Visualiser les critères de l’efficacité énergétique en un coup d’œil !
Quel que soit l’usage, l’efficacité énergétique (et donc les consommations !) dépend :
Quel que soit l’usage, l’efficacité énergétique (et donc les consommations !) dépend :
La lumière est en partie absorbée par les parois du local. Pour atteindre un niveau d’éclairement donné, il faut une puissance installée plus importante si les murs sont de couleur foncée.
Il faut donc examiner la teinte des murs et leur état de propreté.
Exemple.
Niveaux d’éclairement atteints dans un local de 5 x 6 x 3 m, équipé de 6 luminaires directs comprenant chacun un tube fluorescent de 58 W (rendement lumineux du luminaire = 68 %, angle de défilement = 60°).
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Dans les chambres, on rencontre principalement de l’éclairage indirect, dirigé vers le plafond. Dans ce cas, la couleur de ce dernier aura une importance primordiale. Il doit absolument être de couleur claire et mate, cette dernière caractéristique pour éviter les taches lumineuses trop éblouissantes.
Rénover le recouvrement des parois. |
Un éclairage enclenché dans un local inoccupé ou encore en présence d’un éclairement naturel abondant est un gaspillage évident. Quelque soit l’usage du bâtiment, les exemples sont fréquents :
Dans les bureaux, des études, menées en Suisse et en Allemagne, ont montré que :
Dans les écoles, des constats similaires sont courants :
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces attitudes :
Organiser une campagne de sensibilisation. |
S’il apparaît que certains locaux sont éclairés complètement
Il faut se demander si les occupants disposent de commandes permettant
Améliorer le système de commande. |
L’éclairage extérieur ne peut fonctionner lorsque l’éclairage naturel est suffisant. La période d’allumage varie donc avec la saison. Cela vaut la peine d’examiner comment est gérée l’installation à rénover.
Éclairage fluo allumé en permanence sous un passage couvert.
L’éclairage reste-t-il allumé durant la journée ?
Actuellement, un éclairage performant fournit un éclairement de 100 lux avec une puissance installée (y compris la puissance des auxiliaires éventuels) inférieure à :
Cette valeur dépend évidemment de la forme de la pièce et de la couleur des parois.
Ainsi, un éclairage correct fournit un éclairement de 400 lux (par exemple pour une classe) avec une puissance installée (y compris les auxiliaires éventuels) de : 7,5 … 10 W/m² au sol .
Il n’est pas rare de rencontrer dans les anciennes installations une puissance installée supérieure à 25 W/m², pour un niveau d’éclairement identique.
Pour calculer la puissance électrique installée. | |
Données |
Pour connaitre les valeurs d’éclairement requis par usage. |
Note : la valeur de la puissance spécifique est à calculer sur toute la surface du local (sans déduction de la zone périphérique (la zone périphérique – souvent un pourtour de 0,5 m où se trouvent les armoires – peut être appliquée pour le calcul de niveau d’éclairement).
Si la valeur de la puissance spécifique est fortement supérieure aux valeurs ci-dessus, une rénovation de l’installation d’éclairage dans un but de rentabilité financière sera à envisager. A remarquer, cependant, que la rentabilité financière reste une notion aléatoire en fonction de la fonction des bâtiments.
Cette étude de rentabilité tiendra notamment compte du temps de fonctionnement des lampes. En première approximation, on considérera rentable un remplacement si les puissances installées sont :
Pour 1 Watt de puissance électrique, le flux lumineux délivré diffère en fonction du type de lampe.
Les anciennes lampes à incandescence ont ainsi un rendement lumineux (W/lumen) nettement inférieur aux lampes fluorescentes. (La présence d’un réflecteur interne diminue encore ce rendement).
Parmi les lampes fluorescentes, les tubes de 38 mm de diamètre (ancienne génération) ont un rendement de 50 % inférieur aux tubes de 26 mm ou de 16 mm (nouvelle génération). Les tubes fluorescents à allumage rapide, dits « rapid start », ont également un mauvais rendement. Ces derniers sont reconnaissables à la bande métallique se trouvant tout le long du tube.
Autrement dit, pour délivrer un même flux lumineux de 2 200 lm, il faudra un tube fluorescent (Ø 16 mm) de 21 W ou une lampe à incandescence de 150 W !!!!
La lampe à incandescence et la lampe halogène.
Les tubes fluorescents, les fluocompactes , l’Halogénure métallique et le Bulb LED.
