Contacter le facilitateur photovoltaïque

Contacter le facilitateur photovoltaïque

Le Facilitateur E-SER est chargé par la Région wallonne de mener des actions d’information, d’accompagnement, de sensibilisation et de conseil pour aider au développement harmonieux de la filière photovoltaïque en Wallonie.
Concrètement, le Facilitateur a pour objectifs :

  • d’assurer une veille technologique, réglementaire et statistique ;
  • de veiller à la coordination de la filière photovoltaïque ;
  • d’informer et de conseiller les investisseurs potentiels concernant le photovoltaïque.

Le Facilitateur vise le secteur public et les entreprises. Sans que cela ne soit une étape obligée, tout auteur de projet peut s’adresser gratuitement au Facilitateur afin de réaliser une étude de pertinence. Celui-ci conseillera l’auteur de projet quant à la pertinence économique, juridique et administrative d’un projet photovoltaïque dans sa commune ou dans son entreprise. La mission de Facilitateur E-SER ne couvre pas les installations photovoltaïques domestiques, qui relèvent du plan Qualiwatt. Pour les particuliers, les Guichets de l’Énergie jouent ce rôle de Facilitateur.

> Plus d’infos sur :

Choisir un label de qualité

Choisir un label de qualité

RESCert

Outre le matériel qui doit respecter les exigences fixées dans les normes européennes et les tests correspondants, il existe aussi en Belgique un label de qualité pour les installateurs appelé RESCert.

La Région wallonne, la Région flamande et la Région de Bruxelles-Capitale ont mis sur pied un système harmonisé pour la formation et la certification d’installateurs fiables et de qualité. Les technologies visées sont les systèmes d’énergie résidentiels/de petite taille.

Quelle est la différence entre un certificat de compétence et un certificat de compétence au titre de candidat ?

  • Un certificat de compétence est destiné aux installateurs ayant plus de 3 ans d’expérience (voir ici) et ayant réussi un examen.
  • Un certificat de compétence au titre de candidat est destiné aux installateurs ayant moins de 3 ans d’expérience (voir ici) et ayant réussi un examen.

Remarque : Le certificat de compétence au titre de candidat ne peut pas être utilisé pour les primes, et les personnes ayant un certificat de compétence au titre de candidat ne figurent pas sur la liste des installateurs certifiés. Le certificat de compétence au titre de candidat peut être ‘upgraded’ gratuitement en certificat de compétence une fois que les 3 ans d’expérience sont atteints.

Plus d’info sur :  https://rescert.be/fr


NRQUAL

NRQual : un label de qualité officiel pour les entreprises d’installation de systèmes d’énergie renouvelable en Wallonie

Logo NRQUAL

Afin de redonner confiance aux consommateurs et de leur garantir la qualité de leurs installations, la Wallonie a décidé de soutenir et de promouvoir les entreprises d’installation de systèmes renouvelables qui s’inscrivent dans un processus « qualité » en lançant le label wallon NRQual.

Pour les entreprises, se faire labelliser implique des garanties de qualité à plusieurs niveaux :

  • capacité de concevoir une installation : l’entreprise devra remettre au client un dossier reprenant les plans techniques de l’installation, les spécifications techniques des composants utilisés, les calculs de rendements énergétiques, les manuels destinés à l’utilisateur ;
  • capacité de placer un système renouvelable :
    • l’entreprise devra compter des installateurs certifiés parmi ses équipes en charge de l’installation des systèmes ;
    • un contrôle sera effectué via des audits aléatoires d’installations placées par l’entreprise labellisée ;
    • l’entreprise labellisée rédigera une déclaration de conformité à l’attention du client confirmant la conformité de l’installation avec les exigences de qualité imposées par le label.
  • conditions liées à la vente :
    • utilisation du contrat type publié sur le site de la DGO4 () ;
    • suivi des plaintes ;
    • l’entreprise devra disposer de tous les enregistrements, accès à la profession et assurances requis.

