problème de la diffusion des sels dans l’ambiance.


Régulation

Pour les humidificateurs d’ambiance directe

On utilise généralement des humidificateurs par action tout ou rien sur la pompe de gicleurs ou par étagement de rampes, l’hygrostat enclenchant l’appareil lors du dépassement d’un seuil réglable. Un hygrostat supplémentaire de sécurité est également prévu pour limiter le risque en cas de panne du premier régulateur.

Pour les humidificateurs en conditionnement d’air

Pour les humidificateurs à ultrasons comme pour les systèmes à pulvérisation, on préférera une régulation à action progressive. Si l’humidificateur est placé dans une gaine, on complétera par un limiteur maximal d’humidité.

Pour les laveurs d’air

La régulation des laveurs d’air est traditionnellement basée sur le point de rosée du point de soufflage. Autrement dit, l’humidificateur fonctionne en continu et humidifie toujours l’air au maximum ( …85 %… en pratique). Le réglage de la batterie de post-chauffe se fait sur la température de l’ambiance, le réglage de la batterie de préchauffe se fait sur le degré d’humidité relative de l’ambiance.

Cette régulation est tout à fait correcte en hiver, mais pose des problèmes en mi-saison et en été. Si elle est choisie, l’arrêt de l’humidificateur pour une température extérieure dépassant un seuil (de 5°C à 10°C), évite ce risque et permet des économies énergétiques importantes, mais le respect d’une consigne fixe de 50 % HR ne pourra plus être assuré…

Précautions générales

  • Il est prudent d’asservir le fonctionnement de l’humidificateur à celui du ventilateur, pour éviter tout risque d’humidification des gainages.
  • De prendre des dispositions particulières en vue de protéger la tuyauterie d’alimentation en eau et le réservoir d’eau de l’humidificateur de tout risque de gel.

Humidificateurs à évaporation

Humidificateurs à évaporation


Principe de fonctionnement

Le principe de ce type d’humidificateur consiste à favoriser au maximum l’évaporation d’eau dans l’air pulsé, sans pulvérisation. La surface de contact entre air et eau doit donc être maximale, grâce

  • soit au passage de l’eau dans une structure alvéolaire, type nid d’abeilles,
  • soit à l’imprégnation de l’eau dans un média spécial au travers duquel l’air s’infiltre,
  • soit au ruissellement de l’eau sur une surface en contact avec l’air.

Schéma principe de fonctionnement humidificateur.

Dans l’appareil schématisé ci-dessus, un bac maintient l’eau à niveau constant grâce à un flotteur. La pompe envoie l’eau au sommet de l’appareil, d’où elle s’écoule dans le média ou sur le support.

La fraction non évaporée est recueillie dans le bac et recyclée.

Puisque les sels ne sont pas évaporés, la concentration en sels augmente régulièrement dans l’eau du bac, risquant d’obstruer ainsi le média par les dépôts. On prévoit alors un débit de déconcentration, fonction de la teneur en sels de l’eau de ville.

Comme pour les appareils à pulvérisation, les humidités relatives maximales à la sortie de l’appareil sont de l’ordre de 80 à 85 %. L’encombrement est toutefois plus faible.

À noter que le taux d’humidité relative est fonction de la température de l’air à humidifier :

  • Un humidificateur placé directement dans le local travaille avec de l’air à 20° 50 % HR; l’air à la sortie sera au mieux porté à 60 ou 65 % HR.
  • Dans un caisson d’humidification, l’air est d’abord porté par la batterie de préchauffe à une température de 25 à 30°C et 20 % HR; sa « soif d’eau » est plus importante et portera l’air à 90 % HR.

L’humidificateur agit comme un filtre humide très efficace. On considère d’ailleurs que la classe du filtre s’en trouve relevée d’une unité. Mais il s’en suit que :

  • Si l’ambiance est propice aux poussières, un filtre en amont reste requis.
  • La matière alvéolée doit être remplacée fréquemment.

Évolution dans le diagramme de l’air humide

L’évaporation de l’eau nécessite un changement d’état, et donc une quantité de chaleur appelée « chaleur de vaporisation ». Cette énergie est prise sur l’air, … qui se refroidit en s’humidifiant.