Note : les fluocompactes et bulbs LED à auxiliaires intégrés (p.ex. socket E27) ont un rendement de +/- 50 lm/W et donc pas très élevé. (par rapport aux lampes fluorescentes et halogénures métalliques avec un rendement de +/- 100 m/W).
Ppour connaitre les valeurs d’efficacité énergétique de différentes lampes. |
Remarque pour l’éclairage extérieur
Les lampes fluorescentes, malgré leur efficacité lumineuse nominale importante, ne sont pas toujours adaptées à une utilisation extérieure :
Elles ne seront utilisées que lorsque l’on désire créer des lignes lumineuses (ex : dans les tunnels, quais de gare, …), moyennant l’utilisation de luminaires spécialement étudiés. On préférera dès lors les lampes au sodium basse pression et les halogénures métalliques. Actuellement, les luminaires LED envahissent nos espaces externes. Bonne ou mauvaise chose ? Effectivement, oui ! La lampe LED (ou luminaire LED) plus que sûrement une lampe d’avenir pour l’éclairage externe sachant que :
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Le rendement d’un luminaire est mauvais lorsqu’une partie importante de la lumière émise par la lampe est absorbée par :
Absence de réflecteur (tube nu)
pertes = 50 %.
Réflecteur peint (blanc…)
pertes = 50 %.
Diffuseur en micro-grille
pertes = 75 %.
Diffuseur prismatique
pertes = 60 %.
Diffuseur opalin
pertes = 70 %.
Luminaire indirect
pertes = 50 %.
Notons aussi que le luminaire perd en efficacité s’il est disposé ou dirigé hors de la zone à éclairer.
En éclairage extérieur, les luminaires considérés comme éblouissants, c’est-à-dire ne contrôlant pas la diffusion de la lumière, sont aussi ceux qui ont le plus mauvais rendement :
Absence de réflecteur, diffuseur opalin.
Un même luminaire peut parfois être équipé de différents types de lampes. Or, le type de lampe peut parfois affecter le rendement du luminaire.
Par exemple pour certains types de luminaires, une lampe ovoïde, ayant une surface extérieure, plus importante et de surcroît mat, risque d’absorber une partie de la lumière qu’elle a émise.
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Les ballasts traditionnels ou électromagnétiques (appelés aussi inductifs) ont une consommation équivalente à 20 % de la consommation de la lampe fluorescente. Cette consommation est de 14 % pour les ballasts électromagnétiques « faibles pertes ».
Quant aux ballasts électroniques, ils ont des faibles pertes (de l’ordre de 10 % de la puissance de la lampe) et même avec certaines lampes fluorescentes ils sont en mesure de diminuer la puissance de celles-ci en améliorant leur efficacité énergétique. Attention, l’utilisation de ballasts électroniques est cependant délicate dans les locaux équipés de matériels électroniques de mesure (laboratoire, hôpital,…).
Enfin, les ballasts gradables ou dimmables intégrés dans un système d’éclairage régulé tenant compte de l’apport de lumière naturelle peuvent contribuer à réduire encore leur perte de manière fictive. Les chiffres annoncés par certains constructeurs sont à considérer au cas par cas au niveau des systèmes et des types de lampes.
À noter aussi, comme le montre le graphe précédent, que les consommations du ballast ne sont pas nécessairement proportionnelles aux niveaux de dimming.
Ballasts électromagnétiques
faible perte et normal.
Ballast électronique.
Plus d’infos sur la classification énergétique des ballasts. | |
Remplacer les lampes. | |
Remplacer les optiques. | |
Remplacer les ballasts. | |
Concevoir |
Choisir un luminaire. |
Le sujet qui risque de fâcher plus d’une personne ! La notion de rentabilité financière est aléatoire en fonction de l’activité des occupants du bâtiment considéré et des coûts des consommations électriques qui sont très volatils. En effet, elle diverge selon que le bâtiment abrite un commerçant franchisé ou une administration par exemple :
La rentabilité est donc vraiment une notion perçue de manière très différente par les acteurs du secteur tertiaire. Bien conscient que ce discours pourrait être pris comme une vision utopiste d’un « doux rêveur », il faut, malgré tout, privilégier les investissements qui offrent des rentabilités les plus courtes possible, d’accord, mais sans viser impérativement des valeurs extrêmes qui éliminent tout espoir d’investir dans l’énergie. Il faut, actuellement tenir compte aussi tant pour les commerces que pour les institutions non marchandes de la notion d’image verte qui devient importante en termes de marketing.
