Ensoleillement

Ensoleillement


Le rayonnement solaire

En tant que source d’énergie, l’ensoleillement est un facteur climatique dont on a intérêt à tirer parti (de manière passive, via les ouvertures vitrées, et/ou de manière active pour produire de l’énergie) mais dont on doit aussi parfois se protéger pour éviter les surchauffes en été.

La maîtrise de l’énergie solaire nécessite donc de connaître la position correcte du soleil (hauteur et azimut) ainsi que l’intensité du rayonnement à tout moment.

Une énergie renouvelable, inépuisable à l’échelle humaine

Photo soleil.

Le soleil est un réacteur à fusion nucléaire qui fonctionne depuis 5 milliards d’années.
Par un processus de transformation d’hydrogène en hélium, il émet ainsi d’énormes quantités d’énergie dans l’espace (sa puissance est estimée à 63 500 kW/m²). Ces radiations s’échappent dans toutes les directions et voyagent à travers l’espace à la vitesse constante de 300 000 km à la seconde, dénommée vitesse de la lumière.
Après avoir parcouru une distance d’environ 150 millions de kilomètres, l’irradiation solaire arrive à l’extérieur de l’atmosphère de la Terre avec une puissance d’environ 1 367 W/m². C’est ce qu’on appelle la constante solaire. La Terre, une petite boule comparée au Soleil, intercepte une si faible partie de l’énergie radiante du soleil que les rayons du soleil ainsi stoppés paraissent constituer un faisceau parallèle.

Énergie la plus abondante sur Terre, l’énergie solaire est à l’origine du cycle de l’eau, du vent et de la photosynthèse, elle-même à l’origine des énergies fossiles. C’est l’ensemble de la vie sur Terre qui dépend de cette source énergétique. Heureusement pour l’humanité, selon les astronomes, le soleil ne devrait pas s’éteindre avant 5 autres milliards d’années.

Une énergie de flux, diffuse et intermittente

Les théories actuelles présentent le rayonnement solaire comme une émission de particules. Ce flux de particules, appelées photons, atteint la terre avec différentes longueurs d’ondes à la quelle correspond une énergie spécifique décrite par la relation :

E [J] = hv = h . c/λ

Avec,

  • λ : longueur d’onde [m].
  • v : fréquence [Hz].
  • c : vitesse de la lumière [m/s].

La répartition énergétique des différentes longueurs d’ondes du rayonnement électromagnétique du Soleil est appelé spectre solaire.

Schéma spectre solaire.

Avec sa température d’émission de 5 500°C, le soleil rayonne la plus grande partie de son énergie dans les hautes fréquences (courtes longueurs d’onde).
La lumière visible représente 46 % de l’énergie totale émise par le soleil. 49 % du rayonnement énergétique émis par le soleil se situe au-delà du rouge visible, dans l’infrarouge. C’est ce rayonnement que nous ressentons comme une onde de chaleur. Le reste du rayonnement solaire, l’ultraviolet, représente l’ensemble des radiations de longueur d’onde inférieure à celle de l’extrémité violette du spectre visible.

  1. Puissance émise par le soleil : 63 500 kW/m².
  2. Constante solaire : 1 370 W/m².
  3. Rayonnement réfléchi.
  4. Rayonnement absorbé et diffusé.
  5. Rayonnement solaire à la surface de la Terre (max : 1 000 W/m²).

Au moins 35 % du rayonnement solaire intercepté par la Terre et son atmosphère sont réfléchis vers l’espace. Une partie du rayonnement qui atteint la Terre a été diffusée dans toutes les directions au cours de la traversée de l’atmosphère, en rencontrant des molécules d’air, des aérosols et des particules de poussière (c’est ce rayonnement diffus, appartenant notamment à la frange bleue du spectre visible qui est responsable de la couleur bleue du ciel clair). D’autre part, la vapeur d’eau, le gaz carbonique et l’ozone de l’atmosphère absorbent 10 à 15 % du rayonnement solaire. Le reste du rayonnement atteint directement la surface.

Outre la composition de l’atmosphère, le facteur le plus important pour évaluer la quantité du rayonnement solaire qui atteint la surface de la Terre est l’épaisseur d’atmosphère que le rayonnement doit traverser.

Schéma rayonnement solaire.

Au milieu du jour, le Soleil est au-dessus de nos têtes, et ses rayons ont à traverser une épaisseur d’air moindre avant d’arriver sur Terre. Mais au début et à la fin de la journée, le Soleil est bas sur l’horizon ; la traversée de l’atmosphère se fait alors plus longue. L’atmosphère absorbe et diffuse d’autant plus de particules de lumière qu’elle est plus épaisse et plus dense. Ainsi, au coucher du Soleil, les rayons sont suffisamment affaiblis pour permettre à l’œil humain de fixer le Soleil sans trop d’éblouissement. Par contre, lorsque l’altitude augmente, la couche d’atmosphère à traverser est plus réduite : dans les sites de montagnes, l’intensité du rayonnement augmente sensiblement.

L’épaisseur d’atmosphère traversée influence donc le spectre lumineux reçu. Les normes internationales définissent différents types de spectre : AM1 (pour air mass 1, lorsque le rayonnement a traversé une épaisseur d’atmosphère), AM0 (spectre à la surface externe de l’atmosphère), AM1.5 (spectre utilisé pour les tests standardisés des panneaux solaires correspondant à la traversée d’une atmosphère et demie).

Le rayonnement solaire reçu sur une surface varie donc au cours du temps en fonction de la position du Soleil et de la couverture nuageuse. La puissance solaire maximale à la surface de la Terre est d’environ 1 000 W/m² pour une surface perpendiculaire aux rayons.

Puissance solaire pour différents ciels.


Le mouvement Terre-Soleil

Schéma mouvement Terre-Soleil - 01.

La course de la Terre autour du Soleil décrit une ellipse légèrement aplatie. Dans cette ronde annuelle autour du Soleil, la Terre effectue un tour complet sur elle-même en 24 heures autour de l’axe des pôles. Cet axe nord – sud fait un angle de 23°27′ avec la direction perpendiculaire au plan de l’orbite terrestre autour du Soleil.

Cette inclinaison est constante tout au long de la course autour du Soleil et est responsable des variations saisonnières Ainsi pendant nos mois d’hiver, en hémisphère nord la durée d’insolation est relativement courte et le Soleil n e monter pas très  haut dans le ciel, tandis que l’été règne sur l’hémisphère sud. Pendant nos mois d’été, la situation est inversée, l’hémisphère nord est tourné vers le Soleil. Les jours sont alors plus longs que les nuits dans l’hémisphère nord et le rayonnement incident se rapproche de la verticale.

Schéma mouvement Terre-Soleil - 02.

Aux équinoxes de printemps et d’automne (21 mars, 21 septembre), à midi, le rayonnement est perpendiculaire à l’équateur (latitude 0°) et partout sur le globe, les jours et les nuits sont de durée égale. C’est à ce moment que la hauteur du Soleil à midi est la plus facile à calculer. En effet, sa hauteur est égale à l’angle complémentaire de la latitude.

H = 90° – L

Schéma mouvement Terre-Soleil - 03.

Au solstice d’été (21 juin), la terre est inclinée vers les rayons solaires et, à midi, ceux-ci sont perpendiculaires au tropique du cancer (latitude 23°27′ N). Le Soleil ne se couche jamais dans les régions du globe situées à l’intérieur du cercle arctique (celui-ci se trouvant 23°27′ au-dessous du pôle Nord). Une personne vivant à la latitude de 66°33′ N (90°-23°27′) devrait veiller jusqu’à minuit pour voir le Soleil se promener aux alentours du nord, s’abaisser jusqu’à toucher l’horizon et commencer à s’élever de nouveau vers le secteur est du ciel. La hauteur du Soleil à midi (solaire) est de 23°27′ supérieure à celle de l’équinoxe.

H = 90° – L + 23°27

Schéma mouvement Terre-Soleil - 04.

Au solstice d’hiver (22 décembre), l’angle d’inclinaison est inversé et c’est le tropique du capricorne (latitude 23°27′ S) qui bénéficie d’un rayonnement perpendiculaire. La hauteur du Soleil à midi est de 23°27′ inférieure à celle de l’équinoxe.

H = 90° – L – 23°27′


Le mouvement apparent du Soleil

Pour bien comprendre et utiliser l’influence du Soleil dans le choix et le traitement d’un site, il faut bien sûr connaître à tout instant la position du Soleil dans le ciel. Cette information est indispensable pour le calcul des apports solaires, pour le choix de l’exposition d’un immeuble, l’implantation de systèmes actifs solaires (thermique ou photovoltaïque),  l’aménagement des parties extérieures voisines, l’éclairage naturel des pièces intérieures, l’emplacement des fenêtres, des protections solaires et de la végétation, etc.

