Rénovation de l’éclairage du bâtiment principal du CSTC à Limelette

Rénovation de l'éclairage du bâtiment principal du CSTC à Limelette

Étude de cas réalisée par le Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC)


Introduction

Les activités de recherche et les laboratoires du Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC) sont implantés à Limelette. En 2015, le bâtiment de bureaux principal du Centre à bénéficié de lourds travaux de rénovation.

L’installation d’éclairage fut un point d’attention majeur de ces travaux de rénovation; l’objectif principal étant d’offrir un confort visuel maximal tout en garantissant des consommations énergétiques minimales.

Couloir après rénovation

La rénovation de l’éclairage du bâtiment du CSTC en quelques chiffres

  • Une superficie d’environ 2000 m² répartis sur 3 niveaux et un 60 taine de locaux ;
  • 279 anciens luminaires démontés représentant une puissance installée totale de 28 067 Watts ;
  • 387 nouveaux luminaires installés représentant un puissance installée totale de 10 221 Watts ;
  • Une densité de puissance installée moyenne de 6,6 W/m² dans les locaux de bureaux et de salles de réunion ;
  • Un gain de 68 % sur la puissance installée pour ces mêmes locaux ;
  • Des luminaires présentant une efficacité lumineuse atteignant jusqu’à 148 lm/W.

L’installation avant rénovation

Le bâtiment du CSTC est composé de bureaux individuels, de différentes salles de réunion et d’une grande salle de conférence. Il abrite également une bibliothèque, la cuisine ainsi que le mess du personnel.

Avant rénovation

 

Après rénovation

Les bureaux individuels étaient éclairés par 3 ou 4 luminaires carrés (60×60) encastrés et équipés chacun de 4 tubes fluorescents T8 de 18 W.

Des armoires revêtues d’un plaquage en bois étaient encastrées dans des murs en briques apparentes de teinte jaune. Le sol était composé d’un revêtement souple en linoleum de teinte jaune également.

La commande de l’éclairage était manuelle via un interrupteur permettant allumage et extinction. Le nombre réel d’heures de service des luminaires et la gestion parcimonieuse de leur utilisation selon les besoins était donc entièrement fonction de l’utilisateur.

Pour chaque bureau individuel, la consommation électrique annuelle a été estimée par la méthode PEB à 546 kWh par an, soit l’équivalent d’environ 93 €HTVA et d’une émission de CO2 de 163 kilos chaque année.

Caractéristiques avant rénovation
Puissance des luminaires 86,4 W
Nombre de luminaires par bureau 3
Superficie moyenne d’un bureau 16,46 m²
Puissance installée 15,7 W/m²
Nombre d’heures d’occupation du bureau 2 341 h/an
Consommation estimée 546 kWh/an

Bureau individuel avant rénovation – Vue vers la façade

Bureau individuel avant rénovation – Vue vers la façade


L’installation après rénovation

Une attention particulière a été apportée à la gestion de l’éclairage : chaque bureau a été équipé d’une détection de présence ainsi que d’une gradation du flux lumineux en fonction de l’éclairage naturel.

Détecteurs

Chaque bureau individuel est à présent équipé de deux luminaires à LED avec diffuseur microprismatique. Le choix de cette optique s’avère particulièrement judicieux pour éviter tout risque d’éblouissement et de reflets gênants, en particulier lors d’un travail sur écran.

La commande de l’éclairage se fait à la fois de manière automatique, via un détecteur de mouvement mais peut également faire l’objet d’une dérogation par l’utilisateur via un simple interrupteur.

Une gradation du flux lumineux s’opère de manière automatique en fonction de l’apport d’éclairage naturel via des détecteurs de luminosité.Ce niveau de gradation peut également être modifié librement par l’utilisateur à l’aide du même interrupteur permettant l’allumage et l’extinction.

Ces luminaires à LED, couplés au système de gestion, permettent d’économiser jusqu’à 81 % d’énergie!

Caractéristiques après rénovation Économies
Puissance des luminaires 40 W
Nombre de luminaires par bureau 2
Superficie moyenne d’un bureau 16,46 m²
Puissance installée 4,9 W/m² 69 %
Nombre d’heure d’occupation du bureau 2 341 h/an
Consommation estimée 105 kWh/an 81 %

 

 Bureau individuel après rénovation – Vue vers le couloir

 

 Bureau individuel après rénovation – Vue vers la façade


Le cas particulier de la salle de conférence

Avant rénovation

 

Après rénovation

Dans la salle de conférence, l’amélioration de l’efficacité énergétique des luminaires est maximale avec une puissance installée de  12 442 Watts (soit 39,2 W/m²) avant rénovation et de 1 528 Watts (soit 5,1 W/m²) après rénovation. Ceci représente une amélioration de près de 87%!

Avant rénovation, les 96 luminaires qui étaient installés dans la salle de conférence étaient particulièrement énergivores et comptaient chacun 6 tubes fluorescents de type T8. La puissance installée représentait ainsi 41 % de l’ensemble de la puissance installée de tout le bâtiment.

Après rénovation, 83 luminaires de type downlight ont été installés, intégrant la possibilité de moduler le flux lumineux en fonction de l’ambiance souhaitée. L’amélioration de la puissance installée supérieure à la moyenne a permis de baisser cette proportion à 12 % de l’ensemble de la puissance installée de tout le bâtiment.

La salle de conférence rénovée

Un problème d’inconfort thermique ou lumineux ? N’hésitez pas à tester notre nouvel outil de diagnostic afin de trouver la solution à votre problématique.

Rénovation de l’éclairage de deux locaux d’un bâtiment de bureaux du CSTC

Rénovation de l'éclairage de deux locaux d’un bâtiment de bureaux du CSTC

Étude de cas réalisée par le Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC)


Introduction

L’objectif de la rénovation présentée ici était d’étudier l’état de l’art des solutions LEDs existantes en 2014. Deux locaux ont été rénovés avec, comme objectifs, une réduction de la consommation d’énergie d’éclairage mais aussi une augmentation du confort visuel général.

Les deux locaux rénovés se trouvent dans le bâtiment de bureaux du CSTC situé, Lozenberg 7 à 1932 Sint-Stevens-Woluwe (Zaventem). Le hall d’entrée a été rénové en « uplamping », c’est à dire que seules les lampes ont été changées alors que le hall de réception a été rénové plus profondément, puisque les luminaires et les dalles de faux-plafond ont été remplacés.


Hall d’entrée

Le hall d’entrée fait 4,55 m sur 9,95 m et a une hauteur sous plafond de 2,7 m. Il n’y a pas de fenêtre mais la double porte est entièrement vitrée et apporte un peu de lumière naturelle. Le plafond est composé de profilés en aluminium gris foncés. Les murs sont peints en blanc et le sol est recouvert de carrelages émaillés clairs.

 

Hall d’entrée 1

Initialement, le hall d’entrée était éclairé par 24 spots halogènes intégrés au plafond (voir figure ci-dessous), disposés de manière irrégulière. Un mélange de lampes avait été fait ; la majorité des lampes avaient les caractéristiques suivantes :

Caractéristique des lampes avant rénovation
Diamètre

50 mm

Tension 12 V
Puissance 50 W
Intensité lumineuse maximale 2000 cd
Température de couleur 3000 K
Indice de rendu de couleurs 97
Angle d’ouverture 36°

La position des lampes n’était pas modifiable, à moins de démonter entièrement le faux-plafond, ce qui n’était pas la volonté de l’exploitant du bâtiment. Les lampes étaient commandées manuellement au moyen d’un interrupteur on/off placé sur le mur.

  Spot halogènes encastrés

Rénovation

Les lampes choisies pour remplacer les spots halogènes sont des lampes LEDs de deux puissances et d’angles d’ouverture différents. Pour l’éclairage général (20 lampes), le type de lampe LED a été choisi de manière à ce que son flux soit équivalent au flux fourni par la lampe halogène de 50W qu’elle remplace. L’angle d’ouverture a été choisi le plus large possible, c’est-à-dire égal à 36°.

Devant l’ascenseur (4 lampes), les lampes ont une puissance plus petite (flux équivalent à celui d’une lampe halogène de 35W) et un angle d’ouverture plus petit (24°).

Caractéristique des deux lampes LED utilisées en rénovation
Lampes devant l’ascenseur autres
Diamètre

54 mm

54 mm
Tension 12 V 12 V
Puissance 7 W 10 W
Intensité lumineuse maximale 2200 cd 1560 cd
Température de couleur 3000 K 3000K
Indice de rendu de couleurs 80 80
Angle d’ouverture 24° 36°
Diagramme polaire

Éclairements

Les mesures d’éclairement ont été prises ponctuellement à une hauteur de 85 cm du sol. Comme les lampes de type « spot » ne fournissent pas un éclairement uniforme, une prise de mesures d’éclairement suivant une grille aurait nécessité pour être représentative, un maillage très serré.

Les valeurs observées montrent que les niveaux d’éclairement ponctuels atteints après « uplamping » sont d’un ordre de grandeur identique à celui obtenu avant « uplamping ».

Éclairements mesurés (lux)
Avant « Uplamping » Après « Uplamping »

Apparence visuelle, distribution des luminances dans le champ visuel et éblouissement

Vues intérieures et luminances mesurées
Avant « Uplamping » Après « Uplamping »

Luminance maximum : 291 000 cd/m²

UGR = 15,9

Luminance maximum : 28 600 cd/m²

UGR = 14,7

On remarque que sur le sol, les contrastes sont plus marqués avec les lampes LED alors que c’est l’inverse sur les murs. Ces ‘taches de lumière’ ont été jugées inconfortables par les occupants.

La luminance maximum atteinte est plus importante avec les lampes halogènes. L’indice d’éblouissement (UGR) est également plus grand avant « uplamping ». Notons cependant que les normes européenne sont respectées dans les deux cas (UGR<22). Par contre, le niveau de luminance maximal atteint avant « uplamping » est très haut et traduit un éblouissement certain. Les valeurs communément acceptées pour un éblouissement direct sont de 2500 à 3000 cd/m2.  Et donc, si on suit ces valeurs, même l’éclairage LED peut induire un éblouissement direct si on regarde les lampes.

Calcul du temps de retour sur l’investissement

Le tableau ci-dessous donne le calcul précis réalisé pour évaluer le temps de retour sur investissement de la rénovation. On observe que ce temps de retour est d’un an et 6 mois, ce qui est très court.

Avant « Uplamping » Après « Uplamping » Économie

Énergie

Nombre d’heure de service

2 280 h/an 2 280 h/an

Puissance installée

1×50 + aux = 55 W

1×10 + aux = 15 W

1×7 + aux = 12 W

Nombre de pièces

24

20

4

Puissance totale

1,32 kW 0,348 kW 74%
Consommation 3 010kWh/an 793 kWh/an 2 216 kWh/an
Émissions de CO2 0,900 tonne/an 0,237 tonne/an 0,663 tonne/an

Consommation

512 €/an 135 €/an 377 €/an
Coûts de maintenance

Durée de vie de la lampe

5 000 h

30 000 h

40 000 h

Prix de la lampe*

2,01 €/pce

20,71 €/pce

18,34 €/pce

Prix annuel de l’installation

22,00 €

31,48 €

4,18 €

Coût de la main-d’œuvre

10′ x 25 €/h = 4,17 €/pce 10′ x 25 €/h = 4,17 €/pce

Coût total annuel de la main-d’œuvre

45,60 €

6,34 €

0,95 €

Coût annuel de la maintenance 68 € 43 € 25 €/an

Investissement

Coût de démontage

0 €/pce
Coût d’achat

20,71 €/pce

18,34 €/pce

Coût d’installation

10′ x 25 €/h = 4,17 €/pce

Coût d’investissement

587,64 €

Temps de retour

1 an et 7 mois
* Prix en août 2014

Hypothèses : 0.299 kg CO2 / kWh et coût de l’énergie 0,17€/kWh

Tous les prix sont HTVA


Hall de réception

Le hall de réception mesure 6,45 m de long sur 6,8 m de large. Sa hauteur sous plafond est de 2,7 m. Cet espace dessert cinq salles de réunion et est connecté à un couloir qui conduit aux autres locaux situés au rez-de-chaussée. Il n’y a aucune fenêtre donnant sur ce hall.

Le faux-plafond est constitué de dalles de faux-plafond de couleur blanche. Les murs sont peints en blanc et le tapis est gris foncé.

 

Hall de réception et spot Halogène

Le hall de réception est éclairé par 37 spots halogènes de 110 mm de diamètre total, contenant des lampes de 50 mm de diamètre, et  commandés par un interrupteur on/off.

Caractéristique des lampes avant rénovation

Diamètre

50 mm

Tension 12 V
Puissance 50 W
Intensité lumineuse maximale 2000 cd
Température de couleur 3000 K
Indice de rendu de couleurs 97
Angle d’ouverture 36°

La structure du faux-plafond permettait de modifier le nombre et la disposition des luminaires.

Rénovation

Après une étude par simulation ainsi que des essais sur site, deux types de luminaire ont été sélectionnés. Afin d’améliorer l’uniformité et l’effet d’éblouissement que les luminaires de type downlight peuvent générer, le nombre de luminaires installés a été augmenté mais leur flux lumineux a été gradué pour fournir les niveaux d’éclairement souhaités. Les luminaires ont été disposés selon le plan ci-dessous :

Plan de positionnement des luminaires après rénovation ( O Downlight de 24 W et o spot de 12,7 W)

Caractéristique des luminaires LED installés
Luminaires
Downlight
Spot
Diamètre

216 mm

85 mm
Illustration
Puissance 24 W 12,7 W
Flux lumineux 2 230 lm 655 lm
UGR 21,4 15,5
Efficacité lumineuse 93 lm/W 52 lm/W
Diagramme polaire

   

Hall de réception après rénovation

Éclairements

Les mesures d’éclairement de la situation initiale ont été prises ponctuellement à une hauteur de 85 cm du sol.  L’éclairement final a été mesuré selon une grille de 13 x 12 points.

Positionnement des luminaires et cartographie des éclairements

Situation initiale

Après rénovation – éclairage à 100%

Après rénovation – éclairage à 60%

Nous notons que les valeurs d’éclairement sont hautes mais que l’uniformité ne respecte pas strictement la norme européenne qui demande 0.6 minimum.

Une gradation du flux lumineux des luminaires à 60% permet un éclairement moyen de 535 lx, tout en gardant une uniformité de 0.45 (ce qui ne correspond pas à la valeur demandée par la norme). Nous verrons, en analysant les luminances et l’éblouissement que le fait de graduer les lampes permet de respecter la norme en terme d’indice d’éblouissement, qui n’est pas atteint pour un éclairage à 100%.

Éclairements réalisés

Après rénovation – éclairage à 100%

Après rénovation – éclairage à 60%

minimum sur le plan de travail : Emin

375 lux 240 lux

maximum sur le plan de travail : Emax

1357 lux 1165 lux

moyen sur le plan de travail : Emoy

803 lux 535 lux
Uniformité : Uo 0,47 0,45

Apparence visuelle, distribution des luminances dans le champ visuel et éblouissement

Luminances et UGR mesurées
Vue intérieure

Éclairage à 100%

Éclairage à 60%
Luminance maximum

180 000 cd/m²

90 000 cd/m²

UGR – vue 1 22,1 19,7
UGR – vue 2 21 18,3
UGR – vue 3 23,6 21

Plan de positionnement des luminaires et points de vue des mesures UGR

Calcul du temps de retour sur l’investissement

Le tableau ci-dessous donne le calcul précis réalisé pour évaluer le temps de retour sur investissement de la rénovation. On observe que ce temps de retour est de 9 ans et 4 mois, ce qui est beaucoup plus long que le temps de retour calculé lors du « uplamping », bien que l’économie d’énergie est un peu plus importante dans ce dernier cas (83 % pour 74 % dans le cas du « uplamping »).