Trouver une entreprise labellisée NRQual :
http://www.questforquality.be/consommateurs/trouvez-un-installateur/


Solar PV

SOLAR PV est le label de qualité utilisé par les entreprises d’installation de systèmes photovoltaïques qui sont labellisés en Belgique par le BCCA sur base des référentiels développés par QUEST & CONSTRUCTION QUALITY. [questforquality.be]

QUEST et CONSTRUCTION QUALITY sont deux organismes indépendants aux missions distinctes. D’une part, QUEST est le garant de qualité des entreprises liées aux énergies renouvelables et, d’autre part, CONSTRUCTION QUALITY a pour mission de garantir les compétences professionnelles des entreprises actives dans la construction. Ces deux labels ont été réunis afin de créer le label SOLAR PV [energreen.be]

Logo Solar PV

Vous pouvez retrouver ce logo sur des devis, des déclarations de conformité, des autocollants, etc.

Prévoir la maintenance et la durée de vie d’une installation

Prévoir la maintenance et la durée de vie d'une installation


L’entretien nécessaire aux installations photovoltaïques est très limité. Un nettoyage occasionnel reste conseillé. Néanmoins, sa fréquence peut être influencée par de nombreux facteurs environnants : inclinaison, situation près de zone boisée, pollution,… Un des avantages de cette technique est que, via la présence de compteurs, la production est facilement comptabilisée. Cela permet de détecter rapidement un fonctionnement anormal de l’installation.

Un suiveur solaire nécessite par contre un entretien plus important (moteurs,…).

Un système photovoltaïque est un investissement à long terme puisque sa durée de vie est généralement supérieure à 25 ans et peut même atteindre 40 ans. Les fabricants, eux-mêmes, garantissent généralement qu’après 20-25 ans le module atteindra encore 80 % de sa puissance crête initiale. Un onduleur a par contre une durée de vie plus limitée (de 10 à 15 ans).

Considérer les aspects économiques d’une installation photovoltaïque

Considérer les aspects économiques d'une installation photovoltaïque

Les méthodes de production se sont considérablement améliorées et répandues ces dernières années. Les coûts de production et donc de vente des technologies photovoltaïques ne cessent de diminuer.

À l’heure actuelle, on considère des prix compris entre 0.8 à 2 € (HTVA) par Wc installés. Donc de  800 € à 2 000 € du kWc en fonction de la taille de l’installation.

Théories

La production électrique photovoltaïque est de plus récompensée par la certification verte.

Jusqu’au 30 juin 2018, en fonction de la puissance du champ de capteur installé, la production électrique donne droit à certains subsides. Les petites installations (< 10 kW) font l’objet de primes Qualiwatt. Les plus grandes installations (> 10 kW) donnent droit à un montant de certificats verts par MWh produit durant un certain nombre d’années.  Ce contexte d’aide, ainsi que les conditions de raccordement, influencent considérablement la rentabilité et les temps de retour sur investissement.

Néanmoins, pas d’inquiétude pour l’après Qualiwatt : la démocratisation et l’amélioration des performances globales des systèmes photovoltaïques ont rendu l’investissement suffisamment rentable pour qu’il n’ait plus besoin de soutien.

Vous trouverez plus d’infos sur les subsides sur le site de la CWAPE : ouverture d'une nouvelle fenêtre ! https://energie.wallonie.be/fr/facilitateur-energies-renouvelables-electriques-et-cogeneration.html?IDC=9546

Pour les petites installations (< 10kW), l’APERE a mis au point un simulateur financier. Il est disponible sur : ouverture d'une nouvelle fenêtre ! http://sifpv.apere.org/

> Pour estimer la rentabilité d’une installation photovoltaïque raccordée au réseau. XLS

N’en oublions pas pour autant les démarches URE !
L’énergie la moins chère et la moins polluante reste celle que l’on ne consomme pas !

Définir le raccordement au réseau de distribution

Définir le raccordement au réseau de distribution

Après avoir été transformé par l’onduleur en courant alternatif, le courant produit par une installation photovoltaïque alimente les différents circuits électriques de l’installation.
Si la production est inférieure à la consommation, l’ensemble de la production électrique photovoltaïque sera consommée sur place et le réseau fournira le complément nécessaire. Par contre, en cas de surproduction instantanée supérieure à la consommation, l’excédent pourra être injecté sur le réseau* de distribution et ainsi être utilisé par un autre consommateur.
Ce raccordement et la réinjection ne peuvent évidemment pas se faire n’importe comment ! Il faut donc avant toujours vérifier les conditions de raccordement au réseau dès les premières étapes du projet !

Différents types de raccordement sont en effet imposés suivant la puissance du champ de capteur. Ceux-ci se basent sur la notion de puissance nette développée (PND) définie comme étant le  minimum  entre la puissance crête du champ de capteur et la puissance maximale de sortie de l’onduleur (renseigné sur la fiche technique de l’onduleur). Elle est exprimée en kilovolt Ampère.