Globalement, dans le système « eau + air », rien ne se perd, rien ne se crée. L’énergie totale est conservée : l’énergie de l’air « sec et chaud » est égale à l’énergie de l’air « froid et humide ». On dit que la transformation est « isenthalpique » ou encore « adiabatique ».

Sur le diagramme de l’air humide, l’évolution de l’air suit une isenthalpe. Au maximum, l’air peut atteindre la saturation.

Exemple : de l’air à 20°C 30 % HR sort de l’humidificateur à 12°C et 85 % HR.

Humidificateurs type laveurs d’air

Certains humidificateurs travaillent avec de l’eau recyclée, d’autres avec de l’eau perdue.

La vitesse de déplacement de l’air est généralement comprise entre 1 et 3 m/s. Au-delà, il sera utile de prévoir un casse-gouttelettes qui recueillera les micro-gouttelettes qui seraient emportées par la veine d’air.

Évaporateur à média

Photo évaporateur à média.
Un matériau de type synthétique est placé (sorte d’éponge); il peut absorber jusqu’à 100 litres d’eau par m³ !

Évaporateur à fils

Photo évaporateur à fils.
Des fils de nylon sont tendus verticalement. De l’eau ruisselle tout au long des fils et de l’air est forcé au travers de ce réseau très serré. L’échange est efficace mais l’entretien ne semble pas évident.

Humidificateur placé directement dans le local

Ce type d’humidificateur (généralement monté sur roulettes) est utilisé dans des bureaux, des salles de musées, etc..

Le principe de fonctionnement est généralement le suivant. Une roue constituée de média absorbant est mise en rotation lente. Sa partie inférieure plonge dans un bac-réservoir placé en partie basse de l’appareil. Parallèlement, un ventilateur pulse l’air au travers du média. La vitesse de rotation de la roue étant réglable et le ventilateur étant un appareil à 3 vitesses, il est aisé de réguler par hygrostat le taux d’humidité de l’ambiance.

Le débit d’humidification est en général assez faible (de l’ordre de 2 litres à l’heure).

Pour des raisons hygiéniques, le média sera renouvelé régulièrement et le bac soigneusement nettoyé.


Avantages

Par rapport à un système à pulvérisation, l’humidificateur à évaporation présente les avantages

  • De ne pas transférer de sels (calcaire, …) dans l’air pulsé vers les locaux.
  • De purifier l’air davantage puisque l’humidificateur agit comme un filtre humide.
  • De demander un encombrement généralement plus faible.

Inconvénients

En pratique, on constate que :

  • Le média est souvent un lieu de prolifération de bactéries, de champignons,…
  • L’humidificateur à ruissellement est parfois difficilement nettoyable.
  • Les pertes de charge sont augmentées par rapport aux autres systèmes d’humidification.

A priori, l’humidificateur à évaporation semble donc peu recommandable pour une bonne qualité hygiénique de l’air. La stérilisation de l’air au moyen de lampes à ultraviolets est une des solutions possibles.


Maintenance

Lorsqu’on parle d’humidification surgit très souvent la crainte de la légionellose. Les légionelles se multiplient à partir d’une température de 20°C, la croissance est maximum jusqu’à environ 45°C. Elles meurent dès qu’on dépasse 60°C.

Ce type de bactérie se développe en eau stagnante, en présence de substances organiques, d’algues vertes, d’amibes, tartre, etc.

Tout type d’humidification doit être entretenu. Certains peuvent être nettoyés avec de l’eau chaude. Il est conseillé, sous réserve des précautions habituelles, de désinfecter les agrégats pendant 48 heures avec 5 à 10 ppm de chlore dans l’eau.

En règle générale, un humidificateur à évaporation devrait être vidangé et nettoyé au moins deux fois par an et au mieux une fois par mois.

Idéalement, on peut automatiser la chose

  • soit par horloge,
  • soit par un système de mesure qui commande la vidange dès que la température de l’eau dépasse un seuil (en fonctionnement, la température s’abaisse à la température de bulbe humide de l’air).

