Dimensionner l’ascenseur

Dimensionner l'ascenseur


Indicateurs de performance

Les indicateurs de performances sont principalement :

  • le temps d’attente moyen maximum probable (= « l’intervalle ») en secondes,
  • le temps nominal d’une course en secondes,
  • le débit relatif du trafic, exprimé par le pourcentage du nombre d’occupants maximum du bâtiment déplacé en 5 minutes.

Intervalle et temps nominal d’une course

Dans une étude de dimensionnement, un constructeur définit ses critères de performance. Ils sont traduits sous forme d’un tableau de satisfaction comme représenté ci-dessous :

Niveau de qualité Intervalle [s] Temps nominal d’une course [s] Moyenne
Entrant uniquement Double sens
Excellent 20-25 25-32 15-20
Bon 25-32 32-40 20-25
Satisfaisant 32-40 40-50 25-32

Débit relatif du trafic

Le débit relatif du trafic est fonction :

  • du type de bâtiment,
  • du type d’occupation des niveaux (fixe, à temps partiel, occasionnel, …),
  • de la présence de un ou plusieurs services différents avec des horaires différents.
Débit relatif du trafic (relative handling capacity)
[% du total de la population en 5 min.]
Type de bâtiments Services occupant le bâtiment Type d’occupation Niveau de qualité
Bon Excellent
Bureau Un seul service Fixe 16-20 20-25
Flexible 13-16 16-20
Plusieurs services Fixe 13-16 16-20
Flexible 12-15 15-18
Hébergement 12-16 16-18
Hôpital 13-16 16-20

Dimensionnement

1. Dimensionnement général de l’installation

Un préalable consiste à déterminer le type d’ascenseur que le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre voudraient placer dans l’immeuble, connaissant les données constructives (nombre d’étages, type d’occupation, confort à atteindre, …).

Ce choix fixé, les fabricants ou les bureaux d’étude sont à même de déterminer, en fonction d’hypothèses prises sur la configuration de l’ascenseur (vitesse, accélération, …) et de données constructives du bâtiment, le nombre d’ascenseurs nécessaires pour atteindre les performances recommandées. Ces calculs sont basés sur des données statistiques d’utilisation d’ascenseurs.

D’autres paramètres de bonne pratique permettent de simplifier le dimensionnement ou de mieux cibler le choix des équipements. Le tableau ci-dessous reprend ces ordres de grandeur :

Paramètres Types d’immeuble
Résidentiel Tertiaire Tour
Nombre de courses annuel < 200 000 < 400 000 < 800 000
Nombre de cycles/h max. 180 240 240

Pour donner les bases d’un dimensionnement, comme opéré par un constructeur, prenons un exemple simple :

Données

Soit un ascenseur d’immeuble de bureaux, occupé par un seul service dont les employés travaillent, pour la plupart, avec un horaire flexible.

Les données constructives de l’immeuble sont les suivantes :

Données constructives du bâtiment
Paramètres Unités Valeurs
Destinations privilégiées
niveau 0
Nombre d’étages occupés
8
Nombre total d’étages
9
Population estimée
nbre de personnes
320
Hauteur totale de course
m
28
Hauteur moyenne d’un étage
m
3,5

Pour lancer la première itération, le constructeur propose les données suivantes au niveau de l’ascenseur :

Information concernant les ascenseurs
Paramètres Unités Valeurs
Vitesse évaluée m/s
1,6
Accélération
m/s²
0,8
Charge évaluée de la cabine
nbre de personnes
8
Nombre estimé d’ascenseurs
3
Largeur d’ouverture
mm
800
Temps de fermeture de porte
s
2,5
Temps d’ouverture de porte
s
1,7
Temps de transfert
s
2,4

Simulation

Les résultats de la simulation sont les suivants :

Résultats du calcul
Paramètres Unités Valeurs Appréciation
Type de trafic
Entrant
Facteur de charge de la cabine (CLF : Car Load Factor)
%
80
Temps de course aller/retour (RTT : Round Trip Time)
s
90,6
Débit de population (HC : Handling Capacity)
nombre de personne / 5 min
63,6
Débit relatif de population (RHC : Relative Handling Capacity)
% population / 5 min
19,9
Excellent
Intervalle
s
30,2
Bon
Temps de course nominal
s
17,5
Excellent
Estimation de la performance
Excellent

Ces résultats sont comparés aux recommandations de performance; le but étant d’atteindre une performance acceptable tant au niveau du temps nominal et de l’intervalle de course que du débit relatif de trafic.

Le résultat de la simulation estime donc la performance excellente (en analysant les critères de performance ci-dessus) pour autant que le bâtiment soit équipé de 3 ascenseurs avec les caractéristiques énumérées ci-dessus.

Si les résultats des calculs estimaient la performance médiocre, il eut été nécessaire de relancer une itération avec un nombre d’ascenseurs supérieur par exemple, tout en sachant que le maître d’ouvrage cherche toujours, à juste titre, à limiter l’investissement. Il va de soi aussi que l’amélioration de la performance ne doit pas se faire au détriment du confort des utilisateurs et de la performance énergétique comme, par exemple, augmenter la vitesse et l’accélération de la cabine.

La simulation peut aussi donner des résultats auxiliaires tels que :

Nombres de courses et d’arrêt probables
Facteur de remplissage de cabine [%] Course aller / retour ou le Round Trip Time [s] Intervalle [s] Débit [per./5 min] Débit relatif [% pers/5 min] Nombre probable d’arrêts en montée Nombre probable d’arrêts en descente Course probable [m]
10 43,4 14,5 16,6 5,2 1,34 1 17,42
20 50 16,7 28,8 9,0 1,76 1 19,16
30 57,3 19,1 37,7 11,8 2,24 1 20,82
40 64,7 21,6 44,5 13,9 2,74 1 22,28
50 71,9 24 50 15,6 3,24 1 23,48
60 78,7 26,2 54,9 17,2 3,71 1 24,41
70 84,9 28,3 59,3 18,5 4,15 1 25,1
80 90,6 30,2 63,6 19,9 4,56 1 25,63

Interprétation des résultats

D’autres résultats peuvent encore être sortis de la simulation tels que :

  • le nombre de courses probables en montée et en descente vers différents étages,
  • le nombre d’arrêts moyen. Par exemple :
    • pour les bureaux : 7 à 8,
    • pour le résidentiel : 5,
  • les temps de course vers les différents étages,

Ces informations sont très précieuses pour les constructeurs et les installateurs mais, cependant, sortent du cadre du dimensionnement vu du côté du maître d’ouvrage.

Le graphique suivant donne une idée des zones de performance des intervalles et des débits relatifs en fonction du facteur de remplissage de la cabine :

Graphique de performance : trafic entrant.

Le graphique suivant montre la performance des temps de course en fonction de la vitesse nominale.

Graphique de temps de course nominale.