Voici en résumé les valeurs seuils et les exigences correspondantes :

De 0-10kVA :

La « compensation », le fameux compteur qui tourne à l’envers, est permis. Dans ce cas, un seul compteur établit le bilan annuel de consommation. Le producteur ne paiera annuellement que la consommation excédentaire. S’il produit plus qu’il ne consomme, son compteur est remis à 0. En quelque sorte, c’est comme  si le producteur valorisait l’énergie produite au même prix que celle d’achat, tant qu’il reste dans ses plages de consommation. Aucune revente de l’électricité excédentaire n’est permise dans cette configuration.

Jusqu’à 5 kVA, le raccordement monophasé est permis. Au-delà, le triphasé est obligatoire. Un équilibrage entre phases est imposé.

Au-delà de 10 kVA :

La compensation n’est plus permise. Le placement d’un compteur supplémentaire, dissocié du compteur de consommation, est imposé. Celui-ci comptabilise l’énergie qui est alors réinjectée sur le réseau (autrement dit qui n’est pas instantanément consommée par le producteur). L’électricité est alors revendue au fournisseur (le prix de vente se situe entre 3.5 et 5.5 c€ du kWh produit). Une étude de faisabilité est alors imposée par le gestionnaire du Réseau de distribution (GRD) (coût entre 2 000 et 10 000 €).

Dans un cas comme dans l’autre, l’installation devra répondre aux exigences,

De plus, des démarches préalables et postérieures à l’installation doivent impérativement être effectuées ! On contactera donc la commune, le GRD et la CWAPE en temps utiles !
Sur le site du facilitateur P.V. :
> Plus d’infos sur ouverture d'une nouvelle fenêtre ! les  aspects électriques.
> Plus d’infos sur ouverture d'une nouvelle fenêtre ! les exigences administratives relatives au photovoltaïque.
Sur le site de Synergrid :

> ouverture d'une nouvelle fenêtre ! Liste des questions les plus fréquentes concernant le raccordement réseau.

* Nous n’avons envisagé ici que les systèmes raccordés au réseau. Des systèmes autonomes fonctionnant sur batteries existent et constituent parfois la seule alternative pour des sites isolés.

Choisir un suiveur solaire

Choisir un suiveur solaire

L’avantage d’un système de tracking est incontestablement l’augmentation des performances qui en découle. Il permet ainsi de mieux exploiter les cellules dont on dispose.

Cependant, cette augmentation de production est compensée par un surcout engendré par la structure et le moteur du suiveur et la dalle de béton nécessaire à la stabilité. Un permis d’urbanisme est de plus nécessaire pour installer ce type de système. En pratique, il est donc important de mettre en balance les avantages liés à une meilleure production et le prix par kWc plus important.

Réglementations 

Plus d’infos sur la réglementation urbanistique (CWATUPE).

Au niveau de la production électrique, un suiveur à deux axes garantit une augmentation de la production électrique par rapport aux panneaux fixes d’au minimum 25 %. Des résultats de mesures sur cinq années ont par ailleurs permis au centre de recherche solaire allemand ZSW, d’estimer l’augmentation des performances par rapport à un système fixe pour Stuttgart (latitude de 48°, proche des 50° pour la Belgique) :

Source : New Energy (n° 3 de juin 2010 p 84-86).

Exemple : production d’électricité mensuelle d’1 kWc avec et sans traqueur installé au sud avec une inclinaison de 35° (Namur) sur une année moyenne.

(Pertes du système=14.0 %).

Fixe Traqueur 2 axes
[kWh] [kWh]
Moyenne mensuelle 70 88
Moyenne  journalière 2.3 2.9
Production totale annuelle 845 1 050

> Gains dans le cas considéré : 24.2 %.

Source : ouverture d'une nouvelle fenêtre ! PVGIS (Geographical Assessment of Solar Energy Resource and Photovoltaic Technology 2001-2007).

Remarquons que la différence de performance se marque donc plus en toute logique les mois les plus ensoleillés.

Pour évaluer les performances d’un système avec ou sans tracking dans un lieu précis : ouverture d'une nouvelle fenêtre ! cliquez ici !