Ceci est principalement dû au coût d’investissement qui est de plus de 10 fois le coût d’investissement nécessaire pour le « uplamping ». Néanmoins, l’économie d’énergie n’est qu’un des différents objectifs visés par cette intervention. L’amélioration du confort visuel  entre autres, a été en majorité, fortement apprécié par les occupants.

Avant « Uplamping » Après « Uplamping » Économie

Énergie

Nombre d’heure de service

2 280 h/an 2 280 h/an

Puissance installée

1×50 + aux = 55 W

1×13 = 13 W

0,6×24 = 14,4 W

Nombre de pièces

37

10

15

Puissance totale

2,04 kW 0,346 kW 83%
Consommation 4 640kWh/an 789 kWh/an 3 851 kWh/an
Émissions de CO2 1,39 tonne/an 0,24 tonne/an 1,15 tonne/an

Consommation

789 €/an 134 €/an 655 €/an
Coûts de maintenance

Durée de vie de la lampe

5 000 h

30 000 h

50 000 h

Prix de la lampe*

2,01 €/pce

75 €/pce

95 €/pce

Prix annuel de l’installation

34,00 €

57,00 €

133,00 €

Coût de la main-d’œuvre

10′ x 25 €/h = 4,17 €/pce 15′ x 25 €/h = 6,25 €/pce

Coût total annuel de la main-d’œuvre

70 €

5 €

4 €

Coût annuel de la maintenance 104 € 199 € – 95 €/an

Investissement

Coût de démontage

16 x 25€/h = 400 €
Coût d’achat 4 776 €

Coût d’installation

40h x 25 €/h = 1 000 €

Coût d’investissement

6 176 €

Temps de retour

11 ans
* Prix en août 2014

Hypothèses : 0.299 kg CO2 / kWh et coût de l’énergie 0,17€/kWh

Tous les prix sont HTVA

Exemple de rénovation d’éclairage d’une salle omnisports

Exemple de rénovation d'éclairage d'une salle omnisports


Avant rénovation

Photo avant rénovation. 

 

Commande manuelle des luminaires.

  • Puissance installée : 45 luminaires 3 x 58 W = 9,4 kW.
  • Niveau d’éclairement moyen : 350 lux (norme 300-500 lux) (uniquement éclairage artificiel).
  • Puissance spécifique : 3,7 W/m²/100 lux.
  • Consommation : 32 760 kWh/an.
  • Équipements : Les luminaires à réflecteur martelé sont protégés par une corbeille en acier. Ils sont équipés de ballasts magnétiques, et de lampes industrielles.
  • Gestion : Il n’y a pas de gestion de l’éclairage en fonction de la présence ou en fonction de la lumière du jour entrante.
  • Coûts : Le cout global (investissement et fonctionnement) pourrait être amélioré en mettant des luminaires équipés de ballasts électroniques dimmables en combinaison avec un système de gestion automatisée. Une étude aide à dimensionner correctement l’installation d’éclairage.

Après rénovation

Photo après rénovation -01. Photo après rénovation -02.

  • Puissance installée : 45 luminaires 4 x 35 W = 6,93 kW.
  • Niveau d’éclairement moyen : 500 lux (norme 300 – 500 lux).
  • Puissance spécifique : 1,8 W/m²/100 lux.
  • Consommation : 18 000 kWh/an soit 45 % d’économie d’énergie.
    (le temps de retour est estimé à 11 ans, mais le confort visuel beaucoup après rénovation est plus élevé !).
  • Gestion : Gestion manuelle en fonction de l’activité :
    100 lux pour le nettoyage de la salle
    300 lux niveau de training
    500 lux niveau de compétition
    ON/OFF manuel.

NB. : il existe des systèmes d’éclairage dimmables : gradation en fonction de la lumière du jour.
(Ici le client a souhaité un système simple et avec sensibilisation de l’utilisateur – il y  a de plus un surveillant).

Système de gestion.

Source : audit réalisé par I. Van Steenbergen.

Exemple d’audit éclairage d’une école

Exemple d'audit éclairage d'une école


Introduction

Nous reprenons ici les résultats d’un audit des installations d’éclairage d’une école primaire et d’une école maternelle. L’objectif principal de cet audit est d’évaluer le potentiel d’économie d’énergie propre à une rénovation de l’installation d’éclairage existante. Ces préoccupations énergétiques ne peuvent cependant en aucun cas occulter le but primordial de l’éclairage qui s’exprime en termes de confort visuel.

Les relevés des niveaux d’éclairement ont été réalisés lors de notre visite sur site au moyen d’un luxmètre digital étalonné. Les locaux ont été mesurés en journée (en déduisant l’éclairage du jour).

L’ensemble des calculs et simulations a été effectué au moyen du logiciel DIALUX.


Présentation des bâtiments

Bâtiment A – École primaire

Plan bâtiment A - école primaire.

Bâtiment B – École primaire

Plan bâtiment B - école primaire.

Bâtiment M – École maternelle

Plan bâtiment M – École maternelle


Rappel : économie d’énergie en éclairage

Les 3 fondements de l’économie d’énergie en éclairage sont :

  • Éteindre ou dimmer l’éclairage quand on n’en a pas besoin (de façon intelligente ; favorisez la lumière du jour !)

Concevoir

Pour en savoir plus sur la gestion efficace de l’éclairage.
  • Dimensionnement et planification adéquats (confort visuel, exploitation, concept, normes,…)

Mais ne perdons pas de vue le confort visuel !

Une installation d’éclairage de haut confort visuel tient compte de :

  • un niveau d’éclairement correct, en conformité avec la norme EN 12 464-1.
  • une bonne maîtrise de la luminance en fonction de l’application (pour éviter les problèmes d’éblouissement éventuels).

Analyse de la situation actuelle

Les lampes et les luminaires

Les lampes fluorescentes

Nous répertorions sur le site des luminaires de type et de qualité diverses équipés de lampes à fluorescence d’âge et de qualité variés.

La majorité des lampes fluorescentes est de bonne qualité (type HR de teinte 840).

Mais dans quelques vieux luminaires se trouvent encore des lampes de type « industriel » (teinte 133, 640…). Ces lampes étaient bon marché à l’achat, mais sont de mauvaise qualité.
Les lampes industrielles subissent une rapide dépréciation de leur flux lumineux.
Un autre défaut majeur est leur pauvre rendu des couleurs (IRC 65).

Évolution du flux lumineux dans le temps.

Les luminaires sont équipés de ballasts magnétiques et de starters.

Les luminaires

1. Bâtiment A– École primaire

photos éclairage école primaire - bât. A. photos éclairage école primaire - bât. A. photos éclairage école primaire - bât. A.

Dans les classes – réflecteur blanc T8 2 x 36 W – lampes nues, remarquez la teinte différente des lampes.
Dans le couloir – luminaire IP à coiffe perlée, ces luminaires ont un faible rendement.

2. Bâtiment B – École primaire

photos éclairage école primaire - bât. B. photos éclairage école primaire - bât. B. photos éclairage école primaire - bât. B.

Dans les classes – luminaires à grille T8 2 x 58 W (quelques 2 x 36 W), remarquez la teinte différente des lampes.
Dans le couloir – luminaire à grille (en mauvais état).

3. Bâtiment M – École maternelle

photos éclairage école maternelle - bât. M.

Des luminaires à plexi opalin, ces luminaires ont un faible rendement.

Niveaux d’éclairement et confort visuel

La norme NBN EN 12464-1 « Éclairage des lieux de travail » recommande un niveau d’éclairement de :

  • Couloirs et circulation : 100 à 150 lux ;
  • Salle de gym : 300 (éventuellement 500 lux en cas de compétition sport) ;
  • Classe : 300 lux (tableau 500 lux) – bonne uniformité et contrastes faibles.

La norme recommande également de limiter l’éblouissement.

Voici les résultats de nos mesures de niveau d’éclairement (mesures ponctuelles en déduisant la lumière du jour) :

1.    Bâtiment A – École primaire

  • Classes : 350 lux
  • Couloir : 30 à 180 lux

2.    Bâtiment B – École primaire

  • Classes : 520 lux (surdimensionné)
  • Bureau de direction : 680 lux (surdimensionné)
  • Salle de réunion : 580 lux

3.    Bâtiment M – École maternelle

  • Classes : 240 lux
  • Salle polyvalente : 285 lux
  • Réfectoire : 310 lux

Les niveaux d’éclairement sont presque conformes aux recommandations de la norme.

Puissance spécifique

La puissance spécifique, exprimée en W/m²/100 lux est un indicateur utilisé pour juger l’efficacité énergétique d’une installation d’éclairage.

La puissance installée après travaux ne peut dépasser :

  • entre 3 W/m² par 100 lux dans un couloir bas et large (min 30 m x 2 m x 2,8 m) et 8,5 W/m² par 100 lux dans un couloir haut et étroit (min. 30 m x 1 m x 3,5 m),
  • 2,5 W/m² par 100 lux dans les bureaux, les halls industriels et autres locaux.

Une tolérance pour des locaux de grandes hauteurs étant acceptable.
Des plafonds et des murs clairs aident à diminuer la puissance spécifique.

Les puissances spécifiques calculées varient entre 2,53 et 6,82 W/m²/100 lux.
(Voir tableau URE Situation actuelle en annexe).

Nous concluons d’après les valeurs calculées que l’installation d’éclairage devrait être améliorée.

La gestion de l’éclairage

Nous estimons le nombre d’heures d’allumage des lampes à 1 500 h/an (sauf quelques locaux spécifiques : dortoir, tableaux, salle de réunion, cuisine…: 1 000 h ou 500 h – Voir tableau URE).

Il n’existe pas de système de gestion automatisée de l’éclairage.
Les classes ont min. 2 circuits d’allumage (côté fenêtres, côté couloir, tableau).

Les mesures réalisées sur place montrent un apport important de lumière naturelle dans plusieurs locaux (par des fenêtres et par des lanterneaux).

Grandes fenêtres dans l’école primaire et lanterneaux dans l’école maternelle.

Une économie énergétique peut être obtenue par la gestion automatisée de l’éclairage en fonction de la présence et/ou en fonction de l’apport de la lumière du jour.


Détail pour la rénovation de locaux type

Attention! Cet exemple d’audit date de 2013, les solutions proposées ne sont plus d’actualité!

École primaire – Classe type

Photo école primaire - Classe type.

  • Classe type – Situation actuelle
  • Luminaires 2 x 36 W ballasts magnétiques
  • Niveau d’éclairement correct : 350 lux
  • Éclairage du tableau insuffisant
  • 2,78 W/m²/100 lux.

Proposition
Enlèvement et évacuation des vieux luminaires.
Placement de luminaires à grille pour l’éclairage général des classes de l’école primaire (6 dans l’exemple présenté ici) :

 

  • Équipés de ballast électronique dimmable et de lampe T5 ECO (1 x 32 – 35 W).
  • Rendement élevé, flux large (batwing).
  • ENEC.
  • 2 circuits de commande à maintenir.
  • Luminaires dimmables côté fenêtres.

Option : éclairage du tableau par 2 luminaires à flux asymétrique pour l’éclairage des tableaux. Équipés de ballast électronique et de lampe 1 x 55 – 58 W T8 ECO.

⇒ Résultat des simulations : 337 lux    1,22 W/m²/100 lux

Implantation des luminaires.

Économie d’énergie possible > 70 %.

***

École maternelle – Classe type

Photo école maternelle - Classe type.

  • Classe type – Situation actuelle
  • Luminaires 2 x 58 W ballasts magnétiques
  • Niveau d’éclairement : 240 lux
  • 6,82 W/m²/100 lux

Proposition
Enlèvement et évacuation des vieux luminaires.
Placement de luminaires à plexi pour éviter un regard direct dans les lampes (pour l’école maternelle).

 

  • Rendement élevé (> 85 %).
  • Équipés de ballast électronique et de lampe T5 ECO (1 x 45 – 49 W).
  • 2 circuits de commande à maintenir.
  • Luminaires dimmables au dortoir !

⇒ Résultat : 307 lux    2,21 W/m²/100 lux

Implantation des luminaires.

Économie d’énergie possible > 60 %.

***

Réfectoire

Photo réfectoire.

  • Réfectoire – Situation actuelle
  • Luminaires 1 x 36 W ballasts magnétiques
  • Niveau d’éclairement : 310 lux
  • 5,09 W/m²/100 lux.

Proposition
Enlèvement et évacuation des vieux luminaires.
Placement de 8 luminaires à plexi pour éviter un regard direct des lampes.

  • Rendement élevé (> 85 %) !
  • Équipé de ballast électronique et de lampe T5 ECO (1 x 45 – 49 W).
  • Luminaires dimmables en fonction de la lumière du jour.

⇒ Résultat : 275 lux    2,29 W/m²/100 lux

 

Implantation des luminaires.

Économie d’énergie possible > 70 %.

***

Salle polyvalente

Photo salle polyvalente.

  • Salle polyvalente – Situation actuelle
  • Luminaires 2 x 58 W ballasts magnétiques
  • Niveau d’éclairement : 285 lux
  • 4,04 W/m²/100 lux

Proposition
Enlèvement et évacuation des 12 vieux luminaires.
Placement de 6 luminaires renforcés pour salle de gym équipée de ballast électronique et de 4 x 45 W T5 ECO (4 x 45 – 49 W) (éventuellement dimmable).

  • Résistance aux chocs de ballons (Conforme DIN 57710 Teil 13/VDE 0710 Teil 15/05.81)
  • Rendement élevé (> 70 %).
  • ENEC
  • 2 circuits de commande ou luminaires dimmables

⇒ Résultat : 359 lux    2,32 W/m²/100 lux

Implantation des luminaire.

Économie d’énergie possible > 25 %.


Résultats

Sur base de cet avant-projet et les calculs effectués, l’économie d’énergie moyenne en éclairage entre 37 et 77 % dans le cas d’une rénovation de l’éclairage comme décrit dans ce rapport. La nouvelle installation d’éclairage est des plus en conformité avec la norme européenne traitant de l’Éclairage des lieux de travail intérieurs. (EN 12464-1) et limite tout risque d’éblouissement causé par des luminances trop élevées.

Situation actuelle

  • Puissance installée de l’éclairage : 32,41 kW
  • Consommation électrique de l’éclairage : 44.373 kWh/an

Après rénovation de l’éclairage

  • Puissance installée de l’éclairage : 14,4 kW
  • Consommation électrique de l’éclairage : 16.071 kWh/an

Résultat

  • Économie en puissance installée : 18,01 kW
  • = économie de 55 %
  • Économie en consommation électrique/an : 28.302 kWh/an
  • = économie de 64 %

Source : audit réalisé par I. Van Steenbergen.

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Gestion de l’éclairage des moulins de Beez

Gestion de l'éclairage des moulins de Beez


La synthèse du projet

Les Moulins de Beez sont d’anciens bâtiments industriels situés en bord de Meuse dans la périphérie namuroise. L’objectif premier de la Région wallonne fut de préserver et de mettre en valeur ce patrimoine architectural. Elle entreprit donc leur rénovation pour y abriter les archives régionales, un cabinet ministériel et un musée.

Dans un premier temps, la conception de l’installation électrique fut confiée à un bureau d’études. C’est à ce moment que Claude Rappe, fonctionnaire au sein du Département de l’Énergie et du Bâtiment Durable de la DGO4, intervient. Il passe le projet à la moulinette, celui-ci en ressort avec un « label URE ».

Le résultat fut une installation électrique conçue suivant deux principes :

Concrètement, le choix d’équipements à haut rendement a permis de diminuer le nombre d’appareils et par là, les investissements de départ. Il fut alors possible, tout en respectant une enveloppe budgétaire donnée, de consacrer les sommes dégagées à des outils de gestion performants (automate programmable, dimming, comptage, ….). Ceux-ci ont contribué à la rationalisation des consommations électriques mais aussi à l’amélioration du confort des occupants et des gestionnaires du bâtiment.