Cet exemple simplifié montre que le dimensionnement d’ascenseurs constitue un défi de taille. La difficulté ne réside pas nécessairement dans le dimensionnement par rapport aux données constructives de l’immeuble mais dans l’évaluation de l’occupation probable du bâtiment. Pour passer l’écueil :

  • Il faut préparer correctement l’esquisse par l’étude approfondie du programme d’occupation des étages.
  • Il est nécessaire de tenir compte du nombre de destinations probables (Rez-de-Chaussée, parking souterrain, cafétéria, …) et de leur emplacement.

2. Dimensionnement de la motorisation

Quel que soit le type de motorisation, il faut partir du dimensionnement des différents équipements. À partir de la connaissance des caractéristiques de la charge (couple, vitesse et puissance mécanique nécessaire), le réducteur éventuel, le moteur électrique et le système de démarrage et de régulation de la vitesse peuvent être dimensionnés.

Couple et puissance mécanique nécessaires en fonction du type de charge

Le couple de démarrage de la motorisation doit être suffisant pour mettre en mouvement la charge de l’ascenseur.

On considère que les caractéristiques de la motorisation sont une corrélation entre :

  • le couple,
  • la vitesse,
  • la puissance mécanique.

Suivant le type de motorisation, les profils des courbes du couple et de la puissance mécanique en fonction de la vitesse de rotation sont spécifiques.

Typiquement, pour le couple :

  • Les motorisations à traction ont un profil de couple constant, quelle que soit la vitesse de rotation.
  • Les motorisations hydrauliques, quant à elle, ont un profil de couple quadratique (C = f(n²)).

Quant à la puissance mécanique :

  • Les motorisations à traction ont un profil de puissance proportionnel à la vitesse de rotation de la roue.
  • Les motorisations hydrauliques, quant à elles, ont un profil de puissance proportionnel au cube de la vitesse de rotation de la roue.

Courbes caractéristiques pour une motorisation à traction.

Courbes caractéristiques pour une motorisation hydraulique.

Exemple de calcul du couple et de la puissance nécessaires à la sortie d’une motorisation à traction.

De manière simplifiée, le couple est calculé comme suit :

C = m  x a x r

où :

  • C : le couple en [Nm].
  • m = m1 – m2 : la charge de l’ascenseur en [kg].
  • m1 : masse de la cabine.
  • m2 : masse du contre-poids (m2 = 1,5 m1).
  • a = v / t : l’accélération de la cabine en [m/s²].
  • v : la vitesse de déplacement de la cabine et du contre-poids.
  • t : le temps d’accélération.
  • r : le bras de levier ou le rayon de la roue d’entraînement en [m].

À noter qu’il faudrait aussi tenir compte des différentes inerties de la motorisation, du poids du câble, …, mais cela sort du cadre de ce chapitre.

Quant à la puissance mécanique à l’arbre, elle est approchée comme suit :

P = C x ω

où :

  • P : la puissance en [W].
  • C : le couple en [Nm].
  • ω = 2 x π x n /60 : la vitesse angulaire en [rad/s].
  • n : la vitesse de rotation de la roue.

Dans le cas des ascenseurs à traction, le couple résistant reste pratiquement constant en fonction de la vitesse, tandis que la puissance nécessaire à l’arbre est, quant à elle, proportionnelle à cette même vitesse; c’est ce que l’on demande souvent au variateur de vitesse comme mode de fonctionnement.

Dimensionnement du moteur électrique

Par exemple, le dimensionnement d’un moteur asynchrone se résume, en simplifiant, à déterminer le couple nécessaire à déplacer la charge à vitesse nominale ; c’est le couple nominal. On en déduit une puissance nominale mécanique qui va déterminer le choix du moteur. Il faut aussi tenir compte qu’un couple additionnel doit être disponible (sur toute la plage de vitesse) entre le couple de démarrage et celui de la vitesse nominale ; c’est ce surcouple qui assure l’accélération.

Lorsque le couple de démarrage de la charge est supérieur à celui du moteur, il ne démarre pas. Dans le cas des ascenseurs à traction, le couple de démarrage de la charge peut être important (réducteur à vis sans fin par exemple).

3. Dimensionnement du démarreur

Couple du moteur électrique

À l’heure actuelle, concevoir un nouveau projet d’ascenseur sans prévoir leur commmande et leur régulation de vitesse par un variateur électronique de fréquence, ruine tout espoir de gestion énergétique efficace et d’optimisation du confort des utilisateurs.

Jusqu’il y a peu, le dimensionnement du variateur de vitesse par rapport au moteur électrique était très délicat. En effet, dans le cas des ascenseurs dont la charge varie continuellement presque à chaque démarrage, les fonctions telles que les compensations de démarrage (adaptation de la tension) et de glissement (charge variable) était peu maîtrisées. Aujourd’hui, ces fonctions de compensations sont automatiquement adaptées en temps réel en mesurant les paramètres de fréquence, de tension et de courant alimentant le moteur.

Couple du moteur

Le dimensionnement du variateur tient compte du couple à délivrer au moteur afin que celui-ci puisse répondre aux exigences de la charge utile en optimisant l’appel de puissance.

Dans le cas d’un moteur courant de type asynchrone ou synchrone, le couple est fonction du fluentreferx dans l’entrefer et du courant induit :

C [Nm] = Φ (Weber] x I[A]

où :

  • C est le couple à l’arbre du moteur [Nm].
  • Φ est le flux dans l’entrefer.
  • I est le courant dans l’induit.

Fonctionnement du variateur de fréquence

Pour optimiser le couple du moteur, le variateur en fréquence et tension maintien le rapport U/f constant en adaptant la tension U proportionnellement à la fréquence f délivrée au moteur (Φ~ U/f).

Courbes caractéristiques d’une régulation U/f constant.

Pour les démarrages lourds (motorisation à réducteur à vis sans fin par exemple), le démarrage s’effectue initialement en tension U0.

Couple de démarrage du variateur de vitesse

Comme on l’a vu précédemment, la caractéristique de charge de l’ascenseur est différente suivant le type d’ascenseur :

  • Pour l’ascenseur à traction, le couple reste constant quelle que soit la vitesse.
  • Pour l’ascenseur hydraulique, le couple varie de manière quadratique (le couple est fonction de la vitesse au carré).

Le couple de démarrage du variateur de vitesse doit être adapté en fonction de la caractéristique de charge :

  • Pour une motorisation hydraulique, la plage de variation du couple des pompes, en fonctionnement normal, se situe entre 30 et 80 % du couple nominal. Un dimensionnement énergétiquement intéressant du variateur de fréquence serait de considérer que le couple nominal pourrait être calé à 80 % sachant que les variateurs sont capables de fournir brièvement un surcouple de 160 %.
  • Pour une motorisation à traction, le couple à 100 % du variateur doit être proche du couple nominal de la charge. Un surcouple de démarrage à 160 % est nécessaire pour les charges importantes (motorisation avec réducteur à vis sans fin par exemple).

Puissance du variateur de vitesse

Une fois la caractéristique de charge du variateur de vitesse déterminée, le dimensionnement de la puissance du variateur de vitesse peut s’effectuer selon 4 méthodes :

  • La détermination du courant absorbé par le moteur à charge nominale correspond à celui du courant que peut fournir le variateur.
  • La détermination de la puissance apparente « S » du moteur à charge nominale correspond à celle du variateur :
Smoteur = Svariateur = U x I x racine de 3 /1000
  • La détermination de la puissance mécanique du moteur à charge nominale permet de connaître la puissance apparente du variateur :
Svariateur = Puissance mécanique / rendement cos phi
  • Suivant la puissance normalisée du moteur asynchrone par exemple, on peut déterminer celle du variateur.