Pour évaluer la rentabilité d’un suiveur solaire : cliquez ici ! XLS
Une autre technique complémentaire à celle du traqueur qui permet d’améliorer les performances des cellules est l’utilisation d’un concentrateur. Le principe est le suivant : augmenter la surface de captation sans augmenter la taille des cellules. Cette méthode est séduisante, car elle permet d’utiliser peu de matière semi-conductrice. Le problème reste sa difficulté de mise en œuvre et l’augmentation considérable de température de la cellule qu’elle induit, provoquant une chute de rendement importante. Il devient donc nécessaire de refroidir la cellule. Certaines recherches tentent actuellement de coupler des cellules photovoltaïques avec une application thermique (cellule PVT). L’idée est de récupérer la chaleur émise en chauffant un fluide (de l’eau glycolée par exemple). Pour l’instant, ces applications à concentration restent principalement répandues pour les applications spatiales (où l’échauffement des cellules ne pose pas de problème).

Choisir et placer un onduleur

L’onduleur est un organe primordial de l’installation qu’il ne faut pas négliger. La détermination de ses caractéristiques se fera naturellement en fonction du champ de capteur pris en charge.

Chaque onduleur possède en effet des plages de fonctionnement précises qui devront impérativement correspondre aux caractéristiques du courant continu généré par les modules.

Le choix et le dimensionnement de l’onduleur tiendront compte :

  • De la puissance maximale possible générée par les modules (on utilise généralement la puissance crête (conditions STC) minorée de 5 à 15 %).

 

  • Des tensions minimales et maximales (on utilise généralement comme tension maximale la tension générée en circuit ouvert (Uoc) à -10°C et comme tension basse, la tension à 70°C).

 

  • L’intensité maximum du courant

Suivant la taille de l’installation, il peut être nécessaire de démultiplier le nombre d’onduleurs. En général, un deuxième onduleur peut être prévu à partir de 5 kWc. Cette limite découle également des prescriptions Synergrid [Prescriptions C10/11 synergrid]

Une hétérogénéité (orientation, inclinaison, ombrage, utilisation de plusieurs types de modules, grande tolérance de fabrication sur la puissance des modules…) de l’installation peut aussi amener à opter pour plusieurs onduleurs. Plus l’installation est hétérogène, plus on aura intérêt en terme de performance à démultiplier les onduleurs (onduleur modulaire ou onduleur string). A l’inverse, pour une installation tout à fait homogène, il sera plus intéressant de limiter le nombre d’onduleurs (onduleur central). Il faudra suivant la situation trouver le bon compromis.  Les onduleurs multistring évitent également de démultiplier si on a une hétérogénéité dans l’installation.

  1. Générateur.
  2. Boitier de raccordement.
  3. Onduleur.

Techniques

Plus d’infos sur les différentes configurations possibles.

Le choix entre deux onduleurs correspondant à la configuration de l’installation peut être guidé par :

L’emplacement de  l’onduleur est aussi un facteur à prendre en compte lors de la conception d’un projet photovoltaïque.

Tout comme les cellules photovoltaïques, les composants électroniques internes de l’onduleur sont très sensibles aux hautes températures. Outre une chute de rendement, l’onduleur risque de se dégrader lors de fonctionnements continus à haute température. Certains onduleurs sont même équipés de refroidisseur actif (ventilateur). On comprendra donc ici tout l’intérêt de placer l’onduleur dans un local ventilé où la température est globalement contrôlée (attention aux combles sous toiture !).

Un onduleur fait aussi un certain bruit (généré soit par le transformateur et/ou par le ventilateur interne) qui peut parfois être gênant. Son poids (environ 10 kg/kW) peut aussi être un facteur déterminant pour le choix son emplacement.

Prédimensionner l’installation [photovoltaïque]

Prédimensionner l'installation [photovoltaïque]

En Belgique, 1 kWc, non ombré, exposé plein sud et incliné à 35° produit en moyenne 950 kWh/an. La surface nécessaire pour atteindre cette puissance crête dépendra du type de cellules choisies.

En première approximation, on considère généralement qu’il faut environ 7 m²/kWc.

La production électrique annuelle d’une installation non ombrée peut donc être estimée de cette manière :

Électricité produite annuellement [kWh]= Nombre de kWc*950 kWh *α

Avec,

  • α = facteur de correction prenant en compte l’orientation et l’inclinaison des capteurs.

Le tableau suivant reprend les valeurs de ce facteur correctif pour différentes configurations (d’inclinaison et d’orientation).