Équipement des bureaux

Photo équipement des bureaux.  Photo équipement des bureaux.

Les bureaux sont équipés de 412 luminaires de 2 tubes fluorescents de 36 W. Les ballasts conventionnels prévus furent remplacés par des ballasts électroniques. Il en résulte un gain d’énergie de 20 % et une augmentation de la durée de vie des lampes de 100 %.

Au départ, Cl. Rappe envisagea aussi la possibilité de gérer les rangées de luminaires les plus proches des fenêtres (soit 206 luminaires) en fonction de l’apport en éclairage naturel. Ceci impliquait que chaque luminaire soit équipé d’un ballast électronique dimmable et d’une cellule mesurant le niveau d’éclairement sous le luminaire. La puissance des lampes aurait ainsi pu varier automatiquement en fonction de l’apport en éclairage naturel. Les locaux profitant peu des apports en éclairage naturel, l’économie estimée n’était que de 22 % sur la consommation des 206 luminaires. Le surinvestissement à consentir (environ 40 €/luminaire) par rapport aux simples ballasts électroniques fut estimé trop important par rapport à l’économie réalisable.

Une troisième modification fut le remplacement du câblage traditionnel par des connecteurs rapides et des câbles souples de type Wieland. Ceci permet une économie importante de tubage et de main d’œuvre.

Amélioration

Gains énergétiques

Investissements

Ballasts électroniques 1050 €/an 9 000 €
Dimming (non réalisé) 475 €/an 8 250 €
Câblage – 9 025 €


Équipement des couloirs et de la salle de lecture

Photo éclairage couloirs.     Photo éclairage salle de lecture.

La puissance initialement prévue dans les couloirs était semblable à la puissance installée dans les bureaux, soit 10 W/m². Or les besoins en éclairement sont nettement moindres (de 60 à 80 %). Pour éviter ce surdimensionnement et conserver un éclairement uniforme, l’installation est équipée de ballasts électroniques dimmables réglés de façon centralisée pour fournir un niveau d’éclairement de 100 à 200 lux. On peut tabler ainsi sur une diminution de la puissance en fonctionnement de 40 % par rapport au fonctionnement d’origine.

Un principe identique est prévu dans la salle de lecture. Ici l’objectif est plus le confort que l’économie d’énergie. Les ballasts électroniques dimmables permettront l’adaptation des niveaux d’éclairement en fonction des réactions des usagers.

Améliorations

Gains énergétiques

Investissements

95 Ballasts électroniques dimmables

2450 €/an

2650 €

Câblage et commande

4600 €

Total 2450 €/an 7250 €

Équipement des archives

Photo éclairage salle d'archives.

À l’origine, il était prévu d’éclairer les salles des archives en continu de 8 h 30 à 16 h 30. Or celles-ci ont une occupation totalement aléatoire. Pour éviter un éclairage permanent, les différentes salles furent équipées de 3 détecteurs de présence. Dans chaque salle, il est prévu, pour la circulation, le maintien en fonctionnement continu de 3 luminaires, dans le voisinage des portes d’accès. Il est prévu par ce mode de gestion de réduire de 90 % le temps de fonctionnement des autres luminaires, par rapport à un fonctionnement continu. De plus pour éviter la diminution de durée de vie des lampes fluorescentes avec l’augmentation du nombre d’allumages, les luminaires sont équipés de ballasts électroniques.

Améliorations

Gains énergétiques

Investissements

94 Ballasts électroniques

100 €/an

2 050€

21 Détecteurs de présence et câblage

950 €/an

4 850 €

Total 1 050 €/an 6 900 €

Gestion centralisée

Dans un immeuble de bureaux de plusieurs centaines d’employés, il est habituel que certains appareils électriques restent en fonctionnement en dehors des heures d’occupation. Pour éviter cela, un ensemble d’automates peut jouer le rôle de concierge automatique en effectuant les extinctions des appareils électriques restés allumés.

Le principe général de la gestion des installations électriques repose sur une gestion horaire des équipements avec des possibilités de relance temporisées en dehors des horaires d’occupation normaux.

Automate principal disposé dans le TGBT et automate secondaire disposé dans le tableau électrique d’étage.

Chaque automate agit sur des contacteurs placés sur les circuits principaux. Les contacteurs utilisés sont toujours à sécurité positive. Ceci signifie que leur position de fonctionnement normal est la position fermée. Ce qui permet à l’installation de fonctionner même en cas de panne des automates.

De même, afin d’éviter les inconvénients liés aux remises à l’heure des horloges (changement d’heure, dérives, dérèglement suite au déclenchement d’un disjoncteur de protection) l’automate possède un récepteur des tops horaires de l’émetteur de Francfort.

L’utilisation d’un logiciel de supervision permet la programmation et le suivi de la gestion en un langage convivial. Il est ainsi possible de modifier très rapidement les plages horaires et de contrôler le bon fonctionnement de l’installation. Cette supervision peut se faire localement par un simple branchement au niveau des sorties data réparties un peu partout dans les bâtiments, mais aussi, et surtout, depuis les bâtiments de la DGTRE et du MET. On peut ainsi surveiller le bon fonctionnement des automatismes et y déroger si nécessaire.

Compteurs disposés dans le TGBT.

L’installation électrique est également pourvue de 4 compteurs (sur le général, sur l’installation d’HVAC, sur la cuisine, sur l’éclairage et les prises) dont les données sont rapatriées vers l’automate. On peut ainsi dans un premier temps comparer les consommations réelles aux prévisions de consommation, comparer ce bâtiment aux autres bâtiments de la Région, surveiller les dérives éventuelles et adapter les paramètres des installations. L’enregistrement des courbes de charge des divers équipements permettra aussi d’optimaliser la programmation des horaires de fonctionnement en les adaptant au plus juste à l’occupation des locaux.

Logiciel de supervision des installations électriques.


Gestion des bureaux

L’éclairage des bureaux est commandé via des contacteurs. Le matin, l’automate ferme ceux-ci. À partir de ce moment, l’éclairage peut être allumé via les interrupteurs locaux. Le soir, l’automate ouvre les contacteurs et coupe ainsi les équipements encore allumés. L’extinction des luminaires n’est pas immédiatement totale. Il y a tout d’abord un préavis d’extinction: le premier signal éteint uniquement les rangées de luminaires côté façade. Après un temps réglable, un deuxième signal éteint la deuxième rangée. Après chaque extinction, il est possible pour l’utilisateur de relancer complètement l’installation à partir d’un bouton poussoir situé dans le couloir. Il dispose alors d’un temps d’éclairage complet réglable avant que le cycle d’extinction ne recommence.

  1. Interrupteurs dans chaque bureau.
  2. Contacteurs commandés par l’automate et les boutons relance « bureau ».


Gestion des couloirs

Le dimming des luminaires se fait au départ de l’automate. Ce réglage après installation permet de supprimer le surdimensionnement inévitable de l’installation et d’adapter le flux lumineux aux besoins.

La gestion horaire des couloirs s’effectue comme ceci : le matin, la première personne arrivant peut allumer en utilisant n’importe quel bouton poussoir du couloir. Si personne ne réappuie sur un de ces boutons, l’éclairage reste allumé jusqu’au premier avis d’extinction.

Le soir, l’automate donne l’ordre de couper deux luminaires sur trois. À partir de ce moment utiliser les boutons poussoirs n’aura plus qu’une action sur les luminaires encore connectés. Cet éclairage réduit est nécessaire au personnel d’entretien.

Boutons de relance « bureaux » et « couloir ».

Il existe cependant un bouton unique « relance couloir » qui permet une relance temporisée des luminaires éteints.

Plus tard dans la soirée, un second avis d’extinction est envoyé par l’automate pour couper tous les luminaires. L’utilisation des boutons poussoirs normaux ou du bouton « relance couloir » permettra la relance temporisée de l’entièreté des luminaires.

Principe de fonctionnement.

  1. En appuyant sur un bouton poussoir (2), on ferme le contact (3) du télérupteur. Tous les luminaires s’allument. Si on réappuie sur un bouton poussoir, le contact du télérupteur s’ouvre et tout s’éteint.
  2. L’automate envoie un premier avis d’extinction et ouvre le contacteur (4). Deux luminaires sur trois s’éteignent. Le bouton poussoir « relance couloir » permet de les rallumer en refermant le contacteur. Si le contacteur est ouvert, utiliser un des boutons poussoirs normaux n’aura plus qu’une action sur un tiers des luminaires.
  3. L’automate ouvre le contact du télérupteur en actionnant le contact (1). Tout s’éteint.
  4. Si on appuie pendant la nuit sur un des boutons poussoirs, on obtient une heure d’éclairage avant que l’automate ne commande à nouveau l’ouverture du contact du télérupteur.

Supervision de l’éclairage des couloirs.


Gestion des sanitaires, des archives et de l’éclairage extérieur

Éclairage des façades extérieures.

La puissance installée dans les sanitaires est tellement faible que l’éclairage peut y rester permanent durant les heures d’occupation. Ils ne possèdent pas d’interrupteur. En dehors des horaires normaux, la relance temporisée se fait par bouton poussoir.

Dans les archives, les luminaires non commandés par les détecteurs de présence sont aussi raccordés à l’automate qui commande la permission d’allumage et l’extinction suivant son horaire. Une dérogation sur l’entièreté des luminaires est possible par un bouton poussoir.

L’éclairage extérieur est commandé par via l’horloge de l’automate et un interrupteur crépusculaire.


Bilan financier

Investissements

Amélioration de l’efficacité des appareils d’éclairage 24 675 €
Automates et supervision 101 000 €
Total : 125 675 €

Économie prévue

Économie électrique 150 000 kWh/an
Ballasts électroniques 2075 €/an
Gestion horaire et dimming 9175 €/an
Économie totale 11 250 €/an

L’économie prévue comprend la diminution des consommations et de la pointe quart horaire.

L’investissement des automates programmables est important par rapport aux économies d’énergie que l’on en retire. Cependant, ce système de supervision et de gestion améliore le suivi et la gestion technique des bâtiments. La supervision offrira un contrôle centralisé des installations électriques et générera les alarmes de fonctionnement.

Elle permet un contrôle des consommations énergétiques par l’enregistrement permanent des données. Elle offre un système de commande local plus souple et plus automatisé.

De plus, la diminution des heures de fonctionnement augmente la durée de vie du matériel et une diminution des coûts de maintenance.

Remarquons en outre que l’intervention dès le début des cahiers des charges aurait pu réduire les coûts d’installation des automates.


Application à une installation existante

Évidemment, dans un bâtiment neuf, les libertés de câblage facilitent l’installation d’une telle gestion. Cependant, appliquer les techniques utilisées dans les Moulins de Beez est également possible dans une installation existante.

Premièrement, dans les immeubles de bureaux, le relighting (rénovation de l’éclairage) est devenu courant et permet souvent de diminuer de façon importante les puissances installées et les consommations.

Ensuite, équiper une installation existante d’une gestion par automate programmable ne demande pas de modification fondamentale des réseaux électriques. Elle implique une extension des tableaux électriques des étages.

Celle-ci comprend un automate et des contacteurs, l’ensemble raccordé sur les disjoncteurs existants. Des boutons poussoirs de relance doivent être installés dans les couloirs ou les bureaux. Ceux-ci demandent un câblage vers les tableaux électriques. À défaut, il existe aussi des boutons poussoirs fonctionnant par ondes radios. Le tableau général BT accueille lui l’automate principal de supervision et les différents compteurs.

La gestion horaire de l’éclairage avec préavis d’extinction demande cependant un zonage du câblage (par exemple, dans les bureaux, chaque luminaire possède son propre circuit à partir de l’alimentation générale). En rénovation, pour contourner cet inconvénient, on peut se passer du préavis, pour autant qu’un éclairage minimum subsiste à proximité des locaux éteints. Par exemple, les couloirs peuvent rester allumés au moment où les bureaux s’éteignent. Cette technique est utilisée depuis 10 mois dans les bâtiments de la DGASS, sans plainte des utilisateurs.

Les « plaintes des occupants », voilà le risque que l’on prend lorsque l’on cherche à gérer les consommations énergétiques au plus juste. Rechercher le fifrelin d’économie supplémentaire au détriment du confort risque alors d’anéantir tous les efforts consentis. En effet, en cas de désagréments, les utilisateurs développeront des trésors d’imagination pour contrecarrer le système. Une gestion automatique ne sera donc efficace que si elle est totalement acceptée par les utilisateurs ou si elle est imperceptible. Suivant cette philosophie, Cl.Rappe modifie les paramètres de gestion en fonction du comportement des occupants. Par exemple grâce à l’enregistrement des courbes de charge, les horaires d’occupation peuvent être adaptés diminuant de façon importante le risque de voir des gens surpris par l’extinction automatique des luminaires.

Rénovation du collège Don Bosco à Woluwe-Saint-Lambert [éclairage]

Rénovation du collège Don Bosco à Woluwe-Saint-Lambert [éclairage]


Objectif de la rénovation

Pour le père Guy Lambrechts, responsable technique du bâtiment, un bon éclairage est indispensable à la bonne perception par les élèves des informations transmises par les professeurs.
De plus, il est conscient que même si les élèves peuvent s’adapter à un mauvais éclairage, c’est à terme qu’ils en subiront les conséquences.

Soucieux de la santé de ces élèves, il place le confort comme objectif principal de la rénovation. Si en plus, des économies d’énergies sont réalisées, elles seront bien sûr les bienvenues !


Le bâtiment du collège Don Bosco et l’installation  d’éclairage existante

Description

Photo bâtiment.

Situé à Woluwe-Saint-Lambert, le bâtiment présente un plan en « T ». Dans les deux branches horizontales du T, se trouvent les classes, quelques bureaux et les cages d’escaliers. Dans la branche verticale du « T », se trouvent les locaux « annexes » tels que salles de gym, théâtre etc.

BoscoNiv01234.GIF (2790 octets)

La démarche à suivre lors d’une rénovation d’éclairage est expliquée pour une aile de classes.

Plan bâtiment.

 L’installation actuelle

Les classes Les luminaires sont de type opalin encastrés. Ils sont intégrés dans le maillage du faux plafond constitué de dalles carrées de 60 cm en laine de roche. Il y a 4 tubes de 18 Watts (diam. : 26 mm) par luminaire et 2 ballasts électromagnétiques.
Le câblage des luminaires est intégré dans les faux plafonds.
Les interrupteurs sont alimentés par l’intérieur des cloisons en bois ou par des conduites apparentes.
Les couloirs Les luminaires sont ronds, de type opalin. Ils sont montés en saillie sur le faux plafond.
Les lampes sont des tubes circulaires, de 1 x 22 W. Il y a 1 ballast électromagnétique par luminaire.
Le faux plafond fixe a été percé pour alimenter les luminaires.
Les luminaires sont commandés par des interrupteurs à deux directions

 Utilisation des locaux et gestion de commande

Les classes Il n’y a que des cours de jour dans le collège. Il n’y a donc pas de cours du soir pour adultes. Ces derniers, plus âgés, nécessiteraient un éclairement plus important.
Il n’y a pas d’écrans d’ordinateur dans ces classes et il n’est pas prévu d’en installer. Les tableaux sont des « tableaux verts », mats. Il n’y a pas d’éclairage propre au tableau.
Les classes, ayant des baies vitrées sur toute leur longueur, bénéficient de beaucoup d’éclairage naturel. L’orientation sud-est, engendre beaucoup de problèmes d’éblouissement ou de reflets. En présence de soleil, les cours se donnent tentures fermées et luminaires allumés !
Les classes sont occupées de 8 h 30 à 15 h 30, avec interruption d’1 h à midi. Après l’occupation, les locaux sont fermés à clefs, et l’éclairage est éteint. Les locaux ne restent donc en principe pas éclairés en dehors des heures de cours. Le nombre d’heures de cours est de 28 h/semaine pendant 38 semaines/an.
Les parois sont fixes et il n’est pas prévu de les modifier dans un délai proche : s’il y a changement du nombre d’élèves, il y a adaptation du mobilier de la classe plutôt que modification des cloisons.
Les couloirs Les couloirs bénéficient de beaucoup de lumière du jour. Cette lumière suffirait amplement à partir d’une certaine heure et jusqu’à une certaine heure variant au cours des saisons. L’éclairage est allumé le matin au début des cours et ensuite il reste bien souvent allumé…
Les interrupteurs sont souvent cassés.