4. Dimensionnement de l’installation électrique

Du choix de la motorisation et de son dimensionnement, il en découle celui de l’installation électrique de puissance. C’est à ce stade qu’un choix erroné :

  • Entraîne, en cas de surdimensionnement de l’installation, des investissements plus conséquents et une réservation de puissance surévaluée auprès du distributeur d’électricité.
  • Risque de provoquer des perturbations sur le réseau électrique telles que les chutes de tension en ligne, soit en cas de sous-dimensionnement de l’installation électrique interne au bâtiment, soit en cas de sous-évaluation de la réserve de puissance souscrite au distributeur d’électricité.

Le tableau suivant montre que le calibre de la protection moteur d’une motorisation sans réducteur, et commandé par variateur de fréquence, permet de dimensionner l’installation électrique presque comme un circuit classique triphasé de faible puissance.

Type de motorisation
Paramètres Hydraulique Traction classique Gearless
Vitesse de déplacement de la cabine [m/s] 0,63 1 1
Charge de l’ascenseur [kg] 630 630 630
Puissance du moteur électrique [kW] 11 5,5 3,3
Calibre de la protection moteur [A] 50 35 16

5. Rôle du maître d’ouvrage dans tout cela ?

Le rôle du maître d’ouvrage dans le dmensionnement proprement dit est limité. Toutefois, il doit garder en mémoire les ordres de grandeurs de dimensionnement repris ci-dessus. Il doit aussi demander à l’installateur de lui fournir le détail des résultats des simulations avec les explications adéquates simplifiées qui justifient le choix de la motorisation, de l’installation électrique, …


Considérations énergétiques de dimensionnement

Comme on l’a vu précédemment, le nombre d’ascenseurs dans un bâtiment, leur charge utile et leur vitesse sont sélectionnés sur la base de calculs de trafic.

La charge utile et la vitesse sont les principaux facteurs qui déterminent :

  • la puissance nécessaire à la motorisation pour permettre à la cabine d’effectuer ses déplacements verticaux,
  • la consommation d’énergie par course,
  • le courant de démarrage, et par conséquent l’appel de puissance influencant la pointe quart-horaire,

1. Vitesse de la cabine

Dans les bâtiments tertaires, la capacité de transport d’un ascenseur n’est pas du tout proportionnelle à sa vitesse (pertes de temps lors du chargement, fermeture des portes, accélération, freinage, ouverture des portes, déchargement).

Exemple.

Au lieu de la vitesse très largement répandue de 1,0 m/s pour des maisons d’habitation avec 3 à 5 arrêts, on peut opter pour une vitesse de 0,63 m/s. La capacité de transport n’est ainsi que faiblement réduite, les temps d’attente et la durée de la course ne sont majorés que de quelques secondes. La puissance du moteur et le courant de démarrage sont par contre diminués d’environ 35 %.

Dans les immeubles tertiaires, l’occupation plus importante encore réduit l’importance de la vitesse de déplacement par rapport au temps d’immobilisation de la cabine.

Au niveau du dimensionnement, il est intéressant de considérer cette réduction de vitesse en l’introduisant dans le simulateur afin de voir les différences de performances; demandez-le aux constructeurs. Si les différences de performances ne sont pas probantes, pourquoi ne pas prévoir d’emblée un fonctionnement des ascenseurs à vitesse réduite; cela permettrait de dimensionner toute l’installation électrique et la motorisation au plus juste.

2. Motorisation

Photo moteur ascenseur - 01.Photo moteur ascenseur - 02.

La consommation d’énergie et les courants de démarrage sont déterminés par le système d’entraînement. L’importance des chutes de tension au démarrage dépend non seulement du système d’entraînement mais aussi des caractéristiques du réseau amont.

Un plus faible appel de puissance au démarrage et pendant une course à vitesse constante se traduit par :

  • des taxes de raccordement plus avantageuses (réserve de puissance moindre, compteur moins puissant, …),
  • une installation électrique plus économique (câbles de plus faible section, fusibles, etc.),
  • de plus faibles chutes de tension (scintillement),
  • des pertes dans le réseau d’alimentation moins importantes (les pertes augmentent avec le carré de l’ampérage),
  • un besoin plus faible de puissance de groupe électrogène (si présent ou à dimensionner).

L’utilisation de motorisation avec variateur de vitesse permet des courants de démarrage maîtrisés. Les sollicitations mécaniques du moteur sont par ailleurs fortement atténuées, facteur important dans le contexte de la longévité et de la fiabilité des systèmes de motorisation. Une grande longévité se traduit également par des économies d’énergie (grise) et des économies sur les coûts.

3. Nombre de démarrage

Le nombre de démarrages par heure ou par jour permet de déterminer la consommation moyenne ainsi que la chute de tension admissible au démarrage sur le réseau d’alimentation. Sur la base de ces données, on peut ensuite déterminer le dimensionnement correspondant des installations électriques nécessaires. Il est également possible d’en déduire le coût de la consommation d’énergie et le montant de la réserve de puissance à consentir. Il est ainsi possible de comparer la rentabilité des systèmes d’entraînement.

4. Système de commande et de gestion, et auxiliaires

Le système de commande

Le système de commande de l’ascenseur engendre une consommation permanente de courant (ventilation des armoires de commande et de la motorisation, commandes électromécaniques, …) mais permet également de réduire la consommation d’énergie pour l’exploitation de l’ascenseur. Un système de commande et de gestion par ordinateur ou automatique risque de consommer plus; mais cette consommation n’a rien à voir avec le nombre d’appels de cabine réduit pour une même fréquentation de l’immeuble.

Il est intéressant pour le maître d’ouvrage ou le responsable énergie de connaître les consommations des auxiliaires; ne pas hésiter à le demander (dans le cahier des charges par exemple).

L’éclairage

Photo éclairage ascenseur.

Un éclairage automatique de la cabine en lieu et place d’un éclairage permanent et le juste dimensionnement du luminaire en fonction du niveau d’éclairement recommandé par la norme (50 lux), autorise des économies relativement importantes sur la consommation d’énergie.

Concevoir

Pour en savoir plus sur le choix de l’éclairage.

Choisir le type d’ascenseur


Critères de choix

Des critères de choix pour équiper un immeuble d’un ou de plusieurs ascenseurs relèvent principalement d’éléments :

  • constructifs tels que la hauteur de bâtiment, l’espace disponible au niveau des étages, la possibilité de placer une salle des machines au sommet de la gaine, stabilité du terrain, …
  • organisationnels comme le type de fonction du bâtiment, son occupation et son type de fonctionnement en garantissant une performance de confort et de trafic (rapport charge/vitesse),
  • de sécurité,
  • énergétique en considérant que la consommation et les appels de puissance doivent être limités,

Hauteur des immeubles

La hauteur de l’immeuble limite radicalement le choix de la technologie des ascenseurs à placer dans le sens où avec les ascenseurs hydrauliques la course est limitée à 18 m (4 à 5 étages).