Sources des valeurs : EF4, facilitateur photovoltaïque.

Cette production sera bien entendu répartie au fil de l’année. L’exemple suivant illustre cette répartition :

Production d’électricité mensuelle d’1kWc installée au sud avec une inclinaison de 35° (Namur) sur base d’une année moyenne :

(Pertes du système = 14.0 %).
Moyenne mensuelle : 77.4 kWh.
Moyenne  journalière : 2.54 kWh.
Production totale annuelle 928 kWh.

Source  ouverture d'une nouvelle fenêtre ! PVGIS (Geographical Assessment of Solar Energy Resource and Photovoltaic Technology 2001-2012).

> Pour une estimation détaillée de la production électrique d’un système PV en un lieu donné : ouverture d'une nouvelle fenêtre ! PVGIS.

On notera que ces formules simplificatrices ne prennent pas en compte l’influence des ombres très préjudiciables pour le fonctionnement des modules photovoltaïques. Le meilleur moyen pour prédire de manière plus précise la production électrique est d’utiliser des logiciels de simulation dynamiques.

Prédimensionnement

Dimensionner une installation revient à déterminer la puissance crête à installer.
Ce dimensionnement peut se faire selon de nombreux critères :

  • Budget maximal.
  • La surface disponible et sa configuration (orientation, inclinaison, ombrage).
  • Couverture d’une fraction des consommations (pour évaluer ses consommations électriques : cliquez ici !
  • La rentabilité de l’investissement.

Dans les trois premiers cas, la formule (Nombre de kWc*950 kWh *α) permettra déjà de se faire une bonne idée du dimensionnement nécessaire. Le nombre de modules nécessaire est alors donné par :

N = Puissance crête de l’installation [Wc] /Puissance crête d’un module choisi [Wc]

Ex : Un fabricant propose un panneau de 125 Wc. Pour une puissance installée de 10 kWc il faudra donc : 10 000 / 125 = 80 panneaux.

Calculs

Pour accéder à une feuille de calcul donnant une estimation de la production d’une installation photovoltaïque. XLS

Dans le contexte actuel, les critères de faisabilité technico-économique (conditions de raccordement, subsides (certificats verts,…) et conditions de revente de l’électricité) conditionnent parfois le dimensionnement de l’installation.

Une base de données vivante et intéressante est disponible sur le site www.bdpv.fr.

Celle-ci comprend de nombreuses installations belges, on peut y voir leur production ainsi que des statistiques sur le matériel le plus installé.

Pour les systèmes autonomes, non abordés dans ce chapitre d’énergie+, le dimensionnement doit faire l’objet d’une analyse très détaillée de :

  • l’ensemble des consommations d’électricité du bâtiment ou de l’application,
  • du stockage de l’électricité, via des batteries (pouvant supporter des charges et décharges successives) et d’un système de secours.
Photovoltaïque et énergie grise
Une étude sur l’impact environnemental du photovoltaïque dans les pays de l’OCDE réalisée par Hespul avec le soutien notamment de l’ADEME et de l’AIE montre qu’il faut, en Belgique, 3,21 ans pour qu’un système sur toiture produise l’énergie nécessaire à sa fabrication. Cette durée est appelée temps de retour énergétique. Pour une installation en façade, elle est estimée à 4,68 ans. Si l’on estime la durée de vie d’une installation à 30ans, cela signifie que celle-ci aura produit 8,4 fois plus d’énergie que celle qui a été nécessaire à sa fabrication. Ce facteur appelé facteur de retour énergétique est de 5,4 pour les installations en façades.Sur sa durée de vie, une installation photovoltaïque de 1 kWc en toiture permet d’éviter jusqu’à 8,5 tonnes de CO2 (6,2 tonnes pour les installations en façade).
Source : IEA-PVPS Task 10, EPIA, European Photovoltaic Technology Platform.
Plus d’infos : facilitateur Energies renouvelables électriques :  http://energie.wallonie.be Dans le futur (après 2030), avec l’amélioration du rendement des cellules PV ou encore l’allongement de la durée de vie des panneaux, l’agence international pour l’énergie [IEA] prévois dans son scénario le plus optimiste une réduction du temps de retour énergétique à 1,7 ans. Dans son scénario le plus défavorable, l’étude avance le chiffre de 2,2 ans soit un an de moins qu’en 2018. [http://www.iea-pvps.org/index.php?id=314]

Choisir et raccorder les modules

Le choix du module (ou panneau pour les cellules cristallines) repose avant tout sur le type de cellule qui le compose. L’avantage majeur que possède le photovoltaïque est que technologies quelles que soient leurs provenances, ont été soumises à des tests sous les conditions STC (décrits dans les normes européennes). Cela permet une comparaison aisée via leur puissance crête !