Précautions à prendre

Pour minimiser les risques de présence excessive de légionelles, on peut

  • Se rappeler qu’en été la température de l’eau de ville est plus élevée qu’en hiver. Un bac stockant de l’eau risque d’être un bouillon de culture !
  • Éviter des tuyauteries plastiques transparentes. L’eau déminéralisée semble être sensible à la lumière et cela favorise l’apparition d’algues.
  • Les humidificateurs travaillant avec de l’eau à une température supérieure à 60°C ne présentent pas de risque, pour autant qu’il n’y ait pas de longues interruptions sans vidange.
  • Installer des appareils avec rayons ultraviolets. En effet les rayons UV ont la propriété de tuer les légionelles. Mais la durée de vie des lampes à ultraviolets est limitée dans le temps. Un remplacement s’impose après un certain nombre d’heures.

Traitement de l’eau

Afin d’éviter l’entartrage des alvéoles, des fils,… , il est conseillé d’utiliser une eau ayant subi un adoucissement puis un mitigeage pour atteindre 10 à 15°F de dureté.

Le constructeur précise généralement le pourcentage de déconcentration à adopter en fonction de la qualité de l’eau. Un calcul du débit de déconcentration est proposé.


Régulation

Pour les humidificateurs d’ambiance directe

On utilise généralement des humidificateurs par action tout ou rien, l’hygrostat enclenchant l’appareil lors du dépassement d’un seuil réglable. Un hygrostat supplémentaire de sécurité est également prévu pour limiter le risque en cas de panne du premier régulateur.

Pour les humidificateurs en conditionnement d’air

Une régulation par on-off est également possible mais reste peu précise. Dans les systèmes avec humidification d’un média par écoulement, il est possible de moduler le débit par un régulateur proportionnel agissant sur une vanne à servomoteur placée sur l’écoulement.


Humidificateurs à vapeur

Humidificateurs à vapeur


Principe de fonctionnement

Un humidificateur à vapeur injecte dans l’air à humidifier de la vapeur d’eau. Celle-ci est produite soit dans une chaudière à vapeur (grosses installations), soit dans des appareils autonomes fonctionnant … comme une bouilloire électrique, en quelque sorte !

La vapeur est conduite vers les rampes d’injection (tubes percés d’orifices calibrés), rampes placées soit dans les caissons de traitement d’air, soit directement dans la gaine d’air conditionné.

Schéma principe de fonctionnement - 01. Schéma principe de fonctionnement - 02.

Rampe d’injection.

La vapeur arrive sèche dans la rampe (gaz invisible). Lors de son contact avec l’air froid, elle se condense en microgouttelettes (brouillard visible). L’air s’échauffe alors de 10 à 15 K, grâce à la chaleur de condensation de la vapeur. Cette chaleur permet la revaporisation de la vapeur, qui repasse à l’état gazeux invisible, mélangé dans l’air. Finalement, l’ensemble du processus est pratiquement isotherme (= la température de l’air après humidification est pratiquement égale à celle avant l’humidification).

Schéma principe de fonctionnement - 03.

Mais ce processus montre bien qu’il ne faut pas placer les appareils de contrôle (thermomètre et hygromètre) trop prêt de la rampe. A priori, une distance de 3 m minimum est recommandée, mais cette distance dépend de la température de l’air humidifié. Un calcul de la distance humidificateur-sonde peut être réalisé.


Évolution dans le diagramme de l’air humide

En première approximation, l’humidification de l’air par l’injection de vapeur entraîne un déplacement vertical dans le diagramme de l’air humide.

Schéma diagramme de l'air humide.

L’air « sec » (1) suit une évolution à température constante pour se retrouver « humide » au point (2).

Cette évolution surprend ! Intuitivement, on imaginerait un échauffement de l’air par le jet de vapeur…

En réalité, un très léger échauffement existe, mais négligeable dans la pratique.

Pourquoi ? Il faut comprendre la chose en décomposant l’énergie contenue dans la vapeur,

  • en énergie de chauffage de l’eau (de 10 à 100°C),
  • et en énergie de changement d’état (de liquide à vapeur).

