Évaluer l’efficacité énergétique de la stérilisation

Évaluer l'efficacité énergétique de la stérilisation


Isolation des parois

Sur les pertes des parois

En stérilisation, l’isolation des parois revêt toute son importance. En effet, pendant toute une journée d’exploitation, les équipements sont portés à haute température. C’est le cas des parois du générateur, de la distribution et de la double enveloppe où les températures avoisinent les 134 [°C]. À ces températures, sans isolation, les déperditions thermiques sont importantes.

Si on reprend les valeurs de la fiche technique d’un constructeur, les déperditions estimées sont :

Fiche technique du constructeur
Équipement Type Unité Consommation/cycle
Générateur de vapeur Entrée eau osmosée litres 13
électricité kWh 8,6
Sortie pertes des parois kW 0,8
Distribution Sortie pertes des conduites kW faibles
Autoclave Sortie pertes des parois de la double enveloppe kW 2,1
pertes des parois des portes de la chambre kW/porte fermée : 0,5
ouverte : 1,4
Pompe à vide Entrée eau adoucie litres 216
électricité du moteur de pompe kW 2,2
Sortie condensat litres 229

L’efficacité énergétique d’une isolation peut être évaluée et comparée aux valeurs de la fiche technique du constructeur.

Exemple.

Soit un stérilisateur de section carrée de l’ordre de 400 [L] en contenance d’eau. La surface de l’enveloppe extérieure peut être évaluée à partir de ses dimensions:

côté = 1 [m]; Profondeur = 1,2 [m].

La surface de l’enveloppe est de 1 x 4 x 1,2 = 4,8 m².

Lorsqu’on isole, on prend de la laine minérale dont la conductivité thermique λ est de 0,04 [W/m.K].

On prend les hypothèses suivantes :

  • La vapeur à l’intérieur des équipements est à une température de 134 [°C].
  • La paroi extérieure de la double enveloppe est en inox et a une conductivité thermique λ de 25  [W/m.K]; on peut donc considérer que la température à l’extérieur de la double enveloppe est de l’ordre de 134 [°C].
  • La température à ne pas dépasser pour l’électronique de régulation est de 28 [°C].
  • La température de contact ne peut dépasser 60 [°C].
  • Le coefficient thermique d’échange superficiel est de 10 [W/m².K]. Cependant, il peut varier suivant la présence d’une ventilation forcée ou pas, équivalant à prendre plutôt une valeur de 23 [W/m².K].

Sur cette base, on peut calculer :

  • L’épaisseur d’isolation nécessaire pour ne pas provoquer de brûlure (critère principal des constructeurs).
  • La déperdition résultant de l’isolation des parois.

Calculs

Pour évaluer ces paramètres.

En faisant varier l’épaisseur de l’isolant, on obtient les résulats suivants :

Pour un coefficient thermique d’échange superficiel de 10 [W/m².K] (sans ventilation forcée) :

Le 1er [cm] d’isolation de la cuve du stérilisateur diminue les déperditions d’un facteur 3,5; ce qui est énorme. Les centimètres supplémentaires ne servent qu’à réduire la température de contact des parois afin de circonscrire les risques de brûlure en ne diminuant plus beaucoup les déperditions. La difficulté d’isolation d’une cuve de stérilisation réside dans sa complexité de conception; à savoir que les nombreuses connections de la cuve avec le reste du système constituent autant de points faibles d’isolation.

La rentabilité d’isolation dépendra donc essentiellement du surcoût de l’isolation supplémentaire.

Pour une épaisseur d’isolant de 3 cm (comme annoncé par le constructeur), le calcul donne 600 [W] de déperdition.

Pour un coefficient thermique d’échange superficiel de 23 [W/m².K] (avec ventilation forcée) :

Sur le graphique précédent, on voit que le coefficient thermique d’échange superficiel peut faire varier les déperditions et les températures de paroi de manière importante. Les pertes thermiques sont plus importantes.

En comparant les valeurs annoncées par le constructeur et celles calculées on se rend compte qu’il y a une certaine divergence. En effet pour une épaisseur de 5 cm d’isolant et sans ventilation forcée (pour un coefficient thermique d’échange superficiel de 10 [W/m².K]) :

  • le calcul donne 529 [W],
  • le constructeur avance 2 100 [W].

Les 1 500 [W] de différence seraient-ils dus à la distribution ou le calcul a-t-il été effectué avec une épaisseur d’isolant de 1 cm?

Sur la production de condensats

Les déperditions à travers les parois se traduisent aussi par la formation de condensats. En effet, de par l’échange de chaleur entre les parois et l’ambiance, la vapeur compense ces pertes en cédant de l’énergie de condensation. Les condensats qui en découlent sont encore chauds mais ont perdu les 4/5ème de l’énergie initiale contenue dans la vapeur.

Il est certain que plus on isole, moins de condensats seront formés et moins d’énergie perdue à l’égout.

Exemple.

Soit le même stérilisateur que dans l’exemple précédent.

Pour épaisseur d’isolant de 1 et 5 [cm] on calcule les déperditions :

Calculs

Pour évaluer ces paramètres.
Déperditions au travers des parois de la cuve
Épaisseur [cm] Déperditions [W] Énergie annuelle perdue [kWh/an] Coûts annuels [€/an]
1 1 457 1,454 x 4 000 = 5 816 640
5 378 0,377 x 4 000 = 1 508 166

La chaleur libérée par la condensation de la vapeur est :

Qcondensation = h »vapeur à 3 bar 134°C – h’eau à 134°C = 2 727 [kJ/kg] – 561 [kJ/kg]

Qcondensation = 2 166 [kJ/kg]

Sur base de 4 000 [h] de fonctionnement par an, la quantité de condensats est déterminée comme suit :

mcondensats = Déperditions x durée x 3 600 / Qcondensation

La chaleur résiduelle dans les condensats est de :

Qrésiduelle_cond = mcondensats x h’eau à 134°C / 3 600

On obtient les résultats suivants :

Déperditions annuelles au travers des parois de la cuve
Épaisseur [cm] Condensats formés [kg]
Chaleur résiduel [kWh/an]
Coûts [€/an] avec 0,11 [€/kWh]
1 9 600
9 666 x 561 / 3 600 = 1 506 [kWh]
166
5 2 400
2 506 x 561 / 3 600 = 390 [kWh]
43

Conclusion

L’isolation des parois a plus d’impact sur les déperditions à travers les parois que sur l’énergie que l’on pourrait retirer des condensats.