Un ascenseur à traction s’impose  !

Simplification constructive

Le placement d’équipements en hauteur pose problème, non seulement au niveau de la stabilité mais aussi au niveau accessibilité. En effet, une motorisation placée au sommet de la gaine d’ascenseur :

  • Nécessite de tenir compte du poids de la cabine, des câbles, du contre-poids (il est de l’ordre du poids de la cabine + 50 % de la charge), de la structure de la salle des machines, des équipements de la salle des machines, … Le poids total repose donc sur la structure du bâtiment (colonne ou mur de gaine porteur renforcé) et se reporte au niveau des fondations.
  • Peut imposer un volume construit inesthétique visible sur le toit.
  • Pose un problème d’accessibilité.
  • Réduit la compacité de la gaine (présence de la cabine et du contre-poids) et, par conséquent, la surface utile dans les étages du bâtiment.

   

Système à traction classique.   Système hydraulique.

Heureusement pour les ascenseurs à traction, ces dernières années, la réduction importante du volume et du poids de la motorisation (« gearless » ou sans réducteur) et de sa commande (variateur de fréquence) ont permis de réduire drastiquement le poids et le volume des équipements au point de placer plus ou moins les systèmes à traction sur le même pied que les systèmes hydrauliques.

Performance de trafic

La charge et la vitesse influencent aussi le choix du type d’ascenseur. En effet :

  • Une charge importante à déplacer orienterait plutôt le choix du type d’ascenseur vers la technologie hydraulique, bien que les ascenseurs à traction soient capables de reprendre des charges importantes dans la plupart des applications du tertiaire.
  • Une vitesse de déplacement élevée (jusqu’à 2 m/s pour des ascenseurs d’immeubles tours) imposerait la technologie des ascenseurs à traction.

Ces critères sont établis lors du dimensionnement des installations d’ascenseurs en fonction :

  • de la population susceptible d’occuper le bâtiment,
  • du type de fonction du bâtiment (bureaux, hôpital, …),
  • du type d’occupation (plusieurs services différents, horaire fixe ou flexible),

Sur base de critères de performance tels que :

  • le débit relatif (en % de la population totale de l’immeuble déplacée en 5 minutes),
  • le temps d’attente moyen maximum (en seconde).

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Performance de confort

Outre le temps d’attente moyen maximum et la vitesse de déplacement de la cabine, d’autres performances de confort interviennent dans le choix d’une technologie :

  • les accélérations et décélérations,
  • les mises à niveau de précision pour rester dans les tolérances conseillées par la norme NBN EN 81 (marche de 5 mm maximum entre le palier d’ascenseur et la cabine),

Sécurité

En terme de sécurité des personnes, par rapport aux risques liés au principe même de la technologie (traction et hydraulique), il n’y a pas de grande différence. Cependant, l’utilisation d’une quantité importante d’huile pour les ascenseurs hydrauliques complique la sécurité incendie et augmente le risque de pollution des sols de la salle des machines et du cuvelage de la fosse (voir la norme NBN EN 81-2 concernant les règles de sécurité pour la construction et l’installation des ascenseurs hydrauliques).

Critère énergétique

À ce niveau, on n’a pas encore parlé de l’énergie (honte à nous !). Pourtant, s’il y a bien un critère qui devrait intervenir dans le choix du type d’ascenseur, c’est le critère énergétique.

La consommation et l’appel de puissance (courant de démarrage) influencent directement le choix d’une technologie. En effet, de par la présence d’un contre-poids dans la gaine d’ascenseur à traction (la masse du contre-poids correspond à celle de la cabine plus 50 % de la charge nominale de la cabine), les consommations et les courants de démarrages sont réduits par rapport aux ascenseurs hydrauliques (à charge et à vitesse égales, la puissance est réduite d’un facteur 3).

Évaluer

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Choix des ascenseurs à traction

Configuration classique

Ascenseur à traction classique.

Les ascenseurs à traction sont de loin les systèmes les plus couramment utilisés dans les immeubles du tertiaire. On citera comme avantages principaux :

  • la limitation des consommations et des appels de puissance,
  • la réduction des coûts de dimensionnement de l’installation électrique,
  • la maîtrise des chutes de tension sur le réseau,
  • la limitation des coûts de réserve de puissance,
  • une consommation d’huile dérisoire,
  • l’absence de limite de hauteur du bâtiment,
  • la grande plage de variation de vitesse,

Beaucoup d’autres avantages sont à mettre à l’actif des ascenseurs à tractiondepuis la percée des nouvelles technologies appliquées à la motorisation propre aux ascenseurs à traction. En effet :

  • Les moteurs sont de plus en plus compacts, performants et légers (« gearless » ou sans réducteur).
  • Les commandes et régulations de vitesse associée sont, à l’heure actuelle, souples, peu énergétivores et précises (variateurs de fréquence).
  • Les câbles deviennent souples, résistants et surtout légers.

    

Câble plat et câble en fibre de carbone.

Tous ces facteurs font en sorte que le poids de l’ensemble diminue beaucoup et permet d’arriver à des concepts, avec ou sans salle des machines, s’appuyant sur des structures plus légères qu’auparavant.

Les ascenseurs à traction sans salle des machines

  

Acsenseur sans salle des machines et motorisation « gearless ».

Les nouveaux systèmes de tractions, utilisant la technologie de motorisation sans réducteur (« gearless »), permettent d’éviter la conception de salle des machines au sommet de la gaine. Ce type configuration réduit les coûts liés :

  • À l’étude et la conception de la salle des machines.
  • Au surdimensionnement de la structure (stabilité moins contraignante au niveau des colonnes ou des murs porteurs de la gaine).

La construction et le placement d’un ascenseur représentent, d’après un constructeur, 4 à 5 % du coût total de construction d’un immeuble (référence à un immeuble d’appartements de 6 à 7 niveaux). Dans le secteur tertiaire, le coût engendré par les ascenseurs risque d’être encore plus conséquent sachant que le trafic est plus intense et donc les charges des cabines. La construction d’ascenseur sans salle des machines permet de réduire l’investissement de départ de l’ordre de 25 % (chiffre annoncé par un constructeur).

Le graphique suivant traduit les avantages financiers de la conception sans salle des machines :

Concevoir

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Choix des ascenseurs hydrauliques

Le choix d’un ascenseur hydraulique sera retenu lorsque :

  • la hauteur de l’immeuble est limitée à approximativement 18 m (4 à 5 étages),
  • la charge admissible est importante,
  • la vitesse n’est pas un critère de performance de trafic,

Cependant, comme vu ci-dessus, la motorisation de l’ascenseur hydraulique présente quelques gros inconvénients :

  • L’absence du contre-poids impose à l’ascenseur hydraulique de supporter la charge complète de la cabine. Des systèmes avec contre-poids ont été adaptés sur des ascenseurs hydrauliques, améliorant ainsi la consommation et les appels de puissance de la motorisation. Cependant, ce système perd de son intérêt puisqu’il impose le placement d’une suspension, une gaine de section plus imposante, …
  • La nécessité d’un local technique en sous-sol.
  • Les consommations sont plus importantes (de l’ordre de 170 %).
  • Les appels de puissance du groupe moto-pompe dépassent largement celles des motorisations à traction (appel de puissance 3 fois supérieur par exemple).
  • La présence d’huile en quantité importante impose des normes constructives exigeantes (cuvelage, local des machines avec ventilation adéquate, réglementation incendie sévère, …).