Théories

Pour en savoir plus sur le rendement et la puissance crête d’une cellule.

Ce choix repose souvent sur la recherche d’un optimum économique parmi les possibilités suivantes (ou encore d’une contrainte de surface disponible en toiture par exemple) :

Plus une cellule est performante, plus elle est chère et plus la production surfacique (kWh/m²) sera grande.

Ainsi pour une puissance crête installée de 1 kWc, on aura besoin en moyenne  de :

  • 6 m² de cellules monocristallines (en considérant une puissance crête de 165 Wc/m²),
  • 8 m² de cellules polycristallines (en considérant une puissance crête de 125 Wc/m²),
  • 15 m² de cellules amorphes (en considérant une puissance crête de 66 Wc/m²).

En général, cette réflexion s’effectue directement au niveau du module :

Ex : Un fabricant propose un panneau de 125 Wc : il faudra donc huit panneaux pour obtenir une puissance installée de 1 kWc (1 000 Wc/125 Wc).

N.B. : les valeurs ci-dessus ne sont que des ordres de grandeur et peuvent varier sensiblement suivant le rendement des cellules considérées.

On choisira donc le type de cellule du module en fonction de la surface disponible, de la production souhaitée et du coût.

Techniques

Plus d’infos sur les différents types de cellules et leurs caractéristiques.

Le type de pose et l’effet esthétique peut aussi influencer le type de module choisi :

On pourra ainsi opter pour des modules verre-verre plutôt que des modules verre-tedlar traditionnels pour des applications où l’on recherche un effet translucide (verrière,…).

Techniques

Plus d’infos sur les différents types de modules.

Le raccordement des différents modules entre eux peut s’effectuer soit en série soit en parallèle en fonction du lieu d’implantation et des caractéristiques d’entrée de l’onduleur.

Le montage en série (addition des tensions générées) permet :

  • Un montage rapide et aisé.
  • Une utilisation de petites sections de câbles sans augmenter les pertes de transport du courant continu. (les pertes de puissance sont en effet fonction de l’intensité du courant au carré).

Il conviendra essentiellement pour les installations les plus homogènes (sans ombrage, orientation identique, faible tolérance de la puissance des modules,…). Dans ce cas, la défectuosité, l’ombrage,… affecteront l’entièreté de la production des modules raccordés en série.

Le montage en parallèle (addition des courants générés) conviendra à l’inverse plus particulièrement pour des installations plus hétérogènes (ombrage, inclinaison et orientation différentes,…) ou quand les tensions autorisées par l’installation  sont limitées.

En pratique, on essaie dans la limite du possible de  rassembler en série le maximum de modules de caractéristiques identiques (strings).

De manière générale, on veillera à limiter la longueur et à bien dimensionner le câblage  entre les modules. Un dimensionnement correcte du diamètre du câble permettra en effet d’éviter un échauffement trop important et par là des pertes de transports inutiles.

Choisir l’emplacement des capteurs [photovoltaïque]

 

Avant toute chose, il est nécessaire de se poser quelques questions :

  • Y a-t-il des surfaces inutilisées qui pourraient être valorisées énergétiquement ?
  • Au niveau du bâtiment ? du terrain ?
  • Ces surfaces sont-elles bien orientées ?
  • Sont-elles ombrées ?
  • En cas d’application en toiture, celle-ci est-elle encore en bon état ?

Le choix de l’emplacement des modules peut être fonction de plusieurs de ces facteurs :


Surface disponible

La surface disponible déterminera la puissance génératrice qu’il est possible d’installer en fonction du type de cellule choisi. Pour connaître la production électrique surfacique attendue :

> Plus d’infos sur la production électrique et le pré dimensionnement


Orientation et inclinaison

Dans nos régions, le sud est évidemment le maître choix pour les installations fixes. L’inclinaison optimale qui permet de maximiser les gains solaires annuels incidents (et donc la production) se situe à 35°. On tentera donc de se rapprocher le plus possible de cette orientation.