Récupération de l’énergie des condensats

Après avoir isoler les équipements de manière optimale, l’énergie résiduelle contenue dans les condensats est-elle valorisable ?
Avant toute chose, il faut distinguer deux types de condensats :

  • Les condensats propres de la distribution et de la double enveloppe qui ne sont pas contaminés car ils n’ont pas transité par la chambre de stérilisation.
  • Les condensats contaminés évacués par la pompe à vide de la chambre de stérilisation.

Certains constructeurs prévoient de récupérer les condensats de la distribution et de la double enveloppe par gravitation en plaçant le générateur sous la double enveloppe. Cette manière de procéder est intéressante car la chaleur résiduelle des condensats produits participe positivement dans le bilan en réduisant l’énergie électrique nécessaire à la production de vapeur.

Quant aux condensats issus de la chambre de stérilisation, pas de chance, ils sont mélangés à un grand débit d’eau froide dans l’anneau liquide de la pompe à vide; ce qui signifie que l’énergie résiduelle que l’on pourrait encore tirer de l’effluent de sortie de la pompe à vide n’est pas valorisable.

Théories

L’étude approfondie sur le bilan énergétique, montre qu’une partie non négligeable de l’énergie initiale de la vapeur produite dans le générateur se retrouve sont forme de condensats issus de la pompe à vide (de l’ordre de 50 à 64 %).

Le hic, c’est que l’enthalpie du mélange des condensats et de l’eau de l’anneau liquide est faible (de l’ordre de 150 [kJ/kg] ou même moins). En d’autres termes l’énergie de la vapeur initiale s’est totalement dégradée :

h »vapeur à 3 bar 134°C = 2 727 [kJ/kg]

h’eau à 134°C = 561 [kJ/kg]

h’eau sortie de pompe  = 150 [kJ/kg]

Le rapport énergétique est de l’ordre de 18; ce qui montre bien que l’énergie contenue dans l’eau de sortie de la pompe à vide n’est pas récupérable. Cette perte d’énergie est principalement liée aux impératifs de fonctionnement de la pompe à vide qui exige des températures faibles d’eau de service pour des vides poussés.

Donc le schéma idéal ci-dessus serait bien trop coûteux à réaliser pour le peu de bénéfice à en retirer.

Récupération sur les débits d’appoint d’eau de la pompe à vide

On pourrait croire qu’il vaut mieux ne rien faire. Pas du tout !

On peut diminuer la consommation d’eau qui alimente l’anneau liquide de la pompe à vide.


Gestion du débit d’eau de la pompe à vide

Vu la nécessité de disposer d’un débit d’eau important à basse température au niveau de l’alimentation de la pompe à vide pour obtenir un vide poussé, plusieurs systèmes ont été envisagés, tout en gardant le même débit dans la pompe, de manière à réduire le débit d’appoint d’eau brute adoucie.

On parlera ici de l’évaluation de l’efficacité,

  • des circuits semi-ouverts,
  • des circuits fermés.

Circuits semi-ouverts

Théories

Pour en savoir plus sur le calcul de la quantité d’eau d’appoint dans le circuit semi ouvert.

L’évaluation théorique de ce système donne une réduction de l’ordre de 30 % :

  • de la consommation d’eau de service,
  • des pertes d’énergie par rejet à l’égout.

Circuits semi-ouverts

Théories

Pour en savoir plus sur le calcul de la quantité d’eau d’appoint dans le circuit fermé.

L’évaluation théorique de ce système donne une réduction de l’appoint d’eau de l’anneau liquide de la pompe à vide élevée. Il est risqué de donner une valeur précise de réduction sachant que les cycles de fonctionnement de la pompe à vide sont particulièrement fluctuants en température. En effet :

  • En début de phase de prise de vide, les températures risquent d’être élevées. À cet instant, le risque que l’échangeur ne soit plus suffisant est présent; ce qui signifie qu’il faut un appoint d’eau brute.
  • En fin de phase, les températures redeviennent normales puisqu’il n’y a pratiquement plus de vapeur ni de condensats à évacuer (l’échangeur suffisant à refroidir l’eau de l’anneau liquide).

Certains constructeurs annoncent 75 % de réduction de consommation d’eau.

Evaluer la qualité des parois [éclairage]

Evaluer la qualité des parois [éclairage]

La lumière est en partie absorbée par les parois du local. Pour atteindre un niveau d’éclairement donné, il faut une puissance installée plus importante si les murs sont de couleur foncée.

Il faut donc examiner la teinte des murs et leur état de propreté.

Exemple.

Niveaux d’éclairement atteints dans un local de 5 x 6 x 3 m, équipé de 6 luminaires directs comprenant chacun un tube fluorescent de 58 W (rendement lumineux du luminaire = 68 %, angle de défilement = 60°). 

Couleur des parois Éclairement moyen
en lux
Puissance spécifique (avec ballast électronique) en W/m²/100 lux
Murs Plafond
Papier peint très clair

ρ = 0,70

Plafonnage
propre
ρ = 0,70
608 1,99
Papier peint très clair

ρ = 0,70

Plafonnage
usagé
ρ = 0,40
587 2,07
Papier peint foncé

ρ = 0,20

Plafonnage propre

ρ = 0,70

500 2,42

Dans les chambres, on rencontre principalement de l’éclairage indirect, dirigé vers le plafond. Dans ce cas, la couleur de ce dernier aura une importance primordiale. Il doit absolument être de couleur claire et mate, cette dernière caractéristique pour éviter les taches lumineuses trop éblouissantes.

Concevoir 

Rénover le recouvrement des parois.
Eté 2008 : Brieuc.
22-08-2008 : 1er passage de mise en page [liens internes, tdm, en bref !, rapide passage général sur la mise en page de la feuille] – Sylvie
07-10-2008 : WinMerge ok – Sylvie
30-03-2009 : Application des nouveaux styles de mise en page. Julien.