Cette énergie de vaporisation lui est nécessaire pour rester à l’état vapeur dans l’air. En quelque sorte, l’eau se diffuse dans l’air « en apportant sa propre énergie de vaporisation ». S’il y a échauffement de l’air, c’est parce que quelques grammes d’eau chaude sont mélangés dans l’air. Et donc l’image exacte de l’humidification de l’air par un jet de vapeur est une droite légèrement inclinée vers la droite. Cette légère augmentation de température est très souvent négligée par le concepteur.

Schéma diagramme de l'air humide.

Exemple : un air à 23° 40 % HR sera humidifié à 24° 80 % HR par un jet de vapeur.

Ce qui est fondamental, c’est de voir les conséquences technologiques du choix d’un humidificateur à vapeur : la batterie de postchauffe à disparu !


Technologie

Système à production centralisée

Si le bâtiment dispose déjà d’un système de production de vapeur (hôpitaux, industries, …), on peut utiliser une partie de la vapeur produite pour humidifier l’air distribué dans les locaux.

Si l’ampleur de l’installation de climatisation nécessite un débit d’humidification fort important, il est même possible d’installer une chaudière à vapeur spécifique. Ce coût d’investissement est motivé par le coût d’exploitation plus faible : l’énergie de vaporisation est réalisée à partir d’un combustible (fuel ou gaz), par opposition à l’énergie électrique plus coûteuse des appareils autonomes.

La vapeur est vaporisée dans l’ambiance des locaux et respirée par les occupants. On sera dès lors attentif au traitement éventuel avec un produit toxique qu’aurait pu subir l’eau avant sa vaporisation (un traitement anti-oxygène dans la chaudière, par exemple). S’il y a risque de contamination, il est possible de prévoir un échangeur vapeur/vapeur qui vaporise de l’eau potable fraîche grâce à la vapeur issue de la chaudière.

Humidificateur autonome à vapeur – générateur à électrodes

La vaporisation de l’eau est réalisée au moyen d’électrodes suspendues dans un réservoir et mises sous tension. Le courant électrique s’établit entre les électrodes au travers de l’eau. Celle-ci s’échauffe jusqu’à ébullition. La vapeur produite peut être diffusée aussi bien dans une centrale de traitement d’air que dans la gaine de pulsion ou dans le local directement (avec une turbine de dispersion de la vapeur).

L’ensemble est installé dans une armoire métallique, généralement fixée au mur. Le raccordement entre l’humidificateur et le conduit d’air de climatisation sera en pente montante afin de ramener vers l’appareil d’éventuels condensats.

La consommation électrique est fonction de la surface des électrodes noyées dans l’eau. Le débit de vapeur produit est donc régulé via la régulation du niveau d’eau dans le réservoir.

> Avantage : l’eau du réseau ne doit pas être traitée puisqu’on a besoin des sels pour conduire le courant ! Une eau pure présenterait une conductivité électrique trop faible. En pratique, la conductivité de l’eau doit être comprise entre 125 et 1 250 µS/cm (dureté comprise entre 15° et 20°)

> Inconvénient : l’eau qui s’évapore laisse ses sels dans le réservoir ! Une purge de déconcentration automatique doit être réalisée par l’appareil. Il est possible de calculer le débit d’eau de déconcentration, en fonction de la teneur en sels de l’eau du réseau.

Malgré la déconcentration régulière, l’entartrage reste l’ennemi n°1 de l’humidificateur. Notamment parce que la couche calcaire fait office d’isolant sur les électrodes, diminue la conduction électrique et donc le débit de vapeur. Divers systèmes sont proposés pour résoudre ce problème :

  • Une injection de bulles d’air dans l’eau du réservoir pour maintenir les sels en suspension, entre deux périodes de déconcentration.
  • Une pompe pour réaliser la déconcentration, plutôt qu’une simple ouverture d’électrovanne, afin de renforcer la purge.

L’installation comprend également :

  • un détecteur de niveau d’eau de limite haute pour alarme (locale et à distance),
  • les équipements électroniques de contrôle du débit de vapeur, de déconcentration,
  • les contacteurs de puissance.