À un instant donné, la hauteur et l’azimut du Soleil déterminent la position du Soleil dans le ciel. Ainsi est connue la direction du rayonnement solaire et peuvent être calculées les surfaces ensoleillées du bâtiment. Ces calculs tiendront compte des effets d’ombrage dus au relief, au cadre bâti, à la végétation ou au bâtiment lui-même.

Schéma mouvement apparent du Soleil.

En un lieu,

  • La hauteur «  » du Soleil est l’angle que fait la direction du Soleil avec le plan horizontal. Elle se compte de 0° à 90° à partir de l’horizon vers la voûte céleste.
  • L’azimut «  » du Soleil est l’angle créé entre le plan vertical passant à la fois par le Soleil et par le lieu considéré, et le plan vertical N-S. Cet angle vaut 0° au sud et est conventionnellement positif vers l’ouest et négatif vers l’est.

 Schéma hauteur et azimut du soleil.

Pour plus de clarté, on représente généralement la course solaire par un diagramme en coordonnées rectangulaires.

 

Diagramme solaire cylindrique pour Uccle en temps universel.

Pour en savoir plus sur la construction d’un diagramme solaire : LIENS (dernier point).

En regardant plus précisément, la valeur de l’azimut à différents moments de l’année, on constate que l’expression « le Soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest » n’est pas exacte. En effet, en décembre, il se lève au sud-est pour se coucher au sud-ouest, tandis qu’en juin, il se lève pratiquement au nord-est pour se coucher au nord-ouest. Ceci donne 7 heures d’ensoleillement maximum en décembre et plus de 16 heures en juin : ce sont les deux époques des solstices de l’année. Ce n’est qu’aux équinoxes de printemps et d’automne que la durée du jour est égale a celle de la nuit.

Quant à la hauteur du Soleil, elle atteint un maximum de 62° le 21 juin à 12 heure (heure universelle), alors que le 21 décembre a 12 huniv. Elle n’atteint que 16°.

Les graphes et tableaux qui suivent donnent la hauteur et l’azimut du Soleil à Uccle, en fonction du temps universel, pour les mois de mars, juin, septembre et décembre.

Graphe hauteur et l'azimut du Soleil à Uccle en mars.

Temps
universel
Soleil :
hauteur degré
Soleil :
azimut degré

7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17

8,7
17,5
25,3
31,6
35,5
36,7
34,7
30,1
23,4
15,2
6,2

– 75,1
– 62,7
– 48,9
– 33,4
– 16,0
2,5
20,8
37,7
52,8
66,1
78,3

 Graphe hauteur et l'azimut du Soleil à Uccle en juin.

Temps
universel
Soleil :
hauteur degré
Soleil :
azimut degré
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
3,1
11,4
20,4
29,9
39,3
48,3
56,0
61,2
62,3
58,7
51,8
43,2
33,9
24,4
15,2
6,5
– 124,0
– 112,9
– 102,1
– 90,9
– 78,7
– 64,1
– 45,5
– 20,7
8,6
35,8
56,9
72,9
85,9
97,4
108,3
119,2

 Graphe hauteur et l'azimut du Soleil à Uccle en septembre.

Temps
universel
Soleil :
hauteur degré
Soleil :
azimut degré
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
6,0
15,4
24,3
32,1
38,3
41,9
42,3
39,6
34,0
26,6
17,9
8,6
– 87,9
– 76,0
– 63,2
– 48,7
– 31,9
– 12,9
7,4
26,9
44,3
59,4
72,6
84,7

 Graphe hauteur et l'azimut du Soleil à Uccle en décembre.

Temps
universel
Soleil :
hauteur degré
Soleil :
azimut degré
8
9
10
11
12
13
14
15
1,9
8,3
12,9
15,5
15,8
13,8
9,6
3,6
– 48,3
– 36,1
– 22,9
– 8,9
5,4
19,5
32,9
45,4


L’irradiation solaire incidente

L’angle que font les rayons du Soleil avec une surface détermine la densité énergétique que reçoit cette surface. Puisque le rayonnement solaire arrive sur la Terre sous forme d’un faisceau parallèle, une surface perpendiculaire à ces rayons intercepte la densité maximale d’énergie. Et si l’on incline la surface à partir de cette position perpendiculaire, son éclairement diminue.

Le meilleur moyen de représenter ce phénomène consiste peut-être à figurer les rayons parallèles du Soleil par une poignée de crayons tenus dans la main au-dessus d’une feuille de papier, pointes en bas. Les marques faites par les pointes représentent des grains d’énergie. Lorsque les crayons sont perpendiculaires à la feuille, les pointes sont serrées au maximum : la densité d’énergie par unité de surface est la plus grande. Lorsqu’on incline ensemble tous ces crayons parallèles, les pointes s’écartent et couvrent des surfaces de plus en plus allongées : la densité d’énergie diminue avec l’étalement des traces.

Schéma irradiation solaire incidente.

Cependant, une surface qui s’écarte de 25 % de cette position perpendiculaire au Soleil, intercepte encore plus de 90 % du rayonnement direct maximum. L’angle que font les rayons du Soleil avec la normale à la surface (angle d’incidence) déterminera le pourcentage de lumière directe interceptée par la surface. Le tableau ci-dessous donne les pourcentages de lumière interceptée par une surface pour différents angles d’incidence.

Tableau pourcentage du rayonnement intercepté par une paroi en fonction de l'angle d'incidence.

En réalité, le rayonnement total reçu sur une surface, appelé irradiation solaire incidente (ou encore éclairement énergétique global), est défini par la somme de trois composantes :

  • L’irradiation directe, provenant directement du Soleil. Cette composante s’annule si le Soleil est caché par des nuages ou par un obstacle.
  • L’irradiation diffuse, correspondant au rayonnement reçu de la voûte céleste, hors rayonnement direct. Cette énergie diffusée par l’atmosphère et dirigée vers la surface de la Terre, peut atteindre 50 % du rayonnement global reçu, lorsque le Soleil est bas sur l’horizon, et 100 % pour un ciel entièrement couvert.
  • L’irradiation réfléchie, correspondant au rayonnement réfléchi par l’environnement extérieur, en particulier le sol, dont le coefficient de réflexion est appelé « albedo ».

Schéma rayonnement direct, diffus et réfléchi.

En particulier, on définit aussi l’irradiation hémisphérique comme l’irradiation globale reçue sur une surface horizontale (la composante réfléchie par le sol est nulle dans ce cas).
L’éclairement énergétique global  est mesuré par un solarimètre suivant l’inclinaison et l’orientation souhaitées. L’éclairement énergétique diffus seul est mesuré par un solarimètre à bande d’ombre : c’est le même instrument muni d’un ruban semi-circulaire qui, ajusté périodiquement, masque l’ensoleillement direct de l’appareil de mesure.

La quantité d’énergie reçue sera dépendante cette puissance, mais aussi de la durée de l’ensoleillement.

Irradiation solaire annuelle et ressources connues d’énergie par rapport à la consommation énergétique mondiale annuelle.

Et cette énergie reçue est énorme !  Même si toute l’énergie solaire reçue sur Terre n’est pas exploitable, on estime que la partie qui pourrait l’être représente trois fois plus que l’énergie consommée mondialement. Cette énergie qui semble inépuisable à l’échelle humaine est totalement respectueuse de l’environnement : son utilisation ne produit ni déchets ni émission polluante. Un véritable défi pour l’avenir !


Les obstacles à l’ensoleillement

Des masques solaires peuvent être occasionnés par le relief, la végétation existante, les bâtiments voisins, ou encore par des dispositifs architecturaux liés au bâtiment lui-même.

Les constructions constituent des écrans fixes pour leur voisinage. Leur rôle peut être positif si l’on recherche une protection contre le Soleil : c’est le cas des villes méditerranéennes traditionnelles, où l’étroitesse des ruelles et la hauteur des bâtiments réduisent considérablement le rayonnement direct et fournissent un ombrage bienvenu.

Schéma obstacles à l’ensoleillement.

Par contre, ce rôle peut être négatif si les bâtiments voisins masquent le Soleil alors qu’on souhaite bénéficier d’apports solaires. En effet  sous notre climat, durant les mois d’hiver, environ 90 % des apports solaires interviennent entre 9 h et 15 h solaire. Tous les masques de l’environnement (immeubles ou grands arbres, qui interceptent le Soleil pendant ces heures) gêneront grandement l’utilisation des gains solaires.

Dans le cas d’une conception solaire passive, il importera donc de mesurer l’impact de cet effet de masquage.  Pour ce faire, on représentera  sur un diagramme cylindrique ou stéréographique (figure ci-dessus) les courbes de la course solaire annuelle et la silhouette des bâtiments voisins. On repèrera ainsi facilement les périodes où l’ensoleillement est disponible et on pourra calculer les facteurs de réduction des gains solaires.