Évaluer l’efficacité énergétique de la gestion de l’eclairage

Évaluer l'efficacité énergétique de la gestion de l'eclairage


Gaspillages courants

Constats

Un éclairage enclenché dans un local inoccupé ou encore en présence d’un éclairement naturel abondant est un gaspillage évident. Quelque soit l’usage du bâtiment, les exemples sont fréquents :

Dans les bureaux, des études, menées en Suisse et en Allemagne, ont montré que :

Photo bureau avec fenêtres éclairées.

  • Les luminaires sont enclenchés durant 60 % des heures de travail.
  • La majorité des utilisateurs enclenche les luminaires en arrivant au travail. C’est le service de nettoyage qui les éteint en fin de journée.
  • Lorsque des luminaires sont regroupés en deux zones à commande distincte (zone fenêtre et zone fond du local), le taux d’utilisation de tous les luminaires reste pratiquement identique. Ceci signifie que les utilisateurs prennent très peu attention aux apports d’éclairage naturel.

Dans les écoles, des constats similaires sont courants :

  • L’éclairage reste allumé lorsque la classe est inoccupée : récréation, temps de midi, …
  • Dans la classe, l’éclairage reste allumé même lorsque l’éclairage naturel est abondant. Par exemple, pour satisfaire les rangées les plus éloignées des fenêtres, toute la classe doit être éclairée car la commande de l’éclairage est unique.
  • Dans une classe à aménagement variable, on ne peut pas commander l’éclairage en fonction de la zone d’occupation.
  • Le tableau ne possède pas d’éclairage indépendant de l’éclairage général. Un éclairage spécifique au tableau est non seulement important pour le confort des élèves mais peut entraîner une économie d’énergie. L’expérience montre en effet que, pour compenser un niveau insuffisant de l’éclairage naturel du tableau, l’éclairage général de la classe est utilisée… Pire : en cas de reflets sur le tableau non résolus par un éclairage spécifique, on ferme les tentures du local et on allume l’éclairage artificiel … en présence d’un éclairage naturel suffisant !
  • Dans les couloirs, l’éclairage artificiel est allumé le matin et le reste … alors qu’il n’y a plus personne ou que l’éclairage naturel suffit.

Explications

Plusieurs raisons peuvent expliquer ces attitudes :

  • L’indifférence face au problème de l’énergie.
  • L’utilisation de luminaires basse luminance ne crée plus de points lumineux dans le champ de vision, il faut lever la tête pour s’apercevoir qu’une lampe est allumée.
  • Le contraste élevé entre le niveau d’éclairement naturel (2 000 à 4 000 lux) et le niveau d’éclairement artificiel (300 à 500 lux) : lorsque l’éclairage naturel prend la relève de l’éclairage artificiel, il l’occulte par son intensité beaucoup plus élevée.
  • Un système de gestion inefficace (centralisation sans zonage différencié).

Gérer

Organiser une campagne de sensibilisation.

Une installation efficace

     

S’il apparaît que certains locaux sont éclairés complètement

  • alors que l’éclairage naturel est suffisant (bureaux, couloirs vitrés, …),
  • alors qu’ils sont inoccupés (sanitaires, salles de réunion, couloirs, cage d’escalier…),
  • alors qu’une partie seulement du local est utilisée (bureaux paysagers, …),
  • alors que l’activité secondaire qui s’y déroule pourrait demander un éclairement moindre (nettoyage, gardiennage, …),

Il faut se demander si les occupants disposent de commandes permettant

  • D’enclencher l’éclairage par poste de travail, par local individuel ou par zone de même tâche.

  • D’enclencher partiellement l’éclairage en fonction de la distance aux fenêtres (et de la profondeur du local) ou de la zone d’activité.

  • d’éteindre automatiquement l’éclairage dans les locaux utilisés pour une courte durée : circulations (couloirs, halls, escaliers), dépôts, sanitaires, salles de réunion, etc., …
  • d’éteindre automatiquement l’éclairage en dehors des heures de travail.
  • dans certains cas (commerce par exemple),  de couper une partie de l’éclairage (l’éclairage d’accentuation, un luminaire sur deux, …) quand l’activité change (vente -> nettoyage).

Améliorer

Améliorer le système de commande.

Et en éclairage extérieur ?

L’éclairage extérieur ne peut fonctionner lorsque l’éclairage naturel est suffisant. La période d’allumage varie donc avec la saison. Cela vaut la peine d’examiner comment est gérée l’installation à rénover.

Éclairage fluo allumé en permanence sous un passage couvert.

L’éclairage reste-t-il allumé durant la journée ?

  • Si l’allumage est manuel, l’adaptation à cet horaire variable risque d’être liée à un horaire de travail fixe (on allume en partant le soir et éteint le matin en arrivant).
  • Une cellule crépusculaire peut commander l’allumage et l’extinction. Il faut cependant vérifier que son comportement soit correct. Un encrassement avancé peut l’empêcher de détecter correctement la venue du jour.
  • Une simple horloge peut limiter les horaires de fonctionnement.
  • Dans certains cas (lieux de passage par exemple), un détecteur de présence peut être utile.
  • Le raccordement au réseau d’éclairage public permet un fonctionnement automatique à horaire variable grâce aux signaux d’allumage/extinction diffusés par le distributeur électrique.

Évaluer l’efficacité énergétique des équipements

Évaluer l'efficacité énergétique des équipements


1ère analyse : calculer la puissance installée

Une valeur de référence

Actuellement, un éclairage performant fournit un éclairement de 100 lux avec une puissance installée (y compris la puissance des auxiliaires éventuels) inférieure à :

  • 1.5 à 2 W/m².100 lux  pour les bureaux, écoles, ateliers,…
  • 3.5 W/m².100 lux pour les commerces
  • 0.5 W/m².10 lux en éclairage extérieur

Cette valeur dépend évidemment de la forme de la pièce et de la couleur des parois.

