Selon la tâche effectuée, certains types d’éblouissement peuvent apparaitre plus gênants que d’autres.
Dans les bureaux et les classes
![Photo éblouissement bureau -01. Photo éblouissement bureau -01.](https://energieplus-lesite.be/wp-content/uploads/2019/03/LuminaireEblouissant1-6.jpg)
Les occupants, à leur place de travail, sont peuvent être gênés par une trop grande « brillance » des luminaires. Cette sensation est caractérisée par la « luminance » des luminaires.
Éblouissement direct
Une personne assise à son poste de travail ou un élève assis à son banc ne doit pas ressentir, dans son champ de vision, un trop grand contraste éblouissant émanant du luminaire.
Les risques d’éblouissement apparaissent généralement pour les luminaires les plus éloignés du plan de travail. Les luminaires se trouvant proches de la verticale par rapport au plan de travail ( ϒ >< 45°) ne poseront pas de problème d’éblouissement. Cette dernière situation est presque toujours rencontrée dans les bureaux individuels standards.
Les problèmes d’éblouissement sont plutôt rencontrés dans les locaux de grandes tailles tels que les bureaux paysagés. Ainsi, l’éblouissement perturbe davantage les élèves du fond de la classe que ceux du premier rang. En effet, un élève du fond de la classe, lorsqu’il regarde vers le tableau, aura dans son champ de vision plusieurs rangées de luminaires.
Certains luminaires sont propices à provoquer des éblouissements (les tubes nus constituent évidemment le pire des cas).
Éblouissement indirect
La même personne assise à son même poste de travail équipé d’un écran de visualisation risque de subir des éblouissements par réflexion indirecte dans l’écran. La norme EN 12464-1 recommande pour cela de limiter la luminance des luminaires.
Dans les salles de sport
![Photo éblouissement salle de sport - 01. Photo éblouissement salle de sport - 01.](https://energieplus-lesite.be/wp-content/uploads/2019/03/sporteblouissement1bis.jpg)
Dans une salle omnisports, les joueurs regardent vers le haut pour suivre les balles en hauteur, la gymnastique peut se faire sur le dos. Les sportifs ont alors une vue directe des lampes par le bas. Il est dès lors très difficile d’empêcher l’éblouissement par la vue des sources lumineuses. Le risque principal est donc « l’éblouissement direct invalidant ».
« L’éblouissement direct d’inconfort » est moins important dans les salles de sport que dans les classes ou les bureaux. En effet, dans ces derniers, l’éblouissement est aggravé par une position et une direction du regard relativement fixes. Sur les terrains de sport, par contre, l’axe de vision d’un sportif est constamment changeant.
Dans les ateliers
![Photo éblouissement atelier. Photo éblouissement atelier.](https://energieplus-lesite.be/wp-content/uploads/2019/03/RTEmagicC_commerce_eblouissement.png.png)
Pour ce type de tâche, le risque d’éblouissement principal réside dans :
- l’éblouissement direct vu que les ateliers sont souvent des espaces ouverts et que le travailleur risque d’être ébloui par les luminaires les plus éloignés ;
- l’éblouissement indirect de par la présence de pièces métalliques brillantes.
Un autre phénomène assez pernicieux est l’effet stroboscopique qui se manifeste lorsque des pièces en rotation sont soumises à un éclairage à courant alternatif. Sans rentrer dans les détails, la résultante de cet effet est que le travailleur risque de croire que la pièce tournante est à l’arrêt (comme dans les bons vieux westerns, on a l’impression que les roues des chariots des cowboys tournent à l’envers ou ne tournent pas du tout).
Dans les hôpitaux
Ni les patients, ni le corps médical ne peuvent être gênés par une trop grande « brillance » des luminaires.
![Photo éblouissement hôpitaux. Photo éblouissement hôpitaux.](https://energieplus-lesite.be/wp-content/uploads/2019/03/HopitalEblouissementLit3.jpg)
Le problème de l’éblouissement qu’il soit d’origine directe ou indirecte est plus délicat à traiter dans les hôpitaux à cause des multiples directions du regard que l’on peut rencontrer :
- Les patients couchés, regardant en général vers le plafond. Ce sera souvent le cas, dans les couloirs où les patients sont véhiculés dans leur lit ou encore dans les chambres.
- Le corps médical examinant le patient, regardant un écran de contrôle,…
A priori, jamais une personne couchée ne devrait apercevoir directement
- une lampe,
- le ciel clair,
- un contraste trop important entre un point lumineux et le plafond.
Les risques de gêne augmentent donc si des luminaires directs sont disposés dans l’axe d’un lit. Ceci condamne souvent l’éclairage direct dans les zones où des lits sont véhiculés ou stationnés.
Il faut aussi éviter de placer les lits face à une fenêtre.
Pour le personnel, les risques d’éblouissement direct sont plus réduits. Reprenons ici quelques principes :
Une personne à son poste de travail ne doit pas ressentir, dans son champ de vision, un trop grand contraste éblouissant émanant du luminaire.
Les risques d’éblouissement apparaissent pour les luminaires situés dans un angle vision de 45° par rapport à l’axe du regard (voir plus haut : cas des bureaux).