L’emploi de matériaux réfléchissants (vitrages) peut également influencer l’exposition effective d’un bâtiment. Ainsi, un édifice orienté nord et doté de larges vitrages clairs pour tirer parti de la lumière naturelle peut se retrouver dans une situation sud si on construit en face un bâtiment équipé de vitrages réfléchissants, précisément pour se protéger de l’ensoleillement. À l’évidence, les conditions de confort, dans le premier bâtiment, sont profondément modifiées par la construction du second.


L’ensoleillement en Belgique

Sous notre climat, le Soleil nous apporte annuellement environ 1 000 kWh/m² au sol, l’équivalent énergétique de 100 litres de mazout par m² !

Photo soleil.    Illustration 100 litres de mazout par m².

La quantité d’énergie solaire reçue en un lieu est inégalement répartie au fil des saisons. Elle varie suivant le jour et l’heure considérés, et est influencée par les conditions météorologiques et le niveau de pollution de l’air. On considère en général que l’on reçoit 250 kWh du 15 octobre au 15 avril  et 750 kWh du 15 avril au 15 octobre.

Graphe énergie solaire mensuelle reçue (Uccle).

Suivant les conditions météorologiques,  le rayonnement nous parviendra selon ses composantes diffuses et directes en proportion plus ou moins grande.

N.B. : Le rayonnement solaire global est ici considéré sur une surface horizontale (sur laquelle la composante réfléchie du rayonnement est nulle).

En pratique, les conditions météorologiques peuvent être qualifiées par l’insolation directe relative : c’est le rapport entre l’insolation effective (S) et l’insolation maximale théorique (So). Celle-ci détermine les types de ciel :

  • Un ciel est considéré comme serein lorsque l’insolation directe relative S/So est comprise entre 80 et 100 %,
  • un ciel est considéré comme moyen lorsque l’insolation directe relative S/So est comprise entre 20 et 80 %,
  • un ciel est considéré comme couvert lorsque l’insolation directe relative S/So est comprise entre 0 et 20 %.
Ciel Mois de l’année
J F M A M J J A S O N D
Couvert 65 54 45 40 30 28 32 29 29 43 61 70
Moyen 23 33 39 44 47 53 52 55 47 37 28 20
Serein 12 13 16 16 13 19 16 16 24 20 11 10

Et le tableau suivant donne pour Uccle, les moyennes journalières mensuelles de l’insolation directe relative.

Mois J F M A M J J A S O N D
S/So (%) 23 28 34 39 46 40 41 45 43 35 24 17

Par exemple, une insolation directe relative de 34 % au mois de mars à Uccle indique qu’en moyenne seulement 34 % du temps est ensoleillé entre le lever et le coucher du Soleil.

Énergie moyenne journalière reçue sur une surface horizontale.

Annuellement, c’est environ de 60 % de l’énergie solaire qui nous arrive sous forme de rayonnement diffus, et 40 % sous forme de rayonnement direct.

Global [kWh/m².an] Direct [%] Diffus [%]
Normale 980 40 60
2002 990 44 56
2003 1 151 52 48
2004 1 034 44 56
2005 1 056 47 53
2006 1 040 47 53
2007 998 45 55

Rayonnement annuel reçu sur une surface d’1m² au sol.
Source IRM.

> En Belgique, dû à la présence fréquente de nuages, plus de la moitié de l’énergie solaire nous provient de manière diffuse !

L’éclairement énergétique disponible

Les graphes suivants donnent l’éclairement énergétique solaire direct et global pour un ciel serein à Uccle, le 15 des mois de mars, juin, septembre et décembre.

Schéma éclairement énergétique solaire direct et global pour un ciel serein à Uccle, décembre.

Schéma éclairement énergétique solaire direct et global pour un ciel serein à Uccle, mars.

Schéma éclairement énergétique solaire direct et global pour un ciel serein à Uccle, juin.

Schéma éclairement énergétique solaire direct et global pour un ciel serein à Uccle, septembre.

Par exemple, les éclairements énergétiques solaires direct et global pour un ciel serein à Uccle sont,

  • le 15 mars à 10huniv.(11hoff) de 291 W/m² et 424 W/m² pour une surface horizontale,
  • le 15 juin à 13huniv.(15hoff) de 124 W/m² et 323 W/m² pour une surface verticale ouest,
  • le 15 septembre à 13huniv.(15hoff) de 467 W/m² et 687 W/m² pour une surface verticale sud.

Dans le cas où la surface réceptrice est verticale, l’éclairement énergétique sera maximal sur une surface sud en hiver, tandis qu’il sera maximal sur une surface est ou ouest en été. Ceci étant, la surface verticale n’est jamais la surface la plus favorable au captage de l’énergie solaire.

Afin de tenir compte des conditions météorologiques, les tableaux ci-après donnent l’éclairement énergétique solaire global pour un ciel moyen et un ciel couvert, à Uccle (Bruxelles), le 15 des mois de mars, juin, septembre et décembre, d’une surface horizontale et d’une surface verticale d’orientation sud, nord, est et ouest.

Par exemple, l’éclairement énergétique solaire global pour un ciel moyen et un ciel couvert à Uccle est,

  • le 15 mars à 9huniv. (10hoff) de 197 W/m² et 89 W/m² pour une surface horizontale,
  • le 15 juin à 9huniv. (11hoff) de 419 W/m² et 130 W/m² pour une surface verticale est.

Tableau éclairement énergétique global W/m² - ciel moyen.

Ciel moyen.

Tableau éclairement énergétique global W/m² - ciel couvert.

Ciel couvert.

Comparativement au ciel serein, la réduction de l’éclairement énergétique global sur une surface horizontale est de l’ordre de 30 % par ciel moyen et de 70 % par ciel couvert. Cette différence s’accentue lorsque la surface réceptrice tend à être perpendiculaire au rayonnement solaire.

Variation géographique de l’exposition énergétique

Le tableau ci-dessous donne pour les stations sélectionnées les expositions énergétiques moyennes mensuelles et annuelles en Wh/m².

Wh/m2 MIDDELKERKE UCCLE CHIEVRES KLEINE-BROGEL FLORENNES SPA SAINT-HUBERT
Janvier 23 324,1 19 934,9 18 946 21 429,49 20 193,282 21 701,74 22 207,33
Février 38 408,6 35 366,7 34 127,7 37 347,43 36 886,284 39 867,08 42 403,39
Mars 82 762,2 70 736,2 70 311,2 73 494,77 74 980,998 75 783,84 77 881,23
Avril 120 012 106 964 104 289 110 814,4 108 247,55 111 258,9 112 953,5
Mai 155 199 142 253 133 433 142 964,2 139 408,37 144 247,7 147 089,5
Juin 161 996 148 892 139 511 149 189,7 149 189,71 152 095,5 154 251,2
Juillet 156 251 140 136 131 869 141 958,6 144 339,32 144 247,7 148 684,1
Aout 133 588 120 135 113 045 122 898,7 120 976,34 127 024,1 124 579,4
Sept. 97 249,4 89 548,8 85 518 89 726,62 90 176,658 93 757,5 95 727,1
Octobre 60 666 54 359,9 54 087,7 57 785,18 58 599,132 61 316,02 59 199,18
Nov. 28 288,4 24 577 24 771,4 27 132,73 26 249,322 27 085,5 25 560,38
Déc. 18 576,5 15 690,1 15 940,2 18 120,89 16 820,79 17 654,19 18 279,24
ANNEE 1 076 322 968 591 925 849 992 862,8 986 067,77 1 016 040 1 028 816

La Belgique se caractérise par des variations géographiques relativement faibles, inférieures à ± 5 % pour l’ensemble du pays, à l’exception de la région côtière et du pays gaumais où des écarts annuels de 10 % par rapport à Uccle sont atteints et même dépassés (+ 18 % à Luxembourg).

Du tableau précédent, les écarts par rapport à Uccle s’établissent comme suit selon les saisons : en hiver (H); printemps (P); été (E); automne (A) et période de végétation (V) couvrant les mois de mai, juin et juillet.

H P E A V Année
Middelkerke + 13 % + 12 % + 10 % + 10 % + 9 % + 11 %
Chièvres – 3 % – 4 % – 6 % – 2 % – 6 % – 4 %
Kleine-Brogel + 9 % + 2 % + 1 % + 3 % + 1 % + 2 %
Florennes + 4 % + 1 % + 1 % + 4 % 0 % + 2 %
Spa + 12 % + 4 % + 3 % + 8 % + 2 % + 5 %
Saint-Hubert + 17 % + 6 % + 4 % + 7 % + 4 % + 6 %

L’Institut Royal Météorologique de Belgique a établi une distribution du rayonnement solaire basée sur la répartition de l’insolation effective selon les zones climatiques de la Belgique sachant que les variations de celle-ci par rapport à Uccle sont approximativement les suivantes :

Littoral + 10 %
Polders et Pays de Waes de + 5 % à + 2 % selon l’éloignement de la zone côtière.
Campine et Flandre limoneuse + 2 %
Hesbaye – 2 %
Pays de Herve – 5 %
Gileppe – Warche – 7 %
Plateau ardennais + 2 % à + 5 %
Pays gaumais + 5 %
Grand-Duché de Luxembourg + 10 %

La carte ci-dessous en a été déduite.