Ainsi, un éclairage correct fournit un éclairement de 400 lux (par exemple pour une classe) avec une puissance installée (y compris les auxiliaires éventuels) de : 7,5 … 10 W/m² au sol .

Il n’est pas rare de rencontrer dans les anciennes installations une puissance installée supérieure à 25 W/m², pour un niveau d’éclairement identique.

Calcul de la puissance spécifique

Calculs

Pour calculer la puissance électrique installée.

Données

 Pour connaitre les valeurs d’éclairement requis par usage.

Note : la valeur de la puissance spécifique est à calculer sur toute la surface du local (sans déduction de la zone périphérique (la zone périphérique – souvent un pourtour de 0,5 m où se trouvent les armoires – peut être appliquée pour le calcul de niveau d’éclairement).

Si la valeur de la puissance spécifique est fortement supérieure aux valeurs ci-dessus, une rénovation de l’installation d’éclairage dans un but de rentabilité financière sera à envisager. A remarquer, cependant, que la rentabilité financière reste une notion aléatoire en fonction de la fonction des bâtiments.

Cette étude de rentabilité tiendra notamment compte du temps de fonctionnement des lampes. En première approximation, on considérera rentable un remplacement si les puissances installées sont :

  • proche du double des valeurs de référence pour des durées d’utilisation annuelle moyenne de 2 000 h/an ;
  • proche du quadruple pour des durées d’utilisation annuelle moyenne de 1 000 h/an.

2ème analyse : repérer les indices d’une installation peu performante

1er indice : des lampes peu performantes

Pour 1 Watt de puissance électrique, le flux lumineux délivré diffère en fonction du type de lampe.

Les anciennes lampes à incandescence ont ainsi un rendement lumineux (W/lumen)  nettement inférieur aux lampes fluorescentes. (La présence d’un réflecteur interne diminue encore ce rendement).

Parmi les lampes fluorescentes, les tubes de 38 mm de diamètre (ancienne génération) ont un rendement de 50 % inférieur aux tubes de 26 mm ou de 16 mm (nouvelle génération). Les tubes fluorescents à allumage rapide, dits « rapid start », ont également un mauvais rendement. Ces derniers sont reconnaissables à la bande métallique se trouvant tout le long du tube.

Autrement dit, pour délivrer un même flux lumineux de 2 200 lm, il faudra un tube fluorescent (Ø 16 mm) de 21 W ou une lampe à incandescence de 150 W !!!!

Les lampes à  faible efficacité lumineuse

Photo lampe à incandescence.     Photo lampe halogène.

La lampe à incandescence et la lampe halogène.

 Lampes performantes

Photo tubes fluorescents.     Photo lampes fluocompactes.     Photo ampoule halogénure métallique.     Photo Bulb LED..

Les tubes fluorescents, les fluocompactes , l’Halogénure métallique et le Bulb LED.

Note : les fluocompactes et bulbs LED à auxiliaires intégrés (p.ex. socket E27) ont un rendement de +/- 50 lm/W et donc pas très élevé. (par rapport aux lampes fluorescentes et halogénures métalliques avec un rendement de +/- 100 m/W).

Données

 Ppour connaitre les valeurs d’efficacité énergétique de différentes lampes.
Remarque pour l’éclairage extérieur

Les lampes fluorescentes, malgré leur efficacité lumineuse nominale importante, ne sont pas toujours adaptées à une utilisation extérieure :

  • Chute de l’efficacité avec la température extérieure (certaines lampes ne s’allument même plus sous une certaine température).
  • Difficulté de maîtrise du flux lumineux étant donné la taille des lampes.
  • Absorption de la lumière émise d’une lampe par l’autre dans les luminaires multilampes.

Elles ne seront utilisées que lorsque l’on désire créer des lignes lumineuses (ex : dans les tunnels, quais de gare, …), moyennant l’utilisation de luminaires spécialement étudiés.

On préférera dès lors les lampes au sodium basse pression et les halogénures métalliques. Actuellement, les luminaires LED envahissent nos espaces externes. Bonne ou mauvaise chose ? Effectivement, oui ! La lampe LED (ou luminaire LED) plus que sûrement une lampe d’avenir pour l’éclairage externe sachant que :

  • les niveaux d’éclairement exigés sont souvent plus bas pour les abords des bâtiments tertiaires et, par conséquent, le nombre de lumen nécessaire n’est pas trop élevé (ce qui convient bien aux sources LED actuelles) ;
  • les températures basses de nos campagnes donnent la possibilité au LED de pouvoir s’exprimer entièrement. En effet, les LED « raffolent » des températures basses pour donner leur plein flux lumineux.

 

2ème indice : des luminaires peu performants

Mauvais contrôle de la lumière

Le rendement d’un luminaire est mauvais lorsqu’une partie importante de la lumière émise par la lampe est absorbée par :

Absence de réflecteur (tube nu)
pertes = 50 %.

Réflecteur peint (blanc…)
pertes = 50 %.

Diffuseur en micro-grille
pertes = 75 %.

Diffuseur prismatique
pertes = 60 %.

    

Diffuseur opalin
pertes = 70 %.

Luminaire indirect
pertes = 50 %.

Notons aussi que le luminaire perd en efficacité s’il est disposé ou dirigé hors de la zone à éclairer.

En éclairage extérieur, les luminaires considérés comme éblouissants, c’est-à-dire ne contrôlant pas la diffusion de la lumière, sont aussi ceux qui ont le plus mauvais rendement :

Absence de réflecteur, diffuseur opalin.

Lampes moins adaptées

Un même luminaire peut parfois être équipé de différents types de lampes. Or, le type de lampe peut parfois affecter le rendement du luminaire.

Par exemple pour certains types de luminaires, une lampe ovoïde, ayant une surface extérieure, plus importante et de surcroît mat, risque d’absorber une partie de la lumière qu’elle a émise.

  

3ème indice : des ballasts peu performants

Les ballasts traditionnels ou électromagnétiques (appelés aussi inductifs) ont une consommation équivalente à 20 % de la consommation de la lampe fluorescente. Cette consommation est de 14 % pour les ballasts électromagnétiques « faibles pertes ».