Attention, si théoriquement ceci est vrai, d’un point de vue économique, le but de toute installation photovoltaïque doit également de faire se rencontrer les périodes de production et de consommation pour favoriser l’autoconsommation. Ainsi, en l’absence d’un moyen de stockage de taille adapté, une orientation des panneaux dite Est-Ouest peut être optimale.

Figure 1:Panneaux photovoltaïques orientés Est-Ouest : Tritec-energy.com.

De plus, les températures hautes étant nuisibles aux performances des panneaux, on préférera généralement une orientation Est à Ouest (température plus basse le matin).

Théories

Plus d’infos sur la variation de l’irradiation solaire annuelle en fonction de l’inclinaison et de l’orientation!

> Plus d’infos sur l’influence de ce paramètre au niveau de la production électrique et du dimensionnement.

Cependant, comme le montre le schéma suivant, l’angle d’inclinaison optimale (perpendiculaire au soleil) varie au fil des mois et des heures.

Des systèmes de tracking appelés aussi suiveur solaire permettent d’adapter continuellement l’inclinaison et l’orientation des panneaux.


Type de pose

Plusieurs types de pose sont possibles :

En toiture

Pose en toiture inclinée

En toiture inclinée, les panneaux sont attachés à la structure du toit au moyen de pattes métalliques. Les modules peuvent être soit placés en surimposition soit intégrés à la toiture. Les modules remplacent alors la couverture de la toiture comme peuvent le faire des tuiles solaires.

L’échauffement possible des cellules est, dans ce cas, un problème dont il faut tenir compte. En effet, une perte de puissance (environ 0.5 % par degré) en fonctionnement est associée à la montée en température des cellules. Or, en cas d’intégration, la chaleur est plus difficilement dissipée par ventilation qu’en cas de surimposition. Des ajustements de la structure de la toiture sont dans certains cas indiqués pour améliorer la ventilation à l’arrière des modules.

     

Surimposition et intégration

Pose en toiture plate

En toiture plate, les panneaux sont généralement disposés sur une structure en métal ou en plastique. Celle-ci permet d’obtenir un angle d’inclinaison optimisant la production de la surface utilisée tout en assurant la ventilation de l’arrière du panneau. La ventilation de l’arrière des  panneaux photovoltaïques est par contre moins importante dans le cas des bacs en PVC. On n’oubliera pas le lestage nécessaire.

Il faut impérativement vérifier l’état de la toiture et du matériau de couverture au préalable. Il serait dommage de devoir démonter les panneaux quelques années plus tard ! De plus, il ne faut pas oublier le poids induit par la pose des panneaux et le lestage important (80 à 100 kg par m² de capteur) requis pour la pose en toiture plate (résistance à la prise au vent). Ce surpoids doit pouvoir être supporté par la charpente ! Lorsque l’on solidarise l’ensemble des panneaux via une structure métallique, la quantité de lestage peut diminuer et des valeurs de l’ordre de 50 kg/m² sont alors plus communes.

Certaines cellules de types « thin film » ont aussi vu le jour. Elles permettent une intégration directe à l’étanchéité d’une toiture plate et ne nécessitent donc pas le surpoids induit par le support.  Attirante d’un point de vue économique (cellule moins coûteuse et directement intégrée dans une étanchéité nécessaire), on notera que ces cellules sont caractérisées par de plus faibles rendements. Elles doivent de plus être implantées selon la configuration du support. Leur orientation et inclinaison seront donc généralement celles de la toiture, ce qui conditionnera leur productivité. Une légère pente reste néanmoins souhaitable pour favoriser l’écoulement des eaux de pluies et éviter l’encrassement des cellules.

  

Sur supports et intégré à la couverture.

En façade

Il est possible d’utiliser des modules photovoltaïques comme bardage de façade. Ce type de configuration entraine une perte de production importante due à une réduction de l’exposition solaire (30% de moins que dans les conditions optimales). Comme en toiture inclinée, l’intégration ou la surimposition est possible.

Ce qu’on appelle aujourd’hui le BIPV (Building Integrated Photovoltaics) est de prime abord moins productif et généralement plus cher que la pose classique en toiture. Néanmoins, les panneaux photovoltaïques peuvent se substituer au bardage et remplir ainsi une double fonction (bardage + production électrique solaire). Dans le cadre d’une telle installation, il faut en réalité se poser la question du surcoût par rapport au matériau « classique » qui est remplacé.