 

L’influence de l’orientation et de l’inclinaison

Il est bien entendu clair que la quantité d’énergie reçue sur une surface dépendra de son orientation et de son inclinaison.

Le graphe ci-dessous montre cette influence dans notre pays (l’azimut se lit sur la circonférence  et la hauteur du Soleil sur les cercles intérieurs) :

Schéma influence de l’orientation et de l’inclinaison.

Une surface inclinée à 38° au sud recevra un maximum d’énergie solaire. Une surface verticale à l’est ne recevra que 50 % de cette énergie maximale.


Construction d’un diagramme solaire

La voûte céleste est la partie visible du ciel dans toutes les directions au-dessus de l’horizon. Le quadrillage du diagramme solaire représente les angles horizontaux et verticaux des points de la voûte céleste. Tout se passe comme si l’observateur repérait l’azimut et la hauteur du Soleil sur un hémisphère transparent au-dessus de lui et comme si, ensuite, il étirait cette portion de sphère en cylindre vertical.

  Schéma construction d'un diagramme solaire -01.     

Lorsque l’on connaît l’azimut et la hauteur solaire, on n’a aucune peine à situer la position du Soleil dans le ciel.

En joignant les différentes localisations, du Soleil à divers moments de la journée, on obtient le tracé de la course du Soleil.

On peut ainsi tracer la course du Soleil pour n’importe quel jour de l’année. Les trajectoires représentées sur les diagrammes solaires correspondent au vingtième jour de chaque mois (certains diagrammes les donnent pour les 5, 15 et/ou 25ème jours de chaque mois). La journée solaire est la plus longue au solstice d’été, lorsque le Soleil atteint sa hauteur la plus élevée et balaie le secteur azimutal le plus large, de part et d’autre du sud. Au voisinage du solstice d’hiver, le Soleil est au contraire beaucoup plus bas dans le ciel : il reste visible moins longtemps et balaie le secteur azimutal le plus faible.

Pour terminer, si on relie entre eux les points qui correspondent aux mêmes heures sur les différentes courbes relatives à une même latitude (et à différents moments de l’énnée, on obtient pour chaque heure du jour une ligne particulière en pointillé.

D’une manière similaire, on pourra aisément représenter les masques solaires. Il suffira pour cela de repérer l’azimut et la hauteur de chacun des obstacles et de les reporter sur le diagramme.

Pluies

Pluies


C’est le vent qui chasse la pluie contre la façade.
En Belgique, ce sont les façades dont l’orientation est comprise entre le SSO et le OSO qui sont le plus exposées aux pluies battantes*.

* Pluie battante : pluie qui dévie de sa trajectoire verticale (pesanteur) sous l’influence du vent.

Produit de l’intensité** moyenne des pluies battantes par leur durée moyenne, au cours d’une année (1931 – 1960).

** Intensité de pluie : quantité de pluie exprimée en mm qui est tombée pendant 1 heure.

Humidité relative et pression de vapeur extérieure

Humidité relative et pression de vapeur extérieure


La pression de vapeur et l’humidité relative de l’air extérieur influencent directement la condensation interne et de surface ainsi que l’humidification et le séchage des matériaux mis en œuvre dans les bâtiments.
Par exemple, une humidité relative extérieure de 85 % va permettre le séchage d’un mur humide (humidité relative de 100 % puisqu’il contient de l’eau sous forme liquide).

Variation de la pression de vapeur et de l’humidité relative extérieure

Du point de vue climatique, la pression de vapeur et l’humidité relative de l’air extérieur varient durant la journée et durant l’année. Ainsi :
Au cours des variations de température d’une journée

  • la pression de vapeur (pe) varie peu,
  • l’humidité relative (φe) varie fortement

Par contre, au cours des variations de température d’une année (de mois en mois), c’est le contraire :

  • la pression de vapeur moyenne varie fortement,
  • l’humidité relative moyenne varie peu.
J F M A M J J A S O N D
φe (%)
91
87
85
81
77
80
79
83
83
91
91
91
Pe (N/m²)
730
668
857
935
1072
1520
1445
1618
1352
1194
856
694

Pression de vapeur et humidité relative moyenne mensuelle.

Cette différence s’explique par la lenteur de l’évaporation de l’eau. En effet :

Une hausse de température au cours d’une journée ne suffit pas à évaporer l’eau. La pression de vapeur reste donc identique. Or, l’air pourrait contenir plus d’eau. Par conséquent, l’humidité relative diminue. Ainsi une augmentation de température peut entraîner des humidités relatives momentanément très basses.

Par contre, avec une hausse de température plus longue (à l’échelle du mois), l’évaporation a le temps de se produire. Par conséquent, la pression de vapeur augmente. L’humidité relative reste, quant à elle, constante.

Néanmoins, lors de précipitations, l’eau se présente sous forme optimale pour s’évaporer facilement (principe du vaporisateur). L’humidité relative augmente rapidement jusqu’à 100 % indépendamment de la température.
Ensuite, si la température baisse, le point de rosée de l’air peut être atteint, du brouillard se forme.

De même, dans une région boisée ou alluviale, l’air sera toujours plus humide que dans un site urbanisé (microclimats différents).

Degrés-jours [Théories – climat]

Window and snow with sleeping bag
Window and snow with sleeping bag

Principe des degrés-jours

« Quantifier le froid »

La consommation de chauffage est liée à l’écart de température entre l’ambiance intérieure et l’extérieur du bâtiment.

Or la température varie d’un lieu à un autre.

La notion de « degré-jour » a été introduite pour permettre la détermination de la quantité de chaleur consommée sur une période donnée et pour effectuer des comparaisons entre des bâtiments situés dans des zones climatiques différentes.

Le principe consiste à additionner, jour après jour, les écarts de température existants entre l’intérieur et l’extérieur. Par exemple, si, en moyenne de la journée, il fait 20°C à l’intérieur et 5°C degrés à l’extérieur, on parlera de 15 degrés-jours. De même 3 journées à 0°C extérieur seront comptabilisées comme 60 degrés-jours.

En additionnant tous les écarts de température entre intérieur et extérieur sur tous les jours de la période de chauffe, on obtiendra un nombre proportionnel au besoin de chaleur du bâtiment : les degrés-jours du lieu.

En généralisant :

Le nombre de degrés-jours d’une période de chauffage est égal au produit du nombre de jours chauffés multiplié par la différence entre la température intérieure moyenne du local considéré et la température extérieure moyenne.

DJ = nombre de jours chauffés x (T intérieure moyenne – T extérieure moyenne).

Qu’est-ce qu’une « température extérieure moyenne journalière » ?

Un bâtiment possède une certaine inertie. On a donc considéré que son besoin de chauffage était proportionnel à la température extérieure moyenne sur une journée (et non à la température la plus froide de la nuit). Il a été convenu de prendre comme référence la moyenne arithmétique entre la température minimale et maximale de ce jour.

Ainsi, une température minimale de -5°C à 3h00 du matin et +7° à 15h00, va être comptabilisée comme une journée dont la température moyenne est de 1°C.

Degrés-jours « normaux » en base 15/15

La chaleur à fournir au bâtiment n’est pas rigoureusement proportionnelle à la différence entre la température extérieure moyenne et la température de confort du local. En effet, le bâtiment jouit de certains apports gratuits : le soleil, la chaleur produite par les occupants et les équipements (les gains internes).

L’expérience a appris que dans notre pays une température intérieure moyenne (moyenne sur l’ensemble des pièces et moyenne sur les 24 heures de la journée) de 18°C pouvait être considérée comme représentative de la température de confort désirée.

Et les apports gratuits (gains internes et externes) sont estimés en moyenne à environ 3°C.

Si bien que le système de chauffage ne doit plus chauffer que jusque 15°C (le soleil et l’occupation permettant la montée de la température jusque 18°C).

De même, s’il fait 15°C dehors, le chauffage peut être interrompu : on est en dehors de la saison de chauffe.

On parle alors de « degrés-jours en base 15/15 » comme étant l’indicateur représentatif des besoins de chauffage dans notre région.

Ainsi, une température minimale de -5°C à 3h00 du matin et +7°C à 15h00, va être comptabilisée comme 14 DJ en base 15/15.