Au vu des nombreux inconvénients cités ci-dessus, le choix des ascenseurs hydrauliques reste marginal.

Concevoir

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Configurations classiques

Essentiellement, on retrouve les ascenseurs avec vérin enterré et apparent. Les différents modèles permettent de tenir compte de critères :

  • de place,
  • de hauteur d’immeuble à desservir,
  • de stabilité de sol et de sous-sol,
  • de risque de pollution par rapport au sol et plus spécifiquement aux nappes phréatiques,
  • d’esthétique,

  

Vérin enterré et vérin apparent.

Techniques

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Image par défaut pour la partie Concevoir

Choisir la motorisation de l’ascenseur à traction

Image par défaut pour la partie Concevoir

Choix de la motorisation avec ou sans réducteur ?

Sur le plan des performances de confort et de trafic, les différents types de motorisation conviennent dans la plupart des cas. En effet, le dimensionnement de l’installation dépendant surtout de la charge et de la vitesse à atteindre, la gamme disponible sur le marché est assez large pour satisfaire l’ensemble des performances souhaitées, quel que soit le type de motorisation.
Pour cette raison, on différentie plutôt les motorisations à traction en fonction des critères principaux suivants :

  • le rendement global,
  • la performance énergétique,
  • l’encombrement des équipements.

Les critères secondaires, mais néanmoins importants, prennent en compte le poids, la consommation d’huile, le niveau acoustique, …

Rendement global de la motorisation

Le rendement global de la motorisation influence le dimensionnement de l’installation et les consommations futures. En effet, à puissance mécanique égale (pour déplacer la charge), meilleur sera le rendement de la motorisation, moins :

  • le surdimensionnement du moteur et de l’installation électrique sera important,
  • les consommations énergétiques durant la vie de l’ascenseur seront grandes,
  • les chutes de tension en ligne perturberont le réseau électrique interne voire externe.

On adopte une règle immuable en terme de rendement :

Plus les équipements de la motorisation sont nombreux,
moins bon est le rendement !

On sait que :

Pélectrique = Pmécanique /  η global de motorisation

Où :

  • Pmécanique est la puissance mécanique à l’arbre du treuil,
  • η global de motorisation est le rendement de la motorisation.

Le rendement global de la motorisation :

η global = ηélectr_commande x ηélectr_moteur x ηmécan_réducteur x ηmécan_treuil

Le cas des moteurs à traction avec réducteur de vitesse, par rapport à la même motorisation sans réducteur, montre que les intermédiaires occasionnent des pertes et, par conséquent, réduisent la puissance mécanique disponible à la roue de traction pour une même puissance électrique absorbée.

Le tableau suivant permet de comparer les différents rendements globaux en fonction du type de motorisation et en présence ou non d’un variateur de vitesse électronique.

Performance énergétique

Indépendamment du rendement global de la motorisation, la maîtrise de la performance énergétique passe surtout par l’optimisation des courants de démarrage. En effet, le fonctionnement des ascenseurs est plus une succession de démarrages et d’arrêts, où le courant absorbé peut être très important, que de longues courses à courant nominal plus réduit. Ceci est d’autant plus vrai que le trafic est intense; ce qui est le cas des bâtiments du secteur tertiaire.

Il va de soi, qu’à l’heure actuelle, le variateur de vitesse devient un gage de performance énergétique certain et que de prévoir un nouveau projet de conception sans cet équipement :

  • priverait les utilisateurs d’un confort renforcé (démarrage progressif, mise à niveau précise, …),
  • occasionnerait des consommations inutiles et des appels de puissance pénalisants au niveau de la pointe quart-horaire.

Le marché s’oriente vers les motorisations avec ou sans réducteur (« gearless ») mais équipés d’un variateur de vitesse statique cumulant différents avantages comme :

  • le contrôle permanent du couple et de la puissance en optimisant les courants de démarrage et les consommations,
  • la possibilité de renvoyer de l’énergie sur le réseau électrique durant le freinage,

 

Commande par variation de fréquence.

Sans tenir compte du rendement de la motorisation, la performance énergétique est en fait liée principalement à la gestion des démarrages et des arrêts par le variateur de vitesse.

L’analyse effectuée par le CADDET (Centre for the Analysis and Dissémination of Demonstrated Energy Technologies) sur les consommations d’une motorisation classique par rapport à une motorisation innovante, a mis en évidence des différences énergétiques importantes :

Paramètres
Type de motorisation
Traction classique Gearless
Vitesse de déplacement de la cabine [m/s] 1 1
Charge de l’ascenseur [kg] 630 630
Puissance du moteur électrique [kW] 5,5 3,3
Calibre de la protection moteur [A] 35 16
Nombre de courses pour 3 mois 27 444
Consommation électrique pour 3 mois [kWh/3 mois] 958 447

Il est clair que l’économie est importante (53 %). Toutefois, pour être tout à fait neutre dans l’étude, la motorisation sans réducteur de vitesse et équipée d’un variateur de fréquence, devrait être comparée à une motorisation classique avec réducteur à vis sans fin, équipée aussi d’un variateur de fréquence. Les économies seraient moins importantes mais tout de même en faveur de la motorisation sans réducteur, de part le meilleur rendement.

Si on reprend le graphique des rendements et qu’à la motorisation classique on adjoint un variateur de vitesse de caractéristiques similaires (au niveau énergétique) à celles du « gearless », l’économie réalisée sur la gestion énergétique optimale du variateur de vitesse est de l’ordre de 31 %. On a donc tout intérêt à envisager une motorisation sans réducteur.

Paramètres
Type de motorisation + variateur de vitesse
Traction classique avec réducteur à vis sans fin Sans réducteur ou « Gearless »
Rendement ~ 0,55 ~ 0,77
% d’économie énergétique due au rendement  ~ 22
% d’économie due au variateur de fréquence ~ 31 %

Évaluer

 Pour en savoir plus sur l’estimation des économies d’énergie faites par le placement d’un variateur de vitesse pour la commande d’une motorisation, cliquez ici !

Encombrement

Une réduction des coûts d’investissement et un gain de place sont liés à la limitation de l’espace nécessaire à la machinerie.

Un constructeur annonce une réduction de l’ordre de 25 % de l’investissement nécessaire à la conception d’un ascenseur sachant que la salle des machines n’est plus nécessaire; ce qui rend le critère d’encombrement crédible.

Concevoir

Pour en savoir plus sur le choix du type d’ascenseur, cliquez ici !