Quant aux ballasts électroniques, ils ont des faibles pertes (de l’ordre de 10 % de la puissance de la lampe) et même avec certaines lampes fluorescentes ils sont en mesure de diminuer la puissance de celles-ci en améliorant leur efficacité énergétique. Attention, l’utilisation de ballasts électroniques est cependant délicate dans les locaux équipés de matériels électroniques de mesure (laboratoire, hôpital,…).

Enfin, les ballasts gradables ou dimmables intégrés dans un système d’éclairage régulé tenant compte de l’apport de lumière naturelle peuvent contribuer à réduire encore leur perte de manière fictive. Les chiffres annoncés par certains constructeurs sont à considérer au cas par cas au niveau des systèmes et des types de lampes.

À noter aussi, comme le montre le graphe précédent, que les consommations du ballast ne sont pas nécessairement proportionnelles aux niveaux de dimming.

Ballasts électromagnétiques
faible perte et normal.

Ballast électronique.

 Données

Plus d’infos sur la classification énergétique des ballasts.

Améliorer

Remplacer les lampes.

Améliorer

Remplacer les optiques.

Améliorer

Remplacer les ballasts.

Concevoir

Choisir un luminaire.

Évaluer la couleur des parois

Évaluer la couleur des parois


Il faut donc examiner la teinte des murs et leur état de propreté.

Exemple
Niveaux d’éclairement atteints dans un bureau de 5 x 6 x 3 m, équipé de 6 luminaires directs comprenant chacun un tube fluorescent de 58 W (rendement lumineux du luminaire = 68 %, angle de défilement = 60°).

Couleur des parois

Éclairement moyen en lux

Puissance spécifique (avec ballast électronique) en W/m²/100 lux

Murs

Plafond

Papier peint très clair

ρ = 0,70

Plafonnage
propreρ = 0,70
608 1,99
Papier peint très clair

ρ = 0,70

Plafonnage
usagéρ = 0,40
587 2,07
Papier peint
foncéρ = 0,20
Plafonnage
propreρ = 0,70
500 2,42

Dans ce cas, des revêtements clairs permettent donc d’augmenter le niveau d’éclairement de près de 20 %.

Dans le cas d’un éclairage indirect dirigé vers le plafond, la couleur de ce dernier aura une importance primordiale. Il doit absolument être de couleur claire.

Données

Pour connaitre les valeurs courantes et recommandées pour les différentes parois d’une pièce.

Concevoir

Choix de la couleur des parois et des plans de travail.

Évaluer les énergies et les consommations mises en jeu

Évaluer les énergies et les consommations mises en jeu


Préchauffage du système

Le préchauffage du système est la phase de mise à température et en pression de la vapeur en partant des conditions initiales d’un générateur au repos (température de l’eau dans le générateur à la température ambiante).

Plusieurs étapes sont nécessaires pour parvenir à un état stable de la vapeur en pression et en température.

Depuis l’instant où les résistances électriques chauffantes du générateur ont fourni leur énergie à l’eau froide jusqu’à l’arrivée à la stabilisation en température et en pression de la vapeur saturée (titre x = 1), le cycle de préchauffage est passé par plusieurs étapes :

  • L’eau est montée en température jusqu’à 100°C (chaleur sensible).
  • De la vapeur s’est formée dans un volume fixe composé de la partie au dessus de la phase liquide dans le générateur, la distribution et la double enveloppe de l’autoclave (chaleur latente de vaporisation à la pression absolue de 1 bar).
  • Au fur et à mesure que la vapeur s’est formée à volume constant, la pression de la vapeur a augmenté, élevant progressivement la température d’ébullition à 134°C pour une pression de saturation de 3,044 bar (chaleur de vaporisation à 3,044 bar). À ce stade, en réduisant l’apport de chaleur (on ne compense plus que les pertes dans les parois), la vapeur reste stable à saturation.

L’énergie nécessaire pour obtenir de la vapeur à une pression de 3 [bar] 134 [°C], vaut :

Qproduction = h »vapeur à 3 bar 134°C – h’eau à 15°C = 2 727 [kJ/kg] – 67 [kJ/kg]

Qproduction = 2 659 [kJ/kg]

Sur base d’expériences de terrain :

  • Le nombre de démarrage par an de l’installation est de 312 (6 x 52).
  • L’énergie nécessaire pour transformer 1 litre d’eau en vapeur 3 [bar] 134 [°C] est de 2 659 [kJ/kg].
  • La puissance des résistances électriques du générateur est de 40 [kW].
  • Le temps estimé pour que l’installation soit stable lors de la mise en service est de 0,25 [h]; ceci intègre à la fois l’énergie nécessaire pour amener la vapeur à une pression de 3 [bar] et celle pour réchauffer les équipements (condensation présente).

On fait l’hypothèse que les résistances chauffantes sont à pleine puissance pendant le quart d’heure nécessaire à la stabilisation de la phase gazeuse; ce qui n’est pas tout à fait vrai vu que la régulation du générateur est basé sur un étagement de la puissance des résistances chauffantes et qu’en fin de transformation de la vapeur, seul un étage de résistances est encore enclenché. Cette hypothèse conduit à une surestimation de la puissance appelée.

La quantité annuelle de vapeur nécessaire pour remplir le volume du générateur (partie au dessus de l’eau), de la distribution et de la double enveloppe est:

Consommation totale de vapeur =

Nombredémarrage/an x tempsstabilisation x Puissancegénérateur / Qproduction

=

312 [dém./an] x 0,25 [h] x 40 [kW] x 3 600 / 2 659 [kJ/kg]

=  4 224 [kg/an]

Cette consommation intervient dans le bilan total.
La quantité totale d’énergie nécessaire pour le préchauffage vaut :

Consommation totale d’énergie =

Nombredémarrage/an x tempsstabilisation x Puissancegénérateur 

=

312 [dém./an] x 0,25 [h] x 40 [kW]

=  3 120 [kWh/an]

En terme de pertes, il est difficile d’évaluer la proportion de l’énergie électrique consommée servant à :

  • transformer l’eau en vapeur à la pression de 3 [bar],
  • compenser les pertes vers l’ambiance.