Des moyennes de ces degrés-jours ont été établies par l’IRM sur les 30 dernières années : ce sont les degrés-jours Normaux. Ils servent de référence pour définir la rigueur moyenne de l’hiver et sont accessibles via cette adresse.

Pour plus d’informations sur ce que sont les températures normales, ainsi que la définition des périodes de référence (30 ans), vous pouvez vous rendre sur cette page.

Les degrés-jours 15/15 normaux (DJ 15/15) sont accessibles sur le site de la Région wallonne.

Les degrés-jours 15/15 sont également accessibles après chaque mois en contactant l’IRM. Adressez une demande par mail à climinfo@meteo.be en précisant la commune souhaitée (si c’est le cas).

Enfin, des degrés-jours 16,5/16,5 sont également communiqués sur le site de l’Association Royale des Gaziers de Belgique (ARGB) : http://www.gaznaturel.be.

Mais attention : leur base de référence est de 16,5°C ! Autrement dit, si la température moyenne journalière est de 5°, ils comptabiliseront 11,5 DJ, alors que 10 DJ seront comptabilisés en base 15°C. Peu importe, mais l’essentiel est de conserver une base de référence commune constante (ainsi, en base 16,5°C, les degrés-jours normaux annuels sont de 2458 !). Si la base 15 convient bien aux bâtiments administratifs ou scolaires coupés la nuit et le week-end, la base 16,5 est sans doute meilleure dans les bâtiments chauffés en permanence comme les lieux d’hébergement.

La durée de la saison de chauffe

S’il fait 8°C au petit matin en juillet et 18°C l’après-midi (donc température moyenne sur la journée de 13°C ( (8°C + 18°C)/2) ), faut-il comptabiliser 2 degrés-jours 15/15 ? Pour l’IRM : oui, bien sûr. Pourtant, on sait que la chaudière ne sera pas remise en route pour autant et qu’il ne faut donc pas comptabiliser ce « froid »-là.

L’Association Royale de la Technique du chauffage (ATIC) a donc défini des critères de début et de fin de saison de chauffe :

  • Le début de saison de chauffe est le premier jour, d’août, de septembre ou d’octobre, pour lequel simultanément la température maximum Tm n’a pas atteint 18°C et 2 DJ au moins ont été relevés sur la journée.
  • La fin de la saison de chauffe est le jour de mai ou juin à partir duquel simultanément la température maximum Tm est supérieure à 18°C et 2 DJ au plus ont été relevés sur la journée;

On notera que cela explique certaines différences trouvées entre tableaux de degrés-jours : certains sont basés sur les données strictes de l’IRM, d’autres sont basées sur les valeurs de l’ATIC où « l’été n’est pas comptabilisé ».


Degrés-jours « équivalents »

En toute rigueur, le calcul des degrés-jours repose sur le calcul des apports solaires propres à chaque bâtiment. Ainsi, un bâtiment fortement vitré bénéficiera d’un apport solaire hivernal important et ses besoins de chauffage diminueront d’autant.

De plus, un bâtiment bien isolé verra sa chaudière coupée plus tôt puisque les mêmes apports des équipements intérieurs (l’éclairage par exemple) feront monter plus vite la température intérieure.

La figure ci-dessous permet de visualiser la réalité :

  • La température extérieure moyenne décrit la courbe sinusoïdale jaune et présente son minimum en hiver.
  • La contribution des apports solaires permet de déterminer la courbe rouge, dite des « températures sans chauffage » SC : c’est le lieu des températures moyennes atteintes à l’intérieur sans apport de chauffage. La courbe rouge est au-dessus de la courbe jaune : les températures intérieures sont supérieures aux températures extérieures par l’action des gains solaires.
  • L’horizontale verte représente la température de confort (ici, par simplification 18 °C).
  • La droite horizontale bleue détermine le lieu des « températures de non-chauffage » NC, c’est-à-dire la température au-delà de laquelle il n’est plus nécessaire de chauffer, car le supplément de température permettant d’atteindre la droite des températures de confort est fourni par les gains internes (supposés constants).

La surface rectangulaire rouge représente donc les degrés-jours équivalents du mois de novembre (10,5°C x 30 jours = 315 DJ).

La surface hachurée comprise entre la courbe sans chauffage et la droite de non-chauffage représente les degrés-jours du bâtiment considérés sur la période de chauffage, encore appelés « degrés-jours équivalents ».

Ce calcul, qui fournit précisément les besoins du bâtiment est assez complexe, notamment parce qu’il suppose une évaluation de l’ombrage des bâtiments voisins sur les façades, parce qu’il intègre la notion d’inertie dans la récupération des apports solaires, etc…

La méthode de calcul détaillée est reprise dans la NIT 155 (Note d’Information Technique du CSTC).

Vent

Vent


Le vent en Belgique

Le vent est un déplacement d’air, essentiellement horizontal, d’une zone de haute pression (masse d’air froid) vers une zone de basse pression (masse d’air chaud). Les différences de température entre les masses d’air résultent de l’action du soleil. Le régime des vents en un lieu est représenté par une rose des vents, qui exprime la distribution statistique des vents suivant leur direction. Par définition, la direction d’un vent correspond à son origine.

C’ est un facteur climatique important dans la détermination des besoins en énergie d’un bâtiment. Il influence le taux d’infiltration d’air du bâtiment, ainsi que les échanges de chaleur par convection à la surface de l’enveloppe des bâtiments peu isolés.

Par exemple, si à un certain moment de la journée l’intensité du vent augmente et que sa direction passe à l’ouest, le ciel se couvrira de nuages et le taux d’infiltration d’air du bâtiment augmente. Ainsi, s’il fait froid, les déperditions thermiques et donc les besoins en énergie de chauffage des locaux augmentent.

Cela suppose de connaître d’une part, la fréquence et la vitesse moyenne du vent dans toutes les directions et d’autre part, pour toutes directions confondues, la fréquence des différentes plages d’intensité du vent.

La direction et la vitesse du vent caractérisent celui-ci. La direction du vent en un lieu est donnée par l’orientation d’où il souffle; la vitesse du vent est exprimée en km/h.

Les graphes et tableaux ci-dessous donnent, pour chaque direction du vent, la fréquence en % du temps et la vitesse moyenne, le 15 des mois de mars, juin, septembre et décembre, à Uccle.

Direction

Fréquence
% temps

Vitesse
km/h
N
N N E
N E
E N E
E
E S E
S E
S S E
S
S S O
S O
O S O
O
O N O
N O
N N O
4,2
4,6
7,7
6,6
4,6
2,9
3,3
5,6
7,9
8,4
11,0
9,7
7,7
5,3
4,2
3,6
17,6
17,1
15,6
13,6
12,9
16,6
14,0
16,9
19,8
21,3
22,6
22,3
17,5
16,5
14,7
14,8

Direction

Fréquence
% temps

Vitesse
km/h

N
N N E
N E
E N E
E
E S E
S E
S S E
S
S S O
S O
O S O
O
O N O
N O
N N O
6,2
5,8
7,0
5,4
4,3
2,4
2,5
2,8
4,2
5,3
10,0
9,6
9,2
7,1
8,1
6,6
13,5
13,5
12,4
11,1
9,7
8,5
9,1
10,9
12,3
13,4
15,0
14,4
12,4
11,6
11,1
12,0

Direction

Fréquence
% temps

Vitesse
km/h

N
N N E
N E
E N E
E
E S E
S E
S S E
S
S S O
S O
O S O
O
O N O
N O
N N O
4,2
4,4
6,4
5,9
6,0
3,3
4,3
5,2
5,9
6,7
9,9
9,8
9,0
5,2
4,2
3,7
13,4
11,0
12,0
11,6
10,3
8,8
10,0
11,3
12,1
13,6
13,7
12,6
12,1
11,7
10,3
11,1

Direction

Fréquence
% temps

Vitesse
km/h

N
N N E
N E
E N E
E
E S E
S E
S S E
S
S S O
S O
O S O
O
O N O
N O
N N O
1,3
1,2
4,5
5,4
4,0
3,8
3,4
6,3
10,5
12,8
14,2
12,0
8,8
4,4
3,0
1,7
15,4
17,0
15,6
13,9
11,5
6,3
15,9
17,9
20,2
20,5
22,0
20,5
19,0
18,9
16,7
14,0

Par exemple, la fréquence et la vitesse moyenne du vent est de :

  • 9,7 % et 22,3 km/h pour la direction OSO le 15 mars,
  • 6,4 % et 12 km/h pour la direction NE le 15 septembre,
  • 14,2 % et 22 km/h pour la direction SO le 15 décembre.

Afin de tenir compte de l’intensité du vent à considérer dans les calculs de déperditions thermiques des bâtiments, le tableau ci-dessous donne les fréquences du vent correspondant aux plages de vitesse de 10 en 10 km/h, toutes directions confondues, à Uccle.