Pour évaluer le budget maximum à allouer à une rénovation, tout en garantissant un temps de retour correct.
(Dans ce programme, il vous sera demandé d’insérer le prix que vous payez par kWh électrique consommé. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez l’estimer grâce aux informations reprises dans la théorie « coût moyen du kWh électrique économisé« ). |
La rénovation peut avoir comme objectif l’amélioration du confort visuel de l’esthétique d’un lieu voire même de la sécurité des usagers.
Dans ces cas, le projet peut ne pas être énergétiquement rentable. Par exemple, en cas de niveaux d’éclairement actuel insuffisant (c’est souvent le cas dans des classes ou l’on retrouve régulièrement 200 lux au lieu de 400), il faudra alors essayer, grâce à des technologies performantes (nouvelles lampes, nouveaux optiques, …), d’atteindre ces objectifs sans consommation supplémentaire.
Les frais d’entretien diminuent grâce à
Notons aussi que, l’utilisation de ballasts électroniques permet de doubler la durée de vie des lampes fluorescentes.
Pour les bâtiments climatisés, une dissipation de chaleur plus faible des luminaires permet des économies supplémentaires sur les frais de climatisation : on estime qu’une puissance excédentaire en éclairage de 1 kW entraîne, pour chaque heure d’utilisation, une surconsommation de :
1 kWh + 0,2 kWh + 0,4 kWh = 1,6 kWh
(lampe + ballast + climatisation = surconsommation électrique).
Du point de vue environnemental, le relighting réduit fortement les rejets de gaz polluants (CO2, NOx, …). lors de la production d’électricité.
Exemple.
Dans une classe de 7 m x 8 m dont le niveau d’éclairement est suffisant (temps d’occupation de 1 000 h/an), le remplacement de luminaires à diffuseur opalin par des luminaires haut rendement permet de diminuer les rejets annuels
De plus, les nouvelles lampes à fluorescence contiennent 5 fois moins de mercure que les anciennes (3 mg au lieu de 15 mg). |
Les lampes à fluorescence récentes contiennent 5 fois moins de mercure que les anciennes (3 mg au lieu de 15 mg).
Les LEDs sont quant à elles exemptes de mercure mais nécessitent l’utilisation de terres rares.
Il faut donc examiner la teinte des murs et leur état de propreté.
Exemple
Niveaux d’éclairement atteints dans un bureau de 5 x 6 x 3 m, équipé de 6 luminaires directs comprenant chacun un tube fluorescent de 58 W (rendement lumineux du luminaire = 68 %, angle de défilement = 60°).
Couleur des parois |
Puissance spécifique (avec ballast électronique) en W/m²/100 lux |
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Murs |
Plafond |
||
Papier peint très clair
ρ = 0,70 |
Plafonnage propreρ = 0,70 |
608 | 1,99 |
Papier peint très clair
ρ = 0,70 |
Plafonnage usagéρ = 0,40 |
587 | 2,07 |
Papier peint foncéρ = 0,20 |
Plafonnage propreρ = 0,70 |
500 | 2,42 |
Dans ce cas, des revêtements clairs permettent donc d’augmenter le niveau d’éclairement de près de 20 %.
Dans le cas d’un éclairage indirect dirigé vers le plafond, la couleur de ce dernier aura une importance primordiale. Il doit absolument être de couleur claire.
Pour connaitre les valeurs courantes et recommandées pour les différentes parois d’une pièce. | |
Choix de la couleur des parois et des plans de travail. |
Repérer le problème |
Projet à étudier |
Rentabilité |
La puissance installée des luminaires est-elle largement supérieure aux critères d’efficacité ?
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Concevoir une nouvelle installation. |
+ La rentabilité est plus élevée si la puissance installée au départ est élevée, et si le nombre d’heures d’utilisation par an est > 2 000 heures. |
Le niveau d’éclairement est-il suffisant ?
Si oui, la totalité des lampes est-elle nécessaire au confort ? |
Supprimer une partie des lampes. |
+ + + |
Les lampes utilisées sont-elles efficaces ?