Humidificateur autonome à vapeur – générateur à résistances

Le chauffage et la vaporisation de l’eau sont réalisés via des résistances électriques immergées, du type barre ou serpentin qui chauffe à 1 100°C.

Ici, l’électricité ne traverse pas l’eau. Celle-ci ne doit dès lors pas être conductrice. Il est donc possible de la déminéraliser, ce qui évite beaucoup de problèmes de corrosion calcaire.

À défaut, il faudra prévoir un système de déconcentration automatique des sels.


Installation

La vapeur d’eau injectée dans l’air doit être de la vapeur sèche. À défaut, le mélange « eau + vapeur » qui sort des orifices crée des dépôts, des corrosions, … C’est dans ce but que les constructeurs des systèmes de production centralisée prévoient :

  • un séparateur et un purgeur de vapeur en amont de la rampe,
  • une sonde thermostatique (ou  » thermocontact « ) qui empêche l’arrivée de vapeur à la rampe si la température est trop basse (c’est le cas au démarrage de l’installation),
  • une rampe généralement auto-réchauffée par la vapeur d’amenée, ce qui réévapore les condensats éventuels.

Si la vapeur est destinée à l’humidification de salles propres (informatique, hôpitaux,…), l’eau sera totalement déminéralisée et tous les équipements en contact avec la vapeur seront en acier inoxydable.

Si la diffusion a lieu dans une gaine d’air, des distances minimales d’humidification doivent être respectées pour éviter l’humidification des parois (attention à la présence de coudes, par ex.) et des équipements en aval.

La situation est particulièrement critique lorsque l’air à humidifier est froid (air pulsé à 16 ou 18°C, par exemple), puisque cela allonge la portée de l’humidification. De même, si un filtre est prévu en aval (un filtre absolu pour les salles d’opérations, par exemple), le risque d’humidification de ce filtre est grand et aurait des conséquences hygiéniques graves.

Le calcul de la portée minimale et des sécurités à prévoir pour les équipements en aval est réalisable.

Si nécessaire, on peut améliorer la situation par le placement d’un système de diffusion à rampes multiples qui permet la répartition uniforme de l’injection sur toute la section du conduit. La portée de l’humidification est alors fortement réduite.

Equipements complémentaires à prévoir :

  • une arrivée d’eau avec robinet d’arrêt,
  • une évacuation d’eau avec entonnoir et siphon,
  • une ligne 380 V pour l’humidificateur,
  • une ligne 220 V pour le régulateur à régulation proportionnelle,
  • le raccordement de l’hygrostat sur la conduite de reprise,
  • le raccordement de l’hygrostat de limite haute sur la conduite de pulsion,
  • un pressostat pour mettre hors service l’humidificateur lors de l’arrêt du ventilateur,
  • un bac-égouttoir de sécurité pour recueillir l’eau de ruissellement éventuel (1 à 2 m en amont des rampes et 3 à 50 m en aval, sur 30 cm de hauteur), relié à l’égout.

Avantages

  • La qualité hygiénique indiscutable des humidificateurs à vapeur par rapport aux humidificateurs à évaporation ou aux laveurs.
  • Leur fonctionnement sans bruit.

Pour les systèmes avec chaudière à vapeur

  • Le prix de revient de l’énergie par combustible (gaz, fuel) nettement inférieur par rapport à celui de l’énergie électrique (le coût total est fortement dépendant de la disponibilité et du coût de la vapeur dont on dispose).

Pour les systèmes autonomes électriques

  • Une facilité de régulation individuelle de l’humidité ambiante.

Inconvénients

  • Le coût et la maintenance d’une chaudière à vapeur spécifique.
  • Le coût de l’énergie électrique qui joue fortement en défaveur de l’humidificateur à vapeur autonome.
  • La sensibilité à l’entartrage des appareils autonomes, tout particulièrement ceux à électrodes dont on ne peut déminéraliser l’eau.

Coûts

En particulier

Le calcul du coût de l’humidification est possible pour une installation donnée. C’est d’autant plus important que la vaporisation est effectuée sur base d’énergie électrique (appareil autonome).