Ici encore, la motorisation sans réducteur (« gearless ») vient révolutionner le monde des ascenseurs dans le sens où la compacité de ce système est impressionnante au point de pouvoir concevoir des projets d’ascenseurs sans salle des machines, en plaçant directement la motorisation dans la gaine et l’armoire de commande compacte à même le dernier palier de l’ascenseur par exemple.

  

Compacité de la motorisation sans réducteur « gearless ».

Critères secondaires

Les critères secondaires, mais non des moindres, permettent d’affiner le choix de la motorisation. On citera principalement :

  • le poids,
  • la consommation d’huile,
  • le niveau sonore.

La même analyse effectuée par le CADDET (Centre for the Analysis and Dissémination of Demonstrated Energy Technologies) donne des résultats concernant la comparaison des motorisations classiques (moteur à deux vitesses à réducteur à vis sans fin par rapport à une motorisation sans réducteur). Le poids de la motorisation sans réducteur permet d’envisager des projets de conception plus « léger » au niveau de la stabilité.

Type de motorisation
Paramètres Traction classique Gearless
Vitesse de déplacement de la cabine [m/s] 1 1
Charge de l’ascenseur [kg] 630 630
poids de la motorisation [kg] 430 230
Niveau acoustique [dB] 65-75 50-55
Nombre de courses pour 3 mois 27 444
Quantité d’huile nécessaire [litres] 3,5

Choix du variateur de vitesse

L’intervention du maître d’ouvrage dans le choix du variateur de vitesse se résumera à conscientiser le bureau d’étude ou le constructeur à tenir compte de différents aspects :

Rendement

Le rendement du variateur de vitesse varie en fonction de la charge et de la vitesse du moteur. En général, il se situe aux alentours de 90-95 %.

Surcouple de démarrage et choix de la puissance

Certains variateurs de vitesse sont prévus pour accepter pendant le démarrage un surcouple (160 % par exemple). Le choix de la puissance d’un variateur de vitesse doit être réalisé pour que le couple donné par le variateur de vitesse au moteur soit le plus proche possible du couple nominal de l’ascenseur; le dimensionnement en tiendra compte.

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Pour en savoir plus sur le dimensionnement du variateur de vitesse, cliquez ici.

Le besoin de refroidissement

Les variateurs de fréquence doivent évacuer leurs pertes calorifiques. Le choix du variateur se basera sur la quantification de cette perte et la possibilité d’avoir recours uniquement à la ventilation naturelle.

La compatibilité électromagnétique

La compatibilité électromagnétique des variateurs de vitesse par rapport à leur environnement est importante pour le limiter les perturbations du réseau électrique du bâtiment. En effet, la génération d’harmoniques par le variateur peut entraîner des déclenchements intempestifs de protections, la perturbation des ordinateurs, …

Le choix du variateur tiendra compte de la directive CEM et de la marque CE des équipements.

La récupération d’énergie

Dans le choix d’un variateur de fréquence, on prendra en compte aussi la possibilité de renvoi d’énergie au réseau lors du freinage de l’ascenseur ou lors de la descente de la cabine en charge lorsque la cabine remplie dépasse le poids du contrepoids : le couple résistant peut devenir moteur.

Attention toutefois que si le choix se porte sue une motorisation à vis sans fin, la charge ne peut pas entraîner le moteur électrique car la vis sans fin est un organe mécanique irréversible; le moteur ne peut pas devenir générateur et renvoyer de l’énergie sur le réseau.

Choisir l’isolation de la gaine d’ascenseur

Prévoir une zone « chaude »

Position du noyau d’ascenseur

Dans la programmation d’un bâtiment tertiaire, l’étude des flux privilégiés par rapport aux déplacements verticaux est primordiale. Une configuration courante du noyau de l’ascenseur qui répond bien aux exigences de fluidité de déplacement, de convivialité entre occupants, …, est une configuration centrale. Thermiquement parlant, cette configuration permet d’intégrer facilement la gaine d’ascenseur et ses annexes dans le volume protégé.

 

Configuration centrale.

Une autre configuration existe en conception nouvelle, notamment avec la venue des ascenseurs de type panoramique; le noyau d’ascenseur est décentré. Cette configuration est moins intéressante au niveau des flux des personnes et énergétiquement parlant. De plus, les surfaces déperditives sont plus importantes et nécessitent aussi une isolation (la surface à isoler est plus importante).

  

Configuration décentrée.

Le cas extrême est celui de l’ascenseur panoramique qui coupe la continuité du volume chauffé.

Ascenseur panoramique.

Volume de la gaine inclus dans le volume protégé

L’intégration dès le projet de conception d’une zone « chaude » est la solution idéale pour maîtriser les consommations énergétiques. Le fait de prévoir l’isolation des parois du pied et du sommet de la gaine (ou du local des machines si existant) permet au volume de l’ascenseur d’intégrer le volume protégé devenant ainsi une zone « chaude » à part entière.

Un grand nombre de techniques d’isolation existe.

Isolation du pied de gaine d’ascenseur

Selon ouverture d'une nouvelle fenêtre ! Suisse énergie l’isolation du pied de la gaine d’ascenseur permet de réduire les ponts thermiques et, par conséquent, les déperditions thermiques.

Source Suisse énergie.

Isolation 

Pour en savoir plus sur les techniques d’isolation des murs et des planchers.

Isolation des cabanons de toiture

Pour intégrer le volume ascenseur dans le volume protégé, il faut isoler, dans la mesure du possible, les murs et la toiture du cabanon.

Isolation 

Pour en savoir plus sur les techniques d’isolation des murs et des planchers.

Généralement, les toitures couvrant la salle des machines des ascenseurs sont des toitures plates.

Isolation 

Pour en savoir plus sur les techniques d’amélioration de l’isolation des toitures plates.

Choisir l’éclairage de la cabine d’ascenseur

Critères de choix

Niveau d’éclairement

La norme NBN EN 81-1, préconise un niveau d’éclairementEm de 50 [lux] dans la cabine. Seulement, la norme ne précise pas à quelle hauteur doit être réalisé ce niveau d’éclairement. Pour s’éclaircir les idées, la norme EN 12464-1 (lumière et éclairage des lieux de travail) donne des éléments de réponse : l’ascenseur n’est pas à proprement parler un lieux de travail mais la norme obéit à une logique intéressante du choix du plan de travail, à savoir dans ce cas-ci, le niveau du sol.

En pratique, comme dans les couloirs par exemple, le plan de travail se situe à une hauteur de 10 [cm] au dessus du sol; à ce niveau, il faut 50 [lux].

Uniformité

La norme NBN EN 81-1ne précise pas non plus l’uniformitédu niveau d’éclairement. La norme EN 12464-1 vient de nouveau à notre secours : soit une uniformité de 0,7

Éblouissement

L’éblouissement d’une source lumineuse visible dans les cabines d’ascenseurs peut être important dans le sens où le plafond est relativement bas et, par conséquent, la source lumineuse proche du champ de vision.

Efficacité énergétique

L’efficacité énergétique de l’éclairage dans des lieux de travail du secteur tend à atteindre 1,25 W/m².50 lux en éclairage direct et 3 W/m².50 lux en éclairage indirect. Dans les cabines d’ascenseurs on essayera dans la mesure du possible de tendre vers ces valeurs.