Par simplification et en considérant que la masse de vapeur disponible dans un volume restreint est faible, les 3 120 [kWh/an] sont perdus dans la zone technique.


Consommation d’un cycle

Afin d’évaluer l’efficacité énergétique du système de stérilisation, il est nécessaire d’établir le bilan énergétique complet par cycle puis de l’extrapoler afin de déterminer le bilan annuel.

Sur base des données du constructeur et de l’étude thermodynamique du cycle, le bilan énergétique peut être évalué.

Théories

Pour en savoir plus sur le bilan énergétique.

1. Données de base

Un constructeur de stérilisateur fournit des données précises des consommations d’un stérilisateur standard couramment rencontré sur le marché :

Le préchauffage du système est la phase de mise à température et en pression de la vapeur en partant des conditions initiales d’un générateur au repos (température de l’eau dans le générateur à la température ambiante).

Plusieurs étapes sont nécessaires pour parvenir à un état stable de la vapeur en pression et en température.

Le stérilisateur présente les caractéristiques techniques suivantes :

  • plage de température de stérilisation : 105-135°C,
  • volume de la chambre de stérilisation : 587 litres,
  • Capacité: 8 DIN (panier de 600 x 300 x 300 mm),
  • double porte,
  • générateur de valeur :
    • puissance électrique : 40 kW,
    • volume intérieur : 52 litres,
    • volume d’eau : 31 litres.
  • pas de recyclage des condensats (configuration « no ECO »),
  • le système de stérilisation est local; c’est à dire que l’installation est compacte et que la distribution est composée de sections de tuyauterie réduites au maximum (importance de réduire les déperditions thermiques dans la distribution).

Les caractéristiques de la pompe à vide ne sont pas précisées. La plupart du temps on rencontre des pompes à vide à anneau liquide avec une puissance électrique de 2,2 [kW].

Le bilan des consommations et des apports énergétiques est repris dans le tableau suivant.

Bilan des entrées et sorties énergétiques du système
Équipement Type Unité Consommation/cycle
Générateur de vapeur Entrée eau osmosée litres 13
électricité kWh 8,6
Sortie déperditions calorifiques à travers les conduites kW 0,8
Distribution Sortie pertes des conduites kW faibles
Autoclave Sortie pertes thermiques dans les parois de la double enveloppe kW 2,1
pertes thermiques des parois des portes de la chambre kW/porte – fermée : 0,5
– ouverte : 1,4
Pompe à vide Entrée eau adoucie litres 216
électricité du moteur de pompe kW 2,2
Sortie condensat litres 229

2. Consommation énergétique de vapeur

Cycle moyen

Les valeurs reprises dans le tableau sont des valeurs moyennes. Dans la pratique, on se rend compte que l’on peut atteindre des valeurs très variables suivant le type de charge à stériliser. En effet, une charge composée de linge change radicalement les consommations par rapport à une charge composée d’instruments métalliques de chirurgie (passage de 13 à 20 litres d’eau osmosée – 8,6 à 15,6 kWh au niveau du générateur électrique).

Estimation de l’énergie consommée par cycle

Si on se réfère à l’écart d’enthalpie sur le diagramme de Mollier de la vapeur d’eau entre de l’eau à 15°C 1 bar et de la vapeur saturée à 134°C 3.044 mbar, en multipliant la valeur de 2 670 kJ/kg ou 0,74 kWh/litre d’eau par la consommation d’eau, on obtient l’énergie dépensée par cycle; soit:

Consommation vapeur = 0,74 [kWh/litre] x 13 [litre/cycle] = 9,62 [kWh/cycle]

Cette énergie est plus importante que celle annoncée par le constructeur; soit 8,6  kWh (écart de 10 %).

3. Pertes des parois du système

Perte des parois

Dans cette configuration de stérilisateur (locale), les pertes thermiques à travers les parois des différents équipements sont sommées; à savoir :

pertes des parois  [kW] = Pertesgénérateur + Pertesdouble paroi + Pertesportes + Pertesdistribution

pertes des parois = 0,8 + 2,1 + 0,5 + négligeables = 3.4 [kW]

Énergie perdue

L’énergie perdue à travers les parois durant un cycle est possible à évaluer puisqu’on peut considérer qu’au niveau :

  • du générateur,
  • de la distribution,
  • de la double enveloppe.

les pertes sont constantes pour la simple raison que la vapeur saturée est stable en température et en pression à l’intérieur du système.

On ne peut pas tenir le même raisonnement pour les portes de la chambre de stérilisation. En effet, la température dans la chambre varie au cours du temps et il serait nécessaire d’intégrer la courbe de température en fonction du temps du cycle; les pertes étant proportionnelles à l’écart de température [t°chambre-t°ambiante]. Néanmoins, les valeurs données par le constructeur sont des valeurs moyennes par cycle.

Énergie perdue dans les parois par cycle  [kWh] = (Pertesgénérateur + Pertesdouble paroi + Pertesportes + Pertesdistribution) x durée d’un cycle [heures]

= 3.4 [kW] x 0,75 = 2,55 kWh

4. Pertes dans les condensats de vapeur

Dans le générateur

Les condensats formés dans le générateur sont récupérés puisqu’ils se remélangent directement à l’eau de production de vapeur. On devine leur présence par le fait que les parois échangent de la chaleur avec l’ambiance; la vapeur cédant sa chaleur de condensation aux parois.

Estimation de la masse de condensats dans le générateur:

mcondensats _g = 1 [kg] à 134 [°C]

Dans la distribution et la double enveloppe

Des condensats de vapeur se forment en permanence pendant toute la durée du cycle de stérilisation. En effet, la vapeur se refroidit au contact des parois, se condense et enfin est évacuée de la distribution, de la double enveloppe par des pièges à eau. Ces condensats sont, en général, évacués à l’égout.

Estimation de la masse de condensats dans le générateur:

mcondensats _de = 2.6 [kg] à 134 [°C]

Dans la chambre de stérilisation

Pendant les phases de prétraitement, de stérilisation et de sèchage, la vapeur perd de l’énergie en cédant sa chaleur de condensation aux parois (portes) et à la charge. Il est résulte que des condensats se forment aussi dans la chambre.