Vitesse

Fréquence en % du temps

km/h J F M A M J J A S O N D
0 – 9 27,7 30,7 30,5 31,3 40,8 45,0 49,9 46,4 50,3 43,8 36,8 29,7
10 – 19 33,3 34,1 36,0 38,1 41,1 41 37,9 38,4 37,6 35,2 34,7 32,5
20 – 29 24,0 20,9 20,1 21,8 14,9 11,5 10,2 12,2 10,2 11,5 18,6 22,8
30 – 39 10,0 9,5 0,9 6,7 2,8 2,1 1,7 2,5 1,4 4,1 6,7 10,2
40 – 49 3,6 3,4 3,3 1,8 0,4 0,4 0,2 0,4 0,3 1,2 2,6 3,6
> 50 1,3 1,3 1,1 0,2 0 0 0 0 0 0,2 0,4 1,2

Dans les stations météorologiques les relevés de vent sont effectués à une hauteur standard de 10 m au-dessus d’un terrain plat et découvert. La direction du vent est déterminée par une girouette, et sa vitesse par un anémomètre.

À ce jour, il n’existe pas de relation mathématique établie permettant de déterminer la vitesse et la direction du vent en un lieu et à un moment donnés. C’est ce qui explique la difficulté de prévoir le temps, même à moyen terme! Ceci étant, il est possible de déterminer qualitativement les variations locales du vent.

Le vent en un lieu est dépendant du type d’environnement et des obstacles rencontrés.

> En guise de conclusion

Les vents dominants en Belgique soufflent du sud-ouest, mais aux changements de saisons la fréquence du vent est tout aussi importante du nord-est. Il y a très peu de vent d’orientation nord-ouest ou sud-est.

Les vents du nord-est sont polaires, donc froids et secs, tandis que la direction sud-ouest est celle des alizés chauds. Lorsqu’ils proviennent plutôt du sud ils sont secs, tandis que de l’ouest ils amènent la pluie.

À l’exception de la région côtière, pendant plus de 60 % du temps, la vitesse du vent est inférieure à 20 km/h. Le long de la mer, la vitesse du vent est 70 % plus élevée que dans le reste du pays.


Influence de l’environnement sur le vent

Schéma influence de l’environnement sur le vent.

L’environnement a une grande influence sur la vitesse et la direction du vent.

Puisque celui-ci influence de façon importante le taux d’infiltration d’air du bâtiment et donc la détermination des besoins en énergie du bâtiment, il est essentiel de connaître l’environnement dans lequel le bâtiment va être construit.

La figure ci-dessus donne les variations de la vitesse du vent selon l’altitude et la nature du sol

  • Calcul du facteur de pond. à appliquer sur le taux d’infiltration en fonction de l’environnement dans lequel on se trouve
  • Analyse des paramètres agissant sur le vent et sa vitesse

Calcul du facteur de pondération à appliquer sur le taux d’infiltration en fonction de l’environnement dans lequel on se trouve (méthode utilisée dans Opti)

On distingue 4 classes :

> classe 1 :  bord de mer (–> 2 km de la digue).
> classe 2 :  zone rurale avec bâtiments ou arbres isolés.
> classe 3 :  zone urbanisée, industrielle ou forestière.
> classe 4 : ville (zone de construction d’au moins 10 m de haut sur au moins le quart de la surface).

–> norme NBN B03-002 « actions du vent sur les constructions »
Pour calculer la vitesse du vent à une hauteur bien précise, il faut appliquer la formule

V = Vref λ ln (Z/Zo)

 où,

  • Vref  = vitesse à une hauteur de 10 m
  • Z = hauteur pour laquelle la vitesse est recherchée
  • λ et Zo ont des valeurs différentes en fonction de la classe de la zone.
  Classe λ Zo

1

2

3

4

0.166

0.202

0.234

0.209

0.005 0.07 0.30 1

Or, la vitesse en hiver à Uccle est de 4.7 m/sec à 10 m de hauteur et la hauteur moyenne d’une habitation individuelle = 5 m.

Donc la vitesse du vent à une hauteur de 5 m est de

  • dans une zone de classe 2 :

V = 4.7 x 0.202 ln (5/0,07) = 4.05 m/sec

  • dans une zone de classe 1 :

 V = 4.7 x 0.166 ln (5/0,005) = 5.389 m/sec

  • dans une zone de classe 3 :

V = 4.7 x 0.234 ln (5/0,3) = 3.09 m/sec

  • dans une zone de classe 4 :

V = 4.7 x 0.209 ln 5/1 = 1.58 m/sec

Dans les recherches effectuées par l’AIVC, on retrouve des graphes donnant, en fonction du degré d’étanchéité de l’habitation, le taux d’infiltration en fonction de la vitesse du vent.

Pour une hauteur moyenne de 5 m (c’est-à-dire pour une habitation individuelle)

en zone II, si pour

V = 4.05m/sec, τ = 0.30 vol/h
alors en zone I, V = 5.39m/sec, τ = 0.35 vol/h
en zone III, V = 3.09m/sec, τ = 0.25 vol/h
en zone IV, V = 1.58m/sec, τ = 0.2 vol/h

en zone II, si pour

V = 4.05m/sec, τ= 0.45 vol/h
alors en zone I, V = 5.39m/sec, τ = 0.55 vol/h
en zone III, V = 3.09m/sec, τ = 0.40 vol/h
en zone IV, V = 1.58m/sec, τ = 0.35 vol/h

en zone II, si pour

V = 4.05m/sec, τ = 0.95 vol/h
alors en zone I, V = 5.39m/sec, τ = 1.1 vol/h
en zone III, V = 3.09m/sec, τ = 0.80 vol/h
en zone IV, V = 1.58m/sec, τ = 0.65 vol/h

Donc, le facteur de pondération à appliquer sur le taux d’infiltration en fonction de la classe de la zone sera :

> Si maison étanche, c’est-à-dire tinf < 0.4 vol/h

classe 1 : INF = INF x (0.35/0.30)
classe 2 : INF = INF
classe 3 : INF = INF x (0.25/0.3)
classe 4 : INF = INF x (0.2/0.3)

> Si maison moyennement étanche, c’est-B-dire 0.4 < tinf < 0.8 vol/h

classe 1 : INF = INF x (0.55/0.45)
classe 2 : INF = INF
classe 3 : INF = INF x (0.4/0.45)
classe 4 : INF = INF x (0.35/0.45)

> Si maison non étanche, c’est-à-dire tinf > 0.8 vol/h

classe 1 : INF = INF x (1.1 /0.95)
classe 2 : INF = INF
classe 3 : INF = INF x (0.8/0.95)
classe 4 : INF = INF x (0.65/0.95)

Analyse des paramètres agissant sur le vent et sa vitesse

Les gradients de température principalement créés par l’ensoleillement sont responsables des mouvements d’air. Ils engendrent l’ascension de masses d’air chaud et un appel d’air froid. Divers types d’environnement sont propices à ces phénomènes :

  • les étendues d’eau,
  • les versants de collines,
  • les vallées
  • les villes.

Les étendues d’eau

Les masses d’eau étant plus chaudes que l’atmosphère en hiver et plus fraîches en été, les courants d’air créés par le gradient thermique s’inversent au cours de l’année. Lors des brusques variations de température (nuits fraîches par exemple) les courants d’air peuvent aussi s’inverser au cours d’une même journée.

Les versants de collines

Sur les versants de collines, le soleil favorise un gradient de température et donc des courants d’air durant la journée. De nuit, le gradient s’estompe et puis s’inverse légèrement, de telle sorte que l’air circule dans le sens opposé.

Les longues vallées

Dans les longues vallées, le phénomène expliqué ci-dessus tend à créer un mouvement d’air longitudinal d’autant plus puissant que la vallée est longue et que le gradient de température est élevé. Le dessin ci-contre illustre la complexité des mouvements d’air.

Les villes

La température des villes étant supérieure à celle des campagnes, on y constate un mouvement d’air similaire à celui créé par les masses d’eau. L’appel d’air se dirige vers les villes. De même, en ville, les grands espaces dégagés permettent la création de courants d’air.

Les obstacles constituent diverses obstructions et provoquent des modifications de la vitesse et de la direction du vent. Lorsque le vent rencontre un mur, par exemple, il est obligé de le contourner. La face d’un objet exposée au vent subit une surpression tandis que la face opposée est soumise à une dépression.

De manière générale, le vent étant freiné par les obstacles, lorsque la densité et la taille de ceux-ci sont importants (en ville par exemple), la vitesse du vent est moindre qu’en sites dégagés tels que les champs et les étendues d’eau.

La topographie

La topographie ne constitue pas à proprement parler un obstacle mais elle engendre éventuellement des modifications par rapport aux données générales relatives au vent.