Choix de l’éclairage

Choix du système d’éclairage

Pour respecter les critères de confort et d’efficacité énergétique de l’installation d’éclairage, le choix entre un système direct, indirect ou mixte est loin d’être évident. Effectivement, pour atteindre un niveau d’éclairement de 50 [lux] au-dessus du sol avec une uniformité correcte, l’éclairage direct est idéal mais éblouissant. Par contre, dans le cas d’un éclairage indirect supprime l’éblouissement. Mais pour peu que les parois internes de la cabine soient sombres, le niveau d’éclairement de 50 [lux] sera difficile à atteindre avec une efficacité énergétique idéale pour ce système.

En restant raisonnable l’éclairage mixte est un bon compromis.

Choix des lampes

D’emblée dans le choix des lampes on tiendra compte de la gestion de l’éclairage qui influence le nombre d’allumage et d’extinction :

 

Pour un éclairage permanent ou dont la gestion s’effectue par une horloge (coupure de l’éclairage en dehors des heures d’occupation), le choix des tubes fluorescentsou des lampes fluocompactesest judicieux dans le sens où leur efficacité lumineuse est très bonne (de l’ordre de 95 [lm/w]) et leur durée de vie moyenne importante (de l’ordre de 10 000 à  15 000 heures).

Par contre, pour une gestion en fonction de la demande (détection de présence par exemple), le tube fluorescent (n’aime pas les allumages répétitifs) est remplacé par des lampes halogènes qui présentent une efficacité lumineuse (de l’ordre de 15 à 30 [lm/W]) moindre mais supportent mieux les allumages répétitifs. Ici la durée de vie est moins bonne que dans le cas des tubes fluorescents (2 000 à 4 000 heures).

Maintenant les constructeurs d’ascenseurs incluent dans leur équipement d’éclairage standard, les lampes LED atteignant, à l’heure actuelle, une efficacité lumineuse entre 25 et 35 [lm/W] pour une durée de vie entre 20 et 30 000 heures. Ce type de lampe a de l’avenir mais reste relativement cher pour l’instant.

Choix du ballast

Dans le cas du choix de lampes fluorescentes, le ballast qui accompagne ce type de lampe doit être de bonne qualité. Il sera au minimum de type électronique.

Choix des luminaires

Dans le choix des luminaires, on privilégiera l’éclairage direct.

Dans le cas d’un éclairage permanent ou semi permanent le luminaire sera :

  • ouvert,
  • équipés d’un réflecteur en aluminium de bonne qualité,
  • dont l’angle de défilement des ventelles est limité et positionnés dans le local de manière à éviter les éblouissements directs des patients couchés,
  • équipés d’une lampe fluorescente.

Dans le cas d’un éclairage adapté à l’occupation de la cabine le luminaire sera :

  • ouvert,
  • équipés d’un réflecteur en aluminium de bonne qualité,
  • équipés d’une lampe halogène.

L’éclairage indirect est une option que proposent les fabricants d’ascenseurs. Dans ce cas, les parois doivent de préférence être claires de manière à atteindre une efficacité énergétique de 3 [W/m².50 lux) lorsqu’elles sont combinées avec une lampes types tube fluorescent.

En ce qui concerne l’éclairage mixte, il peut représenter un bon compromis pour atteindre le bon niveau d’éclairement au sol sans trop éblouir et en concervant une efficacité énergétique convenable.

Concevoir

Pour en savoir plus sur le choix des composants des luminaires.

Choix de la gestion

Lorsque le choix de la motorisation se porte sur un système performant (« gearless » ou sans réducteur de vitesse par exemple), la consommation de l’éclairage entre autre devient importante. Non seulement il faut choisir un éclairage performant mais aussi une gestion adaptée à la fréquentation des ascenseurs.

Évaluer

Pour en savoir plus sur l’évaluation de la consommation des appareils d’éclairage lorsqu’ils sont gérés en fonction de l’occupation.

Trois cas de figure sont à prendre en considération dans la gestion des luminaires :

  • l’éclairage permanent jour et nuit pendant toute l’année,
  • l’éclairage est permanent pendant les heures d’occupation de l’immeuble, et coupé en dehors,
  • l’éclairage est commandé par détection de présence au sein de la cabine.

Suivant le type de gestion, l’exemple suivant montre que les consommations sont très différentes.

Exemple.

On considère deux types de luminaire dans la cabine classique de 8 personnes (640 [kg]) :

  • Un luminaire de bonne qualité équipé d’un tube fluorescent TL8 de 36 [W] avec une efficacité lumineuse de 90 [lm/W] et utilisé dans le cas d’un allumage permanent ou d’une gestion semi permanente. En effet, le TL est intéressant à partir du moment où les allumages et extinctions sont peu nombreux.

 

  • Un luminaire de bonne qualité équipé d’une lampe halogène de 40 [W] avec une efficacité lumineuse de 20 [lm/W] et utilisé dans le cas d’une gestion en fonction de l’occupation de la cabine (par détection de présence par exemple). Ce type de lampe supporte mieux les allumages et extinctions fréquentes que les tubes fluorescents ou les lampes fluocompactes.

On simplifie l’exemple en prenant différents paramètres standards :

  • le nombre moyen de courses journalières pour les bâtiments du tertiaire est compris entre 300 et 1 200 [courses/jour],
  • le temps moyen d’une course est aux alentours des 20 [s],
  • le nombre annuel de jour d’occupation est de l’ordre de 240 [jours],
  • le temps moyen d’occupation de l’immeuble est de 10 [h/jour].

De plus les hypothèses suivantes sont prises :

  • on ne tient pas compte de la durée de vie et du vieillissement de la lampe halogènes soumise à des allumages et des extinctions fréquentes,
  • le temps moyen d’une course est constant en fonction du nombre de courses.

Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous et donnent le graphique suivant :

Nombre de course/jour
Temps d’occupation des ascenseurs [h]
Consommation annuelle de l’éclairage [kWh/an]
Tube fluorescent allumé en permanence
Tube fluorescent allumé pendant l’occupation de l’immeuble
Lampe halogène allumé pendant l’occupation de la cabine
300
1,7
315,4
86,4
72,0
400
2,2
315,4
86,4
96,0
500
2,8
315,4
86,4
120,0
600
3,3
315,4
86,4
144,0
700
3,9
315,4
86,4
168,0
800
4,4
315,4
86,4
192,0
900
5,0
315,4
86,4
216,0
1 000
5,6
315,4
86,4
240,0
1 100
6,1
315,4
86,4
264,0
1 200
6,7
315,4
86,4
288,0

On constate que rapidement la gestion par détection de présence dans la cabine d’ascenseur équipant la lampe halogène devient vite énergivore lorsque la fréquentation dépasse les 400 [courses/jour].

Ce qui signifie que la gestion idéale dans un immeuble :

  • n’est pas l’éclairage permanent (c’est évident),
  • à fréquentation importante (hôtels, bureaux, hôpitaux, …) est la gestion semi-permanente où l’éclairage est éteint en dehors des heures d’occupation courante,
  • à faible fréquentation faible (ascenseurs réservés aux professeurs dans les écoles par exemple) est la gestion par occupation de la cabine.

