Confort visuel
Source : Cette rubrique est basée sur la brochure « Le confort visuel et la normalisation (Normes & Règlements) » éditée par le CSTC en 2003.
La lumière
La perception de la lumière est un des sens les plus importants de l’Homme. Grâce à cette perception, nous pouvons appréhender facilement l’espace qui nous entoure et nous mouvoir aisément dedans. L’œil, jouant le rôle d’interface avec l’environnement est sensible non seulement aux caractéristiques de la lumière, mais aussi au niveau de ses variations et de sa répartition. L’œil est indubitablement une merveille de « technologie naturelle » capable de s’adapter aux conditions extrêmes qui règne sur notre planète, mais, naturellement, a ses limites au niveau adaptation et accommodation ; ce qui consiste les limites du confort visuel.
Le confort visuel
Le confort visuel dépend à la fois :
- De paramètres physiques comme l’éclairement, la luminance, … ;
- De caractéristiques liées à un environnement interne, externe, … ;
- De caractéristiques propres à la tâche à réaliser comme la lecture, le travail de bureau, la manutention de marchandises, …
- De facteurs physiologiques tels que l’âge, … ;
- De facteurs psychologiques et sociologiques comme la culture, l’éducation, …
Paramètres physiques
La luminance, l’éclairement, l’éblouissement et les contrastes sont les plus perceptibles par l’Homme et les représentatifs du confort visuel. À ces paramètres, on associe des valeurs qui garantissent le bon déroulement d’une tâche sans fatigue ni risque d’accident :
- L’éclairement (en lux) est une valeur relativement facile à mesurer (luxmètre) ;
- La luminance (en candela.m² ou cd/m²), plus représentative de la perception réelle de l’œil, mais demande du matériel sophistiqué (luminancemètre);
- L’éblouissement (en UGR) qui constitue le paramètre le plus gênant dans la réalisation d’une tâche. Il se mesure avec un luminancemètre visant une direction bien spécifique. Il reste à préciser que l’éblouissement peut être direct ou indirect ;
Les contrastes, quant à eux, sont responsables d’un manque de distinction de deux zones ou éléments différents.
Ppour connaitre les caractéristiques de base du confort visuel. |
Caractéristiques propres à l’environnement
La volumétrie d’un local et les propriétés des parois influencent la qualité de la répartition du flux lumineux. Elles constituent l’environnement immédiat ou éloigné. Le flux lumineux au niveau d’une tâche résulte de la superposition de la lumière naturelle issue d’une ouverture dans une paroi externe verticale ou/et horizontale et la lumière artificielle.
Au niveau de la composante naturelle, on distingue :
- La composante directe issue sans réflexion du soleil ou du ciel de manière générale (réflexion du rayonnement solaire sur la couche nuageuse ) ;
- La composante indirecte réfléchie par des éléments externes comme une surface vitrée d’un immeuble voisin ;
- La composante indirecte interne issue de la réflexion des deux composantes externes sur les parois internes.
Au niveau de la composante artificielle d’un luminaire, on distingue aussi :
- La composante directe depuis le luminaire sur le plan de travail ;
- Et la composante indirecte résultant des réflexions multiples sur les parois internes du local considéré.
Les paramètres influençant le niveau d’éclairement de la tâche est directement liée aux paramètres influençant l’éclairage naturel et artificiel :
- La contribution des composantes externes dépendra de la taille, de la forme, de l’orientation, du positionnement de l’ouverture dans la façade, des caractéristiques du vitrage, de la présence ou pas d’une protection solaire et des coefficients de réflexion des parois ;
- Les propriétés des luminaires, leur localisation et leur orientation
Caractéristiques propres à la tâche à accomplir
Pratiquement chaque tâche nécessite un niveau d’éclairement différent. On distinguera les tâches de précision, les tâches liées à un objet en mouvement, … À noter que plus les contrastes sont faibles plus le niveau d’éclairement doit être important. Mais jusqu’à un certain point ! En effet, un sur éclairement d’une tâche devient aussi inconfortable.
L’éclairage artificiel devra fournir une lumière de qualité en termes de rendu de couleur (Ra) de manière à se rapprocher le plus possible de la lumière naturelle (Ra a un indice 100 pour la lumière naturelle).
Facteurs physiologiques
Nous ne sommes pas égaux devant le confort visuel. Les couleurs ne sont pas perçues de la même manière d’un individu à l’autre. Aussi, les capacités visuelles sont fonction de l’âge des personnes : dans une maison de retraite, par exemple, une lumière plus blanche (Rendu de couleur élevé) permettra plus facilement d’assurer le confort visuel des personnes âgées.
Facteurs psychologiques
Le besoin de lumière se fait souvent ressentir dans les pays scandinaves par exemple. Consciemment ou inconsciemment, les peuplades du nord compensent souvent le manque de lumière et l’uniformité de l’environnement (neige uniforme partout) par des couleurs vives au niveau des maisons.
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