Évaluation du confort existant

Les classes

L’éclairement – Des mesures ont été prises au niveau des bancs, au moyen d’un luxmètre, en divers points et sans apport de lumière extérieure (tentures fermées).

L’ éclairement est en moyenne :

  • Sur les plans de travail : de 200 lux, variant de 140 à 240 lux.
    Cette valeur est à comparer à l’éclairement moyen minimum recommandé de 300 lux pour les classes où il n’y a que des cours du jour.
  • Sur le tableau : de 110 lux (de 105 à 115 lux)
    Cette valeur est à comparer à l’éclairement minimum moyen recommandé de 500 lux minimum.

L’indice de rendu des couleurs (IRC) – Les indications suivantes ont été relevées sur les lampes : Philips – TDL/18 W/33.
L’ I.R.C.est donc de classe 2, ce qui correspond à un rendu des couleurs compris entre 60 et 80 sur une échelle de 100, ce qui est trop faible. On recommande un I.R.C. supérieur à 80 dans les classes.

L’éblouissement – Les luminaires opalins, sans être très éblouissants, ne sont pas adaptés au travail dans les classes. On recommande plutôt des luminaires avec ventelles.
Les élèves du dernier rang ont dans leur champ de vision plusieurs rangées de luminaires, et subissent, à terme, les désagréments de l’éblouissement.

Les réflexions – Le test du miroir montre qu’il peut y avoir des reflets sur les bancs situés sous les luminaires, lorsque des surfaces brillantes sont utilisées (papier glacé par exemple). Néanmoins, ces réflexions sont dues à l’emplacement des luminaires, et vu la disposition serrée des bancs dans une classe, on ne peut échapper à ces réflexions. Au contraire, avec des luminaires opalins, ces réflexions sont moins importantes qu’avec d’autres luminaires.

La stabilité de l’éclairage – Le clignotement dû à l’utilisation de ballasts conventionnels peut aussi être source d’inconfort à long terme.

Les ombres portées – Il n’y a pas d’ombre portée sur les bancs. L’ombre provenant du corps est compensée par l’éclairage provenant de l’avant, l’ombre provenant de la main est compensée par l’éclairage provenant de l’autre côté.

Enfin, les luminaires opalins, salis par le temps, sont devenus jaunes. Ce qui laisse à désirer au niveau de l’esthétique.
Vu l’état vieillot des classes, il est prévu de les rafraîchir et dans ce contexte, il serait tout à fait inadéquat de laisser les luminaires actuels.

Les couloirs

L’éclairement – L’éclairement est en moyenne de 60 lux variant de 50 à 75 lux.
Cet éclairement est à comparer à la valeur de 100 lux recommandée dans les couloirs.

Néanmoins, le couloir bénéficie pendant quasi toutes les heures de cours d’un éclairage naturel. Un éclairement de 60 lux permet de circuler et sera donc suffisant dans ces conditions.

L’indice de rendu des couleurs (IRC) – Les indications suivantes ont été relevées sur les lampes : « General Electric FC8T9 – CW Rapid Start Cool white »
Selon le catalogue, l’ I.R.C.est donc de 58, ce qui est est suffisant, puisqu’on recommande un I.R.C. compris entre 40 et 60 (classe d’IRC 3) dans les couloirs.

L’éblouissement – On recommande plutôt des luminaires à ventelles dans les circulations. Cependant, les luminaires opalins ne sont pas franchement éblouissants. De plus les couloirs ne servent qu’au passage.

Même si l’installation dans les couloirs n’est pas idéale, le manque de confort, à lui seul, n’est pas suffisant pour justifier une rénovation.


Évaluation de l’efficacité énergétique

Puissance installée

Une classe avec 2,3 ou 4 baies vitrées dispose respectivement de 2, 3 ou 4 rangées de luminaires. On peut donc calculer la puissance spécifique de n’importe quelle classe.
Une classe avec 3 baies vitrées a une largeur de 6,6 m et une profondeur de 7,7 m. Elle est éclairée par 3 rangées de 3 luminaires de 4 x 18 W.

Puissance spécifique = 3 x 3 x 4 x 21,5*/7,7 x 6,6 = 15,23 W/m²

* : consommation de la lampe avec ballast conventionnel (2 lampes par ballast).

Cette valeur est à comparer à la valeur de référence de 2,5 W/m²/100 lux, soit 7,5 W/m² (pour 300 lux).

Le couloir de 36 m de long et de 2 m 50 de large est éclairé par 8 luminaires de 1 x 22 W.

Puissance spécifique = 8 x 22 x 1,2*/36 x 2,5 = 2,35 W/m²

* : tient compte de la consommation du ballast.

Cette valeur est à comparer à la valeur de référence  de 2,5 W/m² (pour 100 lux), (ou 1,5 W pour 60 lux).

Gestion de commande

En observant le mode d’utilisation des locaux et la présence d’éclairage naturel, nous nous sommes posé la question suivante :

« Arrive-t-il qu’un local (ou partie de local) soit éclairé inutilement ou qu’il soit éclairé au-dessus du niveau nécessaire ? »

Nous avons relevé les « disfonctionnements » suivants

  • Les classes bénéficient de beaucoup d’éclairage naturel. Les luminaires sont allumés au matin et restent parfois sous tension alors que l’éclairage naturel est suffisant.
  • Dans les couloirs, il n’y a pas de minuteries. L’éclairage reste donc souvent allumé inutilement pendant les heures de cours lorsque la lumière du jour suffit, ou après le nettoyage le soir.

Démarche de rénovation

Le collège dispose de son propre installateur.

La démarche a comporté deux étapes :

  1. Des propositions d’installation sont demandées à plusieurs fabricants. Ces propositions seront accompagnées d’une étude photométrique (= étude visant à donner les isolux d’une installation, l’éclairement moyen et l’uniformité). Les différents critères à respecter seront précisés dans la demande. Ces critères concernent aussi bien les niveaux à atteindre pour l’étude photométrique que les critères de qualité du matériel. Les propositions des fabricants doivent être accompagnées de fiches techniques des luminaires ou de catalogues, ainsi que d’une remise de prix.
    Les  études photométriques permettent de choisir la ou les installations qui conviennent au projet en question. Le dimensionnement de l’installation consiste à fixer pour un type de luminaire donné, la puissance unitaire des luminaires et l’emplacement de ceux-ci. En effet, une étude photométrique si elle est réalisée avec le même type de luminaire et avec les mêmes données de base (facteurs de réflexion, coefficient de maintenance, etc.) doit, en principe, être indépendante du fabricant qui la réalise. Seul le rendement de l’appareil du fabricant en question peut changer le résultat final. En pratique, nous avons constaté des différences entre fabricants allant jusqu’à 10 %.
    Les catalogues ou fiches techniques nous ont permis de repérer les marques répondant à nos critères de qualité au niveau du matériel.
    Enfin, les remises de prix nous ont permis de choisir, entre ces marques ; les installations les moins chères.
  2. Pour les installations retenues, on a demandé, à l’installateur, un prix de placement. Ce prix de placement plus le prix des luminaires ont permis de déterminer l’installation placée la moins chère.
    Remarque : si l’installateur avait été client de la marque retenue, il aurait été plus intéressant de lui laisser faire la demande de prix. Il aurait alors bénéficié d’un prix « bon client » et il nous aurait remis un prix « matériel + placement ». Mais ici, l’installateur avait l’habitude de travailler avec un fabricant dont le matériel ne garantissait pas tous les critères de qualité que nous exigions.

Une autre façon de procéder aurait été de lui demander le prix sans imposer de marque mais en précisant les critères de qualité que nous exigions du matériel.


Demande de prix

Étude préalable

Voici les principaux éléments de l’étude préalable

  • Dans les classes, les luminaires sont alimentés par les faux plafonds et l’emplacement des nouveaux luminaires n’est donc pas limité à celui de l’installation actuelle. Si les luminaires sont remplacés par un autre type de luminaire, des dalles d’un autre local seront récupérées pour combler les vides.
  • Les classes bénéficient de beaucoup d’éclairage naturel. Il serait donc intéressant de pouvoir commander les luminaires rangée par rangée.
  • Dans ce projet, un éclairage spécifique du tableau est doublement recommandé, car il permettra l’amélioration du confort des élèves et la compensation des reflets du soleil sur le tableau.
  • Sans connaître l’installation, il n’est pas possible de déterminer s’il est financièrement plus intéressant d’opter pour des luminaires avec ballast électronique ou conventionnel. Aussi avons-nous demandé une étude photométrique avec ballasts électroniques, mais les prix ont été demandés pour les 2 types de ballast.
  • Dans les classes où il n’y a que des cours du jour et donc uniquement de jeunes élèves, un éclairement moyen de 300 lux est suffisant. Cette valeur est la valeur minimale de l’éclairement moyen recommandé, mais elle a été jugée suffisante dans notre cas, car l’école bénéficie de beaucoup d’éclairage naturel. Si l’on tient compte d’une uniformité (Umin./Umoy.) de 0,8, l’éclairement minimal (en tous points) est de 240 lux.
  • La zone de travail correspond à l’ensemble de la surface du local dont on a retiré 50 cm le long des parois, sauf le long de celle avec fenêtres car les bancs sont placés contre ces parois.

Modèle de courrier aux fabricants

Monsieur,

Concerne : rénovation de l’installation d’éclairage du collège Don Bosco

Je suis chargée de la rénovation dont il est question ci-dessus.

Pourriez-vous me remettre une étude photométrique sur base de vos produits.

Dans les classes, les luminaires formant l’éclairage général seront soit de types « en saillie », soit de type « à encastrer », et dans ce cas, ils devront s’intégrer dans le maillage du faux plafond constitué de dalles carrées de 60 cm en laine de roche. La distance entre luminaires devra donc être un multiple de 60 cm.
Ils seront à ventelles blanches avec un angle de défilement maximum de 65°.
Les luminaires « en saillie » seront placés, de préférence, parallèlement aux fenêtres.
Le tableau aura son propre éclairage. On placera des luminaires à réflecteur asymétrique avec tubes fluorescents.
L’éclairage sera réparti sur toute la longueur du tableau vert (longueur = 4 m).
Il sera placé suffisamment près du tableau pour ne pas éblouir l’enseignant.

Dans l’étude, les luminaires seront équipés de ballasts électroniques.

Dans les classes, l’éclairement moyen sera de 300 lux. Le calcul de cet éclairement devra se faire avec uniquement l’éclairage général allumé. L’éclairement minimal (c’est-à-dire en tous points) est de 240 lux sur la zone de travail.
Dans les classes, la zone de travail correspond à la surface du local, de laquelle on retire une bande 50 cm le long de toutes les parois sauf celle avec baies vitrées.

Sur le tableau, l’éclairement moyen recommandé est de 500 lux avec une uniformité (Emin./Emoy.) de 0,5.

Les calculs d’éclairement se feront sur une grille minimale correspondant à la norme NBN L 14 – 002.
Le plan utile se trouve à 80 cm dans les classes et au niveau du sol dans les couloirs. Le facteur de dépréciation doit être pris égal à 0,88.
L’étude photométrique se fera avec des tubes fluorescents de type 840 (IRC compris entre 80 et 90 et température de couleur de 4 000 K).
Les coefficients de réflexion des parois seront de 0,7 (plafond), 0,5 (murs), 0,3 (sol).

L’étude doit être accompagnée des fiches techniques des luminaires ou d’un catalogue.

Pourriez-vous également me remettre votre meilleur prix pour le … au plus tard. Le prix sera donné pour les luminaires avec ballasts électroniques et pour les luminaires avec ballasts conventionnels.
Nous disposons de notre propre équipe de placement. Pouvez-vous, dès lors, nous accorder votre remise ‘installateur’ et nous remettre votre meilleur prix net.

Je vous remercie, et vous prie de croire, Monsieur, en l’assurance de ma meilleure considération.

Annexe : un plan à l’échelle 1/100° avec les luminaires actuels.

Études photométriques

Pour l’éclairage général, 3 installations nous ont été proposées. Voici les éléments essentiels de leur étude photométrique :

Luminaires encastrés de 3 x 18 W
Classes de 6,7 m x 7,8 m

3 rangées (parallèles aux fenêtres) de 2 luminaires

Classes de 4,3 m x 7,8 m

3 rangées (parallèles aux fenêtres) de 2 luminaires

Local 2,2 m x 7,8 m

3 rangées (parallèles aux fenêtres) de 1 luminaire

bosco_3fen_3x18w.GIF (2005 octets) bosco_2fen_3x18w-b.GIF (2004 octets) bosco_1fen_3x18w.GIF (1855 octets)
Éclairement moyen 302 lux 430 lux 315 lux
Éclairement minimum dans la zone de travail 231 lux
(dans les coins, sinon 273 lux)
227 lux
(dans les coins, sinon 251 lux)
228 lux
(dans les coins, sinon 241 lux)
Puissance spécifique 6,2 W/m² 9,66 W/m² 9,44 W/m²
Luminaires de 1x58W et de 1x36W, selon le local
Classes de 6,7 m x 7,8 m

3 rangées (parallèles aux fenêtres) de 2 luminaires de 1 x 58 W

Classes de 4,3 m x 7,8 m

3 rangées (parallèles aux fenêtres) de 2 luminaires de 1 x 36 W

Local 2,2 m x 7,8 m

3 rangées (parallèles aux fenêtres) de 1 luminaire de 1 x 58 W

bosco_3fen_1x58w.GIF (1983 octets) bosco_2fen_1x36w.GIF (1947 octets) bosco_1fen_1x58w.GIF (1807 octets)
Éclairement moyen 325 lux 299 lux 340 lux
Éclairement minimum dans la zone de travail 251 lux 233 lux
(dans les coins, sinon 257 lux)
272 lux
Puissance spécifique 6,43 W/m² 6,44 W/m² 9,79 W/m²
Luminaires de 2 x 36 W ou 2 x 58 W selon le local
Classes de 6,7 m x 7,8 m

2 rangées (parallèles aux fenêtres) de 3 luminaires de 2 x 36 W

Classes de 4,3 m x 7,8 m

2 rangées (parallèles aux fenêtres) de 2 luminaires de 2 x 36 W

Local 2,2 m x 7,8 m

2 rangées (parallèles aux fenêtres) de 1 luminaire de 2 x 58 W

bosco_3fen_2x36w-b.GIF (1993 octets) bosco_2fen_2x36w.GIF (1942 octets) bosco_1fen_2x58w.GIF (1832 octets)
Éclairement moyen 354 lux 333 lux 377 lux
Éclairement minimum dans la zone de travail 251 lux 233 lux
(dans les coins, sinon 254 lux)
265 lux
Puissance spécifique 8,27 W/m² 8,59 W/m² 8,39 W/m²

Pour l’éclairage spécifique du tableau, une seule bonne solution nous a été proposée : 2 luminaires avec 1 lampe de 58 W et réflecteur satiné à distribution asymétrique avec ventelles blanches.