Dans cette estimation, on suppose que les condensats se forment principalement au début de prétraitement lorsque la charge et les parois des portes sont froides par rapport à la température de la vapeur à 100 [°C]. On suppose qu’à partir de la 4ème injection de vapeur pour atteindre le « plateau » de stérilisation à 134 [°C], la vapeur échange beaucoup moins de chaleur avec la charge et les portes. À noter que les parois séparant la chambre de la double enveloppe provoquent peu de condensation (parois chaudes).

Estimation de la masse de condensats dans la chambre de stérilisation :

  • d’une part, la masse de condensats due à la charge;

mcondensats _ch = 10 [kg] à 100 [°C]

  • d’autre part, la masse de condensats due aux portes.

mcondensats _po = 0,6 [kg] à 100 [°C]

Dans la pompe à vide

La pompe à vide aspire régulièrement le mélange diphasique de vapeur et de condensats de la chambre de stérilisation.

On se rend compte, en analysant le bilan énergétique de la pompe à vide, qu’une bonne partie de l’énergie du cycle de stérilisation se retrouve dans les condensats formés dans la chambre. À ce stade du cycle, l’énergie résiduelle est encore importante.

A chaque évacuation de la chambre, les condensats et la vapeur sont mélangés à l’eau froide de l’anneau liquide et perdent, par conséquent, leur énergie.

5. Récapitulatif du bilan énergétique

Théories

Pour en savoir plus sur le bilan énergétique.

Bilan d’un cycle de stérilisation

Le schéma et le tableau suivants représentent la distribution énergétique durant un cycle de stérilisation. On voit sur ce cycle que l’on se place dans des conditions énergétiques déplorables où l’on ne récupère rien. En effet, et comme c’est souvent le cas dans la pratique, les pertes par les parois confinées en grande partie dans l’espace technique des stérilisateurs sont évacuées directement à l’extérieur et la chaleur résiduelle des condensats mélangés à l’eau de l’anneau liquide de la pompe à vide est perdue à l’égout.

Bilan global
Énergies en entrée kWh/cycles %
Générateur 10 68
Pompe à vide 4,6 32
Énergies en sortie kWh/cycles
Mélange condensats et liquide de service 9,4 64
Condensats de la double enveloppe 0,4 4
Pertes par les parois 2,5 17
Chaleur résiduelle de la charge et de la cuve vers l’ambiance 2,2 15

Bilan énergétique annuel des cycles

Sur base de l’évaluation du bilan énergétique et de données fournies par un hôpital de capacité moyenne, le bilan global par année est présenté ci-dessous.

Soit :

Quelques chiffres de consommation pour un hôpital de 250 lits
Équipement Quantité Nbre de cycle/équipement.an Nbre de cycle total
Stérilisateur 4 1 572 6 291
Consommation Unité /cycles /an
Eau osmosée (vapeur) 0,013 82
Eau adoucie (vide) 0,216 1 358
Électricité kWh 10,7 66 936
Pertes Unité /cycles /an
Rejet à l’égout kWh 9,4 + 0,4 59 135 + 2516
zone technique 2,6 16 042
Ambiance (nécessité de climatiser?) 2,3 14 155

Bilan financier annuel des cycles

Ici, le coût annuel d’exploitation des stérilisateurs est traité uniquement en fonction de la consommation énergétique et de la production d’eau. En reprenant le cas de l’hôpital de 250 lits, on peut considérer les coûts dans le tableau suivant sachant que:

  • le coût de l’eau traitée est fonction de la dureté de l’eau brute (moyenne de 30-35 °F). De l’ordre de:
    • 1,9 [€/m³] pour l’eau osmosée;
    • 1,7 [€/m³] pour l’eau adoucie.
  • le prix du KWh électrique est de 0,11 [€].
Quelques chiffres de coûts pour un hôpital de 250 lits
Équipement Quantité Nbre de cycle/équipement.an Nbre de cycle total
Stérilisateur 4 1 572 6 291
Consommation Unité Quantité total Coût unitaire Coût total [€]
Eau osmosée (vapeur) 82 2.75 [€/m³] 156
Eau adoucie (vide) 1 358 2,5 [€/m³] 3 395
Électricité kWh 66 936 0,11 [€/kWh] 7 362


Consommation entre les cycles

Attention que les coûts estimés sur base des cycles ne reprennent que les consommations pendant ces cycles; ce qui en réalité sous-estime les consommations réelles puisque la vapeur est maintenue à une pression de 3 bar dans la double enveloppe pendant la journée. Ce qui veut dire, qu’entre les cycles, il faut tenir compte des consommations de vapeur dues aux pertes par les parois :

  • du générateur (0,8 [kW]),
  • de la distribution et de la double enveloppe (2,1 [kW]),
  • de la chambre avec porte fermée (0,5 [kW]).

quantifiées par la condensation de vapeur à 3 [bar] :

Qperte_inter cycle  = h »vapeur à 3 bar 134°C – h’eau à 3 bar 134°C = 2 726 [kJ/kg] – 561 [kJ/kg]

Qproduction = 2 165 [kJ/kg]

La chaleur résiduelle dans les condensats s’exprime par la relation :

Qcond_inter cycle  = h’vapeur à 3 bar 134°C – h’eau à 15°C = 561 [kJ/kg] – 67 [kJ/kg]

Qproduction = 494 [kJ/kg]

Bilan énergétique annuel entre les cycles

On rappelle que sur base d’expériences de terrain:

  • la durée moyenne d’un cycle est de l’ordre de 0,75 [h];
  • la durée de présence en stérilisation est de l’ordre de 14 [h/jour], 5,5 [jour/semaine];
  • l’énergie de condensation de la vapeur à 3 bar est de 2 165 [kJ/kg];
  • l’énergie résiduelle dans les condensats est de 494 [kJ/kg].

