En moyenne, on parle d’une durée de vie pour un moteur de cogénération de l’ordre de 50 000 heures, soit environ 10 années de fonctionnement selon l’usage. Pendant cette période, il est nécessaire d’effectuer des entretiens régulièrement pour garantir ses performances et la sécurité de l’installation. Dans la plupart des cas, seul ou via un prestataire de service, l’exploitant s’astreint à effectuer certaines opérations simples sur base d’une formation effectuée par l’installateur ou le constructeur. Cette formation doit être décrite dans le cahier des charges. Le prestataire de service pourra effectuer des opérations comme :
- La conduite journalière (relevés de compteurs et contrôles visuels).
- Suivant les prescriptions du constructeur : les vidanges et le changement des filtres à huile, des filtres à air ou encore des bougies.
Cependant, le maître d’ouvrage doit obligatoirement sous-traiter à un prestataire de service professionnel ou directement au constructeur les opérations de maintenance plus complexes nécessitant un outillage et des compétences particulières, comme des analyses ou paramétrages du moteur (endoscopie, réglage des culbuteurs, du mélangeur, etc.) ou des interventions sur des pièces maîtresses (l’alternateur, les culasses, le vilebrequin, etc.).
Il est conseillé à l’exploitant d’établir un contrat de maintenance sur la durée de vie du moteur avec le prestataire (ou directement avec le constructeur) où est précisé notamment :
- la durée du contrat;
- le coût des prestations qui sera lié à la quantité d’énergie produite;
- les limites de prestation;
- les délais d’intervention;
- …
Établir un contrat est doublement avantageux pour l’exploitant du site : en cas de panne, c’est la garantie qu’un technicien va intervenir rapidement, il n’y a donc pas d’interruption prolongée du moteur; c’est aussi le moyen pour lui de maîtriser ses dépenses annuelles, car ce qu’il doit payer est prévu dans le contrat. Un contrat se négocie lors de la consultation des installateurs, lors des études de conception.
Afin d’obtenir un outil de production adapté à ses besoins, le maître d’ouvrage doit négocier ou définir plusieurs points clés :
- les garanties des équipements;
- les garanties de performance;
- le protocole de réception;
- le plan de maintenance;
- une formation adaptée;
- la liste des pièces détachées minimum et leur prix;
- le contrat d’assistance technique.
Tout contrat de maintenance comprend aussi les éléments standards suivants :
- des clauses de résiliation;
- des clauses d’exclusion;
- des habilitations du personnel;
- des modalités de facturation et de paiement;
- le révision du contrat.
Les éléments spécifiques aux contrats de maintenance de cogénération sont notamment :
- les équipements concernés : le groupe, les raccordements…
- les engagements en termes de résultat : taux de disponibilité, puissances fournies, consommations, émissions;
- les engagements en terme de moyen : délais d’intervention, fourniture des consommables sur place…
- les obligations du client : conditions de fourniture de gaz, accessibilité de l’installation, information de la société de maintenance avant toute modification, information de la société de maintenance de toute anomalie de fonctionnement.
Les contrats comprennent les clauses relatives aux assurances :
- L’extension de garantie constructeur sur la période d’amortissement.
- Elle couvre les frais de main-d’œuvre et de remplacement de pièces défectueuses au-delà de la période de garantie constructeur.
- Elle peut être négociée directement avec le constructeur indépendamment du contrat de maintenance.
- Les bris de machine, conclue soit par le client, soit par la société de maintenance et revendue au client.
- La destruction de tout ou partie des biens assurés (pour cause interne ou cause humaine).
- Les pertes d’exploitation.
- La couverture des conséquences financières d’un arrêt ou d’un non-démarrage partiel ou total, quelle qu’en soit la cause (ce qui nécessite des moyens de comptage sur l’installation).
- Les modalités : pénalités en cas de défaillance électrique et thermique .
- L’assurance perte d’exploitation n’est pas contractée par la société de maintenance, elle coûterait beaucoup trop cher, mais peut être inclue dans la police d’assurance générale du client.
Le contrat de maintenance est conclu au minimum sur la durée d’amortissement.
Attention de couvrir la révision du moteur si elle a lieu pendant la période d’amortissement.
Les paramètres relevés et archivés ainsi que les alarmes incluses dans la télésurveillance sont à définir explicitement.