Ces luminaires sont placés à 1 m 10 du tableau. Ils permettent d’atteindre, avec l’éclairage général allumé, un éclairement moyen de 250 à 300 lux. Ce niveau n’est pas celui recommandé par les normes mais ce dernier n’est quasi pas atteignable avec des luminaires classiques pour tableaux.

Vérification de la qualité des luminaires

Pour toutes les offres retenues, nous avons ensuite vérifié les différents critères de qualité du matériel. Cette vérification se fait dans les catalogues ou sur les fiches techniques.

Nous avons vérifié les critères suivants :

  • le rendement des luminaires est de minimum  70 % (luminaires à ventelles planes),
  • le réflecteur est en aluminium satiné,
  • l’indice de protection est de minimum IP20,
  • la résistance aux chocs est d’au moins 0,5 joule,
  • les luminaires sont de classe I (nous disposons d’un conducteur de terre),
  • les autres appareils du réseau électrique doivent être protégés contre les signaux haute fréquence. Les luminaires doivent porter le label « énec »,

  • l’accès aux lampes et à ses équipements doit être aisé. Exemple : diffuseur rabattable et décrochable des 2 côtés sans outils.

N.B. : Il n’y avait aucune vérification à faire au niveau de l’inflammabilité, vu que les luminaires seront montés soit sur un faux plafond traditionnel (à lamelles métalliques ou sur un faux plafond en gyproc).

Prix nets des luminaires

  • luminaire à ventelles blanches 1 x 36 W et ballast électronique : 52 € (HTVA), (27,275  € avec ballast conventionnel),
  • luminaire à ventelles blanches 1 x 58 W et ballast électronique : 56,25 € (HTVA), (33,55 € avec ballast conventionnel),
  • luminaire à ventelles blanches 2 x 36 W et ballast électronique :  53,8 € (HTVA), (34,6 € avec ballast conventionnel),
  • luminaire à ventelles blanches 2 x 58 W et ballast électronique :  57,8 € (HTVA), (40,3 € avec ballast conventionnel),
  • luminaire à ventelles blanches 3 x 18 W et ballast électronique : 164,2 € (HTVA),  (136,2 € avec ballast conventionnel),
  • luminaire avec réflecteur satiné à distribution asymétrique 1 x 58 W : 69,6 € (HTVA), (48,9 € avec ballast conventionnel).

Prix du placement

  • démontage d’un appareil + placement d’un luminaire en saillie : 62,5 € (HTVA),
  • démontage d’un appareil + placement d’un luminaire encastré : 25 € (HTVA).

Prix total : luminaires + placement

Solution 1 Luminaires encastrés de 3 x 18 W :

3 x (3 x 2 x (164,2 + 25)) + 3 x (3 x 2 x (164,2 + 25)) + 1 x (3 x 1 x (164,2+ 25)) = 7188,7 €

Solution 2 Luminaires de 1 x 58 W et de 1 x 36 W, selon le local :

3 x (3 x 2 x (56,25 + 62,5) + 3 x (3 x 2 x (56,25 + 62,5)) + 1 x (2 x 1 x (56,25 + 62,5)) = 4436 €

Solution 3 Luminaires de 2 x 36 W :

3 x (2 x 3 x (53,8 + 62,5) + 3 x (2 x 2 x (53,8 + 62,5) + 1 x (2 x 1 x (53,8 + 62,5)) = 3729,6 €


Choix de l’installation

Choix des luminaires

La première solution a pour avantage de pouvoir réaliser une commande séparée pour 3 rangées parallèles aux fenêtres et ainsi de mieux profiter de l’apport en éclairage naturel. Mais le coût est trop élevé.

La 2° solution a l’avantage également de proposer 3 rangées de luminaires. Elle est moins chère que la première solution mais plus chère que la 3°.

La 3° solution est la moins chère mais ne possède que 2 rangées.

Suite au calcul du temps de retour d’une commande de l’éclairage en 3 rangées parallèles, on a choisi de ne pas réaliser cette commande séparée. Dès lors, on a proposé au responsable technique la 3° installation pour l’éclairage général.

De plus, deux luminaires de 1 x 58 watts seront placés devant le tableau.

Choix des ballasts

Un calcul de rentabilité a été réalisé pour une classe de grandeur moyenne : de 4,3 m x 7,8 m.

Le surinvestissement pour un luminaire avec ballast électronique par rapport à un luminaire avec ballast conventionnel n’est récupéré qu’en 10 ans, grâce à la diminution des consommations.

Le responsable technique ne les a donc pas retenus.

Remarque sur le tableau de calcul

  • Le prix du ballast est compris dans le prix du luminaire. Dans le calcul, on a donc compté 0 € pour un ballast conventionnel, et pour le ballast électronique, on a compté la différence entre le luminaire avec ballast électronique et celui avec ballast conventionnel, de laquelle on retire la prime accordée par le distributeur pour l’utilisation de ballasts électroniques.
    Prime : 75 € par  kW installé initialement : 75 x (6 x 4 x 21,5/1 000)/6 = 6,45 € .
    Prix du ballast électronique : (53,8 – 34,6) – 6,45 = 12,75 €.
  • Le nombre de jours d’utilisation annuels = 38 x 5/2. La division par 2 tient compte de la proportion de temps où l’éclairage est allumé par rapport au temps où les locaux sont occupés.

Calculs

Pour reproduire vous même les calculs,

cliquez ici !

(Dans ce programme, il vous sera demandé d’insérer le prix que vous payez par kWh électrique consommé. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez l’estimer grâce aux informations reprises dans la théorie « coût moyen du kWh électrique économisé« ).


Calcul de rentabilité

Chiffrer le potentiel d’économie sur l’installation d’éclairage

Exemple : une classe de 6,6 m x 7,7 m (50,8 m²)
un niveau d’éclairement moyen recommandé de 300 lux
une durée d’occupation annuelle de 28 h/sem, 38 sem/an
une durée d’utilisation de l’éclairage de 532 h/an*

Ancienne installation

Nouvelle installation

Équipement 9 luminaires avec :
un globe opalin
4 lampes de 18 W type 340
ballast inductif
6 luminaires avec :
ventelles blanches
2 lampes de 36 W type 840
ballast électronique

Performance énergétique

Puissance installée (ballasts compris)

9 x 4 x 18 x 1,2** = 778 W

6 x 2 x 36 W = 432 W

Puissance spécifique

778 W/50,8 m2 = 15,3 W/m2 ou 10,2 W/m2/100 lux

432 W/50,8 m2 = 8,5 W/m2
ou 1,8 W/m2/100 lux

Niveau d’éclairement estimé

200 lux

354 lux

Coût énergétique

0,778 W x 532 h x 0,11 €/kWh = 46,6 €/an

0,432 W x 532 h x 0,11 €/kWh = 25,85 €/an

Coûts annuels de maintenance

Durée de vie des lampes 8 000 h 16 000 h
Coût d’achat des lampes 9 x 4 x 2,5 € x 532 h/8 000 h = 3,6 €/an 6 x 2 x 3,7 € x 532 h/16 000 h = 1,45 €/an
Coût de la main d’œuvre de remplacement des lampes

0 €/an***

0 €/an***

Économie annuelle

Économie totale

46,58 + 3,56 + 0*** – 25,85 – 1,45 – 0*** = 22,83 €

Investissement

Achat des luminaires 6 x 53,8 € = 322,8 €
Achat des lampes 6 x 2 x 3,7 €  = 44,1 €
Montage 6 x 62,5 € = 375 €
Prime – 75 x 0,778 = – 58,35 €
Investissement total 6758,55 €

Rentabilité

Temps de retour

30 ans

* tient compte de la proportion de temps où l’éclairage est allumé par rapport au temps où les locaux sont occupés,

** tient compte de la consommation du ballast,

*** les lampes sont remplacées par le père Lambrechts lui-même.


Choix de la gestion de commande

Pour chacun des « disfonctionnements » de la gestion de commande actuelle, relevés dans le diagnostic, on cherchera une solution parmi les différents suivants :

  • horloge générale,
  • zonage et commande séparée des différentes zones,
  • éclairage à 2 composantes (éclairage ponctuel) permettant un niveau d’éclairement général plus faible,
  • commande séparée des différentes rangées d’éclairage parallèles aux fenêtres,
  • minuteries,
  • détecteurs de présence,
  • dimming en fonction de la lumière du jour.

Un calcul de rentabilité permet de décider des éléments retenus.

Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe pas de logiciel pour évaluer les économies réalisables par la gestion en fonction de la lumière du jour dans toutes les circonstances !

Choix de la gestion de commande

Dysfonctionnement n°1. Les classes bénéficient de beaucoup d’éclairage naturel. L’éclairage naturel vient des 2 côtés : d’un côté, il y a des baies en façade avant, de l’autre côté la paroi entre classe et couloir est vitrée sur la partie supérieure, le couloir possédant lui-même une paroi vitrée en façade arrière. Cependant, les luminaires sont allumés au matin et reste parfois sous tension lorsque l’éclairage naturel est suffisant.

> Commande des luminaires par rangées parallèles aux fenêtres

Nous n’avons pas envisagé le dimmage de l’éclairage en fonction de l’éclairage naturel car le temps de retour de cette rénovation est généralement élevé. De plus, le temps d’occupation est ici très faible, ce qui augmente encore le temps de retour. Enfin, les budgets d’une école sont limités.

Dysfonctionnement n°2.  Les couloirs bénéficient de beaucoup de lumière du jour. Cet éclairage naturel suffit amplement à partir d’une certaine heure (au plus tard à 9 h 00) et jusqu’à une certaine heure (au plus tôt à 16 h 00) variant au cours des saisons.
L’éclairage est allumé le matin à l’heure du début des cours.
Les luminaires actuels sont commandés par des interrupteurs à deux directions (donc pas de minuterie).
Ils restent donc souvent allumés inutilement pendant les heures de cours ou après le nettoyage le soir.

> Placement d’une horloge sur le circuit des luminaires des couloirs

Cette horloge pourrait être couplée à des détecteurs de présence au plafond permettant un contrôle après les heures de classe.
Cette solution aurait l’avantage de supprimer les interrupteurs qui sont souvent démolis dans les couloirs.
Cet élément de gestion ne fera ici que peu d’économie d’énergie. Nous n’avons donc pas fait de calcul de rentabilité.

Calculs de rentabilité

Commande par « rangées » parallèles aux fenêtres

Nous avons estimé qu’on pouvait gagner un tiers de la consommation annuelle de l’installation d’éclairage.

Le surcoût de placement par l’installateur du collège pour le câblage des luminaires en trois rangées et 3 interrupteurs plutôt qu’en une seule est de 87,5 €.

Nous avons fait un calcul de rentabilité pour les classes de 6,7 m x 7,8 m :

Gain annuel

1/3 x (3 x 2 x 56 x 532) x 0,11/1 000 = 6,7 €

Coût de placement

87,5 €

Temps de retour

13 ans

Horloge sur le circuit des couloirs

On a estimé que le placement de l’horloge permettrait de gagner 1 h/jour d’éclairage sur les 9 couloirs du bâtiment.

Le coût d’une horloge placée est de 62,5 €.

Gain annuel

9 x 8 x 30* x 1 x 5 x 38 x 0,11/1 000 = 46,175 €

* consommation d’une lampes 22 W avec son ballast.

Coût

62,5 €

Temps de retour

1,35 an

Conclusions

Les temps de retour d’une rénovation de l’installation d’éclairage sont très longs. Ceci était prévisible vu le faible temps d’utilisation de celle-ci.

C’est donc uniquement l’amélioration du confort qui a motivé la rénovation de l’installation d’éclairage des classes. Et aussi, ne l’oublions pas, le plaisir de donner un look nouveau à la classe !

Au niveau de la gestion de commande, seul le placement de l’horloge vaut la peine d’être envisagé pour des raisons de rentabilité.
Les détecteurs de présence seront placés pour pouvoir contrôler la présence après les heures de cours.

Seule une étude de l’éclairage a été réalisée ici. Cette étude devrait être complétée par une autre consistant à envisager le remplacement des tentures actuelles par des protections solaires. Celles-ci devraient avoir une transmission lumineuse suffisamment faible pour supprimer l’éblouissement, et suffisamment élevée pour que la diminution de la lumière pénétrant à l’intérieur du local ne rende pas obligatoire l’utilisation de la lumière artificielle.

Rénovation d’une fabrique de peinture à Lausanne

Rénovation d'une fabrique de peinture à Lausanne

Cette rénovation porte sur un hall industriel de fabrication de peinture, situé à Lausanne.


Description du bâtiment

Le hall a été construit en 1967. Son volume est de 2 700 m³ pour une surface de 528 m². La toiture est constituée de sheds orientés au nord. La surface de vitrage de 228 m² permet un apport d’éclairage naturel important. Cependant, la présence de bâtiments voisins faisant écran diminue les apports naturels de certaines zones du hall. Par contre dans d’autres zones, l’autonomie en éclairage naturel peut atteindre 85 %.

Schéma, description du bâtiment.

Coefficient de réflexion des parois

Plafond 0,5
Murs 0,3
Sol 0,1

Comparaison des installations

Avant …

Après …

Type de luminaire

Tubes nus, 2 x 40 W Réflecteur miroité, 1 x 58 W

Type de lampe

40 W, T12, type 33 58 W, T8, type 33

Type de ballast

Électromagnétique Électronique

Nombre de luminaires

72 60

Puissance installée

7,7 kW 3,3 kW

Efficacité lumineuse (ballasts compris)

39 lm/W 94 lm/W

Commande

manuelle gradation par pallier, asservie à la lumière du jour

Éclairement obtenu (à 0,9 m du sol)

90 lux 280 lux

Consommation annuelle

15 500 kWh/an 5 800 kWh/an

Économie d’énergie totale

63 %

Économie d’énergie due à la gestion

20 %

Investissement

6562,5 €

Économie

2187,5 €/an

Temps de retour

3 ans

Rénovation de l’ILV à Louvain-la-Neuve

Rénovation de l'ILV à Louvain-la-Neuve


Les objectifs et le choix du bâtiment

Objectif de la rénovation

La maintenance de l’UCL n’est pas insensible aux bénéfices que l’on peut tirer d’une rénovation de l’éclairage d’un bâtiment, tant du point de vue du confort que des économies d’énergie, mais en respectant un temps de retour raisonnable de 6 à 7 ans.

Choix du bâtiment

Plusieurs bâtiments de bureaux dont l’installation d’éclairage semblait assez précaire, nous ont été présentés. A nous de sélectionner celui qui présentait un potentiel d’économies d’énergie suffisant.

Nous avons dès lors dressé un diagnostic rapide, via le calcul de la puissance spécifique installée de quelques locaux.

Bâtiment des Sciences 1

Tous les locaux visités avaient une puissance spécifique du même ordre de grandeur.

Si le confort est loin d’être atteint (niveau d’éclairement insuffisant, éblouissement, …), une rénovation dans ce bâtiment ne pouvait être rentable.
En effet, on ne peut espérer diminuer fortement la consommation, vu qu’une bonne installation consomme aux environs de 12,5 W/m² pour obtenir 500 lux.

Liste des locaux Surfaces Lampes Puissance spécifique
Bureau C193 3,2 x 6,45 m² 6 réglettes avec un tube fluorescent de 36 W 6 x 36 x 1,2*/3,2 x 6,45 = 12,6 W/m²

* : multiplication de la puissance des lampes par le facteur 1,2 pour tenir compte de la consommation des ballasts.

Bureaux B331 à B334 3,2 x 4,9 m² 2 luminaires direct/indirect avec ventelles planes équipés de 2 tubes fluorescents de 36 W 4 x 36 x 1,2/3,2 x 4,9 = 11 W/m²

Bâtiments des Sciences 14 & 15

Tous les locaux visités avaient une puissance spécifique du même ordre de grandeur.