Ces changements s’effectuent à moyenne ou grande échelle. Le relief a pour effet de protéger certains sites mais aussi d’en surexposer d’autres. Par ailleurs, il peut modifier les vents dominants sur des grandes étendues. Ci-contre, deux schémas illustrent le flux de vent rencontrant une colline et une dépression.

Les obstacles au vent peuvent prendre des formes très variées : les constructions forment des écrans permanents tandis que la végétation peut présenter de nombreuses variations de taille (croissance) et d’opacité (saisons).

Certains de ces écrans amovibles ou non peuvent également être utilisés à volonté afin de protéger les espaces extérieurs.

Outre la protection qu’ils offrent, la proximité d’écrans peut occasionner des effets secondaires tels que courants d’air et turbulences.

L’efficacité d’un écran est régie par ses dimensions et sa perméabilité.

La perméabilité de l’écran importe également. Ainsi, les écrans denses provoquent une forte réduction de la vitesse du vent sur une faible profondeur tandis que les écrans perméables réduisent la vitesse du vent dans une moindre mesure mais sur une profondeur plus importante.

La profondeur de la zone protégée est proportionnelle à la hauteur de l’écran : sa taille sera maximale lorsque l’écran aura une longueur équivalente à 11 à 12 fois sa hauteur.

Les plantations à feuilles caduques offrent une meilleure protection estivale qu’hivernale. Leur effet est négligeable durant l’hiver.

Source – Logiciel OPTI Bureaux – Architecture et Climat – juin 2000

Climats-types en Belgique

Climats-types en Belgique


Journée type moyenne

Pour établir des simulations thermiques de bâtiment ou d’équipement, l’Institut Royal Météorologique et le Laboratoire de Thermodynamique de Liège ont mis au point une année type moyenne. Moyenne tant en température qu’en ensoleillement.

En fait, ce sont des mois moyens qui ont été sélectionnés, mais à l’intérieur des mois, il y a une succession de journées qui peuvent être très chaudes ou très froides. Ce qui rend la chose très réaliste. Il y a des périodes de canicules et des périodes de grands froids.

L’ensemble est repris dans un fichier Excel de 8760 lignes, correspondant aux 8 760 heures de l’année. Et pour chaque heure, y sont données la température extérieure, le rayonnement solaire, l’humidité et la vitesse du vent.

Données

Pour accéder au fichier Excel de l’année type de Uccle.

Données

Pour accéder au fichier Excel de l’année type de St Hubert.
Les fichiers que nous mettons en téléchargement ci-dessus sont relativement vieux, Ils datent des années 90. Malheureusement nous n’avons pas pu obtenir actuellement des données similaires plus récentes. Le climat a bel et bien évolué depuis  : la température maximum dans une année n’est plus de 30°C mais de 33.6°C – actualisation 2023 – et le nombre d’heures pendant lesquelles la température est >=20°C est passé de 500 heures à +de 870 heures.
Voici une source de données en libre accès et actualisée : Climate.OneBuilding.Org. Nous vous encourageons toujours à croiser les informations et à consulter plusieurs sources pour obtenir une perspective complète et la plus exhaustive possible. La diversité des points de vue renforce la compréhension.

Journées chaudes

Calcul des puissances de refroidissement

S’il apparaît clairement ce que l’on entend par « journées froides » en Belgique, il est plus difficile de se mettre d’accord sur ce que représente une « journée chaude ». Notamment, parce que le critère de température chaude coexiste avec le critère de rayonnement solaire intense.

Par exemple, voici les données climatiques d’une journée chaude choisies par une personne chargée des simulations au sein d’Architecture et Climat-UCL. Elles correspondent à une période durant laquelle la température extérieure monte à 29…30°C durant 4 heures et bénéficie d’un rayonnement solaire important.

heure temp. ext. ray. dir. normal ray. dif. hor.

ray. glob. hor.

1 19 0,00 0,00 0,00
2 18,2 0,00 0,00 0,00
3 17,6 0,00 0,00 0,00
4 17,1 0,00 0,00 0,00
5 17,4 2,78 2,78 2,78
6 18,7 169,44 36,11 44,44
7 20,5 477,78 102,78 163,89
8 22,5 622,22 177,78 308,33
9 24,3 670,56 286,11 445,11
10 26,1 720,22 308,33 580,00
11 27,5 783,33 333,33 722,22
12 28,4 811,11 483,33 858,33
13 29,2 822,22 400,00 861,11
14 29,6 811,11 483,33 858,33
15 29,8 783,33 333,33 722,22
16 29,6 747,22 308,33 600,00
17 29,2 705,56 286,11 461,11
18 28,4 622,22 177,78 308,33
19 27,2 477,78 102,78 163,89
20 25,5 169,44 36,11 44,44
21 23,7 2,78 2,78 2,78
22 22,2 0,00 0,00 0,00
23 21 0,00 0,00 0,00
24 19,9 0,00 0,00 0,00

Si nous mettons à jour ces données en 2023, la journée chaude serait sur 34°C maximum plutôt que 30°C. La question reste en débat (les éléments ne sont pas répercutés dans des méthodes officielles de calcul), mais la vague de chaleur devrait désormais être considérer sur plusieurs jours et non plusieurs heures.

Justification

Elle s’est basée sur le fait que le caractère exceptionnel de ce climat « corresponde » au – 7°C pour le calcul de la puissance en chauffage.

Lorsqu’on regarde le tableau donnant les durées annuelles, en nombre d’heures par an, pendant lesquelles la température sèche est comprise dans certains intervalles, on constate qu’il y a 17.25 h durant laquelle la température extérieure est < – 7°C (de 7 à 19 h).

Elle a donc recherché le correspondant pour la température maximale correspondant à la puissance de « cooling », dans une année type moyenne à Uccle.

Or il y a :

> 12.14 h durant laquelle la température extérieure est > 30°C
(de 7 à 19 h)
> 22.68 h durant laquelle la température extérieure est > 29°C
(de 7 à 19 h)

Les données météo choisies pour le calcul de la puissance en « cooling » sont donc bien « le correspondant » des données climatiques (- 7°C) pour le calcul de la puissance en « heating ».

Remarques.

  • Pour tenir compte de l’effet de stockage de la chaleur dans les parois, il est utile de répéter plusieurs fois le jour étudié.
  • Pour Bruxelles, un dimensionnement d’une installation de climatisation basé sur une température extérieure de 30°C paraît confirmé.

Journées froides

Pour calculer la réponse d’un système de chauffe, il est nécessaire de choisir des données climatiques très rudes basées sur les températures de base.

Comme dans le cas de l’étude des surchauffes, il est nécessaire de faire précéder le jour étudié de plusieurs autres jours (en principe 5) afin que les simulations tiennent compte de « l’historique thermique » des murs.

1-1-f11B.gif (12456 octets)

Durant ces journées, le rayonnement solaire est nul.

Source – Logiciel OPTI Bureaux – Architecture et Climat – juin 2000.

Notions de temps

Notions de temps


Le temps solaire vrai en un lieu

Sur un diagramme solaire on repère l’heure solaire par la position du soleil au-dessus de l’horizon à une date donnée ; le midi solaire ou midi vrai correspond à la hauteur maximum du soleil lors de son passage au méridien du lieu. Ce temps se compte de 0 à 24 heures à partir de midi.


Le temps solaire moyen

Schéma temps solaire moyen.

Au cours de son orbite annuelle autour du soleil, la terre voit sa vitesse s’écarter de sa valeur moyenne. Ces variations de la vitesse de déplacement de la terre sont responsables de faibles écarts entre le temps solaire vrai et le temps solaire moyen, qui correspond à un découpage uniforme du temps. La courbe ci-dessous représente « l’équation de Temps », c’est-à-dire l’écart en minutes entre l’heure solaire vraie et l’heure locale du temps solaire moyen. La partie supérieure de la courbe (+) donne l’avance de l’heure solaire vraie sur l’heure solaire moyenne ; la partie inférieure (-) indique cette fois, le retard de l’heure solaire vraie. Il se compte aussi de 0 à 24 heures à partir de midi.


Le temps universel

Les notions de temps se référant au méridien d’un lieu donné, il faut, lorsqu’on veut comparer des temps en des lieux différents, se reporter à son temps moyen universel. Par convention, celui-ci a été choisi comme étant le temps solaire moyen correspondant au méridien de Greenwich augmenté de 12 heures (pour les usages de la vie civile, le jour commence à minuit et non à midi).


Le temps officiel ou le temps légal

Pour bénéficier de la commodité d’une même heure de référence dans une région assez étendue, on a divisé la terre en 24 fuseaux horaires ou secteurs longitudinaux de 15° chacun (soit au total 24 x 15° = 360°, ou un tour complet), allant d’un pôle à l’autre. L’écart entre les heures normalisées d’un fuseau au suivant est de une heure, soit 24 heures pour un tour complet (1 heure correspond donc à un écart de 15° en longitude, soit 4 minutes par degré).