Gestion en fonction de l’occupation de l’immeuble

Dans certains types d’immeubles comme les bureaux administratifs, les hôpitaux, les hébergements dont la fréquentation des ascenseurs est importante (dans ce cas-ci > 400 [courses/jour], on placera le contact d’une horloge hebdomadaire en parallèle sur celui d’un détecteur de présence dans le circuit d’alimentation de l’éclairage de cabine de l’ascenseur.

Gestion en fonction de l’occupation de la cabine

Dans d’autres types d’immeubles comme les écoles dont la fréquentation des ascenseurs est faible (dans ce cas-ci < 400 [courses/jour], on placement le contact d’un détecteur de présence dans le circuit d’alimentation de l’éclairage de cabine de l’ascenseur.

Choisir la gestion de trafic

Pour rappel, différentes sortes de gestion de trafic existent sur le marché. On citera :

  • la manœuvre à blocage,
  • la manœuvre collective en descente,
  • la manœuvre collective complète,
  • la manœuvre à destination.

Techniques

Pour en savoir plus sur les types de gestion du trafic.

Dans les bâtiments tertiaires neufs, seules les deux dernières nous intéressent; elles permettent d’optimiser le trafic et les consommations énergétiques.

Gestion classique collective.

Gestion à destination.

La manœuvre collective complète se base sur :

  • Une optimisation du trafic par rapport à une proximité d’appel et une direction donnée (montée ou descente).

 

  • Un appel à la montée ou à la descente à l’extérieur de la cabine d’ascenseur (commande palière). La gestion sélectionne l’ascenseur le plus proche ou celui ayant honoré toutes ses destinations (capacité de repartir dans une autre direction).

 

  • Une sélection de l’étage à l’intérieur de la cabine.

La manœuvre à destination se base, elle, sur :

  • Une optimisation du trafic par rapport au regroupement d’un maximum d’utilisateurs ayant la même destination dans le même ascenseur. En d’autres termes, la gestion trouve la meilleure adéquation pour amener un maximum d’utilisateurs à destination en un minimum de temps (le moins possible d’arrêts).

 

  • La commande palière à la montée ou à la descente est remplacée par une commande palière de l’étage de destination. Un clavier à minimum 10 touches est placé au niveau du palier ou au-delà.

 

  • Sur base de cet appel d’étage, la gestion sélectionne l’ascenseur dans le but de constituer un groupe le plus large possible.

 

  • La commande d’étage à l’intérieur de la cabine est remplacée par un afficheur de destination.

Le passage d’une gestion à manœuvre collective complète à une gestion à manœuvre de destination permet théoriquement d’optimiser le trafic. Néanmoins, là où « le bât blesse », c’est que ce type de gestion est très sensible à la motivation des utilisateurs; en effet, la gestion à manœuvre de destination nécessite de leur part une discipline qui ne fait pas en général partie de notre bonne mentalité belge !
Pourquoi ? Pour la simple raison qu’un utilisateur mal intentionné peut perturber le système :

  • En poussant, par exemple, 10 fois sur le même bouton d’étage, la gestion enregistre une commande pour grouper dix personnes se rendant au même étage; une fausse aubaine pour la gestion. Une fois le « truc » trouvé le système sature directement.

 

  • Un utilisateur opportuniste peut très bien, lorsque une cabine se présente en même temps que lui à un étage, entrer dans la cabine sans pousser préalablement sur le clavier de commande de destination et « gonfler » artificiellement le groupe constitué dans la cabine. Il s’ensuit qu’une personne risque, si le groupe constitué est complet, de rester à son étage sans pouvoir rentrer dans la cabine.

 

Bref cette gestion est très prometteuse mais nécessite de trouver des parades à la malveillance.
Les autres critères de choix ici sont plutôt intuitifs ou basés sur l’expérience des constructeurs et des installateurs d’ascenseurs. On pourrait directement citer :

  • le nombre d’étages,
  • la fonction et l’occupation du bâtiment,
  • le budget,
  • l’efficacité énergétique,

Le nombre d’étages

Parmi les critères pratiques que les constructeurs utilisent souvent pour départager la manœuvre collective complète de la manœuvre à destination, on retrouve celui du nombre d’étages.

Plus le nombre d’étages est important plus les courses seront longues; c’est mathématique ! Ce qui signifie que l’on doit essayer de charger au maximum la cabine d’ascenseur (tout en respectant le confort) et de limiter le nombre d’arrêts. Dans ce cas, la manœuvre à destination est conseillée par les constructeurs pour autant que le nombre d’étages soit suffisant, comme le montre la figure ci-dessous :

  • La manœuvre collective complète convient pour des immeubles allant jusqu’à 20 étages.

 

  • La manœuvre à destination, quant à elle, convient pour des bâtiments ayant plus de 8 étages.

Enfin, restons modestes, les bâtiments tertiaires avec plus de 20 étages ne courent pas les rues en Belgique; ce qui veut dire que le critère de choix d’une gestion par rapport à l’autre est plutôt basé sur la fonction et le type d’occupation du bâtiment.

La fonction et le type de bâtiment

Suivant le type de bâtiment (public, privé, hôpital, bureaux, …), la réaction des utilisateurs face au fonctionnement des ascenseurs est très différente.

  • Dans les bâtiments à forte fréquentation d’utilisateurs « d’un jour » ou « de passage », on préfère ne pas trop compliquer le principe de la manœuvre en utilisant une gestion plus classique comme la manœuvre collective complète.

 

  • Par contre dans les bâtiments où les utilisateurs sont des habitués disciplinés (bâtiments privés), la manœuvre à destination devient très efficace.

Techniques 

Pour en savoir plus sur les types de gestion du trafic.

Le budget

Il est clair que le budget entre en ligne de compte dans le choix du placement d’une gestion efficace comme la manœuvre à destination. En effet, il vaut mieux investir dans ce type de gestion sachant que l’on peut éviter le placement d’un ascenseur supplémentaire rien qu’en optimisant les trajets verticaux.

Exemple.

Lors du dimensionnement de l’installation, le bureau d’étude hésite entre le placement de 4 ou 5 ascenseurs pour satisfaire une demande. Le constructeur annonçant une amélioration théorique du trafic de l’ordre de 25 %, le bureau d’étude pourrait très bien prévoir d’équiper le bâtiment de 4 ascenseurs réels et un cinquième ascenseur « virtuel » matérialisé par la gestion de trafic par manœuvres à destination.

L’efficacité énergétique

L’efficacité énergétique est renforcée lorsqu’on prévoit dans le projet de conception une gestion de trafic performante. En effet, la réduction du nombre de courses, tout en optimisant le facteur de charge (ou le taux de remplissage de la cabine), diminue :

  • les appels de puissance au démarrage (courant de démarrage des motorisations),
  • les consommations énergétiques.

Mais il nous est difficile, aujourd’hui, de comparer l’impact énergétique d’un type de gestion par rapport à l’autre.

Découvrez cet exemple d’ascenseurs équipés d’un système de gestion de trafic.