Malgré que l’installation soit ancienne, l’installation est performante au niveau énergétique et les niveaux d’éclairement sont relativement bons : de 350 à 500 lux.

En effet, un luminaire équipé d’un réflecteur sans ventelles ni diffuseur a un bon rendement. Le seul problème est l’éblouissement qu’il provoque.

Liste des locaux Surfaces Lampes Puissance spécifique
Bureau B117 4,8 x 7,45 m² 8 luminaires avec réflecteurs blancs et pas de ventelles ni diffuseurs, équipés d’un tube fluorescent de 58 W 8 x 58 x 1,2/4,8 x 7,45 = 13,8 W/m²
Bureau B107 7,45 x 7,45 m² 13 luminaires avec réflecteurs blancs et pas de ventelles ni diffuseurs, équipés d’un tube fluorescent de 58 W 13 x 58 x 1,2/7,45 x 7,45 = 13,6 W/m²

Bâtiment des Sciences 12

L’éclairage des bureaux consiste en des tubes fluorescents sur réglettes nues fixées sur un cadre de rail porteur leur servant aussi d’alimentation.

Tous les locaux visités avaient ainsi des puissances spécifiques très différentes. Celles-ci variaient de 7,2 à 23 W/m² avec une moyenne de 15 W/m².
Il est en effet assez facile avec un système de rails porteurs d’ajouter des réglettes. On peut supposer qu’au fil des années, des luminaires ont été ajoutés ou enlevés.

Une puissance spécifique moyenne de 15 W/m² ne permet pas de réaliser une rénovation rentable.

Liste des locaux Surfaces Lampes Puissance spécifique
Bureau B189-12 2,4 x 3,5 m² 4 luminaires de 1 x 36 W 4 x 36 x 1,2/2,4 x 3,5 = 20,6 W/m²
Bureau B141 2,4 x 7,1 m² 5 luminaires de 1 x 36 W 5 x 36 x 1,2/2,4 x 7,1 =12,7 W/m²
Bureau B179 5,5 x 7,1 m² 14 luminaires de 1 x 36 W 14 x 36 x 1,2/5,5 x 7,1 = 15,5 W/m²

Bâtiment de l’Institut des Langues Vivantes

L’éclairage est constitué de luminaires à diffuseurs prismatiques jaunis par le temps.

On peut espérer diminuer la puissance de près de moitié. De plus, les temps d’occupation sont, à première vue, relativement longs. La rénovation d’une telle installation valait la peine d’être envisagée.

Liste des locaux Surfaces Lampes Puissance spécifique
Local de cours a109 7,9 x 7,9 m² 9 luminaires de 2 x 58 W

9 x 58 x 1,2/7,9 x 7,9 = 20 W/m²

Bureau a140 3 x 5,6 m² 3 luminaires de 2 x 58 W 3 x 2 x 58 x 1,2/3 x 5,6 = 25 W/m²

Le bâtiment et l’installation de l’éclairage existante

Description brève et détermination des locaux types

Les locaux sont répartis sur 3 niveaux. La cage d’escalier ainsi que l’ascenseur se trouvent au centre du bâtiment. Un couloir court autour de la cage d’escalier. À partir du couloir, on accède aux différents locaux. D’un côté, on trouve des bureaux, de l’autre, des laboratoires de langues.

Plan du 1er étage :

 

Dans ce bâtiment, il y a donc 5 locaux – types :

  • les bureaux,
  • les classes,
  • le hall,
  • les couloirs,
  • les sanitaires.

L’étude se fera sur un de chacun de ces locaux types.

L’installation d’éclairage actuelle

  • L’installation d’éclairage est constituée de luminaires à diffuseur prismatique en saillies.
  • Les tubes sont des T8 et les ballasts sont électromagnétiques.
  • L’emplacement et la puissance totale des luminaires est indiquée sur le plan ci-dessus.

Utilisation des locaux et gestion de commande

Les bureaux

  • Occupation : il y a des baies vitrées sur toute la largeur de la façade et les ordinateurs sont placés perpendiculairement aux fenêtres. Les luminaires sont allumés dès l’occupation des bureaux. Les bureaux sont occupés en majorité par les professeurs de langues.
    En cours d’étude, il s’est avéré que les bureaux étaient moins occupés que prévu. Un bureau est en général occupé par l’équivalent d’un plein temps (1 plein temps, 2 mi-temps etc.). Un professeur à plein temps donne 16 h de cours par semaine. Un bureau est donc occupé 22 heures par semaine, et ce pendant 32 semaines par an, soit 704 h/an. Ils ne sont en principe pas occupés pendant juillet et août.
  • Commande : les luminaires sont commandés par de simples interrupteurs.

Les locaux de cours

  • Occupation : vu le peu d’éclairage naturel, les luminaires sont allumés systématiquement quand les locaux sont occupés. Après leur occupation, ils sont éteints et fermés à clé. Les locaux ne restent donc, en principe, pas allumés inutilement. Les locaux de cours sont occupés en moyenne de 8 h 30 à 19 h 30, soit 11 h 00 par jour pendant 160 jours/a.
    N.B. : Les chiffres ci-dessus représentent une moyenne, les locaux sont pour certains utilisés jusque 21 h 00.
  • Commande : l’ensemble des luminaires d’un local est commandé par de simples télérupteurs.

Le hall et les petits couloirs

  • Occupation : il y a très peu d’éclairage naturel. L’éclairage est allumé à partir de 8 h 00 (allumé par les femmes de ménage) et éteint en fin de journée par le gardiennage, à partir de 21 heures. Et ce, 160 jours par an.
    Le hall est très fréquemment occupé. Il est fréquenté par les étudiants pendant les interruptions de cours, par ceux qui arrivent en avance, etc… De plus, on y a installé un distributeur de boissons, ce qui augmente encore les allées et venues.On a considéré qu’il est occupé pendant un quart d’heure toutes les heures aux inter-cours et que pendant les heures de cours, il y a un passage toutes les 5 minutes. Et ce de 8 h 00 à 20 h 00.
    Les couloirs ne servent qu’au passage (en moyenne : 1 passage toutes les 10 minutes de 8 h 00 à 17 h 30).
  • Commande : l’ensemble des luminaires est commandé par des télérupteurs répartis dans le hall et les couloirs.

Les sanitaires

  • Occupation : les luminaires sont allumés en permanence de 8 h 30 à 21 h 00. En fin de journée, l’éclairage est éteint par le gardiennage, et ce pendant les 160 jours d’occupation du bâtiment.
    Tout comme le hall, les sanitaires sont très fréquemment occupés (en moyenne 15 minutes toutes les heures pendant les inter-cours, et 1 passage toutes les 10 minutes pendant les cours et ce, de 8 h 30 à 20 h 00).
  • Commande : les luminaires sont commandés par de simples interrupteurs.

Le diagnostic

La puissance installée

Les bureaux

Les bureaux ont quasi tous les mêmes dimensions : 3 mètres de large sur 5 m 60 de long. Ils sont éclairés par 3 appareils de 2 x 58 Watts.

Puissance spécifique :

= 3 x 2 x 58 x 1,2*/3 x 5,6 = 24,9 W/m²

Cette valeur est à comparer à la valeur de référence  de 2,5 W/m²/100 lux, soit 12,5 W/m² (500 lux).

Les classes

Il y a 6 laboratoires de cours de dimensions presque équivalentes : 7 m 90 x 7 m 90 éclairés par 9 luminaires de 2 x 58 Watts.

Puissance spécifique :

= 9 x 2 x 58 x 1,2/7,9 x 7,9 = 20,1 W/m²

à comparer à 12,5 W/m² (pour 500 lux).

Le hall

54 m² de hall sont éclairés par 8 luminaires de 1 x 58 W.

Puissance spécifique :

= (8 x 58) x 1,2/54 = 10,3 W/m²

à comparer à 5 W/m² pour 200 lux.

Les couloirs

Un couloir de 30 m² est éclairé par 5 luminaires de 1 x 36 W.

Puissance spécifique :

= (5 x 36) x 1,2/30 = 7,2 W/m²

à comparer à 3,75 W/m² (150 lux).

En moyenne, la puissance installée pourra donc être réduite de près de la moitié.

Si l’on ajoute à cela, des temps d’occupation relativement élevés, pour la plupart des locaux, on peut supposer que la rénovation sera rentable.

Le confort

Le confort n’est pas un critère déterminant dans ce projet.

Néanmoins, pour pouvoir comparer le confort avant et après rénovation, nous avons relevé, au luxmètre, le niveau d’éclairement moyen des différents locaux types.

  • dans les bureaux : 475 lux (variant de 400 à 550 lux)
  • dans les classes : 325 lux (variant de 295 à 350 lux)
  • dans les petits couloirs : 85 lux (variant de 60 à 110 lux)
  • dans le couloir central : 200 lux

La gestion de commande actuelle

En observant le mode d’utilisation des locaux et la présence d’éclairage naturel, nous nous sommes posés la question suivante :

« Arrive-t-il que des locaux ou parties de locaux soient éclairés artificiellement alors que ça n’est pas nécessaire ou qu’ils soient éclairés au-dessus du niveau nécessaire ? »

Nous avons relevés les « dysfonctionnements » suivants

  1. Les petits couloirs sont éclairés en même temps que le hall alors que ce dernier est fréquemment occupé mais que le passage dans les petits couloirs se fait au rythme de 1 toutes les 10 minutes environ de 8 h 30 à 17 h 30.
  2. Le hall reste éclairé en permanence alors qu’il est surtout occupé un peu avant, pendant et après les inter-cours.
  3. L’éclairage des sanitaires reste aussi allumé toute la journée alors qu’ils sont également surtout utilisés aux environs des inter-cours.
  4. D’autre part :
    Dans les bureaux, tous les luminaires sont allumés dès que les bureaux sont occupés alors qu’il y a des vitres toute la largeur des bureaux. Nous avons dès lors mesuré l’éclairement sous la première rangée de luminaires sans éclairage artificiel. Cette mesure s’est faite au mois de novembre vers 14 h 00. L’éclairement était de 150 lux. Cette valeur très basse s’explique par la présence d’un bâtiment en face des baies qui « prend » beaucoup de lumière naturelle.
    D’autre part, les bureaux sont relativement petits et ne nécessitent donc pas de zonage.
    Une gestion de commande en fonction de l’éclairage naturel n’est donc pas adéquate.

Le choix de l’installation d’éclairage

Démarche et étude préalable

La démarche classique consiste à demander des propositions d’installation accompagnées d’études photométriques (= études visant à donner les isolux d’une installation, l’éclairement moyen et l’uniformité). Ces études sont demandées aux fabricants, aux fournisseurs ou sont faites par le responsable technique lui-même s’il dispose des disquettes de calcul d’éclairage des fabricants.
Pour toute installation qui répond aux critères de confort, une demande de prix (matériel + placement) est faite à un (des) installateur(s).
La proposition la plus intéressante est retenue.

La démarche a été quelque peu différente ici.

La maintenance de l’UCL dispose de son propre installateur.
Suite à leur expérience de la maintenance de l’UCL et selon leurs critères financiers, il n’est intéressant  de rénover une installation que si les anciens luminaires sont remplacés par de nouveaux luminaires positionnés au même endroit. Ainsi l’installation n’exige aucune modification de câblage.
Les responsables de la maintenance disposent d’un prix de placement standard. Ce prix comprend le démontage des anciens appareils et le placement des nouveaux appareils.
Ce prix est très faible et il est illusoire de rechercher un prix plus bas.

Encombrement des nouveaux luminaires par rapport aux précédents

Dans les locaux de cours, le câblage des luminaires se fait par le faux plafond, via les interstices entre les lamelles. Les luminaires sont fixés par des tiges dans les hourdis, tiges qui passent également dans les interstices entre les lamelles. Il n’y a aucun percement dans les lamelles qui sont donc récupérables. Les fixations se trouvent à 18 cm des extrémités. On peut donc y fixer un appareil légèrement plus court (des luminaires de x fois 36 W par exemple).
Dans les bureaux et les couloirs, il n’y a pas de faux plafonds. Les luminaires sont câblés soit en apparent, soit par un percement dans les hourdis. Les fixations se trouvent à une certaine distance des extrémités. On peut donc également y fixer des appareils plus courts (x fois 36 Watts ou équivalents). Au cas où les luminaires auraient une longueur plus petite, il suffirait d’ajouter un morceau de tube et de câble.

  

Niveaux d’éclairement souhaité

Pour l’éclairage des classes et bureaux, le service de Sécurité & Hygiène demande, en tout point du plan de travail, un éclairage minimum de 300 lux. Au cas où l’éclairage général peut être complété par un éclairage d’appoint (cas des bureaux), l’éclairement minimum exigé est de 200 lux. Ces exigences correspondent à celles du RGPT (« Règlement Général pour la Protection au Travail« ). Nous n’avons pas tenu compte du dernier cas (200 lux minimum), car nous trouvons ces niveaux fort bas.
Dans les bureaux, personne ne travaille contre une paroi. La zone de travail est donc la surface du local dont on retire 50 cm le long des parois.
Dans les locaux de cours, des tables peuvent être placées contre les murs, et la zone de travail est donc égale à la surface du local.
Dans le hall central, nous avons demandé un éclairement moyen de 200 lux minimum. En effet, celui-ci est un lieu d’attente, occupé par des étudiants qui révisent leurs cours. De plus, c’est l’éclairement actuel.

Il restait donc à faire une demande de prix (matériel uniquement) d’une nouvelle installation avec des luminaires placés au même endroit que les anciens appareils. Cette demande de prix a été faite à plusieurs fabricants.

Demande de prix – modèle de courrier aux fabricants

Concerne : rénovation de l’installation d’éclairage de l’Institut des Langues Vivantes (I.L.V) à l’U.C.L. (Louvain-la-Neuve)

Monsieur,
Je suis chargée de la rénovation dont il est question ci-dessus.

Pourriez-vous me remettre une étude photométrique sur base de vos produits ?

Les luminaires seront placés aux mêmes endroits que les luminaires actuels (voir plan à l’échelle en annexe).
Ils seront de type « en saillie ». Ils pourront être légèrement plus courts (luminaires de x fois 36 Watts ou de longueur équivalente)
Dans les bureaux, les luminaires seront à basse luminance (luminance < 200 cd/m² au-delà de 60° par rapport à la verticale ou CIBSE cat. 2).
Dans les locaux de cours et les couloirs, les luminaires seront à ventelles planes avec un angle de défilement maximum de 65°.
Les luminaires seront équipés de ballasts électroniques.

L’éclairement minimum dans la zone de travail des locaux de cours et bureaux est de 300 lux.
Dans les bureaux, la zone de travail est la surface du local de laquelle on retire une bande de 50 cm le long des parois.
Dans les classes, la zone de travail correspond à la surface du local, de laquelle on retire une bande 50 cm à l’arrière du local.
Dans le hall, l’éclairement moyen sera d’au moins 200 lux. Dans les petits couloirs, il peut être limité à 100 lux.
Les calculs d’éclairement se feront sur une grille minimale correspondant à la norme NBN L 14 – 002.
Le plan utile se trouve à 80 cm dans les classes et bureaux et au niveau du sol dans les couloirs. Le facteur de dépréciation doit être pris égal à 0,9.
Les coefficients de réflexion des parois seront de 0,7 (plafond), 0,5 (murs), 0,3 (sol).

L’étude doit être accompagnée des fiches techniques des luminaires ou d’un catalogue.

Pourriez-vous me remettre votre meilleur prix pour le … au plus tard.
Nous disposons de notre propre équipe de placement. Pouvez-vous, dès lors, nous accorder votre remise ‘installateur’ et nous remettre votre meilleur prix net.

Je vous en remercie, et vous prie de croire, Monsieur, en l’assurance de ma meilleure considération.

Annexe : un plan à l’échelle 1/100° avec les luminaires actuels.