La technologie solaire étant de moins en moins cher et le coût de l’énergie augmentant continuellement, ces solutions ont tendance à devenir de plus en plus crédibles d’un point de vue économique, et ce malgré leur rendement réduit.

Dans les zones urbanisées, sous la pression immobilière et la nécessitée croissante de densifier, les concepteurs de bâtiments ont tendance à réduire l’emprise au sol des bâtiments (et corollairement leur surface de toiture) au profit d’un accroissement du nombre d’étages. Se faisant, la quantité de surfaces verticales augmente considérablement tandis que les surfaces de toitures sont réduites à peau de chagrin. Il y a donc un réel intérêt aujourd’hui à donner une plus-value à ces surfaces, et ce dès la conception des projets.

En verrière

Pour ces applications, on utilise des modules verre-verre qui permettent de garantir un passage lumineux. Attention au respect des normes d’isolation thermique !

Ce type d’installation peut également être utilisé pour des préaux, carports, vérandas, façade légère double-peau…

En protection solaire

Un module photovoltaïque peut aussi participer à la démarche bioclimatique du bâtiment en utilisant les gains solaires superflus au confort thermique du bâtiment.

Au sol

Il est tout à fait possible de disposer des panneaux photovoltaïques au sol (voire sur des traqueurs). En Allemagne, bon nombre de champs de ce genre ont été installés. Il faudra cependant s’assurer de la qualité du sol et de sa stabilité en fonction de la taille du projet. Ce type de pose est soumis a permis. L’avis de fonctionnaire délégué ainsi que l’intervention d’un architecte est requis.

 Réglementations

Plus d’infos sur la réglementation urbanistique (CWATUPE).


Ombrage

 

En l’absence d’optimiseurs ou de micro-onduleur, l’ombrage est le pire ennemi du photovoltaïque. L’effet de l’ombrage sur les cellules photovoltaïques est comparable à l’effet provoqué par la torsion d’une partie d’un tuyau d’arrosage : c’est le point faible qui détermine l’intensité générée !

Une cellule ombrée va donc limiter la puissance générée. Il est donc impératif de choisir un endroit qui soit le moins possible soumis aux ombres fixes provoquées par l’environnement (attention aux cheminées !).

Sur une toiture plate, on devra veiller tout particulièrement à l’ombrage généré par les panneaux entre eux. La formule suivante permet d’estimer l’espace nécessaire entre les panneaux. En général, on estime que la surface de panneaux correspond à environ un tiers de la surface de la toiture plate. (En tenant compte d’un recul imposé de 1,5m par rapport au bord).

Dimensionnement de l’entre-axe entre deux capteurs

L’entre-axe entre deux rangées de capteurs est défini par la formule suivante :

Entre axe = d + b = h (cos β+ sin β/ tg α)

où,

  • h =dimension du capteur.
  • α = hauteur solaire minimum (généralement prise le 21 décembre soit un angle de 16°).
  • β = inclinaison des capteurs.

En considérant des capteurs de 1,2 m de large, l’entre-axe des rangées de capteurs est de : 1,2 x (cos 35° + sin 35°/tg16°) = 3,38 m.

En pratique, sur toiture plate, on préfère incliner moins les modules, car on peut dès lors placer plus de modules et au final produire plus que si l’angle optimal avec été utilisé. En sus, en réduisant l’inclinaison, la prise au vent est également moins importante. Enfin, l’option de placer les panneaux en mode Est-Ouest permet une optimisation de la surface encore plus grande.

Si une ombre est inévitable, il est important que les modules soient correctement disposés afin de diminuer les pertes de productions. Les diodes de by pass servent à éviter les effets dits de « points chauds » détériorant les performances et peuvent dans ce cas limiter le nombre de cellules affectées par l’ombrage. L’ombrage doit être un paramètre important à prendre en compte lors de la conception et lors du raccordement des modules entre eux (en série ou en parallèle).

Dans l’exemple suivant, la configuration de droite permet de limiter l’effet de l’ombrage en by passant uniquement les strings ombrés. Dans la situation de gauche, l’ombre peut provoquer jusqu’à l’annulation complète de la production des modules.

L’influence de l’ombrage temporaire (feuille, saleté,…) n’est normalement que limitée, car une inclinaison de 15° suffit déjà à l’auto nettoyage du vitrage.