En général

D’une façon générale, les coûts de maintenance et d’amortissement indiqués ci-dessous sont tirés d’une *étude comparative sur les systèmes d’humidification* réalisée en Suisse. Les coûts de l’énergie sont établis sur base d’une humidification 10 h/jour, 50 h/semaine et sur base d’un prix du fuel à 0,25 €/litre. Une occupation continue des bâtiments augmenterait fortement l’estimation des coûts énergétiques.

Il est possible de synthétiser les principales propriétés comme suit :

x Mainten. Coût annuel de l’énergie therm. Coût annuel de l’énergie électr. Total Amortis. de l’investis. sur 10 ans Total
[€/m²] [€/m²] [€/m²] [€/m²] [€/m²] [€/m²]
A vapeur électrique 0,75 1 1,75 0,35 21
A vapeur thermique 0,05 0,25…0,35 0,35…0,4 6,5 6,83…6,9
Chaudière électrique à vapeur 0,1 1 1,1 5 6,1
x Frais de mainten. Frais d’
exploit.
Frais d’ Investis. Encombr. Adaptab. Utilisation recom. pour un débit d’air en m³/h
A vapeur électrique Faible Elevé Faible Faible Très bonne < 3 000
A vapeur thermique Moyen Faible Elevé Elevé > 10 000
Chaudière électrique à vapeur Elevé Elevé Elevé Elevé > 10 000

Maintenance

Les humidificateurs à vapeur doivent être périodiquement vidangés et régulièrement détartrés.

Pour les appareils autonomes à électrodes, le remplacement des électrodes est nécessaire après un temps de fonctionnement variant entre 800 et 5 000 heures, selon le degré de dureté de l’eau.

On surveillera tout particulièrement l’humidification éventuelle des parois internes du conduit aéraulique et des grilles de diffusion de l’air. Un antibiogramme des moisissures à ces endroits est recommandé périodiquement.


Régulation

Différents systèmes permettent à l’humidificateur de moduler le débit entre 0 et 100 %.

Pour les installations de conditionnement d’air :

La régulation est basée sur le schéma suivant :

En fonction de l’écart entre l’humidité relative mesurée sur l’air extrait et la valeur de consigne réglable sur le régulateur, il y a action sur l’humidificateur. Un limiteur maximal d’humidité relative de l’air soufflé limite le débit de vapeur pulvérisé. Une sonde de sécurité (en option) commande directement l’arrêt de l’humidificateur.

C’est le même régulateur qui agit en cascade sur la batterie froide, pour la déshumidification éventuelle.

Ce système doit être complété par deux dispositifs de sécurité qui interdisent la pulvérisation de vapeur lors de l’arrêt du ventilateur

  • Le verrouillage électrique entre l’humidificateur et le ventilateur.
  • Un pressiomètre qui vérifie le fonctionnement effectif par la mise en pression de la gaine (si la courroie du ventilateur casse, le ventilateur est électriquement en fonctionnement…).

Il sera utile de définir le niveau d’humidification : du « tout centralisé » au départ des circuits si besoins homogènes, vers le « tout décentralisé », chaque local ayant des besoins différents. Les appareils électriques autonomes offrent beaucoup de liberté à ce sujet.

Pour les humidificateurs d’ambiance directe :

On utilise généralement des humidificateurs par action tout ou rien, l’hygrostat enclenchant l’appareil lors du dépassement d’un seuil réglable. Un hygrostat supplémentaire de sécurité est également prévu pour limiter le risque en cas de panne du premier régulateur.


Prédimensionnement

Améliorer

Le prédimensionnement du débit d’eau d’humidification nécessaire peut être réalisé sur base du débit d’air à traiter et de son degré d’humidité initial et final.

L’estimation de la portée du jet de vapeur est également possible.

Ensuite, pour les appareils électriques, la puissance appelée est de 750 Watts par kg/h de débit de vapeur souhaité, environ.

Améliorer

Il est également possible d’estimer le débit d’eau de déconcentration afin de limiter cette consommation d’eau parasite.