Remise des offres et choix des luminaires

Différentes offres nous ont été remises.
Nous avons retenu celles qui répondaient à la demande.

Pour toutes ces offres, nous avons ensuite vérifié différents critères de qualité du matériel dans les catalogues ou sur les fiches techniques

  • la puissance spécifique est inférieure à 2,5W/m²/100 lux,
  • le rendement des luminaires est de minimum 65 % pour les luminaires basse luminance et 70 % pour les luminaires à ventelles planes,
  • le réflecteur est en aluminium satiné,
  • l’indice de protection est de minimum IP20 dans les classes et les bureaux et de IP44 dans les sanitaires,
  • la résistance aux chocs est d’au moins 0,5 joule dans les classes et bureaux et de 6 joules dans les couloirs,
  • dans les classes et bureaux, les luminaires sont de classe I (nous disposons d’un conducteur de terre) et de classe II dans les sanitaires,
  • les autres appareils électriques du bâtiment sont protégés contre les signaux haute fréquence (label énec),

  • la maintenance est aisée : par exemple, diffuseur rabattable et décrochable des 2 côtés sans outils,
  • il n’y avait aucune vérification à faire au niveau de l’inflammabilité, vu que les luminaires seront montés soit sur un faux plafond à lamelles ou sur la dalle en béton.

Parmi toutes les offres répondant aux critères, nous avons sélectionné celle offrant le meilleur prix.

Quelques extraits de l’offre retenue

Bureau-type

Équipement : 3 luminaires basse luminance de 1 x 58 W avec ballast électronique – CIBSE cat. 2

Dimensions du local

Longueur x Largeur

5,6 x 3,0 m

Hauteur

2,75 m

Hauteur du plan de travail

0,8 m

Hauteur de suspension

2,75 m

Luminaire

-/158

Rendement du luminaire 66,9 %

Éclairement souhaité

Moyen 400 lux

Facteurs de réflexion

Plafond/Parois/Sol

70/50/20 %

Implantation

Nombre de luminaires

3

EtapDistLumin.gif (107 octets)

1 867 m

Lampe

58 W diamètre 26 mm lampe fluo couleur 830/840
avec ballast électronique

Flux lumineux d’une lampe

5 000 lm

Facteur de dépréciation

0,90

Facteur de correction

1,00

Résultats

Éclairement moyen    500 lux Uniformité (Emin/Emoy)    0,54

2,79 m

268 305 333 370 351 322 351 370 333 305 268

2,36 m

394 446 491 564 524 474 524 564 491 446 394

1,93 m

498 559 618 726 664 594 664 726 618 559 498

1,50 m

541 605 672 792 723 646 723 792 672 605 541

1,07 m

498 559 618 726 664 594 664 726 618 559 498

0,64 m

394 446 491 564 524 474 524 564 491 446 394

0,21 m

268 305 333 370 351 322 351 370 333 305 268

E(lx)

0,25
m

0,76
m

1,27
m

1,78
m

2,29
m

2,80
m

3,31
m

3,82
m

4,33
m

4,84
m

5,35
m

Vu que l’on impose l’emplacement des luminaires, le choix de l’installation est limité. C’est pourquoi, on obtient un éclairement moyen de 500 lux alors qu’un éclairement moyen de 400 lux aurait probablement suffi.

La « zone de travail », où l’éclairement minimum (c’est-à-dire en tout point) doit être d’au moins 300 lux, est égale à la surface du local de laquelle on retire 50 cm le long des parois. Le tableau ci-dessus nous montre, si l’on interpole pour obtenir une valeur à 50 cm des parois, que cette condition est bien respectée.

Prix nets des luminaires : 74,5 (HTVA), soit 90,2 € (TVAC)

Classe-type

Équipement : 9 luminaires à ventelles blanches de 1 x 58 W avec ballast électronique.

Dimensions du local

Longueur x Largeur

7,9 x 7,9 m

Hauteur

2,95 m

Hauteur du plan de travail

0,8 m

Hauteur de suspension

2,95 m

Luminaire

-/158

Rendement du luminaire 70,5 %

Éclairement souhaité

Moyen 400 lux

Facteurs de réflexion

Plafond/Parois/Sol

70/50/20 %

Implantation

Nombre de luminaires

9

EtapDistLumin.gif (107 octets)

2,633 m

   EtapDistLumin2.gif (102 octets)

2,633 m

Lampe

58 W diamètre 26 mm lampe fluo couleur 830/840
avec ballast électronique

Flux lumineux d’une lampe

5 000 lm

Facteur de dépréciation

0,90

Facteur de correction

1,00

Résultats

Éclairement moyen    428 lux Uniformité (Emin/Emoy)    0,63

7,54 m

274 271 315 410 351 289 351 410 315 271 274

6,82 m

374 369 429 568 480 389 480 568 429 369 374

6,10 m

387 382 448 596 504 407 504 596 448 382 387

5,39 m

358 353 419 557 474 383 474 557 419 353 358

4,67 m

384 379 448 595 506 409 506 595 448 379 384

3,95 m

418 413 486 644 546 442 546 644 486 413 418

3,23 m

384 379 448 595 506 409 506 595 448 379 384

2,51 m

358 353 419 557 474 383 474 557 419 353 358

1,80 m

387 382 448 596 504 407 504 596 448 382 387

1,08 m

374 369 429 568 480 389 480 568 429 399 374

0,36 m

274 271 315 410 351 289 351 410 315 271 274

E(lx)

0,36
m

1,08
m

1,80
m

2,51
m

3,23
m

3,95
m

4,67
m

5,39
m

6,10
m

6,82
m

7,54
m

On a donc bien 300 lux minimum dans toute la « zone de travail ».

Prix nets des luminaires : 56,25 € (HTVA), soit 68 € (TVAC)

Hall central

Équipement : 8 luminaires à ventelles blanches de 1 x 36 W avec ballast électronique

Dimension du local

Longueur x largeur 9,0 x 5,8 m
Hauteur 3,3 m
Hauteur du plan de travail 0,0 m
Hauteur de suspension

3,3 m

Facteurs de réflexion

Plafond/parois/sol 70/50/20 %

Implantation

Nombre de luminaires 8

EtapDistLumin.gif (107 octets)

2,25 m
EtapDistLumin2.gif (102 octets) 2,2 m

Lampe

36 W diamètre 26 mm lampe fluo couleur 830/840 avec ballast électronique
Flux lumineux d’une lampe 3 200 lm
Facteur de dépréciation 0,90
Facteur de correction 1,00
Luminaire
-/136

Rendement du luminaire 72,8 %
Éclairement souhaité
Moyen 200lux

Résultats

Éclairement moyen    255 lux Uniformité (Emin/Emoy)    0,51

5,54 m

131 150 171 184 197 199 194 199 197 184 171 150 131

5,01 m

159 185 214 232 249 252 245 252 249 232 214 185 159

4,48 m

185 219 256 278 299 302 293 302 299 278 256 219 185

3,95 m

205 245 289 313 337 341 329 341 337 313 289 245 205

3,43 m

215 257 303 328 355 359 346 359 355 328 303 257 215

2,90 m

218 260 307 333 360 364 352 364 360 333 307 260 218

2,37 m

215 257 303 328 355 359 346 359 355 328 303 257 215

1,85 m

205 245 289 313 337 341 329 341 337 313 289 245 205

1,32 m

185 219 256 278 299 302 293 302 299 278 256 219 185

0,79 m

159 185 214 232 249 252 245 252 249 232 214 185 159

0,26 m

131 150 171 184 197 199 194 199 197 184 171 150 131
E(lx) 0,35
m
1,04
m
1,73
m
2,42
m
3,12
m
3,81
m
4,50
m
5,19
m
5,88
m
6,58
m
7,27
m
7,96
m
8,65
m

On a donc bien un éclairement moyen de plus de 200 lux.

Prix nets des luminaires : 25 € (HTVA), soit 63 € (TVAC).

Couloirs

Comme pour le hall, on peut s’attendre à des temps de retour élevés. Nous n’avons donc retenu aucune étude pour les couloirs.

Sanitaires

Les puissances installées sont minimes. Il n’est donc pas rentable de changer l’éclairage. Nous n’avons donc retenu aucune étude.

Calculs de rentabilité

Les coûts de démontage + montage d’un luminaire, de remplacement des lampes, du KWh ont été donnés par la maintenance de l’U.C.L. (TVAC).

Le prix pour allonger un câble lorsqu’on remplace un luminaire d’une certaine puissance par un luminaire plus court d’une puissance inférieure a été donné par l’électricien qui travaille pour la maintenance de l’U.C.L.

Bureaux

Un bureau de : 3 x 5,6 =

16,8 m2

Un éclairement de minimum (en tous point) :

300 lux

Une durée d’exploitation annuelle de :

704 h/an

Prix du kWh :

0,1 €

Prix du démontage + montage d’un luminaire :

11,25 €

Prix de remplacement d’une lampe :

6,05 €

Ancienne installation

Nouvelle installation

Économie annuelle

Équipement

3 luminaires équipés d’un diffuseur prismatique avec 2 lampes de 58 W type 640 et ballast inductif.

3 luminaires haut rendement basse luminance avec 1 lampe de 58 W type 840 et ballast électronique.

Performances énergétiques

Puissance installée (ballasts compris)

3 x 2 x 58 x 1,2 W = 418 W

3 x 1 x 56 x 1,2 W = 168 W

Puissance spécifique

418 W/16,8 m2 = 25 W/m2 ou 5,26 W/m2/100 lux

168 W/16,8 m2 = 10 W/m2 ou 1,7 W/m2/100 lux

Niveau d’éclairement estimé

475 lux

500 lux

Coût énergétique

418 W x 704/1 000 x 0,1 €/kWh = 29,4 €/an

168 x 704/1 000 x 0,1 €/kWh = 11,8 €/an

17,6 €

Coûts annuels de maintenance

Durée de vie des lampes

8 000 h

16 000 h

Coût d’achat des lampes

3 x 2 x 2,25 € x 704 h/8 000 h = 1,2 €/an

3 x 1 x 3,7 €  x 704 h/16 000 h = 0,5 €/an

0,7 €

Coût de la main-d’œuvre de remplacement des lampes

3 x 2 x 6,05 € x 704 h/8 000 h = 3,2 €/an

3 x 2 x 6,05 €  x 1 800 h/16 000 h = 0,8 €/an

2,4 €

Économie annuelle

Économie totale

20,7 €

Investissement

Démontage + montage des luminaires

3 x 11,25 € = 33,75 €

Achat des luminaires

3 x 90,2 € = 270,5 €

Achat des lampes

3 x 3,68 € = 11,025 €

Prime

– 75 €/kW x 0,418 kW = – 31,35 €

Investissement total

283,925 €

Rentabilité

Temps de retour

13 ans

Classes

Un local de cours de : 7,9 x 7,9 =

62,4 m2

Un éclairement de minimum (en tous points) :

300 lux

Une durée d’exploitation annuelle de :

11 h/jour
220 jours/an
soit 1 760 h/an

Prix du kWh :

0,1 €

Prix du démontage + montage d’un luminaire :

11,25 €

Prix de remplacement d’une lampe :

6,05 €

Ancienne installation

Nouvelle installation

Économie annuelle

Équipement

9 luminaires équipés d’un diffuseur prismatique avec 2 lampes de 58 W type 640 et ballast inductif.

9 luminaires haut rendement à ventelle blanches avec 1 lampe de 58 W type 840 et ballast électronique.

Performances énergétiques

Puissance installée (ballasts compris)

9 x 2 x 58 x 1,2 W = 1 253 W

9 x 1 x 56 W = 504 W

Puissance spécifique

1 253 W/62,4 m2 = 20,1 W/m2 ou 7,1 W/m2/100 lux

504 W/62,4 m2 = 8,1 W/m2 ou 1,8 W/m2/100 lux

Niveau d’éclairement estimé

285 lux

428 lux

Coût énergétique

1 253 W x 1 760 h/1 000 x 0,1 €/kWh = 227,7 €/an

504 W x 1 760 h/1 000 x 0,1 €/kWh = 91,6 €/an

136,125 €

Coûts annuels de maintenance

Durée de vie des lampes

8 000 h

16 000 h

Coût d’achat des lampes

9 x 2 x 2,25 x 1 760 h/8 000 h = 8,9 €/an

9 x 1 x 4,55 € x 1 760 h/16 000 h = 4,5 €/an

4,4 €

Coût de la main-d’œuvre de remplacement des lampes

9 x 2 x 6,05 € x 1 760 h/8 000 h = 23,95 €/an

9 x 2 x 6,05 € x 1 760 h/16 000 h = 6 €/an

17,95 €

Économie annuelle

Économie totale

158,5 €

Investissement

Démontage + montage des luminaires

9 x 11,25 € = 101,25 €

Achat des luminaires

9 x 68 € = 612,7 €

Achat des lampes

9 x 1 x 4,55 € = 40,95 €

Prime

– 75 €/kW x 1,253 = -93,975 €

Investissement total

660,925 €

Rentabilité

Temps de retour

4,2 ans

Hall central

Un hall de : 9,2 x 5,8 =

53,6 m2

Un éclairement recommandé de :

200 lux

Une durée d’exploitation annuelle de :

13 h/jour
160 jours/an
soit 2 080 h/an

Prix du kWh :

0,1 €

Allongement du câble d’alimentation du luminaire :

29,3 €

Prix du démontage + montage d’un luminaire

11,25 €

Prix de remplacement d’une lampe :

6,05 €

Ancienne installation

Nouvelle installation

Économie annuelle

Équipement

8 luminaires équipés d’un diffuseur prismatique avec 1 lampe de 58 W type 640 et ballast inductif.

8 luminaires haut rendement à ventelles blanches avec 1 lampe de 36 W type 840 et ballast électronique.

Performances énergétiques

Puissance installée (ballasts compris)

8 x 1 x 58 x 1,2 W = 557 W

8 x 1 x 36 W = 288 W

Puissance spécifique

557 W/53,6 m2 = 10,4 W/m2

288 W/53,6 m2 = 5,37 W/m2 ou 2,1 W/m2/100 lux

Niveau d’éclairement estimé

200 lux

255 lux

Coût énergétique

557 W x 2 080/1 000 x 0,1 €/kWh = 119,6 €/an

288 W x 2 080/1 000 x 0,1 €/kWh = 61,85 €/an

57,75 €

Coûts annuels de maintenance

Durée de vie des lampes

8 000 h

16 000 h

Coût d’achat des lampes

8 x 1 x 2,25 € x 2 080 h/8 000 h = 4,7 €/an

8 x 1 x 3,7 € x 2 080 h/16 000 h = 3,8 €/an

0,9 €

Coût de la main-d’œuvre de remplacement des lampes

8 x 1 x 6,05 € x 2 080 h/8 000 h = 12,57 €/an

8 x 1 x 6,05 € x 2 080 h/16 000 h = 6,28 €/an

6,29 €

Économie annuelle

Économie totale

64,94 €

Investissement

Démontage + montage des luminaires + prolongation câble d’alimentation

8 x (11,25 + 29,3) € = 324,6 €

Achat des luminaires

8 x 62,9 € = 503,2

Achat des lampes

8 x 1 x 3,675 € = 29,4 €

Prime

– 75 €/kW x 0,557 kW = – 41,775

Investissement total

815,425 €

Rentabilité

Temps de retour

12,6 ans

Un  temps de retour élevé dans le hall était prévisible. En effet, les puissances initiales sont faibles par rapport à d’autres locaux vu que les niveaux d’éclairement sont relativement faibles. De plus, on installe plusieurs appareils de petite puissance afin d’obtenir un niveau une bonne répartition de l’éclairement.

Les gains possibles en énergie sont donc faibles pour des coûts d’investissement élevés. Le temps de retour est dès lors élevé.