(pas de tubes fluorescents de ∅ 38 mm ? Pas de lampes « rapid start » ? pas de lampes à incandescence ? pas de lampes halogènes ?) |
Remplacer les tubes fluo 38 mm par des tubes 26 mm. |
+ + + Économie d’environ 8 %, temps de retour d’environ 2 ans. |
Remplacer les lampes à incandescence par des lampes fluorescentes compactes. |
+ + + Économie d’environ 40 à 70 %, temps de retour d’environ 1 à 3 ans. |
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Remplacer les lampes à incandescence par des lampes LED. |
+ Les lampes LED sont encore coûteuses pour prétendre à une certaine rentabilité. |
|
Remplacer des lampes fluo compactes par des lampes LED. |
+ + Les lampes LED sont encore coûteuses pour prétendre à une certaine rentabilité. |
|
Les revêtements des murs et plafonds sont-ils de couleur claire ? | Repeindre ou remplacer le revêtement des murs et plafonds pour qu’ils soient de couleur claire. |
+ Le niveau d’éclairement peut chuter d’une valeur allant jusqu’à 20 % avec des parois foncées. |
Repérer le problème |
Projet à étudier |
Rentabilité |
Les luminaires semblent-t-ils efficaces ?
(pas de tubes nus sans réflecteurs, pas de globe opalin ou de garniture de verre prismatique, pas de réflecteurs blancs décolorés, pas de lampe à incandescence…) Les luminaires installés ont-ils moins de 15 ans ? |
Remplacer les optiques existantes par des optiques performantes. |
+ Amélioration du confort visuel : le rendement des luminaires peut augmenter de 75 %. |
Les luminaires fluorescents sont-ils équipés de ballasts électroniques ? | Remplacer les ballasts électromagnétiques des luminaires fluorescents par des ballasts électroniques. |
+ Économie de l’ordre de 20 %. |
Repérer le problème |
Projet à étudier |
Rentabilité |
L’éclairage est-il éteint dans les locaux inoccupés ?
Dans un grand local, est-il possible de commander l’éclairage par zones d’activité ? |
Installer des détecteurs de présence dans les locaux occupés de façon irrégulière (salles de réunion,…). |
+ + Temps de retour de 2 à 4 ans si les ballasts doivent être remplacés par des ballasts électroniques. |
Décomposer le réseau par zones homogènes d’éclairement : dans un local, avoir une gestion indépendante des luminaires proches de la fenêtre et par zones d’activité. | + | |
Installer une gestion horaire centralisée. |
+ + |
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Organiser une campagne de sensibilisation des occupants. |
+ + |
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Est-il possible de commander l’éclairage par rangées séparées en fonction de l’éloignement par rapport aux fenêtres ?
La puissance de l’éclairage est-elle limitée en fonction de l’éclairage naturel disponible? |
Équiper les locaux dont l’occupation journalière est importante d’un dimming automatique régulé par un capteur d’éclairement (nécessite le remplacement des ballasts électromagnétiques par des ballasts électroniques dimmables). |
+ Économie de l’ordre de 35 à 45 % si les ballasts de départ sont électromagnétiques. |
Le fonctionnement de l’éclairage extérieur est-il régulé ? | Réguler l’éclairage extérieur en fonction d’une programmation horaire, de cellules photoélectriques, de détecteurs de présence ou en synchronisme avec l’éclairage public. |
+ + + |
Pour en savoir plus | |
Quel est le niveau d’éclairement au niveau des zones de travail ? Est-il nettement inférieur ou nettement supérieur aux valeurs recommandées pour les tâches à effectuer ? | |
Des reflets apparaissent-ils sur le plan de travail, sur les écrans ? | |
Les occupants aperçoivent-ils, dans leur champ de vision, des points lumineux éblouissants en provenance des luminaires ? | |
La zone éclairée présente-t-elle des zones nettement plus sombres ? | |
La disposition de l’éclairage provoque-t-elle la projection d’ombres sur le plan de travail ? | |
La lumière artificielle permet-elle de distinguer suffisamment les couleurs des objets ? | |
Les occupants trouvent-ils la lumière désagréable ? | |
Y a-t-il fréquemment des plaintes concernant des problèmes oculaires, des yeux larmoyants, des maux de tête, des problèmes de concentration, de fatigue ou d’irritabilité ? | |
L’entretien des appareils (dépoussiérage) se fait-il régulièrement ? | |
Les utilisateurs sont-ils au courant des réglages possibles de leur éclairage ? |
L’audit d’un bâtiment existant |
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Évaluer – pour le Responsable Énergie |
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Calculs – pour l’auditeur (xls) |
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