Sur une année, les consommations sont consignés dans le tableau suivant :

Consommation entre les cycles
Unité Quantité

Nbre d’équipement

4
Nbre de cycle/équipement.an
cycle/an 1 572
Durée des cycles/équipement.an
h/équi.an 1 572 x 0,75 = 1 179
Nbre d’heure de fct en Stérilisation
h/an 4 000
Durée entre cycle/équipement.an
/équi.an 4 000 – 1 179 = 2 821
Durée totale entre cycles/an
h/an 2 821 x 4 = 11 284
Pertes dans les parois entre les cycles
kWh/an 11 284 x (0,8 + 2,1 + 0,5) = 38 365
Quantité de vapeur nécessaire entre cycles/an kg/an 11 284 x (2,1 + 0,5) x 3600 /2 165

48 784

Énergie résiduelle dans les condensats kWh/an 48 784 x 494 / 3 600 = 6 694
Énergie électrique nécessaire au générateur kWh/an 38 365 + 6 694 = 45 059

Si la durée moyenne d’un cycle augmente, comme c’est le cas dans certaines stérilisations centrales (pour des raisons d’assurance qualité), les calculs dans le tableau ci-dessus changent :

  • Les intercycles diminuent et réduisent la possibilité de valoriser l’intermittence.
  • Les consommations d’eau et énergétiques pendant les cycles sont plus importantes.
Consommation entre les cycles
Unité Quantité
Nbre d’équipement
4
Nbre de cycle/équipement.an
cycle/an 1 572
Durée des cycles/équipement.an
h/équi.an 1 572 x 1,25 = 1 965
Nbre d’heure de fct en Stérilisation
h/an 4 000
Durée entre cycle/équipement.an
h/équi.an 4 000 – 1 965 = 2 035

Durée totale entre cycles/an

h/an 2 035  x 4 = 8 140

 

Pertes dans les parois entre les cycles
kWh/an 8 140 x (0,8 + 2,1 + 0,5) = 27 676
Quantité de vapeur nécessaire entre cycles/an kg/an 8 140  x (2,1 + 0,5) x 3600 /2 165

35 192

Énergie résiduelle dans les condensats kWh/an 35 192 x 494 / 3 600 = 4 829
Énergie électrique nécessaire au générateur kWh/an 27 676 + 4 829 = 32 505

Bilan financier annuel entre les cycles

Consommation Unité Quantité total Coût unitaire Coût total [€]
Entre les cycles/an
Eau osmosée (vapeur) 48 2,75 [€/m³] 132
Électricité kWh 45 059 0,11 [€/kWh] 4 956

Bilan énergétique global

Influence des temps morts entre cycles

Sachant que l’on peut grouper les consommations entre les cycles et le démarrage, ce bilan permet de mettre en évidence le gaspillage d’énergie entre les cycles (42 %) afin de maintenir le système sous pression et naturellement à haute température.

Consommation [kWh]
Entre les cycles
45 059 + 3 120
Pendant les cycles
66 936

Répartition des coûts

Ce bilan total annuel montre qu’il est impératif d’analyser les possibilités d’optimiser à la fois les consommations d’électricité et d’eau.

Consommation Unité Quantité total Coût unitaire Coût total [€/an]
Entre les cycles
Eau osmosée (vapeur) m³/an 48 2,75 [€/m³] 132
Électricité kWhan 45 059 0,11 [€/kWh] 4 956
Pendant les cycles
Eau osmosée (vapeur) m³/an 82 2,75 [€/m³] 225
Eau adoucie (vide) m³/an 1 358 2,5 [€/m³] 3 395
Électricité kWh/an 66 936 0,11 [€/kWh] 7 362
Au démarrage de l’installation
Eau osmosée (vapeur) m³/an 4,2 2,75 [€/m³] 11
Électricité kWh/an 3 120 0,11 [€/kWh] 343

Coût global des consommations

Ce qui donne par type de consommation les coûts suivants :

Consommation Unité Quantité total coût unitaire coût total [€]
Consommations et coûts annuels

Eau osmosée (vapeur)

134 2,75 [€/m³]
368
Eau adoucie (vide)
1 358 2,5 [€/m³]
3 395
Électricité
kWh 115 115 0,11 [€/kWh]
12 662
Total 16 425

Répartition des pertes annuelles par secteur

La répartition des pertes est :

Répartition des pertes
Unité Quantité

Rejet à l’égout

KWh/an 36 739 + 6 694 = 43 433
Chaleur dans la zone technique
16 042 + 32 723 + 3 120 = 51 885
Chaleur dans l’ambiance
14 155 + 5 642 = 19 797
Total 115 115

Conclusions

Si on se réfère à la consommation totale d’énergie électrique d’un hôpital de 250 lits (par rapport à notre exemple), soit 10 000 kWh/lit, on se rend compte que la consommation électrique d’un parc de 4 stérilisateurs est de l’ordre de 4 à 5 % de la facture énergétique.

Source ICEDD.

Consommation annuelle électrique
Unité Quantité
Pour 4 stérilisateurs
KWh/an 115 115
Totale pour 250 lits
10 000 x 250 = 2 500 000
Soit 4,6 %

Il est bien évident que l’activité chirurgicale est différente d’un hôpital à l’autre et, par conséquent, ce ratio est variable.
À titre comparatif, sachant que :

  • 1 [L] de mazout ou 1 [m³] de gaz libère 10 [kWh] d’énergie,
  • le rendement moyen des centrales électrique étant de 38 %;
  • les pertes au niveau du transport électrique sont de l’ordre de 10 %.

on se rend compte que sans limitation des pertes que l’on consomme l’équivalent de

11 511 / (0,38 x 0,9) [L] de fuel ou [m³] de gaz de centrale électrique. Soit :

33 658[L] de fuel ou [m³] de gaz

À noter que le bilan des pertes peut-être plus optimiste si on considère que la chaleur cédée par les stérilisateurs à l’ambiance sert à chauffer le local en période froide. Si par malheur, la stérilisation est équipée d’une climatisation ou d’une ventilation rafraîchie tout au long de l’année (ce qui est souvent le cas) et qu’il y a destruction de l’énergie (on chauffe et on refroidit en même temps), le dégagement calorifique des stérilisateurs vers l’ambiance constitue une perte.