Dans les calculs précédents, l’étude de l’occupation des locaux est déterminante.
Elle interviendra aussi dans les calculs de rentabilité de la gestion de commande.

Cette étude n’est pas facile à réaliser lorsque la personne qui étudie la rénovation n’occupe pas elle-même les locaux. Un soutien local est alors nécessaire (ici, le secrétariat de l’I.L.V.).


Le choix de la gestion de commande

Démarche

Pour chacun des « disfonctionnements » de la gestion de commande actuelle, on cherchera une solution dans les différents éléments possibles d’une gestion de commande.

Ces éléments sont les suivants :

  • horloge générale,
  • zonage et commande séparée des différentes zones,
  • éclairage à 2 composantes (éclairage ponctuel) permettant un niveau d’éclairement général plus faible,
  • commande séparée des différentes rangées parallèles aux fenêtres,
  • minuteries,
  • détecteurs de présence,
  • dimming en fonction de la lumière du jour.

Ensuite, un calcul de rentabilité permet de sélectionner des éléments qui seront retenus.

Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe pas de logiciels pour évaluer les économies réalisables par la gestion en fonction de l’éclairage naturel.

Solution pour chacun des disfonctionnments

Il n’est pas nécessaire que les petits couloirs soient allumés chaque fois qu’il y a quelqu’un dans le hall central.

> zonage : commandes séparées pour les petits couloirs et pour le hall (A),
> + minuterie pour chaque petit couloir (C).

  1. Le hall est constamment éclairé alors qu’il est surtout occupé lors des inter-cours
    > détecteur de présence pour le hall (B) (minuterie pas adaptée car les gens restent dans le hall et il est gênant de devoir actionner le bouton – poussoir toutes les 10 minutes).
  2. Les sanitaires sont occupés surtout aux alentours des inter-cours,  mais restent allumés jusqu’au passage de la maintenance à 21 h 00.
    > détecteurs de présence (D).

Calculs de rentabilité

Les différents coûts ont été donnés par l’électricien qui travaille pour la maintenance de l’U.C.L.

A. Séparation de la commande du hall et des petits couloirs

Le coût pour réaliser cette séparation de commande est de 471 €  (TVAC).

Ce coût est intégré dans le calcul de rentabilité du placement de minuteries dans les petits couloirs.

B. Placement de détecteurs dans le hall central

Trois détecteurs seront placés. Leur portée frontale est de 12 m et leur portée latérale est de 2 x 6 m.
Ils couvriront donc bien l’ensemble du hall central.

Le coût des détecteurs (matériel + placement) s’élève à 200 € (TVAC)/détecteur.

Nous avons réalisé un calcul de rentabilité pour estimer le temps de retour de cet élément de rénovation.
Le calcul ne nous permet de ne rentrer qu’un seul type de lampe, nous avons donc remplacé les 9 tubes de 58 W et 3 tubes de 36 W par 11 tubes de 58 W.

On obtient un temps de retour de 107 ans.

Remarque : comme on a entré des prix TVAC mais que le programme de calcul utilise des prix du kWh HTVA, on a du adapter le calcul manuellement et on a obtenu un temps de retour de 52 ans. Ce qui est est également un temps de retour trop élevé.

Le calcul nous montre que la durée de vie des lampes va diminuer fortement : de 12 000 h à 4 000 h, ce qui augmente fortement les frais de remplacement des lampes.

Cet élément de gestion n’est donc pas intéressant.

C. Placement de minuteries dans les petits couloirs

Vu que la commande se fait par bouton-poussoir, il suffit de remplacer le télérupteur dans le tableau de distribution par une minuterie.
Une minuterie coûte 150,65 € (TVAC). Il faut ajouter à ce prix, le prix de séparation de la commande du hall et des petits couloirs : 470,7 €, soit un coût total de 621,45 €.
On a réalisé le même calcul que ci-dessus.
On a obtenu un temps de retour de 12,7 ans, en tenant compte d’un prix du kWh de 0,065 € (HTVA), soit 0,0775 € (TVAC).

D. Placement de détecteurs dans les sanitaires

Au total, 4 détecteurs devront être placés, un par espace fermé.

Leur prix est de 104,925 € (TVAC)/détecteur. Il s’agit de détecteurs qui se mettent à la place des interrupteurs.

On a réalisé le même calcul que ci-dessus pour le couloir du sanitaire.
On a obtenu un bilan nul. Ceci est dû à la diminution de durée de vie des lampes.

Vu ce résultat, les temps de retour des autres détecteurs n’ont pas été calculés.

Calculs

Pour reproduire vous-même les calculs.

(Dans ce programme, il vous sera demandé d’insérer le prix que vous payez par kWh électrique consommé. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez l’estimer grâce aux informations reprises dans la théorie « coût moyen du kWh électrique économisé« ).

Aucun élément de gestion de commande ne rencontre donc nos critères.


Les conclusions

Les calculs de rentabilité montrent qu’un temps de retour de 4 ans est difficile à atteindre. Ils nous révèlent par la même occasion, que nous avons eu raison d’opter pour une nouvelle installation de luminaires placés aux mêmes endroits que les luminaires existants. À défaut, les temps de retour auraient été plus élevés encore.

Un temps de retour de près de 4 ans est réalisé pour les classes uniquement, car :

  • la puissance initiale est élevée,
  • les temps d’occupation sont élevés,
  • ce sont des locaux avec des appareils de puissance unitaire élevée.

Suite aux résultats ci-dessus, seuls les locaux de cours seront rénovés.

L’économie annuelle pour l’ensemble des classes du 3° étage sera de 6 x 217,9 = 1307,55, environ.

Si, en rénovation, les temps de retour sont généralement longs, dans le cas d’une nouvelle installation le surinvestissement pour des appareils de qualité (haut rendement, avec ballasts électroniques, etc.) et pour une bonne gestion de commande sera vite récupéré. En effet, les frais de placement sont alors beaucoup moins importants.


La suite de l’histoire

Les travaux ont été réalisés progressivement, mais une université évolue et au cours du temps diverses adaptations des locaux se sont révélées nécessaires.

L’organisation de ceux-ci a fortement changé et des travaux lourds ont été réalisés dans le bâtiment.

Dans le cadre de ces travaux, l’éclairage a été réétudié et fortement modifié. Il répond aux exigences actuelles en matière de confort et de consommation électrique.

Les nouvelles classes.

Un éclairage adapté.

Des détecteurs d’absence.

Il apparaît clairement qu’au cours des années écoulées la consommation d’électricité de ce bâtiment n’arrête pas de diminuer. En partie grâce à la modernisation de l’éclairage, mais aussi des installations informatiques des laboratoires de langue. De plus, comme partout ailleurs dans les bâtiments de l’université, des campagnes de sensibilisation ont amené un comportement beaucoup plus responsable des utilisateurs des installations électriques.

Toute la lumière sur les courts de tennis du club de tennis de Waterloo

Toute la lumière sur les courts de tennis du club de tennis de Waterloo


Introduction

Depuis 1991, la Commune de Waterloo est propriétaire du bâtiment abritant le club de tennis de Waterloo. Ce complexe construit en 1982 comprend 4 terrains couverts, 4 terrains extérieurs, 2 terrains sous bulle ainsi qu’une salle de fitness, des vestiaires, un bar panoramique et un restaurant. Une infrastructure accueillante et conviviale pour les amateurs de balles jaunes. La gestion des activités est confiée à l’asbl Waterloo Sports et la gestion technique ainsi que les investissements d’infrastructure sont quant à eux à charge de la commune en tant que propriétaire des lieux.


Rénovation de l’éclairage

Fin de l’année 1999, l’équipe technique de la Commune de Waterloo a opéré la rénovation des installations d’éclairage des 4 courts de tennis intérieurs ainsi que celles du bar et du restaurant. En effet, l’ancien matériel commençait à montrer des signes de faiblesse à travers un remplacement d’éléments de plus en plus fréquents. Il fut alors décidé de procéder à un relighting complet. L’option retenue pour cette rénovation fut d’effectuer l’acquisition du matériel et de réaliser le placement par le staff technique de la commune.


Nouveaux luminaires pour les courts

Avant rénovation, on trouvait 144 luminaires contenant chacun trois tubes lumineux TL de 58 watts ainsi que 40 luminaires de 2 TL de 58 W également soit au total une puissance installée de 29,7 kW. Les anciens luminaires étaient tous équipés de ballasts électromagnétiques dont les pertes en fonctionnement sont de l’ordre de 20%. Le câblage d’origine fut conservé et les nouveaux luminaires présentent les mêmes caractéristiques dimensionnelles que les précédents afin de permettre un remplacement plus aisé.

Les nouveaux luminaires comprennent quant à eux deux tubes lumineux TL de 58 watts, soit au total une puissance installée de 21,34 kW, et utilisent des ballasts électroniques.

Les courts sont éclairés environ 12 heures par jour et cela 300 jours sur l’année soit environ 3 600 heures de fonctionnement annuel. En intégrant l’économie d’énergie électrique de 20% en passant de ballasts électromagnétiques à des ballasts électroniques, on obtient une économie électrique annuelle de près de 51 450 kWh par rapport à l’ancienne installation soit une économie de 60%. Sans compter que la durée de vie des tubes lumineux passe d’environ 7 500 heures à quelques 9 750 heures (30 % de plus) grâce aux nouveaux ballasts d’où des coûts de maintenance plus faibles. Cette diminution des frais de maintenance s’est vérifiée par la suite.

Le niveau d’éclairement moyen pour l’ensemble de la surface est de 450 lux et si l’on ne prend en compte que la surface des courts, on se situe entre 500 et 650 lux. On calcule donc une puissance spécifique de 1,83 W/m².100 lux. Le gestionnaire des tennis est très satisfait du rendu de l’éclairage.


Lumière sur le bar

L’éclairage du bar a également été revu dans le cadre de cette rénovation. On y trouvait 59 spots à incandescence de 120 watts, soit quelques 7,08 kW de puissance installée, qui furent démontés et remplacés par 50 spots contenant des lampes fluocompactes de 26 watts. Une diminution de la puissance installée de 5,78 kW qui conduit annuellement à une économie électrique de l’ordre de 20 800 kWh. La facture pour l’éclairage du bar a été divisée par un plus de 5 !


Quoi de bon dans nos assiettes ?

Au niveau du restaurant, ce sont 30 lampes fluocompactes de 13 watts qui furent installées à la place des 26 spots de 26 watts chacun. Une diminution de la puissance installée de près de 50 % et par conséquent une économie d’énergie de même ordre. Soit quelques 600 kWh économisés annuellement.


En détail

Économique

Coût de l’acquisition du matériel : 43 550 € TVAC

Des subsides peuvent être sollicités auprès de la DGO4 (UREBA) pour ce type d’investissement.

L’économie électrique annuelle est estimée suite à l’ensemble de la rénovation à 72 850 kWh.

En réalité, les économies d’énergie ne purent être vérifiées. Elles furent beaucoup moins importantes que prévu à cause sans doute de variations dans la durée d’utilisation. Ainsi la consommation de l’ensemble du centre sportif n’a diminué que 20 000 kWh par an, ce qui est malgré tout déjà très intéressant.

Informations complémentaires

Gaëtan DESONDRE
Service Travaux
Commune de Waterloo
Tél. : 02 352 99 10
Email : gaetan.desondre@publilink.be

Cette étude de cas provient des Sucess Stories réalisées par l’ICEDD, Institut de conseils et d’études en développement durable en 2004.

Colossale rénovation des installations d’éclairage

Colossale rénovation des installations d'éclairage


Introduction

Plus un seul luminaire d’origine ne subsiste dans cet établissement scolaire en plein centre de Liège qui accueille tous les jours, en période scolaire, quelques 4.000 élèves en cours du jour et du soir. Une rénovation bien pensée en terme d’économie d’énergie.


Plusieurs centaines de luminaires

Le bâtiment qui abrite le groupe scolaire Hazinelle compte 8 niveaux. Chacun d’entre eux comporte environ 12 classes. Les travaux de rénovation ont été programmés en deux phases : en 1999 les 4 premiers niveaux et en 2000 les quatre derniers. Au total, ce sont environ 450 luminaires qui ont été posés en remplacement de l’ancienne installation d’éclairage.


Une rénovation bien nécessaire

L’éclairage dans les couloirs était assuré par de vieilles appliques circulaires opalines dans lesquelles on retrouvait des lampes à incandescence de 75 W. La lumière diffusée et le niveau d’éclairement étaient loin d’être confortables.

Aujourd’hui, on trouve dans les couloirs des luminaires avec 2 tubes lumineux (TL) de 36 W avec ballast électronique et des détecteurs de présence n’actionnant l’éclairage que s’il y a une circulation et si l’éclairage naturel est insuffisant. Le niveau d’éclairement répond à celui recommandé c’est-à-dire 100 à 200 lux en moyenne.

Les cages d’escalier quant à elles sont aussi illuminées par des luminaires de 2 TL de 36 W dont l’allumage est assuré via des interrupteurs anti-vandalisme. Une minuterie ou un détecteur de présence n’y sont pas installés pour des raisons évidentes de sécurité.


De la lumière pour les élèves

Encore dans de nombreuses écoles, le niveau d’éclairement est très insuffisant et une rénovation est l’occasion de remédier à cette lacune. Dès lors, rares sont les cas où la rénovation conduit à une économie d’énergie substantielle vu que le niveau d’éclairement est amélioré.

Suivant la taille des classes, on retrouve 4 ou 6 luminaires comptant chacun 2 TL de 58 W avec ballast électronique. Chaque classe est équipée d’un capteur photoélectrique qui permet de régler l’éclairage intérieur en fonction de la luminosité naturelle.

Auparavant, on mesurait en moyenne un éclairement de 150 lux fourni par 4 luminaires de 2 TL de 36 W avec ballast électromagnétique. Maintenant l’éclairement moyen est de 330 lux soit plus du double avec 500 lux sur la majorité de la surface du local. Les recommandations quant à elles indiquent 300 à 500 lux au niveau du plan de travail pour les établissements scolaires.


À ne pas oublier

On soulignera que l’on ne pense pas systématiquement à l’éclairage du tableau dont le niveau d’éclairement doit être supérieur à celui de la classe. On considère que 500 à 700 lux à 1,20 m est correct.

Une bonne orientation des luminaires par rapport à la disposition normale de la classe est très importante pour éviter les problèmes d’éblouissement ou de reflets sur le tableau ou sur des écrans d’ordinateur dans le cas d’une salle informatique.


Bilan des consommations

La consommation électrique globale annuelle en 2003 était de 378 700 kWh.

Le relighting n’a pas en tant que tel généré d’économie sur la facture annuelle. En effet, dans bien des cas, on observe un statut quo voire une légère hausse des consommations étant donné l’augmentation significative du niveau d’éclairement des locaux pour répondre aux normes de confort des occupants.

Au Groupe Scolaire Hazinelle, la puissance spécifique des installations d’éclairage est passée de 8,3 à 2,4 W/m².100 lux soit 70 % de moins et l’éclairement est passé, quant à lui, de 150 lux à 500 lux.


En détail

Photo luminaires dans une classe.

Économique

Les travaux réalisés furent très importants car englobant, en plus de l’éclairage, l’installation d’une nouvelle cabine haute tension, le remplacement d’un grand nombre de tableaux divisionnaires et autres petits travaux électriques.

Investissement uniquement pour l’éclairage : 409 600 € TVAC

Des subsides peuvent être sollicités auprès de la DGO4 (UREBA) pour ce type d’investissement.

Informations complémentaires

Pierre BERRE
Conducteur des travaux – Electricité
Ville de Liège
8éme Département
Tél : 04 221 86 64
Email : pierre.berre@liege.be

Cette étude de cas provient des Sucess Stories réalisées par l’ICEDD, Institut de conseils et d’études en développement durable en 2004.