Schéma temps légal.

Donc le temps officiel ou légal diffère du temps universel d’un nombre entier d’heures selon des règles définies par la loi dans chaque pays et qui peuvent changer suivant la saison (heure d’été). Ce nombre entier suit approximativement le système théorique des fuseaux horaires.

Source – Logiciel OPTI Bureaux – Architecture et Climat – juin 2000

Température

Température


Introduction

La température est un état instable dont les variations au voisinage de l’environnement humain dépendent du rayonnement solaire, du vent, de l’altitude et de la nature du sol.

Le soleil réchauffe l’atmosphère indirectement par l’intermédiaire de la surface de la terre car celle-ci stocke et réémet la chaleur par rayonnement et par convection. La propagation de cette chaleur est alors assurée soit par conduction, soit par diffusion due aux turbulences créées par le vent. La température varie également suivant la couverture nuageuse. Par journée claire, la température tend à s’élever parce que le rayonnement direct est plus important. À l’inverse, la terre, et donc l’atmosphère, se refroidiront davantage la nuit par rayonnement infrarouge vers la voûte céleste.

Les stations météorologiques effectuent des relevés horaires des températures de l’air, sous abri à 1,5 mètre du sol, pour définir la courbe d’évolution journalière des températures en un lieu. On détermine également la température moyenne mensuelle pour tracer la courbe d’évolution annuelle des températures en un lieu.

Les températures n’atteignent pas leur maxima quand l’offre solaire est la plus grande (solstice d’été). Un certain déphasage, de l’ordre de 4 à 6 semaines, est observé et correspond au temps nécessaire pour réchauffer la masse terrestre (inertie de la terre).

La figure ci-dessus permet de suivre l’évolution des températures pour une journée typique (le 8 juin 1964) à Bruxelles, ainsi que les rayonnements diffus et direct à partir d’un relevé toutes les trente minutes. L’exposition directe est mesurée perpendiculairement au rayonnement, alors que l’exposition diffuse est mesurée sur une surface horizontale.

On relèvera la corrélation et le retard entre l’offre solaire et la réponse des températures (cercle). Le rayonnement diffus varie peu entre les prises de mesure, alors que l’intensité du rayonnement direct peut atteindre des valeurs très élevées tout comme des valeurs nulles (passage de nuages). Le minimum des températures est rencontré au petit matin, juste avant le lever du soleil sous l’influence du rayonnement diffus.


La température en Belgique

Les graphes ci-dessous donnent l’évolution journalière de la température extérieure moyenne par ciel serein, moyen et couvert, le 15 des mois de mars, juin, septembre et décembre, à Uccle.

Ainsi donc, à Uccle le 15 juin, la température extérieure maximale moyenne est de 24,2°C par ciel serein, 20,7°C par ciel moyen, et 16,9°C par ciel couvert; tandis que le 15 septembre la température extérieure moyenne est de 16,2°C par ciel serein, 15,2°C par ciel moyen, et 14,3°C par ciel couvert.

Analyse des températures

En Belgique les températures extérieures moyennes mensuelles sont presque partout positives, mais ne dépassent pas 20°C; les écarts de température moyenne jour-nuit sont faibles et de 7°C maximum en été.

Heureusement, lorsque la température est élevée en journée (ciel serein), le ciel est également dégagé la nuit, la terre et donc l’atmosphère se refroidissent plus à cause des radiations terrestres nocturnes vers la voûte céleste. La température nocturne est alors fraiche et permet un refroidissement naturel ou mécanique (free cooling) du bâtiment.

À noter que le minimum sur la courbe journalière des températures correspond aux heures de lever du soleil : ceci fait apparaître l’incidence de l’ensoleillement sur la température de l’air.

Température de base

Pour dimensionner une installation, l’évaluation doit être faite de sorte que le système puisse répondre aux conditions de température extérieure minimale : la température extérieure de base.

Degrés-jours

Par contre, l’évaluation de la demande en énergie nécessite la prise en compte de l’écart de température entre l’ambiance intérieure et l’extérieur.

Or la température extérieure varie d’un lieu à un autre.

La notion de degré-jour a été introduite pour permettre la détermination de la quantité de chaleur consommée par un bâtiment sur une période de chauffage donnée et pour effectuer des comparaisons entre des bâtiments situés dans différentes zones climatiques.


Influence de l’environnement sur la température

La température en un lieu est dépendante de la nature des surfaces environnantes et est influencée par l’occupation du site et par son relief.

Les sols couverts de végétation favorisent l’évapo-transpiration d’eau et ainsi la réduction de l’échauffement de l’air. Les sols aménagés par l’homme et couverts par des matériaux à forte inertie (béton, pavés, briques, …) stockent la chaleur durant les journées ensoleillées et la rayonnent en début de soirée. Ils ont pour effet de retarder la chute de température nocturne.

Influence de l’eau

Les étendues d’eau stockent également de grandes quantités de chaleur avec aisance. L’eau agit comme tampon thermique : à l’inverse des sols qui s’échauffent et restituent la chaleur rapidement, l’eau emmagasine et rend la chaleur lentement. C’est pourquoi il fait plus chaud à la Côte que dans les Ardennes en hiver, à l’inverse de l’été où il fait plus chaud dans les Ardennes qu’à la Côte.

De manière générale, la très grande capacité thermique de l’eau rend celle-ci peu sensible aux variations de température de l’atmosphère. Sur la frange côtière, la présence conjointe de l’eau et du continent détermine des schémas climatiques particuliers : les brises de mer et les brises de terre.

Pendant la journée, un échauffement plus rapide sur terre que sur mer aboutit à la création de basses pressions thermiques dans l’arrière-pays et de pressions relativement hautes en mer. La brise fraîche qui souffle de la mer vers la terre tend à supprimer le déséquilibre ainsi créé. Durant la nuit, la déperdition par rayonnement est plus forte sur terre que sur mer et les courants aériens sont inversés.

Influence de la végétation

Dans les régions fortement boisées, les arbres interceptent de 60 à 90 % de la radiation solaire, empêchant l’augmentation de température du sol. Ainsi, l’air s’y échauffe dans une moindre mesure qu’ailleurs. Ce phénomène est permanent ou saisonnier suivant qu’il s’agit d’arbres à feuillage permanent ou caduc. Par ailleurs, les arbres empêchent la radiation nocturne : la chute de température durant la nuit est donc limitée. On constate ainsi que les écarts de température sont moins importants dans les régions boisées.

Influence d’un site urbanisé

En ville, les apports gratuits provenant des véhicules, industries, chauffage, etc… ainsi que la nature du sol et la quantité importante de matériaux à forte inertie réchauffent l’atmosphère. Le dôme de pollution recouvrant les villes limite également les radiations nocturnes, de telle sorte qu’en moyenne, la température en ville est de 3 à 5°C plus élevée qu’en site dégagé. La pollution ralentit le réchauffement matinal de l’air et la grande quantité de matériaux accumulateurs freine la chute de température en début de soirée. Les sites dégagés sont fortement balayés par les vents et largement ouverts vers la voûte céleste. Il y fait donc plus froid qu’ailleurs.

Influence de la topographie

La figure ci-dessous propose d’examiner l’évolution typique des températures extérieures sur 24 heures dans un relief montagneux. On constate que les vallées sont en général plus chaudes le jour que les sommets. Par contre, de nuit, le soleil n’entrant plus en ligne de compte, l’air se refroidit et s’accumule au fond des vallées et des petites dépressions. Il se crée ainsi une différence de température au profit des pentes directement en contact avec ce qu’on appelle la ceinture chaude. Dans les longues vallées, le phénomène tend à créer un mouvement d’air longitudinal d’autant plus puissant que la vallée est longue et que le gradient de température est élevé.

L’altitude influence aussi la température. La pression diminuant avec l’altitude, l’air se détend et se refroidit. Cette diminution de température est de l’ordre de 0,7 °C par accroissement de 100 m.


La température de base

Lorsqu’il s’agit de dimensionner une installation, l’évaluation doit être faite de sorte que le système puisse répondre aux conditions de température extérieure minimale qui sont rarement dépassées sur base des observations météorologiques belges.

Pour ce faire, on utilise les températures extérieures de base.

Les températures extérieures de base sont les températures extérieures moyennes journalières qui, en moyenne, ne sont dépassées vers le bas que pendant 1 seul jour par an.

Les températures extérieures de base sont données pour chaque commune dans la norme NBN B62-003.

À titre d’exemple, le tableau ci-dessous donne la température extérieure de base pour un certain nombre de villes et communes.

Celles-ci peuvent également être lues approximativement sur la carte présentée à l’écran.

Source – Logiciel OPTI Bureaux – Architecture et Climat – juin 2000